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    Château de Trapesac (Darb-sak; Terbezek)

    Le château de Trapesac surveillait, au Nord, l'accès du col de Beylan, tandis que celui de Gaston-Baghras le gardait au Sud. La passe de Trapesac permettait d'Antioche un accès plus direct vers Alep en évitant de contourner le lac de Amq.

    Château de Trapesac

    Situation du Château de Trapesac
    Château de Trapesac - Sources : René Grousset

    L'un et l'autre étaient occupés par les chevaliers du Temple. Vers 1168-1170, le Prince arménien Mleh qui avait naguère appartenu à l'Ordre du Temple, puis s'étant fait renégat et allié de Nour ed din, avait enlevé à ses anciens Frères, les châteaux de Baghras et de Trapesac (Cahen, page 512). A la mort de Mleh en 1175, les Templiers s'y installèrent.

    Plus tard Saladin se présenta devant les murs de Trapesac le 2 septembre 1188 ; les chevaliers lui opposèrent une résistance acharnée. Malgré leur appel, le Prince d'Antioche ne leur envoya aucun secours. Ils capitulèrent le 16 septembre (2).
    2. Imad ed-din cité par Abou-Chama, H. or., IV, pages 376-377.

    En 1205, Trapesac était encore occupé par une garnison du Prince d'Alep al-Zahir, lorsque Léon d'Arménie, le 25 décembre, tenta de s'en emparer par surprise. Il n'y réussit pas et dut se retirer.
    En 1236, le fils d'al-Zahir, al-Aziz qui lui avait succédé, mourut et l'année suivante, les Templiers rompirent la trêve qu'ils avaient avec Alep.

    Château de Trapesac

    Château de Trapesac
    Sources Trapesac: Maxime Goepp
    http://maxime.goepp.free.fr/site.php?site=trapesac

    En juin 1237, cent-vingt chevaliers du Temple avec, à leur tête Guillaume, Précepteur d'Antioche, et accompagnés d'archers, de Turcoples et d'un certain nombre de chevaliers francs dont Guy de Giblet, se rassemblèrent à La Roche Guillaume (Hadjar Choghlan) pour aller surprendre Trapesac (3).
    3. Voir Cahen, pages 650-651 qui cite Kamal ed-din, dans Revue de l'Orient latin, tome V, page 95 ; Mathieu de Paris, page 27 ; Annales de Terre Sainte, page 441 ; Aubry de Trois Fontaines, dans Mon. germ. Hist., Scriptores, tome XXIII, page 942.

    La garnison musulmane alerta Alep et opposa une vigoureuse résistance. Des prisonniers francs crièrent à leurs compatriotes qu'ils étaient menacés et les engagèrent à s'éloigner, mais ceux-ci ne comprenant pas ce qu'ils voulaient dire, les traitèrent de renégats et de lâches. L'armée de secours survint et écrasa les Francs. Cent chevaliers furent pris ou tués. Parmi les morts étaient le Précepteur du Temple : Guillaume et le Porte-bannière Raymond d'Argentan.

    Plus tard, en 1261 (Cahen, page 705), les Princes d'Arménie occupèrent Trapesac mais en 1266, le 24 août, une armée mamelouke envahit la Cilicie et vainquit près de cette forteresse, l'armée arménienne commandée par les fils du roi Hethoum, Léon et Thoros ; le premier fut fait prisonnier, le second fut tué.

    Deux ans plus tard Hethoum fut contraint de conclure avec Beibars, un traité qui abandonnait à celui-ci plusieurs de ses châteaux dont celui de Trapesac.

    Enfin en 1280, à la fin de septembre, le Khan de Perse Abagha envoya une armée mongole qui enleva dans le courant d'octobre Aintab, Baghras, Trapesac et Alep. Le château très ruiné se dressait sur un rocher isolé. Un aqueduc amenait l'eau de la montagne voisine.
    Sources : Paul Deschamps, Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome III. La défense du comté de Tripoli et de la Principauté d'Antioche. Paris 1973.

     

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