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    Châteaux du Djebel Bahra

    Châteaux du Djebel Bahra : Laïcas en latin ; Argyrokastron en Grec ; Olleïqa, Alleïqa en Arabe.
    Claude Cahen propose de reconnaître à Laïcas, l'Argyrokastron des Byzantins que Dussaud situait à Safitha : le Chastel Blanc.
    Claude Cahen pense en effet que cette forteresse commencée par les indigènes, fut prise et renforcée par les Byzantins au temps de Romain III Argyre, qui fut Empereur de 1028 à 1034. Il dut être conquis en même temps que Balatonos par les Francs vers 1118.

    Comme à Malaïcas, le plan du Château a la forme d'un triangle isocèle au sommet arrondi. Sa longueur approximative est de 240 mètres et sa plus grande largeur à la base a 140 mètres environ. A 15 km à vol d'oiseau, à l'Est de Banyas, à 755 mètres d'altitude, il domine la vallée du Nahr Jobar. Il est établi sur une table calcaire enfermée dans une première enceinte, avec saillants de forme irrégulière barlongs et arrondis, qui suit les aspérités du terrain.

    L'entrée se trouve au milieu du front Nord, à la base du triangle. Elle est un peu en retrait et commandée par les ouvrages placés aux extrémités de ce front. Cette Barbacane est composée d'une première porte défendue par un avant-mur ; un couloir conduit à une seconde porte qui donne accès à la cour de la première enceinte. Dans ce couloir voûté est un banc pour les gardes (1).
    1. On trouve aussi un banc à la Barbacane de Margat mais celle-ci est de date beaucoup plus récente.
    Le front Ouest est particulièrement fortifié avec des tours carrées dont le premier étage est voûté et dont le mur a 2 mètres d'épaisseur.
    Au milieu de la Place s'élève un noyau rocheux dont la plateforme est munie d'une seconde enceinte avec, sur le front Nord, un donjon qui domine les ouvrages de la première enceinte.
    Le Docteur Deyrolle qui a fait un croquis de Plan en 1923 a noté :
    « A » Barbacane.
    « B » Salle voûtée en berceau.
    « C » Citerne.
    « D » Souterrain.
    « E » Tour ayant deux salles voûtées l'une avec fenêtre, l'autre avec archère.

    Le Castellum Laïcas et Malaïcas proches l'un de l'autre ont dû suivre le même sort. Dans un acte de 1160, le premier paraît être entre les mains des Francs. Dans cet acte (Acte de mars 1160), le Prince d'Antioche confirme à l'Ordre du Temple, ce que Renaud II de Margat lui a vendu : la gatiiie Bolferis (Balfounez) dans la montagne au-dessus de Banyas... sauf la gatine Magaytemme (Mahoudeti) et sauf les moulins sur la rivière qui descend a caslello Laycas. On peut donc considérer qu'en 1160 les châteaux de Laïcas et de Malaïcas appartenaient encore à Renaud II de Margat.
    Si Laïcas a été possédé par les Francs, nos informations très vagues sur les ruines ne nous permettent pas de dire si l'on y peut percevoir des traces de leurs procédés de construction.
    Sources : Paul Deschamps - Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome III, La Défense du Comté de Tripoli et de la Principauté d'Antioche. Editeur Paul Geuthner, Paris 1973

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