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Ouvrages sur les Ordres Militaies, Croisades, Procès, Romans

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    Croisades

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    L'épopée des Croisades

    Grousset   RenéL'épopée des Croisades
    Lorsque, dans les derniers jours de juin 1095, le pape Urbain II passa d'Italie en France pour y prêcher la première croisade, nul, semble-t-il, ne se doutait encore de l'objet de son voyage. Avant de rendre public le projet qui devait bouleverser le monde, ce Champenois voulait reprendre contact avec sa province natale et se recueillir sous les voûtes du monastère de Cluny où avait rêvé sa jeunesse. Aussi bien les voix qui montaient de cette terre étaient-elles éminemment faites pour le confirmer dans sa résolution, si même ce n'était pas elles qui lui en avaient inspiré la première idée. N'était-ce pas de Cluny qu'étaient parties, avec le grand mouvement de pèlerinages du XI e siècle, les premières expéditions pour délivrer du joug musulman les chrétientés espagnoles ? Quand Urbain, qui s'appelait encore Eude de Châtillon, n'avait qu'une vingtaine d'années, n'avait-il pas vu en 1064 son compatriote Eble de Roucy prendre avec la chevalerie française de l'est le chemin des Pyrénées pour aller chasser les Arabes de l'Aragon ? Fidèle à ces souvenirs comme à l'exemple de son prédécesseur Grégoire VII, Urbain, une fois devenu pape, avait en 1089 lancé lui-même sur les routes d'Espagne une autre expédition française, composée en majorité, celle-là, de chevaliers du midi. Or, la reconquista espagnole à cette date, c'était déjà comme les grandes manœuvres de la croisade.
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    Histoire des croisades (3 volumes)

    Grousset   RenéHistoire des croisades (3 volumes)
    Tome 1, L'anarchie musulmane et la monarchie franque.
    Tome 2, Monarchie franque et monarchie musulmane, l'équilibre.
    Tome 3, La monarchie musulmane et l'anarchie franque.
    Raconter deux siècles de découvertes, de conflits, de contacts, de fureur et de foi. Tel est le tour de force que réussit René Grousset et qui place ce livre sur le même registre que Les Rois thaumaturges de Marc Bloch ou le Luther de Lucien Febvre. Tout commence en novembre 1095 avec la prédication d'Urbain II à Clermont. René Grousset navigue d'un bout à l'autre de la Méditerranée, toujours soucieux de mesurer le poids des acteurs économiques ici la lutte entre Gênes et Venise, attentif au discours propagandiste qui justifiait la conquête pour des motifs religieux, sachant restituer la foi chevillée au corps de ces croisés seigneurs ou manants qui partent à l'aventure.
    On ne trouve ces trois volumes que chez les antiquaires
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    Des Chrétiens contre les croisades

    Aurell   MartinDes Chrétiens contre les croisades
    Ce livre rompt définitivement avec le fantasme d'un consensus autour des guerres des croisades et des croisés, ces pèlerins armés partis conquérir les lieux saints, soutenir les royaumes chrétiens d'Orient, voire rétablir la foi catholique contre les cathares.

    Au terme d'une enquête minutieuse à travers les chroniques médiévales, Martin Aurell fait resurgir les puissantes voix des chrétiens qui se sont élevés contre le pape et les princes prétendant libérer Jérusalem. Il révèle comment des prêtres, des moines et même des troubadours se sont dressés contre les exactions des hommes d'armes. Ils ont condamné les pogroms en Allemagne, les violences des chevaliers envers des populations désarmées, le pillage des villes, l'avidité des grands ordres militaires, dont les Templiers. En réhabilitant les grandes consciences qui ont plaidé avec une étonnante précocité pour la tolérance, l'auteur réhabilite un humanisme ancré dans la foi.

    L'ouvrage de Martin Aurell constitue donc une première : il dévoile des pages sombres et méconnues de l'histoire des croisades et modifie notre regard sur la violence au Moyen Age et sur l'Occident.
    9782213668161


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    Orient et Occident au temps des Croisades

    Cahen   ClaudeOrient et Occident au temps des Croisades
    Encore un livre sur les Croisades! Comme s'il n'en existait pas déjà bien des dizaines, sans parler de milliers d'articles. Au risque de paraître présomptueux, je dirai que la qualité de ces publications est trop souvent inverse de leur quantité, et que les causes mêmes de leur prolifération, le poids qu'elles ont fait peser sur la recherche scientifique, en ont plus ou moins, au su ou à l'insu des spécialistes eux-mêmes, infléchi, voire faussé l'esprit et la méthode. C'est que les Croisades, avec leurs prolongements dans l'Orient dit latin, ne sont pas seulement un objet d'étude pour l'historien, elles font partie de l'imagerie mentale de l'Occidental quelque peu cultivé, particulièrement, mais non exclusivement, en France. Depuis le temps de la Croisade elle-même, les exposés qui ont été faits l'ont été dans un climat de passion évidemment mal compatible avec la pure recherche objective; ils se colorent, au Moyen Age comme de nos jours, d'idées et de sentiments qui sont ceux des auteurs et lecteurs, et non des acteurs. L'historien professionnel, volens nolens, est aussi un homme qui subit quelque influence des idées reçues qui l'environnent. Si paradoxale que cette affirmation puisse paraître, les Croisades ont été longtemps un des phénomènes historiques les plus mal connus, et qui, malgré d'importants progrès récents, paraissent exiger encore le plus de recherches neuves.

    Il ne serait pas inutile, à cet égard, de considérer l'histoire de l'histoire des Croisades. Celle-ci, dès l'origine, a été d'abord le monopole des milieux féodaux et cléricaux, et elle a été pendant des siècles composée principalement ad majorem gloriam de l'Eglise et de la Foi. Par réaction, aux temps modernes, dans certains milieux laïcs, ou protestants non français, on a dénoncé dans les Croisades une entreprise d'intolérance et d'obscurantisme, ou une politique ambitieuse de la papauté. Depuis que l'histoire portée par la démocratie s'intéresse aux peuples en même temps qu'à leurs chefs de guerre et de croyance, on a pu, en romantiques, célébrer la grandeur d'un mouvement d'enthousiasme populaire émancipateur, ou au contraire incriminer la cupidité des feudataires, l'esprit de lucre des marchands, l'avidité sanguinaire des masses. Plus récemment, la Croisade a pu être l'occasion de glorifier des formes sociales anciennes, la supériorité de l'autorité monarchique sur toute forme d'anarchie; elle a pu être interprétée comme une première manifestation d'une mission colonisatrice, ou plus modestement l'aube de cette influence culturelle exercée par la France en Orient depuis quelque deux siècles. Qu'on ne sourie pas: il n'y a pas si longtemps que de « bonnes » Croisades ont fait accueillir leur auteur sous la Coupole. A l'étranger on a parfois vu dans la Croisade, suivant les pays ou les confessions, la grandeur d'un esprit missionnaire, l'éveil d'une communion européenne, l'essor, grâce aux Italiens, des premières formes du capitalisme, etc. Aux temps contemporains, les Israéliens cherchent dans les Croisés les devanciers de leur entreprise nationale; et les Arabes, dans la lutte de leurs ancêtres pour récupérer le pays, un encouragement à leur volonté antisioniste.
    2-7007-0307-3


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    Le Royaume Latin de Jérusalem

    Richard   JeanLe Royaume Latin de Jérusalem
    L'histoire des Croisades a connu dès le Moyen-Age une très grande vogue: l'intérêt pris par l'Occident à ces expéditions suscitait dès le début du XIIe siècle la composition, en français et en provençal, de chansons de gestes comme la chanson d'Antioche et la chanson de Jérusalem, oeuvres épiques qui font l'objet d'études de MM. Hatem et Glasenaer. La littérature médiévale, tant en latin qu'en langue vulgaire, a consacré de nombreux ouvrages aux colonies franques de Syrie et de Palestine, chroniques, guides de pèlerinage, chansons de croisade; la chute des derniers établissements fondés par les Occidentaux dans le Levant ne marqua pas la fin de l'intérêt prêté à leur histoire. Les projets de reconquête de la Terre Sainte composés au XIVe siècle — et leur nombre est très grand — comportent souvent des chapitres relatifs aux événements survenus depuis la première croisade dans ces pays: le plus célèbre, celui de Marino Sanudo, est une véritable chronique d'Orient. Plus tard, on continua à s'intéresser à cette histoire, riche en faits d'armes dont les Occidentaux du temps de Froissart étaient si friands: le nombre des beaux manuscrits de Guillaume de Tyr en témoigne. Et au XVIe siècle encore, le géographe Belleforest, dans son édition de la Cosmographie de Munster où il insérait une brève histoire du royaume de Jérusalem, renvoyait ses lecteurs à l'ouvrage de l'archevêque de Tyr, dont la traduction française était, selon lui, accessible à tous et facile à consulter (1).

    C'est alors que le travail d'érudition commença à son tour à s'intéresser à l'Orient Latin — qui venait à peine de disparaître, car le royaume de Chypre, colonie vénitienne depuis 1489, n'était tombé aux mains des Ottomans qu'en 1571 —. En 1611 Bongars réunissait les principales chroniques (Guillaume de Tyr, Albert d'Aix, Foucher de Chartres, Jacques de Vitry, Sanudo...) dans ses Gesta Dei per Francos. Du Gange accordait à l'Orient latin en même temps qu'à l'Orient byzantin une grande place parmi ses recherches: c'est ainsi qu'il prépara un ouvrage sur les Familles d'Outre-mer. Le juriste Thomas de la Thaumassière étudiait les Assises de Jérusalem. Mais le XVIIIe siècle montra moins d'intérêt pour les Croisades, où certains philosophes voyaient de vastes entreprises de brigandage organisées par le fanatisme médiéval; toutefois, Voltaire mettait en scène, dans Zaïre, le roi Guy de Lusignan, dont il maltraitait d'ailleurs l'histoire de façon singulière.
    1. Fr. de Belleforest, La cosmographie universelle de tout le monde, Paris, 1575, in-fol., t. II, p. 945
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    La Syrie du Nord à l'Epoque des Croisades

    Cahen   ClaudeLa Syrie du Nord à l'Epoque des Croisades
    S'il est une histoire qui paraît connue et épuisée, c'est bien celle des croisades, qui n'a cessé depuis sept siècles d'exercer la veine des érudits et des romanciers. Peut-être toutefois le spécialiste ne considèrera-t-il pas comme un paradoxe d'ouvrir ce travail en disant qu'une telle gloire n'a pas toujours produit le climat le plus propice à la recherche scientifique, et que sur bien des points l'histoire des croisades reste à faire.

    L'Europe ne s'est longtemps attachée qu'aux croisades, non aux états fondés par elles sur le sol d'Asie; lorsqu'elle a pris en considération les  »Francs«  de Syrie elle s'est préoccupée avant tout du royaume de Jérusalem, comme si l'histoire d'Antioche, de Tripoli, d'Edesse, en était une simple annexe; elle les a insuffisamment rattachés à leurs cousins d'Occident; elle a étudié leurs relations avec leur milieu oriental presque exclusivement du point de vue politique, et là même très imparfaitement, parce que les sources arabes de cette histoire sont restées jusqu'à ce jour dans une large mesure inutilisées. Le présent travail est un effort pour combler en partie ces lacunes.

    Géographiquement, il a pour centre la Syrie du nord et ses confins septentrionaux et orientaux. Il y a là un ensemble de régions qui n'ont jamais reçu d'appellation commune, mais n'en possèdent pas moins depuis toujours une indéniable individualité comme carrefour de l'Anatolie, de la Syrie et de la Mésopotamie, par où elles s'opposent à la Syrie méridionale, toujours attirée vers l'Egypte. Pendant la période des croisades, cette opposition est accusée parce que la Syrie méridionale est un pays musulman, tandis que la Syrie du nord est de population en grande partie chrétienne, hier relevant de l'empire byzantin; les croisés accentuent la différenciation, puisque, abstraction faite des deux états secondaires de Tripoli et d'Edesse, ceux qui s'établissent dans le royaume de Jérusalem sont des  »Lorrains«  et des Français, ceux d'Antioche des Normands de l'Italie du sud. La principauté d'Antioche fera l'objet principal de notre élude, mais il est impossible de la séparer des pays qui l'environnent et particulièrement du comté d'Edesse.


    La Syrie du Nord à l'Epoque des Croisades et la Principauté Franque d'Antioche
    Librairie Orientaliste Paul Geuthner Paris 1940
    Année 1940


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    Le château de Servantikar en Cilicie

    Deschamps   PaulLe château de Servantikar en Cilicie
    Edition originale

    Un des pionniers qui ont rendu le plus de services à l'histoire des Croisades, Rey (Emmanuel Guillaume), a eu le grand mérite, dans une brève communication faite le 16 juin 1897 à la Société nationale des Antiquaires de France de préciser la situation du château de Servantikar qui commandait, au nord de la chaîne de l'Amanus, un défilé conduisant de Cilicie en Syrie. Il pensait que ce défilé constituait les Pylae Amanicae dont il est question dans les historiens de l'Antiquité. Il ne semble pas qu'on ail suffisamment insisté sur l'importance de cette position stratégique qui fit de Servantikar, pendant les Croisades, un château de frontière.

    Pour une armée qui, venant de Cilicie, voulait pénétrer en Syrie, ou inversement, deux principaux passages se présentaient. L'un était celui du littoral: à proximité d'Alexandrette, la route resserrée entre le rivage et les contreforts de l'Amanus franchissait d'abord les Pylae Ciliciae, probablement à Sarisaki et Saqaltoutan (les Croisés appelaient ce passage la Portelle), puis les Pylae Syriae, probablement à l'entrée du col de Beylan.

    Paul Deschamps — Le Château de Servantikar en Cilicie — Editions Paul Geuthner Paris 1937.
    Année 1937


    218

    Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome I — Le Crac des Chevaliers

    Deschamps   PaulLes Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome I — Le Crac des Chevaliers
    Edition originale

    L'Histoire des Croisades et de l'occupation des pays du Levant par des populations latines pendant plusieurs siècles du moyen âge, a été l'objet d'ouvrages considérables au cours du XIXe siècle. Depuis l'historien Michaud, une pléiade de savants ont étudié les divers aspects de cette histoire, les uns l'examinant du point de vue politique, social ou économique, d'autres se consacrant à des recherches plus spéciales telles que l'architecture, l'épigraphie, la sigillographie, la toponomastique.

    Un élément de travail essentiel pour ces chercheurs se réalisait depuis 1841, grâce à l'initiative de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres qui constituait une vaste collection, le Recueil des Historiens des Croisades, dont le but était de réunir toutes les chroniques, latines et françaises, arméniennes, grecques et arabes ayant trait à quelque phase des Croisades. En 1875, un savant éminent, le comte Riant, fondait la Société de l'Orient latin qui se proposait de compléter l'oeuvre de l'Académie en publiant des documents de détail, ne pouvant entrer dans le programme du Recueil, tels que chartes, lettres, itinéraires de pèlerins, etc. Cette Société publiait d'abord deux importants volumes sous le titre Archives de l'Orient latin, puis entreprenait en 1893, un périodique, la Revue de l'Orient latin. Dans ces publications figuraient des articles d'érudition signés du comte Riant, de Molinier, d'Hagenmeyer, de Kohler, de Schlumberger, de Charles Diehl, de Delaville le Roulx, ce dernier dont l'oeuvre considérable doit être mentionnée tout particulièrement ici, puisqu'il publia en un recueil monumental (4 volumes grand in-folio), le Cartulaire général des Hospitaliers auxquels appartenait le Crac des Chevaliers. Indépendamment de ces recueils, des ouvrages importants paraissaient, donnant les résultats de recherches faites sur le sol même de la Terre-Sainte; dans le domaine de l'archéologie monumentale qui nous intéresse surtout, trois érudits se signalaient: Clermont-Ganneau, Rey et Max Van Berchem.

    En 1898, un savant allemand, Rohricht, doué d'une étonnante puissance de travail, et qui s'était déjà signalé par d'importants travaux sur la Terre-Sainte au temps des Croisades, publiait en un volume de 1.100 pages, une histoire générale du Royaume de Jérusalem, rédigée sous forme d'Annales, qui contenait l'essentiel sur toute la vie de la grande colonie franque pendant les deux siècles qu'elle dura, depuis la prise de Jérusalem jusqu'à la chute de S. Jean d'Acre en 1291.

    Après l'ouvrage de Rohricht, il semble que l'érudition ait abandonné peu à peu ce champ d'investigations. La Revue de l'Orient latin cessa de paraître en 1911 et pendant le premier quart de ce siècle, peu de travaux furent consacrés à l'oeuvre des Croisés.
    Cependant Chalandon qui avait déjà abordé l'histoire des Croisades en publiant d'importants ouvrages sur les Comnène, trois empereurs byzantins du XIIe siècle, préparait une Histoire de la première croisade, que sa mort prématurée laissait inachevée, mais que sa veuve fit paraître (1925); M. Louis Bréhier publiait sous le titre L'Eglise et l'Orient au moyen âge, Les Croisades (5e édition, 1928), un ouvrage remarquable où l'on trouve, en une excellente synthèse, une vue d'ensemble sur la conquête et l'occupation de la Terre-Sainte par les Francs aux XIIe et XIIIe siècles.

    Paul Deschamps — Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome I — Le Crac des Chevaliers. Editions Paul Geuthner Paris 1934.
    Année 1934


    217

    Histoire Anonyme de la première croisade

    Bréhier   EmileHistoire Anonyme de la première croisade
    Résumé de Histoire Anonyme De La 1ere Croisade

    1096. Bohémond et les Normands d'Italie partent pour Jérusalem. Un croisé raconte: la bataille d'Ascalon, le passage du Bosphore, le siège de Nicée puis celui de Constantinople, la bravoure de Tancrède de Hauteville ou les iniquités de l'empereur Alexis, autant de  »choses vues«  présentes dans L'Histoire anonyme de la 1ère Croisade. Le narrateur, probablement un chevalier italien rallié aux troupes de Bohémond de Tarente, n'a rien d'un observateur neutre: il fait part de son enthousiasme pour la croisade, de sa haine des  »païens«  (infidèles et idolâtres confondus !) et relate avec ferveur les massacres les plus violents, la décapitation des prisonniers ou les combats contre les Turcs qui,  »s'ils étaient chrétiens« , seraient  »les premiers chevaliers du monde« . Epique et subjectif, un récit passionnant.

    Les Gesta Francorum et aliorum Hierosolimitanorum sont une des sources majeures de l'histoire de la première croisade (1095-1099). Le livre propose une édition bilingue de ce texte fondamental, richement annotée et précédée d'une introduction succincte, fournissant tous les éléments nécessaires à la bonne intelligence du récit.

    Auteur: Emile Bréhier, Editeur: Belles Lettres, Date de parution: janvier 1964
    9782251340043


    216

    Le Comté d'Edesse 1098-1150

    Amouroux-Mourad   MoniqueLe Comté d'Edesse 1098-1150
    Edition originale

    Avant-Propos

     »Je saisis l'occasion de m'associer au voeu émis par M. le Professeur Rôhricht dans sa Geschichte des Konigreichs Jérusalem, page 9, à savoir qu'un travail historique soit consacré bientôt à la fondation de la principauté franque d'Edesse.«  Hagenmayer,  »Chronologie de la première croisade, ROL, tome VI, 1898, page 539.« 

    Premier-né des Etats latins issus de la première croisade, le comté d'Edesse n'a fait jusqu'à présent l'objet que d'une étude particulière qui n'a laissé, toutefois, aucune trace. En effet, le diplôme d'études supérieures soutenu, en 1900, par M. Deleau, et consacré au comté d'Edesse, a sombré dans les oubliettes de la Sorbonne puisqu'il est à l'heure actuelle introuvable. Par contre, tous les ouvrages qui traitent des croisades, ont abordé plus ou moins l'histoire de ce premier état franco-syrien.

    Jusqu'en 1981, date de la soutenance de ma thèse, Monsieur Claude Cahen avait été le seul à étudier l'histoire du comté dans le cadre plus vaste de la Syrie du Nord, à l'époque des croisades; l'objet principal de ses recherches étant la principauté d'Antioche, il n'avait considéré l'histoire d'Edesse qu'en fonction de celle d'Antioche, qu'il ne pouvait séparer des pays environnants. En 1983, A. Fretay a soutenu, devant l'Université de Montpellier, une thèse intitulée  »Edesse et son comté« , dont je n'ai eu connaissance que tardivement. Cette thèse porte, avant tout sur la  »principauté«  de Philarète et son passage des Byzantins aux Francs ainsi que sur l'aspect franco-arménien du comté. Elle néglige donc-une composante importante: les Syriaques, probablement majoritaires à l'époque franque. Cependant, en raison de ce qu'elle apporte sur la période précédant immédiatement la conquête, je me permets d'y renvoyer.

    La présente étude a été entreprise sous la direction de Monsieur P. Toubert et la direction historique de Monsieur Claude Cahen à qui nous devons notre sujet. Je ne saurai trop le remercier de m'avoir fait bénéficier de sa profonde connaissance de l'Orient médiéval, de sa vaste expérience et de ses conseils précieux. Il a, malgré de grandes difficultés, suivi pas à pas ce travail qui, je l'espère, ne le décevra pas trop.

    Je tiens également à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui, tant à Beyrouth, Paris ou Damas, m'ont permis de venir à bout de ma tâche. Je m'excuse de ne pouvoir les nommer tous, car ils sont trop nombreux, mais je les prie de croire que je n'en oublie aucun.

    Les cartes, qui illustrent le comté d'Edesse, ont été effectuées par M. Davie, enseignant à l'Université Saint-Joseph de Beyrouth, et transportées, à plusieurs reprises, entre les deux secteurs de Beyrouth par J.M. Fiey, que je remercie pour sa coopération. L'édition de cet ouvrage n'a été réalisable que grâce à Monsieur G. Tate, et à la subvention dont l'a honoré l'Institut Français d'Archéologie du Proche-Orient, ainsi que grâce à l'avis favorable de Monsieur J. Richard auquel je dois une reconnaissance toute particulière.

    Beyrouth, le 18 décembre 1986
    Liban — 1988


    215

    L'Etat des Alaouites

    Jacquot   Paul (Lieutenant colonel)L'Etat des Alaouites
    Edition Originale

    L'Etat des Alaouites, terre d'art de souvenirs et de mystère.

    Avant-Propos de l'Auteur

    Ce guide est un essai, extrait d'une étude politique et militaire plus importante.
    J'en ai trouvé l'idée, et presque le plan, dans les instructions concernant l'établissement des dossiers de postes et de secteurs, adressées à ses officiers par M. le Général Vallier, et données en exemple, aux autres régions, par M. le Général Gamelin, commandant supérieur.

    J'en ai trouvé la substance chez nos meilleurs écrivains: historiens, géographes, archéologues, romanciers, etc...; Dans les travaux documentaires des fonctionnaires et officiers de la région des Alaouites qui, tous, m'ont ardemment prêté leur collaboration.

    Puisse ce petit volume contribuer à faire connaître, au voyageur pressé, tous les aspects d'un pays où Le génie français, l'énergie française, l'humanité française, libres de se manifester, tracent les grandes routes de l'avenir, ressuscitent les vastes travaux d'aménagement de l'époque gréco-romaine, stimulent les activités somnolentes, rééduquent dans l'esprit occidental, des populations jadis asservies ou déchues, mais vigoureuses et pleines de bonne volonté.

    Cependant que, toujours debout et comme ressuscites eux aussi, les villes mortes, les splendides vestiges d'un passé de foi ardente et d'aventures fabuleuses, s'animent aux rumeurs des caravanes ou livrent peu à peu, aux chercheurs et aux artistes, leurs splendides ou tragiques secrets.

    Et c'est comme si un peu de leur âme antique et de leur beauté vivante leur était rendue.

    Lattaquié, Décembre 1928 Beyrouth — 1929
    Beyrouth — 1929


    214

    Les Châteaux Croisés en Terre Sainte

    Deschamps   PaulLes Châteaux Croisés en Terre Sainte
    Les Châteaux Croisés en Terre Sainte, tome III.
    La défense du Comté de Tripoli et de la Principauté d'Antioche


    Cet ouvrage constitue le troisième et dernier Tome de mes enquêtes sur les Châteaux des Croisés en Terre Sainte poursuivies au cours de mes Missions au Levant de 1927-1928, 1929 et 1936.
    Les deux tomes précédents ont paru en 1934 et 1939. Le premier comportait une Introduction Générale sur la Syrie franque et une étude approfondie sur le Crac des Chevaliers. Lors de ma première mission, j'avais deux compagnons très regrettés: l'Architecte François Anus et le Capitaine, plus tard Général, Frédéric Lamblin.
    Quand nous sommes arrivés au Crac, nous avons trouvé installé dans ses enceintes, tout un village avec plus de cinq cents habitants et de nombreux animaux. On imagine les difficultés que nous eûmes à entreprendre l'étude de cet édifice encombré de constructions adventices et dont les salles basses étaient comblées de fumier jusqu'aux voûtes. La tâche était particulièrement malaisée pour l'architecte. Les années suivantes, avec l'aide de la main-d'oeuvre et du matériel militaire — la France ayant alors le Mandat de la Syrie et du Liban — de grands dégagements furent opérés et François Anus put continuer son entreprise. Il leva minutieusement, étage par étage, les Plans du Crac, ce qui lui permit de déterminer plusieurs campagnes de construction. Car, pendant tout le temps que le Crac fut entre les mains des Chevaliers de l'Ordre de l'Hôpital, de 1142 à 1271, ils ne cessèrent de l'agrandir et d'en améliorer les défenses. On peut dire que l'examen de ce seul monument permet de suivre les grandes étapes de l'architecture militaire française au cours de cent trente années.
    En 1934, le Service des Monuments Historiques de France, affectait à des restaurations urgentes et à la mise en valeur du Crac des Chevaliers des crédits importants et M. Henri Seyrig, Directeur du Service des Antiquités de Syrie désignait M. Pierre Coupel, Architecte de ce Service, pour diriger ces travaux. Pendant deux ans un Chantier où travaillaient environ cent vingt ouvriers fut en activité.
    En 1929, au cours d'une deuxième mission je me suis rendu en Palestine avec François Anus. Nous avons visité la forteresse des Templiers d'Athlit, au bord de la mer, au Sud de Saint-Jean-d'Acre et nous sommes allés jusqu'au-delà de la Mer Morte à la grande forteresse de Kérak de Moab dont mon compagnon dressa les Plans.
    En 1936, avec M. Pierre Coupel, je visitai dans le Sud du Liban et en Galilée plusieurs ouvrages fortifiés tels que le Château de Mer de Saïda; en avant de cette ville, le Château de Belhacem et plus loin, en grande garde, fut reconnue la grotte-vigie appelée la Cave de Tyron située au flanc d'une falaise au Sud de la chaîne du Liban; plus au Sud, à l'Est de Tyr, le Château du Toron.
    Il s'agissait surtout d'étudier deux grands châteaux de montagne: Subeibe au Sud de l'Hermon, sous les murs duquel combattit Joinville, et Beaufort au Sud de la chaîne du Liban, dressé comme un nid d'aigle sur une ligne de crête. M. Pierre Coupel leva les Plans de ces deux châteaux. Il dirigea, avec la main-d'oeuvre militaire, des travaux de déblaiement de l'étage inférieur de Beaufort au cours desquels on dégagea la salle basse du Donjon avec sa porte chargée d'un grand linteau surmonté d'un arc de décharge à bossages comme on en trouve au Donjon franc de Giblet (Byblos) et au Château de Saône.
    A Kérak, à Subeibe, à Beaufort notre enquête nous permit de distinguer les ouvrages des Francs et les réparations et additions des Arabes.
    Les Plans de ces trois forteresses furent publiés dans le Tome II, intitulé  »La Défense du Royaume de Jérusalem« , paru en 1939.
    Le Tome III est consacré au Comté de Tripoli qui comprenait presque tout l'Etat actuel du Liban et à la Principauté d'Antioche occupant une grande partie de la Syrie.
    Le quatrième état Franc dans le Nord était le Comté d'Edesse, s'étendant à l'Est jusqu'au-delà de l'Euphrate. Les Francs ne s'y maintinrent qu'un demi-siècle. A leur arrivée ils trouvèrent de nombreuses forteresses dues surtout aux Byzantins. Il semble qu'ils ne firent guère oeuvre de bâtisseurs dans ces régions, utilisant ces édifices et les réparant.
    En Palestine, en Transjordanie, au Liban et en Syrie, les Francs avaient organisé tout un réseau de défenses, villes enfermées dans des enceintes, grandes forteresses, ports fortifiés, ouvrages bâtis sur le littoral ou occupant un cap (Athlit, Nephin) ou enfermés entre la mer et l'embouchure d'un fleuve (Toron de Belda) ou occupant un îlot (Saïda, Château de mer), Tour de Maraclée; Tours de garde (Toklé), postes de guet que j'ai appelés grottes-vigies, creusées dans des falaises à pic, découvrant un vaste horizon face aux territoires ennemis (el Habis, Cave de Tyron), tous ces édifices gardant les frontières aussi bien que le bord de la mer, ou bien au coeur du pays, placés au confluent de deux cours d'eau ou à un croisement de routes, ou juchés sur des lignes de crête ou des sommets commandant des vallées.
    Ainsi face à face le Crac des Chevaliers et le Château d'Akkar, le premier au Nord sur un dernier ressaut du Djebel Ansarieh, le second au Sud sur le dernier contrefort de la chaîne du Liban. Ces deux forteresses, à la frontière du Comté de Tripoli, surveillaient la vallée de la Boquée qui ouvrait un passage facile et donc dangereux entre le littoral avec les villes franques de Tortose et de Tripoli, et la vallée de l'Oronte avec les villes musulmanes de Hama et de Homs.

    Année 1973
    Année 1973


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    Topographie Historique de la Syrie Antique et Médiévale

    Dussaud   RenéTopographie Historique de la Syrie Antique et Médiévale
    Edition Originale
    Aperçu sur la cartographie de la Syrie.

     »Si la topographie palestinienne antique et moderne, remarquait Max van Berchem en 1902, a fait d'immenses progrès, grâce à l'intérêt tout particulier qu'elle éveille, celle de la Syrie du Nord est loin d'être aussi avancée. Quiconque a voyagé au nord de Damas sait à quel point les cartes et les relations sont incomplètes, souvent contradictoires.«  Cette ignorance est fort ancienne; elle a sa source dans la régression scientifique qui a accompagné l'abandon progressif de la culture grecque.

    Un bel effort scientifique avait abouti à l'élaboration du Stadiasme de la Méditerranée, à l'établissement, par l'initiative d'Auguste, de la carte gravée sur le mur du portique d'Agrippa à Rome, et, mieux encore, à la Géographie de Ptolémée. Les siècles qui suivirent ne marquent plus aucun progrès. L'oeuvre du cosmographe Castorius (IVe siècle), connue sous le nom de Table de Peutinger nous représente les cartes qu'on mettait à la disposition des troupes romaines en campagne et qui n'étaient, en somme, que des itinéraires illustrés d'une manière fort conventionnelle. La carte de Madeba, si curieuse par son plan de Jérusalem et les notices qu'elle fournit sur diverses localités, n'est d'aucune utilité pour la Syrie proprement dite.

    On doit aux Arabes la reprise des traditions géographiques antiques, d'une part celle de Strabon et de Pline, de l'autre celle de Ptolémée; mais, en dépit de la vogue que connut alors la science astronomique, les géographes arabes ne dépassèrent guère leurs maîtres. Si, par exemple, ils se sont essayés à la mesure d'un arc du méridien, c'était pour vérifier l'évaluation de Ptolémée. Malgré ses défauts, et parfois ses erreurs, une oeuvre comme celle de Yaqout constitue un monument d'une valeur inestimable et sans rien qui lui corresponde dans le moyen âge occidental. L'ouvrage géographique d'Idrisi, qui est considérable, n'est pas encore complètement ou suffisamment éditée.

    Les progrès décisifs furent l'oeuvre des Italiens et, tout spécialement des Génois, au jugement de M. Ch. de la Roncière. Le distingué historien estime, en effet, que la fameuse carte pisane de la Bibliothèque nationale a été, en réalité, établie à Gênes  »métropole de la cartographie«   »Le véritable savant qui fixa sur la carte les progrès des connaissances génoises fut Pietro Vesconte.« 

    On lui doit un grand nombre de portulans, notamment ceux datés entre 1311 et 1327, et le vénitien Marino Sanudo lui confia  »le soin d'orner de mappemondes le Liber secretorum fidelinm crucis.« 

    A la suite de Pietro Vesconte, la carte dressée, vers 1367, par les frères Pizigani de Venise et utilisant Marino Sanudo. la carte catalane (1375), celle de Fra Mauro (vers 1459), offrent quelques mentions intéressantes; mais la documentation s'attache tout particulièrement aux côtes. On notera notamment le portulan inséré par Uzzano dans sa Pratica delia mercatura (1442). Lelewel a donné une étude assez confuse de ces documents, mais, en ce qui concerne les côtes de Syrie, Rey a fourni un commentaire judicieux.

    On est surpris que d'aussi habiles cartographes n'aient pas eu l'attention attirée vers l'intérieur du pays que les croisades avaient rendu familier et que plusieurs voyageurs avaient exactement décrit. Benjamin de Tudèle avait poussé jusqu'à Salkhad dans le Hauran et Palmyre dans le désert. Les relations du dominicain Brochardt de Mont-Sion (1280) et de Breitenbach (1482) rencontrèrent la plus grande faveur. Le roi d'Angleterre, Henri V, le roi de France, Charles VI, mais surtout le duc de Bourgogne, Philippe le Bon, chargent Ghillebert de Lannoy (1422) de reconnaître, en vue d'établir leurs ressources militaires, les côtes d'Egypte et de Syrie ainsi que les Dardanelles. Dix ans après, Philippe le Bon confiera une nouvelle mission à Bertrandon de la Broquière (1432-1433) [?]
    Année 1927


    210

    L'Empire Latin de Constantinople

    Longnon   JeanL'Empire Latin de Constantinople
    Edition originale

    L'empire latin de Constantinople et la principauté de Marée, nés tous deux de la quatrième croisade, ne constituent pas deux domaines différents. Leur histoire ne forme qu'un seul et même sujet: la seconde, en effet, fit d'abord partie intégrante du premier, et elle le prolongea ensuite durant près de deux siècles. Il était donc naturel de traiter dans un même volume cette double histoire. On le peut d'autant mieux que, pour la période où l'empire latin offre une matière importante, nous ne possédons que peu de renseignements sur la principauté, et que, d'autre part, quand celle-ci présente un développement particulier, le rôle de l'empire est extrêmement réduit, jusqu'à ce que cet état chancelant disparaisse définitivement.

    Cette histoire curieuse, et passionnante sur certains points, de l'établissement des Français dans l'empire grec est mal connue. Et pourtant voici longtemps que des historiens de notre pays qui ont dévoué leurs recherches et leurs études. Dès 1657, le grand Du Cange ouvrit la voie avec son Histoire de l'empire de Constantinople sous les empereurs français, qui demeure, malgré les siècles écoulés, un durable monument; et dans le second quart du XIXe siècle, Buchon s'est attaché à faire connaître, par de nombreuses publications, la principauté française de Morée, objet de sa dilection. Depuis, pour ne citer que les principaux érudits, l'Allemand Cari Hopf a renouvelé le sujet par un nombre considérable de matériaux qu'il a su rassembler, mais qu'il a mis en oeuvre en 1867-1868 avec une lourdeur indigeste et parfois une légèreté dont on ne s'est pas assez méfié. Puis, au début de ce siècle, tandis qu'un autre Allemand, Ernst Gerland, développait les travaux de son compatriote sur les deux premiers empereurs latins, des Anglais, Sir Rennell Rodd et surtout William Miller, consacraient, chacun de son côté, à la principauté de Morée un ouvrage vivant, sérieux ci documenté.

    Après de longues années de recherches, je tente à mon tour un exposé de cette double histoire, que je voudrais rendre accessible au lecteur français. C'est une synthèse destinée au grand public lettré et curieux. Et c'est aussi un ouvrage de première main, où les érudits pourront trouver à glaner. Non seulement il a été fait directement d'après les sources imprimées, mais encore il utilise parfois des documents inédits, qu'il m'a été donné de réunir ou qui m'ont été communiqués. En 1942, j'ai eu la chance de retrouver aux Archives des Bouches-du-Rhône une pièce capitale, qui est la clef de l'histoire de lu Morée sous la suzeraineté angevine. D'autre part, « la veille du conflit mondial, j'avais dépouillé, pour le règne de Charles d'Anjou, les Registres Angevins de Naples, criminellement détruits en 1913 par des troupes allemandes en retraite: j'avais noté des centaines de documents concernant la Morée et commencé de les recueillir, quand ce travail fut interrompu par les menaces de guerre de septembre 1938.

    Payot Paris 1949
    Année 1949


    198

    Mamerot, Les Passages d'Outremer. Une chronique des croisades

    Thierry Delcourt, Fabrice Masanès   Danielle QuéruelMamerot, Les Passages d'Outremer. Une chronique des croisades
    Mamerot, Les Passages d'Outremer. Une chronique des croisades

    Sanglantes, horribles, injustes, belles, glorieuses.

    Les guerres de religion en Terre sainte

    Achevé vers 1474, le manuscrit superbement illustré de Sébastien Mamerot est le seul document d'époque rendant compte de quatre siècles de croisades françaises, aux cours desquelles les rois de France tentèrent de s'emparer de la Terre sainte. Jean Colombe, enlumineur du Moyen-Age surtout connu pour son travail sur les Très Riches Heures du Duc de Berry, est le principal auteur des 66 miniatures splendides du manuscrit.

    Inspiré par la guerre sainte xénophobe déclenchée par une annonce du pape Urbain II — équivalent chrétien du djihad — Mamerot a dédié son oeuvre à son mécène Louis de Laval, gouverneur de Champagne. Les Passages d'Outremer comprend 277 feuillets de parchemin, illustrés par Colombe et par les meilleurs calligraphes de l'époque médiévale. Il est aujourd'hui conservé à la Bibliothèque nationale de France.

    A partir de ce manuscrit exceptionnel, TASCHEN a réalisé un fac-similé qui reproduit jusqu'à la couleur même de l'encre dorée du Moyen-Age. Présentée sous coffret, cette luxueuse édition en deux volumes — le premier contenant le fac-similé du manuscrit original, le second l'adaptation complète de celui-ci et les descriptions des miniatures de Jean Colombe — témoigne avec richesse de cette période historique, longue, glorieuse et sanglante. Batailles, obsèques, cérémonies religieuses, couronnements et processions royales, représentés par des enluminures retraçant des siècles de guerre sans merci, nous permettent de mieux comprendre pourquoi nous en sommes là aujourd'hui.

    Le manuscrit appartient à la Bibliothèque nationale de France, www.bnf.fr.

    A propos des auteurs
    Thierry Delcourt a dirigé la Bibliothèque municipale de Troyes (aujourd'hui Médiathèque de l'Agglomération troyenne), après avoir obtenu son doctorat ès-lettres. Depuis 2006, il est directeur du département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France. Il est commissaire de l'exposition La légende du roi Arthur, BnF, octobre 2009. On compte parmi ses publications: Les croisades, la plus grande aventure du Moyen-Age et La littérature arthurienne.

    Fabrice Masanès est historien et critique d'art. Il a obtenu son doctorat en histoire à l'Université de la Sorbonne. Spécialiste de la peinture, il enseigne l'histoire de l'art du XIXe siècle à l'Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis et l'histoire de Paris au Moyen-Age à l'IES de L'Université de Chicago. Il est l'auteur du Courbet, paru chez TASCHEN, et a publié un recueil de nouvelles qui rassemble quelques-unes de ses réflexions à propos de la littérature et des arts.

    Danielle Quéruel est professeur de littérature médiévale à l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Titulaire d'un doctorat sur la littérature romanesque bourguignonne de la fin du Moyen-Age, elle a étudié les mises en prose et la littérature de croisade. Parmi ses éditions de texte, citons Le roman de Tristan en prose et Le Livre du devisement du monde de Marco Polo.


    Feuilleter

    Edition: Français
    Disponibilité: Septembre 2009

    ISBN: 978-3-8365-0556-7

    Edition Taschen
    978-3-8365-0556-7


    194

    Atlas du Liban

    Eric Verdeil, Ghaleb Faour   Sébastien VelutAtlas du Liban
    La publication de cet Atlas du Liban s'inscrit dans les activités de l'Observatoire urbain de l'Institut français du Proche-Orient et constitue le premier d'une série d'atlas qui porteront sur la Syrie et la Jordanie. Cet ouvrage propose une synthèse précieuse de toutes les données disponibles sur le territoire libanais et ses populations. Il est cependant loin de n'être qu'une collection de chiffres et de cartes: il représente une étude approfondie des transformations spatiales, sociales, politiques et économiques qu'a connues le Liban contemporain.

    Sur le terrain miné de l'usage des statistiques et de la cartographie, les analyses présentées dans cet ouvrage préservent la nécessaire distanciation scientifique et le traitement critique des sources pour saisir au plus près l'ensemble des dynamiques qui recomposent en permanence la société libanaise. Il en offre une photographie particulièrement éclairante à l'heure où le Liban est confronté à des défis majeurs quant à son positionnement dans l'échiquier régional et mondial.

    Cet ouvrage est le fruit d'une collaboration entre plusieurs institutions, le Conseil national de la recherche scientifique au Liban, l'Institut français du Proche-Orient, l'UMR Temps (ENS-IRD) et l'UMR Environnement, Ville, Société (CNRS-Université de Lyon), avec le soutien du programme de coopération franco-libanais CEDRE. Il a été réalisé par Eric Verdeil, chercheur au CNRS et ex-responsable de l'Observatoire urbain de l'IFPO, Ghaleb Faour, chercheur au CNRS libanais, Sébastien Velut, chercheur à l'IRD et Walid Bakhos (université de Montréal).

    En dépit de multiples difficultés, ces auteurs ont relevé le défi de ce travail remarquable qui concrétise une coopération institutionnelle et scientifique exemplaire. Qu'ils en soient ici vivement remerciés de même que Laetitia Demarais, Antoine Eid et Rami Yassine, du service des publications de l'IFPO, qui ont assuré, avec maestria, la préparation éditoriale de cet ouvrage.


    Atlas du Liban

    Référence électronique
    Franck Mermier (préfacier), « Avant-propos », in Atlas du Liban, Beyrouth, Liban, Institut français du Proche-Orient / CNRS Liban (« Etudes contemporaines »), 2007, [En ligne], mis en ligne le 17 avril 2009, Consulté le 18 mai 2009. URL: Atlas du Liban

    978-2-35159-053-9


    193

    Armées et combats en Syrie

    Zouache   AbbèsArmées et combats en Syrie
    Armées et combats en Syrie de 491/1098 à 569/1174

    La Syrie médiévale, al-Sam des géographes arabes, longtemps parent pauvre de la recherche française en histoire médiévale, fit l'objet d'importants travaux dans la seconde moitié du xxe siècle. Les thèses de Claude Cahen, Marius Canard, Jean Sauvaget, Nikita Elisséeff et Thierry Bianquis, notamment, comblèrent d'importantes lacunes. Elles tiraient tout particulièrement profit d'une étude approfondie de sources arabes jusqu'alors surtout utilisées dans des traductions partielles et parfois déficientes. Elles ne s'intéressaient plus seulement, également, à l'installation franque en Orient, aux croisades successives qui touchèrent au rivage levantin ou traversèrent une partie du monde connu d'alors pour parvenir à Jérusalem: les Etats musulmans étaient étudiés pour eux-mêmes, dans leurs interactions avec les Francs quand la période le commandait. Récemment, les travaux de J.-M. Mouton, M. Yared-Riachi et A.-M. Eddé complétèrent les efforts entrepris.

    Concernant les croisades, on changea de point de vue, sous l'impulsion notamment de Claude Cahen. Il s'agissait de les étudier aussi du point de vue musulman. La situation du Proche-Orient à la veille de leur déclenchement fut prise en compte. L'installation franque s'était faite en pleine effervescence; elle avait été précédée par l'arrivée et l'établissement d'éléments turcs dont la vigueur, la fraîcheur et la combativité avaient fini de bouleverser les structures politiques existantes. Plusieurs fois ravagé par des armées régulières ou par des bandes de Turcomans de passage, le « pays du pain et du levain » où surgirent les Croisés était morcelé politiquement et en piètre état militairement. Les hommes qui composaient les armées latines ne formaient, pour la plupart des auteurs arabes, qu'une nouvelle vague d'envahisseurs, motivés par un seul appétit de conquête et de pillages.

    Réformée par de nouvelles problématiques, tenant donc plus compte, pour partie, des réactions des Orientaux, l'historiographie des croisades a continué, après la Seconde Guerre mondiale, à s'enrichir d'une masse impressionnante de publications. Foisonnement éclectique, dans lequel les historiens anglo-saxons ont pris une part croissante, au détriment d'une production française moins importante mais toujours féconde. Foisonnement qui vit les Etats latins nés de la croisade être de plus en plus étudiés dans le contexte oriental. Foisonnement qui n'empêcha pas, et n'empêche toujours pas, de parfois toujours ignorer les sources arabes voire de négliger les territoires restés sous domination musulmane après la croisade.

    Armées et combats en Syrie
    ISBN:978-2-35159-027-0


    192

    Le comté de Tripoli

    Richard   JeanLe comté de Tripoli
    Le comté de Tripoli dans les chartes du fonds des Porcellet.

    On doit au regretté Fernand Benoit de connaître la présence, dans les collections du Musée Calvet d'Avignon, de sept documents originaux provenant de l'Orient latin et concernant le comté de Tripoli. Ces documents, avant d'être acquis par le musée (avec le legs Mariéton), se trouvaient à Beaucaire, chez le dernier descendant de la famille des Porcellet de Maillane.

    Leur présence dans les archives de cette famille, cependant, ne paraît pas s'expliquer par la transmission régulière d'actes qui auraient été établis en faveur des ancêtres des Porcellet. En effet, tous sont relatifs à des donations ou à des accords intéressant les Hospitaliers et leurs domaines du comté de Tripoli. Une branche des Porcellet s'était établie dans ce comté au début du XIIe siècle, et les auteurs de ces actes, à l'exception d'une dame Flandina qui ne nous est pas autrement connue, sont, soit des membres de cette famille, soit des descendants du mariage de Marie Porcelet avec Hugues de Gibelet, lesquels, tout en portant le nom de Gibelet, associaient dans leurs armes le sanglier des Porcelet à l'étoile des Embriaci de Gibelet: le sanglier figure au revers de la bulle de plomb dont ils scellaient leurs actes.

    A notre sens, ce sont les Porcellet de Maillane, ayant découvert la présence de documents attestant l'ancienneté de leur famille dans les archives des Hospitaliers, qui sont responsables de la soustraction de ces documents, lesquels pouvaient servir à étayer leur généalogie, alors qu'ils n'étaient guère utiles aux Hospitaliers. Aucun de ces documents ne paraît s'être trouvé à Malte lorsque Sebastiano Paoli compila son « Codice diplomatico). On n'en trouve pas davantage trace dans les deux sacs de titres de Terre sainte, provenant du grand prieuré de Saint-Gilles, que l'archiviste Raybaud analysa, à Arles, en 1742, alors que deux documents concernant les mêmes personnages et les mêmes domaines sont mentionnés dans cet inventaire. Les documents conservés au Musée Calvet ne portent pas au dos les cotes qui figurent sur les documents conservés à Malte. Nous sommes donc portés à penser qu'ils se trouvaient aux archives du grand prieuré de Saint-Gilles et qu'ils en ont été soustraits antérieurement à 1742.

    Jean Richard, Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, Revue d'Eruditions Publiée par la Société de l'Ecole des Chartes, CXXX, Deuxième livraison, Juillet-Décembre 1972, Paris, Genève Librairie Droz, 1973.
    Année 1972


    191

    The Maps Of Acre

    Dichter   B.The Maps Of Acre
    Edition originale
    Cette expression de l'admiration, dont un grand poète juif, en provenance d'Espagne en 1216 à la suite de la visite de la ville d'Acre, a chanté les louanges de la capitale du Royaume des Croisés, pourrait être choisie comme devise de son impression, quand il pénètre dans le domaine de l'une des plus anciennes villes du Moyen-Orient, où le nombre de sites révèle la richesse de sa civilisation.

    Entre toutes ces villes, Acre a l'avantage, de partager avec quelques autres villes, d'une structure permanente durant toute son existence, de la préhistoire à nos jours.

    La vie que cette ville historique a vécu, avec des hauts et des bas, qui se manifeste tant par les témoignages historiques et archéologiques durant de nombreux siècles, a été le théâtre d'une multitude de civilisations, comme les Phéniciens, israéliens, hellènes, arabes, croisés jusqu'au moment ou fut créé l'Etat d'Israël.

    Elle a été un centre commercial, mais aussi politique et administratif, dont les effets sont encore bien présents. Son port, est le coeur cosmopolite de son activité, il a vu au cours des âges, non seulement les marchands et marins, ainsi que les pèlerins des trois religions monothéistes, mais aussi les navires et les armées des puissances les plus importantes dans l'histoire. Elle connait de nos jours un renouveau de son activité. Cette passerelle entre le « Levant » et le « Ponant » a donc été un melting-pot des êtres humains, où de nouveaux apports de culture ont été apportés aux traditions.
    Année 1973


    182

    Histoire des Croisade et du royaume de Jérusalem

    Grousset   RenéHistoire des Croisade et du royaume de Jérusalem
    Edition Originale
    Ce n'est pas sans raison que le chroniqueur Guillaume de Tyr commence son histoire des Croisades par le récit de la lutte de l'empereur d'Orient Heraclius contre le roi de Perse Khosroès Parvîz. Dans une large fresque liminaire, il nous montre le grand roi sassanide envahissant en 614 la Terre Sainte, détruisant les églises et pillant le Saint-Sépulcre, puis Heraclius, préfiguration de Godefroy de Bouillon, reconquérant la Syrie, reconquête dans laquelle notre auteur voit, en fait, la première des croisades (628). Au-dessus de ce grand duel il dresse, symbole et enjeu de la lutte, la Vraie Croix que nous retrouverons en 1098, aux journées d'Antioche.

    « Cosdroez, li puissanz rois de Perse, estoit venu à grant force en Surie et avoit destruites les citez et les chastiaus, arses (brûlé) les villes, les églises fondues, grant partie du peuple ocis et l'autre partie menée en chaitivoisons (captivité). La cité de Jherusalem prist à force, et ocist dedenz xxxvi mile homes; la Vraie Groiz, où Jhesucrist fu morz por nous, emporta ».

    Au contraire « quant Eracles ot conquis Perse et ocis Gosdroez, il en raporta la Vraie Croiz en Jherusalem [...]; et faisoit les églises réfère et atirier les sainz leus que Cosdroez avoit destruiz ». Restauration éphémère, car, neuf ans après la délivrance du Saint-Sépulcre, les armées du khalife Omar faisaient la conquête de la Palestine (638).

    Détail à noter, l'Estoire d'Eracles, informée comme elle Pétait des affaires syriaques, ne manque pas de remarquer que les débuts de la domination arabe furent singulièrement plus tolérants pour les chrétientés indigènes que ne l'avait été l'éphémère occupation des Sassanides: « Homar et ses pueples d'Arabe, quant il vindrent à la sainte cité de Jherusalem, il la trovèrent destruite et déserte. Un pou de pueple qui habitoient ès ruines, lessièrent demorer iluec, par treus (tributs) qu'il mistrent sur eus, et soufrirent qu'il vesquissent comme Crestien et refeissent leur églises et esleussent ilec un patriarche ». Après la tolérance des khalifes omaiyades, l'archevêque de Tyr nous vante celle du grand souverain abbâside Hârûn al-Rashîd et ses relations avec Charlemagne.
    Année 1934


    180

    Jérusalem Délivrée avec La Vie du Tasse

    Mazuy   A.Jérusalem Délivrée avec La Vie du Tasse
    Edition Originale
    An XVIe siècle déjà, l'épopée du Tasse avait paru en France une oeuvre merveilleuse, et, pour nous servir des expressions du temps, la « Hiérusalem du seigneur Torquato » fut rendue française par Biaise de Vigenère, Bourbonnais, naïf interprète qui voulut montrer à la pieuse génération comment avait été délivrée la grande tombe du Christ.

    Depuis cette époque, que de traductions n'ont pas été accomplies jusqu'au travail de Lebrun, élégante paraphrase d'un beau poëme !
    Mais un fait incontestable, c'est que, de toutes ces traductions, il n'en est pas une seule exacte, qui fasse connaître le texte précis, le mot à mot et même la pensée intime du poète. A prendre les deux extrémités de ces travaux, le bon Vigenère et le traducteur Lebrun, que trouvons-nous dans leur oeuvre.
    Le premier, empreint des moeurs de son temps, de la renaissance de toutes choses, de cet esprit mélangé de moyen âge et d'antiquité païenne, s'est jeté dans d'incessantes digressions; il aime à développer à sa manière les idées du poëte; il fait de la mythologie, de l'histoire naturelle, de l'alchimie; il ne croit pas le Tasse assez intéressant pour la génération; il l'explique et le commente.

    Un autre esprit domine Lebrun, qui écrivait à une époque de vie élégante et philosophique; il a revêtu la « Jérusalem délivrée », non point des couleurs dont le poëte s'était servi, mais des idées du XVIIIe siècle. Lebrun n'a pas compris que le Tasse parlait des pieux Croisés, dont il partageait les convictions et la croyance, car le poëte qui chantait les pèlerins était lui-même sous l'empire de la pensée religieuse. Ceci a entraîné Lebrun dans une fausse route. De la son dédain pour toute expression puisée dans la chronique; le mot pèlerin lui a paru vulgaire; la désignation de Païens, que le Tasse applique aux Infidèles, lui a semblé mauvaise; le nom de Jérusalem appartenait à une géographie trop simple; Lebrun a préféré les poétiques changements de Voltaire; sous.

    Année 1850


    177

    Salles des Croisades

    Gavard Editeur   CharlesSalles des Croisades
    Edition Originale
    Galeries Historiques de Versailles

    Première croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Deuxième croisades:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Troisième croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Quatrième croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Cinquième croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Sixième croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Septième croisade:
    Les Armoiries peintes sur les piliers de la salle des Croisades; Les Armoiries peintes sur la frise;

    Comprend 51 pages, vignettes gravées sur bois dans le texte, 9 planches chromolithographiées de blasons sous serpentes, 242 numéros décrits.
    Année 1830


    170

    Histoire des Croisades

    Michaud   Joseph-FrancoisHistoire des Croisades
    Edition Originale

    Livre II: Lorsque les croisés eurent passé le détroit du Bosphore, ils ne s'occupèrent plus que de faire la guerre aux musulmans. On se rappelle que les Turcs Seldjoukides, sous le règne de Michel Ducas, avaient envahi l'Asie Mineure; l'empire qu'ils y avaient fondé s'étendait depuis l'Oronte et l'Euphrate jusqu'à Nicée. Cette nation était la plus barbare des nations musulmanes; elle avait négligé de conquérir les rivages de la mer, parce qu'elle n'avait point de marine; mais elle tenait sous sa domination les plus riches provinces, dont elle laissait la culture aux Grecs, ses esclaves et ses tributaires.

    Livre III: Marche des Croisés sur Antioche et siège d'Antioche 1097-1098. Le Taurus avait été franchi. La Syrie était ouverte à l'armée chrétienne. En quittant Marésie, les croisés s'étaient portés vers Artésie, l'ancienne Chalcis, située à cinq ou six lieues de là, du côté du sud.
    Année 1841


    158

    Les salles des croisades Château de Versailles

    Claire Constans   Philippe LamarqueLes salles des croisades Château de Versailles
    Les salles des croisades Château de Versailles

    Par Claire Constans, conservateur général du patrimoine pour la partie artistique et Philippe Lamarque, docteur de l'Ecole pratique des hautes études pour la partie héraldique.

    Découvrez par la peinture, les hauts faits des Croisades ainsi que les armoiries des Croisés.

    Jean Richard, membre de l'Institut, nous a fait l'immense honneur d'établir sous la forme d'une introduction, la situation de l'histoire des Croisades sous Louis Philippe.

    Par un texte d'une quinzaine de pages, Claire Constans, en s'appuyant sur des documents d'archives et des dessins de l'agence de l'architecte Nepreu, des tableaux ou des photographies du château, retrace l'évolution du chantier.

    Puis en 170 pages, Claire Constans étudie, sous forme de notices iconographiques, les cent cinquante tableaux, tous représentés en couleurs et en belle taille dont une dizaine le sont en double page.
    Outre les représentations des croisés (Godefroy de Bouillon, Richard Coeur de Lion, Frédéric Barberousse, saint Louis), le lecteur trouvera celles des portraits des grands maîtres des différents ordres de chevalerie, la prise de Jérusalem (1099), de l'institution de l'Ordre du Temple (1128), de la prédication de saint Bernard de Vézelay (1146), des batailles en Terre sainte, de la désastreuse 4e Croisade illustrée en particulier par le superbe tableau de Delacroix aujourd'hui au Louvre, du rôle de saint Louis, ou des derniers grands combats en Méditerranée orientale qui se poursuivirent durant le XVIe siècle. Sur un ton épique ou simplement illustratif, toiles monumentales et tableaux plus mineurs, offrent un panorama varié de la grande peinture française dans la première moitié du XIXe siècle.

    Plusieurs centaines d'écus ornent les embrasures, les plafonds à caissons, les pièces architectoniques des salles, véritable arche de Noé de ce que furent les chambres armoriées de l'ancienne Europe. En deux cent soixante pages environ, l'auteur leur consacre une notice nominative comprenant leur règlement d'armoiries, un commentaire symbolique et quelques représentations généalogiques. Authentiques chevaliers croisés ou prétendants à la légende des siècles, tous y sont représentés par leur bouclier en couleurs.

    Editeur: Editions du Gui (1 novembre 2002)

    2951741715
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    156

    Alep

    David   Jean-ClaudeAlep
    Phénix comme Rome, ville éternelle bien avant Rome, Alep est avec Damas et d'autres villes de l'intérieur syrien, l'une des rares cités parmi les premières nées qui soit encore fourmillante de vie. Avant même les plus anciennes traces matérielles retrouvées dans la citadelle-acropole, qui remontent à la fin du second millénaire, Alep est connue et citée dans des textes, des tablettes en écriture cunéiforme d'Ehla ou de Mari, des hiéroglyphes d'Egypte, des inscriptions monumentales comme la stèle de Naram-Sin, au Louvre.
    2080108425


    155

    Baudouin IV de Jerusalem

    Aubé   PierreBaudouin IV de Jerusalem
    Quel dramaturge aurait osé créer un héros de quinze ans frappé du plus terrible des maux, la lèpre, et placé par le Destin sur le trône d'un royaume menacé par l'un des plus redoutables conquérants. Qui aurait pu imaginer ce sixième roi de Jérusalem couronné à quatorze ans (1174), menant sa première campagne à quinze, remportant à dix-sept la plus belle victoire de toute l'histoire des Croisades (Mongisard, 1177), vivant son agonie et celle de Jérusalem « à cheval, face à l'ennemi » (R. Grousset) et parvenant à mettre en échec les immenses forces d'un Islam enfin unifié. (Jérusalem ne tombera qu'en 1187, deux ans après la mort de Baudoin).
    2262018782


    154

    Châteaux d'Orient: Syrie, Liban, Jordanie

    Mesqui   JeanChâteaux d'Orient: Syrie, Liban, Jordanie
    Les forteresses croisées bâties en Syrie, Jordanie et au Liban sont célèbres. Jadis, le grand archéologue Paul Deschamps les a étudiées dans une série d'ouvrages anciens, peu accessibles au grand public. De la Méditerranée à l'Euphrate, il existe sur cette terre quantité de vestiges d'architecture militaire relevant d'époques plus reculées, romaines, byzantines, omeyyades, ou plus tardives, témoins d'un brassement de peuples et de civilisations sur plus de 15 siècles. Nos connaissances archéologiques sont renouvelées aujourd'hui par une approche plus moderne et une meilleure maîtrise des techniques anciennes de construction. Cependant, il n'existe aucune publication pour présenter au grand public ces forteresses, pour montrer comment elles se sont développées et transformées au cours des siècles. Le touriste y pénètre aujourd'hui en aveugle, sans démêler la part qui revient aux Byzantins, puis celle qui revient aux Croisés, enfin celle qui revient aux Musulmans. L'ouvrage de Jean Mesqui a pour but de combler cette lacune, en fournissant justement ces clefs de lecture, tant par une série de petites monographies largement illustrées de plans et de photographies, que par une synthèse claire donnant le contexte historique de cette activité de construction et les principales tendances architecturales. Il met aussi pour la première fois en perspective les influences que subirent ces forteresses depuis l'Antiquité et les emprunts réciproques entre Musulmans et Croisés au cours de leur histoire tumultueuse.
    2850257885


    153

    L'histoire antique du Liban

    Blas de Roblès   Jean-MarieL'histoire antique du Liban
    L'histoire antique du Liban évoque un dynamisme et une puissance fondatrice dont la diversité ne cesse, aujourd'hui encore, de nous surprendre. Après une introduction historique générale, le livre décrit d'une façon raisonnée tous les sites archéologiques du Liban, en proposant un maximum d'informations sur les monuments et le contenu des musées, mais aussi l'iconographie, les sources littéraires ou les rappels historiques et techniques qui favorisent une meilleure compréhension des thèmes abordés. L'illustration de l'ouvrage, d'une qualité exceptionnelle, se distingue à la fois par un choix très affiné de documents anciens et par des reproductions photographiques du Liban actuel (campagne photographique de Jean-Marie Blas de Roblès ayant eu lieu en octobre et novembre 2003) (plans et dessins originaux effectués par Jean-Marie Blas de Roblès). La période traitée s'étend depuis les origines et le rayonnement phénicien jusqu'à la chute des états latins d'Orient en 1291, ce qui permet de ne laisser dans l'ombre ni l'époque islamique ni celle des croisades. Autre intérêt de cet ouvrage associer une compétence scientifique à un regard de non spécialiste pour offrir au lecteur une présentation du patrimoine archéologique libanais qui obéisse à une double exigence de sérieux et de clarté. L'objectif étant d'aboutir, comme pour Libye grecque, romaine et byzantine.
    2744904597


    152

    Anne Comnène

    Sommerard   Louis (du)Anne Comnène
    Edition Originale
    Les deux frères Comnène, Isaac et Alexis, grand domestique des Scholes, voyant leurs intérêts et leur vie menacés par l'usurpateur Nicéphore Botoniatès, et par les favoris qui le gouvernaient, Borilos et Germain, s'enfuirent de Constantinople dans la nuit du dimanche de la Quinquagésime, 18 février 1081.

    Georges Paléologue, beau-frère d'Alexis, et Jean Doukas, César, grand-père de sa femme, les rejoignirent, à Tchorlou, petite ville de Thrace, où ils s'étaient réfugiés. Le dernier amenait avec lui une troupe de Turks, et le convoi d'un collecteur impérial, porteur des impôts de sa circonscription, capturé sur la route de Byzance.
    Année - 1907


    139

    Histoire du Royaume Latin de Jérusalem

    Prawer   JoshuaHistoire du Royaume Latin de Jérusalem
    Aboutissement d'une exploration systématique de toutes les sources disponibles, tant latines qu'orientales, ce gros ouvrage constitue une somme encore inégalée sur l'histoire des croisades et du royaume latin de Jérusalem.

    L'édifice repose sur une étude attentive de la situation de l'Orient musulman et de l'Occident chrétien, à la fin du XIe siècle. Dans ce tableau viennent naturellement s'insérer la prédication et l'organisation de la Première Croisade. Pauvres et riches, piétons et chevaliers prennent la route de Jérusalem, conquièrent la Ville sainte, après mainte souffrance, et y établissent le coeur d'un nouvel état progressivement conquis. Le réveil du djihad suscite les Deuxième et Troisième Croisades, inégalement fructueuses. A la fin du XIIe siècle, le redressement du monde latin conduit à l'avènement d'un second royaume, centré sur la ville d'Acre, mais réduit à un liseré côtier. Après les espoirs que font naître Frédéric II puis saint Louis, les Mamlûks prennent le dessus, le royaume se désagrège jusqu'à la catastrophe finale de 1291. La précision du récit événementiel laisse place à de larges échappées sur les institutions et la société des états latins, résultat de la première colonisation qu'ait établie l'Occident chrétien en terre étrangère.

    Tant par l'élégance de son écriture que par la richesse de l'information, l'oeuvre de Joshua Prawer reste un monument de granit dans l'historiographie de l'Orient latin.

    2-27125874-0


    135

    Chronique du Royaume Franc de Jérusalem

    Tyr   Guillaume (de)Chronique du Royaume Franc de Jérusalem
    La Chronique de Guillaume de Tyr est la plus importante de l'Orient latin. C'est celle où puisent tous les historiens qui écrivent sur le « Royaume de Jérusalem ». Né en Palestine vers 1130, Guillaume de Tyr y revient après des études menées en Italie et en France. Conseiller d'Amaury 1er, roi de Jérusalem, il assura la régence de son fils Baudouin IV, fut chancelier du Royaume, puis archevêque de Tyr. Homme cultivé, pétri des deux civilisations occidentale et orientale, connaissant le français et le latin, mais aussi le grec, l'arabe et l'hébreu, il a pu et su consulter les meilleures sources pour les confronter. Mieux, témoin de son temps et même acteur, il nous a transmis de première main ce qu'il a vu et entendu. C'est en 1169 que Guillaume entreprit d'écrire l'histoire de l'Orient latin « Historia rerum in partibus transmarinis gestarum », soit 23 livres, les quinze premiers consacrés aux événements s'écoulant jusqu'en 1142, les huit suivants relatant les faits de son temps. Tous les historiens sont unanimes pour reconnaître qu'aucune autre source sur le royaume de Jérusalem n'atteint l'ampleur, la vivacité, la rigueur et l'honnêteté des écrits de Guillaume de Tyr. Au XlIIe siècle, Bernard de Corbie traduisit cette Chronique en français de son temps. Mais qui peut la lire aujourd'hui. Geneviève et René Métais nous en donnent une traduction intégrale. Ils ont gardé la saveur ou même les naïvetés du texte et, autant que possible, le style de l'auteur.

    Traduit par Geneviève et René Métais

    2-9080003-14-7


    132

    Histoire de l'Orient

    Vitry   Jacques (de)Histoire de l'Orient
    Jacques de Vitry 1170-1240

    Histoire de l'Orient et des Croisades pour Jérusalem

    Dans le troisième livre, retournant d'Occident en Orient, j'ai commencé à traiter des choses que j'ai vues de mes propres yeux, et que le Seigneur a daigné faire, après le concile général de Latran, dans son peuple et dans l'armée des Chrétiens, jusqu'à la prise de Damiette. Que le Seigneur m'accorde de pouvoir achever ce livre par la reprise de la Terre Sainte, par la conversion ou la destruction des Sarrasins, et la restauration de l'église d'Orient. Le lecteur attentif pourra reconnaître clairement combien le présent traité sera de bon exemple pour ceux qui combattent sous la bannière du Christ, combien il pourra être utile pour amener l'affermissement de la foi, la réforme des moeurs, la réfutation des infidèles, la confusion des impies, enfin pour célébrer les louanges des hommes de bien, et porter les autres à suivre leurs traces.

    Texte intégral

    2-84909-141-3


    131

    Histoire de Tancrède

    Caen   Raoul (de)Histoire de Tancrède
    Prince normand de Sicile, Tancrède partit pour la première croisade avec son oncle Bohemond. Il fut de tous les sièges et participa à la prise de Jérusalem. Prince de Galilée, gouverneur de la principauté d'Antioche, il représente l'une des plus grande figures des croisés. Il mourut en 1112 à Antioche.

    Raoul, né probablement vers l'an 1080 à Caen, passa en Syrie en 1107. Il s'attacha d'abord à Bohemond, ensuite à Tancrède, dont il s'intitule le serviteur. Il s'est donné pour tâche de faire connaître les exploits de l'illustre chevalier dans cette Histoire de Tancrède.

    2-8490-141-3


    130

    Geoffroy de Villehardouin

    Villehardouin   Geoffroy (de)Geoffroy de Villehardouin
    L'an de l'incarnation de notre Seigneur 1198, au temps du pape Innocent III, de Philippe Auguste roi de France, et de Richard roi d'Angleterre, il y eut un saint homme en France appelé Foulques auquel le pape enjoignit de prêcher la croisade.

    Il députa aussi peu après le cardinal Pierre de Capoue, avec charge de publier les pardons et indulgences que Sa Sainteté octroyait à ceux qui se croiseraient: à savoir, qu'ils auraient pleine absolution des péchés qu'ils auraient commis, et dont ils se seraient dûment confessé. Et comme que ces indulgences étaient grandes, plusieurs se sentirent touché dans leurs coeurs, et poussé de dévotion à prendre la croix.

    ISBN: 2-84909-191-X


    128

    Architecture en Terre Sainte

    collectif   CollectifArchitecture en Terre Sainte
    Architecture en Terre Sainte au temps de Saint-Louis

    Ce recueil d'articles consacré à « Saint Louis en Terre Sainte » a deux ambitions. D'une part, faire connaître aux chercheurs français les contributions récentes de leurs confrères israéliens sur l'activité franque en Terre sainte au milieu du XIIIe siècle, essentiellement dans les domaines de la sculpture et de la fortification. D'autre part, évoquer pour les chercheurs israéliens les réalisations métropolitaines contemporaines, qu'elles aient ou non servi de modèle en Terre sainte.

    La chronologie de la septième croisade est bien connue. Après une campagne d'Egypte désastreuse (mai 1249 à mai 1250) et une défaite cinglante lors de la célèbre bataille de la Mansurah (5 avril 1250), Louis IX et son armée occupent le littoral en migrant vers Acre (mai 1250 à avril 1251). Le roi séjourne à Césarée (mars 1251 à mai 1252), Haïfa, Arsur, Jaffa (mai 1252 à juin 1253) puis Sidon (juin 1253 à février 1254), avant de repartir vers la France via Acre et Chypre, à l'annonce de la mort de sa mère.

    Auteur: Nicolas Faucherre; Benjamin Z. Kedar; Jean Mesqui

    ISSN: 0007-4730


    127

    Le monde Roman au temps des Croisades

    collectif   CollectifLe monde Roman au temps des Croisades
    Le terme d'art roman est désormais consacré, Focillon (en rappelant qu'il était dû à un archéologue normand, M. de Gerville, qui l'employa en 1818) considérant que ce terme « évoquait heureusement la coïncidence avec le développement des langues et littératures romanes ». Dans cette acception Le siècle de l'An Mil, traité dans un précédent volume, ce siècle au cours duquel les racines non classiques s'étaient greffées sur les vieux modèles carolingiens, relève à l'évidence de l'art roman. Les choix arbitraires qu'exige souvent la clarté de l'exposé ne doivent en effet jamais faire oublier qu'aucune solution de continuité n'est venue troubler une lente évolution qui du Xe à la fin du XIIe siècle a caractérisé la période romane.


    La difficulté, pour l'historien d'art, commence au moment où il s'efforce de cerner les influences, de préciser les évolutions et de tenter d'en préciser la genèse, d'éclairer les différentes facettes d'un art assurément cohérent mais dont, à bien regarder, les modes d'expression ont connu une incroyable diversité; l'existence d'un très grand nombre de centres d'activité rend la vue d'ensemble plus difficile encore, à quoi s'ajoutent les particularités propres aux différentes techniques: architecture, sculpture, peinture, arts précieux, qui n'ont pas toujours suivi une évolution parallèle.


    Auteurs: Xavier Barral i Altet; François Avril; Dannielle Gaborit-Chopin.

    2-07-011027-3


    125

    Croisades et croisés au Moyen Age

    Demurger   AlainCroisades et croisés au Moyen Age
    Le 27 novembre 1095, à Clermont, le pape Urbain II lance un vibrant appel à la chrétienté: il faut aller libérer Jérusalem et les Lieux saints de la tutelle des musulmans.
    A compter de là et jusqu'au milieu du XIIIe siècle, les croisades se succèdent, la dernière se soldant par la mort de Saint Louis. En réalité, les choses sont moins simples qu'il n'y paraît: Urbain II n'a jamais employé le mot croisade, pour commencer. Et le Moyen Age tout entier est travaillé par des mouvements collectifs, des pèlerinages exaltés, des
    guerres saintes, qui rendent la notion de croisade très difficile à appréhender.
    Aujourd'hui encore, elle suscite des débats houleux parmi les historiens. L'auteur de ce petit livre se propose de faire le point sur le sujet, en recourant — on le lui pardonnera — à une métaphore culinaire. Que faut-il pour réussir une mayonnaise. Un bol et une cuillère de bois, un jaune d'oeuf, de la moutarde, de l'huile. On mélange jaune d'oeuf etmoutarde dans le bol et l'on ajoute peu à peu l'huile, le tout étant vivement battu à la cuillère, salé et poivré.
    Et l'on obtient un objet culinaire complètement nouveau la mayonnaise. Que faut-il pour qu'il y ait croisade. Un contexte — favorable — de réforme, un pape inspiré, l'idée de la libération des Eglises d'Orient, la guerre sainte, le pèlerinage pénitentiel, la rémission des péchés et Jérusalem. De cet amalgame (lui aussi divin, car inspiré par Dieu !) naît la croisade: une idée neuve, un objet historique nouveau.

    2-08-080137-6


    110

    Eglise et Orient au moyen-age

    Bréhier   LouisEglise et Orient au moyen-age
    Edition originale
    L'histoire des rapports entre l'Eglise et l'Orient du Ve au XVe siècle est intimement mêlée à l'histoire générale du moyen âge: toutes les puissances de cette époque ont eu l'occasion d'intervenir en Orient ou ont subi le contre-coup des événements qui s'y déroulaient. On se bornera donc à indiquer les sources et les collections qui ont un intérêt spécial pour cette étude: afin de s'orienter au milieu de la complexité qu'elles présentent, on mentionnera d'abord les collections d'ensemble et on étudiera dans une deuxième partie les catégories de documents et les recueils particuliers à chacune des puissances qui ont joué un rôle historique dans les rapports entre l'Eglise et l'Orient au moyen âge.




    Parution: 1911


    107

    La France aux Croisades

    Asse   EugeneLa France aux Croisades
    Edition originale
    Il ne faudrait pas croire que ce grand mouvement militaire qui s'est appelé dans l'histoire Les Ckot-SADES, ait été produit par un farouche élan de fanatisme religieux, précipitant l'Occident chrétien contre l'Orient mahométan. La vérité, c'est que les croisades furent la défense légitime de la civilisation latine et chrétienne contre l'invasion des sectateurs de l'Islam. Menacés dans leur existence sociale et religieuse par un nouveau flot de soldats du Coran, qui battait déjà les murs de Constantinople, les peuples d'Occident portèrent la guerre sur le territoire même de leurs ennemis.



    Parution: 1898


    97

    La Fortification au temps des Croisades

    N; Faucherre, J. Mesqui, N. Prouteau   CollectifLa Fortification au temps des Croisades
    Les équipes pluridisciplinaires qui travaillent désormais sur ces fortifications extraordinaires — véritables puzzles parfois étendus sur des millénaires, où l'on retrouve les traces de civilisations et de cultures éminemment changeantes — se confrontent, en Turquie, en Syrie, au Liban, en Israël, en Jordanie, à ces monuments dont une infime partie est connue. Particulièrement, les déblaiements massifs réalisés ces quarante dernières années en Israël, à Acre, à Césarée, à Belvoir, à Arsuf, à Safed, ont renouvelé la connaissance des programmes constructifs, des techniques de mise en oeuvre et du cadre matériel des châteaux, ouvrant la voie à des recherches croisées.
    2-86847-944-8


    60

    Les Champenois et la Croisade

    Collectif   CollectifLes Champenois et la Croisade
    Douze communications pour dire la croisade, c'est peu, même si l'on se borne à la considérer dans une perspective champenoise. Ce volume ne prétend pas non plus renouveler l'étude d'un des événements les plus considérables de l'histoire occidentale par son caractère spectaculaire et profond à la fois, par sa durée, par l'espace mis en jeu, par ses conséquences immédiates et lointaines. Nous avons adopté un point de vue bien différent, à la mesure de nos moyens: un point de vue régional qui nous incite à ne regarder les choses que sous l'angle champenois.

    Réduction. Voire, car nos Champenois, pendant ces grands siècles médiévaux, dans ces superbes entreprises européennes et internationales, occupèrent des places de premier plan, et nombreuses. Qu'on en juge.


    2-905053-99-2


    51

    Chroniques Arabes des Croisades

    Gabrieli   FrancescoChroniques Arabes des Croisades
    Nos principales sources pour la Première croisade sont Ibn al-Qalânisi et Ibn al-Athîr. Mais tandis que le chroniqueur de Damas se borne à noter chronologiquement les faits, Ibn al-Athîr relie le phénomène des Croisades à tout le mouvement de contre-offensive chrétienne contre l'Islam (progrès de la Reconquista en Espagne et conquête de la Sicile par les Normands). La chute d'Antioche et de Jérusalem aux mains des Croisés, leur établissement en Terre sainte et les premières tentatives musulmanes de réaction trouvent chez l'historien irakien la relation la plus complète et la plus efficace, sinon la plus directe.


    2-7427-0791-3


    33

    Les Croisades

    Morrisson   CecilleLes Croisades
    Le mot de croisade est rare et tardif: il n'apparaît pas dans le latin médiéval avant le milieu du
    XIIIe siècle et son correspondant arabe (hurub assalibiyya = la guerre pour la croix) ne date que de la période ottomane. Les croisades sont, en effet, longtemps restées aux yeux des Orientaux des guerres comme les autres menées par les Francs.

    Ceux-ci, pèlerins en premier lieu, se considéraient comme des « soldats du Christ », « marqués du signe de la croix » (crucesignati), d'où l'on forma plus tard le terme de croisade. Les textes médiévaux désignent le plus souvent celle-ci comme le « voyage de Jérusalem »


    2 10 044489 X


    28

    Les Croisades vues par les Arabes

    Maalouf   AminLes Croisades vues par les Arabes
    Ce livre part d'une idée simple: raconter l'histoire des croisades telles qu'elles ont été vues, vécues et relatées dans « l'autre camp », c'est-à-dire du côté arabe.
    Son contenu repose, à peu près exclusivement, sur les témoignages des historiens et chroniqueurs arabes de l'époque.

    Ces derniers ne parlent pas de croisades, mais de guerres ou d'invasions franques. Le mot qui désigne les Francs est transcrit différemment selon les régions, les auteurs et les périodes: Faranj, Faranjat, Ifranj, Ifranjat [...] Pour unifier, nous avons choisi la forme la plus concise, celle surtout qui sert aujourd'hui encore dans le parler populaire à nommer les Occidentaux, et plus particulièrement les Français: Franj.


    2-290-01916-X


    19

    Histoire des Croisades

    Grousset   RenéHistoire des Croisades
    Edition Originale

    Ce n'est pas sans raison que le chroniqueur Guillaume de Tyr commence son histoire des Croisades par le récit de la lutte de l'empereur d'Orient Heraclius contre le roi de Perse Khosroès Parvîz. Dans une large fresque liminaire, il nous montre le grand roi sassanide envahissant en 614 la Terre Sainte, détruisant les églises et pillant le Saint-Sépulcre, puis Heraclius, préfiguration de Godefroy de Bouillon, reconquérant la Syrie, reconquête dans laquelle notre auteur voit, en fait, la première des croisades (628). Au-dessus de ce grand duel il dresse, symbole et enjeu de la lutte, la Vraie Croix que nous retrouverons en 1098, aux journées d'Antioche.


    2-262-00931-7


    18

    L'Epopée des Croisades

    Grousset   RenéL'Epopée des Croisades
    Lorsque, dans les derniers jours de juin 1095, le pape Urbain II passa d'Italie en France pour y prêcher la première croisade, nul, semble-t-il, ne se doutait encore de l'objet de son voyage. Avant de rendre public le projet qui devait bouleverser le monde, ce Champenois voulait reprendre contact avec sa province natale et se recueillir sous les voûtes du monastère de Cluny où avait rêvé sa jeunesse. Aussi bien les voix qui montaient de cette terre étaient-elles éminemment faites pour le confirmer dans sa résolution, si même ce n'était pas elles qui lui en avaient inspiré la première idée.

    N'était-ce pas de Cluny qu'étaient parties, avec le grand mouvement de pèlerinages du XIe siècle, les premières expéditions pour délivrer du joug musulman les chrétientés espagnoles.
    Quand Urbain, qui s'appelait encore Eude de Châtillon, n'avait qu'une vingtaine d'années, n'avait-il pas vu en 1064 son compatriote Eble de Roucy prendre avec la chevalerie française de l'est le chemin des Pyrénées pour aller chasser les Arabes de l'Aragon. Fidèle à ces souvenirs comme à l'exemple de son prédécesseur Grégoire VII, Urbain, une fois devenu pape, avait en 1089 lancé lui-même sur les routes d'Espagne une autre expédition française, composée en majorité, celle-là, de chevaliers du midi. Or, la reconquista espagnole à cette date, c'était déjà comme les grandes manoeuvres de la croisade.


    2-262-01120-6


    16

    Croisés et Templiers

    Gorby   LéonCroisés et Templiers
    Edition Originale
    Sur ce thème indissociable La Croisade et le Temple, sujet si vaste, cet exploit et ce fait, que la conscience inquiète et fascinée des hommes ne cesse d'interroger, il semble que tout
    ait été dit.

    Les progrès de l'analyse historique, de la critique scientifique, de la psychologie de l'Histoire, ont considérablement élargi notre vision de cet événement et de cet Ordre, à la fois mystique,
    militaire et politique. Phénomène unique et sans équivalence dans l'histoire du monde.

    Cet événement a dominé pendant ses deux plus beaux siècles l'époque médiévale. Nous avons procédé à cette reconstitution par une étude impartiale des sources tant étrangères que saisies dans nos chroniqueurs de l'époque et par la confrontation de témoignages parallèles pas toujours concordants, mais à ce titre éclairants.

    Nous avons longuement consulté les immenses travaux de René Grousset, l'esprit de synthèse de Claude Cahen, la probité et la sensibilité de Régine Pernoud dans son retour aux sources,
    les postulats originaux des deux Charpentier, John et Louis, le roman d'anticipation de Gérard de Sède, l'impartialité du grand historien classique Funck-Brentano, l'excellent raccourci en livre de poche d'Albert Oïlivier. Nous sommes redevables de vues intéressantes à l'étude clinique du professeur genevois Paul Rousset, à l'enthousiasme motivé de Georges Bordonove, à la monumentale HISTOIRE DES CROISADES de Michaud en quatre gros volumes émaillés d'anecdotes d'un profond comique.


    Sans


    14

    L'Orient des Croisades

    Tate   GeorgesL'Orient des Croisades
    A la fin du XIe siècle, l'espace méditerranéen se partage entre le monde islamique, l'Empire byzantin et la chrétienté occidentale. L'Orient musulman et byzantin, gouverné par de véritables Etats, est le siège d'une civilisation séculaire brillante, tandis que l'Occident chrétien sort à peine de la barbarie où l'ont plongé les invasions et la régression économique.


    2-07-053176-7


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