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Huitième Croisade - 1270

8e Croisade

Bibars, sultan d'Egypte

Blason de Bibars, sultan d'EgypteVIIIe Croisade. Pontificat de Clément IV. 1268-1270.
En proie à l'anarchie et envahi par une armée de Mongols, l'empire des Sarrasins allait expier ses sanglants triomphes sur les chrétiens d'Asie; déjà ceux-ci souriaient à l'espoir de mettre à profit les revers d'un ennemi cruel, pour relever leurs états: vain espoir ! Le Mongol ne doit être pour eux qu'un nouvel agresseur, et Ptolémaïs le théâtre des combats de deux ennemis du nom chrétien. Cependant le sultan du Caire, Koulouz, après avoir complètement défait les Mongols, dont le chef a trouvé la mort en voulant rallier ses phalanges, renouvelle la trêve avec les chrétiens, au grand mécontentement de ses turbulentes milices; bientôt il est assassiné par Bibars, le plus terrible ennemi de la croix, et celui-ci jure, en montant sur le trône, qu'il ne posera point les armes avant d'avoir anéanti leurs états. Tel était l'orage qui menaçait la Palestine, quand une députation partie de Ptolémaïs vint implorer le secours de l'Occident. Les ambassadeurs reçurent à la cour de Rome un accueil empressé; mais l'état de l'Europe ne permettait point que les promesses du Saint-Siège pussent être sitôt réalisées: la guerre ou les divisions intestines embrasaient l'Italie, l'Allemagne et l'Angleterre. Quelques guerriers français s'étaient seuls embarqués pour la Terre-Sainte, sous la conduite d'Eudes, comte de Nevers , fils du duc de Bourgogne; et, avant que ce faible renfort eût atteint la Syrie, Bibars, portant le fer et la flamme au sein des possessions chrétiennes, s'était emparé de Césarée et d'Arzouf, de Safed et de Jaffa; enfin Antioche avait succombé sous l'effort des armes victorieuses du sultan, et l'étendard de la croix ne flottait plus en Asie que sur les tours de Tripoli et de Ptolémaïs.

Quand la nouvelle de ces désastres parvint en Italie, les troubles venaient d'y être comprimés: Charles d'Anjou, frère de Louis IX, était couronné roi de Sicile, et Clément IV pouvait enfin s'occuper des affaires des chrétiens d'Asie. Le nouveau roi s'était engagé à leur envoyer des secours, et avait, en attendant, député une ambassade à Bibars, pour lui demander la paix; mais le sultan du Caire avait éludé sa demande. Sur ces entrefaites, le roi de France, qui depuis longtemps nourrissait dans son coeur le projet d'une nouvelle expédition en Palestine, demande l'adhésion du pape à sa dévote entreprise, puis, ayant convoqué une assemblée extraordinaire des barons, seigneurs et prélats de son royaume, il y paraît tenant dans ses mains la couronne d'épines de J.-C. Après avoir exhorté les assistants à s'armer pour la croisade, il reçoit lui-même la croix des mains du légat, dont les discours achèvent d'entraîner l'assemblée déjà émue par ceux du pieux souverain. La France, heureuse sous l'administration, paternelle d'un roi qu'elle chérissait, et pleine encore du souvenir des périls auxquels il avait été exposé pendant la dernière croisade, ne vit point sans douleur les apprêts de cette nouvelle expédition. Cependant l'époque du départ est fixée; la république de Gênes doit fournir une flotte aux croisés; et pour subvenir aux frais de la guerre sainte, le Saint-Siège ordonne la levée d'une dîme sur les revenus du clergé, pendant trois années. A l'exemple du roi de France, celui de Portugal, ainsi que Jacques, roi d'Aragon, jurèrent de prendre les armes pour la délivrance de Jérusalem, et les prédications ordonnées par le pape avaient amené sous l'étendard du Christ un grand nombre d'Anglais, d'Ecossais, de Catalans, de Portugais de Castillans. Enfin, Si Louis, après avoir pris de sages mesures pour l'administration de son royaume, s'embarque à Aigues-Mortes la 14 juillet avec son armée, et touche à la rade de Carthage au bout de quelques jours de navigation. Là les chefs assemblés décident qu'on commencera l'expédition par la conquête de Tunis, afin d'ouvrir à l'armée le chemin de l'Egypte, et en même temps pour diviser les forces du sultan du Caire qui menace Ptolémaïs, où toutefois vient d'aborder. La flotte fournie par le roi d'Aragon. Quarante-huit jours étaient à peine écoulés que les croisés occupaient un camp retranché devant Tunis et Carthage. A l'aspect des phalanges chrétiennes les Maures aient d'abord pris la fuite; cependant le de Tunis ne tarda pas à se montrer dans la plaine à la tête de son armée, semblant attendre le combat, tandis que Bibars, son allié, lui préparait des renforts. Mais Si Louis ne voulait commencer l'attaque qu'après l'arrivée de son frère, Charles d'Anjou, qui ne pouvait longtemps se faire attendre. Sur ces entrefaites une maladie contagieuse produite par la chaleur vint assaillir les croisés dans leur camp, et bientôt la soif, la famine et la peste y exercèrent les plus affreux ravages. Après avoir eu la douleur de perdre son fils, le duc de Nevers, Saint Louis succomba lui-même à la contagion, qu'il n'avait pas craint d'affronter pour porter à ses malheureux compagnons d'armes des consolations et des secours: le même jour (15 août 1270) le duc d'Anjou rejoignait les croisés. La mort de Saint Louis répandit une consternation profonde dans l'armée des chrétiens; toutefois le courage ne les abandonne point: Charles d'Anjou en prit le commandement; et, après avoir vaincu Le roi de Tunis en plusieurs rencontres, il lui accorda la paix. Une trêve de 10 ans venait d'être conclue lorsque le prince Edouard débarqua sur les côtes d'Afrique avec des troupes d'Ecosse et d'Angleterre. Ainsi que les autres croises qui retournaient en Sicile, ce prince se rembarqua le 18 novembre; mais il n'avait pas abandonne le projet de secourir les chrétiens qui, en Lutte aux fréquentes attaques du sultan du Caire, pouvaient à peine lui faire face. Les hospitaliers et les templiers s'unirent aux guerriers d'Edouard, et formèrent une armée d'environ 7,000 hommes, à la tête desquels le prince anglais remporta quelques avantages sur les Sarrasins; cependant, appelé bientôt en Europe par Henri III, il fut forcé d'abandonner les chrétiens de la Palestine, qui, livrés à eux-mêmes, allaient bientôt essuyer les plus grands revers.

Le sultan Keloun avait succédé à Bibars sur le trône d'Egypte; et, non moins acharné que lui contre les chrétiens, il devait accomplir le cruel serment de son prédécesseur.

La prise de Margrat, de Tortose et de Laudicée, signale son avènement au trône; Tripoli, ruiné de fond en comble, a disparu sous ses coups; enfin, Ptolémaïs , seule ville qui reste aux chrétiens, devient le but de ses efforts: mais tandis que ses émirs mettent le siège devant le dernier rempart d'Asie sur lequel flotte encore la croix, il succombe à une courte maladie, et son fils Ghail, qui lui succède, fait le serment solennel d'anéantir l'empire des Francs en Asie. A peine le nouveau sultan a-t-il enseveli son père, qu'il se rend devant Ptolémaïs. déjà assiégé par 200,000 Sarrasins: il ordonne un assaut général, et, après un combat acharné, la nuit seule vient suspendre le carnage en imposant aux musulmans la retraite dans leurs tentes. Bientôt la désertion du roi de Chypre, qui s'embarque pour Limisso avec ses chevaliers et 3,000 soldats, vient mettre le comble à la détresse des chrétiens; indignés de cette félonie, ceux-ci ne perdent point courage; mais après des prodiges de valeur de la part des chevaliers du Temple et de l'Hôpital, Ptolémaïs succombe à l'effort des Sarrasins qui y sèment le massacre et l'incendie. Pendant que le cruel sultan faisait égorger sans pitié 10,000 habitants qui invoquaient sa clémence, le château du Temple tenait encore: tout à coup les murailles de cette forteresse s'écroulent, et en ensevelissant Sous leurs ruines ses vaillants défenseurs, elles les dérobent du moins à la furie d'un vainqueur dont l'atroce joie eût blessé leurs derniers regards.
Sources: Biographie universelle classique: ou, Dictionnaire historique portatif, Volume 1. Par Charles Théodore Beauvais de Préau, Antoine-Alexandre Barbie. Paris M. DCCC. XXIX.


8e Croisade

Gisbert Ier de Thémines

Blason de Gisbert Ier de ThéminesGisbert Ier de Thémines, 1270, il portait: de geueules, à deux chères d'argent, l'une sur l'autre.
M. L'Abbé Migne. Dictionnaire de numismatique et de sigillographie religieuses. Paris 1852
(Le blason a été réalisé pour illustration. Il n'est pas celui d'origine)

Thémines (de)
Département: Lot, Arrondissement: Figeac, Canton: Lacapelle-Marival - 46

Seigneurs et barons de Thémines, la Bourriane, Bio, Palaret, Issendolus, Peyrinhac, les Brasconies-de-Penne, Albias, Cagnac, Quissac, Artis, Nadaillac, etc.
Maison éteinte en 1377 dans celle de Cardaillac.
(Lacoste: Histoire du Quercy, Tome II. pages 255, 291; tome III, page 17, 263).
De gueules, à deux chèvres d'argent passantes l'une au dessus de l'autre. (Versailles: salle des Croisades, date: 1270)
Sources: L. Saint-Marty. Histoire populaire du Quercy. Des origines à 1800. Cahors 1920


Croisés de la neuvième Croisade

Tous les blasons ont été modifiés, aucun n'est la représentation originale
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