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Quelques personnages qui ont participés aux Croisades

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Troisième Croisade - 1189-1192

3e Croisade

Albéric Clément seigneur du Mez

Blason de Albéric Clément seigneur du MezGautier De Cornut, archevêque de Sens (mort le 20 avril 1241), appartenait à une famille qui avait acquis une grande illustration, du côté surtout de sa parenté maternelle, Sa mère, Marguerite d'Aubusson, était petite-fille de Robert Clément, à qui les oncles maternels du jeune roi Philippe-Auguste confièrent la tutelle de ce prince, n'ayant pu s'entendre entre eux pour en remplir la fonction. Robert Clément, déjà avancé en âge, fut donc tuteur ou gouverneur du jeune roi; et comme il eut en même temps l'administration du royaume, il prit aussi le titre de régent. Quelques historiens prétendent que Louis-le-Jeune ayant déjà confié à ce seigneur l'éducation de son fils, ce motif engagea les princes à lui en confier de plus la tutelle. Il mourut en 1182, et Philippe-Auguste, qui n'avait que dix-sept ans, éprouvant encore le besoin d'un tuteur, voulut que Gilles Clément remplaçât son frère auprès de sa personne, et dirigeât comme lui les affaires de l'état. Robert avait laissé en mourant deux fils et une fille.

L'aîné de ses fils, Albéric Clément, fut maréchal de France, et sa grande valeur a été célébrée par Guillaume le Breton dans la « Philippide », et par Rigord dans sa Chronique. Il mourut au siège d'Acre en 1199.

Seigneur du Mez, maréchal de France, fut tué au siège de Saint-Jean d'Acre en escaladant une tour appelée la Tour Maudite.

Sources: Histoire Litéraire de la France - Tome XVIII - Paris M. DCCC. XXXV.

L-c P. Goussencourt lui donne pour armes: d'or, à la bande de gueules.


3e Croisade

Alexandre III

Blason de Alexandre IIIElu pape sous le nom d'Alexandre III en 1159, « Ex ansere custode » dans la prophétie de Saint Malachie, Orlando Bandinelli est né vers 1105 à Sienne et décédé le 30 août 1181 à Civita Castellana.

Alexandre III occupa le trône pontifical de 1159 à 1181. Pagi prouva, par différents témoignages, et, entre autres, par une lettre où Amaury 1er, roi de Jérusalem, peint au roi de France la triste situation des affaires des chrétiens en Palestine, que le concile tenu à Reims, en 1164, par le pape Alexandre III, a eu pour but principal de secourir la terre sainte.

En apprenant les succès obtenus sur les chrétiens par Saladin, Alexandre écrivit à tous les princes et à tous les évêques de la chrétienté, pour rallumer le zèle des fidèles en faveur des saints lieux. Par une disposition de cette lettre, les croisés, qui avaient besoin d'emprunter l'argent nécessaire à leur pèlerinage, pouvaient, en cas de refus de leurs parents ou de leurs seigneurs, engager leurs biens aux ecclésiastiques ou à d'autres personnes. On trouve dans Matthieu Paris une lettre qu'Alexandre III écrivit au sultan d'Iconium, pour le presser de céder au désir que ce prince musulman avait témoigné, disait-on, d'embrasser la religion chrétienne, et le chroniqueur anglais ajoute que le sultan, persuadé par les exhortations du souverain pontife, reçut secrètement le baptême. C'est ce sultan qui, lors de la troisième croisade, écrivit à Frédéric Barberousse, et tint envers les chrétiens une conduite plutôt opposée que favorable à la vraie religion, les historiens arabes, et notamment celui des Atabeks, présentent ce sultan comme un philosophe incrédule, qui se serait attiré la haine de ses propres enfants par ses sentiments irréligieux, et à qui Nour-Eddin aurait déclaré la guerre pour le même motif.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852

Alexandre III
La Palestine était toujours exposée, car les Chrétiens pouvaient être chassés d'heure en heure. Ils n'avaient plus d'autre ressource que la diversion d'une Croisade européenne. Alexandre III s'efforça d'amener un mouvement de ce genre, par un appel à toute la chrétienté (1181), qui fut entendu des rois de France et d'Angleterre. Mais la mort du Pape et celle du roi de France arrêtèrent la Croisade projetée, qui d'ailleurs n'excitait plus un grand enthousiasme, tout le monde se lassant de ces efforts stériles pour récupérer les Saints Lieux.
Sources: Par feu Claude Mansuet Jeune. Chanoine Régulier de l'Ordre de Prémontré, Docteur en Théologie, Prieur de l'Abbaye d'Etival. Edité chez Guillot, Librairie de Monsieur, Frère du Roi, rue Saint-Jacques. Paris. M DCC. LXXXIX.

Alexandre III
En 1186, l'empereur Frédéric 1er Barberousse (de la maison de Souabe), qui avait été en 1160 excommunié par le pape Alexandre III, avait obtenu pour son fils, plus tard empereur sous le nom d'Henri VI (1190-1197), la main de Constance, fille et héritière de Roger II, roi de Sicile, et plus tard maîtresse de ce royaume à la mort de son neveu Guillaume II dit le Bon (1189). Roger II, d'abord excommunié par le pape Innocent III, avait reçu ensuite de ce pontife la confirmation de sa royauté et Constance avait, du consentement du pape (con consentimiento del Papa, dit Villani) apporté en dot à son époux la Sicile et la Pouilles. « Ce mariage qui devait aboutir à un changement de dynastie dans les Deux-Siciles, valut à ce malheureux pays les plus horribles traitements de la part des Allemands »
Sources: Ricciardi - Venetia, MDLIX, in-8º, p.106-107. Histoire d'Italie, par Joseph RICCIARDI, in-folio, livre IV, page 18.


3e Croisade

Baudouin III roi de Jérusalem

Blason de Baudouin III roi de JérusalemBaudouin III de Jérusalem (1131 - 10 janvier 1162), roi de Jérusalem, fils de Foulque d'Anjou, roi de Jérusalem et de Mélisende de Jérusalem Roi en 1143 ou 1144 (René Grousset) sous la régence de sa mère, il fut couronné en 1152, mais dut recourir aux armes pour que sa mère renonce à la régence. Baudouin III est le demi-frère de Geoffroi Plantagenêt, comte d'Anjou. Baudouin hérite, en 1143, du titre de roi de Jérusalem, mais il reste soumis jusqu'en 1152 au gouvernement de la reine Mélisende, laquelle commet l'erreur de rompre l'alliance damasquine ménagée par Foulques (1147) et réussit, malgré l'opposition des barons et des conseillers de Foulques, à détourner contre Damas la deuxième Croisade. Baudouin III joue un rôle décisif en sauvant Antioche après la mort de Raymond de Poitiers (1150). Sacré en 1152, il écarte alors du pouvoir sa mère et revient à la politique de son père. Il reconstitue l'unité politique du royaume latin, ressuscite l'alliance byzantine en épousant Théodora, une nièce de l'empereur Manuel Comnène, et tient tête aux entreprises de l'atabeg d'Alep, Nur al-din, notamment devant Panéas en 1157. C'est enfin lui qui prend Ascalon en 1153. Premier roi de Jérusalem à être né en Terre sainte, Baudouin III passe pour le modèle du roi franc, pieux et courageux, perspicace et modéré dans sa politique. Lettré, connaissant bien le droit féodal, c'est un administrateur efficace. Il meurt sans enfants, et son frère Amaury lui succède.
Sources: Auteur Charles Gavard - Galeries historiques de Versailles. Armoiries des salles des Croisades - Paris Gavard (avant 1847). Imprimerie Duverger. - Charles Gavard Editeur rue du Marché Saint-Honoré Paris IV

Baudouin III
Baudouin III, cinquième roi de Jérusalem, succéda à son père, Foulques d'Anjou, en 1142. Ce fut sous son règne qu'Edesse tomba au pouvoir des Musulmans, et que le siège de Damas par les armées de la seconde croisade échoua si malheureusement. Baudouin III n'avait que treize ans quand il monta sur le trône. « Ce prince, dit Guillaume de Tyr, était d'un excellent naturel et promettait beaucoup. Il surpassait autant les autres princes par sa figure et par toute l'habitude de son corps que par la vivacité de son esprit et par son éloquence. Tous ses membres étaient proportionnés à la hauteur de sa taille. Il avait des couleurs vives, qui annonçaient la vigueur de son tempérament, des yeux un peu saillants et assez vifs, les cheveux tirant sur le blond et la barbe épaisse. Il était moins gras que son père, et moins maigre que sa mère; il y avait dans toute sa personne un air de dignité qui annonçait la majesté d'un roi. Baudouin III était affable, humain et libéral; il ne maltraita ni l'Eglise ni ses sujets. Il eut toujours beaucoup de respect pour les ecclésiastiques et les évêques. Il était bien plus lettré que son frère Amaury, et tellement instruit dans les coutumes et les usages du royaume, que les seigneurs plus âgés que lui le consultaient souvent sur ce sujet, il était d'une humeur enjouée; il aimait le jeu plus qu'il ne convient à un roi. Dans sa jeunesse, il fit le tourment des maris; mais, une fois marié, il resta fidèle à son épouse. Naturellement sobre, il avait coutume de dire que les excès de la table étaient la source de mille autres excès. Baudouin III fut couronné au mois de novembre 1142. »

Guillaume de Tyr ajoute que, pendant la jeunesse de ce prince, le royaume jouit d'une grande tranquillité sous le ferme et sage gouvernement de sa mère. Baudouin avait épousé Théodora, nièce de l'empereur Manuel Comnène. Il n'eut pas d'enfants, et mourut le 10 février 1162.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852


3e Croisade

Baudouin IV le roi lépreux (1160-1185) roi de Jérusalem (1174-1185)

Blason de Baudouin IV le roi lépreux (1160-1185) roi de Jérusalem (1174-1185)Fils du roi Amaury auquel il succéda en 1174. D'abord trop jeune, puis victime de la lèpre et finalement d'une cécité quasi totale, Baudouin régna en réalité fort peu. Il tint tête à Saladin pendant trois ans, notamment à Ramla (25 nov. 1177), mais ne put empêcher ensuite une série de défaites qui mirent le royaume latin à la merci des Turcs et des Egyptiens. Son entourage eut une influence particulièrement néfaste, et sa soeur, la princesse Sybille, mariée en secondes noces à l'incapable Guy de Lusignan, s'entendit avec le sénéchal Jocelin de Courtenay et quelques autres pour écarter du gouvernement le comte Raymond III de Tripoli, seul homme fort du moment. Le règne fut donc perturbé par les incessantes dissensions de la noblesse et du clergé, amenés à se ranger dans l'un ou l'autre parti. La plus grave révolte fut celle de Renaud de Châtillon, régent d'Antioche pendant la minorité de son beau-fils Bohémond III.

Baudouin IV eut pour successeur le fils de Sybille et de Guillaume de Montferrat, Baudouin V, qu'il avait fait couronner dès 1183 et qui mourut en 1186, laissant la place à son beau-père Guy de Lusignan. L'anarchie féodale qui mina le royaume latin au temps du roi lépreux ne pouvait que précipiter l'effondrement de l'Orient chrétien, alors que, grâce à Saladin, l'unité politique de l'Islam oriental n'avait jamais été aussi fortement assurée.
Sources: Auteur Charles Gavard - Galeries historiques de Versailles. Armoiries des salles des Croisades - Paris Gavard (avant 1847). Imprimerie Duverger. - Charles Gavard Editeur rue du Marché Saint-Honoré Paris IV

Baudouin IV
Baudouin IV, septième roi de Jérusalem, né en 1160, succéda à son père Amaury Ier, et fut couronné le 15 juillet 1173. Guillaume de Tyr dit de Baudouin IV, dont il avait fait l'éducation, qu'il était âgé de treize ans à la mort du roi son père, et que déjà il était habile à manier et à conduire un cheval. Il avait une mémoire très-fidèle, et aimait beaucoup les contes; il était d'un esprit léger, mais très-docile aux bons avis. Baudouin était attaqué de la lèpre, et il devint aveugle et incapable de s'occuper du gouvernement, dont le soin fut confié, à la demande des barons, à Raymond II, comte de Tripoli, de préférence à Gui de Lusignan, qui avait épousé Sibylle, soeur du roi. Baudouin mourut sans postérité, à l'âge de vingt-cinq ans, dans la douzième année de son règne, le 16 mars 1185.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852


3e Croisade

Baudouin V

Blason de Baudouin VBaudouin V, huitième roi de Jérusalem, était fils de Guillaume, marquis de Montferrat, et de Sibylle, soeur de Baudouin IV, à qui il succéda en 1185. Le roi, son oncle, l'avait fait couronner, de son vivant, à l'âge de cinq ans, en 1183. Baudouin V mourut, en 1186, à Saint-Jean-d'Acre.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852


3e Croisade

Baudouin, archevêque de Cantorbéry

Blason de Baudouin, archevêque de CantorbéryBaudouin, archevêque de Cantorbéry, fut le prédicateur de la troisième croisade en Angleterre. Giraud le Gallois, qui accompagna Baudouin, prêchant la croisade dans le pays de Galles, compte environ trois mille hommes très-vaillants et très-robustes enrôlés pendant la mission de l'archevêque dans cette contrée. Ce chroniqueur prétend que, si l'entreprise de la croisade avait été aussi promptement exécutée qu'on avait mis de zèle et de diligence à la préparer, elle aurait été plus heureuse. « Cependant on peut croire, ajoute Giraud le Gallois, que, de même que l'or s'éprouve par le feu, de même Dieu permit que ces choses arrivassent pour fortifier la vertu des chrétiens par le malheur. »

Nous devons à ce même chroniqueur le portrait suivant de l'archevêque Baudouin: « Il était brun, d'un extérieur simple et décent, d'une taille moyenne et d'une grosseur proportionnée à sa taille. Il était modeste et sombre, et d'une si grande modération en toutes choses, que la malignité n'osa jamais lui reprocher rien de honteux. Il parlait peu, se mettait difficilement en colère, et paraissait toujours maître de lui-même. Il était prompt à écouter et lent à parler. Baudouin s'appliqua dès son enfance à l'étude des lettres. Accoutumé de bonne heure à supporter le joug d'un maître, il parut dans ce monde un modèle de moeurs et de conduite. Renonçant aux honneurs de l'Eglise et dédaignant les pompes du siècle, il prit l'habit de l'ordre de Cîteaux. Ses moeurs l'ayant fait remarquer parmi les moines, il fut fait abbé au bout de trois ans. Peu d'années après, il fut élevé à l'épiscopat, et devint enfin archevêque. Mais, comme la nature, ainsi que le dit Cicéron, n'a rien produit de parfait, même dans le genre simple, Baudouin conserve dans l'élévation cette indulgence de caractère qu'il avait toujours montrée étant un obscur cénobite. Il ressemblait à une mère qui offre le sein et jamais à un père qui sait corriger. Ce défaut de fermeté causa des scandales dans le public; car Baudouin n'eut jamais la sévérité pastorale qui lui était nécessaire. Il parut meilleur moine qu'abbé, et meilleur évêque qu'archevêque. Aussi le pape Urbain, lui écrivant un jour, commença sa lettre en ces termes: Urbain, serviteur des serviteurs de Dieu, au moine très-fervent, à l'abbé ardent, à l'évêque tiède, à l'archevêque indolent, salut. »

Giraud le Gallois termine sa chronique en rapportant que, lorsque Baudouin apprit les maux que Saladin avait faits aux fidèles de la terre sainte, il se croisa. S'étant embarqué à Marseille, il aborda à Tyr, d'où il se rendit à l'armée des chrétiens, qui faisaient le siège d'Acre. Il trouva les croisés sans chefs. Les uns étaient accablés par le désespoir, les autres fatigués par une longue attente; ceux-ci affligés par le besoin, ceux-là languissants par l'influence du climat. Sa charité s'étendait sur tous; il releva le courage des chrétiens, en leur donnant de secours et en les animant par ses discours et par son exemple.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852


3e Croisade

Conrad de Montferrat

Blason de Conrad de MontferratConrad de Montferrat, issu de l'illustre famille de Montferrat, qui eut pour Chef Aldérame, créé marquis de Montferrat par l'empereur Othon le Grand, en 967, était fils du marquis Guillaume IV de Montferrat, dit le Vieux, qui fut fait prisonnier à la bataille de Tibériade, avec le roi Gui de Lusignan.
Conrad était frère de Guillaume de Montferrat, surnommé Longue-Epée, qui épousa Sibylle, soeur de Baudouin le Lépreux, roi de Jérusalem, et de Boniface de Montferrat, qui fut chef de la cinquième croisade, et roi de Thessalonique.
Conrad avait épousé Théodore Angéla, soeur des empereurs grecs Isaac et Alexis l'Ange.

Arrivant d'Europe en Syrie, pour faire le pèlerinage de la terre sainte, en 1187, Conrad trouva Ptolémaïs occupée par les Musulmans, et se rendit à Tyr en se faisant adroitement passer pour un marchand. Il empêcha cette dernière ville de se rendre à Saladin, et en releva les fortifications de manière à mettre la place à l'abri de toute attaque. Les habitants le prirent alors pour leur seigneur, et il s'appela le marquis de Tyr.

Mais Conrad était dévoré d'ambition, et il augmenta la discorde qui éclata parmi les chrétiens de la Palestine, à la mort de Sibylle, femme du roi Gui de Lusignan, en 1189, en faisant; casser illégitimement le mariage d'Isabelle, soeur de Sibylle et héritière du royaume de Jérusalem, avec Homfroy de Thoron, pour épouser lui-même cette princesse. Il devint dès lors un compétiteur dangereux pour Gui de Lusignan.

La chronique de Benoit de Peterborough accuse le marquis de Tyr d'avoir fait faire à Philippe-Auguste beaucoup de choses contre Dieu et contre sa propre gloire.

Conrad avait noué des intelligences avec Saladin contre Richard, roi d'Angleterre, lorsqu'en 1192, à la nouvelle que ce prince allait retourner en Europe, les barons de la terre sainte choisirent Conrad pour roi, à cause de son courage et de son habileté. Le marquis apprit avec une grande satisfaction qu'il était appelé à siéger sur le trône de Jérusalem. Mais sa joie fut de courte durée; car, au milieu des réjouissances par lesquelles on célébrait son avènement à la royauté, il fut poignardé par deux Ismaéliens, qui étaient arrivés à Tyr depuis six mois, pour commettre cet assassinat. L'un des deux meurtriers, qui s'était réfugié dans une église où on porta le marquis mortellement blessé, se précipita à travers la foule pour frapper sa victime de plusieurs nouveaux coups, dont Conrad mourut aussitôt.
Sources: Nouvelle Encyclopédie Théologique, dictionnaire sur toutes les parties de la science religieuse. Par L'Abbé Migne, tome XVIII Paris 1852


3e Croisade

Dreux de Mello seigneur de Saint-Bris

Blason de Dreux de Mello seigneur de Saint-Brisseigneur de Saint-Bris, accompagna en Palestine Philippe-Auguste, qui lui donna la charge de connétable de France après la mort de Raoul de Clermont. Armes: d'or, à deux fasces de gueules, à un orle de six merlettes du même.


3e Croisade

Frédéric Barberousse

Blason de Frédéric Barberousseempereur d'Allemagne, se croisa en 1189, et mourut en Cilicie, pour s'être baigné dans les eaux du Salef. Il portait les mêmes armes que Conrad III, son prédécesseur.


3e Croisade

Tyr Guillaume de (1130 env.-1185)

Blason de Tyr Guillaume de (1130 env.-1185)Né en Palestine, Guillaume vint en Occident faire ses études et regagna Jérusalem où il devint conseiller, puis chancelier du roi Amaury et de Baudouin IV. Archidiacre (1167), puis archevêque (1174) de Tyr. Il remplit diverses missions diplomatiques, notamment à Byzance, et prit part au concile du Latran de 1179. Il fut chargé, en 1188, de prêcher en Europe la croisade consécutive à la prise de Jérusalem par Saladin. C'est à la fois comme conseiller du roi et comme archevêque de Tyr qu'il en vint à un conflit très aigu avec le patriarche de Jérusalem, Héraclius, qui était l'âme du parti favorable aux prétentions de Guy de Lusignan. Guillaume de Tyr rédigea une chronique, Historia rerum in partibus transmarinis gestarum , achevée en 1184, dans laquelle il fit entrer, après une compilation des récits antérieurs relatifs à la fondation du royaume de Jérusalem et au règne des premiers rois, les souvenirs personnels d'un homme, intelligent et perspicace, qui avait touché de près au gouvernement. Le récit de Guillaume de Tyr fait la preuve d'un réel talent de conteur, pittoresque et élégant, fin psychologue, mais dont la partialité est souvent manifeste. C'est l'une des sources essentielles de l'histoire du royaume de Jérusalem. Rédigée en latin, elle fut traduite en français dès le XIIIe siècle.


3e Croisade

Lusignan Guy de (1129-1194) roi de Jérusalem (1186-1192)

Blason de Lusignan Guy de  (1129-1194) roi de Jérusalem (1186-1192)roi de Chypre (nous nous conformons ici à l'inscription du musée de Versailles, et à l'opinion générale des auteurs; mais les recherches de M. de Maslatrie, ancien élève de l'Ecole royale des Chartes, ont établi de la manière la plus irrécusable que Guy de Lusignan ne prit jamais le titre de roi de Chypre, et qu'il ne céda point celui de roi de Jérusalem a Richard-Coeur-de-Lion. - Voyez l'extrait du Mémoire couronné par l'Institut, publié dans la deuxième livraison du tome v de la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes.) et de Jérusalem, fut pris par Saladin à la bataille de Tibériade en 1187. A peine rendu à la liberté, il vint assiéger Acre, et reçut de Richard-Coeur-de-Lion, après la prise de cette ville, le royaume de Chypre en échange de son titre de roi de Jérusalem. Son frère Amaury lui succéda au trône de Chypre, que sa branche posséda jusqu'à son extinction en 1265. Armes: écartelé, aux 1 et 4 d'azur, à la croix d'argent, aux 2 et 3 burelé d'argent et d'azur, à un lion de gueules, armé, couronné et lampassé d'or, brochant sur le tout, qui est de Lusignan.

Fils cadet du comte de la Marche, Hugues le Brun, Guy de Lusignan épousa Sybille, soeur du roi Baudouin IV, mariage arrangé en 1180 par son frère Amaury de Lusignan, connétable de Jérusalem. Le roi donna son accord, espérant que Guy serait un tuteur efficace pour le jeune fils qu'avait eu Sybille de son premier mari, Guillaume de Montferrat, et à qui Baudouin IV, lépreux et sans héritier direct, allait laisser la couronne. La vaine prétention et l'incapacité de Guy de Lusignan furent vite manifestes, mais le roi s'en rendit compte trop tard. A la mort de son beau-fils, Baudouin V, Lusignan, qui s'était fait donner le comté de Jaffa et Ascalon, revendiqua la couronne, soutenu par ceux avec qui, pendant la plus grande partie du règne de Baudouin IV, il avait formé le parti de la Cour. Malgré l'opposition de nombreux barons, mais grâce à quelques protections intéressées, comme celle du patriarche Héraclius et du grand maître du Temple, il fut élu et couronné à Jérusalem (20 juill. 1186) pendant que les barons réunis à Naplouse hésitaient à s'opposer par la force à ce coup d'Etat. Le comte Raymond III de Tripoli, fait régent du royaume par Baudouin IV et en qui beaucoup voyaient le meilleur roi possible, abondonna la lutte, privant le royaume de sa compétence. Vaincu et pris par Saladin (Salah al-din) à Hattin (4 juill. 1187), le roi Guy obtint sa liberté contre la promesse, non tenue, de ne pas reprendre les armes. Mais la perte de Jérusalem (2 oct.) et la mort en 1189 de la reine Sybille offrirent aux barons l'occasion d'évincer un roi incapable. Guy de Lusignan entreprit alors, avec une petit armée, le siège d'Acre, qu'il reprit aux Turcs en juillet 1191. L'année suivante, il acheta à Richard Coeur de Lion l'île de Chypre et en fit son royaume. Il y mourut.


3e Croisade

Henri de Walpot

Blason de Henri de Walpotde Passenheim, premier grand-maître de l'Ordre Teutonique. Des Allemands ayant fondé- un hôpital pour les pèlerins de leur nation, Frédéric de Souabe, fils de Frédéric Barberousse, les appela à former un ordre de chevalerie, dont Henri Walpot fut élu grand-maître en 1190. Armes de l'ordre: d'argent, à la croix patée et alaisée de sable. Philippe-Auguste y ajouta une fleur de lis d'or à chaque extrémité de la croix.


3e Croisade

Henri Ier comte de Brabant

Blason de Henri Ier comte de Brabantcomte de Brabant, prit part à la croisade de 1191, et retourna en Palestine en 1197. Il adopta pour armes: de sable, au lion d'or.


3e Croisade

Hugues III duc de Bourgogne

Blason de Hugues III duc de Bourgogneduc de Bourgogne, fit deux fois le voyage de la Palestine, d'abord en 1171, et ensuite, en 1191, avec Philippe-Auguste. Il mourut à Tyr le 23 août 1192. Il portait les armes de Bourgogne comme son bisaïeul Eudes Ier.


3e Croisade

Jacques d'Avesnes

Blason de Jacques d'Avesnesse distingua à la tête des chevaliers de Flandre par des prodiges de valeur, et périt à la bataille d'Arsur. Armes: bandé d'or et de gueules.


3e Croisade

Marguerite de France

Blason de Marguerite de FranceMarguerite de France, née en 1158, morte à Acre en 1197, fille de Louis VII, roi de France, et de Constance de Castille.

1196. Marguerite de France, fille de Louis VII, veuve de Béla III, roi de Hongrie, vend son douaire pour conduire en Palestine une troupe de Hongrois.
Elle mourut à Acre peu de jours après son arrivée. (Versailles)

Armes écartelé aux 1 et 4 fascé d'argent et de gueules de huit pièces aux 2 et 3 de France.
Sources: Annuaire du Conseil Héraldique de France, huitième année. Paris 1895


3e Croisade

Philippe-Auguste

Blason de Philippe-Auguste1190. Philippe Auguste prend la croix et part pour la Palestine. (Versailles.)

Roi de France, prit la croix en 1190, et fit avec Richard-Coeur-de-Lion le siège de Ptolémaïs. Armes: d'azur, semé de fleurs de lis d'or.
Sources: Annuaire du Conseil Héraldique de France, huitième année. Paris 1895


3e Croisade

Raoul Ier comte de Clermont en Beauvoisis

Blason de Raoul Ier comte de Clermont en Beauvoisiscomte de Clermont en Beauvoisis, connétable de France fut tué au siége d'Acre en 1191. Il portait: de gueules, semé de trèfles d'or, à deux bars adossés du même.


3e Croisade

Raymond III comte de Tripoli

Blason de Raymond III comte de TripoliFils du comte Raymond II et d'Hodierne, fille de Baudouin II de Jérusalem, encore mineur à la mort de son père en 1152, Raymond III de Tripoli fut placé sous la tutelle du roi Baudouin III. L'empereur byzantin ayant renoncé à épouser sa soeur Mélisende, il fit ravager Chypre en 1161. Capturé par Nur al-Din à Harim deux ans plus tard, il ne fut relâché contre rançon qu'en 1172: entre-temps son comté souffrit beaucoup des attaques menées par Nur al-Din pendant que le roi Amaury était en Egypte. Raymond III chercha à mener une politique active contre ses voisins musulmans, mais, après le siège infructueux de Hama en 1177, il céda aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, établis dans le Krac des chevaliers, tous les territoires frontaliers faisant face aux villes fortifiées musulmanes, Hama et Homs (1180).

Du fait de sa parenté avec le roi, il assura la régence du royaume de Jérusalem durant la minorité de Baudouin IV (1174-1176) et pendant celle de Baudouin V (1185-1186). La seconde régence lui avait été conférée pour une période de dix ans après la mort éventuelle de ce dernier, mais il en fut évincé par le couronnement de Sibylle de Jérusalem et de Guy de Lusignan. N'ayant pu s'assurer de l'appui de la soeur de Sibylle qu'il voulait opposer à celle-ci, il se réfugia dans sa principauté de Galilée (dont il avait épousé la princesse douairière, Echive) et s'allia à Salah al-Din (Saladin) contre le roi Guy.

L'invasion du royaume le ramena dans l'armée royale; il déconseilla vainement une marche sur Tibériade où sa femme était assiégée, mais échappa au désastre de Hattin. Réfugié à Tripoli, il y mourut, laissant pour héritier son filleul Raymond d'Antioche, sous réserve des droits des comtes de Toulouse. Le parti qui lui était opposé et dont le chef était le maître du Temple, Girard de Ridefort, en fit le responsable de la perte du royaume, mettant en cause son alliance avec Salah al-Din.


3e Croisade

Richard Coeur de Lion (1157-1199) roi d'Angleterre (1189-1199)

Blason de Richard Coeur de Lion (1157-1199) roi d'Angleterre (1189-1199)roi d'Angleterre, s'étant croisé en 1190, s'empara de l'île de Chypre qu'il vendit à Guy de Lusignan, rejoignit Philippe-Auguste au siége de Ptolémaïs. On connaît sa captivité et son aventureux retour en Occident. Armes d'Angleterre: de gueules, à trois léopards d'or.

Troisième fils d'Henri II Plantagenêt et d'Aliénor d'Aquitaine, duc d'Aquitaine dès l'âge de onze ans, Richard Coeur de Lion participe, avec son frère aîné Henri le Jeune, à la grande révolte de 1173-1174 contre Henri II, révolte soutenue par le roi de France Louis VII. Battu, il se soumet et aide son père à mater la rébellion des seigneurs aquitains en 1183. A la mort d'Henri le Jeune (1183), il devient l'héritier du trône. A nouveau en conflit avec son père, il prête hommage à Philippe Auguste pour toutes les possessions des Plantagenêts dans le royaume de France (1188) et participe aux côtés du Capétien à la campagne qui se termine par la défaite et la mort d'Henri II. Devenu roi, Richard se trouve face à son allié de la veille; mais, Jérusalem étant tombée entre les mains des infidèles, les deux souverains prennent la croix à la suite de l'empereur Frédéric Barberousse déjà parti pour la Terre sainte. Pour financer l'expédition, Richard puise dans le trésor laissé par son père et vend son indépendance à l'Ecosse. Les deux rois quittent Vézelay en 1190 et hivernent en Sicile où Richard se conduit en maître. Avant d'arriver en Terre sainte, il enlève l'île de Chypre à Isaac Comnène et y épouse Bérengère de Navarre (mai 1191). Débarqué à Acre, il joue un rôle décisif dans la prise de la ville. Philippe Auguste étant alors rentré en France (août 1191), Richard reste le véritable chef de la troisième Croisade. A la tête d'une puissante armée, il remporte de brillantes victoires sur Saladin (Arsouf, 1191; Jaffa, 1192). Il force l'admiration de l'ennemi par ses prouesses, mais ne peut pénétrer trop longtemps à l'intérieur des terres sous peine de voir ses communications coupées. A deux reprises, il s'arrête à quelques kilomètres de Jérusalem. Pendant son absence, Philippe Auguste attaque la Normandie et traite avec Jean sans Terre, le dernier fils d'Henri II, qui s'est emparé de la régence. Richard signe une trêve avec Saladin (sept. 1192) qui laisse aux croisés le littoral de Tyr à Jaffa et la liberté de pèlerinage à Jérusalem, puis il s'embarque pour l'Occident. Après avoir fait naufrage près de Venise, il est capturé par le duc Léopold d'Autriche qu'il avait humilié en Orient et qui le livre à l'empereur Henri VI. Il n'est libéré qu'en février 1194 à des conditions très dures: une énorme rançon et la reconnaissance de la suzeraineté impériale sur l'Angleterre. Rentré dans son royaume, il se fait couronner une seconde fois et, au bout d'un mois, gagne la Normandie pour combattre Philippe Auguste. La guerre dure cinq ans; Richard met en défense la Normandie (construction de Château-Gaillard) et remporte des succès importants (Fréteval, 1194; Courcelles, 1198); une trêve imposée par le pape accorde un répit indispensable au Capétien en janvier 1199. Trois mois plus tard, Richard est tué à Châlus, dans le Limousin, en assiégeant le château du vicomte de Limoges, son vassal.

Homme d'un caractère excessif, capable de larges générosités comme des pires violences, c'est avant tout un guerrier qui, à la différence de son père, méprise la paix. Chevalier accompli, d'un courage remarquable, Richard acquiert le surnom de Coeur de Lion en Terre sainte. Personnage de légende plus que grand souverain, prince aquitain plus que roi d'Angleterre, il ne passa que six mois de son règne dans son royaume.


Croisés de la quatrième Croisade

Tous les blasons ont été modifiés, aucun n'est la représentation originale
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