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Cinquième Croisade - 1217-1221

5e Croisade

Al-Kamel - Malik Kamil

Blason de Al-Kamel - Malik KamilAl-Malik al-Kâmil Nâsîr ad-Dîn "le Parfait" (1180-1238) vice-roi d'Egypte sous le règne de son père al-Adel puis sultan ayyubide d'Egypte et de Syrie de 1218 à 1238. Il devient sultan alors que la cinquième croisade assiège Damiette. Al-Kamel parvient à contenir les croisés et à leur empêcher d'achever d'encercler Damiette, en leur infligeant des pertes sévères.

Un des souverains ultérieurs de l'Egypte, Malik Kamil, reste une belle figure. Il avait assumé le pouvoir pendant que les Francs assiégeaient Damiette, dont ils s'étaient emparés le 5 novembre 1219; sans doute leur situation restait précaire mais aussi les troupes musulmanes en avaient assez. C'est dans cette atmosphère de batailles sanglantes et sans issue que Malik Kamil se prit à préférer la négociation à la guerre. Un trait émouvant: Malik Kamil reçut à son camp, face à Damiette, la visite de saint François d'Assise; malgré ses conseillers, il réserva au franciscain un accueil amical, et une légende franciscaine s'en souviendra, faisant mourir le sultan d'Egypte à Konia, converti par deux missionnaires de saint François.

Une négociation célèbre lui attira les récriminations justifiées, en apparence tout au moins, de toutes les populations musulmanes. Prince cultivé, il avait entretenu des relations scientifiques avec l'empereur Frédéric II et peut-être était-il imprudemment convenu de lui céder Jérusalem. Sans doute, le sultan d'Egypte était gêné par une trêve qui n'était pas encore parvenue à son terme au moment où Frédéric exigea la livraison de la cité. Après la remise de la ville, Malik Kamil s'excusa dans un manifeste, affirmant que le culte musulman avait été garanti dans la Grande Mosquée de la ville. Les faits montrent bien que les deux souverains étaient au-dessus de leur temps: le monde islamique, surchauffé, considérait la perte de Jérusalem comme un grand malheur, tandis que la papauté, ne voulant pas oublier qu'elle avait excommunié l'empereur, jetait l'interdit sur les Lieux saints. A l'actif de Malik Kamil, outre que ses adversaires ne regardaient pas de trop près à leurs alliances (telle la demande d'aide aux bandes kharizmiennes qui dévastaient la Syrie), on est en droit de constater que la cession de Jérusalem procura un état de paix qui ne fut jamais, pendant toute la durée des croisades, ni aussi stable ni aussi long, et c'est bien ce que le sultan avait recherché avant tout. Ce fut, en tout cas, le point de départ d'une conjuration des princes syriens contre le sultan d'Egypte, conjuration qui donna ses fruits plus tard, en 1237, lorsque Malik Kamil reçut un véritable ultimatum lui enjoignant de ne pas sortir d'Egypte. Le conflit tourna court par suite du décès d'un des protagonistes et de la médiation du calife de Bagdad.

Le dernier épisode est une épouvantable tragédie. Les Francs avaient une seconde fois pris Damiette. Parvenus à Mansourah (Al-Mansura), ils y perdirent une bataille de rues. Après la mort de Malik Salih (1249), sa veuve Shadjar al-durr avait mandé le prince Turanshah, qui régnait à Hisn Kayfa. Ce dernier arriva à Mansourah le 25 février 1250, pendant que l'armée musulmane, reprenant l'offensive, cernait les Francs à Fareskour et faisait prisonnier le roi de France Louis IX. Par arrogance, Turanshah s'aliéna tous les coeurs et, au cours d'un banquet, le futur sultan mamlouk Baïbars lui porta le premier coup de sabre. Turanshah se réfugia dans une tour de bois à laquelle on mit le feu; il se précipita dans le Nil; rejoint à la nage, il fut mis à mort. Ainsi périssait, le 30 avril 1250, le dernier sultan ayyubide d'Egypte, dont la conduite insolente avait attiré cet orage.

Le meurtrier n'était pas seul: il faisait partie de la milice d'esclaves turcs que Malik Salih venait de constituer pour posséder à ses côtés un contingent de gardes sûrs. Ces Mamlouks, menacés, tout au moins dans leur influence, par les officiers que Turanshah avait ramenés de Mésopotamie, avaient pris les devants. Telle était la signification de ce sanglant fait divers qui allait donner naissance au nouveau régime de l'Egypte, celui des sultans mamlouks, dont la puissance et la cohésion allaient faire oublier la faiblesse des seigneurs ayyubides.


5e Croisade

Frédéric II

Blason de Frédéric IIempereur d'Allemagne, se rendit en Terre-Sainte l'an 1228, et recouvra, par un traité avec le Soudan, la ville de Jérusalem, où il ceignit la couronne. Armes: d'or, à l'aigle éployée de sable, cerclée, becquée et membrée de gueules, qui est de l'Empire, chargé en coeur de l'écu écartelé, au 1er de Naples, au 2e de Sardaigne, au 3e de Jérusalem, au 4e de Souabe.


5e Croisade

Jean de Brienne (1148-1237) empereur latin d'Orient (1231-1237)

Blason de Jean de Brienne (1148-1237) empereur latin d'Orient (1231-1237)s'étant signalé à la croisade de Constantinople, fut élu roi de Jérusalem en 1208. Les barons français de l'empire latin l'appelèrent au trône d'Orient, pendant la minorité de Baudouin de Courtenay, en 1231. Armes: écartelé aux 1 et 4 d'azur, au lion d'or, l'écu semé de billettes du même, qui est de Brienne; aux 2 et 3 de Champagne, et sur le tout de Jérusalem.

Fils d'Erard II de Brienne. D'abord destiné à la vie religieuse, puis chevalier, il participa à la Quatrième Croisade, en 1204. Désigné par Philippe Auguste pour être l'époux de Marie de Montferrat, reine de Jérusalem, il repartit pour la Terre sainte en 1210. Veuf en 1212, il assuma la régence pour sa fille, Yolande; il se remaria avec Isabelle, fille du roi d'Arménie, puis avec Bérengère, fille d'Alphonse IV de Castille. Il dirigea la croisade entreprise en Egypte en 1217 par les Francs de Palestine, et il prit Damiette en 1219. Il se retira ensuite à Acre en raison de la mésentente qui régnait dans l'armée franque, où le légat pontifical combattait son autorité. Il dut revenir en Egypte en 1221, mais fut cette fois vaincu et restitua Damiette aux musulmans. Ayant marié une de ses filles au roi des Romains Frédéric II, il rencontra immédiatement l'hostilité de son gendre, qui prit le titre de roi de Jérusalem pour lui-même, puis pour son fils Conrad. Jean de Brienne dut donc user ses forces à combattre son gendre en Italie pour le contraindre à abandonner ses prétentions. Marie de Brienne, fille de Jean et de Bérengère de Castille, avait été fiancée au jeune empereur latin de Constantinople, Baudouin II. Pour attendre la majorité de ce dernier, les barons francs de Byzance élirent Jean de Brienne empereur en 1231: c'est à ce titre qu'il alla faire la guerre autour de Constantinople, en Asie comme en Europe, et particulièrement contre les Bulgares et les Grecs. Il laissa le souvenir d'un chevalier brave et loyal, et d'un prince humain et cultivé.


5e Croisade

Pierre II de Courtenay

Blason de Pierre II de CourtenayPierre II de Courtenay, fut élu empereur de Constantinople en 1217-1271. Il était petit-fils du roi Louis-le-Gros, et fils de Pierre de France et d'Elisabeth de Courtenay, héritière de la première maison de ce nom. Armes: de gueules, à la croix d'or, cantonnée de quatre besants vidés du même, chargés d'une croix d'or potencée, accompagnés chacun de quatre croisettes potencées du même.

1217. Pierre de Courtenay, comte d'Auxerre et de Nevers, est élu empereur de Constantinople. (Versailles.) - 1217-1218, est la date de sa mort.
Sources: Annuaire du Conseil Héraldique de France, huitième année. Paris 1895

Pierre II de Courtenay, Comte de Nevers, d'Auxerre, et de Tonnerre, Marquis de Namur, et Empereur de Constantinople, épousa en 1184, Agnès Comtesse de Nevers, d'Auxerre, et de Tonnerre, dont-il eut Mahaud de Courtenay, mariée à Hervé IV, Sieur de Donzy, puis à Gigues IV, Comte de Forêts. Il eue pour seconde femme Yolande de Hainaut ou de Flandres, soeur de Baudouin I, et de Henry de Hainaut Empereur de Constantinople, de laquelle il eut cinq fils et huit filles.
Les enfants mâles furent:
1 Philippe de Courtenay Marquis de Namur
2 Pierre de Courtenay qui fut d'Eglise
3 Robert de Courtenay I du nom Empereur de Constantinople
4 Henry de Courtenay Marquis de Namur après son frère Philippe
5 Baudouin de Courtenay II, du nom qui suit.
Baudouin II de Courtenay, Empereur de Constantinople, épousa Marie de Brienne, fille de jean de Brienne, Roy de Jérusalem, et Empereur de Constantinople, de laquelle il eut Philippe de Courtenay. Empereur titulaire de Constantinople, qui épousa Beatrix de Sicile, fille de Charles I, Roy de Naples et de Sicile. Cette Branche est finie.
Sources: Grand dictionnaire Historique ou le mélange curieux de l'Histoire sacrée et Profane. Par Louis Moreri, Jean Le Clerc. Amsterdam MDC. LXXXXII.


Croisés de la sixième Croisade

Tous les blasons ont été modifiés, aucun n'est la représentation originale
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