Transmission des biens du Temple
Au magistère de Foulques de Villaret se rattache un événement capital, l'attribution aux Hospitaliers de la majeure partie des biens du Temple, conséquence de la suppression de cet ordre célébré. Cette dévolution, en doublant les possessions territoriales de l'Hôpital, lui donna, au lendemain de son installation à Rhodes, un accroissement de richesses et d'influence dont il est à peine besoin de faire ressortir la portée. On sait que le roi de France Philippe le Bel, effrayé du développement pris par les Templiers dans son royaume, et de leur indépendance sans cesse croissante vis-à-vis du pouvoir royal, avait résolu, en s'appropriant leurs richesses mobilières et immobilières, de briser leur puissance, qui tenait sa propre autorité en échec; dans ce but, il avait dénoncé leur conduite (printemps de l'année 1307), d'abord par lettre, puis de vive voix à Poitiers, au pape Clément V, les accusant de s'être constamment opposés aux projets de fusion des ordres militaires, d'avoir causé la perte de la Terre Sainte, et, plus anciennement, la prise de saint Louis à Damiette, d'avoir souvent trahi la cause de la chrétienté en traitant individuellement avec les Infidèles, et, retirés en Occident depuis l'évacuation de la Palestine, de s'être désintéressés des choses de la croisade. Ces révélations avaient d'abord été repoussées avec indignation par le pape, mais l'insistance du roi avait fini par ébranler le pontife, qui s'était résolu (24 avril 1307) à ordonner une enquête sur les griefs imputés à l'ordre. Cette mesure ne répondant pas à l'impatience du roi, Philippe le Bel, pour en hâter l'exécution, avait fait incarcérer, au nom de l'inquisiteur général, tous les Templiers de ses états, comme coupables de crimes contre la foi (13 octobre 1307), et nommé des administrateurs spéciaux chargés de gérer leurs biens pendant leur emprisonnement.L'opinion publique, effrayée par ce coup de force, ne savait trop à quel mobile l'attribuer. Elle imagina que le roi voulait la fusion du Temple et de l'Hôpital en une seule religion et la désignation d'un de ses fils comme grand-maître du nouvel ordre.
Cette explication, dont les représentants du roi d'Aragon à la cour de France se firent l'écho dans leurs rapports à leur souverain (1), fut d'abord universellement admise; elle était vraisemblable, et pouvait à l'origine être l'expression de la pensée secrète de Philippe le Bel; mais elle ne tarda pas à être abandonnée, quand les véritables desseins du roi commencèrent à se faire jour.
Devant le fait accompli et les menaces de Philippe le Bel, Clément V se décida à ordonner à tous les souverains d'imiter l'exemple du roi de France (22 novembre 1307); mais toujours convaincu de l'innocence de l'ordre, il demanda et obtint d'interroger personnellement à Poitiers les inculpés (fin juin 1308); leurs dépositions donnèrent raison au roi, et mirent hors de doute le reniement et la profanation de la croix, et par suite la culpabilité; le pape dut la reconnaître lui-même (Bulle du 12 août 1308 « Faciens misencordiam ») et organiser partout, en France et à l'étranger, des commissions d'enquêtes pour informer contre eux.
Mis en demeure par le Saint Siège d'arrêter les Templiers, les souverains ne mirent pas un égal empressement à exécuter l'ordre pontifical. En Angleterre, Edouard II s'y conforma, (15 décembre 1307-10 janvier 1308), mais laissa les Templiers en liberté provisoire jusqu'à leur comparution devant la commission d'enquête. Dans la Péninsule Ibérique, le roi d'Aragon Jaime II s'y soumit (1 décembre 1307), et dut recourir à la force pour emprisonner les Templiers, retirés dans leurs châteaux (1308-1309) (2); en Castille Ferdinand IV, en Navarre le régent Louis, fils de Philippe le Bel, dans le Roussillon le roi de Majorque obéirent également aux injonctions du souverain pontife; mais en Portugal le roi Dinis resta sourd à toutes les sollicitations et prit la défense de l'ordre.
En Allemagne, l'archevêque de Magdebourg Burchard avant fait arrêter la plupart des Templiers, les princes allemands avaient pris parti contre lui (19 novembre 1308) et l'avaient contraint à relâcher ses prisonniers (3). Charles d'Anjou avait fait emprisonner les Templiers du royaume de Naples et ceux de Provence, mais en Sicile il ne semble y avoir eu aucune arrestation.
A Chypre enfin, les ordres du pape ne furent exécutés qu'à contre coeur par le régent Amaury de Tyr, qui devait son pouvoir à l'ordre, et après de longues hésitations, qui permirent aux chevaliers d'organiser la résistance; il fallut qu'une circonstance imprévue, la mort d'Amaury (5 juin 1310), en ramenant au trône Henri de Lusignan, fit ouvrir contre eux une nouvelle enquête (1311); incarcérés, mis à la question et convaincus de rébellion et de trahison, ils périrent noyés ou brûlés, avant toute décision juridique.
L'enquête donna des résultats contradictoires; favorable dans la Péninsule Ibérique et en Allemagne aux Templiers, dont elle proclama l'innocence, elle ne les condamna au contraire en France, en Angleterre et dans l'Italie centrale. Quand elle fut partout terminée, Clément V dut se résigner à convoquer le concile de Vienne, dont il avait déjà différé l'ouverture (4); jusqu'au 1 octobre 1311, afin qu'il prononçât en dernier ressort.
Malgré la façon brutale dont à Chypre le sort du Temple avait été réglé, malgré l'envoi au bûcher, par les ordres de Philippe le Bel, des Templiers condamnés par les conciles provinciaux de Sens et de Senlis, l'opinion générale se prononçait en faveur des accusés, et il ne fallait pas songer à demander au concile une condamnation canonique pour raison d'hérésie. L'hiver se passa sans que la question fit un pas décisif; le pape, très effrayé par les menaçantes réclamations du roi de France, qui exigeait une solution rapide, par la présence autour de Lyon de 1500 à 2000 Templiers prêts à défendre leur cause par les armes, se décida, en vertu de la plénitude de son pouvoir apostolique, à abolir l'ordre et à disposer de ses biens (22 mars 1312, bulle « Vox in excelso ».) Il motiva sa sentence sur le discrédit dont les Templiers avaient été atteints, sur les réceptions clandestines, les statuts secrets, la conduite scandaleuse qu'on leur reprochait; le 2 mai suivant, par la bulle « Ad providam Christi », il détermina le sort des biens du Temple ; le 6, par la bulle « Considerantes dudum », il se réserva de juger le grand-maître, le visitateur de France, les précepteurs de Chypre, de Normandie et des Pouilles et l'ex-trésorier du Temple, Olivier de Penne ; les autres membres de l'ordre restaient individuellement soumis à la juridiction des conciles provinciaux, La commission, nommée, le 22 décembre 1313, pour juger le grand-maître et ses compagnons et composée de trois cardinaux français, absolument dévoués au pape et au roi de France, condamna les accusés à la prison perpétuelle. Mais, à la lecture du verdict, le grand-maître Molay et ses compagnons rétractèrent leurs aveux devant le peuple assemblé. En présence de ce scandale, les juges se hâtèrent de les livrer au prévôt de Paris, en se réservant de reprendre l'affaire le lendemain (11 mars 1314). Philippe le Bel ne leur en laissa pas le temps; le soir même, le grand-maître et le précepteur de Normandie furent brûlés dans l'île du Palais, entre le jardin du roi et les Augustins (5).
La bulle « Ad providam Christi » avait attribué aux Hospitaliers tous les biens de l'ordre aboli, excepté ceux de la Péninsule Ibérique, réservés par le souverain pontife (6). Comment cette dévolution s'opéra-t-elle ?
Par quelles mesures Foulques de Villaret et le pape l'assurèrent-ils ?
Comment triomphèrent-ils des résistances qui se produisirent pour ou arrêter les effets ?
On conçoit que la décision pontificale avait dû causer bien des déceptions a ceux qui se flattaient de recueillir à leur profit les dépouilles du Temple. Philippe le Bel, l'instigateur intéressé de toute l'affaire, voyait sa proie lui échapper; les autres souverains, les particuliers mêmes, avaient nourri l'espoir de s'attribuer tout ou partie des possessions mises sous séquestre au moment de l'emprisonnement des Templiers ou usurpées par eux à la faveur de la confusion générale qui suivit l'arrestation; il fallait donc s'attendre a des difficultés et à des conflits de leur part, et la transmission aux nouveaux propriétaires menaçait de ne pas se faire sans secousses.
Le jour même où Clément V avait disposé en faveur de l'Hôpital des possessions du Temple, il avait délégué des fonctionnaires ecclésiastiques chargés de faciliter cette opération ; pour assurer le transfert de celles-ci dans chaque diocèse, il avait désigné un groupe de trois personnages appartenant à trois diocèses limitrophes (7), et averti les administrateurs provisoires (16 niai 1312) que leurs fonctions prenaient fin et qu'ils devaient les résigner entre les mains des Hospitaliers (8), Foulques de Villaret, de son côté, dès qu'il connut la libéralité du pape, s'empressa de donner au grand-précepteur de l'hôpital, Albert de Schwarzbourg, avec le titre de visitateur, les pouvoirs les plus étendus pour entrer en possession de cet héritage inespéré; sept autres dignitaires lui étaient adjoints (17 octobre 1312), avec mission de raccompagner en Occident et de l'assister de leurs conseils (9).
Ce choix, justifié par la haute naissance de Schwarzbourg et la dignité que celui-ci occupait dans l'Ordre, ne semble pas avoir été très heureux. Si Schwarzbourg remplit avec tout l'éclat qui convenait le rôle de chef de mission dans les cours près desquelles il était accrédité, il ne parait pas avoir déployé les qualités diplomatiques qu'on était en droit d'attendre de lui.
Il arriva, avec sa suite, le 28 mars 1313, à Avignon; le pape le reçut solennellement, et lui dit que, s'il avait attribué les biens du Temple à l'Hôpital, ce n'était pas par amour spécial pour celui-ci, mais parce qu'il lui avait paru que les Hospitaliers étaient mieux qualifiés que les autres ordres pour les bien employer au service-de Dieu. Il ajouta que le roi de France acceptait cette transmission, et qu'il restait vis-à-vis d'autres souverains, qu'il ne nomma pas, certaines difficultés à aplanir, dont il espérait triompher sous peu, Schwarzbourg, dans sa réponse, excusa le grand-maître de n'être pas venu en personne à Avignon, remercia le pape d'avoir désigné son ordre comme attributaire de l'héritage des Templiers, protesta que celui-ci serait consacré au service de Dieu et de l'Eglise, et se défendit de vouloir susciter des conflits en réclamant la remise immédiate des biens aux princes qui ne seraient pas disposés à l'effectuer aimablement (10). Après cette audience, Schwarzbourg resta encore quelque temps à la cour pontificale (11). Il est probable que d'Avignon il gagna Paris, où Léonard de Tiberti l'avait précédé (12); ce qui est certain, c'est que nous le trouvons en novembre 1313 on Angleterre, négociant avec Edouard II la transmission des biens du Temple (13). Mais, après son séjour à Londres, probablement au commencement de 1314, il résigna sa charge; elle fut donnée, le 3 novembre 1314, à Léonard de Tiberti, prieur de Venise et procureur général de l'Hôpital auprès du Saint Siège (14). Celui-ci, dès son arrivée en Occident aux côtés de Schwarzbourg, s'était révélé négociateur excellent, patient et actif. C'est lui qui avait en fait exercé les fonctions que le titulaire désertait sans attendre la conclusion des négociations entamées; le couvent de Rhodes, en lui conférant le litre de visitateur, ne fil que les lui confirmer. Tiberti, après le départ de Srhwarzbourg, se dévoua avec une incessante activité, pendant les années suivantes, à cette tâche délicate, et c'est à lui que revient l'honneur des résultats obtenus.
Philippe le Bel, qui avait mené toute l'affaire des Templiers avec le secret espoir de s'approprier leurs immenses propriétés territoriales, semblait devoir susciter les plus grandes difficultés. Mais, au cours du procès, s'apercevant que sa proie lui échappait, il avait été le premier (2 mars 1312) à demander le transfert des immeubles à un autre ordre (15). Dès le 24 août 1312, il avait en principe accepté la décision du souverain pontife au concile tic Vienne (16), se réservant dans l'exécution de ne se laisser déposséder qu'au plus haut prix possible. Sollicité par Clément V de tenir sa promesse (17), il mit pour condition que l'Hôpital lui paierait en trois ans 200.000 livres tournois (17), sous prétexte que les comptes de son trésor du Temple n'avaient pas été réglés au moment de la confiscation, — ce qui était faux, puisqu'il avait à ce moment repris tout ce qui se trouvait au Temple, et que l'Ordre était en outre son créancier pour 500.000 livres, empruntées pour constituer la dot de sa sœur. Les Hospitaliers (21 mars 1313) cédèrent à cette exigence (19), à ce prix, le 28 mars 1313, un arrêt du parlement de Paris transféra les biens du Temple à Léonard de Tiberi, représentant de l'Hôpital (20).
Pour assurer l'exécution de cet arrêt, le roi enjoignit à ses officiers, le 26 aout 1313, de faire remise immédiate aux Hospitaliers de ceux des immeubles du Temple dont l'origine de propriété n'était pas douteuse, et de les aider à rentrer en possession de ceux qui avaient été usurpés postérieurement à l'emprisonnement des Templiers (21). Cette convention ne mit pas fin aux difficultés; la mort de Philippe le Bel et l'avènement de son fils furent le prétexte d'une seconde convention (14 février 1316), qui arracha de nouvelles concessions aux Hospitaliers. Ils durent renoncer à tout ce qui avait été perçu par les agents royaux sur les biens du Temple depuis la confiscation, donner quittance des dettes du roi, de la reine et des princes vis-à-vis du trésor de l'ordre aboli, des deux tiers des dettes contractées par les particuliers, des deux tiers des revenus restant dus par les séquestres, des deux tiers des arrérages des fermes et des deux tiers de tous les meubles des maisons de l'ordre, sauf la faculté de rachat à un prix à fixer contradictoirement par les officiers du roi et les agents de l'Hopital (22).
Lorsque Philippe V monta sur le trône, l'affaire n'était pas encore réglée ; aux réclamations du pape (23) le parlement de Paris répondît par un arrêt (10 octobre 1317), qui confirmait à la couronne les deux tiers des revenus des biens du Temple pour l'année en cours, bien que les Hospitaliers dussent déjà être en possession desdits biens (24). Le 5 décembre suivant, Jean XXII attira de nouveau l'attention du roi sur les entraves et les retards que ses officiers suscitaient aux Hospitaliers (25).
Il fallut qu'à la requête du prieur de France, Simon le Rat, une troisième composition intervint (6 mars 1318); celle-ci consacrait les précédents accords, donnait en outre au roi quittance complète des comptes des curateurs, des dettes encore pendantes, des meubles injustement enlevés aux maisons du Temple, et même les détournements commis par les agents royaux, et assurait enfin au roi le paiement d'une somme de 50.000 livres en trois ans (26).
Sous ces réserves, la dévolution se fit régulièrement en France; une difficulté ultérieure se produisit cependant relativement à la « grant Maison qui fut du Temple, à la grant Tour » à Paris. Cette maison, avec l'hotel de Nesle au Louvre, avait été cédée, le 15 août 1317, par Philippe V à la reine Clémence de Hongrie, sa belle-sœur, veuve de Louis X le Hutin, en échange du château de Vincennes (27). Les Hospitaliers demandèrent qu'elle leur fût restituée, et le pape Jean XXII (17 novembre 1319) appuya leur réclamation auprès du roi (28). Celle-ci semble n'avoir pas été accueillie, ou avoir donné lieu à une transaction que nous ignorons; toujours est-il que la maison continua à être le séjour de la reine Clémence, qui y mourut le 13 octobre 1328, et qui en eut à tout le moins la jouissance régulière tant qu'elle vécut (29)
En Angleterre, il n'en alla pas tout à fait de même, Edouard II, à la première nouvelle des dispositions prises par le Saint Siège, avait défendu au prieur d'Angleterre (1 août 1312), de procéder à aucune prise de possession sans autorisation du parlement (28); quand, l'année suivante (25 novembre 1313), les commissaires du grand-Maître, Albert de Schwarzbourg et Léonard de Tiberti, lui demandèrent la remise des biens du Temple en Angleterre, il protesta en faisant toutes réserves de droit (29), mais donna, trois jours après, aux séquestres, qui les administraient, l'ordre de les leur livrer; en même temps il enjoignait aux officiers royaux de prêter leur appui aux délégués de l'Hôpital (30), et complétait ces dispositions (9 décembre 1313) en fixant à un mois le délai dans lequel la délivrance de ces biens devait être terminée (31). Ces mesures cependant furent inefficaces, les barons s'étant emparés d'une partie des biens des Templiers; il fallut, en 1317 (17 mars), que le pape Jean XXII envoyât deux légats, Gaucelin d'Euse, cardinal-prêtre des SS. Marcellin et Pierre, et Luc Fieschi, cardinal-diacre de S. Marie in Via Lata, eu Angleterre, en Ecosse et dans le pays de Galles avec mission de les faire restituer (32), et qu'en 1320 (33) et en 1321 (34) il menaçât les détenteurs de l'excommunication ; en 1322 (23 mai), il dut de nouveau, devant l'inefficacité des excommunications lancées contre les usurpateurs, appeler l'attention du roi sur cette situation déplorable, et le prier de prêter aux archevêques de Cantorbéry et d'York l'appui de l'autorité royale pour faire respecter les décisions apostoliques (35) En 1329 (17 juillet), il renouvela ses instances auprès du roi Edouard III, de la reine Philippa de Hainaut et de la reine douairière Isabelle de France (36). La royauté, cependant, avait joint ses efforts à ceux du pape pour assurer aux Hospitaliers la paisible possession des biens des Templiers ; elle intervenait en effet (7 novembre 1318) pour le moulin de Grimsby (37), pour les terres du temple aux comtés de Lincoln (26 mars 1324), d'Essex (26 mai 1324) et d'York (1 juillet 1324) ; elle ordonnait de remettre aux Hospitaliers les titres de propriété des biens du Temple (38); elle leur faisait délivrer les manoirs d'Alverthope et de Whitley (39), un moulin à Cherilon, des terres à Hitchin (40), les manoirs de Brampton et de FlawTord (41), des terres au comté de Somerset (42) et le manoir de Clayhanger (43) au comté de Dovou (1324-2334).
Malgré la bonne volonté de la couronne, l'Hôpital ne parvint pas à récupérer toutes les possessions du Temple ; en 1338, la comtesse de Pembrocke était encore en possession des trois manoirs de Strode, Doney et Newsham-Hurst, le comte de Glocester de Peukerne, le comité de Salisbury de Bisham, le comte de Warren de Sedlescomb, le comte d'Arundell de Lydley, l'abbesse de Burnham de Bulstrode ; Hugues Spencer (44) avait usurpé Carlton, et lord de Roos Normanlon in le Vale; trois autres manoirs avaient été donnés par le roi : Faxfleet-Cave à Raoul Nevill, Gulying et Brondwell à maître Pancius; le roi lui-même s'était attribué les moulins d'York, et tout porte à croire que ces usurpations devinrent définitives (45).
En Ecosse, les guerres, qui désolèrent le pays pendant le premier tiers du XIVe siècle, ne permirent pas à l'Hôpital d'entrer en possession effective des biens du Temple; ceux-ci, comme la constaté l'état dressé en 1338, étaient ruinés, et la responsion annuelle de 300 marcs, qu'ils versaient jadis, n'était plus acquittée (46).
En 1351 cependant, la situation s'étant améliorée, le prieur d'Angleterre envoya le frère Thomas de Lindesay en Ecosse pour y réorganiser les possessions territoriales de l'Hôpital, et un chapitre provincial, tenu en 1354 (30 avril) à Balantrodach, régla, contradictoirement avec les détenteurs des anciennes possessions Templières, les droits que ceux-ci et l'Ordre avaient sur elles (47).
En Bohême, la transmission des biens s'accomplit paisiblement (48); l'Allemagne, politiquement divisée eu un grand nombre d'états, accueillit diversement la chute du Temple. Si dans les diocèses de Magdebourg et d'Halberstadt (49) aucune difficulté ne fut soulevée, nous savons que l'ordre détruit ne prit fin qu'en 1319 à Gorlitz, que Le margrave Waldemar de Brandebourg ne se décida qu'en 1328 à mettre l'Hôpital en possession des domaines du Temple (50) quà Hildesheim il fallut recourir à la force pour expulser les chevaliers, que dans le sud de l'Allemagne l'abolition de l'ordre n'eut pas lieu sans effusion de sang (51), que Supplingenhourg ne fit retour à l'Hôpital qu'en 1321, Tempelbourg et Balin en 1315, Zielenzig (engagé en 1318) et Lagow en 1351 (52).
Nous connaissons moins bien le sort des commanderies d'Italie; elles semblent s'être transmises sans secousse aux Hospitaliers.
Pour Venise la chose est certaine (53), mais il est probable qu'ailleurs la dévolution ne fut pas complète, et que, l'état, politique du pays étant trop favorable pour ne pas encourager les usurpations, d'autres que les Hospitaliers en profitèrent pour retenir les lambeaux des possessions Templières.
Les rois de Naples, au contraire, dont les états occupaient à la fois tout le sud de la Péninsule, et, en France, les comtés de Provence et de Forcalquier, ne se prêteront pas de bonne grâce aux ordres du Saint Siège. Une première bulle, du 15 juillet 1313, avait enjoint au roi Robert de compléter la remise des commanderies de Provence à l'Hôpital ; une seconde bulle, du 21 septembre 1317, avait renouvelé cette injonction pour le monastère de Torre Maggiore en Capitanate, et en général pour tous les biens du Temple au royaume de Naples, en Provence et au comté de Forcalquier (54), mais les efforts du pape restèrent sans effet, Robert ne se dérida que le 7 décembre 1319 à abandonner aux Hospitaliers les biens qu'il occupait en Provence et au comté de Forcalquier (55) ; quant à ceux du royaume de Naples, il continua à les détenir; en 1334, il était encore en possession des terres de Saint Severo et de Torre Maggiore, et les réclamations du souverain pontife n'avaient pas encore réussi à les lui faire restituer a l'Hôpital (56).
Dans le Comtat, qui appartenait au Saint Siège, les Hospitaliers, héritiers du Temple, se trouvèrent dans une position spéciale et assez délicate. Ils se rendirent facilement compte que la papauté aspirait à y compléter son domaine territorial, et qu'ils auraient mauvaise grâce à ne pas favoriser ses désirs. Ne s'était-elle pas appliquée, avec une énergie inlassable, à les faire entrer dans toute la chrétienté en possession de leur héritage ? L'abandon de leurs biens dans le Comtat, aussi bien leurs biens propres que ceux qu'ils tenaient du Temple (21 juin 1317), fut en quelque sorte la commission dont ils payèrent les bons offices du souverain pontife (57).
Le dauphin de Viennois, Jean I, dont les états se rattachaient géographiquement à la région provençale et dauphinoise, n'avait pas suivi l'exemple de résistance donné par le roi de Naples.
Dès le 1 août 1312, il avait ordonné à ses officiers du Grésivaudan de mettre le commandeur de Vizille, Armand de Raphaël, en possession des biens du Temple (58), et, le 17 janvier 1313, il avait assuré aux Hospitaliers la jouissance de la maison d'Echirolles (59); mais il semble s'être repenti de ce premier mouvement, et ne leur avoir pas fait une remise intégrale. C'est ce qui résulte d'un échange intervenu le 19 avril 1317 (60), par lequel l'Hôpital lui abandonna ce qu'il possédait dans la Valloire, à Beaurepaire d'Isère et à Réaumont, reçut par contre la maison de Levata, près du château d'Eybens en Grésivaudan, et fit reconnaitre les droits des commanderies d'Echirolles et de Vizille sur le manse de Veulent. Le dauphin, semble-t-il, avait eu la précaution de garder par devers lui une partie des possessions Templières pour faciliter cette transaction, qui lui paraissait avantageuse.
A Chypre enfin, le légat Pierre de Rodez, évêque de Rhodes, entouré des évêques de Chypre et des principaux membres des ordres religieux, fit remise solennelle aux Hospitaliers des propriétés que le Temple possédait dans l'île, le 7 novembre 1313(61).
Dans l'attribution faite par la papauté des biens du Temple, ceux de la Péninsule Ibérique et des Iles Baléares avaient été réservés. Les motifs de cette exception semblent faciles à deviner; en présence des résultats de L'enquête qui avait fait éclater l'innocence des Templiers espagnols, devant l'insistance des rois d'Aragon et de Portugal à défendre l'ordre persécuté, le souverain pontife sentait qu'il ne pouvait traiter leurs biens comme il avait traité ceux des Templiers des autres pays. Au premier bruit de la suppression possible du Temple, les rois d'Aragon et de Majorque lui avaient demandé de surseoir à toute décision avant de les avoir entendus. Très embarrassé, Clément V s'était résolu à excepter de la dévolution les domaines de la Péninsule Ibérique et à attendre, jusqu'au 1 février 1313, les explications promises par les souverains espagnols (62).
Le roi Sanche voulait reprendre dans l'île de Majorque la juridiction ou même la pleine propriété d'un grand nombre de domaines, entre autres les alquéries de Beni-Alfimara et de Beni-Cassim ; ses propositions n'ayant pas été formulées au jour fixé par le pape, celui-ci passa outre (11 juillet 1313), et attribua à l'Hôpital les biens du Temple situés dans les états de ce prince (63), se réservant (12 juillet 1313).
Les revenus des dits biens perçus par le roi et des biens meubles confisqués par celui-ci au moment de la capture des Templiers (64) ; mais le lendemain (13 juillet 1313), en considération des frais considérables de séquestre et de défense du royaume de Majorque contre les Maures, Clément V abandonna à Sanche ce qu'il s'était réservé la veille, jusqu'au moment où le souverain aurait définitivement restitué aux représentants de l'Hôpital la totalité des possessions du Temple (65). Cette concession n'apaisa pas le roi, qui maintint ses prétentions ; pour l'y faire renoncer, les Hospitaliers durent transiger (18 février 1314), et lui assurer une somme de 22.000 sous de royaux majorquins et une rente annuelle de 11.000 sous, payable pour deux onzièmes sur les revenus de la commanderie de Saint Hippolyte en Roussillon et pour le surplus sur celle de Majorque; les ornements des chapelles du Temple restèrent affectés au service de celles-ci (66).
Jaune II, roi d'Aragon, en s'adressant au pape, avait cédé à d'autres mobiles que Sanche. Dès l'ouverture du concile de Vienne, il avait agi auprès du Saint Siège pour que les biens du Temple ne fussent pas donnés à l'Hôpital. Il craignait que cet accroissement de puissance ne devint un danger pour sa couronne, et n'affaiblît la défense du royaume contre les Maures, que jusqu'alors les Templiers et les Hospitaliers avaient assurée sur deux points différents des frontières, tandis qu'après l'incorporation le seul contingent de l'Hôpital ne pourrait garder qu'un point de ces frontières. Les Maures, en effet, menaçaient à ce moment le royaume de Valence, et, pour les contenir, une chevalerie permanente et forte, occupant les châteaux de cette province, était indispensable.
Les instructions royales et les rapports, des ambassadeurs aragonais nous montrent avec quelle énergie Jaime II, de 1311 à 1313, intervint auprès du pape pour faire triompher ses vues (67). Il réclama les biens du Temple pour l'ordre de Calatrava, et, après cinq ans d'efforts, Vital de Villanova (68), chargé de ces négociations (15 lévrier 1317), obtint que les domaines du Temple sis au royaume de Valence et ceux que l'Hôpital y possédait fussent attribués à l'ordre de Calatrava pour constituer à Montesa le noyau d'un nouvel ordre militaire, Le 10 juin 1317, Jean XXII fonda, sur les bases posées par Jaime II, l'ordre de Montesa (69).
Cette création lésait les Hospitaliers, auxquels elle enlevait leurs possessions du royaume de Valence; ils protestèrent avec indignation ; les bons offices de Villanova amenèrent une transaction : l'Hôpital renonça à ses domaines de Valence en faveur de l'ordre de Calatrava, à condition d'être mis en possession de l'héritage des Templiers en Catalogne. Le pape (12 août 1317) sollicita du roi, qui les détenait, la délivrance des biens de l'Hôpital au royaume de Valence, entre les mains de Martin Perez d'Oros, châtelain d'Amposto, chargé de les transmettre à l'ordre de Calatrava (70), et l'échange à lieu à la fin de la même année (22 novembre 3 décembre 1317) (71).
En Portugal, le roi Dinis fil valoir la nécessité, pour lutter contre les Maures, de créer un ordre militaire nouveau. La situation particulière du Temple vis-à-vis de la couronne portugaise, dont l'existence avait été intimement liée à celle du royaume, donnait aux raisons exposées par le roi une autorité devant laquelle le Saint Siège s'inclina; le 14 mai 1319, Jean XXII institua l'ordre du Christ et lui appliqua les biens, revenus et droits du Temple, sans aucune réserve (72).
Seuls la Navarre et le Roussillon n'avaient pas été exceptés par le pape; aussi le fils de Philippe le Bel, Louis, régent de Navarre, transmit-il aux Hospitaliers, dès le 20 avril 1313, la propriété des domaines navarrais du Temple (73) ; quant au Roussillon, les documents manquent, mais on peut conjecturer que la remise des commanderies templières à l'Hôpital eut lieu en janvier et février 1314; en juin 1315 elle était complète (74).
Le roi de Castille ne semble pas, au moins à l'origine, avoir manifesté des prétentions analogues à celles des rois de Majorque, d'Aragon et de Portugal. Il est vrai qu'Alphonse XI était alors sous la tutelle de sa grand-mère, la reine Marie, et n'exerçait pas encore personnellement le pouvoir. Aussi lui fit-on approuver, par acte du 8 novembre 1319 (75), les dispositions d'une bulle de Jean XXII, du 14 mars 1319, qui chargeait Ferrand-Rodriguez de Valbuena, prieur de Castille et Léon, d'assurer la transmission à l'Hôpital des biens du Temple dans ce royaume (76).
Mais cette approbation resta lettre morte; une partie des biens avait même été usurpée par les ordres militaires d'Alcantara, de Saint Jacques de Compostelle et de Calatrava, et le pape dut, le 1 mai 1320, en réclamer la remise au prieur de Castille (77).
De 1323 à 1331, Jean XXII s'adressa vainement, à maintes reprises, an roi, au comte de Transtamar, au prieur de Castille, à la reine Marie, pour obtenir le transfert promis (78). Alphonse s'y refusa constamment; devenu seul maître de son royaume, il nourrissait l'espoir de constituer dans ses états, avec les dépouilles du Temple, un ordre militaire nouveau. Le Saint Siège lui fit remarquer (16 avril 1331) qu'il était trop lard, qu'il aurait dû, comme jadis l'avaient fait les souverains de Portugal et d'Aragon, faire valoir auprès de la cour pontificale, avant le 1 février 1313, les arguments qui militaient en faveur de la création projetée, et que, par suite, ses droits étaient périmés; qu'au reste l'exemple des chevaleries nouvellement instituées (Montesa et l'ordre du Christ), qui, loin d'être une force nouvelle contre les Maures, se suffisaient à peine par elles-mêmes, légitimait la mesure prise par la papauté en faveur des Hospitaliers (79). Les souverains castillans restèrent sourds aux exhortations de Jean XXII et de ses successeurs, Clément VI et Innocent VI (80).
L'Hôpital espéra cependant, en 1356, rentrer en possession d'une partie des biens du Temple à la faveur d'un échange avec ceux que les ordres de Calatrava, de Saint Jacques et d'Uclès possédaient en Aragon ; il se flatta aussi d'absorber l'ordre de Montesa, mais rien ne se fit (81).
En 1366, Urbain V, renouvelant les plaintes de ses prédécesseurs, chargea les évêques de Lérida et de Ségovie et l'abbé de Psalmodie de les faire parvenir au roi et d'obtenir la délivrance des biens (82).
L'année suivante (4 février 1367), Henri II, roi de Castille, promit au châtelain d'Amposte d'obéir aux ordres du pape (83) ; mais, malgré relie promesse, dix ans plus tard (20 avril 1277), Grégoire XI réclamait encore la restitution de l'héritage du Temple (84).
Eut-elle lieu ?
Nous l'ignorons; nous savons seulement que l'échange, projeté dès 1356 entre l'Hôpital et les ordres de Saint Jacques et de Calatrava, poursuivi par Grégoire XI en 1375 (85), se réalisa, sous les auspices de l'évêque de Vich, du prévôt de Saint Didier d'Avignon et du sacristain de Saragosse, en 1387 et 1388 (86).
Il restait enfin à assurer le sort des ex-frères du Temple. Clément V avait, au concile de Vienne, chargé les conciles provinciaux de garantir à ceux d'entre eux qui feraient amende honorable et se réconcilieraient avec l'Eglise, des pensions suffisantes pour leur permettre de vivre décemment (87). Les conciles, ou à leur défaut les archevêques et prélats, en avaient souvent fixé le taux à un chiffre exagéré, et s'étaient même réservé le droit d'en augmenter le montant.
L'Hôpital, auquel incombait le service de ses allocations, refusa de les payer dans ces conditions; le Saint Siège dut intervenir, tantôt pour les faire réduire (88), tantôt pour obtenir qu'elles fussent acquittées (89), tantôt pour restreindre les exigences des autorités temporelles (90) ; mais, en fin de compte, elles furent partout mises à la charge des Hospitaliers et considérées comme grevant l'actif des biens à eux attribués (91).
Tous les Templiers n'avaient pas fait leur soumission; plusieurs étaient rentrés dans le monde et s'y étaient mariés. Pour arrêter ce scandale, une injonction pontificale les obligea à répudier leurs femmes et à se faire admettre dans un des ordres religieux approuvés, l'Hôpital excepté, sons peine de perdre leurs pensions. Les supérieurs de ces ordres se souciant généralement forts peu d'accueillir les nouveaux venus, la curie Romaine, pour vaincre leurs scrupules, décida que les allocations viagères affectées aux anciens Templiers continueraient à être versées à l'ordre qui les aurait admis dans son sein (92).
Malgré les difficultés que nous venons d'exposer, malgré l'opposition des ambitions déçues, il ne fallut pas plus d'une dizaine d'années pour que les Hospitaliers se fissent mettre, dans toute l'Europe, en possession de la plupart des biens du Temple; un pareil résultat étonne par sa rapidité. L'accroissement territorial, conséquence de cette dévolution, rendit nécessaires des remaniements importants des circonscriptions administratives de l'Hôpital; les domaines de l'Ordre ayant doublé, les fonctionnaires, qui jusqu'alors avaient suffi à les régir, se virent débordés.
Si les commanderies Templières, qui formaient chacune un tout individuel, furent généralement maintenues dans leur consistance antérieure, et vinrent simplement constituer, à côté des anciennes commanderies, un certain nombre d'unités nouvelles, le cadre des prieurés se trouva trop étroit pour les accueillir, et un dédoublement s'imposa. Le ressort des prieurés dut être presque partout modifié : celui de Saint Gilles, qui s'étendait encore de la Méditerranée à l'Océan, des Alpes aux Pyrénées, de la Garonne au Rhône, abandonna la partie occidentale de ses domaines, c'est-à-dire le Haut Languedoc, la Guyenne, la Gascogne, le Bigorre, la Biscaye et le comté de Foix, à un nouveau groupement, qui fut constitué en 1315 sous le nom de prieuré de Toulouse; celui de France subit un double démembrement : de la Bretagne, de l'Anjou, du Maine et du pays entre Loire et Dordogne on forma le prieuré d'Aquitaine (93), et de la Champagne, des Deux Bourgognes et de la Lorraine, celui de Champagne (94).
En Espagne, la châtellenie d'Amposte fut également remaniée (26 juillet 1319) : toutes les possessions de l'Ordre à l'ouest d'une ligue de démarcation formée par le cours de l'Ebre et par la ville d' Almacelles (95), c'est à dire celles des royaumes de Valence et d'Aragon, restèrent sous l'autorité du châtelain d'Amposte, tandis que celles qui s'étendaient à l'est de cette même ligne et au royaume de Majorque furent attribuées à un nouveau prieuré, celui de Catalogne.
En Allemagne, vers 1320, apparaît une nouvelle circonscription administrative, le Herrenmeistertum, origine du grand-bailliage de Brandebourg; elle fut établie au préjudice des possessions septentrionales des prieurés d'Allemagne et de Pologne (Brandebourg, Meeklembourg, Brunswick, Poméranie), et rendue nécessaire par l'apport des biens du Temple et surtout par l'adjonction de domaines très étendues en Brandebourg, récompense de l'active coopération que les Hospitaliers, de concert avec les Cisterciens, apportèrent à la germanisation des pays slaves du N. E. de l'Allemagne (96).
Ces dédoublements, constatés simultanément dans la plupart des pays d'Europe, sont la preuve la plus éclatante de l'extension territoriale prise par l'Hôpital au lendemain de la suppression du Temple.
Sources : Delaville Le Roulx, Joseph. Les hospitaliers à Rhodes jusqu'à la mort de Philibert de Naillac (1310-1421). BNF
Notes Transmission
1. Rapports du 2 novembre 1307 et du printemps de 1308.
— Finke, Papsttum und Untergang des Templerordens, Munster, 1907 2 vol, in-8°, II, 51, et 118.
2. Pour indemniser le roi d'Aragon des frais qu'il avait fait et des domages qu'il avait subis en assiégeant et en réduisant par la force le châteaux des Templiers d'Aragon, le pape Jean XXII avait ordonné, le 10 octobre 1317, aux archevêques de Tarragone et de Saragosse et à l'évêque de Tortose d'obliger les Hospitaliers à livrer au roi une partie des biens mobiliers du Temple.
— Rome, reg. Av. 8, f, 18 b.
— Rome, reg. Vat. 67, ep. 37 Analyse : Mollat, II, n° 5689.
3. Les frais de cette détention furent mis à la charge des Hospitaliers par Clément V, le 25 juillet 1312.
— Rome, reg. Vat. 59, n° 654, folio 138.
— Rome, Reg. Clementis papæ V, VII, folio 178. n°8846).
4. Bulle du V avril 1310 « Alma mater oeclcsia »
— Pise, Archives du chapitre, n° 1324, originale.
5. Delaville Le Roulx, La suppression des Templiers dans Revue des Questions historiques, XLVIII (juillet 1890, pages 29-61), passim.
6. Pauli, II, 23. Une omission ayant été faite dans cette bulle par la chancellerie pontificale, qui avait négligé de spécifier que si l'Hôpital héritait des droits et des charges attachés aux biens des Templiers, il devait respecter les droits acquis sur ces biens avant l'arrestation du grand-maître et des chevaliers du Temple par les rois, princes, prélats, barons et nobles, Clément V la répara par la bulle « Licet pridem in » du 10 janvier 1313.
— Rome, reg. Vat. 60, n° 87, f. 22.
— Rome, édition Clementis papae V, VIII, page 28, n° 8073
7. Pauli, II, 26-30 (seconde bullo " Ad providam Christi 2 mai 1312).
8. Reg. Clementis papæ V, VII, page 82, n° 7952.
9. Pauli, II, 36. Ces personnages étaient : le drapier Richard de Ravellino, le prieur de Rome Philippe de Gragnnna, le prieur de Venise Léonard de Tiberti, les compagnons du graud-maitre Henri de Mayniers, Arnaud de Solers et Artaud de Chavanon, et Durand de la Prévôté, commandeur de Montchamp et de la Sauvetat d'Aurillac.
10. Rapport de Vidal de Villanova, Dalmas de Poitones et Bernard de Pons, agents aragonais près du pape, du 31 mars 1313.
— Finke, Papsttum und Untergang des Templerordens, II, 219.
11. Il y était encore le 11 avril.
— Finke, locution cité II, 221.
12. Tiberti était à Paris le 21 mars 1313, négociant avec Philippe le Bel la dévolution des possessions Templières.
— Félibien, Histoire de la ville de Paris, 1725, 5 volumes, in-folios, III. 320.
— On le retrouve à Paris de retour d'Angleterre, à la fin de mars 1314.
— Pauli, II, 35 et le 14 février 1316 Félibien, Histoire de la ville de Paris, 1725, 5 volumes, in-folios, III, 321.
13. Pauli, II, 41 et 47.
14. Archives, de Malle, div. I, vol, 16 n° 11.
— On lui adjoignit sou neveu, Frère de Tiberti. Commandeur de Bologne.
15. Paris, Archives nationales J. 413, n° 12 bis.
16. Paris, Archives nationales, J. 413, n° 13.
— Pauli. II, 34 ; Lunig, Codex Italiæ diplomaticus.
— Francfort et Leipzig, 1725-35, 4 volumes in-fol. II, col. 1655.
— Dupuy, Histoire de la condamnation des Templiers (Bruxelles, 1713, 2 volumes in-8°), page 184 (avec la date erronée du 14 août).
17. Bulle du 11 décembre 1312 « Pridem, sicut novit » (Rome, reg. Vat. 60, n° 76, folio 19. Ed. Reg. Clementis papæ V, VIII,
page 245).
— Le 18 décembre, par la bulle « Quia cordinostro », le pape autorisait le roi à désigner des représentants pour faire les comptes des biens du Temple.
— Rome, reg. Vat. 60, n° 89. folio 22 b.
— Reg. Editions Clémentis papae V, III, page 30, n° 8975.
18. Dès le 19 juillet 1312, Jeun Lopez, procureur du roi d'Aragon au concile de Vieinne, informait Jaime II de cette prétention de Philippe le Bel ; « item dicitur quod rex Francie, pro oxpensis quas se fecisse aserit in prosecucione negocii Templariurum quondam, exigit ab Hospitalariis duodecies centum mille librarum, alias non traditurus eis possessionem bonorum »
— Finke, acta Aragonensia I, 325.
19. Henri de Curzon. La maison du Temple de Paris (Paris, 1888, in-8°), page 202.
— Félibien, Histoire de Paris, III, page 320.
— A la mort de Philippe le Bel, ce contrat n'était pas entièrement exécuté; son fils Louis X le Hutin chercha à tirer parti de la situation, et réclama 60.000 livres pour couvrir les frais du procès des Templiers, bien que ces frais eussent été déjà acquittés sur les revenus de cet ordre.
20. Beugnot, Les Olim (Paris, 1839-48, 4 volumes in-4°), II, 580
— Pauli, II, 35.
21. Marseille, Archives des Bouches du Rhône, ordre de Malte, II. 41, n° 6 (vidimus de Guillaume de Mollans, juge ordinaire et garde du sceau de la sénéchaussée de Toulouse, du 27 octobre 1313).
— En juin 1315, Louis X reconnut et confirma l'accord du 21 mars 1313.
— Paris, Bibliothèque nationale, latin 17193, f. 311-312.
22. Paris, Archives nationale, J. 368, n° 4; K. 39, n° 9 (vidimus du 2 décembre 1317)
— Curzon, La maison du Temple de Paris, page 202.
23. Bulle du 29 septembre 1317 « Quanto viscerosius cordi »
— Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folios 318-20 (copie du XVIe siècle).
— Rome, reg. Vat. 109, f. 84, c. 358.
— Rome, reg. 110, pars II, f. 26, c. 129 et 685.
— Ed. Coulon, Lettres de Jean XXII, col. 313, n° 8.
24. Beugnot, Les Olim. II, page 643, n° XVII.
25. Bulles : « Meminimus, fili carissime », et « Fili carissime »
— Archives de Malte, div: VII, vol. 1118, folios 315-318. (copie, du XVIe siècle).
— Rome, reg. Vat. 109, f. 109, c. 455.
— Rome, reg. Vat. 110, pars II, folio 25 b, c. 128 et 681, et folio 27 b, c. 133 et 689.
— Ed. Coulon, Lettres de Jean XXII, col. 361, n° 453 et col. 364, n° 454.
26. Paris, Archives nationale, JJ. 56, f. 60, n° 142.
— Ed. Félibien, Histoire de Paris, III, page 322.
25 Paris, Archives nationale, J. 1036, n° 7.
— Cf. Curzon, La maison du Temple de Paris, page 244.
26. Bulle « Habet dilectorum filiorum »
— Rome, reg. Vat. 70, cp. 159.
— Analyse : Mollat, III, n° 10673.
— Ed. Pauli, II, 73.
— Le 13 avril 1320, Jean XXII adressa à Philippe V, pour renouveler sa réclamation,la bulle « Fili charissime, singularis »
— Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folio 314, copie, XVIe siècle.
27. Curzon, La maison du Temple de Paris, page 244.
28. Pauli, II, 33
29. Pauli, II, 41.
30. Pauli, 11, 43-47.
31 Calendar of the close Rolls, Edward II, II, 88-89.
32. Bulle « Querelam dilectorum »
— Archives de Malte, div. I, vol. 6, n° 43 (originale)
— Ed. Pauli, II, 50).
— Bulle du 18 avril 1320 aux mêmes « Quantum dilectos »
— Malte, Archives de l'Ordre, div. VII, vol. 1118, folios 303-304.
33. Bulle du 18 janvier 1310, aux archevêques d'York et de Cantorbéry
— Rome, reg. Av. 13, folio 411.
— Rome, reg. Vatican 70, epitre 895 A et B. Analyse Mollat, III, n° 10900-10901.
34. Bulle du 20 juin 1321 aux mêmes
— Rome, reg. Av. 15, folio 193.
— Rome, reg. Vat. 72, epitre 1023.
— Analyse Mollat, III, n° 13674).
35. Bulle « Dudum post sublatum »
— Edition, Pauli, II, 75).
— Elle fut présentée par Thomas l'Archer, prieur d'Angleterre, et par frère Guillaume de Ramburelles à Edouard II, qui, le 2 septembre 1322, écrivit au grand-maître qu' il saisirait le parlement de la question et qu'il s'efforcerait de la faire aboutir.
— Calendar of the dose Rolls, Edward II, III, 678).
36. Bulles « Nosti fili » et « Quanto carisimum »
— Rome, reg, Vat. 115, folio, 135, ep. 801-802.
37. Cal. of the close Rolls, Edward II, III, 25.
38. Cal, of the close Rolls, Edward II, IV, 91, 111, 117, 126.
39. 4 juillet 1324 (Caf of the patent Rolls, Edward II, V, 134).
40. 12 juin 1326. (Cal. of the close Rolls, Edward III, I, 481).
41. 22 mai 1328. (Cal of the close Rolls, Edward III, I, 286).
42. 9 septembre et 15 décembre 1332, (Cal of the close Rolls. Edward III, II, 496 et 514)
43. 13 octobre 1334. (Cal of the dose Rolls, Edward III, III, 149)
44. Sur les usurpations de Spencer et de son fils, voir une pétition au parmlement en 1330.
— The Rolls of parliament, II, 41-42, n° 52.
45. Rapport, au grand-maître Hélion de Villeneuve par Philippe de Thame, prieur d'Angleterre.
— Larking et Kemble, The Knights Hospitaliers in England, édition pour la Camden Society, 1856, in-8°, page 212.
46. Larking et Kemble, The Knights Hospitaliers, page 201.
47. John Edwards, The Templars in Scotland in the thirteenth century, dans Scottish hislorical review, V, n° 17 (octobre 1907), pages 13-25.
48. Wilcke, Geschichte des Ordens der Tempelherren (Halle, 1860, 2 volumes in-8°, II, 326 et 338-339)
— Dès le 9 mai 1313, Berlhold de Henneberg, grand prieur de Bohème, vendit la cour de l'église S. Laurent de Prague, ancien domaine des Templiers, aux Augustins de Prague (Erben-Emler, Regesta Bohemiæ et Moraviæ, III, 130).
— On croit cependant que le roi de Bohème se tailla une large part dans les dépouilles des Templiers (Wilcke, II, 341).
49. Un chapitre provincial des Hospitaliers, tenu le 18 octobre 1317 à Francfort, donna pouvoir à Paul de Modène, commandeur d'Erfurt et de Topfstadt, de prendre possession des biens du Temple dans ces diocèses.
— Wilcke, II, 339 et 499.
50. 23 janvier 1318. Accord de Cremmen entre le margrave de Brandebourg et l'Hôpital, représenté par le visitateur Léonard de Tiberti et le commandeur d'Erfurt Paul de Modène, Les Hospitaliers acceptent le protectorat du margrave, qui s'engage à leur livrer les biens des Templiers de ses états, et promettent de lui payer 1250 marcs d'argent de Brandebourg en deux ans; ils remettent au margrave la ville de Zielenzig comme gage de leur dette envers lui.
— Winterfeld, Gesch. des ritterlichen Ordens St. Johannis, Berlin, 1859, grand in-8°, page 600.
51. Delaville Le Roulx, La suppression des Templiers, dans Revues des Questions historiques, XVLIII, 53-54.
52. Pflugk-Harttung, Der Johanniterund der Deutsche Orden (Leipzig, 1900, in-8°), pages 71-72.
53. Venise, Archives d'état, Pacta, II, folio 74 b.
Le doge (die 6 exeunte- mensis novembris 1312) reconnut les droits des Hospitaliers à succéder aux Templiers de Venise (S. Maria de capite Brolii), et s'engagea à les aider à leur faire rendre les lieux détenus par le frère Emmanuel, ex-prieur du Temple de Venise.
54. Bulle « Nosti plene, carissime », du 15 juillet 1313.
— Archives de Malte, div. I, vol. 10, n° 74.
— Rome, reg. Vat. 60, cp. 402, folio 132 b.
— Ed. Regestum Clementis papae V, VIII, page 205.
— Pauli, II, 398.
— Bulle « Scimus, dilectissime fili », du 21 septembre 1317.
— Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folio 282, (copie du XVIe siècle).
— Ed. Pauli, II, 59.
— Rome, reg. VaL. 109, folio 207, c. 774.
— Ed. Coulon, Lettres de Jean XXII, col. 624, n° 728).
55. Marseille, Archives des Bouches du Rhône, ordre de Malte, H. 52, n° 1.
56. 14 mars 1334. Bulle « Pro parte dilectorum », adressée au roi.
— Archives de Maltes div, VII, volume 1118, folio 331), Bulle « Pro parte dilectorum », adressée à, la reine.
— Rome, reg, Val, 117, folio 234, n° 1180.
57. Cette donation est indiquée dans Mollat (I, n° 5508), d'après l'inventaire de Garampi du château Saint Ange ; nous l'avons retrouvée aux Archives du Vatican, dans le fonds des Instrumenta miscellanea castri S. Angeli, armoire C, fasicule 23, n° 7.
— Elle fut ratifiée le 25 novembre 1320.
— Rome, Archives du Vatican, Instrumenta miscellanea castri S. Angeli, armoire C, fasicule 23, n° 13. Analyse Mollat, III, n° 14395).
— Ces biens étaientsitués à Cayranne, à Valréas, à Montaigu, à Buisson, à Richerenches, à Bourbouton, à Solérieux, à S. Paul-Trois-Châteaux, à Pierrelalte, à la Palud, à saint Roman de Malegarde, à Villedieu, à S. Cécile, à la Garde-Paréol, à Mornas, au Pont de Bonpas, à S. Pierre du Rouret, à Pernes et à Malaucène.
— Le 1 décembre 1320, le pape Jean XXII rétrocéda aux Chartreux la maison de Bonpas avec ses dépendances de Caumont, de l'Isle sur Sorgue, du Thor, des Clapières et de Cavaillon; mais il se réserva le port (Pont de Bonpas) sur la purance.
— Rome, reg. Vatican 71, epitre 197.
— Rome, reg. Av. 14, folio 50 b.
— Analyse Mollat, III, n° 12680.
58. Marseille, Archives des Bouches du Rhône, ordre de Malte, H. 1117.
59. Marseille, Archives des Bouches du Rhône, ordre de Malte, H. 1117.
60. Pauli, II, 48.
— Marseille, Archives des Bouches du Rhône, ordre de Malte, H. 1127 (cahier de papier, XVIIe siècle)
61. F. Bustron, Chroniques de l'île de Chypre.
— Edition R. de Mas Latrie, Paris, 1884, in-4°), 246.
— Amadi, Chronique, 395.
62. Bulle « Dudum, fili carissime »
— Barcelone, Archives de la coure d'Aragon, bulles, liasse 27, n° 51.
— Rome, reg. Vatican 59, cp. 106, folio 245.
— Ed. Reg. Clementis papae 7, VII, p. 335, n° 8862.
— Cette bulle fut adressée aux souverains d'Aragon, de Castille, de Majorque et de Portugal.
63. Bulles « Dudum ordine militie » et « Optamus ab intimis »
— Rome, reg. Vatican 60, folio 131, epitre 106, et folio 132.
— Ed. Reg, Clementis papæ V, VII, page 201, n° 9383-5.
— Pauli, II, 395 et 397.
64. Bulle « Licet nuper ordini »
— Rome, reg. Vatican 60, epitre 577, folio 186.
— Ed. Reg. Clementis papæ V, VIII, page 354, n° 9618.
65. Bulle « Nuper considérantes »
— Rome, reg. Vatican 60, epitre 482, folio 155 b.
— Ed. Reg. Clementis papæ V, VIII, page 232, n° 9496.
66. B. Alart, Suppression de l'Ordre du Temple en Roussillon (Perpignan, 1867, in-8°), page 62-65.
67. On peut suivre pas à pas l'action de Jaime II et des agents dans le livre de Finke (Papsttum and Untergang des Templerordens, II, 213, 223, 233, 217, 260, 265, 266, 281, 295). Ce livre nous révèle l'activité et l'habileté de la diplomatie aragonaise, secondée par un prince dont on ne soupçonnait pas les éminentes qualités politiques.
68. Ce personnage appartenait à la branche catalane de la famille provençale des Villeneuve.
69. Bulles « Ad fructus uberes » et « Pia matris ecclesie »
— Ed. Pauli, II, 51 et 56.
— Analyse : Mollat, I, page 371-2, n° 1057 et 4058).
70. Bulle « Non dubitamus, fili »
— Madrid, Archives historiques nac., lallgue d'Aragon, liasse 20.
— Rome, reg. Av. 7, folio 230
— Rome, reg. Vat. 66, ep. 3889.
— Analyse : Mollat, latin, page 430, n° 4671.
71. Villarroya, Real Maestrazzo de Montesa (Valence, 1787, in-4°), I, page 26.
— Le 11 mai 1318, Jean XXII ordonna de mettre l'ordre de Calatrava en possession des biens du Temple du royaume de Valence et de l'église de Montesa (Mollat, II, n° 7166).
72. Lisbonne, Archives de Torre do Tombo, liasse 5, bulles n° 2.
— Rome, reg. Av. 11, folio 276 b.
— Rome, reg. Vat. 69, epitre 388.
— Analyse Mollat, II, n° 9053.
— Ed. Ferreira, Memorias dos Templarios em Portugal (Lisbonne, 1735, 2 volumes in-4°), II, 919.
73. Madrid, Archives historiques nac., langue d'Aragron. liasse 714, n° 12.
— Paris, Archives nationale, K. 39, n° 1 (vidiinus de mai 1313).
74. B. Alart, Suppression de l'ordre du Temple en Roussillon, pages 65-66.
75. Madrid, Archives historiques nac., langue de Castille, liasse 3.
76. Madrid, Archives historiques nac., langue de Castille, liasse 3.
— Rome, reg. Av. 12, folios 76 et 115.
— Rome, reg. Vat. 69, épitre 959 et 960.
— Analyse : Mollat, II, n° 9055 et 9057.
77. Bulle « Duduni felicis recordationis »
— Rome, reg. Vat. 70, epitre 896 A-D.
— Analyse : Mollat, III, n° 11345-8).
— Le maître d'Alcantara, Sueiro, s'étant refusé à cette restitution, encourut l'excommunication; elle fut levée par Benoît XII, le 6 mai 1335.
— Rome, reg. Vat. 119, epitre 369.
— Rome, reg. Av. 48, folio 205 b.
— Analyse Vidal, Benoît XII (1334-42)
— Lettres communes, I, n° 2109).
— Le maître de Calatrava, Garcia Lopez, fut l'objet d'une mesure analogue (Voyer les bulles de Jean XXII des 25 janvier et 1 mars 1324, analysées dans Mollat, V, n° 18918 19059)
78. 17 septembre 1320.
— Rome, reg. Av. 14, folio 71.
— Rome, reg. Vat. 71, epitre 76.
— Analyse : Mollat, III, n° 12372).
— 11 mai 1328. Bulles « Ad ordinem Hospitalis » et « Ad carissimum »
— Rome, reg, Vat., 114 folio 229 b, epitre 2076-7.
— Ed. Pauli, II, 401.
— 20 septembre 1328. Bulles « Super restitutione bonorum » et « Ad ea te »
— Rome, reg. Vat. 115, folio 155 b et 156, epitre 901-2).
— 17 juillet 1329. Bulle « Nosti, fili »
— Rome, reg. Vat. 115, folio 134 b) epitre 801).
— 13 avril 1330. Bulles « Dudum excellentie regie » et « Multiplicatis nostris »
— Rome, reg. Vat. 115, pars II, folios 200 et 200 b. epitre 2063-4).
79. Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folio 329.
— Rome, reg. Vat. 116, folio 66 b, épitre 300.
— Ed. Pauli, II, 80.
80. Bulle « Rationi congruit », du 18 janvier 1353, qui résume toutes les phases de la dévolution des biens du Temple en Castille depuis le concile de Vienne, et les efforts successifs du S. Siège pour en obtenir la remise aux Hospitaliers (Lucques, Bibliothèque publique, manuscrit 988, page 495, copie de Pauli, XVIIIe siècle)
81. Des le 1 février 1353, l'évêque d'Huesca avait été chargé par Innocent VI d'étudier un projet d'incorporation de l'ordre de Montesa à l'Hôpital.
— Bulle « Dudum pro parte »
— Ed. Pauli, II, 403)
— Le 8 septembre 1356, Roger des Pins, grand-maître de l'Hôpital autorisa Hérédia, châtelain d'Amposte, à créer des frères de l'Hôpital; la raison de cette permissirm est facile à comprendre; ne fallait-il pas admettre dans l'Ordre les frères dépossédés par cet échange et cette absorption ? (Madrid, Archives historiques, nac., langue d'Aragon, reg, capit, d'Amposte IV, folio 26)
82. Bulle du 24 septembre 1366 « Inter curas innumeras » ; lettre de l'abbé de Psalmodi au roi de Castille, du 7 novembre 1366.
— Archives de Malte, div. I, vol. 7, n° 16 et 17.
83. Paris, Archives nationale, MM. 13, folio 41.
84. Bulles « Inter curas innumeras » et e Pastoralis oflicii »
— Paris, Archives nationale, MM. 13, folio 19 b et 31.
85. Bulle du 1 juin 1375 « Copiosus in miscricordia »
— Paris, Archives nationale, MM. 13, f. 25 b.
86. Delaville Le Roulx, Archives de Malte (Paris, 1883, in-8°), page 33-34.
87 Gérard de Peyrouse (Petrosa), n'ayant pu se présenter devant son diocésain, l'évêque de Clermont, dans le délai d'un an fixé par le concile de Vienne, parce qu'il était alors prisonnier des Sarrasins, obtint du pape (1 août 1318) son absolution et une pension (Mollat, II, n° 7918).
88. Bulle « Nuper ad apostolatus », du 1 décembre 1318 (Berlin, Archives secrètes d'état, ordre de Saint Jean, n° 89, (originale)
— Ed. Pauli II, 69 et PlugkHarttung, Der Johanniter-und der Deutsche Orden, page 228). Le 15 novembre 1319, Jean XXII écrit an roi de France Philippe V pour refuser de reconnaître la pension accordée par Philippe le Bel et Louis X à Etienne de Varroquier, ex-frère du Temple.
— Archives de Malte, division VII, volume 1118, folio 313.
— Rome, reg. Vat. 110, pars II, folio 12, c. 62 et 618.
— Analyse : Coulon, Lettres de Jean XXII, col. 985, n° 1181.
89. 8 février 1314. Edouard II d'Angleterre charge le prieur d'Angleterre de continuer aux Templiers la pension qu'il leur servait. (Pauli, II, 47).
— 18 avril 1320. Jean XXII règle les pensions à payer aux Templiers.
— Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folio 297-298.
— 22 juin 1326. Jean XXII ordonne à l'archevêque de Compostelle de faire payer par le prieur de Castille à Bernard Martinez et à Rodrigue Martinez Tarrazo, ex-frèrcs du Temple, l'argent qui leur était dû sur les revenus des maisons de Pajares, de S. Miguel de Ayres, de Zamora et de Majorque.
— Rome, reg. Vat. 81, folio 111 b, cp. 1807.
90. Jean XXII écrivit, le 18 mai 1317.
Bulle « De tua, fili » à Philippe V pour se plaindre que les officiers royaux exigeassent le paiement des gages des ex-Templiers en monnaie parisis, et que, sur le refus des Hospitaliers de les acquitter autrement qu'en monnaie ayant cours dans les localités où le paiement était exigible, ils eussent confisqué les biens de ceux-ci.
— Archives de Malte, div. VII, vol. 1118, folio 313 b (à la date du 18 mai 1320)
— Rome, reg. Vat. 110, pars II, folio 27, c. 131 et 687 (sans date)
— Paris, Archives nationale, J. 417, n° 37 (à la date du 18 mai 1317).
— Ed. Coulon, Lettres de Jean XXII, col. 186, n° 236).
91. En Portugal les Hospitaliers durent même payer les pensions que l'ordre du Christ, bien qu'ayant été mis en possession des domaines portugais du Temple (16 août 1321), refusait d'acquitter.
— Sanahuja, Extincion... de los Templarios en la corona de Aragon, page 186.
92. 17 décembre 1318. Bulle « Ad hec libenter »
— Archives de Malte, div. I, vol. 13, n° 14 (originale)
— Rome, reg. Av. 11, folio 221.
— Rome, reg. Vat. 69, epitre 278.
— Analyse : Mollat, II, n° 8753.
— Ed. Pauli, II, 70 (à la date erronée de 1319) et Prutz, Entwicklung und Untergang des Tempelherrenordens, page 293).
93. On ignore la date exacte de la fondation de ce prieuré; elle est certainement antérieure à 1331, époque à laquelle Guillaume de Mail était prieur d'Aquitaine.
— Archives de Malte, capitula generalia, I, folio 3.
94. Le 21 juillet 1317, Henri de Maigneux figure dans un acte en qualité de prieur de Champagne.
— Mollat, I, n° 4463.
— D'après le reg. Vat. 66, epitre 4222, et le reg. Av. 7, folio 581.
95. Cette ville (Catalogne, prov., et ress. Lérida) était considérée comme la limite entre l'Aragon et la Catalogne.
96. Delaville Le Roulx, Les Hospitaliers en Terre Sainte et à Chypre, page 400.
Sources : Delaville Le Roulx, Joseph. Les hospitaliers à Rhodes jusqu'à la mort de Philibert de Naillac (1310-1421). BNF
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