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Quelques personnages qui ont participés aux Croisades

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Versailles Salles des Croisades

Première salle des Croisades, n° 17
Les cinq salles des Croisades et la partie de la galerie de sculpture n° 16 qui leur sert de vestibule, occupent au rez-de-chaussée le gros pavillon de l'aile du Nord, qui portait aussi le nom de pavillon de Noailles. Il était destiné à loger les principaux personnages de la suite du roi, de la reine et des princes. La première salle des Croisades et la partie du vestibule qui la précède, formaient un appartement occupé sous Louis XIV par le maréchal d'Estrées, et, sous Louis XV, d'abord par madame de Conflans, gouvernante des enfants de la maison d'Orléans, puis par la duchesse de Lauraguais, dame d'atour de la dauphine.

Le plafond et la frise de cette salle sont décorés des armoiries des rois, princes, seigneurs et chevaliers qui prirent part aux trois premières croisades, de 1096 a 1191, savoir :

1096.
Aymery Ier, vicomte de Narbonne.
Arnaud de Grave.
Isarn, comte de Die.
Pierre de Champchevrier.
Humbert de Marssane.
Patri, seigneur de Chourses.
Hervé de Léon.
Chotard d'Ancenis.
Renaud de Briey.
Folcran, châtelain de Berghes.
Hugues de Gamaches.
Riou de Lohéac.
Conan, fils du comte de Lamballe.
Hélie de Malemort.
Foulques de Grasse.

1101.
Renaud II, seigneur de Château-Gontier.

1102.
Aycard de Marseille.

1106.
Hugues du Puiset, vicomte de Chartres.

1113.
Rivallon de Dinan.

1119.
Robert de Roffignac.

1120.
Foulques V, comte d'Anjou, depuis roi de Jérusalem.

1124.
Guillaume de Biron.

1130.
Hugues Rigaud, chevalier du Temple.

1136.
Robert le Bourguignon, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1144.
Baudouin III, roi de Jérusalem.

1147.
Pierre de France, depuis seigneur de Courtenay.
Pons et Adhémar de Beynac.
Evrard des Barres, grand-maître de l'Ordre du Temple.
Guillaume III, comte de Varennes.
Artaud de Chastelus.
Jean, seigneur de Dol.
Hugues de Domène.
Guiffray, seigneur de Virieu.
Hesso, seigneur de Reinach.

1153.
Guillaume de Chanaleilles, grand-maître de l'Ordre du Temple.
Bertrand de Blanquefort, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1159.
Hugues IV, vicomte de Châteaudun.

1160.
Auger de Balben, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1161.
Gerbert d'Assalyt, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1162.
Amaury Ier, roi de Jérusalem.

1168.
Philippe de Naplouse, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1169.
Castus, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1170.
Joubert de Syrie, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1171.
Odon de Saint-Chamant, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1173.
Baudouin IV, roi de Jérusalem.

1179.
Arnaud de Toroge, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1184.
Terric, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1185.
Baudouin V, roi de Jérusalem.

1187.
Conrad de Montferrat, marquis de Tyr.
Garnier de Naplouse, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Frère Guérin, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1188.
Gérard de Riderfort, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1190.
Guy II de Dampierre.
Guillaume, seigneur d'Estaing.
Albert II, seigneur de la Tour du Pin.
Jean et Gauthier de Chastenay.
Hugues et Renaud de la Guiche.
Alain VII, vicomte de Rohan.
Hugues et Liébaut de Bauffremont.
Dreux de Nettancourt.
Gilles de Raigecourt.
Henri et Renaud de Cherisey.
Ulric de Dompierre, seigneur de Bassompierre.
Hugues de Clairon.
Hugues de Foudras.
Renaud et Herbert de Moustier.
Jean et Guillaume de Drée.
Guigues de Moreton.
Guillaume et Pierre de Vallin.
André d'Albon.
Raoul de Riencourt.
Foulques de Pracomtal.
Bernard de Castelbajac.
Foulques de Beauvau.
Albéric d'Allonville.
Thibaut des Escotais.
Hervé de Broc.
Harduin de la Porte.
Mathieu de Jaucourt.
Foucauld de la Rochefoucauld.
Guillaume et Humbert Leclerc.
Miles de Frolois.
Elie de Cosnac.
Gilon de Versailles.
Geoffroy de la Planche.
G. de Bueil.
Simon de Vignacourt.

1191.
Géraud de Boysseulh.


340. Levée du siège de Salerne. — Vers 1016.
Par Eugène Roger en 1839. — H. 0,98. — L. 1,03.
Au commencement du XIe siècle une petite flotte de Sarrasins vint assaillir la ville de Salerne, et les habitants, cachés derrière leurs murs, attendaient avec effroi le pillage et la mort. Quarante chevaliers normands, qui revenaient du pèlerinage de Terre-Sainte, demandent au prince Guaimar III des chevaux et des armes, se font ouvrir les portes, et, malgré leur petit nombre, chargent intrépidement les Sarrasins qu'ils mettent en fuite.

341. Robert Guiscard, duc des Pouilles et de Calabre.
Par BLONDEL. — H. 1,04. — L. 0,76.
Robert Guiscard fut proclamé, en 1058, duc des Pouilles et de Calabre. Après avoir vaincu l'empereur Alexis Comnène, à Durazzo, et soutenu, le pape Grégoire contre l'empereur Henri IV, il entreprit en 1085 la conquête de l'île de Céphalonie, et y mourut le 17 juillet de la même année.


342. Roger Ier, comte de Sicile. Par BLONDEL. — H. 1,04. — L. 0,80.
Il s'empara de Messine avec cent soixante chevaliers, et reçut de son frère, Robert Guiscard, l'investiture de la Sicile, avec le titre de comte. Il prit après la mort de Robert, le titre de grand comte de Calabre et de Sicile ; et par une bulle donnée à Salerno, en 1098, le pape Urbain II le déclara, lui et ses successeurs, légats perpétuels du Saint-Siège en Sicile. Il mourut en juillet 1101.

343. Bataille de Civitella. —18 juin 1053.
Par M. Adolphe ROGER. — H. 1,96. — L. 1,03.
Guillaume Fier-à-Bras, Drogon et Umfroy, fils de Tancrède de Hauteville, gentilhomme de la basse Normandie, suivis peu après de leurs jeunes frères, Robert Guiscard et Roger, entreprirent la conquête du duché des Pouilles. Le pape Léon IX, inquiet pour le Saint-Siège et pour l'Italie entière, arma contre eux , par ses pieuses exhortations, les deux empires d'Orient et d'Occident. Il n'avait pas moins de cinquante mille hommes et marcha lui-même à leur tête. Les Normands ayant rencontré à Civitella, dans la Capitanate, l'armée pontificale, la mirent en pleine déroute. Léon IX resta prisonnier entre leurs mains. Umfroy et Robert Guiscard lui témoignèrent un respect qui allait jusqu'à l'adoration; mais, à genoux devant lui, ils lui dictèrent leurs conditions.

344. Combat de Céramo. — 1061.
Par M. LAFATE en 1839. — H. 0,71. — L. 0,79.
Le plus prodigieux des faits d'armes du comte Roger, en Sicile, est le combat de Céramo, où, suivant la chronique de Gaufred Malaterra, il mit en fuite, avec cent trente-six hommes, trente-cinq mille Sarrasins.

345. Henri de Bourgogne reçoit l'investiture du comté de Portugal. — 1094.
Par M. JACQUAND. — H. 0,71. — L. 0,79.
Henri de Bourgogne, arrière-petit-fils du roi de France Robert, était allé, avec un grand nombre de chevaliers français, offrir a don Alphonse IV, roi de Castille, son épée contre les Infidèles. En récompense de ses services, le roi Alphonse lui donna en mariage sa fille, et lui accorda en même temps l'investiture du comté de Portugal, que ses armes lui avaient soumis. Henri de Bourgogne plaça ainsi sur un nouveau trône la maison royale de France. Son fils Alphonse prit le titre de roi de Portugal.

346. Raymond IV, dit de Saint-Gilles, comte de Toulouse.
Par BLONDEL. — H. 0,04. — L. 1,80.
Il fut un des chefs de la première croisade en 1095, et monta l'un des premiers à l'assaut de Jérusalem. Raymond de Saint-Gilles avait fait le voeu de mourir en Terre-Sainte, et finit ses jours au château du Mont-Pèlerin, devant Tripoli, qu'il assiégeait en 1105.

347. Marc Bohémond Ier, prince d'Antioche.
Par BLONDEL. — H. 1,04. — L. 0,77.
Fils de Robert Guiscard, il hérita en 1085 des duchés des Pouilles et de Calabre, fut un des principaux chefs de la première croisade, et reçut la principauté d'Antioche. Il mourut à Canose, dans la Pouilles, en 1108.

348. Eudes Ier, surnommé Borel, duc de Bourgogne.
Par BLONDEL. — II. 1,04. — L. 0,01.
Il parvint au duché de Bourgogne en 1078, se croisa en 1098, et mourut à Tarse, en Sicile, en 1103.

349. Alexis Comnène reçoit à Constantinople Pierre l'Ermite. — 1096.
Par M. SAINT-EVRE en 1839. — H. 0,98. — L. 1,36.
« Pierre l'Ermite, dit Michaud, fut admis à l'audience de Comnène et raconta sa mission et ses revers. En présence de toute sa cour, l'empereur vanta le zèle du prédicateur de la croisade, et comme il n'avait rien à craindre de l'ambition d'un ermite, il le combla de présents, fit distribuer à son armée de l'argent et des vivres, et lui conseilla d'attendre, pour commencer la guerre, l'arrivée des princes et des illustres capitaines qui avaient pris la croix. »

350. Adoption de Godefroy de Bouillon par Comnène. — 1097.
Par M. Alexandre HESSE. — H. 1,96. — L. 3,10.
« En voyant le magnifique et honorable duc, dit Albert d'Aix, chroniqueur contemporain, ainsi que tous les siens dans tout l'éclat et la parure de leurs précieux vêtements de pourpre et d'or, recouverts d'hermine blanche comme la neige, de martre, de petit-gris et de diverses autres fourrures, telles que les portent les seigneurs de France, l'empereur admira vivement leur pompe et leur splendeur. D'abord il admit le duc avec bonté à recevoir le baiser de paix ; puis, et sans aucun retard, il accorda le même honneur à tous les grands de sa suite et à ses parents. »

Il voulut adopter Godefroy pour son fils, et à son tour le duc se déclara vassal de l'empereur.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1842.

351. Passage du Bosphore. — 1097.
Par M. Émile SIGNOL. — H. 3,25. — L. 5,58.
L'empereur Alexis Comnène n'était occupé que de soumettre à son empire les princes de la Croix et ne songeait plus que les drapeaux musulmans flottaient sur Nicée. Cependant, Godefroy de Bouillon et les plus sages d'entre les chefs ne perdaient pas de vue la croisade ; eux-mêmes demandaient qu'on leur fournit des barques pour traverser le Bosphore et reprendre la route de Jérusalem. Godefroy donna l'exemple et s'embarqua avec ses chevaliers dans le golfe de Buyuk-Deré, accompagné du duc Baudouin, son frère, et de sa famille, qui venaient de servir d'otages au roi de Hongrie, qui n'avait laissé passer l'armée chrétienne qu'à ce prix.

Deux ministres de l'empereur Alexis sont près de Godefroy de Bouillon et l'accompagnent, tandis que le héros ne quitte pas des yeux le rivage de l'Asie. Au milieu du tableau est le groupe des femmes de la famille de Baudouin, qui viennent de subir comme otages une captivité en Hongrie. L'espoir et l'enthousiasme brillent dans les yeux des chrétiens auxquels le ciel semble sourire.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1855.

352. Bataille sous les murs de Nicée. — 1097.
Par M. SERRUR en 1839. — H. 0,98. — L. 1,48.
Le sultan Kilig-Arslan s'était avancé à la tête d'une formidable armée de cavaliers pour délivrer Nicée que les Croisés assiégeaient. La bataille qui se livra sous les murs de la ville dura depuis le matin jusqu'à la nuit. Les Turcs vaincus s'enfuirent dans les montagnes, laissant dans la plaine quatre mille morts.

353. Baudouin s'empare de la ville d'Edesse. — 1097.
Par M. ROBERT-FLEURY en 1839. — H. 1,96. — L. 1,36.
Baudouin, frère de Godefroy de Bouillon, étant arrivé sur le territoire d'Edesse, métropole de la Mésopotamie, tout le peuple, à la vue de la bannière de la croix, se porte à sa rencontre, tenant à la main des branches d'olivier et chantant des cantiques.

354. Combat de Robert, duc de Normandie, avec un guerrier sarrasin. — 1098.
Par M. DASSY. — H. 0,71. — L. 0,79.
Les Croisés, vainqueurs à Nicée, avaient mis le siège devant Antioche. Pendant ce siège plusieurs chefs signalèrent leur bravoure dans des combats particuliers. « Le duc de Normandie, dit Michaud, soutint seul un combat contre un chef des Infidèles qui s'avançait au milieu des siens ; d'un coup de sabre il lui fendit la tête jusqu'à l'épaule et l'étendit à ses pieds, en s'écriant : « Je dévoue ton âme impure aux puissances de l'enfer. »

355. Combat de Harenc. — 7 février 1098.
Par J. M. GUE. — H. 0,98. — L. 1,02.
Pendant le siège d'Antioche, de nombreuses troupes d'Infidèles sorties d'Alep, de Césarée et de Damas, s'avancèrent pour délivrer la ville, et vinrent camper aux environs d'un lieu nommé Harenc, à quatorze mille d'Antioche. A l'entrée de la nuit les Croisés, avertis de leur approche, sortirent de leurs retranchements au nombre de sept cents, rencontrèrent l'ennemi et le chassèrent devant eux jusqu'au camp de Harenc. Les Infidèles perdirent dans cette journée près de deux mille des leurs.

356. Prise d'Antioche. — 3 juin 1098.
Par M. GALLAIT. — H. 0,77. — L. 1,35.
Après un siège de huit mois, une échelle, suspendue aux créneaux de l'une des tours, introduisit dans la ville chefs et soldats, et le cri Dieu le veut ! Retentissant dans les rues au milieu de la nuit, annonça aux Musulmans leur dernière heure. Il y en eut dix mille d'égorgés.

357. Bataille sous les murs d'Antioche. — 1098.
Par M. SCHOPIN. — H. 0,97. — L. 1,37.
Les Croisés, trois jours après la prise d'Antioche, y furent assiégés à leur tour par l'armée de Kerbogah, général du sultan de Perse. La découverte de la lance dont fut percé le côté du Sauveur sur la croix exalta le courage des Chrétiens. Ils sortirent de la ville avec confiance, se jetèrent sur le camp de Kerbogah, et en une heure anéantirent sa superbe armée.

358. Prise d'Albare. — 1098.
Par M. PINGRET. — H. 0,71. — L. 0,79.
Lorsque les Croisés eurent pris possession d'Antioche, ils se dispersèrent dans les terres et les villes voisines, assiégeant les places rebelles et les soumettant à leur autorité. La ville d'Albare était renommée par ses grandes richesses; ils l'attaquèrent et passèrent au fil de l'épée les Turcs et les Sarrasins qui y furent trouvés.

359. Prise de Marrah. —1098.
Par DECAISNE en 1844. — H. 1,96. — L. 1,02.
Après s'être emparés d'Albare, les comtes de Toulouse, de Flandre et de Normandie, le duc Godefroy, son frère Eustache et Tancrède allèrent investir la ville de Marrah. Les assiégés réussirent à repousser les premiers assauts, mais Bohémond étant arrivé à la tête de nouvelles troupes, les Croisés s'emparèrent de plusieurs tours, puis occupèrent la ville.

360. Prise de Jérusalem. — 15 juillet 1099.
Par M. Emile SIGNOL en 1847. — H. 3,24. — L. 5,57.
Jérusalem fut pris le Vendredi-Saint, anniversaire de la mort du Christ. Les Croisés avaient tenté la veille un premier assaut et avaient été repoussés; celui du lendemain ne fut donné qu'après une nuit de larmes, de confession et de prières. A peine la ville venait-elle d'être conquise qu'on vit accourir les chrétiens de Jérusalem au-devant des vainqueurs; ils partageaient avec eux les vivres qu'ils avaient pu dérober à la recherche des Musulmans. Tous remerciaient ensemble le Dieu qui avait fait triompher les armes des soldats de la croix. Pierre l'Ermite qui, cinq ans auparavant avait promis d'armer l'Occident pour la délivrance des fidèles de Jérusalem put jouir alors du spectacle de leur reconnaissance et de leur joie.
Ce tableau a été exposé aux Salons de 1848 et de 1855.

361. Godefroy de Bouillon élu roi de Jérusalem. — 23 juillet 1099.
Par M. MADRAZZO en 1839. — H. 1,96. — L. 1,36.
Dix jours après la prise de Jérusalem, le conseil des princes décerna la couronne à Godefroy de Bouillon, comme au plus digne. Par une pieuse humilité, Godefroy refusa le diadème et les marques de la royauté : il ne voulut pas, disent les Assises de Jérusalem, « estre sacré et corosné roi de Jérusalem, parce que il ne vult porter corosne d'or, là où le Roy des Roys, Jésus-Christ, le fils de Dieu, porta la corosne d'espines le jour de sa Passion. »

Deuxième salle des Croisades, n° 18
L'appartement que cette salle a remplacé fut habité sous Louis XV, par la maréchale d'Estrées, puis par Madame de Goesbriant, dame de compagnie de Mesdames Victoire, Sophie et Louise.

Les armoiries qui décorent le plafond et la frise appartiennent aux cinq premières croisades de 1096 à 1248; ce sont celles de :

1096.
Hugues de Salignac.

1144.
Eustache de Monthoissier.

1175.
Amanjeu d'Astarac.

1179.
Guillaume de Sainte-Maure.

1190.
Poncet d'Anvin.
Guillaume de Prunelé.
Jodoin de Beauvilliers.
Payen et Hugues du Buat « du Buatio »
Juhel de Champagne.
Jean d'Andigné.
Gervais de Menou.
Humphroy de Biencourt.
François de Vimeur.
Jean de la Béraudière.
Ermengard Daps, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Hélie de la Cropte.
Jean de Chaunac.
Jourdain d'Abzac.
B. de Cugnac.
Guillaume de Montléart.
Guillaume de Gaudechart.
Guignes et Herbert de la Porte (en Dauphiné).
Renaud de Tramecourt.
Wautier de Ligne.
Hamelin et Geoffroy d'Antenaise.
Isnard d'Agout.
Guethenoc de Bruc.
Raoul de l'Angle.
Bertrand de Foucaud.
B. de Mellet.
Gilles de Hinnisdal.
Guillaume de Lostanges.
Jean d'Osmond.
Juhel de la Motte.
Bernard de Durfort.
Eudes de Tournon.
Thierry, seigneur de Misnie.
Pons de Bastet, seigneur de Crussol.
Raoul de Saint-Georges.

1191.
Godefroy de Duisson, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1196.
Gilbert Horal, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1201.
Philippe du Plaissiez, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1202.
Alphonse de Portugal, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Baudouin, comte de Flandre, empereur de Constantinople.
Thierry et Guillaume de Los.
Geoffroy de Beaumont au Maine.
Hugues de Chaumont.
Geoffroy, seigneur de Lubersac.
Guillaume de Digoine.
Thomas Berton.
Guillaume de Dampierre.
Otbert de Roubaix.
Guillaume de Straten.
Philippe de Caulaincourt.
Milon de Bréban, seigneur de Provins.
Hugues de Beaumez.
Gautier de Vignory.
Baudouin de Comines.
Gilles de Landas.

1204.
Geoffroy le Rath, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1217.
Guillaume de Chartres, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1218.
Colin d'Espinay.
Foulques de Quatrebarbes.
Guy de Hauteclocque.
Foulques d'Orglandes.
Barthélémy de Nédonchel.
Robert de Maulde.
Guillaume de la Faye.
Gilles de Croix.
Jean de Dion.
Baudouin de Mérode.

1219.
Jean de Hédouville.
Guillaume de Saveuse.
Pierre de Montaigu, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1220.
Eudes de Ronquerolles.

1230.
Bertrand de Texis, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1231.
Guérin, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1236.
Bertrand de Comps, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1239.
Raussin de Rarécourt.
Richard de Chaumont en Charolais.

1240.
André de Saint-Phalle.
Guillaume de Messey.
Adam de Sarcus.
Girard de Lezay.

1241.
Pierre de Villebride, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1244.
Guillaume de Châteauneuf, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1247.
Guillaume de Sonnac, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1248.
Robert de Dreux, Ier du nom, seigneur de Beu.
Guillaume de Courtenay, IIe du nom, seigneur d'Yerre.
Guillaume de Goyon.
Alain de Lorgeril.
Hervé de Saint-Gilles.
Olivier de Rougé.
Payen Féron.
Geoffroy de Goulaine.
Guillaume de Kergariou.
Hervé Chrétien.

362. Eustache III, comte de Boulogne.
Par M. ODIER. — H. 1,04. — L. 0,77.
Il succéda, vers 1093, à son père Eustache II, au comté de Boulogne ; frère aîné de Godefroy de Bouillon et de Baudouin Ier, il marcha avec eux à la première croisade, et mourut en 1125.

363. Baudouin II, dit du Bourg, roi de Jérusalem.
Par M. ODIER. — H. 1,04. — L. 0,77.
Baudouin, fils aîné d'Hugues, comte de Rethel, accompagna à la croisade, en 1096, Godefroy de Bouillon, dont il était le parent. Il remplaça Baudouin Ier, frère de Godefroy, dans le comté d'Edesse, et après la mort de ce prince, en 1118, lui-même fut élu et couronné roi de Jérusalem. Il mourut le 21 août 1131.

364. Alain Fergent, duc de Bretagne.
Par M. ODIER. — H. 1,04. — L. 0,81.
Il succéda à son père Hoël V au duché de Bourgogne en 1084. Il se croisa en 1096 et mourut en Bretagne, en 1119.

365. Bataille d'Ascalon. — 12 août 1099.
Par M. SCHNETZ en 1847. — H. 3,15. — L. 5,56.
Le royaume de Jérusalem venait à peine d'être institué qu'on apprit les grands préparatifs du calife fatimide d'Egypte pour reconquérir la ville sainte. Le vizir Afdal avait déployé l'étendard du prophète, et une multitude immense de combattants était accourue de toutes les provinces soumises à l'islamisme pour se joindre à l'armée égyptienne. Les Croisés sortirent de Jérusalem au nombre de vingt mille, marchèrent au-devant de l'ennemi et le rencontrèrent dans la plaine d'Ascalon. La bataille fut courte et la victoire facile ; ce ramas indiscipliné de fantassins mal armés et de cavaliers du désert ne put tenir contre les armures de fer et la vaillance exercée de l'armée chrétienne. Le camp du vizir fut livré au pillage, et le plus précieux trésor qu'y trouvèrent les Croisés furent des outres pleines d'eau pour désaltérer la soif ardente qui les dévorait.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1848.

366. Godefroy de Bouillon dépose dans l'église du Saint-Sépulcre les trophées d'Ascalon. — Août 1099.
Par GRANET en 1839. — H. 1,75. — L. 3,05.
Après la victoire d'Ascalon, les Croisés rentrèrent en triomphe dans Jérusalem, et Godefroy alla suspendre aux colonnes de l'église du Saint-Sépulcre l'étendard du grand visir et son épée qu'il avait laissée sur le champ de bataille, pendant que les Croisés offraient à genoux leurs actions de grâces au Dieu qui avait béni leurs armes.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1840.

367. Funérailles de Godefroy de Bouillon sur le Calvaire. — 23 juillet 1100.
Par M. CIBOT en 1839. — H. 1,15. — L. 1,47.
« A la mort de cet illustre capitaine et très noble athlète du Christ, dit l'historien Albert d'Aix, tous les chrétiens, Français, Italiens, Syriens, Arméniens, Grecs, la plupart des Gentils eux-mêmes, Arabes, Sarrasins et Turcs, se livrèrent aux larmes pendant cinq jours et firent entendre de douloureuses lamentations. » On ensevelit ses restes avec toutes les pompes de l'église catholique, dans l'enceinte du Calvaire, près du sépulcre de Jésus-Christ, qu'il avait délivré.

368. Prise de Tripoli. — 1100.
Par DEBACQ en 1842. — H. 1,15. — L. 1,46.
Raymond de Saint-Gilles assiégeait Tripoli, ville située dans une riante plaine, au pied du Liban, et renommée par la richesse de son sol, par son commerce et par sa vaste bibliothèque. Mais la mort vint le frapper devant cette place, et le soin d'en poursuivre le siège resta à son fils Bertrand, qui venait d'arriver d'Europe avec une troupe de chevaliers et une flotte génoise. Il força en peu de temps la ville à capituler.

369. Josselin de Courtenay, comte d'Edesse.
Par M. ODIER. — H. 1,04. — L. 0,81.
Josselin de Courtenay, IIe du nom, passa en Terre-Sainte l'an 1101, et fut un des plus héroïques défenseurs du royaume de Jérusalem. Prince de Tibériade en 1115 et comte d'Edesse en 1119, il mourut en 1131.

370. Combat de Jaffa. — 1102.
Par M. SERRUR en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78.
Les Chrétiens ayant à leur tête Baudouin et le patriarche de Jérusalem qui portait le bois de la vraie croix, rencontrent les Musulmans dans la plaine de Jaffa. Baudouin décida la victoire en se précipitant, un drapeau à la main et suivi de cent-soixante chevaliers, dans les rangs des ennemis. A l'approche de la nuit, les Infidèles s'enfuirent laissant sur le champ de bataille l'émir d'Ascalon et quatre mille des leurs.

371. Prise de Baruth. — 17 mai 1109.
Par M. Eugène LEPOITTEVIN en 1844. — H. 0,70. — L. 0,78.
Après la prise de Tripoli, le roi de Jérusalem vint mettre le siège devant Baruth, port de mer situé dans la province de Phénicie, entre Biblios et Sidon. Bertrand, comte de Tripoli, vint se joindre à cette expédition, et au bout de deux mois, la ville, bloquée par terre et par mer, fut prise d'assaut.

372. Défense de la Célésyrie par Raymond Dupuy. — 1130.
Par M. CIBOT en 1844. — H. 0,70. — L. 0,79.
Les chevaliers de Saint-Jean ayant à leur tête le grand-maître Raymond Dupuy, marchent contre Borseguin, qui était venu des bords du golfe Persique ravager la Célésyrie et le pays d'Antioche, et dispersent son armée.

373. Raymond Dupuy fait prisonnier un corps de Turcs. — 1130 (1).
............... — H. 0,70. — L. 0,79.
1. Les sujets dont le titre est mentionné sans nom d'auteur et sans description avaient été désignés pour compléter la décoration des salles des croisades et ne sont pas encore exécutés.

374. Prédication de la deuxième croisade à Vézelay, en Bourgogne. — 31 mars 1146.
Par M. Emile SIGNOL. — H. 5,14. — L. 2,34.
Louis VII avait convoqué à Vézelay un parlement de tous les seigneurs du royaume; la foule gui s'y rendit, trop grande pour être contenue dans l'étroite enceinte de cette bourgade, se répandit en amphithéâtre au pied de la montagne où elle était située. Ce fut saint Bernard qui porta la parole dans cette assemblée. Il monta avec le roi dans une sorte de chaire qu'on avait élevée pour eux, et d'où il adressa au peuple des paroles enflammées. Bientôt il fut interrompu par le cri : la croix ! la croix ! qui s'éleva de toutes parts. Il commença aussitôt, ainsi que le roi, à distribuer aux assistants les croix qu'ils avaient préparées; mais quoiqu'ils en eussent fait apporter une grande quantité, leur provision fut vite épuisée, et ils déchirèrent leurs habits pour en faire de nouvelles.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1839.

375. Eléonore de Guyenne prend la croix avec les dames de sa cour. — 1147.
........... — H. 1,15, — L. 1,47.

376. Chapitre de l'Ordre du Temple, tenu à Paris. — 22 avril 1147.
Par GRANET. — H. 1,75. — L. 3,05.
Sous le magistère de Robert le Bourguignon, les chevaliers du Temple s'assemblèrent en chapitre au nombre de cent-trente, le pape Eugène III à leur tête, pour les affaires de la Terre-Sainte. Le roi Louis-le-Jeune assista à cette assemblée.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1805.

377. Louis VII prend l'oriflamme à Saint-Denis. — 1147. (Voir 691)
Par Mauzaisse en 1839. — H. 1,15. — L. 1,47.
Louis VII se rendit en grande pompe à Saint-Denis pour y prendre sur l'autel la sainte bannière de l'oriflamme, et, selon la naïve expression de son historien, recevoir le congé du bienheureux patron de la France. Le pape Eugène III, qui était alors à la cour du roi Louis VII, remit au monarque le bourdon et la panetière, symboles du pèlerinage qu'il allait accomplir.

691. Louis VII, dit le Jeune.
Par Decaisse. — H. 0,90. — L. 0,72.
Second fils de Louis-le-Gros, il naquit en 1120, fut appelé au trône en 1137, par suite de la mort de son frère aîné, et entreprit la seconde croisade en 1147. Il répudia, en 1152, Eléonore de Guyenne, qui remariée à Henri II, roi d'Angleterre, fit passer sous sa domination le duché d'Aquitaine. Louis VII jeta, en 1160, les fondements de l'église cathédrale de Paris et ceux du palais de Fontainebleau. Il donna, en 1170, à l'église de Reims, la prérogative du sacre des rois. Il mourut à Paris le 18 septembre 1180 et fut enterré dans l'abbaye de Barbeaux, qu'il avait fondée en 1147.

378. Surprise du camp de Noradin, sultan d'Alep. — 1150.
.............. — H. 3,14. — L. 5,57.


Troisième salle des Croisades, n° 19
Cette salle et la partie du vestibule qui la précède formaient l'appartement occupé sous Louis XV par M de Clermont premier écuyer du duc d'Orléans puis par la princesse de Carignan.

Les armoiries qui décorent cette salle appartiennent toutes à la sixième croisade ce sont celles des noms qui suivent :

1248.
Hervé Budes.
Olivier de Carné.
Pierre Freslon.
Rattier de Caussade.
Eudes de Quélen.
Jean de Québriac.
Raoul de la Moussaye.
Geoffroy de Boisbily.
Roland des Nos.
Hervé de Saint-Pern.
Macé de Kérouarts.
Bertrand du Coëtlosquet.
Raoul de Coëtnempren.
Robert Kersauson.
Huon de Coskaër seigneur de Rosanbo.
Hervé et Geoffroy de Beaupoil.
Jean du Marhallach.
Hervé de Sesmaisons.
Henri et Hamon Lelong.
Olivier de la Bourdonnaye.
Hervé de Boisberthelot.
Guillaume de Gourcuff.
Guillaume Hersart.
Hervé du Couédic.
Robert de Courson.
Hervé de Kerguélen.
Raoul Audren.
Guillaume de Visdelou.
Pierre de Boispéan.
Macé le Vicomte.
Geoffroy du Plessis.
Aymeric du Verger.
Aymeric de Sainte-Hermine.
Aymeric de Rechignevoisins.
Geoffroy de Kersaliou.
Guillaume, seigneur de Mornay.
Guillaume de Chauvigny.
Gaillard de Pechpeyrou.
Sanchon de Corn.
Bertrand de Lentilhac.
Guillaume de Courbon.
Aymeric et Guillaume de Montalembert.
Hugues Gourjault.
Guillaume Séguier.
Dahlias de Bouillé.
Bertrand de Thésan.
Hugues de Sade.
Aster ou Austor de Mun.
Enguerrand BourneL.
Payen Gauteron.
Alain de Boisbaudry.
Hugues de Fontanges.
Amblard de Plas.
Guy de Chabannes.
Gautier de Sartiges.
Roger de la Rochelambert.
Guillaume de Chavagnac.
Bernard de David.
Pierre de Lasteyrie.
Guillaume Amalvin et Gasbert de Luzech.
A. de Valon.
Pierre de Saint-Geniez.
Raymond et Bernard de la Popie.
F. de Roset.
J. de Feydit.
Bertrand de las Cases.
Hugues de Gascq.
Guillaume de Balaguier.
Motet et Raoul de la Panouse.
Bernard de Levezou.
Hervé Siochan.
Bernard de Cassaignes.
Amalvin de Preissac.
Bernard de Guiscard.
Pierre d Yzarn.
Thibaut de Solages.
Pierre de Mostuéjouls.
Déodat et Arnaud de Caylus.
Dalmas de Vezins.
Hugues et Girard de Curières.
Rostain de Bessuéjouis.
Laurent de la Laurencie.
André de Boisse.
Guillaume de Bonneval.
Guillaume de la Rode.
Adnémar de Gain.


379. Siège de Belbeys. - 1163.
......... — H. 0,71. — L. 0,79.

380. Bataille d'Ascalon. — 18 novembre 1177.
Par M. LARIVIERE. — H. 3,14. — L. 5,63.
Baudouin IV, roi de Jérusalem apprenant que les Sarrasins avaient envahi son territoire, sortit d'Ascalon au côté de la mer et suivit le rivage, afin de surprendre Saladin dans la plaine où il s'était arrêté. Il avait avec lui Odon de Saint-Amand, grand-maître du Temple, et quatre-vingts de ses chevaliers, le prince Raimond, Baudouin de Ramla et Balian, son frère, Renaud de Sidon et le comte Josselin, son oncle, sénéchal du royaume ; Albert, évêque de Bethléem, portant le bois de la vraie Croix, marchait à leur tête. Le roi Baudouin étant malade se faisait porter sur un brancard. Tandis qu'ils s'avançaient, le spectacle des incendies qui sillonnaient le passage des Sarrasins excitait leur courage, et ils joignirent enfin l'ennemi vers la huitième heure du jour. Après une courte résistance, le désordre se mit dans les rangs des Infidèles, qui prirent la fuite en laissant sur le champ de bataille un grand nombre de morts.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1844.

381. Guy de Lusignan, roi de Jérusalem et de Chypre.
Par M. PICOT. — H. 1,04. — L. 0,82.
Guy de Lusignan tenait ses droits au trône de Jérusalem de son mariage avec Sibylle d'Anjou, fille du roi Amaury. Il tomba prisonnier aux mains de Saladin à la bataille de Tibériade en 1187, et à peine rendu à la liberté vint mettre le siège devant Plolémaïs en 1189. Richard-Coeur-de-Lion lui céda en 1192 la souveraineté de l'île de Chypre où il mourut en 1194 à l'âge de quarante-neuf ans.

382. Conrad, marquis de Montferrat et de Tyr.
Par M. PICOT. — H. 1,04. — L. 0,77.
Il prit la croix en 1186, et reçut le marquisat de Tyr en récompense de ses exploits pour la défense de cette ville contre Saladin. Son mariage avec Isabelle d'Anjou, fille d'Amaury, roi de Jérusalem, lui assurait des droits au trône de la ville sainte lorsque, au moment d'être investi de cette royauté devenue purement titulaire, il fut assassiné à Tyr, au rapport de quelques chroniques, par deux envoyés du Vieux de la Montagne, le 3 des calendes de mai (29 avril 1192).

383. Entrevue de Philippe-Auguste avec Henri II à Gisors. — 21 janvier 1188.
Par M. SAINT-ÈVRE en 1839. — H. 1,12. — L. 1,64.
Philippe-Auguste prit la croix à Gisors avec le roi d'Angleterre, Henri II; les deux monarques abjurèrent leurs ressentiments devant le grand intérêt de la guerre sainte, et s'embrassèrent en versant des larmes.

384. Frédéric Ier, surnommé Barberousse, empereur d'Allemagne.
Par M. PICOT. — H. 1,04. — L. 0,79.
Fils de Frédéric de Souabe, neveu de l'empereur Conrad III, il naquit en 1121. A la mort de son oncle, il fut élu empereur çar la diète de Francfort en 1152. Après une lutte de dix-huit années contre le siège apostolique et la liberté des villes italiennes, il se croisa en 1189 dans une diète tenue le 27 mars à Mayence, ainsi que Frédéric, son fils, duc de Souabe, et soixante-huit seigneurs tant clercs que laïques. Après avoir battu deux fois le sultan d'Ionium et pris d'assaut sa capitale, il mourut en Cilicie le 10 juin 1190, en se baignant dans les eaux du Salef.

385. Philippe-Auguste prend l'oriflamme à Saint-Denis. — 24 juin 1190. (Voir 692)
Par REVOIL en 1841. — H. 0,71. — L. 0,79.
Le roi, suivi d'un nombreux cortège, reçoit la panetière et le bourdon de pèlerin des mains de Guillaume, archevêque de Reims, son oncle, légat du siège apostolique.

692. Philippe II, dit Philippe-Auguste.
Par M. Amiel. — II. 0,90. — L. 0,72.
Fils de Louis-le-Jeune et d'Alix de Champagne, sa troisième femme, il naquit le 21 août 1165 et fut roi en 1180, à l'âge de quinze ans. Il se croisa en 1190, fit rentrer sous son autorité immédiate, en 1202, les provinces d'Anjou, de Touraine, du Maine, de Normandie, et remporta, en 1214, la victoire de Bouvines sur la confédération du baronnage français, soutenue par l'empereur d'Allemagne et le roi d'Angleterre. On doit à ce prince l'établissement du trésor des chartes pour la conservation des archives de la couronne. Il mourut à Mantes le 14 juillet 1223, et fut enterré à Saint-Denis.

386. Bataille d'Arsur. — 1191.
Par M. FERON en 1843. — H. 3,14. — L. 2,32.
Les Croisés, ayant à leur tête Richard-Coeur-de-Lion, le duc de Bourgogne et le comte de Champagne, étaient en marche vers Jérusalem. Ils débouchaient des montagnes de Naplouse dans la plaine d'Arsur, quand ils y trouvèrent deux cent mille Musulmans qui les attendaient pour leur disputer le passage. L'arrière-garde des Chrétiens, où étaient les Hospitaliers, s'ébranla la première, et bientôt tout le reste de l'armée, chevaliers de Bourgogne et de Champagne, Flamands, Angevins, Bretons, Poitevins, fut entraîné à leur suite. De la mer aux montagnes ce ne fut plus qu'un vaste champ de carnage. Richard se montrait partout faisant entendre son redoutable cri de guerre : Dieu, secourez le Saint-Sépulcre ! Et partout des ruisseaux de sang, des escadrons en désordre marquaient son passage. En peu de temps l'armée de Saladin fut dispersée et eût été anéantie tout entière, si la forêt d'Arsur n'eût accueilli et protégé ses débris.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1844.

387. Prise de Baruth. — 1197.
Par M. Alex. HESSE. — H. 1,73. — L. 3,43.
Guillaume de Tyr rapporte que « le roi Amaury, le Temple et l'Hôpital, le chancelier d'Allemagne et les barons du pays, donnèrent conseil d'aller assiéger Beryte (Baruth). Les Sarrasins qui étaient sortis du château, virent que les Chrétiens approchaient rudement par mer et parterre; ils retournèrent en arrière et crurent rentrer au château, mais ils virent la porte fermée par les esclaves chrétiens qui, pour favoriser les armes des Croisés, étaient sur la porte et sur la maîtresse tour, et criaient : Dieu et Saint-Sépulcre ! Les Sarrasins, voyant qu'ils avaient perdu le château, s'enfuirent, et le château demeura aux Chrétiens. »
Ce tableau a été exposé au Salon de 1848.

388. Défaite de Malek-el-Adel (Saphadin) entre Tyr et Sidon. — 1197.
........... — H. 1,12. — L. 1,64.

389. Boniface de Montferrat, élu chef de la quatrième Croisade, à Soissons. — 1201.
Par DECAISNE en 1849.
Après la mort de Thibaud, comte de Champagne, les barons et les chevaliers qui avaient pris la croix offrirent le commandement au marquis de Montferrat. Il vint à Soissons où il reçut la croix des mains du curé de Neuilly, et fut proclamé chef de la Croisade dans l'église de Notre-Dame, en présence du clergé et du peuple.

390. Traité conclu entre les Croisés et les Vénitiens dans l'église de Saint-Marc. — 1201.
Par RENOUX en 1839. — H. 3,14. — L. 2,33.
Une députation de Croisés, sous la conduite de Geoffroy de Villehardouin, s'était rendue à Venise pour demander des vaisseaux à la République. Une assemblée générale du peuple fut convoquée dans l'église de Saint-Marc, et l'on commença par y célébrer la messe du Saint-Esprit; puis les députés furent introduits. « Alors Geoffroy de Villehardouin, maréchal de Champagne, prenant la parole pour ses compagnons, et de leur consentement, dit : Seigneurs, les plus grands et les plus puissants barons de France nous ont envoyés vers vous pour vous prier, au nom de Dieu, d'avoir compassion de Hiérusalem, qui est en servage des Turcs, et de vouloir les accompagner en cette occasion pour venger l'injure faite à notre Seigneur Jésus-Christ, ayant jeté les yeux sur vous comme ceux qu'ils savent être les plus puissants sur la mer, et nous ont chargés de nous prosterner a vos pieds, sans nous relever que vous ne nous ayez octroyé d'avoir pitié de la Terre-Sainte d'outre-mer. Là-dessus les six députés s'agenouillent à leurs pieds, pleurant à chaudes larmes, et le vieux doge Henri Dandolo, devenu aveugle, se lève avec le peuple entier qui s'écrie, en levant les mains : Nous l'octroyons ! Nous l'octroyons ! »

391. Baudouin Ier, comte de Flandre, empereur de Constantinople.
Par M. PICOT. — H. 1,04. — L. 0,80.
Baudouin, IXe du nom, né à Valenciennes, en 1171, hérita du comté de Flandre en 1194, et prit la croix en 1200. Les Croisés s'étant emparés de Constantinople, donnèrent, en 1204, la couronne des empereurs d'Orient a Baudouin. Fait prisonnier dans une guerre qu'il avait entreprise contre les Bulgares, il mourut en 1206 dans la captivité, à l'âge de trente-cinq ans.

392. Baudouin couronné empereur de Constantinople. — 16 mai 1204.
Par M. GALLAIT en 1847. — H. 3,14. — L. 5,63.
Baudouin se rendit à Sainte-Sophie, accompagné des barons et du clergé. « Là, dit Michaud, pendant qu'on célébrait le service divin, l'empereur fut élevé sur un trône d'or et reçut la pourpre des mains du légat du pape, qui remplissait les fonctions de patriarche ; deux chevaliers portaient devant lui le laticlave des consuls romains, et l'épée impériale, qu'on revoyait enfin dans la main des guerriers et des héros. Le chef du clergé, devant l'autel, prononça dans la langue grecque ces paroles : Il est digne de régner; et tous les assistants répétèrent en choeur : Il en est digne, il en est digne. Les Croisés faisant entendre leurs bruyantes acclamations, les chevaliers, couverts de leurs armes, la foule misérable des Grecs, le sanctuaire dépouillé de ses antiques ornements et rempli d'une pompe étrangère, présentaient à la fois un spectacle solennel et lugubre, et montraient tous les malheurs de la guerre au milieu des trophées de la victoire. »
Ce tableau a été exposé au Salon de 1848.

393. Jean de Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople.
Par M. PICOT. — H. 1,04. — L. 0,77.
Simple cadet de la maison de Brienne, il prit part à la prise de Constantinople en 1204, et après la mort d'Amaury, roi de Jérusalem, fut élu par les barons de la Palestine pour le remplacer. Il fut couronne à Tyr en 1210, et revint en France, en 1221, demander des secours pour la Terre-Sainte. Appelé en 1231 au trône impérial par les barons français de l'empire d'Orient, il joignit à la couronne qu'il avait portée, celle des empereurs de Constantinople. Il mourut le 23 mars 1237, âgé de quatre-vingt-neuf ans.

394. André de Hongrie se fait associer à l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem. — 1218.
Par M. SAINT-EVRE.
André II, roi de Hongrie, petit-fils de Louis-le-Jeune, par sa mère Marguerite de France, passant par Saint-Jean-d'Acre, fut si édifié de la charité qu'exerçaient les Hospitaliers, qu'il demanda, dit l'abbé Vertot, d'être associé dans l'Ordre en qualité de confrère, et reçut l'habit de chevalier des mains de Guérin de Montaigu.  

Quatrième Salle des Croisades, n° 20
L'appartement que cette salle a remplacé fut habité, sous Louis XV, par la princesse d'Egmont, puis par la duchesse de Boufflers, dame du palais de la reine.

Le plafond et la frise offrent les armoiries des Croisés et des chevaliers des ordres religieux depuis 1218 jusqu'en 1553, savoir :

1218.
Géraud de Bosredont.

1248.
Robert de Coustin.
Arnaud de Gironde.
Dieudonné d'Albignac.
Raoul et Guillaume du Authier.
Guy, Guichard et Bernard d'Escayrac.
Bernard de Montault.
Geoffroy de Courtarvel.
Pierre Isoré.
Robert et Henri de Grouchy.
Carbonnel et Galhard de la Roche.
Guillaume de Polastron.
André de Vitré.
Thomas de Taillepied.
Geoffroy de Montbourcher.
Thomas de Boisgelin.
Guillaume d'Asnières.
Guillaume de Maingot.
Arnaud de Noë.
Roux de Varaigne.
Pierre de l'Espine.
Pierre de Pomolain.
Guillaume de Brachet.
Audoin de Lestranges.
Hugues de Garbonnières.
Harduin de Pérusse.
Bertrand d'Espinchal.
Payen Euzenou.
Guillaume de Cadoine.
Guillaume et Guillaume-Raymond de Ségur.
Guillaume et Aymon de la Roche-Aymon.
Pons Motier.
D. de Verdonnet.
Jean d'Audiffred.

1250.
Renaud de Vichy, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1252.
Bohémond VI, prince d'Antioche.
Guillaume-Raymond de Grossolles.
Geoffroy de Penne.
Pierre de Gimel.
Arnaud de Marquefave.
Pierre de Voisins.

1256.
Thomas Bérault, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1259.
Hugues de Revel, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1267.
Sicard, vicomte de Lautrec.

1269.
Eudes de Bourgogne, sire de Bourbon, comte de Nevers, d'Auxene et de Tonnerre.

1270.
Ferry de Verneuil, maréchal de France.
Jean Britaut.
Raoul le Flamenc, seigneur de Cany, depuis maréchal de France.
Pierre de Blémus.
Erard, seigneur de Valéry, connétable de Champagne.
Roger, fils de Raymond Trencavel, dernier vicomte de Béziers et de Carcassonne.
Jean III, Jean IV et Raoul de Nesle.
Simon de Germont, IIe du nom, seigneur de Néelle et d'Ailly.
Amaury de Saint-Cler.
Jean Malet.
Hugues de Villers.
Jean de Prie, seigneur de Buzançois.
Etienne et Guillaume Granche.
Gisbert Ier, seigneur de Thémines.
Geoffroy de Rostrenen.
Pierre de Kergorlay.
Maurice de Bréon.
Guy de Severac.
Gilles de Boissavesnes.
Guillaume de Patay.
Gilles de la Tournelle.
Jean de Chambly.
Simon de Coutes.

1273.
Guillaume de Beaujeu, grand-maitre de l'Ordre du Temple.

1278.
Nicolas Lorgue, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1289.
Jean de Villiers, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1291.
Le moine Caudini, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1297.
Odon de Pins, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1300.
Guillaume de Villaret, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1345.
Jacques Brunier, chancelier du Dauphiné.
Jean Aleman.
Guillaume de Morges.
Didier, seigneur de Sassenage.
Aymon et Guiscard de Chissey.
Raymond de Montauban, seigneur de Montmaur.
Geoffroy de Clermont, seigneur de Chaste.

1354.
Pierre de Corneillan, grand-maître de Rhodes.

1355.
Roger de Pins, grand-maître de Rhodes.

1374.
Robert de Juilly, grand-maître de Rhodes.

1376.
Jean Fernandès de Hérédia, grand-maître de Rhodes.

1396.
Philippe d'Artois, comte d'Eu, connétable de France.
Jacques de Bourbon, IIe du nom, comte de la Marche.

1454.
Jacques de Milly, grand-maître de Rhodes.

1461.
Pierre-Raymond Zacosta, grand-maître de Rhodes.

1467.
Jean-Baptiste des Ursins, grand-maître de Rhodes.

1512.
Guy de Blanchefort, grand-maître de Rhodes.

1534.
Pierre du Pont, grand-maître de Malte.

1535.
Didier de Saint-Jaille, grand-maître de Malte.

1536.
Jean d'Omèdes, grand-maître de Malte.

1553.
Claude de la Sangle, grand-maître de Malte.


395. Reprise du château de Jaffa. — 1192.
Par M. Ed. GIRARDET en 1844.
Pendant une expédition de Richard-Coeur-de-Lion sur les frontières de l'Egypte et de la Cilicie, Saladin était venu surprendre la citadelle de Jaffa. Le roi d'Angleterre, averti du danger qui menaçait la ville, s'embarque à Saint-Jean-d'Acre et chasse les Musulmans du point dont ils s'étaient emparés.

396. Réception de Jean de Brienne à Ptolémaïs. — 13 septembre 1210.
........ — H. 5,17. — L. 5,57.


397. Débarquement de saint Louis en Egypte. — 4 juin 1249.
Par M. ROUGET en 1839. — H. 1,73. — L. 1,12.
Au mois de juin 1249, la flotte qui portait les Croisés parut à l'embouchure du Nil, devant Damiette. Une armée de Sarrasins bordait le rivage. Saint Louis donne l'exemple à ses guerriers ; malgré le légat qui veut le retenir, il se jette à la mer, couvert de son armure et ayant de l'eau jusqu'aux épaules. Le sire de Joinville, Baudouin de Reims, le comte de Jaffa, rivalisent d'ardeur avec leur roi; ils ont des premiers mis le pied sur le sable, et avec une poignée de chevaliers qui les ont suivis, ils s'y forment en bataille pour soutenir le choc de la cavalerie ennemie qui vient les charger.

398. Saint Louis reçoit à Damiette le patriarche de Jérusalem. — 1249.
Par M. Oscar GUE. — H. 0,70. — L. 0,70.
Robert, patriarche de Jérusalem, se trouva avec saint Louis au siège de Damiette, et lorsque la ville fut prise, il y entra nu-pieds avec le roi, et y célébra les saints mystères.

399. Gaucher de Châtillon défend seul l'entrée d'une rue dans le faubourg de Miniéh. — 1250.
Par M. Karl GIRARDET. — H. 1,11. — L. 1,12.
Après la bataille de Mansourah, le roi saint Louis, escorté par quelques chevaliers seulement, entra dans la ville de Miniéh. L'intrépide Gaucher de Châtillon défendit seul contre les Sarrasins l'entrée d'une rue étroite qui conduisait à l'asile du roi. Aucun des croisés ne put le secourir ni être témoin de sa fin héroïque.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1844.

400. Philippe III (Philippe-le-Hardi), roi de France. (Voir n° 695)
Par M. LAEMLEIN. — H. 1,05. — L. 0,77.

695. Philippe III, dit le Hardi.
Par M. Saint-Evre. — H. 0,90. — L. 0,72.
Fils de saint Louis, il naquit en 1245 et suivit son père à la sixième croisade. Il lui succéda en 1270, réunit à la couronne, en 1272, le marquisat de Provence et le comté de Toulouse, et fit la guerre au roi d'Aragon après le massacre des Vêpres Siciliennes, en 1282. Il mourut à Perpignan le 5 octobre 1285, et fut enterré à Saint-Denis.

401. Concile de Lyon. — 1274.
........ — H. 1,11. — L. 1,55.

402. Guillaume de Clermont défend Ptolémaïs. — 1291.
Par PAPETY. — H. 1,75. — L. 1,55.
La ville de Ptolémaïs était assiégée par l'armée du sultan d'Égypte Kelaoun et allait être prise d'assaut, lorsque Guillaume de Clermont, maréchal des Hospitaliers, accourt avec ses chevaliers au lieu du carnage. Il relève le courage des assiégés, se précipite dans les rangs des Sarrasins, et, vers le soir, les assaillants se retiraient en désordre par la brèche qu'ils avaient faite.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1845.

403. Jacques Molay prend Jérusalem. — 1299.
Par M. JACQUAND en 1846. — H. 1,73. — L. 3,15.
Les chevaliers du Temple, ayant à leur tête Jacques Molay, surprennent à la pointe du jour la ville de Jérusalem. Ce fut la dernière occupation de la cité sainte par les Chrétiens.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1846.

404. Prise de Rhodes — 15 août 1310.
Par M. FERON. — H. 1,11. — L. 1,49.
Les chevaliers de Saint-Jean, ayant à leur tête Foulques de Villaret, assiégèrent l'île de Rhodes pendant quatre ans. Enfin la place fut emportée d'assaut, et le jour de l'Assomption l'étendard de la religion fut arboré sur la brèche de Rhodes conquise.

405. Défense de Rhodes contre le sultan Othman. — 1315.
.......... — H. 3,17. — L. 5,57.

406. Bataille navale d'Episcopia. — 1323.
Par M. Auguste MAYER. — H. 1,11. — L. 1,49.
Le sultan Orkhan avait équipé une flotte de quatre-vingts navires avec laquelle il espérait surprendre Rhodes. Mais le commandeur Gérard de Pins, avec dix galères et quelques navires marchands rassemblés à la hâte, ne craignit point d'aller au-devant de son puissant ennemi. Le combat s'engagea près de la petite île d'Episcopia. Orkhan perdit le plus grand nombre de ses vaisseaux, pris ou coulés à fond.

407. Prise du château de Smyrne. — 1344.
Par DEBACQ en 1845. — H. 1,73. — L. 1,35.
Les chevaliers de Rhodes, conduits par Biandra, grand-prieur de Lombardie, firent, en 1344, une tentative près la ville de Smyrne, et s'emparèrent du château qui commandait le port. Tout ce qui se trouva dans ce fort, Turcs et Arabes, fut taillé en pièces.

408. Bataille navale d'Embro. — 1346.
Par M. Eugène LEPOITTEVIN en 1841. — H. 1,21. — L. 1,35.
Les Turcs étaient à l'ancre, dans la petite île d'Embro, à douze milles des bouches des Dardanelles, lorsque Biandra, prieur de Lombardie, les surprit. « Ce fut, dit l'abbé Vertot, moins un combat qu'une déroute générale ; les soldats qui étoient sur cette flotte l'abandonnoient pour chercher un asile dans l'île, et ceux qui étoient descendus à terre auparavant accouroient pour se rembarquer. Les uns et les autres ne faisoient que s'embarrasser; et dans ce désordre et cette confusion, le général de Rhodes leur prit cent dix-huit petits vaisseaux, légères frégates, brigantins, felouques ou barques armées, qu'il ramena triomphalement à Rhodes. »

409. Les chevaliers de Saint-Jean rétablissent la religion en Arménie. — 1347.
Par M. Henri DELABORDE en 1844.
Le royaume chrétien d'Arménie était prêt de succomber sous l'invasion des Sarrasins, qui l'occupaient en grande partie. Le roi Constant avait envoyé demander du secours en Europe, le grand-maître Dieudonné de Gozon répondit à son appel. Il envoya les troupes de la religion en Arménie, et les Sarrasins furent entièrement chassés de ce pays.

410. Prise d'Alexandrie. — 1366.

411. Philippe d'Artois, comte d'Eu, connétable de France.
Par M. LAEMLEIN. — H. 1,03. — L. 0,80.

412. Jean Sans-Peur, duc de Bourgogne.
Par M. LAEMLEIN. — H. 1,03. — L. 0,80.
Né à Dijon en 1371, il était fils de Philippe-le-Hardi, et portait le titre de comte de Nevers, lorsqu'il alla, en 1396, combattre les Turcs à la bataille de Nicopolis. Duc de Bourgogne en 1404, à la mort de son père, il fit lever en 1408 le siège de Maastricht aux Liégeois, et se ligua avec Henri V, roi d'Angleterre, pendant l'invasion de la France. Il fut assassiné sur le pont de Montereau-Faut-Yonne, le 10 septembre 1419, dans une entrevue avec le dauphin, fils de Charles VI.

413. Boucicault (Jean le Meingre, dit) maréchal de France.
Par M. LAEMLEIN. — H. 1,03. — L. 0,77.

414. Levée du siège de Constantinople. — 1402.
Par GRANGEB en 1839. — H. 1,73. — L. 1.12.
Boucicault conduisit, en 1402, une armée au secours de Constantinople assiégée par Bajazet. L'arrivée du maréchal rendit courage à l'empereur Paléologue. Par une suite de hardis coups de main les Français chassèrent les Turcs d'un grand nombre de bourgs et de villages qu'ils occupaient sur le Bosphore, et le siège de Constantinople fut levé.

415. Chapitre général de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, tenu à Rhodes. — 1514.
Par M. JACQUAND. — H. 1,11. — L. 1,12.
A peine élevé à la grande-maitrise de l'Ordre de Saint-Jean, Fabrizio Caretto convoqua le chapitre-général de l'Ordre, afin de préparer les moyens de résister aux desseins du sultan Selim, sur l'île de Rhodes. Les ressources qu'il demandait lui furent toutes accordées, et Rhodes fut en état de soutenir l'effort de la puissance ottomane.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1839.  

Cinquième salle des Croisades, n° 21
Cette salle, qui s'étend dans toute la largeur du pavillon de Noailles, formait autrefois deux appartements occupés, sous Louis XV, en 1735 par l'abbé de Pomponne et la marquise de Mailly, dame du palais de la reine, et en 1755 par le prince Constantin, premier aumônier du roi, et par le duc de Luxembourg, capitaine des gardes. Les murs de séparation ont été remplacés par des piliers.

Les portes en cèdre et le mortier en bronze placés au milieu de cette salle, proviennent de l'hôpital des chevaliers de Saint-Jean à Rhodes. Ces objets ont été donnés en 1830 au roi Louis-Philippe par le sultan Mahmoud.

Les armoiries des principaux Croisés, depuis l'an 1096 jusqu'en 1557, décorent les plafonds et les piliers ; ce sont celles de :

1096.
Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem.
Hugues de France, surnommé le Grand, comte de Vermandois.
Eudes Ier, duc de Bourgogne.
Robert III, duc de Normandie.
Raymond V, comte de Toulouse.
Robert II, comte de Flandre.
Gérard de Martigues, maître ou recteur de l'hôpital de Saint-Jean de Jérusalem.
Alain IV, dit Fergent, duc de Bretagne.
Bohémond, prince d'Antioche.
Etienne de Champagne, comte de Blois.
Renaud et Etienne, dit Tête-Hardie, comtes de haute Bourgogne.
Louis, fils de Thierry Ier, comte de Bar.
Baudouin Ier, roi de Jérusalem.
Baudouin II, comte de Hainaut.
Henri Ier, comte d'Eu.
Etienne de Champagne, comte d'Aumale.
Eustache, comte de Boulogne.
Roger Ier, comte de Foix.
Gaston IV, vicomte de Béarn.
Hugues VI, sire de Lusignan.
Adhémar de Monteil.
Raymond Pelet.
Raymond Ier, vicomte de Turenne.
Tancrède.
Eustache d'Agrain, prince de Sidon et de Césarée, vice-roi et connétable du royaume de Jérusalem.
Baudouin de Rethel, dit du Bourg, depuis roi de Jérusalem.
Philippe le Grammairien, comte d'Alençon (maison de Belesme).
Geoffroy de Preuilly, comte de Vendôme.
Rotrou II, comte du Perche.
Guillaume Taillefer III, comte d'Angoulême.
Drogon, seigneur de Nesle et de Falvy (souche des comtes de Soissons).
Raimbaud III, comte d'Orange.
Garnier, comte de Gray.
Astanove VII, comte de Fezensac.
Etienne et Pierre de Salviac de Viel-Castel.
Thomas de Coucy.
Gilbert, dit Payen, de Garlande.
Amanjeu II, sire d'Albret.
Ithier II, seigneur de Tocy et de Puisaye.
Raymond Bertrand, seigneur de l'Isle-Jourdain.
Guillaume de Sabran.
Foulques de Maillé.
Calo II, seigneur de Caumont.
Roger de Choiseul.
Guillaume Ier, dit le Charpentier, vicomte de Melun.
Guy de Thiern, comte de Châlons-sur-Saône.
Gérard, sire de Créquy.
Host du Roure.
Jean et Colard de Houdetot
Robert de Nevers.
Raimbaud Creton, seigneur d'Estourmel.
Pons et Bernard de Montlaur.
Arnoul, baron d'Ardres.
Guillaume III, comte de Lyonnais et de Forez.
Hugues de Saint-Omer.
Renaud de Pons.
Hugues du Puy, seigneur de Pereins, d'Apifer et de Rochefort.
Gérard de Bournonville.
Héracle, comte de Polignac.
Aimery IV, vicomte de Rochechouart.
Adam de Béthune.
Guy, sire de Laval.
Pierre Raymond de Hautpoul.
Gaucher 1er, de Châtillon.
Raoul, seigneur d'Escorailles.
Gérard, comte de Roussillon.
Guillaume V, seigneur de Montpellier.
Gérard de Chérizy.
Pierre Ier, vicomte de Castillon.
Guérin de Rochemore.
Eléazar de Montredon.
Pierre et Pons de Capdeuil (Fay).
Bernard, comte de Saint-Valéry.
Raoul, seigneur de Beaugency.
Guillaume de Briqueville.
Philippe de Montgommery.
Robert de Vieux-Pont.
Hugues, comte de Saint-Pol.
Anselme de Ribaumont.
Golfier de Lastours, dit le Grand, seigneur de Haute fort.
Manassès, comte de Guines.
Geoffroy II, baron de Donzi.
Guy, sire de la Trémoille.
Robert de Courcy.
Renaud de Beauvais.
Jean de Mathan.
Guillaume Raymond.
Guillaume de Pierre, seigneur de Ganges.
Clairambault de Vandeuil.
Guillaume Carbonnel de Canisy.
Bertrand Porcelet.
Claude de Montchenu.
Jourdain IV, sire de Chabannais et de Confolent.
Robert de Sourdeval.
Philippe, seigneur de Montbel.
Foulcher d'Orléans.
Gauthier, seigneur de Breteuil.
Drogon ou Dreux de Monchy.
Guillaume de Bures, seigneur de Tibériade.
Baudouin de Gand, seigneur d'Alost.
Gérard, seigneur de Gournay.
Le seigneur de Cardaillac.
Le seigneur de Barasc.
Géraud, seigneur de Gourdon.

1099.
Josselin de Courtenay.

1100.
Guillaume IX, duc de Guyenne et comte de Poitiers.
Guillaume II, comte de Nevers.
Eudes Herpin, vicomte de Bourges.
Herbert II, vicomte de Thouars.

1101.
Bernard Aston, vicomte de Béziers.
Baudouin de Grandpré.
Hugues, dit Bardoul II, seigneur de Broyes.

1102.
Guillaume VII, comte d'Auvergne.
Le baron de la Tour-d'Auvergne.
Jean, vicomte de Murat.
Arnaud d'Apchon.

1103.
Guillaume de Castelnau.

1106.
Robert Damas.

1107.
Robert, comte de Montfort-sur-Rille.

1109.
Raymond II, comte de Substantion et de Melgueil.

1111.
Pierre, seigneur de Noailles.

1112.
Gérard de Briord.

1119.
Raymond du Puy, premier grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

1120.
Gauthier de Beyviers.
Archeric, seigneur de Corsant.
Ulric de Baugé, seigneur de Bresse.
Pernold de Saint-Sulpis.

1128.
Hugues de Payens, premier grand-maître de l'Ordre du Temple.

1133.
Humbert III, dit le Renforcé, sire de Salins.
Louis VII, dit le Jeune, roi de France.
Conrad III, empereur d'Allemagne.
Robert de France, comte de Dreux.
Henri Ier, comte de Champagne et de Brie.
Archambaud VI, seigneur de Bourbon.
Thibaut de Montmorency.
Guy II, comte de Ponthieu.
Renaud, comte de Joigny.
Sebran Chabot.
Rainaud V, vicomte d'Aubusson.
Guerric Ier, seigneur de Coligny.
Guillaume VIII, comte et premier dauphin d'Auvergne.
Richard de Harcourt.
Guillaumd de Trie.
Hugues II, seigneur de Montmorin.
Hugues Ier, comte de Vaudémont.
Galeran III, comte de Meulent.
Maurice de Montréal.
Soffrey de Beaumont (en Dauphiné).
Gilles, dit Gillion, seigneur de Trasignies.
Geoffroy Waglisp ou Gayclip, aïeul de Du Guesclin.
Hugues V, seigneur de Beaumont-sur-Vigenne.
Ebles III, vicomte de Ventadour.
Ithier de Magnac.
Manassès de Bulles.
Hugues VII, dit le Brun, sire de Lezignem.
Geoffroy de Rancon.
Guy IV, de Comborn, vicomte de Limoges.
Hugues Tyrrel, sire de Poix.
Renaud, comte de Tonnerre.

1148.
Amédée II, comte de Maurienne et de Savoie.

1149.
Bernard de Tramelay, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1177.
Roger Desmoulins, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

1190.
Philippe-Auguste, roi de France.
Frédéric Barberousse, empereur d'Allemagne.
Richard Coeur-de-Lion, roi d'Angleterre.
Hugues III, duc de Bourgogne.
Henri Ier, comte de Brabant.
Raoul, comte de Clermont en Beauvaisis, connétable de France.
Albéric Clément, seigneur du Mez, maréchal de France.
Jacques d'Avesnes.
Dreux de Mello, IVe du nom, depuis connétable de France.
Etienne de Champagne, Ier du nom, comte de Sancerre.
Guy de Senlis, IVe du nom, seigneur de Chantilly.
Adam III, seigneur de l'Isle.
Raymond Aymery II, baron de Montesquiou.
Clérembault, seigneur de Noyers.
Jean Ier de Saint-Simon.
Guillaume de la Rochefoucault, vicomte de Châtellerault.
Laurent du Plessis.
Florent de Hangest.
Hugues, seigneur de Vergy.
Dreux II, seigneur de Cressonsart.
André de Brienne, seigneur de Rameru.
Aléaume de Fontaines.
Osmond d'Estouteville.
Raoul de Tilly.
Mathieu III, comte de Beaumont-sur-Oise.
Léon, seigneur de Dienne.
Juel, seigneur de Mayenne.
Hellin de Waurin.

1191.
Henri de Walpot de Passenheim, premier grand-maître de l'Ordre Teutonique.
Robert de Sablé, grand-maître de de l'Ordre du Temple.
Guy de Lusignan, roi de Chypre.

1196.
Marguerite de France, reine de Hongrie.
Enguerrand, seigneur de Crèvecoeur.

1202.
La république de Venise.
Geoffroy de Villehardouin.
Simon III, comte de Montfort.
Renaud, seigneur de Montmirail.
Richard, seigneur de Montbéliard.
Eustache de Saarbruck.
Eudes et Guillaume, seigneur de Champlite.
Eustache, seigneur de Conflans.
Pierre de Bermond, baron d'Anduze.
Guillaume d'Aunoy.
Guigues III, comte de Forez.
Eudes, seigneur de Ham (ancien Vermandois).
Nicolas, seigneur de Mailly.
Baudouin d'Aubigny.
Henri, seigneur de Montreuil-Bellay.
Bernard III de Moreuil.
Gauthier, seigneur de Bousies.
Othon de la Roche, sire de Ray.
Anselme de Cayeux.
Enguerrand, seigneur de Fiennes.
Eustache de Canteleu.
Robert Malvoisin.

1207.
Guérin de Montagu, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.

1215.
André, roi de Hongrie.

1218.
Henri, comte de Rodez et de Carlat.
Milon III, comte de Bar-sur-Seine.
Grimaldus, seigneur de Monaco.
Savary de Mauléon.
Pierre de Lyobard.
Jean, seigneur d'Arcis-sur-Aube.

1221.
Jean de Brienne, roi de Jérusalem, empereur de Constantinople.
Pierre II, seigneur de Courtenay, empereur de Constantinople.

1228.
Frédéric II, empereur d'Allemagne.

1233.
Hermann ou Armand de Périgord, grand-maître de l'Ordre du Temple.

1248.
Louis IX (Saint-Louis), roi de France.
Robert d'Artois, frère de Saint-Louis.
Alphonse, comte de Poitiers.
Charles de France, comte d'Anjou.
Hugues IV, duc de Bourgogne.
Pierre de Courtenay.
Thibaut VI, comte de Champagne, roi de Navarre.
Pierre de Dreux, dit Mauclerc, duc de Bretagne.
Jean, sire de Joinville.
Archambaud IX de Dampierre, sire de Bourbon.
Humbert de Beaujeu, seigneur de Montpensier, connétable de France.
Aymery VI, comte de Montfort-L'amaury, connétable de France.
Hugues XI, dit le Brun, sire de Lezignem, comte de la Marche.
Henri Clément, maréchal de France.
Guillaume de Beaumont, maréchal de France.
Mathieu 1er du nom, seigneur de Roye.
Gilles, sire de Rieux.
Boson de Talleyrand, seigneur de Grignote.
Gaston II de Gontaut, seigneur de Biron.
Roland de Cossé.
Henri, seigneur de Boufllers.
Jean Ier, sire d'Aumont.
Geoffroy V, baron de Châteaubriant.
Olivier de Termes.
Gauthier, vicomte de Meaux.
Pons de Villeneuve.
Hélie de Bourdeilles.
Jean de Beaufort en Artois.
Guérin de Châteauneuf de Randon, seigneur d'Apehier.
Gaubert d'Aspremont.
Philippe II, seigneur de Nanteuil, du Plaissier, de Pomponne et de Lévignen.
Geoffroy de Sargines.
Hugues de Trichâtel, seigneur d'Escouflans.
Josseran de Brancion.
Roger de Brosse, seigneur de Boussac.
Foulques de Merle.
Pierre de Villebéon, grand chambellan de France.
Gauthier de Brienne, comte de Jaffa.
Hugues Bonafos de Teyssieu.
Jacques de Saulx.
Henri de Roucy, seigneur de Thosny et du Bois.

1270.
Philippe-le-Hardi, roi de France.
Jean Tristan, comte de Nevers.
Pierre, comte d'Alençon.
Guy de Lévis, IIIe du nom, maréchal de Mirepoix.
Astorg d'Aurillac baron d'Aurillac et vicomte de Conros.
Anselme de Torote, seigneur d'Offemont.
Guillaume III, vicomte de Melun.
Mathieu III, seigneur de Montmorency.
Florent de Varennes, amiral de France.
Guy VII, sire de Montmorency-Laval.
Raoul de Sores, sire d'Estrées, maréchal de France.
Thibaut de Marly, seigneur de Mondreville.
Lancelot de Saint-Maard, maréchal de France.
Guillaume V, seigneur du Bec-Crespin, maréchal de France.
Héric de Beaujeu, maréchal de France.
Renaud de Pressigny, maréchal de France.
Guy de Châtillon, comte de Blois.
Jean de Rochefort.
Prégent, sire de Coëtivy.
Bernard II, seigneur de la Tour-d'Auvergne.
Jean Ier, sire de Grailly.
Philippe, sire d'Auxy.
Bernard, seigneur de Pardaillan.
Jean de Sully.
Guy, baron de Tournebu.
Aubert et Baudouin de Longueval.
Raoul et Gauthier de Jupilles.
Macé de Lyons.

1288.
Jean III, seigneur de Saint-Mauris-en-Montagne.
Guillaume, baron de Montjoye.

1298.
Jacques de Molay, dernier grand-maître de l'Ordre du Temple.

1310.
Foulques de Villaret, grand-maitre de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1319.
Hélion de Villeneuve, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1346.
Dieudonné de Gozon, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1365.
Raymond Bérenger, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1396.
Jean de Bourgogne (Jean-sans-Peur), comte de Nevers, depuis duc de Bourgogne.
Jean de Vienne, amiral de France.
Jean le Meingre, dit Boucicault, maréchal de France.

1397.
Philibert de Naillac, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1437.
Jean de Lastic, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1476.
Pierre d'Aubusson, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1503.
Emeric d'Amboise, grand-maitre de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1514.
Fabrice Carette, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1521.
Philippe de Villiers de l'Isle-Adam, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

1557.
Jean Parisot de la Valette, grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

416. Pierre l'Ermite.
Par M. L. DE LESTANG.
Né d'une famille noble du diocèse d'Amiens, il fit le pèlerinage de Jérusalem, et à son retour entraîna l'Europe à la délivrance de la Terre-Sainte. Après la prise de Jérusalem, il se retira à Huy, aux environs de Liège, et y fonda le monastère de Neumoutiers, où il mourut le 7 juillet 1115.

417. Adhémar de Monteil, évêque du Puy.
Par BLONDEL. — H. 2,58. — L. 0,69.
Il commandait, avec Raymond, comte de Toulouse, les Croisés du midi de la France. Son titre de légat apostolique en fit en quelque sorte le chef spirituel de la croisade. Il mourut à Antioche en 1098.
Il est représenté en pied, tenant sa crosse de la main droite et une épée de la main gauche.

418. Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem.
Par M. Emile SIGNOL en 1804. — H. 2,98. — L. 2,30.

Godefroy, duc de la basse Lorraine, après avoir servi en Allemagne et en Italie, dans les armées de l'empereur Henri IV, fut un des chefs de la croisade contre les Infidèles, résolue en 1095 dans le concile de Clermont, en Auvergne, sous le pape Urbain II. Elu roi de Jérusalem quelques jours après la prise de cette ville, le 25 juillet 1099, il y mourut à l'âge de quarante ans, le 18 juillet 1100.
Il est représenté à cheval, montrant aux Croisés la ville de Jérusalem.

419. Baudouin Ier, roi de Jérusalem.
Par BLONDEL. — H. 1,67. — L. 1,12.
Frère de Godefroy de Bouillon, il l'accompagna en Terre-Sainte, se trouva aux sièges de Nicée et de Tarse, et s'empara de la ville d'Edesse dont il fut reconnu comte. Après la mort de son frère, il fut élu roi de Jérusalem en 1100, prit aux Musulmans Ptolémaïs, Beryte et Sidon, et mourut en 1118 à Laris, en traversant le désert.

420. Tancrède, prince de Tibériade.
Par BLONDEL. — H. 1,67. — L. 0,78.
Il accompagna en Terre-Sainte son cousin Bohémond, et se trouva aux sièges de Tarse, d'Antioche et de Jérusalem. Godefroy de Bouillon lui donna, en 1100, la principauté de Tibériade, et il mourut en 1112 à Antioche. Les exploits presque fabuleux de Tancrède ont été célébrés dans un poème laissé par son écuyer Raoul de Caen, qui a pour titre : Gestes de Tancrède.

421. Hugues de France, comte de Vermandois.
Par DECAISNE. — H. 0,94. — L. 0,65.
Il était fils d'Henri Ier, roi de France, et se croisa eu 1095. Ses exploits au siège de Nicée, en 1097, et à celui d'Antioche, en 1098, lui méritèrent le surnom de Grand. Il se croisa de nouveau en 1101, se signala à la bataille d'Héraclée, et mourut le 18 octobre 1101, à Tarse en Cilicie, des suites de ses blessures.

422. Robert III, surnommé Courteheuse, duc de Normandie.
Par DECAISNE. — H. 0,91. — L. 1,03.
Duc de Normandie, en 1087, à la mort de son père Guillaume-le-Conquérant, il fut un des premiers princes français qui prirent la croix, et se signala dans tous les combats de la première croisade. Il revint en 1111 prendre possession de son duché, entreprit de s'emparer du royaume d'Angleterre occupé par son frère Henri Ier, et mourut prisonnier dans le château de Cardiff, le 10 février 1134, après vingt-huit ans de captivité.

423. Robert II, dit le Iérosolymitain, comte de Flandre.
Par DECAISNE. — H. 0,91. — L. 1,03.
Il succéda à son père en 1093, prit part à la première croisade en 1095, ce qui lui fit donner le surnom de Iérosolymitain, et refusa la couronne de Jérusalem. De retour dans ses états en 1100, il soutint en 1107, dans la ville de Douai, un siège contre l'empereur Henri V, s'allia en 1111 avec Louis-le-Gros contre Henri Ier, roi d'Angleterre, et l'aida à battre les Anglais devant Gisors. Ils faisaient ensemble le siège de Meaux, lorsque le pont sur lequel Robert combattait se rompit ; il tomba dans la Marne et y périt, le 4 décembre 1111.

424. Prédication de la première Croisade, à Clermont en Auvergne. — Novembre 1095.
.......... — H. 4,06. — L. 4,92.
Ce tableau a été remplacé provisoirement par une tapisserie des Gobelins, représentant la bataille de Toloza entre les Espagnols et les Maures, en 1212, exécutée d'après un tableau de M. Horace Vernet, exposé au Salon de 1817.

425. Tancrède prend possession de Bethléem. — 6 juin 1099.
Par RIVOIL.
Les Croisés étant entrés dans la petite ville d'Emmaüs, Godefroy de Bouillon envoya Tancrède à la tête de cent cavaliers pour prendre possession de Bethléem. La bannière de la Croix flotta bientôt dans ces murs où était né le Sauveur.

426. Tancrède au mont des Oliviers. — 1099.

427. Arrivée des Croisés devant Jérusalem. — 1099.

428. Procession des Croisés autour de Jérusalem. 14 juillet 1099.
Par M. SCHNETZ en 1841. — H. 4,06. — L. 4,92.
La veille de la prise de Jérusalem, les Croisés firent une procession autour de la ville. Pierre l'Ermite, évoquant devant eux le souvenir de chacun des saints lieux que foulaient leurs pas, enflamma leur foi et leur enthousiasme, et l'assaut eut lieu le lendemain.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1841.

429. Godefroy de Bouillon tient les premières assises du royaume de Jérusalem. — Janvier 1100.
Par M. JOLLIVET.
Au commencement de l'année 1100, Godefroy de Bouillon convoqua à Jérusalem les assises générales du royaume. Baudouin, conquérant d'Edesse, Bohémond, prince d'Antioche, Raymond de Saint-Gilles, seigneur de Laodicée, les seigneurs de Jaffa, de Ramla, de Tibériade, et tous les autres grands feudataires se rendirent à cette assemblée d'où sortit un des monuments les plus complets de la législation féodale.

430. Du Puy [Raymond), premier grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Par M. LAEMLEIN. — H. 1,70. — L. 1,11.
Raymond Du Puy remplaça Gérard dans la préfecture de l'hôpital, l'an 1121. Il fit de nouvelles institutions pour perfectionner la règle que Gérard avait établie ; elles furent confirmées en 1123 par le pape Calixte II, et en 1130 par Innocent II. Raymond Du Puy suivit Baudouin II dans ses guerres contre les infidèles, « et depuis ce temps, dit Moréri, il n'y eut aucune expédition ni aucun combat où les chevaliers de cet Ordre ne se trouvassent. » Il mourut vers 1160.

431. Institution de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. — 15 février 1113.
Par DECAISNE en 1841. — H. 0,71. — L. 1,11.
Vers le milieu du XIe siècle, quelques pèlerins s'étaient associés pour fonder l'hôpital de Saint-Jean, et y donner en commun leurs soins aux pauvres et aux malades. Gérard, de la petite île de Martigues, en Provence, fut, sous le titre modeste de maître de l'Hôpital, le premier chef de cette association. Plus tard, après la conquête de Jérusalem, Raymond Du Puy, gentilhomme dauphinois, qui avait succédé à Gérard, conçut la pensée de rendre aux hospitaliers les armes que la plupart avaient quittées pour se vouer à leur mission de charité. Le chapitre de l'Ordre ayant été convoqué dans l'église Saint-Jean, Raymond Du Puy fit part à ses frères de sa généreuse proposition. Les hospitaliers reprirent avec un pieux enthousiasme leurs épées, qu'ils s'engageaient à ne tirer que contre les ennemis de la foi. C'est ainsi que, dans ces premiers jours de l'Ordre de Saint-Jean, on vit les mêmes hommes, fidèles à leur double mission, tour à tour veiller au lit des malades et monter à cheval pour combattre les Infidèles.

432. Prise de Tyr. — 1124.
Par M. CAMINADE. — H. 0,71. — L. 1,11.
L'arrivée d'une flotte vénitienne sur les côtes de Syrie fournit aux Croisés l'occasion et les moyens d'attaquer l'ancienne ville de Tyr. Ni l'approche d'une armée ennemie, qui venait de Damas au secours de la ville, ni la marche des Egyptiens sur Jérusalem, ne purent arracher aux Chrétiens leur proie : la bannière du roi de Jérusalem, alors prisonnier des Infidèles, flotta avec le lion de Saint-Marc sur les murs de Tyr.
Le comte de Tripoli, accompagné du doge de Venise et du patriarche de Jérusalem, reçoit les clés de la ville.

433. Hugues de Payens, premier grand-maître de l'Ordre du Temple.
Par M. H. LEHMANN. — H. 1,70. — L. 1,11.
Hugues de Payens fonda, avec huit autres chevaliers, une confrérie militaire pour la défense de la Terre-Sainte, qui prit son nom du Temple de Salomon. Il mourut en Orient, en 1136.

434. Institution de l'Ordre du Temple. — 1128.
Par GRANET en 1840. — H. 0,70. — L. 1,11.
Au même temps où l'Ordre des Hospitaliers commençait sa glorieuse mission, neuf chevaliers français fondaient une autre confrérie militaire, consacrée à la défense des saints lieux et à la protection des pèlerins qui venaient les visiter. Etablis près du temple de Salomon ils en tirèrent leur nom de Templiers. Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Aldemar se rendirent à Rome et demandèrent au Pape Honorius III une règle et le titre d'ordre religieux. La règle leur fut donnée par saint Bernard, et le concile de Troyes en 1128, autorisa l'institution de l'Ordre des pauvres soldats du Temple de Salomon.

435. Le pape Eugène III reçoit les ambassadeurs du roi de Jérusalem. — 1145.
Par M. HAUDEBOURT en 1889. — H. 0,70. — L. 1,11.
Après la prise d'Edesse par le sultan Zengbi, en 1144, Baudouin III, roi de Jérusalem, envoya au pape une ambassade que conduisait l'évêque de Gabale. Eugène III la reçut à Viterbe et appela aussitôt les princes d'Occident à une nouvelle croisade.

436. Louis VII, roi de France. (Voir 690)
Par M. Emile SIONOL. — H. 2,55. — L. 1,81.
Il est représenté en pied tenant son sceptre de la main droite et l'oriflamme de la main gauche.

690. Louis VI, surnommé le Gros.
Par Blondel. — H. 0,90. — L. 0,72.
Fils aîné de Philippe Ier, il naquit en 1078, fut d'abord créé comte du Vexin, en 1092, puis associé à la royauté, en 1098 ou 1099, et devint roi en 1108. Il combattit le système féodal et favorisa dans ce but l'institution des communes. Louis VI fonda l'abbaye de Saint-Victor à Paris, commença le Louvre, et mourut à Paris le 1er août 1137. Il fut enterré à Saint-Denis.

437.
Henri Ier, dit le Libéral, comte palatin de Champagne et de Brie.
Par DECAISNE. — H. 0,90. — L. 1,21.
N'étant que comte de Meaux il accompagna, en 1147, le roi Louis VII a la croisade et y demeura jusqu'après le siège de Damas, en 1148. Il revint alors en Europe, et a la mort de son père Thibaud IV, en 1152, lui succéda au comté de Champagne. En 1178, Henri se croisa de nouveau et mourut à Troyes le 17 mars 1181, sept jours après son retour de la Terre-Sainte.

438.
Saint Bernard, premier abbé de Clairvaux.
Par M. L. DE LESTANG. — H. 1,70. — L. 1,13.
Il entra en 1113, à l'âge de vingt-trois ans, à l'abbaye de Cîteaux, qui avait été fondée dans l'année 1098. Ordonne abbé en 1115, il fut le premier abbé de Clairvaux; défenseur de l'église, il combattit les novateurs, fit condamner en 1140, au concile de Sens, le schisme d'Abélard, et se déclara contre le moine Raoul qui demandait le massacre des Juifs. Saint Bernard prêcha en 1145 la deuxième croisade en France et en Allemagne. Il mourut à l'abbaye de Clairvaux, le 20 août 1153.

439. Prise de Lisbonne. — 25 octobre 1147.
Par M. DESMOULINS. — H. 0,70. — L. 1,11.
Au commencement du mois de juin 1147, les Croisés entrèrent dans le Tage, et allèrent secourir Alphonse, roi de Portugal, fils d'Henri de Bourgogne, qui assiégeait alors Lisbonne. Les Musulmans résistèrent plus de quatre mois, et ce ne fut que le 25 octobre qu'Alphonse vainqueur entra dans sa nouvelle capitale.

440.
Louis VII force le passage du Méandre. — 1148.
Par Tony JOHANNOT en 1841. — H. 0,70. — L. 1,11.
L'armée française traversait l'Asie-Mineure pour se diriger sur la Syrie, lorsqu'elle rencontra les Turcs sur les bords du Méandre. Louis VII protégea le passage de son armée, en se lançant à toute bride contre ceux des Turcs qui assaillaient les siens par derrière; il les poursuivit jusque dans les montagnes, et, selon l'expression d'Odon de Deuil, les deux rives du fleuve furent semées de cadavres ennemis.

441. Louis VII dans les défilés de Laodicée en Syrie. — 1148.
Par BOISSELIER en 1839. — H. 0,70. — L. 1,11.
En sortant de Laodicée, les Français s'étaient engagés imprudemment dans un défilé où les Turcs surprirent leur armée, et du haut des montagnes l'écrasèrent malgré une longue et héroïque résistance. Dans cette mêlée, le roi perdit son escorte et fut poursuivi par un grand nombre d'ennemis qui se jetèrent après lui pour s'emparer de sa personne, tandis que d'autres, plus éloignés, lui tiraient des flèches. Mais, monté sur un rocher et adossé à un arbre, sa cuirasse le préserva de l'atteinte des flèches, et avec son glaive tout sanglant « il fit tomber, dit Odon de Deuil, les mains et les têtes de beaucoup d'ennemis. Enfin ceux-ci, qui ne le connaissaient pas, voyant qu'il serait difficile de le saisir, et craignant qu'il ne survînt d'autres combattants, renoncèrent à l'attaquer et s'éloignèrent. »
Ce tableau est une répétition de celui exposé par le même artiste au Salon de 1824, et placé dans la galerie de Diane à Fontainebleau.

442.
Assemblée des Croisés à Ptolémaïs. — 1148.
Par DEBACQ en 1839. — H. 0,70. — L. 1,11.
Une grande assemblée ayant été convoquée à Ptolémaïs pour y décider les moyens de raffermir le trône de Jérusalem, l'empereur Conrad, Louis VII, roi de France, le jeune roi de Jérusalem, Baudouin III, s'y rendirent accompagnés de leurs barons et de leurs chevaliers. Les chefs du clergé y siégèrent avec toutes les pompes de l'église, et la reine Mélisande, avec la marquise d'Autriche, vinrent assister aux délibérations. On y résolut le siège de Damas.

443.
Prise d'Ascalon. — 1152.
Par M. CORNU en 1841. — H. 0,70. — L. 1,18.
Baudouin III ayant résolu de s'emparer d'Ascalon, tous les barons du royaume de Jérusalem accoururent sous sa bannière, le patriarche à leur tête, avec la vraie croix de Jésus-Christ. Le siège dura plus de deux mois. Les machines de guerre des Croisés furent un jour livrées aux flammes par les Musulmans; mais le vent du désert poussa l'incendie contre ceux qui l'avaient allumé ; cette circonstance détermina la reddition de la ville, et Baudouin vit arriver dans sa tente des messagers qui demandaient en suppliant à capituler. Peu d'heures après, on vit l'étendard de la croix flotter sur les tours d'Ascalon.

444.
Bataille de Putaha. — 1159.
Par M. FEROR. — H. 0,70. — L. 1,18.
Le sultan de Damas ayant franchi le Liban pour descendre en Palestine, Baudouin le vainquit dans une sanglante bataille à Putaha, entre le Jourdain et le lac de Sonnaserh. Plus de six mille Infidèles demeurèrent sur la place, sans compter les blessés et les prisonniers.

445.
Combat près de Nazareth. — 1er mai 1187.
......... — H 0,70. — L. 1,14.

446.
Philippe II (Philippe-Auguste), roi de France, (Voir n° 692)
Par M. Emile SIGNOL. — H. 2,55. — L. 1,51.
Il est représenté en pied, tenant l'oriflamme de la main droite et son épée de la main gauche.

692.
Philippe II, dit Philippe-Auguste.
Par M. Amiel. — II. 0,90. — L. 0,72.
Fils de Louis-le-Jeune et d'Alix de Champagne, sa troisième femme, il naquit le 21 août 1165 et fut roi en 1180, à l'âge de quinze ans. Il se croisa en 1190, fit rentrer sous son autorité immédiate, en 1202, les provinces d'Anjou, de Touraine, du Maine, de Normandie, et remporta, en 1214, la victoire de Bouvines sur la confédération du baronnage français, soutenue par l'empereur d'Allemagne et le roi d'Angleterre. On doit à ce prince l'établissement du trésor des chartes pour la conservation des archives de la couronne. Il mourut à Mantes le 14 juillet 1223, et fut enterré à Saint-Denis.

447.
Richard Ier, dit Coeur-de-Lion, roi d'Angleterre.
Par BLONDEL. — H. 1,70. — L. 1,14.
Investi en 1169 par son père Henri II du duché d'Aquitaine, il lui succéda en 1189 et prit la croix l'année suivante. Il s'empara de l'île de Chypre, prit part au siège de Ptolémaïs avec Philippe-Auguste, et après le départ du roi de France continua la lutte contre Saladin. Forcé de renoncer à la conquête de Jérusalem, il se rembarqua pour l'Europe en 1192, et fut retenu captif en Allemagne pendant quatorze mois. Après avoir repris son sceptre des mains de son frère Jean qui l'avait usurpé pendant son absence, il entra en lutte avec Philippe-Auguste, et fut tué le 6 avril 1199 devant le château de Chalus qu'il assiégeait. Ses restes furent ensevelis dans l'abbaye de Fontevrault.

448.
Albéric Clément, maréchal de France.
Par DECAISNE. — H. 0,90. — L. 1,02.
Maréchal de France vers 1190. il accompagna Philippe-Auguste en Terre-Sainte, et fut tué au siège de Ptolémaïs, en juillet 1191.

449.
Siège de Ptolémaïs — Juillet 1191.
Par FRAGONARD. — H. 0,70. — L. 1,14.
Le siège de Ptolémaïs, qui dura près de deux ans (28 août 1189 - 13 juillet 1191), est comparé au siège de Troie dans les chroniques contemporaines. Le dernier effort de l'armée française se porta contre la tour maudite. La mine ayant ébranlé les fondements de cette tour, et le mur commençant à chanceler, Albéric Clément, maréchal du roi Philippe, s'écrie : « Je mourrai aujourd'hui, ou, avec la grâce de Dieu, j'entrerai dans Acre. » Saisissant une échelle, il s'élance au haut de la muraille, et abat de son épée plusieurs Sarrasins. Mais trop de guerriers l'ont suivi, et ils sont entraînés à terre avec l'échelle qui ne peut les porter. Les Sarrasins, en la voyant tomber, poussent un cri de joie : Albéric, seul sur le mur, y trouva une mort glorieuse.

450.
Tournoi sous les murs de Ptolémaïs. — 1191.
451.
Ptolémaïs remise à Philippe-Auguste et à Richard Coeur-de-Lion. — 13 juillet 1191.
Par BLONDEL en 1840. — H. 4,06. — L. 4,94.
Philippe-Auguste et Richard prirent possession de la ville, et les deux bannières de France et d'Angleterre furent en même temps arborées sur les murailles. Les Sarrasins avaient enfin demandé à capituler, et passèrent désarmés devant les Croisés rangés en bataille.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1841.

452.
Marguerite de France mène les Hongrois à la croisade. — 1196.
Par M. PINGRET.
Marguerite de France, soeur de Philippe-Auguste, et reine de Hongrie, conduisit elle-même ses peuples à la croisade. Cette princesse, après la mort du roi Béla son époux, avait fait le serment de ne vivre que pour Jésus-Christ, et de finir ses jours dans la Terre-Sainte.

453.
Prise de Constantinople. — 12 avril 1204.
Pat M. Eugène DELACROIX en 1840. — H. 4,06. — L. 4,92.
Baudouin, comte de Flandre, commandait les Français qui avaient donné l'assaut du côté de la terre, et le vieux doge Dandolo, à la tête des Vénitiens et sur ses vaisseaux, avait attaqué le port.
Les principaux chefs parcourent les divers quartiers de la ville, et les familles éplorées viennent sur leur passage invoquer leur clémence. Ce tableau a été exposé aux Salons de 1841 et de 1855.

454.
Prise de Damiette. — 1219.
Par M. Henri DELABORDE en 1859.
Les Croisés, commandés par Jean de Brienne, allèrent mettre le siège devant Damiette, vers la fin du mois de mai de l'année 1218. Ce siège ne dura pas moins de dix-huit mois ; enfin dans les premiers jours de novembre de l'année suivante, un dentier assaut livra la ville aux assiégeants.

455.
Prise de Damiette. — 1219.
Par M. Henri DELABORBE en 1839. — H. 0,70. — L. 0.70.
Les Croisés s'étant rendus maîtres d'une tour, le cardinal Pélage, légat du pape, qui commandait l'attaque, entonne le cantique de la victoire.

456.
Louis IX (saint Louis), roi de France. (Voir 694)
Par M. Emile SIGNOL en 1844. — H. 2,98. — L. 2,52.
Il est représenté à cheval, au moment de son débarquement en Egypte.

694.
Louis IX (saint Louis).
Par De Creuse. — H. 0,90. — L. 0,72.
Fils de Louis VIII et de Blanche de Castille, il naquit au château de Poissy, le 25 avril 1215, et succéda à son père en 1226, à l'âge de onze ans. Sous la régence de sa mère, le traité de Paris, conclu en 1229, mit fin à la guerre des Albigeois et réunit à la couronne les sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne. Déclaré majeur en 1236, il eut à combattre les révoltes de ses grands vassaux du Midi, unis au roi d'Angleterre, et fut vainqueur à Taillebourg et à Saintes. Il partit pour la cinquième croisade en 1248, fut fait prisonnier en Egypte et revint en France en 1254. Il fonda la Sorbonne en 1256, l'hôpital des Quinze-Vingt en 1260, partit en 1270 pour une nouvelle croisade, et mourut devant Tunis le 25 août 1270. — Philippe-le-Hardi, son fils, rapporta en 1171, dans l'église de Saint-Denis, les restes du pieux roi, qui fut canonisé en 1297.

457.
Robert de France, comte d'Artois.
Par DECAISNE.
Il suivit le roi saint Louis, son frère, à son premier voyage d'outre-mer, se trouva à la prise de Damiette, et fut tué à la bataille de la Mansourah, le 9 février 1250, à l'âge de trente-quatre ans.

458.
Alphonse de France, comte de Poitiers et de Toulouse.
Par DECAISNE.
Son frère, saint Louis, lui donna en apanage le comté de Poitou, et son mariage, en 1241, avec l'héritière du comté de Toulouse, assura la réunion de cet Etat à la couronne de France. Lorsque saint Louis partit pour l'Egypte, il nomma son frère régent avec la reine Blanche leur mère: mais Alphonse le rejoignit l'année suivante à Damiette, et fut prisonnier avec lui. Il voulut encore l'accompagner en 1270 dans son expédition contre Tunis, et mourut au château de Corneto dans le Siennois, le 21 août 1271, dans sa cinquante-unième année.

459.
Charles de France, comte d'Anjou, roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem.
Par DECAISNE.
Les comtés d'Anjou et du Maine lui furent donnés en apanage en 1246 par son frère saint Louis, et il devint comte de Provence par suite de son mariage avec Béatrix, héritière de Raymond Bérenger. Il accompagna saint Louis en Egypte, et à son retour reçut du pape Urbain IV le titre de patrice de Rome et la couronne des Deux-Siciles. Au moment de la mort de saint Louis devant Tunis, Charles d'Anjou lui amenait un renfort de troupes. Sacré et couronné roi de Jérusalem en 1283, après le massacre des Vêpres Siciliennes, qui lui avait enlevé la Sicile, il mourut à Foggia dans la Capitanate, le 7 janvier 1285, âgé de soixante-cinq ans.

460.
Joinville (Jean, sire de), sénéchal de Champagne.
Par BLONDEL.
Sénéchal héréditaire de Champagne et conseiller de saint Louis, il suivit ce prince à la croisade de 1248. Revenu en France avec lui dans l'année 1254, il assista en qualité de gouverneur du comté de Champagne aux assises de cette province en 1296. L'année suivante le roi Louis IX fut mis au nombre des saints par le pape Boniface VIII, et Joinville rendit un culte pieux à sa mémoire en écrivant l'histoire du saint roi. Il mourut en 1319, âgé de quatre-vingt-quinze ans.
Il est représenté en pied.

461.
Molay (Jacques), dernier grand-maître de l'Ordre du Temple.
Par M. AMAURY-DUVAL.
Admis vers 1265 dans l'Ordre du Temple, il fut élu grand-maître en 1298 et entra vainqueur dans Jérusalem en 1299. Il était retiré dans l'île de Chypre, lorsqu'il fut appelé en France par le pape Clément V, et à la suite du procès intenté à son ordre il fut brûlé à Paris le 18 mars 1314.

462.
Villaret (Foulques de), 24e grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Par M. Eugène GOYET. — H. 1,70. — L. 1,11.
Il succéda en 1307 à son frère Guillaume dans la dignité de grand-maître, et après l'expulsion des Chrétiens de la Terre-Sainte, s'empara de l'île de Rhodes qui devint alors le chef-lieu de l'Ordre et lui donna son nom. L'an 1315 il défendit cette conquête contre le sultan Osman, et abdiqua en 1319. Il mourut au château de Tiran, en Languedoc, le 1er septembre 1327.

463.
Aubusson (Pierre d'), 38e grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Par M. E. ODIER. — H. 2,65. — L. 1,02.
Grand-prieur de la langue d'Auvergne, il fut élu grand-maître en 1476. Il présida en 1480 à la défense de Rhodes, et fut nommé cardinal par le pape Innocent VII. D'Aubusson mourut à Rhodes le 3 juillet 1503, âgé de quatre-vingts ans.
Il est représenté à cheval, en armure, avec le chapeau et le manteau de cardinal.

464.
Aubusson (Pierre d'), grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, (voir n° 465)
Statue couchée; plâtre. — Long. 2,04.
Le corps de cette figure a été moulé d'après la statue de Villiers de l'Isle-Adam revenant de Malte (n° 521), et la tête a été faite par Simart.

465.
Levée du siège de Rhodes. — 19 août 1480.
Par M. Edouard ODIER. — H. 4,06. — L. 6,55.
L'an 1480, vers la fin du mois de mai, le grand-visir Misach Paléologue, renégat, de l'ancienne famille des empereurs grecs, parut devant Rhodes avec une flotte qui, au rapport des contemporains, ne portait pas moins de cent mille hommes. La ville fut attaquée à la fois par terre et par mer, et pendant trois mois la formidable artillerie de Mahomet II ne cessa pas de foudroyer ses murailles. Deux fois repoussés, les Turcs dirigèrent contre la basse ville et le Quartier des Juifs, une troisième attaque. Le rempart est escaladé en silence, la garde endormie est égorgée, et le drapeau des Infidèles arboré en signe de triomphe. Pierre d'Aubusson, averti du péril fit déployer sur-le-champ le grand étendard de la religion. La lutte fut terrible : le sang des chevaliers y coula à grands flots, et le grand-maître lui-même fut deux fois renversé. Mais ni cette double chute, ni les sept blessures qu'il reçut ne ralentirent son ardeur, et, après une mêlée épouvantable, les Turcs, subjugués par l'énergie surnaturelle de leurs ennemis, prirent la fuite. Paléologue découragé se retira sur ses vaisseaux, et pendant qu'il faisait voile vers le Bosphore, Pierre d'Aubusson allait dans l'église de Saint-Jean rendre grâces à Dieu de la victoire qu'il venait de remporter.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1841.

466.
Villiers de l'Isle-Adam [Philippe de), 42e grand-maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte.
Par M. SAINT-EVRE. — H. 1,70. — L. 0,79.
Elu grand-maître en 1521, il fut obligé de rendre l'île de Rhodes au sultan Soliman en 1522, et se retira dans l'île de Candie. Il transporta en 1530 le siège de l'Ordre dans l'île de Malte qu'il avait obtenue de Charles-Quint, et y mourut le 22 août 1534, à soixante-dix ans.

467.
Villiers de l'Isle-Adam (Philippe de), grand-maître de l'Ordre de Malte. (Voir n° 466)
Statue à genoux ; albâtre. — H. 1,25.
Cette figure, placée autrefois dans l'église du Temple, à Paris, a été entièrement restaurée sous la direction de Lenoir, et faisait partie du Musée des Monuments français. — Lenoir, tome III, planche 101.

468.
Entrée des chevaliers de l'Ordre de Saint-Jean à Viterbe. — 1527.
Par M. Auguste DEBAY. — H. 1,05. — L. 1,01.
Rhodes étant tombée aux mains de Soliman, Villiers de l'Isle-Adam réunit ses chevaliers à Viterbe en un chapitre général. A ce chapitre fut remis le soin de décider si l'on courrait les chances d'une expédition pour reconquérir Rhodes, ou si l'on accepterait l'île de Malte, offerte par Charles-Quint. Ce dernier parti prévalut.

469.
L'Ordre de Saint-Jean prend possession de l'île de Malte. — 26 octobre 1530.
Par M. BERTHON. — H. 1,09. — L. 1,01.
« Le grand-maître Villiers de l'Isle-Adam, dit l'abbé Vertot, le conseil et les principaux commandeurs entrèrent dans le grand port le 26 octobre, et après être débarqués, ils allèrent droit à l'église paroissiale de Saint-Laurent. Après y avoir rendu leurs premiers hommages à celui que l'Ordre reconnaissait pour son maître souverain, on se rendit au bourg situé au pied du château Saint-Ange. »

470.
Parisot de la Valette (Jean), 47e grand-maitre de l'Ordre de Malte.
Par M. LARIVIERE. — H. 2,65. — L. 1,01.
Il fut élevé à la dignité de grand-maître en 1557, après avoir passé par toutes les dignités de l'Ordre. Il défendit Malte en 1565 contre Soliman II, et après avoir fait relever le fort Saint-Elme, fit construire la ville nommée Cité Valette qui rend l'île imprenable. Il mourut à Malte le 21 août 1568, à soixante-quatorze ans.
Il est représenté à cheval et en armure.

471.
Parisot de la Valette (Jean), grand-maitre de l'Ordre de Malte. (Voir 470)
Statue couchée ; plâtre. — Long. 1,85.
La figure originale est dans l'église de Saint-Jean, à Malte.

472.
Levée du siège de Malte. — Septembre 1565.
Par M. LARIVIERE en 1842. — H. 4,06. — L. 6,55.
Le siège dura cinq mois. Mustapha, général des armées de Soliman, et Piali, amiral de sa flotte, rivalisèrent d'ardeur et d'opiniâtreté dans les attaques qu'ils livrèrent à l'île sur tous les points. Dragut, pacha de Tripoli, y laissa la vie. Toute l'audace et l'habileté des deux lieutenants de Soliman étaient épuisées : seize mille hommes formaient le reste unique de la puissante armée qu'ils avaient amenée des ports de Turquie, lorsque le vice-roi de Sicile, Don Garcie de Tolède, débarqua enfin des troupes qui firent lever le siège.
Ce tableau a été exposé au Salon de 1843.
Sources : Notice du Musée Impérial de Versailles, par Charles Escot, Eudore Soulié, conservateur adjoint des Musées Impériaux, chargé du service du Musée de Versailles. Deuxième édition. Paris 1859
La biographie de Charles Escot, Eudore Soulié
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