Les Templiers   Commanderies   Les Croisades

Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France

Sablonniere-du-Temple (La)   (02)

Maison du Temple de La Sablonnière


Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Charly-sur-Marne - 02


Maison du Temple de La Sablonnière
Maison du Temple de La Sablonnière


Les Templiers commencèrent par posséder à La Sablonnière un bois nommé le Bois des Sablonnières, « nemus de Sabloneriis », avec la gruerie que Marguerite, comtesse de Bourgogne, leur donna, par ses lettres de l'année 1199, pour en disposer comme bon leur semblerait.

Ce bois ne tarda pas à être défriché en grande partie, ce qui donna lieu à un procès entre les frères du Temple et les hommes de la comtesse de Dhuisy, « de Oisiaco », village voisin, lesquels prétendaient avoir des droits d'usage dans les parties défrichées. Pour terminer ce diffèrent, on choisit comme arbitre le pape Innocent, qui délégua pour examiner l'affaire les prieurs de Saint-Victor et de Saint-Marcel à Paris. Mais avant que ceux-ci aient donné leur avis, les hommes de Dhuisy s'étaient relâchés de leurs prétentions, et, par une déclaration du mois de janvier 1204, ils s'en remettaient à la décision des Templiers de Sablonnières, « Templariorum de Sabloneriis », qui leur accorderaient ce qu'ils voudraient.

Il est encore un lieudit, connu sous le nom de l'Hôpital, à côté de la Sablonnière; c'est là que fut la maison du Temple, plus tard propriété des Hospitaliers. Cette maison, peu éloignée de Château-Thierry, était du diocèse de Soissons, et le Procès nous apprend qu'elle avait une chapelle:

Procès des Templiers, Tome I, page 520


« capella dormis Templi de Sabloneriis, Suessionensis diocesis »
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le précepteur de la Sablonnière, en 1307, était un septuagénaire, jadis reçu au Temple de Moisy, et nommé frère Gui « de Oratorio », alias « Lescolhe »,

Procès des Templiers, tome II, page 319


Item frater Guido de Oratorio, frater dicti ordinis serviens, preceptor domus de Sablonnieres, etatis sexaginta decem annorum vel circa, juratus eodem modo et requisitus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus apud Moisiacum Meldensis diocesis, illo anno quo fuit ultimum concilium Lugduni, per fratrem Petrum Normanum militem, magistrum de Alneio, presentibus fratre Alberto Grognay milite, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Nous savons qu'il a assisté, cette année 1307, à une réception faite au Temple de Lagny-le-Sec

Procès des Templiers, tome II, page 29


Quia non viderat aliquem alium recipi in ordine, nec interfuerat capitulis eorum, nec steterat in ordine, nisi quasi per dimidium annum ante capcionem eorum nam fuerat receptus per fratrem Radulphum de Gisi, testem supra examinatum, de cujus parentela exstitit, in presenti Quadragessima sunt IIII anni, in capella domus Templi de Latinihaco Sicco Meldensis diocesis presentibus fratribus Guidone Lescolhe preceptore de Sabloneriis, Stephano de Sanci, Johanne Monachi, et dicto Tossanz servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem,[...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Outre le précepteur, nous connaissons encore le nom d'un certain frère Jean:

Procès des Templiers, tome II, page 418


Item frater J de Domo Dei monachorum, diocesis Meldensis, dispensator domus de Sablonieres juxta Castrum Theodorici; etatis XXXV annorum vel circa, ut dicebatur, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de teinpore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Hubercourt, in instanti festo Nativitatis Domini erunt vi anni vel septem anni per fratrem R. de Gisi receptorem Campanie, presentibus fratribus Petro preceptore dicte domus, et Petro Rongemaaille, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recoiit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Enfin, il est certain que frère Raoul de Gisy, receveur de Champagne et précepteur de la Brie, visita la maison de la Sablonnière, ce qui nous a fait supposer que la maison était comprise dans sa baillie.

Procès des Templiers, tome I, page 521


... videlicet fratrem Milonem de sancto Fiacro presbyterum, de cujus vita vel morte non habet certitudinem, in capella domus Templi de Moysiaco supradicte, per fratrem Radulphum de Gisiaco preceptorem Campanie testem supra examinatum, sunt octo anni vel circa, preseritibus fratribus Alberto de Reyans presbytero, et Guidone de Oratorio, deffunctis, et fratrem Addam de Pontivo natum, cujus cognomen ignorat, deffunctum, quem recepit, sunt VII anni elapsi, in capella domus Templi de Sabloneriis Suessionensis diocesis, frater Johannes de Sernayo preceptor ballivie de Moysiaco, deffunctus; presentibus fratribus Guidone de Oratorio, deffuncto, et aliis de quibus non recordatur.

Vidit eciam recipi per fratrem Hugonem de Penrando, sunt sex anni vel circa, in capella dicte domus Templi de Sabloneriis, fratrem Motonetum de Pruvino, qui aposthataverat a dicto ordine, ante eorum capcionem, presentibus fratribus Radulpho de Gisi et Guidone de Oratorio predictis; plures non vidit recipi, nec interfuit aliis magnis capitulis eorum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Précepteur de la Sablonnière: en 1307, frère Gui « de Oratorio », alias Lescolhe, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Sachin   (01)

Domaine du Temple de Sachin


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Châtillon-sur-Chalaronne, Commune: Saint-Julien-sur-Veyle - 01


Domaine du Temple de Sachin
Domaine du Temple de Sachin


— De Septem Canibus, de VII Canibus, de Secchinis, de Sehchins, de Setchins, poypia de Sachins, probablement aujourd'hui Chassin.
— Très-ancienne seigneurie avec château possédée originairement par des gentilshommes qui en portaient le nom et dont les plus anciens connus sont Bernard de Sachins, vivant vers 1096-1124, Gui et Guichard, vers 1170, Hugues, chanoine, puis chamarier de Saint-Paul, en 1176-1182. Parmi leurs successeurs on remarque Geoffroy, chevalier, vivant en 1200-1230, bienfaiteur des chartreux de Seillon.

— Girard de Sachins, qui donna aux Templiers de Laumusse, au mois de juin 1236, du consentement de Florence, sa femme, de Guibors, sa mère, et d'Ogier, son fils, trois pièces de terres en échange d'un cheval blanc.

— Gui de Sachins, qui concéda, en 1250, au prieur de la Platière de Lyon, les droits qu'il avait sur la dîme de Condeissiat, etc. La famille de Sachins ne s'éteignit qu'en 1570, en la personne de Claude, seigneur de la Mylatière et de Mépillat, bailli de Pont-de-Vaux; mais, dès le milieu du XIIIe siècle au moins, la terre dont elle portait le nom n'était plus dans son patrimoine. Elle appartenait aux seigneurs de Béost, qui la transmirent, au commencement du XVe siècle, à ceux de Marmont. Par son testament du 14 janvier 1436, Hugonin de Marmont la légua, avec la maison-forte de Béost, à Gui, son deuxième fils. Depuis cette époque, elle est toujours restée complètement annexée à la seigneurie, puis baronnie de Béost.

— En 1400, le château de Sachins n'existait déjà plus. Il n'en subsistait que la poype, qui est aujourd'hui nivelée. Une petite section du fossé circulaire qui défendait cette poype et le nom de Terre de la Poype, attaché au lieu où elle s'élevait jadis, sont les seuls souvenirs qui rappellent le berceau d'une des plus grandes familles chevaleresques de la Bresse.
— Documents de Dombes, tome I, page 42.
— Cartulaire de Saint-Vincent de Mâcon, pages 314 et 527, chartes 536 et 554.
— Guichenon, Bresse, Généalogies, page 337, pr. pages 15 et 16.
— Archives du Rhône, titres de Malte, Inventaire de 1627, fº 8.
— Archives de l'Ain, titres du prieuré de Neuville, carton H, 359.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Sacquenay   (21)

Sacquenay, Hôpital et Temple


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Is-sur-Tille, Commune: Sacquenay - 21


Sacquenay, Hôpital et Temple
Sacquenay, Hôpital et Temple


Vers l'an 1100, le chevalier Odo, de Villa, quœ Icius vocatar (Is-sur-Tille), sentant approcher le terme de sa vie, donna aux religieux de Bèze un meix au lieu de Sacquenay, avec ses dépendances de condition libre, réservé les droits de glandées de tierces et franchises sur tout le territoire du lieu (1).
1. Unum mansum, in villa quœ dicitur Secuniacus cum appenditiis etc.
Ce meix avait l'étendue de terre suffisante pour occuper au labourage deux bœufs pendant l'année (2).
2. Ducange, meix au mot mansus, mense.

Le chevalier Galtérius de Chortosan (Cortesou), peu de temps avant sa mort, donna aux religieux de Bèze, en aumône, un meix franc au lieu de Sacquenay avec les terre, bois et toutes, ses dépendances, et Galterius son neveu, donna aussi aux mêmes religieux ses terres et bois, avec une femme esclave nommée Doda.

Moulin de la Roche


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Is-sur-Tille, Commune: Sacquenay - 21


moulin de la Roche
Domaine du Temple du moulin de la Roche


Au nombre des seigneurs qui furent temoins, en 1144, du don fait par Jean de Courchamp aux religieux de la Milice du Temple, de tout ce qu'il avait aux confins du moulin de Tégérii (moulin de la Roche sur le finage de Percei), on y trouve Tégéric de Sacquenay, Milon de Sacquenay, Théodoric et Ponce de Fontaines.
(Inventaire de la Romagne).

Gauthier de Bourgogne, sixième et dernier fils d'Hugues II, duc de Bourgogne, occupant le siège épiscopal de Langres, vers l'an 1179, attesta que Milon du Fossé avait donné en aumône, à la maison des frères de l'hôpital de Sacquenay (1), tout ce qu'il possédait en franc-alleu et en fief au territoire de ce lieu, soit en terres, prés, bois, même le pré de Gui; et que ce don avait été confirmé par Hersenne, son épouse; Jacob, Werric, Widon, ses fils, et Hermengarde, sa fille; Avin et Robert, frères de Milon, donateur, et en présence d'Odo, prêtre de Sacquenay, et de plusieurs autres.
1. Apud villam quœ dicitur Sacuniacum seu in finibus ejusdem viilœ (Titre de l'hôpital de Sacquenay).

On croit que cet hôpital a été fondé par les Romains, mais on ignore l'époque où il est passé dans les mains des Templiers et des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.

Manassès, évêque de Langres, déclare qu'Odo li François, Renaud, son frère, et Julienne, leur sœur, ont donné en aumône, à l'hôpital de Sacquenay, tout ce qu'ils possédaient dans le territoire du lieu, à quelque titre que ce fut (2). Frère Reron de Sacquenay fut témoin de cette donation.
2. Quidquid habebant in omnibus commodis in finagio de Secune.
(Charte de l'hôpital de Sacquenay).


Autrey


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Dampierre-sur-Salon, Commune: Autrey-lès-Gray - 70


Domaine du Temple de Autrey-lès-Gray
Domaine du Temple de Autrey-lès-Gray


Orner Doyen, de Sacquenay, notaire, reçoit en 1226 l'acte de donation que fait le chevalier Hamo Coluns (3), et Odon, son fils, aux frères de la Milice du Temple d'Autrey, des dîmes qu'ils avaient en ce lieu.
3. De Colonge. Ancienne abbaye des Bernardins, située proche Renèves, partie sur la Bourgogne, et partie sur le comté de Bourgogne.

En 1228, le même Orner reçoit l'acte du don fait aux mêmes frères du Temple par Hamo de Coluns, damoiseau de Renèves, du consentement de Clémence, son épouse, et d'Hugues, son fils, de tous leurs droits sut les dîmes d'Autrei, soit sur les vignes ou terres cultivées.
(inventaire de la Romagne).

Huo, seigneur de Beaumont, en 1229, permet à Pierre de Sacquenay (de Sacuneio), et à Harumboe, son épouse, de vendre, aux frères du Temple d'Autrei, une vigne située à Autrei, mouvant du fief dudit seigneur, pour le prix de vingt livres estevenans et deux vaches. Ce qui fut ratifié par Laurent, et Hugues, leurs enfants, et de Sybille et Marie, leurs épouses.
(Inventaire de la Romagne).

Montigny-sur-Vivingeanne


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Saint-Apollinaire, Commune: Montigny-Mornay-Villeneuve-sur-Vingeanne - 21


Domaine du Temple, Montigny-sur-Vivingeanne
Domaine du Temple de Montigny-sur-Vivingeanne


La dame Sybille, veuve du seigneur Milon de Sacquenay, chevalier, en 1247, du consentement de Guillaume, Legarde Poncotte et Mariotte, ses enfants, donne en aumône, aux frères chevaliers du Temple de la Romagne, leurs biens situés à Montigny.
(Chartrier de la Romagne).
M. Boudot - Notice sur Sacquenay et son l'Hôpital. Mémoires de la Commission des Antiquités du Département de la Côte-d'Or, page 45. Années 1835 et 1835. (Livre numérique Google)


Sacquenville   (27)

Fief du Temple de Sacquenville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Evreux-Nord - 27


Fief du Temple de Sacquenville
Fief du Temple de Sacquenville


Un autre seigneur, Roger Harenc, abandonnait en 1212 aux frères du Temple, tout ce qu'il avait, et tenait du fief de Sacquenville, « de feodo de Sakenvilla », à Sainte-Colombe, à Renneville, « apud Sanctam Codumbam, Rennevillam », et autres lieux, sous la réserve toutefois du fief de Jehan Pasquier, mais à charge d'hommage et de rendre chaque année une paire de souliers dorés, « calcearia deaurata », à Guillaume, seigneur de Sacquenville.

Sainte-Colombe la Commanderie


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg, Commune: Graveron-Sémerville - 27


Domaine du Temple de Sainte-Colombe
Domaine du Temple de Sainte-Colombe


Celui-ci, de son côté, leur donnait, en 1246, la justice qu'il avait sur les hommes et sur les terres provenant du seigneur Harenc, et déclarait, dans ses lettres du mois de décembre 1248, qu'il amortissait en faveur des frères de la chevalerie du Temple, demeurant à Saint-Etienne-en-Campagne, « apud Sanctum Stephanum in Campania », tout ce que ces derniers tenaient de lui dans les paroisses de Sainte-Colombe et de Semerville, dépendant de son fief de Sacquenville.

Semerville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg, Commune: Graveron-Sémerville - 27


Domaine du Temple de Semerville
Domaine du Temple de Semerville



Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Alban   (22)

Chapelle du Temple de Saint-Alban


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Pléneuf-Val-André 22


Chapelle du Temple de Saint-Alban
Chapelle du Temple de Saint-Alban


En Saint-Alban sont les villages du Temple et de la Lande, et auprès de ce dernier la chapelle Saint-Jacques, ne voilà-t-il pas le Temple de la Lande mentionné en 1424 ?

Cette chapelle Saint-Jacques, dont la construction est du aux Templiers d'après la tradition, est un intéressant édifice du XIIIe siècle, composée d'une nef à chevet droit; sa tour inachevée couvre un superbe porche garni intérieurement d'arcades trilobées reposant sur des colonnettes à, chapiteaux feuillagés.

Eglise de Saint-Alban



Eglise de Saint-Alban, image Jack Bocar
Eglise de Saint-Alban, image Jack Bocar


Il existe aussi en Saint-Alban un village de l'Hôtellerie, ancien manoir où nous sommes portés à, reconnaître la maison mal appelée. « Losteliritelier » dans la charte de 1182 ; l'Hôtellerie-Abraham, bâtie sur le bord du chemin gallo-romain d'Aleth à Carhaix était déjà sécularisée au temps de saint Guillaume qui y reçut l'hospitalité.

Hôtellerie de Saint-Alban


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Saint-Brieuc, Canton: Pléneuf-Val-André 22


Domaine du Temple d'Hôtellerie
Domaine du Temple d'Hôtellerie


Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Saint-Amans-du-Pech   (82)

Domaine du Temple de Saint-Amans-du-Pech


Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Montaigu-de-Quercy, Commune: Saint-Amans-du-Pech - 82


Domaine du Temple de Saint-Amans-du-Pech
Domaine du Temple de Saint-Amans-du-Pech


Saint-Amans, dans la juridiction de Molières, était un des membres de la commanderie de Vaour. Le commandeur était prieur de la paroisse, prenait la dîme et nommait le curé, ainsi que le porte une bulle de provision de la rectorerie de Saint-Amans, adressée, en 1496, par le pape Innocent VIII, à l'évêque de Cahors. L'abbé de La Garde-Dieu, ordre de Cîteaux, diocèse de Cahors, prétendit, au XVIe siècle, avoir des droits sur les dîmes de la paroisse; une première enquête eut lieu, le 16 décembre 1534, à la demande de l'abbé Antoine Doriole, frère François Corneille étant commandeur de Saint-Amans, et une seconde le 13 juillet 1541: elles prouvèrent que la commanderie avait toute la dîme à l'exclusion de l'abbaye. En 1632, le commandeur donnait au desservant, pour sa pension, deux gerbes sur onze du blé, du seigle et de l'orge, et lui laissait jouir un pré, une terre et une vigne; sur la demande du vicaire perpétuel, le commandeur Honoré de Villeneuve-Villevieille dut lui faire une pension de 300 1ivres. Pour en avoir paiement, le vicaire fit une saisie sur la dîme, et il intervint alors un arrangement, le 5 novembre 1638, par lequel Louis de Bagarry, commandeur de Vaour, s'engagea à lui donner pour sa portion congrue, 240 livres et la jouissance d'une vigne.

A côté de l'église de Saint-Amans était, en 1632, un vieux château en ruines. La commanderie possédait, attenant, un petit domaine, un fief donné sous 9 livres 1 sou de rente, et un moulin inféodé sous la rente de 8 quartes de blé, 3 quartes d'avoine, 10 sous et une paire de chapons. Ces biens étaient nobles, et au XVIIe siècle, les consuls ayant voulu les cotiser pour la taille, il s'ensuivit un procès qu'Antoine de Glandèves-Castelet, commandeur de Vaour et de Saint-Amans, évoqua devant la cour des aides et finances de Cahors. Celle-ci, par jugement du 8 août 1658, déclara nobles le pré et le bois dits de la commanderie et les autres terres sujettes aux tailles ordinaires seulement et non aux tailles extraordinaires.

Eglise de Saint-Amans-du-Pech



Eglise de Saint-Amans-du-Pech
Eglise de Saint-Amans-du-Pech - Sources: Diocèse de Montauban


Au commencement du siècle dernier, le roi mit en adjudication la haute, moyenne et basse justice de la paroisse de Saint-Amans, qu'il démembrait de la juridiction de Molières. Le 30 août 1703, Gaspard de Ponte Bargemme, commandeur de Vaour, en fut déclaré adjudicataire sur une offre de 400 livres et les 2 sous pour livre, et installé comme seigneur de Saint-Amans, le 8 février suivant. La paroisse de Saint-Amans s'étendait dans la juridiction de Picornet, dont le duc d'Uzès était seigneur, et dans les juridictions royales de Molières et de Mirabel. L'acte d'aliénation ne parlant que du démembrement de Molières, le juge de Mirabel prétendit que le commandeur n'avait pas acquis le droit de justice sur la portion de la paroisse comprise dans sa juridiction, mais le conseil d'Etat, le 25 janvier 1707, décida que le commandeur devait être maintenu dans le droit de justice sur l'entière paroisse de Saint-Amans.

Dans la juridiction de Molières, il y avait encore la paroisse de Saint-Martin-de-la-Sesquière (1). La commanderie de Vaour prenait la moitié de la dîme, l'autre moitié appartenant à l'évêque de Cahors, collateur de la cure; elle contribuait par moitié aux réparations de l'église et au paiement de la pension du desservant.
1. L'Eglise Monteils était autrefois compris dans le taillable de Caussade. La communauté de Caussade était depuis l'origine constituée de sept paroisses: Notre Dame del Fraysse, Saint-Sernin-de-Montevols, Saint-Pierre-de-l'Herm (La Bénèche), Saint-Martin-de-Sesquières, Saint-Jean-de Monteils, saint-Cirice-du-Colombié, Saint-Pierre-de-Milhac. (D'après C. Sahuc)
Saint-Martin-de-la-Sesquière - Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Caussade (Chef-lieu) - 82
Sources: Toutes ces informations proviennent des dossiers personnels de M. Petitimbert, propriétaires du Relais Templiers de Vaour et cartulaire du Temple de Vaour


Saint-André-D'Huiriat   (01)

Domaine du Temple, Saint-André-D'Huiriat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle - 01


Domaine du Temple de Saint-André-D'Huiriat
Domaine du Temple de Saint-André-D'Huiriat


— Capella que est in honore S. Andree ad Hureacum; ecclesia S. Andreae in Cimaloco; S. A. de Cimaloco; S. Andreas; S. A. de Uria, d'Huiria, d'Huriat.
— Les Templiers de Laumusse possédaient jadis dans cette paroisse, des droits qui leur avaient été donnés, en 1241, par noble Mathieu de Vinzelles.
— Archives du Rhône, Inventaire mss. des titres de Laumusse de 1627, folio 9.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Saint-Arnac   (66)

Maison du Temple de Saint-Arnac


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Saint-Paul-de-Fenouillet - 66


Maison du Temple de Saint-Arnac
Maison du Temple de Saint-Arnac


Dès 1136, Bernard Béranger, vicomte de Tatzo, donne tout ce qu'il possède «
De bonne heure, le Mas Deu augmenta l'importance toujours croissante de ses possessions en Fenouillèdes. Deux maisons principales avaient conjointement la charge du contrôle, de la gérance, de la mise en rapport des biens.
Ce sont les maisons de Corbos et de Centernach (Saint Arnac *), alors dépendantes du Diocèse de Narbonne. C'est en 1137, que les Templiers s'installèrent à Centernach.

Mais pourquoi ce choix de Centernach ? Isolement, d'où sécurité plus grande, richesse de la terre, proximité de l'eau. D'autres raisons, peut être, que nous ignorons. Mais le fait est là et il est patent. Quoiqu'il en soit, Centernach possédait déjà ces lettre de noblesse. Son nom figure sur un diplôme de l'an 899. « Et in pago Fenolesedo Villare quod dicitur Centernaro cim omni integritare » soit, dans le pays du Fenouillèdes il existe un hameau et des terres que l'on nomme Centernach (Centernago, Centernag, Sent Ernach).
Parmi les Précepteurs commis à Centernach quand le territoire fut érigé en Préceptorie il faut citer:
Frère Etienne de 1214 à 1217
Jean d'Argeles en 1256
Pierre de Campredon de 1263 à 1265
Pierre de Canohès 1266
Raymond de Golatz en 1275.

Chapelle du Temple de Saint-Arnac



Chapelle templière de Saint-Arnac

Sources image: Chapelle du Temple de Saint-Arnac Saint-Arnac


Centernach possédait un important troupeau placé sous la garde de Pierre de Centernach mort vers 1319, qui le fit prospérer, multiplier les maitéries et les enclos pour abriter ses bêtes.
Pierre de Canohès se soucia avec soin de la culture de l'olivier. Il pullulait à cette époque sur les collines et le moulin de l'Agly avait seul, la charge du rendement en huile.
Raymond de Golatz lui succéda.
(Extrait du livre « Les Templiers en Roussillon » d'ARNAUDIES Fernand).
Les revenus du temple en Fenouillèdes sont trés modestes. La Préceptorie de Saint Arnac, comprenant les deux castra de Saint Arnac et Lesquerde, ne fournit que 2,8% des revenus en numéraire de la commanderie, 3,2% de l'orge et 2,8% du froment.
La réserve de Saint Arnac n'est pas décrite; néanmoins on peut l'estimer à deux pièces de terre au maximum. La part du domaine dans la production totale de cette préceptorie est cependant importante puisque les terres en faire valoir direct fournissent 23,2% de l'orge et 75% du froment.
(Extrait du livre « Une commanderie Roussillonaise » Annale du midi Laure VERDON).
* Il faut préciser que le nom de Saint Arnac n'est pas autre chose qu'une erreur étymologique. Il n'a jamais existé de Saint Arnac. L'église du village est d'ailleurs placée sous l'invocation de Saint Pierre.
Sources: Mairie de Saint-Arnac


Saint-Aubin   (59)

Maison du Temple de Saint-Aubin


Département: Nord, Arrondissement et Canton: Avesnes-sur-Helpe, Commune: Dourlers - 59


Maison du Temple de Saint-Aubin
Maison du Temple de Saint-Aubin


Au mois de septembre 1205, une nouvelle fille du Temple prenait naissance lorsque Gautier, du consentement de Bouchard, chantre de l'Eglise de Laon et de Guy, tous deux frères du seigneur, donne aux frères de la Milice du Temple, sa maison de Saint-Aubin, le manoir qui en dépendait, le vivier neuf, toute la terre labourable, les coutures de Doulers avec le droit de pâturage dans ses terres et l'exemption des bois.

Le même seigneur ajoutera des libéralités au mois de juillet 1217 lorsqu'il fera don aux frères du Temple de Saint-Aubin, de l'entrée du bois qui a comme limite le bois de son frère Guy et dont la surface sera de vingt muids à la mesure d'Avesnes.

Cette petite Maison templière fut une maison pastorale et de commerce et servait de liaison entre le Hainaut et les foires de Champagne. Les seigneurs accordèrent des exemptions et des franchises comme le font en 1251 Baudouin d'Avesnes, seigneur de Beaumont et Félicité son épouse, qui exemptent et affranchissent de tout droit de tonlieu, les frères de la maison de la chevalerie du Temple de Saint-Aubin se trouvant dans toute sa seigneurie du Sart et de Doulers, pour les denrées et marchandises que leur maison de Saint-Aubin avait besoin d'acheter ou de vendre dans toute l'étendue de la seigneurie.

La commanderie avait une filiale avec Toillon, commune de Le Favril.

Toillon


Département: Nord, Arrondissement et Canton: Avesnes-sur-Helpe, Commune: Le Favril - 59


Domaine du Temple de Toillon
Domaine du Temple de Toillon


Sources: Laurent Dailliez. Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg

Maison du Temple de Saint-Aubin


Ancienne commanderie du Temple. Cette maison et sa chapelle étaient situées sur le chemin de Dourlers. Elles se trouvaient dans un enclos de cinq arpents de terre, bornés au nord par un ruisseau, dont l'eau faisait tourner un moulin. La maison de Saint-Aubin qui était, au temps des Templiers, un chef-lieu de com-manderie, avait été fondée dès le commencement du XIIIe siècle, grâce aux libéralités des seigneurs d'Avesnes-sur-Helpe. En effet, un seigneur, du nom de Wautier, avec le consentement de Bouchard, chantre de Laon, et de Guy, ses frères, donna, par ses lettres du mois de septembre 1205, aux frères de la chevalerie du Temple, sa maison de SAINT-Aubin, « domum meam de Sancto Albano », le manoir qui en dépendait, le vivier neuf, toute la terre arable, ses coutures de Dourlers, « de Dorlers » avec le droit de pâturage dans ses terres, ses bois exceptés.

Quelques années après, Wautier ajouta à cette donation vingt muids de bois, à la mesure d'Avesnes, à prendre à l'entrée de sa forêt, pour tenir au bois de Guy, son frère, ainsi qu'il résulte de ses lettres du mois de juillet -124 7 5.

En 1251, Bauduin d'Avesnes, seigneur de Beaumont, et Félicité, sa femme, exemptèrent et affranchirent de tout droit de tonlieu, les frères de la maison de la chevalerie du Temple de Saint-Aubin se trouvant dans la seigneurie du Sart de Dourlers, « in dominio de Sarto de Dourleis », pour les denrées et marchandises que leur maison de S'-Aubin aurait besoin d'acheter ou de vendre dans toute l'étendue de la seigneurie.

Hospitaliers


Les Hospitaliers, en prenant possession de la maison de Saint-Aubin, y trouvèrent quarante muids de terre de peu de valeur, qu'on appelait « Riez »; vingt-quatre journaux de pré qui rapportaient, année commune, 7 livres 40 sols; une rente de quatre muids de blé sur les moulins de Saint-Aubin, représentant 4 livres et 10 sols par an; ce qui donnait avec d'autres cens et rentes, un revenu total de 37 livres 6 sols.

La chapelle de Saint-Aubin, dédiée à saint Jean-Baptiste, fut interdite assez longtemps au XVe siècle, à cause d'un meurtre qu'on y avait commis. Cette chapelle était desservie, au siècle dernier, par le curé de Saint-Aubin, qui venait y dire la messe un jour chaque semaine. Il recevait pour cela 40 livres par an.

Le Commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans son domaine de Saint-Aubin, qui comprenait plus de 500 rasières de terre arable et de pré en plusieurs parties sur Saint-Aubin, Dourlers et Saint-Hilaire, avec 88 muids de bois près d'Eclaibes; le tout affermé en 1757, 825 livres; et en 1783, 2,000 livres.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Aubin-des-Chateaux   (44)

Chapelle du Temple de Saint-Aubin-des-Châteaux


Département: Loire-Atlantique, Arrondissement et Canton: Châteaubriant - 44


Domaine du Temple de Saint-Aubin-des-Châteaux
Domaine du Temple de Saint-Aubin-des-Châteaux


Les Templiers apparaissent dans l'histoire de la commune de Saint-Aubin-des-Châteaux à la fin du XIIe siècle lorsque le seigneur de Rougé leur donne un bâtiment qu'ils transforment en chapelle.

Saint-Aubin-des-Châteaux


En dehors de ce que nous avons écrit sur les commanderies nantaises, nous ne connaissons que fort peu de traditions relatives soit aux Templiers, soit aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dans la Loire-Inférieure.

Saint-Aubin-des-Châteaux



Saint-Aubin-des-Châteaux
Sources image: Mairie de Saint-Aubin-des-Châteaux


Voici cependant deux traditions concernant les premiers. Dans la paroisse de Saint-Aubin-des-Châteaux on raconte qu'une ancienne et vaste chapelle dédiée à saint Gilles, appartint originairement aux Templiers. « Au midi de cet édifice, dans une prairie que baignent les eaux de la Chère, sont des ruines que la tradition prétend avoir été la prison des Templiers, et qui pourraient bien n'être que les ruines d'un moulin. Il faut tenir grand compte des traditions locales en ce qui concerne l'histoire, et nous ne sommes pas éloignés de croire que Saint-Aubin doit son commencement à un établissement de religieux militaires (1). » A l'appui de ce sentiment, rappelons qu'aux siècles derniers le commandeur de Nantes avait encore quelques intérêts en Saint-Aubin-des-Châteaux.
1. Goudé. Histoires et légendes du pays de Châteaubriant, page 323.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Saint-Aubin-le-Monial   (03)

Maison du Temple de Saint-Aubin-le-Monial


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Bourbon-l'Archambault - 03


Maison du Temple de Saint-Aubin-le-Monial
Maison du Temple de Saint-Aubin-le-Monial


Au XVIe siècle, il y avait dans cette commune une commanderie de Templiers dont l'église subsiste encore et est celle de la paroisse, elle est de style bizantin et offre quelques parties curieuses ; il y avait aussi un château à fossés et pont-levis qui est détruit.

Au XVIe siècle, Saint-Aubin était le siège d'une commanderie de Templiers, disposant d'un château et d'une église. L'un et l'autre ont disparu, seuls les restes de fossés peu profonds rappellent cette lointaine époque.
Sources: M. Théodore de Jolimont. L'Allier pittoresque : histoire, géographie, statistique et biographie du département de l'Allier.Moulins 1852 - Bnf


Saint-Auprien   (36)

Département: Indre, Arrondissement: Le Blanc, Canton: Lignac - 36


Domaine du Temple de Saint-Auprien
Domaine du Temple de Saint-Auprien


— Commanderie, dans la paroisse de Château-Guillaume
— Ancienne commanderie dépendance de celle du Blizon, 1480
— Chapelle et cimetière vendu nationalement le 13 mars 1793
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Statistique de l'Indre, par M. Eugène Hubert, archiviste-adjoint aux Archives de l'Indre. Paris, Châteauroux 1889


Saint-Bauzile (Tarn)   (81)

Domaine du Temple de Saint-Bauzile


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Castelnau-de-Montmiral, Commune: Roquecor - 81


Domaine du Temple de Saint-Bauzile
Domaine du Temple de Saint-Bauzile


La commanderie avait en cette juridiction plusieurs terres nobles données à fief avec droit de lods de 5 un, et prenait la dîme au quartier de Labarthe, sans être tenue à aucune charge envers l'église.

Le 6 mars 1407, Amalric de Savignac, commandeur, inféoda ces biens, et puis successivement, les 15 décembre 1451 et 24 septembre 1534, les commandeurs Pierre Rafin et Philippe de Lasagne renouvelèrent le bail.
Ces biens étaient exempts de taille ; au milieu du XVIIe Siècle, les consuls les ayant cotisés, la cour des aides de Montpellier, sur la plainte du commandeur Antoine de Glandèves de Castelet, ordonna aux consuls, le 30 juin 1655, de les dégrever et de ne plus les imposer pour aucune charge.

Eglise de Saint-Beauzile



Eglise de Saint-Beauzile
Eglise de Saint-Beauzile - Sources: Inconnue


A la même époque, le curé de la paroisse voulut s'approprier les dîmes du quartier de Labarthe, par la raison que le commandeur ne s'étant pas réservé la dîme dans les reconnaissances qui lui avaient été faites de plusieurs fiefs dépendants du membre de Labarthe, elle devait lui revenir au même titre que celle des autres parties de la paroisse. Le commandeur ferma les yeux sur cet empiétement ; mais un nouveau titulaire, Jean de Villeneuve-Villevieille, fit assigner le curé en délaissement et le força à reconnaître, par acte devant notaire, le 5 mars 1686, que le droit de dîme sur ce quartier appartenait à la commanderie.

A sa mort, le curé Jean Vedelh ne tint aucun compte de cette déclaration et leva les dîmes comme il le faisait auparavant. Gaspard de Ponteves-Bargemme l'assigna, en 1691, à lui restituer les dîmes qu'il avait indûment perçues et à ne plus le troubler à l'avenir dans ses droits et privilèges.

Domaine du Temple Le Verdier


Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Vignobles et Bastides - 81


Domaine du Temple Le Verdier
Domaine du Temple Le Verdier


Les fiefs de Saint-Beauzile, joints à ceux qui étaient situés dans la juridiction du Verdier, ces derniers de très peu d'importance, donnaient de rente 17 setiers de blé, 3 setiers d'avoine, une livre de cire et une poule (les lods de 5 un); en sus de sa rente, chaque feudataire donnait une poule. - Sur ces 17 setiers de blé, les fiefs du Verdier figurent seulement pour un setier.
Sources: Toutes ces informations proviennent des dossiers personnels de M. Petitimbert, propriétaires du Relais Templiers de Vaour et cartulaire du Temple de Vaour


Saint-Beauzile (Aveyron)   (12)

Domaine du Temple de Saint-Beauzile


Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Saint-Affrique, Commune: Fondamente - 12


Domaine du Temple de Saint-Beauzile
Domaine du Temple de Saint-Beauzile


Les Templiers de Saint-Eulalie-du-Larzac étaient particulièrement bien dotés.
On leur avait donné le Larzac en 1159, sur le territoire de l'Aveyron, ils avaient aussi reçu les pâturages de:
La Couvertoirade en 1182.
Saint-Etienne-du-Larzac en 1187.
Saint-Beaulize en 1211.
Saint-Capraize en 1255.
Sources: Jacques Dubourg, Les Templiers dans le Sud-Ouest. Editions Sud Ouest 2001

Domaine du Temple à Saint-Beauzile


1211. Guillaume de Severac et dame Aldiars, sa femme, donnent aux chevaliers du Temple les pâturages du Larzic depuis Saint-Baulize jusqu'à la Dourbie.

Commanderie de Saint-Félix de Sorgues


1262. Deodat Guifre donne ce qu'il possédait au mas de Salèles, dans la paroisse de Saint-Bauzille et à Saint-Martin-de-Montagnol.

Il faut faire très attention avec les biens de l'Ordre du Temple et ceux des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, comme dit ci-dessus, les Templiers possédaient les pâturages de Saint-Beauzile.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Bris-le-Vineux   (89)

Maison du Temple de Saint-Bris


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Auxerre-Est, commune: Saint-Bris-le-Vineux - 89


Maison du Temple de Saint-Bris
Localisation: Maison du Temple de Saint-Bris


Une maison du Temple, dont la chapelle a été détruite il y a peu de temps, avait été fondée en cette petite ville, par Guy d'Arey, en 1180, sur un climat qu'on nomme encore le Temple.

On lit au procès tant de fois cité, et à la date du 3 janvier 1307, qu'un frère du nom de Barthélémy de Glenne, appartenant à la maison du Saulce d'Auxerre, étant interrogé sur le fait des aumônes exercées par les Templiers, répondit que dans la petite maison du Temple de Saint-Bris « domo parva Ville Sancti Bricii » où il avait demeuré, on y distribuait des aumônes trois fois par semaine.

Un acte de 1693 désigne l'emplacement où était ce Temple sous le nom de Saulce de Saint-Bris.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Fontenay-près-Chablis


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Chablis - 89


Domaine du Temple de Fontenay-près-Chablis
Domaine du Temple de Fontenay-près-Chablis


Saint-Bris et le Temple du Saulce, dont nous allons parler, furent deux maisons du Temple assez voisines ; l'une, Saint-Bris, sur un petit affluent de l'Yonne, à proximité de la commanderie de Fontenay-près-Chablis, l'autre, sur l'Yonne, un peu au-dessous d'Auxerre.

Leur importance était bien différente et il semble que Saint-Bris n'ait été qu'une petite maison du Temple, dans laquelle on ne faisait pas l'aumône, en raison précisément de ce peu d'importance « in domo parva Templi dicte ville Sancti Bricii, non fiebat elemosina. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Saint-Bris


— Sanctus Briccius, Brictius, 1152 à 1167 (Cartulaire général de l'Yonne, tome II, pages 72 et 124)
— Sanctus Bricius, 1229 (Abbaye de Pontigny)
— Saint-Bris, 1530 (Terrier de Pontigny)
— Bris-le-Vineux, 1793.
— Il y avait à Saint-Bris une commanderie de Templiers, au lieu dit Le Temple.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.


Saint-Brisson-sur-Loire   (45)

Domaine du Temple de Saint-Brisson


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Gien, Commune: Saint-Brisson-sur-Loire - 45


Domaine du Temple de Saint-Brisson
Domaine du Temple de Saint-Brisson


Saint-Brisson, dit le Bourigaulx, à 4 lieues de Lieu-Dieu du Fresne, appelé sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, L'Hôpital du Fresne.

Saint-Brisson, est cité dans « le Grand Prieuré d'Auvergne » de Léopold Niepce, comme étant une annexe de la Maison du Temple de
Lieu-Dieu du Fresne (Cher), L'hôpital ou Lieu-Dieu de Fresnes, près de Blancafort.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.


Saint-Capraize   (12)

Domaine du Temple de Saint-Capraize


Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Cornus, Commune: Sainte-Eulalie-de-Cernon - 12


Domaine du Temple de Saint-Capraize
Domaine du Temple de Saint-Capraize


1189. Bérengère, veuve de Dardé de Cornus, donne les dîmes et la seigneurie de Saint-Capraize du Larzac.

1255. Transaction entre Guillaume abbé de Saint-Guilhem du Désert et le commandeur de Sainte-Eulalie pour les droits de pacquage sur le territoire de Saint-Capraize.

Il faut faire très attention avec les biens de l'Ordre du Temple et ceux des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, comme dit ci-dessus, les Templiers possédaient la seigneurie de Saint-Capraize.

Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et leur commanderie de Saint-Félix de Sorgues, possédaient des biens eux aussi situés à Saint-Capraize.

1253. Beg de Brusque donne la terre et la seigneurie qu'il avait à Saint-Capraize et à Druilhe.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Cirac   (09)

Domaine du Temple de Saint-Cirac


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Auterive, Commune: Lavelanet-de-Comminges - 32


Domaine du Temple de Caint-Cirac
Domaine du Temple de Saint-Cirac


Au nord et à peu de distance de Lavelanet-de-Comminges, se trouvait un territoire possédé par les Templiers de Montsaunès. C'était celui de Saint-Cirac. Nous constatons l'existence de cet établissement, grâce à certaines donations qui lui furent faites en 1175 et 1176, par noble Pons de Saint-Félix.

Après la suppression des Templiers, le membre de Saint-Cirac fut réuni à la Commanderie de Serres, ainsi que celui de Lescuns et de Marignaguet ?, situés dans le voisinage.
Marignaguet : Peut-être est-ce Marignac-Laspeyres, il y a un lieudit Saint-Jean et un autre l'Hôpital

Lescuns


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Cazères - 32


Domaine du Temple de Lescuns
Domaine du Temple de Lescuns


Les archives de Serres nous ont conservé la plainte qu'adressa à la cour métropolitaine de Toulouse le commandeur Pierre de Carbus contre l'évêque de Rieux, qui avait voulu exiger du recteur de Serres et de Lavelanet un droit de visite trop considérable, et qui, sur le refus des religieux, l'avait excommunié; l'archevêque de Toulouse reconnut la justice de cette réclamation et annula la mesure de rigueur de son suffragant (1321).

Serres


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Auterive, Commune: Lavelanet-de-Comminges - 32


Domaine du Temple de Serres
Domaine du Temple de Serres


Nous signalerons encore une tentative violente dirigée contre le commandeur de Serres, par noble Espaing de Panesac, seigneur de Marignaguet, qui enleva de vive force aux Hospitaliers les fruits décimaux recueillis par eux sur son territoire et qu'une sentence du sénéchal de Toulouse vint, en 1498, obliger à une restitution envers ses victimes.

Peu de temps après, la Commanderie de Serres fut réunie à celle de Salles et passa avec elle, vers le milieu du XVIe siècle, dans celle de Montsaunès.

Præceptors Templiers de Saint-Cirac


1175. Géraud de Thézan.
1176. Arnaud de Martres.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Saint-Congard   (56)

Domaine du Temple de Saint-Congard


Département: Morbihan, Arrondissement: Vannes, Canton: Rochefort-en-Terre - 56


Domaine du Temple de Saint-Congard
Domaine du Temple de Saint-Congard


Temple de Saint-Congard, dépendance de la Maison du Temple de Carentoir, mentionné dans les termes suivants, dans un aveu de 1677: « En la paroisse de Saint-Congar est une tenue appelée le Temple de Saint-Congar et quelques autres maisons sur lesquelles il y a vingt deniers de rente, droit de lodz et ventes et obéissance, relevant du lieu du Pont-d'Aoust. » Il n'y avait point de chapelle à cette époque au temple de Saint-Congard.

Chartes de Conan IV duc de Bretagne


Lanhane Cunca: Il y a le hameau de Launay-Congar en Hénansal (Côtes-d'Armor) qui dépendait, en 1424, de la Templerie près Montbran. Il y avait aussi le Temple de Saint-Congard, dans la commune du même nom (Morbihan), réuni au XVIIe siècle à l'Hôpital de Pont-D'Oust.
Sources: Anatole de Barthélémy - Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, année 1872, volume 33, Numéro 1, pages 443 à 454.

Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


Le commandeur du Buisson nous dit seulement qu'il possède en ce lieu « quelque peu de rentes et la dixme à la unxiesme pour les grains et fillaces. »
Il ajoute ensuite: « auquel lieu depuis quelques années se sont bastiz plusieurs beaux logix, qui augmentera le casuel dudit lieu, qui est à présent affermé à Mre Claude Lemauf pour la somme de vingt livres tournois; et il n'y a audit lieu aucun manoir ny domaine du propre de la commandrye, fors une pasture qui fourche la rivière dont les hommes jouissent, dont ils paient un escu de rente et s'appelle le pré de la Caze. »
Comme on vient de le voir, le temple de Saint-Congard était uni à l'hôpital du Pont-d'Oust.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Saint-Cyr-sur-Loire   (37)

Saint-Cyr-sur-Loire
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Saint-Cyr-sur-Loire - 37


Domaine du Temple de Saint-Cyr
Domaine du Temple de Saint-Cyr


La présence des Templiers à Saint-Cyr-sur-Loire, l’histoire d’une découverte.
« Ce n’est pas possible, je ne peux y croire ! » Telle a été la réaction de Danielle Chaffiot, la fille de Pierre Mestat correspondante locale de la Nouvelle République à la sortie de la conférence du 16 octobre 2021. D’autres personnes ont eu le même sentiment : « C’est impossible ! » Ces réactions se sont fait l’écho de l’historiographie locale qui affirmait avec Pierre Mestat et Alain Jacquet : « Il n’y a jamais eu de Templiers à Saint-Cyr-sur-Loire ! »

Il est vrai que cette découverte interpelle : si une Maison du Temple a existé à Saint-Cyr-sur-Loire, pourquoi est-elle ignorée des historiens ? Quelles sont donc les preuves de l’existence de cette Maison du Temple ? Cette découverte ne serait-elle pas le fruit d’une imagination, voire le résultat d’une démarche ésotérique comme un grand nombre de publications actuelles en recherche de sensationnel ? Pourtant les sources ne manquent pas, que ce soit aux Archives Départementales de Poitiers, ancien chef-lieu de la Province des Templiers et du Prieuré des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, que ce soit aux Archives Départementales de Tours où sont conservées les archives des Templiers et des Hospitaliers du diocèse de Tours, aux Archives Nationales à Paris et à la Bibliothèque Nationale de Malte.

Les raisons de la disparition de cette Maison du Temple dans la mémoire collective.
Plusieurs raisons expliquent cette situation. Cette Maison du Temple a perdu son toponyme initial, « Le Colombier » et n’est présente dans toutes ces archives que sous un toponyme populaire, « La Maison du Temple des huit hommes », un toponyme passé inaperçu. Toutes les autres Maisons du Temple connues ont gardé le toponyme du lieu-dit où elles ont été fondées et implantées. Ces toponymes ont été pérennisés lors de la transmission des biens des Templiers aux Hospitaliers à partir de 1312 sur décision du pape, Clément V. Même l’archiviste de Poitiers n’a pas relevé l’existence de cette Maison du Temple lorsqu’il a résumé et classé les documents du corpus des sources écrites des Templiers et des Hospitaliers en 1844.

Il est vrai que ces sources n’indiquent pas expressément en titre l’existence et l’histoire d’une Maison du Temple à Saint-Cyr-sur-Loire sauf à en analyser le contenu. De plus sa désignation est donnée sans localisation et lorsqu’une localisation est donnée, elle l’est avec des variantes du toponyme populaire.
De plus, lors de la mise à disposition des biens du clergé à la Nation en 1789, il n’existe aucune trace de cette Maison du Temple.
L’expression complète, « Maison du Temple des huit hommes » n’apparaît qu’une seule fois dans les archives de Poitiers, dans un bail de la Commanderie de Ballan à un bourgeois de Tours le 7 mai 1309. Sa localisation n’est pas précisée. Cette Maison du Temple était alors une dépendance de la Commanderie de Ballan. Ce bail concédé par les agents de Philippe Le Bel excluait quatre dépendances dont celle de Saint-Cyr-sur-Loire. Ce bail est un document officiel émanant de la monarchie.

La découverte des premiers indices
Ainsi l’existence de cette Maison du Temple n’apparaît qu’une seule fois et au moment où elle tombe dans l’oubli. De plus, les agents de Philippe le Bel ne l’ont jamais transmise aux Hospitaliers comme le pape le demandait. Elle a été vendue par la famille d’Amboise qui avait gardé la suzeraineté sur cet ancien fief templier. L’étude des droits féodaux a confirmé que les Templiers n’avaient reçu que l’usufruit de cette exploitation agricole qui s’étendait alors sur plus de 700 ha au nord du Boulevard Charles de Gaulle.

Pierre Mestat avait découvert l’existence d’une parcelle de plus de 5 ha longeant au sud l’ancienne exploitation agricole du Colombier à l’occasion du don des Archives Départementales d’une copie numérique des archives de la Seigneurie de Saint-Cyr en 2005. Ces archives avaient été constituées par le chapitre de Saint-Martin après avoir acquis de la famille d’Amboise la suzeraineté de la Seigneurie de Saint-Cyr au XVe siècle. Mais ce fief s’étendait seulement sur le territoire situé au sud du « Grand chemin de Tours au Mans » allant de la Grande Carrée à la Membrolle. Cette parcelle découverte par Pierre Mestat portait le nom du détenteur des droits féodaux qui y étaient attachés. Elle avait été exclue de ce transfert de suzeraineté. Elle était désignée par « Le Clos de Ballan », autrement dit « le Clos de la Commanderie de Ballan. » Ce toponyme était à l’usage du Chapitre de Saint-Martin et des habitants du secteur. Pour le détenteur des droits féodaux, cette parcelle ne pouvait être désignée par ce toponyme. On ne désigne pas sa propriété par son propre nom. Restait à découvrir le toponyme de cette parcelle utilisé par les Hospitaliers et antérieurement par les Templiers.
Une piste se trouvait dans le Dictionnaire de Carré de Busserolle, publié en 1878 au mot « Colombier » Cet article suggère une double expression, « La métairie des huit hommes autrement le Colombier. » Carré de Busserole donne aussi d’autres détails : le nom des propriétaires et des références aux Archives départementales d’Indre-et-Loire. Ce sont celles de la Fondation Galocheau dans l’église Saint-Pierre-le-Puellier. Cette ancienne paroisse s’étendait alors de la Basilique Saint-Martin à la Loire.


Bail de la Commanderie de Ballan
Bail de la Commanderie de Ballan
Archives départementales de la Vienne Bail de la Commanderie de Ballan daté du 7 mai 1309.
Hom ; et Patrimoine 2022.


Les étapes de la découverte
La recherche d’un toponyme comprenant l’expression « des huit hommes » dans les archives de la Commanderie de Ballan à Tours, à Poitiers, à Paris et à La Valette (Malte) était la piste qui devait conduire à la découverte de plusieurs centaines de pages faisant référence à cette dénomination présente sous plusieurs formes : « la Maison du Temple des huit hommes », « le Temple ou Lhormeau des huit hommes » Le terme Temple est la traduction du terme latin « Templum » utilisé par les Templiers pour désigner leurs Maisons ; le terme « ormeau » sous plusieurs orthographes (l’hormeau, lhormeau et l’ormeau) désignait l’arbre sous lequel se rendait la justice féodale au Moyen Âge. Ce corpus de sources est essentiellement composé d’actes notariés, d’actes de justice, de baux à ferme, de contrats de métayage, d’actes d’acquisition ou de vente, de conventions diverses. de testaments, d’inventaires, etc...

La découverte de l’impressionnant corpus de sources provenant du Chapitre de Saint-Martin, de la Commanderie de Ballan et de la Fondation Galocheau a permis un nouveau regard sur les paysages situés au nord du boulevard Charles de Gaulle et d’engager des analyses sur ce territoire rural préservé en grande partie jusque dans les années 1970 : le bâti avec de possibles vestiges du Moyen Âge, le parcellaire, le réseau des « chemins itinéraires » indiquant de fait leur usage, les droits féodaux perçus jusqu’à la veille de la Révolution sur tout ce territoire. La connaissance archéologique du secteur s’est enrichie au fur et à mesure de son urbanisation avec les missions préventives de l’INRAP au cours des vingt dernières années.

Cette recherche n’aurait pas été possible sans la connaissance de l’histoire des croisades, des Templiers et des Comtés d’Anjou et de Blois-Champagne, de la Seigneurie d’Amboise dont faisait partie Saint-Cyr. L’implication de ces familles dans la défense de la Terre Sainte a été importante. Plusieurs membres ont même été rois de Jérusalem. Cette histoire est connue grâce aux nombreux écrits des chroniqueurs du Moyen Âge, tant du côté chrétien que du côté musulman. Ces sources ont donné lieu à une bibliographie importante qui s’est renouvelée ces vingt dernières années.

La question du toponyme : une piste possible
Cependant une question demeurait : pourquoi cette Maison du Temple n’est-elle connue que par une désignation populaire, « la Maison du Temple des huit hommes » ? Il semblerait même qu’elle soit la seule connue sous une telle désignation alors que dans d’autres Maisons, il y avait aussi huit hommes comme l’a relevé Alain Jacquet dans son étude de la Maison de ville des Hospitaliers d’Amboise à Tours. Il semblerait que cette expression « huit hommes » ne soit présente que dans deux récits ce chroniqueurs à propos de l’entrevue de Philippe Auguste et Henri Plantagenet en 1188 à Gisors pour préparer leur participation conjointe à une nouvelle Croisade. Saladin s’était emparé de Jérusalem et mettait en péril l’existence des États latins d’Orient. De plus, ces occurrences étaient liées à un ormeau comme dans l’expression « Lhormeau des huit hommes » ; l’une d’elle remplace même le mot « homme » par celui de « templier » !

Henri Plantagenet avait autorisé les Templiers à utiliser son trésor pour financer la rançon exigée par Saladin pour libérer 7000 habitants de Jérusalem prisonniers de l’armée musulmane. Cette autorisation laisse sous-entendre qu’il était au courant du détail des évènements se déroulant en Terre Sainte où son grand père, Foulque V, avait été roi de Jérusalem. Un de ses proches vassaux, membre de la famille de Maillé s’était illustré dans la bataille de Tibériade-Hattin en 1187 : Jacquelin de Maillé, maréchal du Temple avait résisté jusqu’à la mort avec son escadron (huit hommes sur le champ de bataille au point que son manteau blanc fut confondu pa les musulmans avec celui de saint Georges. Cet épisode glorieux est raconté avec moultes détails par les chroniqueurs musulmans et chrétiens de l’époque. Il a été repris par les historiens au XIXe siècle et magnifié par un dessin de Gustave Doré. Cette famille de Maillé était proche de celle d’Amboise ; le père de Jacquelin avait guerroyé aux côtés de Sulpice d’Amboise, le fils de Hugues d’Amboise, et son frère est vraisemblablement à l’origine de la fondation de la Maison du Temple de Ballan. Cet épisode avait-il un lien avec le toponyme de la Maison du Colombier ?


Jacquelin de Maillé

Mort glorieuse de Jacquelin de Maillé et de son escadron magnifié par Gustave Doré.


Origine de la Maison du Temple de Saint-Cyr-sur-Loire
La découverte de l’ensemble de ces éléments permet de retracer l’histoire de cette Maison du Temple en l’inscrivant dans l’histoire locale et internationale et en s’appuyant sur les éléments de datation laissé par les vestiges archéologiques. Ces vestiges permettent d’élaborer une chronologie dans l’installation des Templiers sur le plateau de Saint-Cyr au nord de l’ancien Grand Chemin de La Membrolle à la Grande Carrée.

L’origine de cette fondation remonte à la participation de Hugues 1er de Chaumont et d’Amboise à la première croisade qui devait aboutir à la prise de Jérusalem en 1099. Hugues avait entendu l’appel du pape Urbain II venu bénir le nouvel autel de l’église abbatiale de Marmoutierau mois de mars 1096. Il était par avec plusieurs de ses vassaux et des membres de l’Église locale sous les ordres du Comte de Blois, Étienne Henri et du fils de Guillaume le Conquérant, Robert dit de Courteheuse (Duc de Normandie). Cette participation est connue par les écrits des chroniqueurs et des lettres que la Comte de Blois écrivit à sa chère épouse, Adèle, la fille de Guillaume le Conquérant. Las du siège d’Antioche qui s’éternisait, le Comte de Blois décida de renoncera à son pèlerinage sur le tombeau du Christ entraînant avec lui un grand nombre de ses vassaux dont Hugues 1er. De plus, ce dernier était pressé de prendre possession de son héritage maternel qui le rendait seigneur de Saint-Cyr, de Chaumont, de Pontlevoy et de Châteauneuf de Tours. Mais, ce faisant, il se mettait dans une situation délicate : tout croisé qui n’accomplissait pas, en effet, son vœu de croisade était menacé d’excommunication. C’était choisir entre la rémission de ses péchés et la damnation éternelle. C’est pourtant ce qui advint à Hugues. Adèle de Normandie renvoya immédiatement son mari, Étienne Henri, en Terre Sainte où il mourut au combat à Ramla en 1102. Hugues prit possession de son héritage maternel et de celui de son oncle Geoffroy, premier seigneur de Saint-Cyr, qui avait amassé une fortune importante lors de la campagne d’Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant. Il épousa la demi-sœur de Foulque V d’Anjou le futur Roi de Jérusalem et reçu la seigneurie d’Amboise par la dot de son épouse.

Mais sa désertion devant Antioche en 1098 avec son suzerain, Étienne II Henri de Blois, pesait sur sa conscience. La mort d’Étienne Henri en Terre Sainte accentuait encore sa souffrance morale. Son vœu de croisade non réalisé en 1098 et le contexte eschatologique de l’époque ne pouvaient qu’accentuer ses remords. Ce scandale fut si important que Le Tasse, un poète italien séjournant à Amboise au XVIe siècle, rappela cet épisode malheureux dans son poème, « Jérusalem délivrée. » Un auteur du XIXe siècle parle de « flétrissure » de son âme. Est-ce pour soulager sa conscience, pour oublier ? Il s’engagea dans de grands travaux, la reconstruction de l’église collégiale Saint Denis, la confortation de ses châteaux de Montrichard et d’Amboise, la construction d’un pont de pierre sur la Loire au pied de son château. Rien n’y fit.

Lorsqu’une délégation de Jérusalem se présenta au Mans en 1128 pour encourager une nouvelle croisade, malgré son âge avancé, Hugues s’engagea dans un nouveau pèlerinage à Jérusalem aux côtés de son beau-frère Foulque V. Devenu veuf en 1126, le comte d’Anjou acceptait d’épouser Mélisande de Jérusalem et la couronne du royaume.

Le fondateur de l’Ordre des Templiers, Hugues de Payens faisait partie de la délégation envoyée par Beaudoin, le roi de Jérusalem. Mais son but, à lui, était de collecter des donations et de recruter des chevaliers pour son Ordre naissant. Désigné comme médiateur, il invita Hugues d’Amboise à faire la paix avec les Religieux de Marmoutier. Cette entrevue fut l’occasion de la rédaction d’une charte rédigée par un moine de Marmoutier sous l’autorité d’Hugues de Payens et de Foulque V. Elle est datée du 28 mai 1128. La présence d’un frère Templier désigné par son prénom et sa fonction et d’un Hospitalier désigné seulement par son prénom, comme témoins, le choix du médiateur, tout semble indiquer qu’à cette occasion, voire un peu avant qu’Hugues 1er d’Amboise et de Chaumont fit un quintuple don pro anima : les Maisons du Temple d’Amboise, de Saint-Cyr et de Tours et les Maisons de l’Hôpital à Amboise et à Tours. Ces cinq établissements ont été localisés grâce aux sources et aux vestiges archéologiques. Seules les Maisons du Temple d’Amboise et de Tours n’ont plus aucun vestige visible.

En janvier 1129, Hugues de Payens obtenait une règle pour les Templiers au Concile de Troyes après que deux délégations aient sillonné le sud de la France, l’Espagne et le Portugal ainsi que l’Angleterre et l’Écosse pour collecter des dons et des fondations. Il s’agissait de financer les opérations militaires des Templiers en Terre Sainte et de recruter des hommes pour l’Ordre naissant. Peu de temps après Foulque V, Hugues d’Amboise et de Chaumont et Hugues de Payens s’embarquaient pour la Terre Sainte. Hugues d’Amboise mourut peu après à Jérusalem et fut inhumé au Jardin des Oliviers.


La géographie du plateau de Saint-Cyr au nord du Grand Chemin de la Membrolle à la Grande Carrée, la mitoyenneté avec les fiefs plus anciens comme celui du Mortier et du Champ nantais (Charantais), la permanence du paiement du cens à la date de la Saint-Michel (patron et exemple donné par St Bernard aux Templiers lors de la création de l’Ordre et qu’ils ont gardé au moins jusqu’à la bataille de Tibériade-Hattin en 1187) sur ces terres permettent de délimiter le domaine templier avec ses 700 ha environ. Les autres fiefs de Saint-Cyr percevaient le cens à une autre date.

L’installation des Templiers sur le plateau nord de Saint-Cyr-sur-Loire
Des hommes furent recrutés pour défricher et assainir les terres dont plusieurs toponymes donnent une idée : la lande, la roujolle, la rablais, les épinettes, les noues etc. Ces défricheurs se regroupèrent en deux villages qui ont gardé le nom des familles originelles : les Bordier avec la « Rue des Bordiers » et les Fleury avec la « Rue Fleury »


Vestige lapidaire de l’emblème
Vestige lapidaire de l’emblème
Vestige lapidaire de l’emblème


Un moustier fut aménagé au Colombier avec un « logis pour le Maître », une grange dotée d’une chambre forte pour stocker les produits de la dîme et autres droits seigneuriaux, une chapelle et un logis pour les frères chevaliers. Les vestiges archéologiques découverts en 2017 suggèrent qu’il existait déjà un bâtiment, sans doute un ancien columbarium gallo-romain ou carolingien.
La pierre représentant l’emblème de la Maison du Temple a dû être placée au centre du fronton qui surmontait la porte d’entrée du vestibule avec les éléments doriques et ioniques antérieurs. Ce vestibule et la cuisine adjacente ont été démolis dans le premier tiers du XIXe siècle, que l’escalier de pierre qui accédait aux deux chambres de l’étage.
Les pierres de l’escalier et le dallage du vestibule ont été réutilisés pour aménager une terrasse devant l’ancien logis de maître.

Des granges ont été élevées sur le territoire de l’exploitation agricole, la grange céréalière de la Ménardière, les granges fourragères de la Lande et de la Moisanderie. La structure des charpentes et le mode d’équarrissage de certaines pièces de bois les composant, la signature d’un charpentier au Colombier, ainsi que la présence d’éléments architecturaux gothiques suggèrent une datation par comparaison avec les charpentes des granges de Lavaray et de Négron datées du XIIe siècle. L’amélioration des solutions techniques retenues par les charpentiers pour faire face au risque de déversement des charpentes confortent l’hypothèse de cette datation : le Colombier vers 1130-1140, la Lande vers 1140-1150, la Ménardière vers 1150-1160, la Moisanderie et Champgrimont vers 1160-1180. Des éléments gothiques renforcent ces hypothèses : deux épis de faîtage en pierre de taille identiques à ceux de Lavaray, des meurtrières, des contreforts.

Une grande parcelle a été aménagée pour l’entrainement militaire des chevaliers en bordure nord de la rue de la Chevalerie, elle porte le toponyme « des Chevaleries » sur le cadastre napoléonien. Les écuries étaient situées un peu à l’écart, de l’autre côté du terrain d’entraînement au lieu-dit, la Chevalerie. Ces écuries devaient abriter une cinquantaine de chevaux.

Le logement des personnels était réparti sur quatre sites, les deux villages de la Rue des Bordiers et de la Rue Fleury et deux autres corps de bâtiment à proximité du moustier. L’un à l’intérieur de l’Enclos, « le Clos du Temple », le logis des « homines Templi » était réservé aux hommes célibataires et l’autre de l’autre côté du chemin, pour les familles et les femmes employées à la Maison du Temple, les Columbarii (les employés du Colombier). Le toponyme « les Colombiers » en a gardé la mémoire.

L’exploitation agricole était dirigée par un fermier-régisseur qui résidait dans la partie dite de « la basse-cour » devenue la Ménardière. Son logis avait exactement les mêmes dimensions que celle du logis du maître du Colombier, égalité entre frères templiers exigée par la Règle.
Le logis du fermier-régisseur de la Lande a aussi les mêmes dimensions. Date-t-il de la même époque ou de la réorganisation de l’exploitation vers 1180-1200 avec la création de plusieurs métairies (la Vindrinière, la Rablais, Champgrimont, la Moisanderie, la Pinauderie) après l’hécatombe des chevaliers morts à la bataille de Tibériade-Hattin ou décapités au sabre par Saladin en personne. Le toponyme de cette Maison du Temple a-t-il transmis à la postérité la mémoire d’un escadron glorieux ?

La fin de la Maison du Temple des huit hommes et le démantèlement du domaine
À cette époque, la Maison du Temple des huit hommes devint une dépendance de la Maison du Temple de Ballan, une simple exploitation agricole. Y avait-il encore quelques templiers au XIVe siècle ? C’est peu probable. Les agents de Philippe Le Bel ont pris en charge l’exploitation à partir de 1307. Aucun Templier du Colombier n’a fait partie de la rafle décrétée par Philippe Le Bel. Sans doute, le Colombier n’était-il exploité que par des employés et des métayers sous l’autorité d’un ou deux fermiers-régisseurs ?

Lors de la Guerre de Cent ans, Ingerger 1er d’Amboise, successeur de Hugues 1er d’Amboise a été obligé de vendre le domaine pour payer deux rançons pour sa libération ainsi que celle du Roi. La famille Galocheau-de Berziau devenue propriétaire au milieu du XIVe siècle a gardé la possession du domaine jusqu’aux Guerres de Religion, au début du XVIIe siècle. La Gastinière-Chamgrimont était leur château féodal construit dans la deuxième moitié du XIVe siècle.
Sources : Monsieur Jean-Claude Chaussée Saint-Cyr-sur-Loire

Le Temple
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Saint-Cyr-sur-Loire - 37
Temple (Le), ferme, commune de Saint-Cyr-sur-Loire.
— Le Temple, l’Ormeau ou Hommeau-des-Huit-Hommes, 1619.
— Ancien fief.
— C’était une des dépendances de la commanderie de Ballan.
— (Archives d’Indre-et-Loire, Commanderie de Ballan)
Le nom Temple a disparu dans cette ville.
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre-et-Loire, par J.-X. Carré de Busserolle, tome I à VI. Tours 1881.


Saint-Dalmas-le-Selvage   (06)

Domaine du Temple de Saint-Dalmas-le-Selvage


Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement: Nice, Canton: Saint-Etienne-de-Tinée - 06


Domaine du Temple de Saint-Dalmas-le-Selvage
Domaine du Temple de Saint-Dalmas-le-Selvage


Evêché de Nice


Nous tenons par contre des renseignements précis sur les possessions du Temple comprises dans le diocèse de Nice mais dépendant, administrativement, de la Cour de Puget-Théniers. Ces possessions se trouvaient à Touët-sur-Var (38 services);
A Saint-Dalmas-le-Selvage (23 services);
A Tournefort (15 services); à Villars (3 services);
A Saint-Sauveur (1 service) et,
A Saint-Etienne (I service) (2), en tout 81 services.
Sources: Joseph-Antoine Durbec - Les Templiers dans les Alpes-Maritimes - Notice Historique sur les Maisons et Possessions du Temple dans les diocèses de Antibes, Grasse, Nice, Vence et Glandeves - Extraits de la Revue Nice-Historique - 1938 - Imprimerie L'Eclaireur de Nice

Saint-Dalmas-le-Selvage


Saint-Dalmas-le-Selvage était une ancienne possession de l'Ordre du Temple, le village fût créé par l'Ordre du Temple. Il s'y est installé au début de XIIe siècle.

On sait que les Templiers ont tissé une toile de possessions de l'Est du département des Alpes Maritimes jusqu'au nord de ce département allant jusqu'à Saint-Dalmas-le-Selvage.
Sources: Annales de la société scientifique de Cannes et de l'arrondissement de Grasse - Tome XVI année 1962 - 1963


Saint-Denis   (93)

Maison du Temple de Saint-Denis


Département: Seine-Saint-Denis, Arrondissement et Canton: Saint-Denis - 93


Maison du Temple de Saint-Denis
Maison du Temple de Saint-Denis


Bien que la maison du Temple de Saint-Denis ne soit pas désignée dans le Procès, le fragment de compte suivant, de l'an 1295: « de preceptore beati Dyonisii super abbatem beati Dyonisii », autorise à en supposer l'existence.
« Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, p. 182. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.


Saint-Denis-d'Aclon   (76)

Fief du Temple de Saint-Denis-d'Aclon


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Offranville - 76


Fief du Temple de Saint-Denis-d'Aclon
Fief du Temple de Saint-Denis-d'Aclon


Le fief de Saint-Denis-d'Aclon appartenait, en 1231, à Gilbert de Saint-Denis. Ce seigneur, par une charte datée de la même année, après avoir approuvé et confirmé la donation faite aux Templiers du fief de Gruchet et du Coudray, par son frère, Gauthier de Saint-Denis, qui venait de mourir en Terre-Sainte, déclare faire don et aumône aux dits frères du Temple de son fief de Saint-Denis, pour n'en jouir toutefois qu'après le décès de Gilles de Saint-Denis, son frère, à qui l'usufruit en avait été accordé.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Denis-Hors (Amboise)   (37)

Maison du Temple de Saint-Denis-Hors


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Amboise - 37


Maison du Temple de Saint-Denis-Hors
Maison du Temple de Saint-Denis-Hors


— Ancienne commanderie du Temple, 1791.
— Il existait une chapelle appartenant à l'Ordre de Malte (Archives d'Indre-et-Loire, Biens nationaux)
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre-et-Loire, par J.-X. Carré de Busserolle, tome I à VI. Tours 1881


Saint-Didier-D'Aussiat   (01)

Domaine du Temple de Saint-Didier-D'Aussiat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montrevel-en-Bresse, Commune: Saint-Didier-d'Aussiat - 01


Domaine du Temple de Saint-Didier-D'Aussiat
Domaine du Temple de Saint-Didier-D'Aussiat


— Parrochia sancti Desiderii de Alciaco, de Aucia, de Ouciaco, de Auciaco; S. Didier d'Oucia, d'Ouciaz, d'Oussiat.
— Paroisse sous le vocable de saint Didier. Le droit de collation à l'église appartenait au monastère de Saint-Pierre-de-Mâcon, qui avait reçu, vers 1120, d'Ulric, sire de Bâgé, au moment où il partait pour se joindre à la croisade, toutes les dîmes de la paroisse et, en 1217, de Gui de Châtillon-en-Dombes, tout ce qu'il y possédait.

— Les Hospitaliers de Tessonges, ainsi que les Templiers de Saint-Martin-le-Châtel et de Laumusse, étaient aussi possessionnés à Saint-Didier. Les fonds et les services dont jouissaient ces derniers leur provenaient de donations faites, en 1236, par Robert de Clairmont et Humbert, son frère, et, en 1284-1285, par Humbert de Coucy, écuyer.

— Les revenus de la cure, aux derniers siècles, ne s'élevaient qu'à 150 livres. Ils consistaient en
neuf ânées, un tiers froment et deux tiers seigle, et dans le produit de six ou sept coupées de terre et d'un pré de « trois meaux de foin. »
— Archives du Rhône, fonds de Malte, titres Tessonges ; chapitre II, nº 1 ; titres Saint-Martin-le-Châtel, chapitre I, nº 2 ; Invent, de Laumusse de 1627, fº 8 et suivants.
— Archives de l'Ain, série G, nº 128.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Saint-Emilion   (33)

Domaine du Temple de Saint-Emilion


Département: Gironde, Arrondissement et Canton: Libourne - 33


Domaine du Temple de Saint-Emilion
Domaine du Temple de Saint-Emilion


Je place cette Maison du Temple de Saint-Emilion sur le site, je ne suis sûr de rien pour l'authenticité de ce bien des Templiers. Mis à part le texte ci-joint et cette image, je ne peux affirmer que l'Ordre du Temple ait jamais eut une Maison à Saint-Emilion, n'ayant aucune preuve réelle.

On appelle parfois de ce nom une des rares maisons anciennes qui subsistent dans l'intérieure de la ville. Située à l'angle de deux rues, elle s'élève comme une sorte de tour. Le rez-de-chaussée présente de grands arcs brisés sur cul-de-lampe, aujourd'hui bouchés. La façade latérale, mieux conservée, comporte trois étages de fenêtres: ce sont de petites baies géminées et trilobées, dont la partie supérieures, inscrite dans un encadrement rectangulaire, est bordée d'une de ces moulures en lamier, avec retours d'équerre, si fréquentes au XVe siècle. La façade principale a été modernisée; cependant, elle possède encore plusieurs rangs de corbeaux à encoches destinés à recevoir des auvents de charpente.

La commanderie


Cette maison se trouve sur la place qui s'étend devant la façade de l'église des Cordeliers. Elle présente un joli pignon dont le bas est de l'époque romane. L'architecture parait à peu près contemporaine de celle du Palis Cardinal.

Saint-Emilion



Saint-Emilion
Sources: Gravure du Baron Henri de Marquessac


Un contrefort s'applique contre le milieu de ce mur. Un cordon mouluré et orné de deux rangs de petits chevrons surmonte le rez-de-chaussée. Le premier étage était éclairé, de chaque côté du contrefort, par une baie géminée avec colonnettes médiane et archivolte, bordée soit de pointes de diamant évidées, soit de fleurs à quatre pétales et dont les retours se continuaient en bandeau sur le mur.

Au niveau des rampants du pignon court un chemin de ronde bordé d'un parapet et flanqué d'une échauguette sur cul-de-lampe conique avec moulurations toriques.

Cet ouvrage, de date postérieure, s'explique par le fait que la maison assise sur le bord de l'escarpement de la ville haute, se rattachait aux défenses intérieures de la ville et particulièrement à la porte dont la description va terminer ces notices.

Arceau de La Cadène


La rue tortueuse et montante qui formait autrefois la principale communication entre la ville haute et le centre de la ville basse, marquée par la place de l'église souterraine, se trouve barrée, aujourd'hui encore, par un grand arc en tiers-point flanqué d'une tour rectangulaire. Cet arc parait bien haut pour avoir jamais été fermé par une porte; peut-être des chaînes étaient-elles tendues entre ses piédroits.

Derrière cet arceau très pittoresque, une maison en pan de bois, bien rare dans un pays où la pierre abonde, vient compléter la physionomie de la rue. Les potelets sont étrésillonnés de croix de Saint-André; les étages forment encorbellement. Le style de l'ornementation indique le XVe siècle.
Sources: M. Louis Serbat - Société française pour la conservation des monuments historiques, Guide archéologique du Congrès d'Angoulême, par Louis Serbat, André Rhein et E. Lefrèvre-Pontalis. Saint-Emilion, pages 202-203. - Bnf


Saint-Etienne-au-Temple   (51)

Seigneurie du Temple de Saint-Etienne-au-Temple


Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Châlons-en-Champagne - 51


Seigneurie du Temple de Saint-Etienne-au-Temple
Seigneurie du Temple de Saint-Etienne-au-Temple


A la fin du XVIIIe siècle, les terres de la seigneurie de Saint-étienne sont constituées de quatre « lots »: les première et deuxième fermes d'échange issues de la cession au roi, en 1766, d'un terrain situé à Châlons contre ces deux terres sans bâtiment de 42 et 11 journées de superficie, le fief de Chanteraine de 124 journées, et la censé de la Cure de 46 journées. La seigneurie de Saint-étienne totalise 223 journées, soit 89 hectares.

Ce qui est quatre fois moins que les terres de la Neuville-au-Temple, mais qui en constitue un bon prolongement au sud-est. Le domaine s'étend également au nord-ouest sur les terroirs de Dampierre-au-Temple et de Saint-Hilaire-au-Temple, sur environ six kilomètres d'ouest en est et trois à quatre kilomètres du nord au sud pour chacune des deux seigneuries.

La commune de Saint-étienne comporte encore un grand nombre de toponymes anciens. Certains ont perduré de façon continue et on les retrouve à toutes les époques: il s'agit du Terme des Bornes, du Verroir, de la Carelle, des Hâves de Dampierre, de Vavrelle, des Champs Henry, des Hivards, du Mont Verain issu de Vérin, des Tournants, des Franches Hâves, et de Colteres. Les autres ont été oubliés pendant un certain temps avant de retrouver leur usage récemment. Il s'agit de la Finette, du Mont de l'Arbre, des Hautes Tournières, des Maises, de la Haie Goblet, du Haut de Chanteraine, du Pré Durand, et du Bas de la Noue de Forêt. Tous les toponymes actuels de Saint-étienne existaient déjà sur le cadastre napoléonien. La toponymie des trois communes issues des anciens domaines du chef-lieu de commanderie de la Neuville-au-Temple est d'origine moderne, voire souvent médiévale. Ce sont les noms de lieux utilisés sous les Templiers et les Hospitaliers qui, retranscrits sur le premier cadastre, ont perduré de façon exceptionnelle jusqu'à nos jours.

Les toponymes les plus significatifs, car éclairés par les textes, sont ceux du Mont de l'Arbre à Saint-étienne et de la Belle Croix à Dampierre. Le terrier de 1788-1790 relate « qu'il y avait signes et fourches patibulaires au lieu appelé l'Arbre à la Tombe, que le tout a été détruit par les guerres (...). En ce même lieu, il y a deux ormes au milieu desquels, il y a une croix appelée la Belle Croix. » Il semble que les lieux-dits actuels du Mont de l'Arbre et de la Tombelle, adjacents, correspondent à cet ancien Arbre à la Tombe, et qu'il s'agisse du même lieu que la Belle Croix. On peut penser que le toponyme du Terme des Bornes est lui aussi issu d'aménagements faits par les frères, en l'occurrence la mise en place de bornes pour marquer les limites des domaines, cependant le Terme des Bornes ne se trouvait pas en périphérie du domaine. D'autres toponymes renseignent sur les caractéristiques juridiques ou agricoles des terres: ainsi les Hauts et Bas Alleux, les Franches Hâves, le Buisson Brandin, le Haut des Garennes, la Haie Goblet, le Pré Durand ou le Bas de la Noue de Forêt.

Le moulin de Saint-étienne donné aux Templiers par le châtelain de Vitry aux alentours de 1134, n'existe plus au XVIIe siècle.

Le moulin de Ponreux est décrit comme « un seul bâtiment qui contient un moulin, une chambre à four, une écurie derrière » destinée aux chevaux et aux vaches. Ce schéma est très proche de celui du moulin de la Neuville, tout comme l'est celui de Saint-Hilaire.
Sources: Hélène MAIGRET: La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne). étude du temporel et perspectives archéologiques

Saint-Etienne-au-Temple (Trudon des Ormes)


A la fin du XVIIIe siècle, les terres de la seigneurie de Saint-Etienne sont constituées de quatre « lots »: les première et deuxième fermes d'échange issues de la cession au roi, en 1766, d'un terrain situé à Châlons contre ces deux terres sans bâtiment de 42 et 11 journées de superficie, le fief de Chanteraine de 124 journées, et la censé de la Cure de 46 journées. La seigneurie de Saint-Etienne totalise 223 journées, soit 89 hectares.

Ce qui est quatre fois moins que les terres de la Neuville-au-Temple, mais qui en constitue un bon prolongement au sud-est. Le domaine s'étend également au nord-ouest sur les terroirs de Dampierre-au-Temple et de Saint-Hilaire-au-Temple, sur environ six kilomètres d'ouest en est et trois à quatre kilomètres du nord au sud pour chacune des deux seigneuries.

La commune de Saint-Etienne comporte encore un grand nombre de toponymes anciens. Certains ont perduré de façon continue et on les retrouve à toutes les époques: il s'agit du Terme des Bornes, du Verroir, de la Carelle, des Hâves de Dampierre, de Vavrelle, des Champs Henry, des Hivards, du Mont Verain issu de Vérin, des Tournants, des Franches Hâves, et de Colteres. Les autres ont été oubliés pendant un certain temps avant de retrouver leur usage récemment. Il s'agit de la Finette, du Mont de l'Arbre, des Hautes Tournières, des Maises, de la Haie Goblet, du Haut de Chanteraine, du Pré Durand, et du Bas de la Noue de Forêt. Tous les toponymes actuels de Saint-Etienne existaient déjà sur le cadastre napoléonien. La toponymie des trois communes issues des anciens domaines du chef-lieu de commanderie de la Neuville-au-Temple est d'origine moderne, voire souvent médiévale. Ce sont les noms de lieux utilisés sous les Templiers et les Hospitaliers qui, retranscrits sur le premier cadastre, ont perduré de façon exceptionnelle jusqu'à nos jours.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Saint-Etienne-au-Temple


Saint-Etienne-au-Temple, « Sanctus Stephanus ad templum », pouillé de Châlons, à 8 kilomètres de Châlons.

— Ce village tire son nom de la commanderie de Templiers située à la Neuville, sur la Vesle, un peu au-dessous de lui.

— L'ordre du Temple fut fondé, en 1118, par un champenois, Hugues De Payens; quand il fut forcé de quitter la Terre-Sainte, il vint s'établir en Champagne et créa la commanderie de La Neuville qui prit une bien grande importance dans le XIIe siècle.

— Plus tard, elle fut réunie à celle de Maucourt, village sur la Marne, à la place duquel a été bâti Vitry-le-François.

— Les titres des deux commanderies étaient portés par le même frère. Les Templiers avaient de très vastes propriétés et ils percevaient la totalité ou une partie des dîmes sur plus de cent villages de la Champagne.

— D'après des titres de 1190 et de 1294, Saint-Etienne et ses annexes étaient tributaires de la Commanderie.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.


Saint-Etienne-de-Fursac   (23)

Chapelle du Temple de Saint-Etienne de Fursac


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Le Grand-Bourg - 23


Chapelle du Temple de Saint-Etienne de Fursac
Chapelle du Temple de Saint-Etienne de Fursac


Maison du Temple de Paulhac


Département: Creuse, Arrondissement: Guéret, Canton: Le Grand-Bourg - 23


Maison du temple de Paulhac
Maison du Temple de Paulhac


La Maison du Temple de Paulhac est citée dès 1248, elle possédait une chapelle qui dépendait de l'église Mère de Saint-Etienne de Fursac.

Eglise de Paulhac



Eglise de Paulhac
Sources image: Arlaud, Georges Louis - Ministère de la culture


Eglise de Templiers de Saint-Etienne de Fursac, puis d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, vestige d'une commanderie templière. Vaisseau unique de cinq travées, avec première travée individualisée par des piliers adossés, voûté d'ogives à lierne retombant sur des colonnettes terminées en consoles à figures. Importants fragments de décor peint sur les murs, datant de la fin du 13e siècle. Au sud-est, à proximité immédiate, petite chapelle construite en 1449, dédiée à saint Fiacre, avec porte ouest à linteau en accolade encadré de pinacles.
Sources: Base Mérimée - Monuments historiques, 1992

Saint Etienne de Frursac



Saint-Etienne de Fursac
Sources image: Rivière, Philippe, Inventaire général, ADAGP


Ancienne commanderie de Templiers puis d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem: église de la Décollation-de-Saint-Jean-Baptiste.

Présentes majoritairement sur le mur nord, car celui-ci n'est pas percé de baies, les peintures se déroulent en un long registre médian, surmonté d'un large décor de peltes; le mur nord de la seconde travée présente seul un registre inférieur. Ce registre est encadré, en haut et en bas, d'un faux appareil à simple lit et double joint rouges sur fond blanc, sauf sur le mur nord de la cinquième travée qui présente un décor de damier sur lequel sont dessinées soit des croix rouges, soit des plumes.

Homme de saint Matthieu, boeuf de saint Luc, ange ; martyre (saint Jacques le Majeur, saint André - saint Marc - saint Simon, saint Jean-Baptiste, saint Pierre, saint: évêque, sainte Catherine d'Alexandrie: ?); Calvaire, Vierge à l'enfant, arbre de Jessé (David, Salomon), symbole: les douze mois; croix; David (?, musicien); ornementation.

La voûte de la cinquième travée, dont la clef est sculptée du Christ bénissant, présente sur deux voûtains un homme ailé et probablement un taureau ailé autour desquels se déployaient apparemment des anges, les deux autres voûtains devaient représenter l'aigle de saint Jean et le lion ailé de saint Marc. Le mur nord, à partir de la seconde travée, présente neuf scènes de martyres; à chacune sont associés deux anges recueillant l'âme du saint sous la forme d'un petit personnage nu. La série des supplices se poursuit sur le côté sud du mur oriental: un personnage est déshabillé, avant son martyre, tandis qu'au-dessus un petit personnage se fait déchiqueter par une roue (martyre de sainte Catherine d'Alexandrie, à laquelle était dédié un autel secondaire ?). Sur le mur est, sont peintes également des croix de consécration: croix pattées rouges sur fond bleu entourées de fleurons et inscrites dans un cercle, et un Calvaire surmontant une Vierge à l'enfant en majesté. Les ébrasements de la baie du mur oriental représentent d'un côté l'arbre de Jessé dont seuls Jessé, David et Salomon sont conservés, de l'autre les travaux des mois dont la vendanges du mois de septembre est la scène la mieux conservée. Sur le mur sud de la seconde travée, au-dessus de la porte, un personnage agenouillé joue d'un luth à manche long. Sur le mur sud de la quatrième travée et le mur nord de la seconde travée, des scènes très lacunaires.
Sources: Thévenot Géraldine; Dufey Fabienne, Monuments historiques, 1997.


Saint-Etienne-de-Renneville   (27)

Maison du Temple de Saint-Etienne de Renneville


Département: Eure, Arrondissement: d'Evreux, Canton: d'Evreux-Nord, Commune: Sainte-Colombe-la-Commanderie - 27


Maison du Temple de Saint-Etienne de Renneville
Maison du Temple de Saint-Etienne de Renneville


Parmi les bienfaiteurs de Saint-Etienne au XIIe siècle, nous trouvons en premier lieu, après Richard d'Harcourt, inhumé dans le choeur de la chapelle et dont le tombeau se voyait encore avant la Révolution, Marguerite comtesse de Warwich qui, du consentement d'Henri du Neubourg son fils, donne en 1156 à léglise de Sainte-Marie des chevaliers du Temple, la ville de Lammadoc.

Deux ans auparavant, l'inventaire de Renneville signale une charte de Geoffroy Vac, « portant don par lui fait, du consentement de Hugues son fils, de toute la terre qu'il avait au-dessous du ruisseau de Masculey et d'Angerville, ou il y eut autrefois des bâtiments, plus du bois et de telle coutume que ses hommes avaient au dit lieu. »

Epreville


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Le Havre, Canton: Fécamp - 76


Domaine du Temple d'Epreville
Domaine du Temple d'Epreville


Viennent ensuite, Gilbert Duval, Agnès d'Osmonville (Tremblay) et Lucas des Essarts qui leur donnent des terres à Epréville près le Neubourg.

Brosville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg - 27


Domaine du Temple de Brosville
Domaine du Temple de Brosville


Guillaume d'Angerville qui cède la dîme du moulin de Brosville et de celui de l'Ecluse d'Hulne (1180).

Sémerville


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg - 27


Domaine du Temple de Sémerville
Domaine du Temple de Sémerville


Robert de Caudecôte qui leur offre le tiers d'un fief à Sémerville en prenant leur habit (1198), Guillaume de Saint-Georges de Cesseville, qui leur vend la moitié d'une acre de terre en cette commune, pour 9 livres tournois, etc., etc.

Toutes ces donations cependant furent souvent l'occasion de difficultés, soit avec les seigneurs soit même avec les évêques. C'est pour en diminuer le nombre que les Souverains Pontifes, Innocent II, Célestin II, Lucius II, Eugène III, Anastase IV, Adrien IV et Alexandre III, envoyèrent des bulles pour les exempter de toutes dîmes et de toute juridiction épiscopale, les prenant eux et leurs biens sous la protection spéciale du Saint-Siège. Les Rois de France et d'Angleterre confirmérent souvent par des lettres leurs différents privilèges.

La première difficulté dont nous ayons connaissance est celle qui s'éleva entre les abbé et couvent du Bec et les frères de la Chevalerie du Temple, au sujet des dîmes des paroisses de Marbeuf et de Saint-Pierre d'Epréville. C'est pourquoi, en présence et de l'avis d'Henri precentor de l'église de Bayeux, et d'Henri sous-chantre, les parties convinrent de ce qui suit:
1 — Les abbés et couvent du Bec auront et posséderont à perpétuité les dîmes auxquelles les Templiers pouvaient prétendre, en la paroisse de Marbeuf.
2 — Les Chevaliers auront toutes celles d'Epréville, à la condition cependant de donner aux moines chaque année à la Saint-Luc, deux muids et demi d'avoine à la mesure du Neubourg, livrables à la grange qu'ils avaient sur cette paroisse. Cet accord eut lieu en 1199, entre Robert Petit, précepteur des Maisons du Temple en Normandie et Guillaume II abbé du Bec.
Sources: Saint-Etienne de Reneville par l'Abbé Vertot

Saint-Etienne de Renneville


C'est grâce à la bienfaisance et aux libéralités des seigneurs d'Harcourt, que les Templiers fondèrent au XIIe siècle leur maison de Renneville. Une charte de Robert d'Harcourt, « de Harcort », de l'année 1200, ayant au dos cette suscription: « Confirmation de la donation de la commanderie de Saint-Etienne de Renneville, porte que ce seigneur, par amour de Dieu et pour le salut de son âme, a confirmé aux frères de la chevalerie du Temple de Salomon toutes les donations à eux faites par son père, Guillaume d'Harcourt, et ses autres prédécesseurs.
Par le même acte, il leur confirma également tous les biens que ses chevaliers, vavasseurs et hommes de fief, avaient pu leur concéder, et renonça en leur faveur à tous les droits de justice et de seigneurie qui lui avaient été réservés, ainsi qu'à son père. »

De plus, il leur donna l'église de Tilleul-Lambert, « ecclesiam Tilleoli Lamberti », avec ses revenus et dix acres de terre dépendant du fief d'un nommé Hémard, et dont ils étaient en jouissance depuis longtemps.

Enfin, il leur amortit tout ce qu'ils avaient à La Putenaye, « Puthenaye, commune de Romilly, arrondissement, Bernay, canton, Beaumont-le-Roger », « apud Postine », et leurs possessions de toute nature qui mouvaient de ses fiefs en Normandie, et dont ils jouissaient l'année où le roi d'Angleterre, Henri, fils de Mathilde, vint à mourir, c'est-à-dire en 1154.

La commanderie de Saint-Etienne de Renneville existait déjà en 1154; car nous trouvons dans une charte de cette date, donnée en forme de vidimus par le garde-scel de la vicomté de Beaumont-le-Roger, et dont il sera parlé ci-après, un frère du Temple, du nom de Robert, qui se qualifiait de commandeur de Sain-Etienne, « preceptor Sancti Stephani. »

L'église de Saint-Etienne de Renneville appartenait à la commanderie; car nous trouvons un nommé Guillaume, seigneur du Mesnil-Pipart, « de Mesnilo Pipardi », donner aux Templiers, en 1246, des terres et une maison à Sainte-Colombe, pour avoir, dans leur église de Saint-Etienne, « in ecclesia Sancti Stephani », un anniversaire le lendemain du jour de la Saint-Michel pour lui, ses parents défunts et le chevalier Richard d'Harcourt, son seigneur d'impérissable mémoire.

Le chef-lieu de la commanderie se composait d'une grande maison, flanquée de deux tours; d'une belle chapelle dédiée à saint Etienne; d'une basse-cour avec logement pour le fermier, comprenant en fonds de bâtiments, cour, jardins, bosquets, dix-huit acres de terre entourés de haies vives et de fossés, situés le long du chemin de Neubourg à Saint-Mélain, aboutissant à celui de Semerville à Tilleul-Lambert.

L'enclos de la maison était moins grand en 1312, au moment où les Templiers quittèrent Renneville; car il ne contenait alors que six acres. Il y avait, à la même époque, 190 acres de terre labourable qui étaient affermés vingt sols tournois l'acre. Ces terres ne rapportaient, en 1373, d'après le Livre-Vert, que quinze livres tournois, sans doute à cause de la misère où les guerres avaient plongé le pays.

Le Commandeur avait à Saint-Etienne de Renneville la moyenne et basse justice. Il possédait, en outre, un grand nombre de cens et de rentes seigneuriales au dit lieu, ainsi qu'à Sainte-Colombe, Mesnil-Froid, Tilleul-Lambert, Semerville, le Tremblay, le Menil-Broquet, Saint-Leger, etc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France — Eugène Mannier — Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Procès des Templiers, tome I, page 430


Ipse autem testis confessus fuit de dicta abnegacione et de omnibus aliis peccatis suis, ut dixit, infra annum a recepcione sua, in capella sancti Stephani dicte Domus de Reneville, fratri Michaelll de Falesia, quondam capellano dicti loci de ordine eorum, qui absolvit eum, injunctis sibi in penitencia XIII Pater noster, omnibus diebus vite sue, preter alia que debebat dicere, et inter alia dixit sibi dictus capellanus.

Procès des Templiers, tome II, page 26


Dixit enim se fuisse receptum, circa instans festum Nativitatis beati Johannis Baptiste erunt XII anni vel circa, per fratrem Philippum Agate, preceptorem Normanie testem supra examinatum in capella domus Templi sancti Stephani de Benavilla Ebroicensis diocesis, presentibus fratribus Guillelmo Durgenses, presbitero, curato dicte domus quondam, Albino preceptore de Bangi Bajocensis diocesis, Enrico Anglici preceptore de Valle de Canivilla servientibus, deffunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Saint-Etienne-du-Larzac   (12)

Domaine du Temple de Saint-Etienne-du-Larzac


Département: Aveyron,Arrondissement: Millau, Canton: Cornus, Commune: Sainte-Eulalie-de-Cernon - 12


Domaine du Temple de Saint-Etienne-du-Larzac
Domaine du Temple de Saint-Etienne-du-Larzac


Les Templiers de Saint-Eulalie-du-Larzac étaient particulièrement bien dotés. On leur avait donné le Larzac en 1159, sur le territoire de l'Aveyron, ils avaient aussi reçu les pâturages de:
La Couvertoirade en 1182.
Saint-Etienne-du-Larzac en 1187.
Saint-Beaulize en 1211.
Saint-Capraize en 1255.
Sources: Jacques Dubourg, Les Templiers dans le Sud-Ouest. Editions Sud Ouest 2001.

Saint-Etienne-du-Larzac


1187. Guillaume de Revel donne tous les pâturages qu'il avait dans la paroisse de Saint-Etienne du Larzac.
1213. Arnaud du Molnar donne ses droits sur la paroisse de Saint-Etienne du Larzac.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Etienne-le-Molard   (42)

Domaine du Temple près de Chatre


Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Boën-sur-Lignon - 42


Domaine du Temple près de Chatre
Domaine du Temple près de Chatre


Le Temple, lieu détruit ou déplacé, commune de Saint-Etienne-le-Molard, près de Chatre.

— Clausum situm juxta iter quo itur de Chatres apud Rugniacum et pratum Petri Stephani dicti de Chatre et pratum Hugonis de Templo, 1412 (B 1887, folio 107 Vº)

— Martinus de Sala alias de Templo parochia Sancti Stephani lo Molar, 1435 (B 1900, folio 136 Vº)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire - Par les Auteurs: J-E Dufour, La Diana, IERP - Editeur: PU Saint-Etienne - 2006


Saint-Féliu-d'Avall   (66)

Domaine du Temple de Saint-Féliu-d'Avall


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton- La Vallée de la Têt - 66


Domaine du Temple de Saint-Féliu-d'Avall
Domaine du Temple de Saint-Féliu-d'Avall


Des 1137, le chevalier Raymond de Villa Pedilano (Pézilla) donne à la « chevalerie de Dieu » un manse dans la paroisse de Sainte-Marie (1) et Saint-André (2) de Saint-Féliu-d'Avall, sur la route qui traverse le village, et 5 ou 6 pièces de terre.
Pierre Bernard et Arnaud de Contrast, frères du Temple, reçoivent ce manse avec ses habitants, les cens, toltes, questes, usages.
1. Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Canet-en-Roussillon - 66
2. Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Céret, Canton: Argelès-sur-Mer - 66


En 1143, P. Bernard donne à la « chevalerie de Jérusalem » son corps, son âme, et des terres en franc alleu à Saint-Feliu.
En 1153, c'est Gauzbert, vicomte de Castelnou, qui laisse au Temple des terres et des vignes en franc alleu à Saint-Feliu-d'Avall.
En 1174, Arnaud de Cabestany se donne corps et âme au Temple, il laisse aux Templiers son bien de Saint-André de Saint-Feliu-d'Avall.

Il est imité en 1182 par Ermengaud de Vernet et sa femme Rigssende qui laissent tous leurs biens, y compris les moulins, à Pierre d'Aiguaviva avec tous les droits qui s'y rattachent, en alleu perpétuel. Ermengaud entre alors dans la confraternité du Temple.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Site Internet de M. Robert Vinas


Saint-Félix   (17)

Domaine du Temple de Saint-Félix


Département: Charente-Maritime, Arrondissement et Canton: Saint-Jean-d'Angély - 17


Domaine du Temple de Saint-Félix
Domaine du Temple de Saint-Félix


Les Templiers de La Rochelle ont possédé divers biens à Saint-Félix, mais ils ne devaient pas y avoir établi de maison de leur ordre.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005


Saint-Florent-sur-Cher   (18)

Domaine du Temple de Saint-Florent-sur-Cher


Département: Cher, Arrondissement: Bourges, Canton: Chârost - 18


Domaine du Temple de Saint-Florent-sur-Cher
Domaine du Temple de Saint-Florent-sur-Cher


Les Templiers de Lieu Dieu du Fresne possédaient une maison nommée La Runche, qui fut donnée avec ses dépendances en 1189 par Eudes de Saint-Florent, la charte fut établie par Archambaud de Seully et le precepteur de Fresne était Frère René.
Sources: M. le Comte de Toulgoët-Treanna - Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre. Bourges 1912


Saint-Gaudens   (31)

Domaine du Temple de Saint-Gaudens


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Saint-Gaudens - 31


Domaine du Temple de Saint-Gauden
Domaine du Temple de Saint-Gauden


Les Templiers possédaient quelques biens à Saint-Gaudens, probablement des censives, redevances, peut-être quelques terres.

Mais, c'est les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui possédaient une commanderie, et les Domaine du Temple ont été absorbés par cette dite commanderie.

Au commencement du XIVe siècle, les Hospitaliers augmentèrent leur possession de Saint-Gaudens des biens que les Templiers possédaient dans cette ville et ses environs cet établissement fut réuni à la commanderie de Gavarnie.

Gavarnie


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Argelès-Gazost - 65


Domaine du Temple de Gavarnie
Domaine du Temple de Gavarnie


Vers 1500 cette dernière ayant été fondue dans celle de Boudrac, le membre de Saint-Gaudens fut définitivement réuni à Montsaunès.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Saint-Genest-Lerpt   (42)

Domaine du Temple de Saint-Genest-Lerpt


Département: Loire, Arrondissement et Canton: Saint-Etienne - 42


Domaine du Temple de Saint-Genest-Lerpt
Domaine du Temple de Saint-Genest-Lerpt


Le Temple, lieu détruit, commune de Saint-Genest-Lerpt.
— Nemus de Ponsanaus juxta terras vocatas del Temple, 1455 (Terrier de Saint-Rambert, folio 307)
— Terra de Templo, 1455, (Terrier de Saint-Rambert, folio 319 Vº)
— Cette terre appartenait plus que probablement au XIIIe siècle à une Maison de l'Ordre du Temple.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire - Par les Auteurs: J-E Dufour, La Diana, IERP - Editeur: PU Saint-Etienne - 2006


Saint-Genis-du-Bois   (33)

Maison du Temple de Saint-Genis-du-Bois


Département: Gironde, Arrondissement: Langon, Canton: Targon - 33


Maison du Temple de Saint-Genis-du-Bois
Maison du Temple de Saint-Genis-du-Bois


Saint-Genis-du-Bois



Maison du Temple de Saint-Genis-du-Bois
Saint-Genis-du-Bois


Ce lieu de Saint-Genis-du-Bois appartenait bien à la commanderie de Bordeaux ou à celle d'Arcins.
Visiblement cette ancienne possession des Templiers fut sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem adjointe à la commanderie de Montarouch.

En 1650, pendant les troubles de la Fronde, alors que le prince de Condé avait levé l'étendard de la révolte et fait de son gouvernement de la Guyenne le centre de l'insurrection.

Il ne paraît pas qu'ils aient détruit les défenses de la place, puisque nous lisons dans les procès-verbaux des visites de la commanderie, au XVIIIe siècle, que « le chasteau de Montarouch estoit basti de bonnes murailles en pierre de
taille avec basse-court environnée de murailles à crénau, fermant par un grand portail vis-à-vis le pont »

Montarouch


Département: Gironde, Arrondissement: Bordeaux, Canton: Sallebœuf, Commune: Saint-Léon - 33


Domaine du Temple de Montarouch
Domaine du Temple de Montarouch


Le commandeur de Montarouch possédait aussi dans le principe une autre demeure féodale à Saint-Genis-du-Bois en Bénanges ; mais ce n'était qu'une ruine sans importance au XVIIIe siècle.
Voici la description que nous en donne le procès-verbal de la
visite de 1707.

« Le commandeur possède à Saint-Genis une maison peu considérable sur un terrain eslevê, appelé la Motte, qui estoit environné de fossés ; il n'y a point de danger d'usurpation ; à cause que ce lieu est fort eslevé, cette maison n'est pas habitée, ni guères habitable »
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Georges-Montcocq   (50)

La Templerie de Saint-Georges-Montcocq


Département: Manche, Arrondissement: Saint-Lô, Canton: Pont-Hébert - 50


La Templerie de Saint-Georges-Montcocq
La Templerie de Saint-Georges-Montcocq


Au nord de Saint-Lô, on connaît un lieu dit: « la Templerie ». Il n'y a pas de documentation précise sur cette Templerie.
Elle est simplement citée dans une charte établie en par Richard de Bohon dans la seconde moitié du XIIe siècle.
Sources inconnues


Saint-Germain-d'Esteuil   (33)

Domaine du Temple de Saint-Germain-d'Esteuil


Département: Gironde, Arrondissement: Lesparre-Médoc, Canton: Lesparre-Médoc - 33


Domaine du Temple de Saint-Germain-d'Esteuil
Domaine du Temple de Saint-Germain-d'Esteuil


A Saint-Germain-d'Esteuil s'élevait autrefois, au lieu dit L'Hôpital, un établissement destiné à recevoir les pèlerins et appartenant à l'Ordre des Templiers. Cet établissement était une dépendance de la Maison du Temple de Bordeaux.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Germain-de-Salles   (03)

Maison du Temple de Salles


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Gannat, Commune: Saint-Germain-de-Salles - 03


Maison du Temple de Salles
Maison du Temple de Salles


Saint-Germain-de-Salles, jusqu'en 1802, a été divisée en trois paroisses: Saint-Cyprien, Saint-Germain et Salles. La paroisse de Salles appartint, dès le XVIe siècle, à la Commanderie de la Marche. Un mur qui a conservé des arcatures gothiques et qui est maintenant inclus dans une habitation moderne est tout ce qui subsiste de l'église.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Métairie de Beauvais


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Gannat, Commune: Saint-Germain-de-Salles - 03


Domaine du Temple de Beauvais
Domaine du Temple de Beauvais


Beauvais était une importante métairie dépendant de la Marche, sur la commune de Saint-Germain-de-Salles. Aujourd'hui, le seul reste est un bâtiment agricole qui a brûlé il y a une trentaine d'années. Autant dire que sa reconstruction a laissé peu de traces de son aspect d'origine.
Sources: Georges CHATARD - Bulletin de la Société d'Emulation du Bourbonnais fondée en 1845. Tome 70 4e trimestre 2000.

Mestairie de Beauvais


Département: Allier, Arrondissement: Moulins, Canton: Gannat, Commune: Saint-Germain-de-Salles - 03
D'après Léopold Niepce, cette Métairie était située en la paroisse de Saint-Cyprien, à une lieue du chef (Le Mayet d'Ecole) et à une demie lieue du bourg de Chassié ?.
« Revenu - 200 livres, sur l'état de la commanderie en 1745 »
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883


Saint-Gervais (chapelle de)   (47)

Chapelle Saint-Gervais du Temple de Brulhes ou Temple-sur-Lot


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Villeneuve-sur-Lot, Canton: Sainte-Livrade-sur-Lot, Commune: Castelmoron-sur-Lot - 47


Chapelle Saint-Gervais du Temple
Chapelle Saint-Gervais du Temple


Rentrant dans l'histoire proprement dite de la Commanderie, nous signalerons une importante donation, qui vint vers la fin du XIIIe siècle augmenter considérablement l'importance du domaine et surtout des revenus des Templiers.

Le 5 mai de l'année 1288, le seigneur Guillaume Amanieu de Castelmauron, damoiseau, s'était rendu au Temple de Brulhes pour se dessaisir en faveur du commandeur, Bernard de la Selve, de la seigneurie qu'il avait sur quelques parties du territoire des Templiers, de tout droit de péage qu'il prélevait tant sur terre que sur eau, de l'impôt du passage, qu'il percevait de moitié avec le monastère de Fontgrave, sur la rivière du Lot, des dîmes des chapelles de Saint-Gervais et de Saint-Avit, etc. Le généreux seigneur fut reçu, à sa demande donat de la maison et les Templiers lui promirent la sépulture, après sa mort dans leur église, « plus 5 messes par an, pour le repos de son âme en l'honneur des 5 plaies de Notre-Seigneur. »
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Gervais-les-Trois-Clochers   (86)

Maison du Temple de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Saint-Gervais-les-Trois-Clochers - 86


Maison du Temple de Saint-Gervais
Maison du Temple de Saint-Gervais


Il ne reste aucun vestige de la Maison du Temple de Saint-Gervais, pas plus du passage des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.

Le Temple, hameau commune de Saint-Gervais


— 1483 (Seigneurie de La Varenne)
— Hostel Noble du Temple, 1552 (Seigneurie de Puygarreau, 10)
— Dépendait anciennement du Temple de Faye-la-Vinneuse
— Uni à la commanderie de L'Isle-Bouchard (Indre-et-Loire) par les Hospitaliers.
— C'était en 1774 un fief de la baronie de La Touche.
Sources: Dictionnaire Topographique du Département de la Vienne, par M. L. Rédet. Paris M DCCC LXXXI

Faye-la-Vinneuse


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: Sainte-Maure-de-Touraine - 37


Domaine du Temple de Faye-la-Vinneuse
Domaine du Temple de Faye-la-Vinneuse


L'Ile-Bouchard


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: Sainte-Maure-de-Touraine - 37


Domaine du Temple de L'Ile-Bouchard
Domaine du Temple de L'Ile-Bouchard


Saint-Gilles   (30)

Maison du Temple de Saint-Gilles


Département: Gard,Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles - 30


Maison du Temple de Saint-Gilles
Maison du Temple de Saint-Gilles


En 1139, le Roi Louis VII permet à tous ses sujets de faire aux Templiers telles donations qu'ils voudront, à l'exception des villes et châteaux, et à condition lui-même de ne rien perdre des droits attachés à la couronne (Ducange, Glossarii, tome II, page 294).

Cette année-là même, Pierre, Abbé de Saint-Gilles dans le Languedoc, leur accorda un endroit appelé le Sertelage. Bertrand, son successeur, y ajouta dans la suite un jardin, et leur permit quelques autres acquisitions. C'est aussi vers ce temps-là qu'ils s'établirent dans le Périgord, et qu'on leur céda l'Eglise de Sainte-Marie d'Andrivaux, que des Religieuses avaient abandonnée par incontinence et libertinage (Histoire générale du Languedoc, livre 16, page 362.)

Ce fut en 1174 que commença cette longue suite de donations faites à Bernard Catalan, Précepteur de la Maison de Saint-Gilles, par Pierre, Bernard, Guillaume, Galburge et Azalaïde, de la famille des Porcellets, dont il est fait mention dans les archives du Temple d'Arles; on y voit aussi que Guillaume des Porcellets et Jeanne son épouse firent voeu, d'un commun consentement, de se donner à cette Maison de Saint-Gilles, et de lui consacrer tout ce qu'ils possédaient en terres, cens et meubles, à condition qu'ils en seraient dès-lors considérés comme membres, qu'ils y seraient enterrés, et qu'à la mort de l'un des deux époux, l'autre vivrait en continence sous la direction du Supérieur de ce Temple; ce qui fut accepté par le Frère Bernard Catalan quelques années après.

Sous le magistère de Blanquefort, les Templiers de Saint-Gilles firent une acquisition de soixante muids de terre dans le pays d'Argence, le long du Rhône, pour la somme de cent cinquante marcs d'argent fin. Ce fut Raymond, Comte de Toulouse, qui fit cette vente à Ugon de Barcelone, Procureur-Général des Chevaliers en Espagne et en Provence, à Hugues de Verrières, et à Bernard Catalan, Procureur de Saint-Gilles. L'acte est souscrit par Bermond d'Usez, Eléazar fon fils, et d'autres Seigneurs. A ces soixante muids achetés, Raimond en ajouta dix par aumône: la Comtesse son épouse reçut des acheteurs trois cents sous melgoriens pour avoir donné son consentement à ces ventes et donations (Histoire générale du Languedoc, livre 18, page 486).
Ces biens étaient attenants aux terres des Hospitaliers de Saint-Gilles, et sont maintenant réunis à une même mense, qui appartient à un des grands Prieurs de Malte. On ne doit pas s'étonner si les Chevaliers de cette ville sont devenus si opulents; la commodité de son port sur le Rhône en avait fait un asile et lieu de refuge pour les pèlerins qui allaient à Jérusalem ou qui en revenaient. C'est ce qui engagea les Grands et le Peuple à enrichir les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Gilles.
Histoire critique et apologétique de l'Ordre des chevaliers du Temple, Volume 1. Par Claude M. Lejeune. Paris M. DCC. LXXXIX.

Maison du Temple de Saint-Gilles


D'après le cartulaire de Saint-Gilles, entre 1180 et 1210, les donations sont de l'ordre de 38 pour 145 achats.

De plus, les Templiers rachetaient systématiquement les « dominium ou domnium » droits féodaux sur les terres qui leur appartenaient. Ce qui explique les très nombreux actes d'achats hors terres, puisqu'ils les détenaient déjà, sans pour autant en avoir les droits seigneuriaux.
La Commanderie de Saint-Gilles avec ses importants territoires dont celui de Pelamourgue.
D'après le cartulaire de Saint-Gilles, entre 1180 et 1210, les donations sont de l'ordre de 38 pour 145 achats.

De plus, les Templiers rachetaient systématiquement les « dominium ou domnium » droits féodaux sur les terres qui leur appartenaient. Ce qui explique les très nombreux actes d'achats hors terres, puisqu'ils les détenaient déjà, sans pour autant en avoir les droits seigneuriaux.

Les dons qu'ils recevaient étaient en très grandes parties de petites parcelles, en vignes, labours, forêts, jachères et autres disséminées ici et là, la force des Templiers, fut de racheter les terres touchants aux leurs ou en faisant des échanges pour réunir leurs biens en un seul tenant. Et aussi, les anciennes lois issues des romains étaient encore en vigueurs, la plus utilisée par les Templiers pour les terres fut « l'accapte. » C'est la concession foncière qui permet à l'acheteur d'acquérir l'usufruit d'une terre qui lui serait impossible d'acheter immédiatement et qui garantie au bailleur un revenu annuel régulier tout en conservant son statut de propriétaire. Cet « accapte » se terminait à la fin d'un contrat signé entre les deux partie à une date donnée ou à la mort du bailleur. Les Templiers ont su se servirent de ce droit « d'accapte » pour acheter les terres qu'ils convoitaient aux petits propriétaires tout comme aux princes et grandes seigneuries ecclésiastiques.

Comme les Templiers géraient particulièrement bien leurs possessions, ils gagnèrent de ce fait énormément d'argent, ce qui leur permirent de débourser de très gros montant au titre de « l'accapte. »

Præceptores


Bernardns Catalanus - 1151-1196.
Bertrandus de Bellicadro - 1196-1198.
Bernardus de Casa - 1199-1200,1204.
Poncius de Albarone - 1201.
Guillelmus Catelli - 1201-1203.
Petrus de Deo - 1208-1217-1221.
Raimundus Bermundi - 1217-1219.
Bernardus de Catnpaniis - 1228-1224.
Guillelmus de Nemauso - 1224-1233.
Bertrandus de Bellicadro - 1234-1235.
Johannes de Castroboc - 1236-1241.
Petrus de Malon - 1243-1247-1249.
Raimundus de Brugueria - 1248-1250.
Raimundus de Saint Justo - 1250-1251.
Petrus Ferrerius - 1252.
Bertrandus Alquerius - 1252-1253 1258-1259.
Rostagnus de Buxo - 1254.
— Lambertus - 1263-1265.
Jordanus de Ceriers - 1266.
Petrus Raimundi - 1269,1271.
Guillelmus de Cavaillone - 1274-1375.
Hugo Hugolini - 1276.
Bertrandus de Vivariis - 1279,1281.
— Petrus Alamandinus - 1284,1293,1297.
Guillelmus Hugolini - 1286-1287.
Ripertus de Podio - 1287-1289.
Barralus de Grasilhano - circa 1296.
Guillelmus de Rupe (T.) - circa 1303.
Bernardus de Selgues (T.) 1307.

Subpræceptores


Johannes de Aiguno - 1183,1185.
Pelrus de Sancto Tiberio - 1186.
Bertrandm Hugo - 1187-1189.
Bernardus Bedocius - 1191-1192.
Girbertus de Costabella - 1193-1195.
Bertrandus de Bellicadro - 1196.
P. Raimundi- 1197,1198.
Guillelmus de Nemauso - 1209-1221.
Petrus - 1227.
Raimundus de Amenlerio - 1240-1244.
Hugo Artus - 1249, 1254-1258.
Stephanus Blancardus - 1265.
Raimundus de Remolinis - 1275.
Guillelmus Jonquerii - 1287.
Sources: E-G. Léonard, Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon.

Les Templiers ou Chevaliers du Temple


Tout le monde connaît la fondation de ces religieux militaires institués au commencement du XIIe siècle pour garder la Palestine des incursions des infidèles et secourir les pèlerins, ils s'acquirent une brillante renommée d'intrépidité dans les croisades.
Les Musulmans restaient frappés d'épouvante devant l'étendard de ces hommes que saint Bernard nous montre comme « armés de foi au dedans, de fer au dehors ; ès églises, moines ou ermites ès batailles, durs et féroces, mais pleins de bénignité pour les pauvres et les souffreteux. »
En peu de temps leur nombre s'accrut considérablement et ils s'établirent dans tous les états de la chrétienté.

Quelques-uns vinrent en Languedoc dans la première moitié du XIIe siècle et se fixèrent à Saint-Gilles. Ils y possédaient, en 1139, une maison. Nous voyons par un acte de la même année que Pierre, abbé de Saint-Gilles, accorda à Robert, maître du Temple, un droit de sestéralage (1) et, après lui, son successeur consentir à une acquisition faite par les Templiers.
1. Défense faite à l'abbé d'exiger des habitants de Saint-Gilles aucun droit de sestéralage, et aux habitants de vendre, comme leur appartenant, des blés étrangers.
A estât dit et ordenat que lod. abbat non levaria ny exigeria dengung sexteyrelage delz habitans de Sanct-Gily; et aussy a esta dict et ordenat que losd. homes non fasson dengung fraud ny déception aldit abbat en venden los blatz delz estrangiers coma lors propriis; ny aussy en baylant lors mesuras alsd. extrangiers, per vendre hou mesurar lors blatz; ny aussy fayre denguna autra causa per fraudar et baratar hou decebre (2) lo dretz deldict monestier, en lod. sextayralage.


Nimes avait une commanderie du Temple là où se trouve aujourd'hui la Maison de l'Assomption.
Beaucaire possédait déjà une maison de cet Ordre lorsque l'archevêque d'Arles, Imbert, donna à ces chevaliers, en 1193, l'église de Camp-Public.
Alais eut de bonne heure un établissement de Templiers. C'est dans leur église que fut promulguée en 1217, la seconde charte donnée par les Seigneurs de cette ville in ecclesia Beatæ Mariæ domus Templi de Alesto, selon le texte du manuscrit de l'Hôtel-de-Ville. Cette église dont on trouve encore des restes reconnaissables était située rue Notre-Dame, 123.

Montfrin reçoit les Templiers vers le milieu du XIIe siècle. L'évêque d'Uzès, Hébrard, leur donna quelques fiefs près de Montfrin. Raymond II, son successeur, leur fit don, à son tour, en 1171, de l'église alors paroissiale de Saint-Martin-de-Trévils et de l'église de Montfrin, si jamais il s'en construisait une dans le village. L'acte portait que les deux curés seraient à la présentation du Commandeur et à l'institution de l'évêque. Cette double, donation fut confirmée par une bulle d'Alexandre III. L'église paroissiale de Montfrin, bâtie par les Templiers, au XIIe siècle, sur les ruines d'un temple païen, fut rebâtie par eux, en 1229, lorsque les Albigeois, l'eurent détruite. La maison de l'Ordre attenante à cette église existe encore.
Bagnols vit aussi ces religieux militaires s'établir dans ses murs. Le domaine de Maransan que Grégoire XI donna aux Bernardines leur appartenait.

Saint-Maximin les reçut lorsque le comte de Toulouse leur eut donné le château de cette localité. On voit encore, derrière le château actuel, des constructions faites par eux. On dit même qu'ils firent là leur principal établissement. Le château d'Allègre, castrum de Alegre, nommé dans le diplôme de Philippe II, en 1211, était une commanderie du Temple.

Le domaine de Saint-Jean-d'Orgerolles sur la paroisse de la Bastide d'Engras, aurait aussi appartenu aux Templiers avant d'être aux chevaliers de Malte.
Les Templiers avaient encore des maisons à Aigues-mortes, Gaujac, Roquemaure, Laval-Saint-Roman, Saint-Victor-Lacoste, Sauveterre, Montfaucon, etc.
Les brillants succès et les grandes richesses des Templiers ne tardèrent pas à les perdre. Clément V les supprima et Philippe-le-Bel les fit emprisonner.

On sait que c'est à Alais que furent jugés les Templiers de la région. Le sénéchal de Beaucaire fit saisir leurs biens qui se trouvaient dans son ressort.
En même temps une commission ecclésiastique fut chargée d'instruire leur procès.
Elle se composait de Guillaume de Saint-Laurent, curé de Durfort, de deux chanoines du nom d'Imbert, oncle et neveu, de deux Frères-Prêcheurs et de deux Frères-Mineurs des couvents d'Alais. Trente-trois, d'autres disent soixante-six chevaliers, dont plusieurs appartenaient aux commanderies d'Aigues-mortes, Saint-Gilles et Nimes, avaient été incarcérés dans le château royal d'Alais. On les accusait à tort ou à raison de renier Dieu, d'adorer une idole hideuse et de s'abandonner entre eux aux débauches les plus abominables.

Les informations d'abord commencées par les commissaires royaux en 1307, puis continuées, sur l'ordre du pape, par l'évêque et la commission, duraient encore en 1312. Toutefois cette procédure, malgré ses longueurs et même ses formes rigoureuses, n'eut pas à Alais un dénouement sanglant. Aucun des chevaliers détenus ne fut condamné, comme ceux de Paris et de Provence, à monter sur le bûcher.

Bertrand de Languissel, évêque de Nîmes, reçut commission du Pape de donner l'absolution aux prisonniers d'Alais qui avaient confessé leurs crimes et de les admettre à la participation des sacrements.

Le curé de Durfort fut en conséquence chargé de cette mission. Il fit venir devant lui, après s'être transporté au château, vingt-deux des Templiers détenus il fit lire devant eux les réponses qu'ils avaient faites et leur demanda s'ils les maintenaient.
Sur la déclaration qu'ils firent d'abjurer leurs erreurs et de garder la foi de l'Eglise, le délégué de l'évêque leur donna l'absolution (2).
2. Ménard, Histoire de la Ville de Nîmes.

Les chevaliers de Saint-Jean ou de Malte


Les pèlerinages au tombeau du Sauveur étant devenus plus fréquents au XIe siècle, il avait été fondé à Jérusalem un hôpital pour loger et soigner les pèlerins. Les religieux de cette maison, voyant les dangers que couraient ces pieux chrétiens, ajoutèrent à leurs trois vœux celui de les défendre, à main armée, contre les infidèles.
Les hospitaliers, à partir de ce jour, devinrent aussi des Chevaliers, comme les Templiers. On les appela dans la suite « les Chevaliers de Malte »

L'Ordre eut des chevaliers, des prêtres, des frères servants et des religieux. Dans l'intérieur du couvent, les chevaliers portaient l'habit noir avec la croix blanche à huit pointes mais en campagne ils remplaçaient l'habit noir par une cote d'armes rouge avec la croix. L'ordre avait à sa tête un Grand-Maître et se divisait en huit langues.
Les langues se divisaient en prieurés et en commanderies. Il y avait trois langues en France Auvergne, France et Provence.

Le plus important prieuré de Provence fut celui de Saint- Gilles, d'où son titre de Grand-Prieuré. Ce prieuré fut aussi la première maison qui se créa en France. Il fut fondé par Bertrand, fils de Raymond, comte de Saint-Gilles, au commencement du XIIe siècle. Cette maison existait déjà en 1112, c'est-à-dire 13 ans à peine après la fondation de l'Ordre.

Le Grand-Prieuré de Saint-Gilles devint l'un des plus importants parmi les huit langues de l'Ordre.
Il vient toujours, en effet, en première ligne sous le rapport de l'influence et de l'étendue de ses possessions dans nos contrées. Il eut sous sa dépendance jusqu'à 53 commanderies en Languedoc, en Dauphiné et en Provence et fournit à l'Ordre plusieurs de ses Grands-Maîtres.

Une bulle d'Innocent III, du 10 décembre 1212, confirma aux Hospitaliers de Saint-Gilles tous les biens qu'ils possédaient en ce moment.

La Commanderie de Saint-Gilles ne tarda pas à devenir la plus riche de la langue de Provence. On dut bientôt en détacher plusieurs parties dont on forma quatre commanderies celle de Saliers, celle de Montfrin, celle de Générac et celle de Saint Pierre de Campublic.
Il resta à la Commanderie de Saint-Gilles les métairies de Claire-Farine, Capette, Plan-de-la-Peyre, Daladel, Courtet, Bellegarde et Aubais. Capette et Plan-de-la-Peyre devinrent dans la suite des commanderies.

Indépendamment de ces maisons, l'Ordre possédait encore parmi nous des commanderies ou des propriétés à Alais, en Argence, à Bagnols, Aigues-mortes, Malons, Beaucaire, Lédignan, Aimargues, Caissargues, Fourques, Joncquières, Lussan, Meynes, Théziers, Pont-Saint-Esprit, Saint-Maurice-de-Cazeveille, Uzès, Vallabrègues, Broiacan, Canavère, Nimes, Saint-Laurent-d'Aigouze, Tharaux, Vauvert, Orgne, La Pinède, Saint-Martin-de-Trévils, Salcet, Tête-de-Loup, Cavalet, Clamador, Coute, Iscle, Laugnac, Mas-Dieu, Montredon, Assières, Bonneval, Martellière, La Motte et La Mourade.

Toutefois ce ne fut que lorsque Clément V eut dissous l'Ordre du Temple et ordonné que les biens des Templiers seraient unis à ceux des Hospitaliers que la plupart des maisons ci-dessus énumérées avaient passé Saint-Jean. Les commanderies dépendantes du Grand Prieuré de Saint-Gilles avaient en même temps, selon les ordres pontificaux, recueilli et même affilié à l'Ordre les Templiers de la région, innocents ou repentants, qui avaient voulu rester, et fait des pensions à ceux qui avaient préféré sortir.

L'Ordre des Hospitaliers, comme tous les autres, eut beaucoup à souffrir de la Réforme. Les maisons furent ruinées, les églises incendiées et les biens volés. La maison prieurale de Saint-Gilles ne fut point épargnée. Trois compagnies protestantes, venues de Nîmes, surprirent, en septembre 1562, les soldats catholiques de Saint-Gilles, et, après les avoir chassés, pillèrent l'église de Saint-Jean, démolirent les autels, brisèrent les tombeaux du Grand-Maitre de Sainte-Jalle et des Grands Prieurs Bideux, Manas et Massas. Elles enlevèrent tous les meubles et toutes les provisions de la maison, et, si l'on n'eut pas à déplorer la perte des vases sacrés, on le dut à la prévoyance du chevalier de Saint-Andiol, qui les avait fait porter à Arles, le mois de mai précédent. Le Grand-Prieuré de Saint-Gilles ne subit cependant aucune interruption pendant ces troubles.

La charge fut toujours remplie. Les prieurs relevèrent les ruines et se succédèrent jusqu'à la Révolution qui mit fin à cette fondation de bienfaisance sept fois séculaire (3).
3. Raybaud, histoire des Grands-Prieurs et du Prieuré de Saint-Gilles.
Sources: Bulletin du Comité de l'art chrétien (Diocèse de Nîmes), pages 160 à 165. Nîmes 1907 - Bnf

Commanderie de Saint-Gilles


A Saint-Gilles, dans le diocèse de Nîmes, il n'y eut pas seulement un domaine du Temple, mais une des plus importantes commanderies « commandaria Sancti Egidii » du midi de la France. Un chevalier du Temple parle de chapitres généraux tenus en la maison de Montpellier et en celle de Saint-Gilles, sans compter les chapitres de moindre importance, présidés par le commandeur de la maison même. Mais si la commanderie de Saint-Gilles fut habitée par un certain nombre de frères chevaliers et sergents, elle paraît l'avoir été également par tout un personnel de frères servants ayant la garde des animaux et du bétail du domaine. Il y eut aussi à Saint-Gilles des donnés confrères du Temple, ainsi que nous le voyons par un acte daté du 13 septembre 1270, dans lequel un avignonnais, malade et sans doute en danger de mort, se donnait au Temple et demandait à être enterré dans le cimetière de la maison du Temple de Saint-Gilles ; c'était au temps où Ronssolin de Fos était commandeur de Provence.

C'est à cette même époque (1270), d'après l'enquête faite en 1310 à Alais, que l'un des modestes servants de la maison de Saint-Gilles, frère B. Vital, de Pézenas, était entré dans l'Ordre.

Quant aux commandeurs de Saint-Gilles, le premier dont il soit parlé dans cette même enquête, est, vers 1296, frère Barrai de « Grazilhano », chevalier ; ailleurs, il est vrai, Barrai est dit lieutenant du maître ou commandeur de Provence. Au chevalier du Temple, Barrai, succéda un autre chevalier, frère Guillaume de la Boque (ou de la Boche), commandeur de Saint-Gilles, en 1303, d'après la déposition du bouteiller de la maison reçu à cette époque à Saint-Gilles, par Guigue Adémar, commandeur de Provence. Le dernier maître de la commanderie de Saint-Gilles fut frère Bernard de Selgues, également chevalier ; il avait été reçu en l'église même de la maison, par Pons de Brozet, alors commandeur de Provence, vers 1286-1290.

Præceptors de Saint-Gilles


Vers 1296, frère Barrai de « Grazilhano », chevalier.
Vers 1303, frère Guillaume de la Boque, chevalier.
1307, frère Bernard de Selgues, chevalier.

Præceptor de Bellegarde


— Le dernier præceptor de cette petite maison du Temple, fut un sergent du Temple de la commanderie de Saint-Gilles, frère Pons Piscun ; il en est de même du bouteiller, frère Pierre de Beauvois.


Saint-Hilaire-au-Temple   (51)

Domaine du Temple de Saint-Hilaire-au-Temple


Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes - 51


Domaine du Temple de Saint-Hilaire-au-Temple
Domaine du Temple de Saint-Hilaire-au-Temple


Sur ce dernier la commanderie posséde la ferme de Vauprissière et Monbuzin composée de quatre pièces de terre: la pièce de Vauprissière de 134 journées, celle du Montbuzin de 22 journées, différenciée de la pièce Monbuzain de 8 journées, et le Chemin de Jésus de 18 journées. Il faut y ajouter neuf autres parcelles: deux à la Noue des Ponreux, une aux Aulnes, à la Gluyère, à la Medecent, au Moulin, à la Pièce du Temple, au Village et une dernière le long de la rivière.

A Saint-Hilaire-au-Temple, une dizaine de toponymes ont persisté: les Auches, Vau Prisiere, les Hauts Alleux, les Petits Travers, les Aulnes, la Pierre, les Champs d'Avize et Bourgogne.

Saint-Hilaire-au-Temple, « Sanctus Hilaris », pouillé de Châlons, à 10 kilomètres de Châlons, situé sur la Vesle, dépendait autrefois de la commanderie des Templiers de la Neuville, qui y exerçaient les droits seigneuriaux, d'après les titres anciens de 1248 et de 1331 (inventaire page 21).
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.


Saint-Hilaire-de-Cavaniac   (33)

Saint-Hilaire-de-Cavagnan


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Les Forêts de Gascogne, Commune: Bouglon - 47


Saint-Hilaire-de-Cavagnan
Domaine du Temple de Saint-Hilaire-de-Cavagnan


L'église Saint-Hilaire de Cavagnan est un édifice construit au XIIe siècle en style roman.
Des illustres personnages s'étaient réunis à la prière des seigneurs de Bouglon, Raymond et Amanieu son fils, qui avaient voulu rehausser ainsi la solennité, mais surtout assurer la validité de l'acte pieux qu'ils se proposaient.
« Pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents, » ils se dépouillent en faveur de l'Ordre du Temple de la moitié des dîmes de Saint-Hilaire-de-Cavagnan ?.
Cette donation, dont la date n'est pas indiquée, est antérieure à l'année 1165, époque de la mort de l'abbé Etienne et de celle de l'évêque Guillaume-Arnaud.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Hippolyte   (66)

Maison du Temple de Saint-Hippolyte


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Saint-Laurent-de-la-Salanque - 66


Maison du Temple de Saint-Hippolyte
Maison du Temple de Saint-Hippolyte


Deux champs et quelques droits seigneuriaux dans le territoire de Saint-Hippolyte, vendus en franc-alleu à la milice; en 1207, un alleu et un fief légués à la même, quatre mois après, par Bérenger de Palazol (1), paraissent avoir été le fondement de ce domaine du Temple.

Commanderie de Saint-Hippolyte



C'est une propriété privée, elle ne se vite pas
Commanderie de Saint-Hippolyte
Commanderie de Saint-Hippolyte - Image Jack Bocar


Pons de Vernet, riche et puissant seigneur, en augmenta considérablement la valeur et l'étendue: d'abord par deux donations faites en 1208;
Puis en vendant au Mas-Deu, en 1209, un grand nombre de pièces de terre, de métairies, de fiefs et les droits qu'il pouvait avoir dans le château de Saint-Hippolyte et ses dépendances, etc.;
Enfin, en lui léguant par testament en 1211, le lieu, le château et tout ce qu'il pouvait avoir dans le territoire de Saint-Hippolyte, terres, édifices, vassaux, droits quelconques, le quart de la dîme sur le poisson de Torrelles, de Salses et de Barres, son cheval, ses armes et sa cuirasse.
1. C'est le nom que porte un des troubadours du Roussillon. Le Cartulaire du Temple fait voir le tort qu'on a eu dans ce dernier temps de le changer en celui de « Bérenger de Paracols. » Voyez l'Annuaire du département, 1834, page 140.

Commanderie de Saint-Hippolyte



C'est une propriété privée, elle ne se vite pas
Commanderie de Saint-Hippolyte
Commanderie de Saint-Hippolyte - Image Jack Bocar


En 1216, on trouve dans un autre recueil, un frère Cabot, avec le titre de commandeur du château de Saint-Hippolyte.

Les droits sur ce château, légués par Pons de Vernet, n'étaient pas sans doute complets ou très légitimes, puisque nous le voyons vendu une première fois en franc-alleu, à la milice, l'an 1236, par le chevalier Pierre de Castello pour 2,000 sous melgoriens, et une seconde fois en 1246, par un autre Pons de Vernet, petit-fils du précédent, pour la même somme de 2000 sous melgoriens, avec toutes appartenances et dépendances, chevaliers, vassaux, fiefs, justice civile et criminelle, etc.
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

Maison du Temple de Saint-Hippolyte


En même temps Josbert de Pézilla lègue tout ce qu'il possède à St Hippolyte, 5 ou 6 manses, des oliveraies une trentaine de pièces de terres dispersés et des salines. En 1225 apparaît le premier précepteur, Guillaume Restagni.


Commanderie de Saint-Hippolyte
Commanderie de Saint-Hippolyte - Image Jack Bocar


Au XIIIe siècle tout le village de St Hippolyte était sous leur protection. On peut dire que les templiers étaient les seigneurs du lieu.
Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Vinas

1235 - Saint-Hippolyte


On trouve un acte d'inféodation d'une terre à Saint-Hippolyte faite par les Templiers, le 3 des calendes de février 1235 (janvier 1236), avec exceptions ordinaires d'aliénation « aux hommes du Seigneur Roi et du Seigneur Nunyo »: Execeptis tantum sancti et militibus uxoribusque corum et filiis ipsorum et homnibus Domini Regis et Domini Ninonis.
(Cartulaire du Temple, folio 31, rº)
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1253 - Saint-Hippolyte


Reconnaissance des droits justiciers des Templiers.
Le 8 janvier suivant le roi d'Aragon concéda ou reconnut aux Templiers du Roussillon des privilèges justiciers à peu de chose près semblables à ceux qui venaient d'être accordés à l'abbaye de la Grasse, si ce n'est que les officiers royaux pourraient entrer dans les lieux du Mas Deu en cas de violation des constitutions de paix et trêves (contre l'ordre public), et pour punir et même pour éviter des meurtres, « ainsi qu'ils l'avaient fait jusqu'alors. » Les lieux où les commandeurs du Mas Deu possédaient des droits de justice plus ou moins étendus, étaient le territoire du Mas Deu, Anyils, Terrats et Saint-Hippolyte.
(Cartulaire du Temple folio 4.)
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.

1271 - Saint-Hippolyte


Le 8 décembre 1271 (6 des ides de décembre), l'infant signa une sentence arbitrale rendue par les abbés de Saint-Paul de Narbonne et de Saint-Félix de Gerona, sur le procès qui existait entre lui et les Templiers au sujet de la juridiction de Saint-Hippolyte, d'Orle, d'Anyils et de Terrats.
(Cartulaire du Temple, folio 252. Archives départementales, B 10. Henry, Histoire du Roussillon, tome I, page 530).
Sources: M. Puiggary, correspondant. Histoire et mémoires de l'Académie royale des sciences, inscriptions et Belles-Lettres de Toulouse. Années 1834, 1835, 1836. Tome IV, première partie.


Saint-Jacques-de-la-Lande   (35)

Maisons du Temple de Saint-Jacques-de-la-Lande


Département Ille-et-Vilaine, Arrondissement et Canton: Rennes - 35


Domaine du Temple de Blanc
Domaine du Temple de Blanc


Domaine du Temple du Cerisier



Domaine du Temple de Cerisier
Domaine du Temple du Cerisier


En la paroisse de Saint-Jacques-de-la-Lande se trouvaient les Temples du Cérisier et de Blanc, relevant du commandeur qui avait aussi des vassaux dans les villages de la Maltière, de la Croix-Verte et de Couaraudière, en la même paroisse.

Quand on se rappelle qu'une sombre forêt couvrait jadis toute cette partie des environs de Rennes, donnant son nom a la paroisse de Saint-Jacques, appelée fort longtemps Saint-Jacques-de-la-Forêt, on ne peut douter qu'il ne s'agisse des Temples du Cérisier et de Blanc dans ce qu'on nommait en 1182 « elemosina juxta forest. »

D'autre part, nous voyons que vers 1141 le duc Conan III et Ermengarde, sa mère, donnérent aux Templiers deux métairies qu'ils possédaient dans la forêt de Rennes, et dont jouissait auparavant un chapelain nommé Hervé, dédommagé par une somme de 70 sols.
En même temps la duchesse Mahaut, femme de Conan III, abandonnait également à l'Ordre du Temple ce qu'elle possédait dans cette même forêt. Evidemment c'est à ces donations qu'il faut rattacher l'origine des deux Temples en question.

Enfin le membre du Temple de Rennes s'étendait encore dans la paroisse de Betton, où les Chevaliers avaient quelques vassaux.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902


Saint-Jean de Carrière   (11)

Domaine du Temple de Saint-Jean de Carrière


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Capendu, Commune Barbaira - 11


Domaine du Temple de Saint-Jean de Carrière
Domaine du Temple de Saint-Jean de Carrière


1168, 4 octobre


Gaucelm (Gaucelmus), malade, remet à Dieu et aux frères de Saint-Jean de Carrière son âme et son corps, et leur donne une terre dans le terroir de Capendu, avec le consentement de ses frères.

1153, 2 juin


Aimeric, Guilhem Chabert (Xatberti), Arnaud de Barbaira et leurs familles, avec l'accord de Bernard de Carrière, ainsi que la fille de Pierre Raimond de Barbaira donnent en alleu à la milice du Temple l'église de Saint-Jean de Carrière, ses dépendances et tout ce qui est enfermé dans le périmètre délimité par des croix, à l'intérieur duquel les règles de la paix de Dieu seront en vigueur. Confirmation de l'évêque de Carcassonne.

1153, 4 juin


Bernard de Canet et ses fils donnent au Temple en alleu, sur la prière et avec l'accord de Bernard de Carrière, l'église de Saint-Jean de Carrière, ses dépendances et tout ce qui est compris dans le périmètre délimité par des croix, à l'intérieur duquel les règles de la paix de Dieu seront observées. Confirmation de l'évêque de Carcassonne.

1113, 25 mars-1114, 24 mars


— Notre-Dame de Lagrasse
Ermengau de Barbaira et sa famille, Guilhem Raimond et son frère donnent en alleu à Pierre Garin (Guarini), prieur de Saint-Jean de Carrière, et à ses clercs une part de leur« honneur » à Carrière, donation qu'ils consentent en la main de Bernard-Alton vicomte [de Carcassonne], de l'évêque d'Albi, du vicomte de Lautrec et d'autres nobles hommes. Bertrand et Etienne« Antias » se joignent aux premiers donateurs pour céder à Saint-Jean 4 sétérées de terre à« Stajols. »

1168 (n. st.), 9 décembre


Arnaud Bérenger donne aux frères du Temple de Saint-Jean de Carrière un champ, une pièce de vigne et sa part des quartes de« Sodora », le tout dans le terroir de Floure.
Le 9 décembre tombe un mardi en 1169, un lundi en 1168; l'acte semble donc avoir été daté selon le calcul pisan.

1135 (n. st.), 25 mars


Raimond de Villelaur et les siens donnent en alleu aux frères de Saint-Jean de Carrière deux sétérées de terre dans le terroir de Villelaur.
Le 25 mars (8 avant les calendes d'avril) tombant un lundi en 1135, cet acte a dû être daté en style pisan.

1133-1143, 19 mai


Guilhem Raimond et sa famille donnent à Saint-Jean de Carrière un bois situé dans le terroir de Barbaira.
Le scribe n'est connu que par cet acte; il ne faut sans doute pas le confondre avec Arnaldus capellanus, qui a rédigé, de façon assez différente, quatre actes en 1150 (A, 177 à 180). Parmi les témoins, Bernard de Canet apparaît dans de nombreux actes entre 1113 et 1153 (mais surtout, entre 1133 et 1138); Roger de Sobrancago, témoin en 1133 et 1143, est indiqué comme défunt en 1153 (A, 6)
Cartulaires des Templiers de Douzens, publiés par Pierre Gérard et Elisabeth Magnou, Paris 1965

Saint-Jean


— Ferme commune de Barbaria.
— Ancien prieuré donné aux Templiers de Douzens en 1153.
— Locum Sancti Johannis de Carreria, ...ecclesia, 1153 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Malte, 2e cartulaire de Douzens, n° 87)
— Sanctus Johannes Baptista quem vocant de Carrieria, XIIe siècle (Ibidem, n° 88)
— L'esglise de Sainct Jean, 1641 (Archives de l'Aude, recherches diocèse de Carcassonne)
— Chemin de Saint-Jean, 1771 (Ibidem, E 3, pl 5)
— Saint-Jean, chapelle, 1781 (C. diocèse, III, 39)
— Saint-Jean de Carrière, 1539-1857 (Mah., I, 300)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Saint-Jean de Salles   (33)

Domaine du Temple de Salles


Département: Gironde, Arrondissement: Arcachon, Canton: Les Landes des Graves, Commune: Salles - 33


Domaine du Temple de Salles
Domaine du Temple de Salles


Ce lieu appartenait bien à la commanderie de Bordeaux, mais, je n'ai pas trouvé de textes ni de chartes pour en faire la description
Sources : Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale - Le Grand Prieuré de Toulouse de l'Ordre de Malte - Association : Les Amis des Archives de la Haute-Garonne - Editions CNRS.


Saint-Jean-Baptiste de Suris   (16)

Maison du Temple Saint-Jean-Baptiste de Suris
Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Chabanais - 16


Maison du Temple Saint-Jean-Baptiste de Suris
Maison du Temple Saint-Jean-Baptiste de Suris


Plus au sud, les Templiers avaient encore étendu leur influence, puisque la commanderie Saint-Jean-Baptiste de Suris était placée sous leur autorité. Cette maison ne se trouvait pas à Suris ; le commandant de la Bastide la situe à l'ouest de cette localité, à Béraudet, sur la voie romaine de Chassenon à Aulnay.
L'emplacement du sanctuaire est d'ailleurs identifié par une pièce de terre qualifiée « La Chapelle », où l'on retrouve des pierres en provenant.

Disparue depuis de longues années, elle était encore signalée en 1652 ; son état, à cette date, était si précaire qu'on jugea prudent de l'interdire. Nous ignorons sa disposition, mais il y a lieu de supposer que l'architecture de la chapelle aura influencé la construction de l'église paroissiale de Suris, car elle posséde un chevet plat. (Eglise édifiée au début du XIIIe siècle).

Dans la région qui s'étend à l'est du département, en dehors des commanderies de Templiers de Mallerand et de Vouthon, il n'en existait pas d'autres.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.


Saint-Jean-d'Etain   (55)

Maison du Temple de Saint-Jean d'Etain


Département: Meuse, Arrondissement: Verdun, Canton: Etain, Commune: Warcq - 55


Maison du Temple de Saint-Jean
Maison du Temple de Saint-Jean


Nous ne savons pas quel nom portait autrefois la Commanderie de Saint-Jean, située près de la ville d'Etain. Il est probable qu'elle ne fut ainsi appelée qu'au moment où les Hospitaliers y succédèrent aux chevaliers du Temple. Cette maison semble n'avoir pas possédé des biens considérables, cependant, de la Commanderie dépendait, au XVIIIe siècle, le moulin de Varüe, placé près d'Etain. Il parait que primitivement cette maison était un prieuré de l'ordre de saint Benoit (1).
1. V. Histoire de Verdun, par Roussel, page CIV; — Mémoires alphabétiques pour servir à l'histoire, au Pouillé et à la description générale du Barrois, etc., par M. de Maillet, doyen de la Chambre des Comptes de Bar, seconde édition, page 181.
Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

L'Hôpital-Saint-Jean ou l'Hôpital


— Ferme commune de Warcq.
— De hospitali juxta Ware, 1226 (Cartulaire de la Cathédrale)
— In hospitali de Ware, 1241 (Ibidem)
— L'Hopitaul de Ware, 1241 (Ibidem)
— Commanda de Sancti-Joannis prope Stannum, 1642 (Mâchon)
— Saint-Jean, 1656 (carte de l'évêché)
— L'hopital Saint-Jean de Rode, 1700 (Carte des Etats)
— Saint-Jean-de-Rhode, 1749 (Pouillé)
— Ancienne cense commanderie et léproserie appartenant à l'Ordre de Malte après la chute des Templiers, ad provisionem magistri ordinis Equitum Jerosolimitanorum (Mâchon)
— Barrois non mouvant, office, recette et baillage d'Etain, cour souveraine de Nancy.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII


Saint-Jean-de-Côle   (24)

Domaine du Temple de Saint-Jean de Côle


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Thiviers - 24


Domaine du Temple de Saint-Jean de Côle
Domaine du Temple de Saint-Jean de Côle


Il n'y a plus de traces du lieu Le Temple
Village à 20 km au nord-est de Brantôme.
— Sent Jan de Colâ (Oc).
— Les Templiers possédèrent plusieurs établissements sur la commune aux lieux-dits « Le Temple » et « Les Granges. »
— Ils exploitaient une mine d'or et quartz au But.
— Ils surveillaient également la circulation sur l'important chemin médiéval et percevaient des redevances sur le marché du sel de Saint-Jean.
— Le 23 octobre 1304, Bertrand de Got, le futur pape Clément V visita le prieuré où il coucha avec son « train » aux dépens du prieur.
— Les hospitaliers reprirent une partie des biens Templiers en 1316, et gérèrent sur le territoire une maladrerie et un cimetière des ladres.
— En 1781 Jean Fonfroide âgé de 54 ans, chanoine régulier de l'ordre de Saint-Antoine, réuni à celui de Saint-Jean de Jérusalem à Malte, a été décoré de la dignité de Grand commandeur ecclésiastique dudit ordre de Saint-Jean en l'île de Malte et mis en sépulture en paroisse Saint-Jacques de Saint-Jean-de-Côle (Archives de la Dordogne E supplement 1262).
— Au XVIIe siècle Saint-Jean de Côle faisait partie de la juridiction des seigneurs de la Marthonie.
— Temple (Le), commune de Saint-Jean-de-Cole (cadastre)
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Saint-Jean-de-la-Lande   (37)

Maison du Temple de Saint-Jean de La Lande


Département: Indre-et-Loire, canton: Neuillé-Pont-Pierre, commune: Semblancay - 37


Maison du Temple de Saint-Jean de La Lande
Maison du Temple de Saint-Jean de La Lande


Cette Maison du Temple a eu également, gage de son importance, car elle eut après la rétrocession des biens du Temple un commandeur Hospitaliers particulier de 1358 jusqu'en 1495. Il s'appelait à ce moment-là Jean Rignogne.

Semblancay était un membre dépendant de la Maison du Temple d'Amboise.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Saint-Jean de La Lande


Præceptor du Temple: Guido de la Forest 1304.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Saint-Jean-Saint-Germain   (37)

Domaine du Temple de Saint-Jean-Saint-Germain


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Loches - 37


Temple de Saint-Jean-Saint-Germain
Temple de Saint-Jean-Saint-Germain


Maison du Temple de Fretay


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Loches - 37


Domaine du Temple de Fretay
Domaine du Temple de Fretay


La Maison du Temple de Fretay, avait des possessions à Saint-Jean-Saint-Germain, nous possédons un acte fait par Pierre de Mournay, chevalier et seigneur de Saint-Germain, adressé à l'archevêque de Tours: « Le chevalier Hugues de Vallaines, lui doit des cens commun à lui et au Temple payable à Loches le jour de Saint-Maurice, qui valent vingt sous de rente et la moitié des chefs plus la quatrième partie des terrages et la quatrième partie des bruyères. »
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Jean-sur-Moivre   (51)

Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Moivre


Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Marson - 51


Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Moivre
Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Moivre


— Saint-Jean-sur-Moivre, « Sanctus Joannes supra meviam », pouillé de Châlons, à 18 kilomètres de Châlons, est bâti dans le vallon de cette rivière, mais la plus grande partie de son sol est inégale et montueuse.
— Une bulle d'Eugène III, datée de 1147, confirme aux religieux de Trois-Fontaines divers droits sur cette commune (inventaire des titres page 299).
— En 1185, l'ordre des Templiers possédait des biens à Saint-Jean (titres de la commanderie de la Neuville-au-Temple, inventaire page 28)
— En 1475, le curé de L'Epine employa une partie des 1,200 écus d'or donnés à son église par Louis XI, à acheter quelques dîmes de ce village.
— Une sentence de 1492 condamne les habitants à payer une partie des dîmes au chapitre de la cathédrale de Châlons (titres du chapitre inventaire tom VI, page 127).
— Les Templiers de la Neuville-au-Temple, possédaient des biens à Saint-Jean-sur-Moivre. Voir le cartulaire de La Neuville-au-Temple, de M. Edouard Barthélemy.
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.


Saint-Jean-sur-Veyle   (01)

Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Veyle


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Vonnas - 01


Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Veyle
Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Veyle


Gabrod et Bernard, de Biziat, furent témoins dans la charte d'accommodement entre les frères Templiers de Laumusse et Humbert de Genod de la Moussière, aux ides de juillet 1186, pour leur moulin et leur battoir sur la Veyle, dans la paroisse de Saint-Jean-sur-Veyle.

Il semble bien que les « de Féliciat », les « de Genod » et les Templiers de Laumusse aient eu en même temps des possessions sur les terres de la Moussière.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain


Saint-Jean-sur-Veyle, (Chavagnat)   (01)

Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Veyle ou Chavagnat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle - 01


Domaine du Temple de Chavagnat
Domaine du Temple de Saint-Jean-sur-Veyle ou Chavagnat


— Noms primitifs de la paroisse de Saint-Jean-sur-Veyle:
— In villa Cavaniaco; super Chavaigniacum, Chavenna, Chavaigneu, Chavaigna, Chavagnia ; parrochia Chavaignaci super Velam ; de Chavaigniaco super Velam ; caratus Chavagnaci super Velam, Chavagnat-sur-Veyle.
— Ancienne paroisse sous le vocable de saint-Jean-Baptiste, remplacée, vers 1605, par celle de Saint-Jean-des-Aventures ou de Sain-Jean-sur-Veyle.
— Le chapitre de Saint-Vincent de Mâcon nommait à la cure.
— Vers 1020, Otton, comte de Mâcon, se désista des droits qu'il pouvait avoir sur un alleu situé à Chavagnat, alleu donné à l'église de Saint-Vincent par un des chanoines nommé Aimard. Les chanoines de Mâcon possédaient dans la paroisse deux moulins, qui firent le sujet d'une contestation avec Bernard de Mézériat, vers 1074-1096.
Dès le XIIe siècle, les Templiers de Laumusse étaient possessionnés à Chavagnat.
— Les hospitaliers d'Epaissey possédaient aussi deux moulins et un battoir qu'ils avaient reçus en don, en 1250, d'Etienne d'Espeysse.
— Par son testament du 1er septembre 1360, Pierre de Sachins, curé de Chavagnat, fit un legs à l'église.
— Cartulaire Saint-Vincent de Mâcon, page 267, charte 161, et page 323; charte 518.
— Bibliothèque Sebusiana, cent. I, cap. 66, page 141.
— Cartulaire de Savigny et d'Ainay, page 929, 950, 977,1006 et 1016.
— Archives du Rhône, titres de l'Ordre de Malte; Ibid., Registre des insinuations de l'officialité A-B, folio 71.
— Visite pastorale de 1656, folio 580.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Saint-Jouy-de-Chalais   (24)

Domaine du Temple de Saint-Jory-de-Chalais


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Jumilhac-le-Grand - 24


Domaine du Temple de Saint-Jory-de-Chalais
Domaine du Temple de Saint-Jory-de-Chalais


Sur cette paroisse, les Templiers possédaient l'église, on peut encore y voir une croix templière.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Saint-Julien   (21)

Domaine du Temple de Saint-Julien


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Fontaine-lès-Dijon, Commune: Spoy - 21


Domaine du Temple de Saint-Julien
Domaine du Temple de Saint-Julien


Saint-Julien


—Saint-Juliam: Maison détruite, près de Spoy ; elle appartenait aux Templiers de Bures.
— Maison de Saint Juliam, 1274 (Bures, H 160).
—Fond de Bures H 160 — Maison de Saint-Juliam.
Sources: Dictionnaire Topographique de la Côte d'Or


Saint-Léger-de-Montbrillais   (86)

Maison du Temple de Saint-Léger-de-Montbrillais


Département: Vienne, Arrondissement: Châtellerault, Canton: Les Trois-Moutiers, Commune: Saint-Léger-de-Montbrillais - 86


Maison du Temple de Saint-Léger-de-Montbrillais
Localisation: Maison du Temple de Saint-Léger-de-Montbrillais


Le Temple


— Village sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrillais.
— Maison, jardin et treille appellées Le Temple de Moulins, 1440.
— Le Temple, au dessoubz de Saint Legier de la Roche Rabasté, 1454 (Commanderie de Loudun, 21).
— Ancienne dépendance de la commanderie de Moulins.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI


Saint-Laurent-de-la-Salanque   (66)

Domaine du Temple de Saint-Laurent-de-la-Salanque


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Saint-Laurent-de-la-Salanque - 66


Domaine du Temple de Saint-Laurent-de-la-Salanque
Domaine du Temple de Saint-Laurent-de-la-Salanque


Je suis incapable de vous donner l'importance des biens du Temple de cette paroisse. Il y a une rue des Templiers dans cette ville.

Arrondissement de Perpignan Préceptorie principale du Mas-Deu


Alenya, Bonpas, Cabestany, Canet, Canohès, Castel Roussillo, Cornella del Vercol, Mailloles, Perpignan, Saint-Mamert, Orles, Toluges, Théza, Vernet près Perpignan, Villeneuve-de-la-Raho, Villeneuve-de-la-Rivière, Garrius, Juegues, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent-de-la-Salanque, Salses, Toreillas, Corbere, Saint-Féllu-d'Avall, Anyils, Bages, Brulla, Camelas, Candell, Forques, Llanro, Llupia, El Camp, Ortafa, Passa, Pollestres, Pontella, Trullas, Terratz, Trasserra, Villamolaça, Vilarmila, Anxonis, Borrat, Calmes, Jonqueroles, Prugnanes, Saint-Arnald, Saint-Etienne de Derg, Mateperuste (bois donné en 1143, par Udalgarius, proconsul Feniolotensis), Tournefort.
Sources: Edouard de Barthélemy - Etude sur les Etablissements Monastiques du diocèse d'Elne (Prepignan) - Membre de la Société d'archéologie, Inspecteur des monuments de la Meuse - Bulletin Monumental ou Collection de Mémoires et de Renseignements sur la Statistique Monumentale de La France - Paris 1857.


Saint-Laurent-en-Royans   (26)

Département: Drôme, Arrondissement: Die, Canton: Saint-Jean-en-Royans - 26


Domaine du Temple de Saint-Laurent-en-Royans
Domaine du Temple de Saint-Laurent-en-Royans


(In domo predicte préceptorie)
Dès 1183, les Templiers eurent ê Valence en Dauphiné des propriétés, qui en 1197 dépendaient d'une commanderie érigée dans cette ville sous le titre de Saint-Emilien.
Il y a une rue du Temple à Valence, la Maison du Temple devait ce trouvée en la paroisse de Saint-Emilien, là où se trouve la rue du Temple.
Au XIIIe siècle, ils avaient en notre province un nombre considérable de maisons, notamment Saint-Laurent-en-Royans.
Lorsque les biens des Templiers furent dévolus aux chevaliers Hospitaliers, et c'est ê ce titre qu'ils devinrent propriétaires de cette Maison de Saint-Laurent-en-Royans, avec les fonds et tous les droits de cette Maison.
Mais pareille succession ne fut pas sans embarras pour ceux ê qui elle échue, et un acte du 4 juin 1314, qui fut surtout motivé par elle, nous en est une preuve frappante, particulièrement en ce qui touche ê Saint-Laurent.

Quand Foulques de Villaret, grand-maître des Hospitaliers, eut appris que son Ordre était appelé ê recueillir les dépouilles de celui du Temple, il assembla son conseil pour délibérer sur la manière la plus convenable d'en prendre possession. On fut d'avis de déléguer pour cela en Occident frère Albert de Noir château, homme d'une sagesse extraordinaire, et de lui donner quelques adjoints. Par un acte du 17 octobre 1312, frère Albert fut établi visiteur, inquisiteur, correcteur, réformateur, administrateur et économe général de toutes les maisons situées en deçê de la mer. Il s'agissait lê tant des anciennes maisons et commanderies de l'Ordre de Saint-Jean que de celles des Templiers qu'on devait lui remettre. La résistance ne pouvait guère être opposée par les Templiers eux-mêmes ê l'œuvre réformatrice et organisatrice dont frère Albert avait reçu la direction. Elle allait plutôt trouver des obstacles chez les princes et les grands, gens tout disposés ê prendre leur part des biens de l'Ordre aboli. En Dauphiné, le dauphin Jean II avait dès 1312 chargé ses officiers de recevoir par toutes ses terres, au lieu des Templiers, les Hospitaliers de Saint-Jean mais nous trouvons ces derniers dans de graves discussions avec le baron de Montauban, Guy Dauphin, frère de Jean II, au sujet de différents fiefs et possessions. Heureusement, elles furent assoupies par l'entremise de Raymond de Meuillon, de Hugues du Puy, chevalier, seigneur de Bruis (Broxii), et d'Arnaud Arnaud, vicaire général de Viviers. La transaction fut passée entre le baron susdit et frère Hugues Eustache, chevalier de l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem, commandeur de Cayrane, lieutenant en deçê du Rhône du prieur de Saint-Gilles, spécialement député pour cela par frère Albert de Noir château, commandeur dudit Hôpital et lieutenant du grand maître de ce dernier en deçê des mers. La procuration donnée ê Hugues Eustache par Albert de Noir château le fut ê Montpellier, le 23 mai 1314, en suite d'une décision prise dans un Chapitre général tenu dans cette ville le 23 mai 1314, et où assistaient Raymond de Clarigio, lieutenant du grand-maître dans le prieuré de Saint-Gilles, Léonard de Tibertis, prieur de Venise, Philippe de Grane (de Grana), prieur de Rome, etc.

Dans cette transaction, il est question d'échanges de fiefs et terres, de libertés concédées aux habitants de divers lieux, de limitations et de rectifications de territoires. En fin de compte, les Hospitaliers placent sous la protection de Guy Dauphin toutes les possessions qu'ils avaient dans les Etats de ce prince. Mais, en reconnaissance de la bonne volonté que ce dernier avait montrée envers les Hospitaliers dans le règlement de leurs difficultés, ces religieux lui abandonnent les revenus de diverses possessions, notamment ceux de leur maison de Saint-Laurent-en-Royans. Donnons en entier l'article de la transaction où il est question de cette maison et de la concession de ses revenus ê Guy Dauphin: De plus, ledit seigneurs frères Hugues, de l'autorité et au nom que dessus, aux occasions rappelées, a donné, assigné et commis selon les bonnes coutumes de l'Hôpital audit seigneur Guy Dauphin, savoir : de Saint-Jean de Trièves,
de Saint-Jean de Trièves, qui est et a accoutumé d'être du susdit Hôpital, et la maison de Laurent-en-Royans, qui fut autrefois de la Milice du Temple, avec tous leurs droits, membres et appartenances, ê savoir, tenir et régir par lui ou par un autre tout le temps de sa vie, tant qu'il le fera bien. Il est réglé et convenu que le même seigneur Guy aura de devra supporter toutes les charges tant des pensions que des hébergements, ainsi que celle de tenir des frères et donnés, ê quoi les dites maisons seront tenues ; il les pourvoira des choses essentielles, comme l'Hôpital et le Temple ont accoutumés de faire, conformément aux coutumes approuvées de l'Hôpital. Il devra spécialement payer les dettes dont les dites maisons pourraient se trouver chargées, et de convenir avec les créanciers de manière que l'Hôpital ne puisse souffrir lê ou ailleurs aucun dommage.
L'acte, fait le 14 juin 1314, ê Nyons, dans le Marché-Neuf, fut reçu par Pierre Vincent, notaire de l'évêque de Vaison, et par Bernard Raffin de Nyons, notaire en la baronnie de Montauban.

Pourquoi cette étrange cession, par les Hospitaliers, ê Guy Dauphin, de la jouissance, pendant la vie de ce dernier, des revenus de ces maisons de Saint-Jean de Trièves et de Saint-Laurent-en-Royans ?
La raison qu'on en allègue dans l'acte ci-dessus n'est certainement pas suffisante pour l'expliquer, ou du moins elle en suppose d'autres. Nous croyons que c'est ici le cas de se rappeler ce que nous ont rapporté saint Antonin et les historiens de l'Hôpital de Saint-Jean. Ce ne fut, disent-ils, qu'avec bien du temps et de la peine que les commissaires de l'Ordre de Saint-Jean vinrent ê bout de faire lâcher prise aux seigneurs laïques et autres détenteurs ou administrateurs séculiers, qui n'oubliaient rien pour tourner en propriété le dépôt des biens du Temple qu'on leur avait confié. Il fallut, pour retirer les commanderies des mains de ces sangsues, leur donner de grosses sommes d'argent ou leur laisser des jouissances viagères.
Pour ce qui regarde la maison de Saint-Laurent-en-Royans, l'observation vient d'autant plus ê propos que Guy Dauphin était seigneur du lieu, comme on le verra par les détails qui suivent.
Sources : Fillet, Louis. Histoire religieuse de Saint-Laurent-en-Royans dans la Drôme. Valence 1895 - BNF


Saint-Leon (Lot-et-Garonne)   (47)

Maison du Temple de Saint-Léon


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: Lavardac, Commune: Damazan - 47


Domaine du Temple de Saint-Léon
Domaine du Temple de Saint-Léon


Cette petite localité, située en plein Agenais, non loin de la ville de Damazan (47), était une des plus anciennes dépendances du Temple d'Argenteins.

Son importance avait engagé dans la suite les maîtres de l'Ordre dans cette contrée à y établir un religieux chargé spécialement de l'administration de ce membre, bien qu'il ne constituât pas une commanderie séparée.

Si les archives ne nous apprennent pas les origines du Temple de Saint-Léon, elles nous fournissent des détails assez intéressants sur la suite de son histoire. Le 23 juin 1271, le chevalier Bernard de Rovinhan donna à la maison de Saint-Léon, entre les mains d'Arnaud d'Oson, commandeur d'Argenteins (47), les redevances, droits et seigneuries qu'il possédait dans les paroisses: De « Saint-Jean-du-Perchet ? »
De « Saint-Pierre-de-Comberase »
De « Saint-Michel »
De « Saint-Cirq (47) »
De « Saint-Léon (47). »

Eglise du Temple de Saint-Léon



Eglise du Temple de Saint-Léon
Eglise du Temple de Saint-Léon


Cet accroissement d'importance ne tarde pas à soulever contre le Temple de Saint-Léon d'assez nombreux orages. Le « noble baron Nestenen Ferriol », seigneur de Villefranche, disputa avec acharnement aux Templiers la juridiction de Saint-Léon. Après des discussions longues et irritées, les deux parties finirent par se mettre d'accord et signèrent, le 2 juillet 1281, dans l'église de Saint-Léon, une transaction, qui définissait les droits de chacun: la basse justice sera partagée par moitié entre les deux; quant à la haute, les Templiers en auront un tiers et le baron les deux autres tiers ainsi que l'exécution des condamnés à mort. Les premiers auront la forge, le monopole de la vente du vin dans la ville pendant tout le mois de mai.

La maison de Saint-Léon, ses habitants, sa compagnie et maynade seront soumis au baron et à la ville de Villefranche, comme ceux du Temple d'Agen le sont à la seigneurie et à la ville d'Agen.

De la Maison du Temple de Saint-Léon d'épandaient plusieurs maisons dans la ville de Daumazan (47), « au quartier dit de la Commanderie », et les « fiefs de Fargues » et de « Lurbey », situés dans la juridiction de Villefranche-en-Albret.

Præceptors Templiers de Saint-Léon


Dans la moitié du XIIIe siècle:
Guilhem Peire.
Arnaud-Guillaume de Vidalhac.
Bernard de Caurelhac.
Odon de Calhaved.
1258-1260. Guillaume - Arnaud de Tanchoède.
1261-1262 Pierre d'Orles
1253-1264 Arnaud de Graniers.
1265-1266. Pierre de Melinhan.
1266-1257. Wilhelm de Lavedan.
1281-1285 Bernard de Leymont.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

Domaine du Temple de Saint-Léon


L'église Saint-Barthélemy date de la fin du XIIe siècle et a été bâtie par l'ordre des Templiers d'Argenteins.
Après la chute du Temple, elle fut annexée à la commanderie de Caubin des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, se trouve sur la commune d'Arthez-de-Béarn dans les Pyrénées-Atlantiques.
Sources : Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale


Saint-Leon-sur-Vézère   (24)

Domaines du Temple de Saint-Léon-sur-Vézère


Département: Dordogne, Arrondissement: Sarlat-la-Canéda, Canton: Montignac - 24


Domaines du Temple de Saint-Léon-sur-Vézère
Domaines du Temple de Saint-Léon-sur-Vézère


Saint-Léon-sur-Vézère


Sur cette paroisse les Templiers de Sergeac avaient la jouissance de plusieurs terrains:
— La Borderie de Tonelarie « Bordarea Tonelaria. »
— Le Terme Rouge « Terminus Rubeus » 1303.
— Mans de « Podio Lannor » 1303.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Saint-Lo   (50)

Maison du Temple de Saint-Lô


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: Rampan - 50


Maison du Temple de Saint-Lô
Maison du Temple de Saint-Lô


On conserve, aux Archives nationales de Paris, une charte non datée de Richard de Bohon, évêque de Coutances (1151-1179), dont il existe une traduction française dans le même dépôt et une transcription aux Archives du département de la Manche, elle concerne une donation aux Templiers de Saint-Lô.
Sources: Archives départementales de la Manches

Maison du Temple de Saint Lô


Une donation de Richard de Bohon, évêque de Coutances (1151-1179) aux Templiers à Saint-Lô.
Cette charte est scellée du sceau épiscopal qui représente Richard de Bohon de face, en chasuble, assis sur son trône épiscopal, bénissant de la main droite et tenant sa crosse de la gauche avec une manipule au bras; une inscription circulaire se développe autour de ce sceau rond: «  † Sigillum: Richardi: Dei gra: Constantiensis: Epi (Sigillum Richardi, Dei gratia Constantiensis episcopi) », c'est-à-dire: « sceau de Richard, évêque de Coutances par la grâce de Dieu. »

La qualité du style de cette charte s'explique facilement car Richard de Bohon, avant de devenir évêque de Coutances, avait été chancelier de Geoffroy Plantagenêt, duc de Normandie (1144-1151), et conserva cette fonction au début du rêgne d'Henri II.

Rampan


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: Pont-Hébert - 50


Domaine du Temple de Rampan
Domaine du Temple de Rampan


Cette charte se lit ainsi: Qu'il soit connu, tant aux présents qu'aux futurs, que moi, Richard, par la grâce de Dieu, évêque de Coutances, j'ai donné à nos chers frêres Templiers la tenure de Richard de Milly (un Jean de Milly sera trésorier de l'Ordre du Temple) libre et quitte, à savoir le fief de Guillaume Niobé à Rampan.
Le portique attenant au mur (à la ruine) de l'église de Sainte-Marie (c'était un appentis à usage de boutique construit contre le mur de l'église).
Un étal couvert au marché.
Les maisons qu'il a construites de son bien devant la porte de l'évêché.
Hors du château, une masure qui appartient à Robert prêtre.
Une maison avec l'alleu de Saint-Symphorien qui contenait 5 acres de terres.
Aux séchoirs, là aussi, un acre et demi de terre.
Entre l'église de Saint-Lô et la léproserie XII acres de terre et de l'autre côté de la route XII autres acres de terre.
A l'Argilliêre (Peut-être une carriêre d'argile).
Une masure de Robert Bouet à Saint-Louet-sur-Seulles Calvados.
Une masure de Raoul Wace ?.
Au XIIe siêcle, les Templiers étaient possesseurs de biens, là où ce trouvait « La Croix Wace ou Wac ? » et de cette dite-maison.
Pour tenir et avoir les susdits librement et tranquillement il donne lui-même (ainsi que ses héritiers) chaque année XX sous de la monnaie courante.
En présence de ces témoins Richard, Robert archidiacres, Robert de Saint-Lô, Pierre, chapelain, Robert de Pirou (chevalier du Temple de Saint-Lô, le chevalier Richard de Hastings et Othon de Saint-Omer), Gislebert, fils de Tiercelin, Ranulphe d'Escremeville, Maître Thomas et beaucoup d'autres. Et, en leur présence, nous avons jugé digne de confirmer de notre sceau et du sceau de notre chapitre. Portez-vous bien

Saint-Louet-sur-Seulles


Département: Calvados, Arrondissement: Vire, Canton: Aunay-sur-Odon - 14


Domaine du Temple de Saint-Louet-sur-Seulles
Domaine du Temple de Saint-Louet-sur-Seulles


Les biens, objet de cette donation de Richard de Bohon, se situent à Saint-Lô et aux alentours au milieu d'autres biens des templiers dans la région.
En Normandie, les établissements des templiers avaient été favorisés par le roi d'Angleterre et, en effet, à l'ouest de Saint-Lô, dès avant cette donation de Richard de Bohon, Guillaume de Saint-Gilles avait déjà donné aux Templiers, en présence d'Algare, évêque de Coutances (1132-1151), une vergée de terre de Roger Vérel située à Saint-Gilles (Dédit Deo et fratribus Templi unam virgetam terre in elemosynam ad Sanctum Egidium, quam tenet Rogerus Verel et reddit per annum X solidos ant (egavensium) ad nativitatem Domini).

Saint-Gilles


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: Rampan - 50


Domaine du Temple de Saint-Gilles
Domaine du Temple de Saint-Gilles


A l'est de la ville, la commanderie de Baugy (commune de Planquery, prês de Balleroy, département du Calvados -14) avait reçu de Guillaume de Semilly un fief situé à Semilly (canton de Saint-Lô).
Au nord de Saint-Lô, on connaît un lieu dit: « la Templerie » (à Saint-Georges-Montcocq).

La charte de Richard de Bohon nous fait connaître la curie du diocêse de Coutances dans la seconde moitié du XIIe siêcle. Outre l'évêque, nous voyons figurer, dans ce document, le chapitre, qui possêde un sceau, signe de sa personnalité morale, les deux archidiacres Richard et Robert, le chapelain Pierre et Thomas, le « magister », sans doute chargé du « studium » épiscopal.

La Templerie


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: Saint-Georges-Montcocq - 50


Domaine du Temple de la Templerie
Domaine du Temple de la Templerie


Nous découvrons aussi divers aspects de la ville de Saint-Lô au XIIe siêcle: le château (castellum), le portique attenant au mur de l'église de Sainte-Marie (porticum pendentem a maceria ecclesie Sancte Marie), l'église de Saint-Lô (ecclesiam Sancti Laudi), la léproserie (leproseriam) à La Vaucelle, l'étal couvert sur la place du marché (estallam coopertum in foro), les maisons devant la porte de l'évêché (domos... ante portam episcopi), une maison en dehors des remparts (extra castellum mansuram), les séchoirs (in flotis) utiles aux drapiers pour sécher sur des « palis » les étoffes teintes et enfin la carriêre d'argile (in argillario) d'où l'on pouvait tirer le matériau pour les murs en masse ou en torchis. C'est toute la ville de Saint-Lô qui revit sous nos yeux au travers de ces quelques traits précis.

Nous savons peu de choses sur les Templiers à Saint-Lô par la suite, en dehors d'une sentence de 1263. Cette sentence, rendue par Mathieu d'Essey et Pierre de Masseville et Jean de Clermont, archidiacre de Bayeux, ordonne à Jean d'Essey, évêque de Coutances (1251-1274) de chasser, avant la Saint Michel, Guillaume de Troarn son neveu, sa femme et toute sa famille du manoir du Temple proche de Saint-Lô (ce doit être ce que l'on appelait « l'Hopital » sous les Hospitaliers).
Sources: Internet


Saint-Loubert   (47)

Domaine du Temple de Saint-Loubert


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Les Forêts de Gascogne, Commune: Romestaing - 47


Domaine du Temple de Saint-Loubert
Domaine du Temple de Saint-Loubert


Nous lisons, dans le vieux cartulaire de la Maison du Temple de Cours, qu'Amanieu de Cautera et ses petits-fils, Forton et Bernard, cédèrent leur terre de Romestang au commandeur de Cours, pendant que W. du Bosc faisait donation du quart de la dîme de Saint-Loubert.
Dans le siècle suivant, nous voyons encore le seigneur Wilhem-Raymond donner au Temple, avec sa personne, sa terre de Castelpergous (1226) ?.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Saint-Marc   (80)

Domaine du Temple de Saint-Marc


Département: Somme, Arrondissement et Canton: Abbeville, Commune: Acheux-en-Vimeu - 80


Domaine du Temple de Saint-Marc
Domaine du Temple de Saint-Marc


A Saint-Marc, près d'Acheux, les Templiers y avait une maison, elle fut nommée l'Hôpital sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Cette maison est désignée sous le nom de L'Hôpital sur la carte de Cassini. Elle se trouve sur la gauche du chemin d'Acheux à Tours, elle avait le patronage et la collation de la cure de cette paroisse.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Marc (Ferme de)   (89)

Maison du Temple de Saint-Marc, dite Ferme de Saint-Marc


Département: Yonne, Arrondissement: Avallon, Canton: Tonnerrois, Commune: Nuits-sur-Armançon - 89


C'est une propriété privée, elle ne se visite pas
Maison du Temple de Saint-Marc
Maison du Temple de Saint-Marc


Une grande chapelle et une ferme à Saint-Marc, tout auprès de la petite ville de Nuits-sur-Armançon, étaient le siège nominal de cette commanderie.
Dès 1186, les Templiers y furent établis.

En 1245, on les voit revendiquer la jouissance des droits de pâturage qui leur avaient été concédés antérieurement par André de Montréal et Robert de Tanlay.
En 1186 Clérembaud, seigneur de Noyers, donne droit de pâturage de ses terres et bois relevant de son fief;
En 1199 Eudes, Duc de Bourgogne notifie que Pierre Vilain, seigneur de Ravières, pour le repos de l'âme de son père et de sa mère, a donné aux Templiers de Saint-Marc des droits de pâturage, pêche et péage.
En 1233, Jacques, Doyen de Molesme, certifie que Ponce, damoiseau, fils se Renaud de Belecey, a reconnu que son grand-père Humbert a donné aux frères de la Milice toutes ses terres de Nuits; Grosse, femme de Ponce, approuve.
Etienne, dit Chanloz de Nuits, avec l'approbation de sa femme Gillette et de son fils, donne les tierces qu'ils possédaient en divers climats.
Thomas de Baceley, André de Montréal, Robert, seigneur de Tanlay apportent des dons et Jean, sire d'Ancy-le-Franc, des droits d'usage pour les bestiaux.
C'est ainsi par tous ces dons, que se forme cette commanderie de Saint-Marc qui a compté parmi les plus influentes de Bourgogne.

Saint-Marc, ferme, commune de Nuits, autrefois Commanderie des Templiers.
Fond Commanderie du Temple de Saint-Marc: Sanctus Medardum, 1186.
Fond Commanderie du Temple de Saint-Marc: Saint-Maarz-deles-Nuits, 1294.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Maison du Temple de Saint-Marc



Chapelle de Saint-Marc au XIXe siècle
Chapelle du Temple de Saint-Marc


En (1186) Clerembaud, seigneur de Noyers donne droit de pâturage de ses terres et bois relevant de son fief.
En 1199, Eudes, duc de Bourgogne notifie que Pierre Vilain, seigneur de Ravières, pour le repos de son âme et celle de son père et de sa mère, donne aux Templiers des droits de pâturage, pêche et péage.
En 1233, Jacques, doyen de Molesme, certifie que Ponce, damoiseau, fils de Renaud de Belecey, reconnaît que son grand-père Humbert a donné toutes ses terres de Nuits, Grosse, sa femme approuve.

Præceptors de Saint-Marc


Etienne de Varenella, 1186, « procurator domus Saint-Marchi »
Thomas, 1301 « praeceptor »
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Præceptors de Saint-Marc Trudon des Ormes


Parmi les Templiers assistant à une cérémonie de réception, qui aurait eu lieu, en août 1301, au Temple d'Epailly, se trouve cité un certain frère Thomas, præcepteur de la maison du Temple « de Sancto Medardo »; cette maison est celle de Saint-Marc, jadis « Saint-Maarz-de-lez-Nuits », que le Dictionnaire topographique de l'Yonne indique comme une ancienne possession du Temple, au diocèse de Langres.
Præcepteur de Saint-Marc: vers 1301, frère Thomas.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Chapelle de Saint Marc



C'est une propriété privée, elle ne se visite pas
Chapelle de Saint-Marc au XXe siècle image Jack Bocar
Chapelle de Saint Marc



D'allure romane, elle est toute gothique à l'intérieur. C'est seulement en 1226 qu'apparaît dans les actes le nom de la commanderie de Saint-Marc, dédiée à saint Marc l'évangéliste. Elle est située à environ 500 mètres du village.
On peut y voir la chapelle de style ogival, de la fin du XIIIe siècle, ce qui permet de croire que, dès 1170, la mention des Templiers dans cette région concerne la commanderie. Construite en appareil moyen, elle mesure 15 mètres 72 à l'intérieur, sur une largeur de 6 mètres 50 et une hauteur sous voûte de 8 mètres 70.
La porte en plein cintre était ornée jadis de trois colonnes, de chaque côté, dont subsistent seulement les chapiteaux sculptés de trèfles et de crosses. Sur la façade, une fenêtre, ou lancette, laisse pénétrer la lumière du soleil couchant.
On remarque le cordon de modillons sous le rampant du pignon et autour du comble.
A l'intérieur, la nef est divisée en trois travées, et couverte d'ogives sur arcs doubleaux; ceux-ci sont plats et à nervures à deux tores retombant sur des chapiteaux larges et sculptés de crosses à feuilles appliquées, de finition parfaite. Les chapiteaux s'arrêtent au niveau des fenêtres et forment des culs-de-lampe. Les fenêtres, au nombre de trois de chaque côté et trois au chevet, éclairent la chapelle où l'on remarque, en outre, deux piscines en ogives à moulures creuses.

Maison du Temple de Saint-Marc


C'est une propriété privée, elle ne se visite pas
Commanderie de templiers, puis d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, actuellement ferme de Saint-Marc à Nuits (89)
Parties constituantes: chapelle; colombier; grange; remise; cellier.
Epoque de construction: limite 12e siècle 13e siècle.
Historique: Cette commanderie de Templiers, dite de Saint-Marc, fut établie au 12e siècle. Elle possédait plusieurs dépendances:
Fontenay, Marchesoif et La Vesvre.
Elle dépendait du prieuré de Champagne, et son commandeur assurait la liaison avec les autres établissements de l'Ordre en Auxerrois ou en Bourgogne et avec ceux qui relevaient du grand-prieuré de France à Paris ou du grand-prieuré d'Auvergne à Lyon. Le dernier commandeur, Frin, fut nommé en 1779.
La Commanderie fut vendue comme bien national à la Révolution.
La date de 1849 est peinte à la partie supérieure du chevet et le sol, cimenté, est daté 1915. La ferme, voisine de la chapelle, appartenait aux Ursulines de Noyers-sur-Serein: sous Louis XV, elle fut donnée aux Ursulines de Châtillon-sur-Seine, en Côte d'Or. Elle fut vendue comme bien national à la Révolution.

Description de la chapelle



Chapelle de Saint-Marc - img Jack Bocar
Chapelle de Saint-Marc


Orientée, est de plan rectangulaire, à vaisseau unique de trois travées avec un chevet plat. L'édifice est épaulé par des contreforts à empattement chanfreiné avec retraite talutée à larmier à mi-hauteur, et chaperon de pierre taluté; ils sont jumelés en équerre aux angles de l'édifice et implantés au droit des supports sur les faces latérales. Un empattement chanfreiné, régnant, marque le niveau du soubassement, très haut côté chevet; une corniche à modillons règne au sommet des murs.
La façade antérieure présente un mur-pignon à deux niveaux séparés par un larmier et un empattement moulurés au niveau du soubassement.

Chapelle de Saint-Marc Portail



Saint-Marc Portail - img Jack Bocar
Chapelle de Saint-Marc Portail


Le niveau inférieur en avancée est percé d'un portail en plein-cintre à tympan nu, avec une voussure à trois rouleaux à ressauts; les colonnettes de l'ébrasement à ressauts ont disparu; les chapiteaux ont un décor végétal.

Saint-Marc Elévations Laterales



Saint-Marc Elévations Laterales - img Jack Bocar
Saint-Marc Elévations Laterales


Le second niveau présente une baie en arc brisé à l'aplomb du portail, une ouverture rectangulaire à droite de la baie et un jour étroit en plein-cintre, muré, au pignon. Les élévations latérales sont identiques, avec trois baies en arc brisé entre les contreforts.

Au chevet
Chapelle de Saint-Marc se trouve un triplet en arc brisé avec larmier sous l'appui des baies, ainsi qu'un oculus ovale au pignon. Le toit à longs pans est couvert de tuile mécanique.

Saint-Marc Chevet



Saint-Marc Chevet - img Jack Bocar
Saint-Marc Chevet



Parmi les dépendances de la ferme est un ancien logis construit sur un cellier voûté en berceau surbaissé et sur une cave couverte d'un plancher.
Le rez-de-chaussée surélevé, dont la porte est à linteau sur coussinets, comprend deux pièces avec cheminée.

Le bâtiment
Ferme de Saint-Marc
est épaulé sur la façade postérieure par quatre contreforts à retrait taluté; il est couvert d'un toit à longs pans en tuile mécanique.

Saint-Marc Logis



Saint-Marc Logis - img Jack Bocar
Saint-Marc Logis


Le colombier de plan circulaire est couvert d'un toit conique.

Saint-Marc colombier



Saint-Marc Colombier - img Jack Bocar
Saint-Marc colombier


Sources: Monuments de France, rédacteurs: Boyon Marie-France; Hugonnet-Berger Claudine; Réveillon Elisabeth.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Marc D'Orleans   (45)

Maison du Temple de Saint-Marc-Orléans


Département: Loiret, Arrondissement et Canton: Orléans - 45


Maison du Temple de Saint-Marc-Orléans
Maison du Temple de Saint-Marc-Orléans


Il y avait à Orléans une Maison du Temple, et une commanderie de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem. La maison du Temple se trouvait à Saint-Marc dans la banlieue de la ville. Nous n'avons pas trouvé le titre de sa fondation, mais nous savons qu'elle existait en 1171, d'après un acte qui porte cette date, et où figure un frère de l'Ordre, Simon Lecoq, qui s'en déclarait le commandeur, « Simo Gallus tune sancti Marci Templi magister. » La maison du Temple touchait à

L'église de Saint-Marc, dont la cure était sous le patronage et à la collation du commandeur.

La maison de l'Hôpital était située dans la ville, rue de Bourgogne, sur la paroisse de Saint-Germain. Le terrain où elle avait été construite provenait, suivant un acte de 1204, d'un nommé Robert Carpentier, et contenait en superficie, « XXI teleins en long et en large », près des murs d'Orléans, contre la porte de Saint-Aignan, « juxta portam Sancti Aniani (1) »
1. Archives Nationales S 5010, Suppl. nº 30.

Il y avait une autre maison que les Hospitaliers possédaient encore d'ancienne date à Orléans. Elle était située près de l'église de Saint-Michel, et leur avait été cédée en 1174, par un nommé Gobert, homme lige de l'évêque Manasses. Ce prélat, après avoir donné son approbation à cette cession, voulut ajouter un nouveau témoignage, de sa bienfaisance envers les frères de l'Hôpital, en leur accordant l'église de Saint-Lazare du Martrois, « ecclesiam Sancti Lazari de Martreio (2). »
2. Archives Nationales S 5011, Suppl. nº 8.

Une seconde église leur fut concédée quelques années après, par Philippe-Auguste. Le Roi, par ses lettres datées de Sully, « apud Soliacum (3) », l'an 1199, nous fait connaître qu'il a donné à ses chers frères de l'Hôpital Saint-Jean-de-Jérusalem, l'église de Saint-Sauveur à Orléans, où avait été précédemment la synagogue des Juifs. Les Hospitaliers ne devaient jouir de ce bénéfice qu'après la mort du chantre de cette église, qui en avait l'usufruit pendant sa vie, ou du jour où celui-ci voudrait bien en faire l'abandon aux frères de l'Hôpital (4).
3. Sully (Loiret), arrondissement Orléans, ou Sully (Loiret), arrondissement Gien.
4. Archives Nationales S 5010, Suppl. nº 29.


Après la chute des Templiers et la réunion de leurs biens à ceux des Hospitaliers, ceux-ci transférèrent en 1313 le siège de leur commanderie dans la maison de Saint-Marc. Mais les guerres du XVe siècle, qui avaient été si désastreuses pour le pays, n'avaient pas épargné l'ancienne maison du Temple. Elle avait été presque entièrement détruite; il n'en restait plus qu'un petit logement de vigneron. L'église avait aussi été démolie.

Frère Nicole Lesbahy, prieur de Saint-Jean-en-l'Ile-lez-Gorbeil, et aussi commandeur de Saint-Marc d'Orléans, répara en partie ce désastre. Il fit reconstruire l'église, mais il ne rétablit pas la maison du commandeur qui, depuis plusieurs années, était revenu habiter l'ancienne maison de l'Hôpital à Orléans.

Le commandeur avait la haute, moyenne et basse justice dans tout le domaine de la commanderie, « et en son hostel à Orléans, se tient tous les samedis, les plaitz et ressortissent à icelle jurisdicion les habilans de La Gabillière (5) de Pailly (6), l'ospilal de Cruagy (7), et ceux des Parteaux, qui sont de la paroisse de Saint-Marc. » (Visite de 1495).
5. La Gabellière (Loiret), commune de La Chapelle-Saint-Mesmin.
6. Pailly, (Loiret), commune de La Chapelle-Saint-Mesmin.
7. Peut-être Choigy.


Le domaine de la Commanderie comprenait à Orléans, deux maisons touchant à celle de l'Hôpital; une troisième, rue du Batoir-Vert; une quatrième, rue de Bourgogne, appelée maison des Carneaux; une cinquième, derrière l'Hôtel-de-Ville, nommée la Pucelle; une sixième, rue du Boeuf, et une septième, rue de Bourgogne, qu'on appelait la maison du Mortier-d'Argent.

Il comptait une vingtaine d'arpents de vigne à Saint-Marc, au clos de La Borde, au clos du Bignon, au clos Saint-Euverte, au clos Gontier, etc., et des terres ou des prairies à Saint-Marceau, à Saint-Martin-sur-Loire, à Olivet et autres lieux circonvoisins.

Le revenu de ce domaine, avec les cures et les droits seigneuriaux que le commandeur percevait chaque année, s'élevait, en 1757, à 1,700 livres; en 1783, à 3,000 livres.

Les membres de la commanderie de Saint-Marc se distinguaient plutôt par leur nombre que par leur importance. Aux XIVe et XVe siècles, on supprima dans l'Orléanais et dans le Blesois, une foule de petites commanderies qui avaient été ruinées par les guerres, c'étaient:

Le Temple de Bou


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Saint-Jean-de-Braye - 45


Domaine du Temple de Bou
Domaine du Temple de Bou


Hôpital de Saran


Département: Loiret, Arrondissement et Canton: Orléans - 45


Domaine du Temple Hôpital de Saran
Domaine du Temple Hôpital de Saran


Temple de Bucy-le-Roi ou d'Artenay


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Meung-sur-Loire - 45


Domaine du Temple de Bucy-le-Roi
Domaine du Temple de Bucy-le-Roi


Temple d'Acquebouille


Département: Loiret, Arrondissement et Canton: Pithiviers, Commune: Outarville - 45


Domaine du Temple d'Acquebouille
Domaine du Temple d'Acquebouille


Hôpital de Bonneville


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Meung-sur-Loire - 45


Hôpital de Bonneville
Hôpital de Bonneville


Le Temple de Beaugency


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Beaugency - 45


Domaine du Temple de Beaugency
Domaine du Temple de Beaugency


Hôpital de Rougeou


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Romorantin-Lanthenay, Canton: Saint-Aignan - 41


Hôpital de Rougeou
Hôpital de Rougeou


Temple de Saugirard


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Romorantin-Lanthenay, Canton: Selles-sur-Cher - 41


Domaine du Temple de Saugirard
Domaine du Temple de Saugirard


Temple de Millancey ou de Villeloup


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement et Canton: Romorantin-Lanthenay - 41


Domaine du Temple de Villeloup
Domaine du Temple de Villeloup


L'ancienne paroisse de Villeneuve, rattachée à Vernou, possédait une église Saint-Jean-Baptiste, aujourd'hui transformée en dépendance du château.

Hôpital de Villeneuve-sur-Beuvron


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement et Canton: Romorantin-Lanthenay, Commune: Vernou-en-Sologne - 41


Hôpital de Villeneuve-sur-Beuvron
Hôpital de Villeneuve-sur-Beuvron


Viverot faisait autrefois partie de la paroisse de Montereau. Ce domaine comprenait, au siècle dernier, une ferme avec une centaine d'arpents de terre, qu'on voyait sur le grand chemin de Lorris à Gien, tenant vers sud au chemin conduisant de Montereau à la forêt d'Orléans. Les frères de l'Hôpital de Viverot avaient le droit d'usage dans cette forêt. Le duc d'Orléans, par un mandement du 25 mars 1370, « rappelait à ses officiers que ce droit consistait à faire pâturer les bêtes aumales et à laine de cette maison avec cent pourceaux et un verrat dans le bois de la garde de Charmentois, dépendant de la forêt, et à prendre du bois arraché chou ou gisans par terre, sec ou verd dans la garde, au lieu dit l'usage aux Nonains. »

Hôpital de Viverot


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Lorris, Commune: Montereau - 45


Hôpital de Viverot
Hôpital de Viverot


Temple de Chambeugle


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Charny - 89


Domaine du Temple de Chambeugle
Domaine du Temple de Chambeugle


Toutes ces maisons furent réunies à la commanderie de Saint-Marc sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dont elles devinrent des membres qui, joints à ceux que la commanderie possédait déjà, en portérent le nombre à une trentaine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Saint-Marc-Orléans


CCLX 1186
Arnaud, maître de l'ordre du Temple en deça des Alpes (1), reconnaît par acte chirographaire un échange de cens et corvées entre la maison du Temple de Saint-Marc et le prieuré de Saint-Gervais d'Orléans, les Templiers restant redevables d'une rente annuelle de sept sous payable le jour de la fête de Sainte-Croix en mai.
C, p. 233. N, Bibliothèque nationale, collection Moreau, volume 89, folio 34, copie de Dom Gérou (15 janvier 1765).
Isdiq. Inventaire de 1567, n° 59 (2).
1. — Le nom du maitre de l'Ordre du Temple nous est fourni par deux bulles du pape Luce III, datées respectivement de 1182 et 1181 (daté, Regesta pontificum, 2e édition, tome II, n° 14568 et 14873).

2. — Autres lectres estant en parchemin, escripte en latin en forme de chartres contenant la cession et transport de quelques censive et droictz qui appartenoient auxdits abbé et religieux, de l'an mil cent quatre vintz et six et scellées.


Frater A[rnaldus], Dei permissione magister cisalpes Templi, et ejusdem domus capitulum, omnibus ad quos litteræ istæ pervenerint, in Domino salutem.
Noverit universitas vestra quod cum fratres nostri de Sanco Marco prioratui de Sancto Gervasio deberent annuatim III sol, VII deniers et obolum de censu et quinque corveias, et idem prioratus præfatæ domui nostræ de Sancto Marco deberet similiter annuatim VII deniers de censu et unam corveiam, pro evitandis controversiis quæ de relevationibus emergebant, pro pace inter præfatas domos firmius retinenda taliter ut hinc inde statutum et bonorum virorum consilio de partium assensu compensatum, quod fratres nostri illum censum septem denariorum et corveiam sibi debitam fratribus de Sancto Gervasio omnino quiete dimiserunt, et insuper septem solidos eisdem annuatim in festo sanctæ Crucis in maio reddent, et sic erga eos de omnibus quieti erunt, excepto quod nisi infra octavas ejusdem festi eos redderent priori vel alicui de domo loco ipsius deinceps cum emendatione legis reddere tenerentur.

Hocautem factum est anno incarnationis M° C° LXXX° VI°, fratre Stephano de Varenella, procuratore domus Sancti Marchi, Sevino, priore Sancti Gervasii, præsentibus ex parte nostra Malberto, Sanctæ Crucis canonico,Joanne de Martreio, domini regis præposito, Odone de Bestisiaco, Nicolao Tascherio et de fratribus nostris Garnerio Goherio, Arnulpho Bocello, Anselmo de Bruerra, Gaufrido de Fraxino ; ex parte vero prioris Sancti Gervasii, magistro Bertero, Sanctæ Crucis canonico, Stephano Picam, Thoma Bertero, et Petro de Sancto Marcho, quod, ne posset in contentionem recidere sigillo nostro et chyrographo mediante volumus confirmari.
Sources: Recueil des chartes de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Tome 2, page 147. Paris MDCCCCXII. - Bnf


Saint-Martial-Viveyrol   (24)

Domaine du Temple de Saint-Martial-Viveyrol


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Verteillac - 24


Domaine du Temple de Saint-Martial-Viveyrol
Domaine du Temple de Saint-Martial-Viveyrol


Saint-Martial-Viveyrol


— Saint-Martial de Vivayrols, 1341 (Lespine)
— Saint-Martial de Viveyrolis, 1556 (panc. de l'évêché)
— Saint-Martial de Viverols, 1488 (Lespine 24; recette du Périgord)
— Saint-Martial de Vieyrol, 1503 (Mémoire d'Albret)
— Saint-Martial de Viveyroulx, 1540 (chartes Mourcin)
— Patron: saint Martial.
— Collateur, le chapitre d'Aubeterre.
— Bailliage royal.
— Ancien repaire noble ayant justice sur la paroisse, 1760.
— Ancienne Maison du Temple, membre de La Maison de Soulet

Saint-Martial-Viveyrol



Saint-Martial-de-Viveyrol
Saint-Martial-Viveyrol - Sources: Jack Bocar


— L'église romane fortifiée, à clocher-donjon à narthex et chambre forte crénelée, était possession templière au XIVe siècle, dépendant de la Maison du Temple du Soulet.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saint-Martin-de-la-Cluze   (38)

Domaine du Temple de Cluze-et-Paquier


Département: Isère: Arrondissement: Grenoble, Canton: Vif, Commune: Saint-Martin-de-la-Cluze - 38


Domaine du Temple de Cluze-et-Paquier
Domaine du Temple de Cluze-et-Paquier


C'est Jean-Joseph-Antoine Pilot de Thorey, dans son dictionnaire Topographie et Historique qui le premier a découvert le lien qu'il y avait avec l'Ordre du Temple.
Il précise dans son ouvrage sur Grenoble que Cluse et Paquier étaient à l'origine deux communes distinctes. Elles sont citées par l'évêque Hugues en 1105 au sujet d'une contestation.
Il n'y a pas plus de renseignements sur ce bien des Templiers.
Sources: Roland Delachenal - Cartulaire du Temple de Vaulx, Paris Picard - 1897.


Saint-Martin-des-Champs   (77)

Saint-Martin-des-Champs ou Maison du Temple de Coutran


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: La Ferté-Gaucher - 77


Saint-Martin-des-Champs ou Maison du Temple de Coutran
Saint-Martin-des-Champs ou Maison du Temple de Coutran


La terre de Sablonnières appartenait au roi Clovis, qui la donna à Saint-Rémy, et que ce saint en fit don lui-même à l'église de Laon.
Combien de temps cette église la conserva-t-elle ?
Nous l'ignorons, mais vers la fin du XIIe siècle, elle appartenait pour partie aux Templiers de la Commanderie de Coutran, près La Ferté-Gaucher, ainsi qu'en témoigne un inventaire de ladite Commanderie, dans lequel on lit (1), à la date de 1195: « Robet (2), de Sablonnières, donne aux Templiers pour le secours de la terre sainte, tout ce qu'il possède au-dessous de La Feté-Gaucher. »

Saint-Martin-des-Champs



Saint-Martin-des-Champs
Chapelle du Temple de Saint-Martin-des-Champs - Sources: Jack Bocar


Cette donation fut confirmée par une charte de la même époque donnée par Marie, comtesse de Troyes.
A la mort de Robert, Luce sa soeur, mariée à Gilbert de Signy, s'opposa, mais en vain, à cette donation.
Elle reçut cependant des Templiers, une somme de 25 livres à titre de compensation.

Quelques années plus tard, un accord, consenti après arbitrage, intervint entre les Templiers d'une part, Mathieu de Monmirel, seigneur de La Ferté-Gaucher et
Jean de Monmirel, seigneur d'Oisy, d'autre part. Il mit fin au différend qui existait entre eux au sujet des acquisitions faites par les Templiers dans le voisinage de La Ferté-Gaucher et des droits que Mathieu et Jean prétendaient posséder sur lesdits biens et parmi lesquels se trouvaient des terres situées à Sablonnières, qui devaient terrages auxdits seigneurs.

Par cet accord, Mathieu et Jean se désistèrent de toutes leurs prétentions et reçurent en compensation une somme de 660 livres. Cet accord est constaté par des lettres données à Monmirel, par Jean, en mars 1217 et par Mathieu seulement en 1228 (3).

Saint-Martin-des-Champs



Saint-Martin-des-Champs
Chapelle du Temple de Saint-Martin-des-Champs - Sources: Jack Bocar


En échange, les Templiers étaient autorisés à acquérir dans la seigneurie de La Ferté-Gaucher, jusqu'à concurrence de 2 charrues de 300 arpents, mesure de Provins, à condition que les récoltes seraient déposées à leur grange de Coutran, Vers 1236, on voit Henri Britaud, seigneur de Nangis, figurer aux registres des fiefs du roi, parmi les hommes liges de Thibault, roi de Navarre, duquel il tenait la terre de Hondevilliers et des biens à Sablonnières (4).

Nous inclinerions à penser que ces biens devaient correspondre à ceux composant la seigneurie du Jarriel, que possédèrent par la suite les Célestins de Paris.
En 1242, un Arnold de Saurer fut excommunié pour « violences commises dans la maison de Sablonnières appartenant aux Templiers » (5).

Saint-Martin-des-Champs



Saint-Martin-des-Champs
Chapelle du Temple de Saint-Martin-des-Champs - Sources: Jack Bocar


Un peu plus tard dans le courant du XIIIe siècle, on voit un Pierre de Sablonnières laisser à l'Hôtel-Dieu de Provins: 6 septiers de froment à prendre sur le terrage de Sablonnières (6).

Au commencement du XIVe siècle, les Templiers disparaissent de Sablonnières et sont remplacés par les sires de Coucy, issus des comtes de Guines. L'un d'eux,
Arnold, 3e du nom, vendit en février 1282 le comté de Guines à Philippe-le-Hardi, roi de France; il était marié à Alix de Coucy, fille puinée d'Enguerrand III, sire de Coucy. Il eut d'elle trois enfants dont le plus jeune, Jean de Guines eut en partage après leur mort, la vicomté de Meaux, avec les seigneuries de La Ferté-Gaucher et les terres de Boissy-le-Chàtel, de Tresmes, de Bellot et de
Romeny. Il épousa Jeanne de Chantilly et n'eut d'elle que Jeanne de Guines, qui devint vicomtesse de Meaux et se maria à Gaucher de Châtillon, grand maître de
France (7).
1. - Archives nationales S-5159, supplément nº 12.
— Inventaire de la commanderie de Coutran.
— Et H. 725. Archives de Seine-et-Marne.
2. Maunier, page 220, dut: Guillaume.
3. H. 725 (Archives départementales), Iventaire de la Commanderie de Contran.
4. Voir l'Ouvrage du Père Anselme, tome VIII, page 605.
5. Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, 17e volume; page 405 et 406. Ces renseignements ont été recueillis dans une annonce faite en 1855 par MM. Puttich et Simpson, de Londres, de la vente d'une riche collection que feu Francis Moore avait formée en France. Il s'y trouvait nº 347, documents sur parchemins relatifs aux Templiers, 6 pièces relatives à l'excommunication de Arnold de Saurer pour violences commises en 1242 dans la maison de Sablonnières appartenant aux Templiers, rôles de recettes et dépenses de la maison de Sablonnières en 1313, comptes du Commandeur de Moisy, en 1324.
6. Bienfaiteurs de l'Hôtel-Dieu de Provins. - Obituaire, page 60.
7. Père Anselme, tome V, VII et VIII.

Sources: Notice Historique sur Sablonnières-en-Brie, par Alexandre Bazin, Melun 1898.

Saint-Martin-des-Champs


Fondée au début du XIIIe siècle, elle n'était à son origine qu'une grange dîmière. Les libéralités des seigneurs de la Ferté-Gaucher lui donnèrent de l'importance, une communauté de Templiers s'y installa et donna naissance à la commanderie. La chapelle dédiée à Notre-Dame et à saint Martin ne fut pas défigurée par les Hospitaliers qui, malgré tout, mirent leur marque sur les clés de voûtes. On ne peut en dire autant des bâtiments dont il ne reste plus rien. Le style de la chapelle fait limite avec celui des constructions templières de la région parisienne, à savoir le carré long. D'une rare élégance, elle se divise en trois travées, voûtées d'ogives.

Saint-Martin-des-Champs



Saint-Martin-des-Champs
Chapelle du Temple de Saint-Martin-des-Champs - Sources: Jack Bocar


Largement éclairée par un triplet et deux fenêtres opposées dans chaque travée, elle possédait sur la façade ouest une autre fenêtre au-dessus de la porte, laquelle fut refaite au XIVe siècle. Chaque ogive repose sur des culs-de-lampes décorés de feuilles d'eau, de feuilles de chênes, de lauriers. Aux quatre coins, les culots sont décorés de têtes. A l'ouest le coin possède une tête de boeuf, au nord il semblerait qu'il y ait eu une tête de cheval ou d'âne, les deux autres angles étant occupés par des têtes d'hommes. Là encore il y a les trois portes traditionnelles, la porte centrale, celle du cimetière dans la troisième travée, et celle de la communauté dans le choeur.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Martin-le-Châtel   (01)

Domaine du Temple de Saint-Martin-le-Châtel


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montrevel-en-Bresse - 01


Domaine du Temple de Saint-Martin-le-Châtel
Domaine du Temple de Saint-Martin-le-Châtel


— Sanctus Martinus ; domus Sancti Martini lo Chastel, Sancti Martini Castri.
— Paroisse sous le vocable de saint Martin, comprise dans les anciennes dotations du monastère de Saint-Pierre de Mâcon, qui s'associa en pariage, en 1208, dans la jouissance de ses droits de justice et seigneuriaux, Ulric III, sire de Bâgé. Cet acte d'association fut renouvelé, en 1235, dix-huit ans après que le monastère eut reçu de Guy de Châtillon, chevalier, tout ce qu'il possédait dans le village. Les chanoines de Saint-Pierre restèrent collateurs de la cure jusqu'à l'union de celle cure, en 1515, par le pape Léon X, au chapitre de Bourg.
— Les revenus du curé, aux derniers siècles, consistaient en la sixième partie de la dîme, en deux maux de foin et en 120 coupes de blé.

— L'établissement que les Templiers possédaient jadis à Saint-Martin-le-Châtel paraît avoir pour origine quelques fonds qui leur furent « donnés en aumône, » dans les villages de Mons et des Ouches. Ces fonds firent le sujet d'une transaction, au mois de mars 1243, avec Huric du Til, chevalier, et les enfants d'Odon du Til, son frère.
A cette première donation vinrent s'ajouter successivement celles que firent Guillaume de Loèse, chevalier, en 1223, Guillaume Frillet, en 1242, Albert de la Tour, en 1243, Sornine et Berarde, filles de Bernard de Saint-Sulpice, en 1276.

— C'est très-probablement vers cette dernière époque que les Templiers établirent des frères de leur ordre en permanence à Saint-Martin-le-Châtel, dont la maison néanmoins resta toujours membre de la Maison de Laumusse.
— En 1286, un Ponce était précepteur du Temple de Saint-Martin.
Au mois de juin de cette année, il acquit des prés de Guillaume de Montfalconnet, damoiseau, et, en 1288, les fonds que possédait à Belmont, Johannet de Montfalconnet, qui se constitua, en 1289, vassal du Temple, et prit en fief de lui tout ce qu'il avait dans la paroisse.
— En 1342, les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem succédèrent aux Templiers, dont ils arrondirent l'héritage par des acquisitions faites en 1348, 1402, 1403, 1407 et 1430.
— Les possessions de la maison de Saint-Martin s'étendaient sur les villages de Perrex, de Cornaton, de Dompierre, de Salvigny, de Bréniguier, de Corvandelle, de Belmont, de Curtafond, de la Potière, etc.
— Suivant le procès-verbal des visiteurs de Malte, en 1652, le Temple de Saint-Martin-le-Châtel n'avait plus de chapelle. Il ne consistait qu'en un grand domaine, des maisons, des granges et des étables. Le domaine était affermé 500 livres. Les rentes censuelles s'élevaient à 300 livres.

— Comme seigneurie, la terre de Saint-Martin-le-Châtel resta unie au domaine des comtes, puis ducs de Savoie, jusqu'au 16 novembre 1445, époque où le duc Louis l'en détacha pour la remettre, en échange de partie du mandement de Gourdans, à Claude de la Baume, comte de Montrevel. Le 10 août 1584, le duc Charles-Emmanuel l'érigea en marquisat, en faveur de Françoise de la Baume, dame de Carnavalet. Ce marquisat, transmis de branche en branche, était encore dans la famille de la Baume lors de la convocation des Etats-Généraux.
— En 1603, il ne subsistait déjà plus qu'une tour du château-fort de Saint-Martin-le-Châtel.
—Saint-Julien de Balleure, page 239.
— La Teyssonnière, tome II, page 165.
— Guichenon, 1re partie, page 54; Généalogie de Bresse, page 118; Notices Bresse, page 102.
— J. Baux, Nobiliaire de Bresse, page 133.
— Cartulaire de Savigny et d'Ainay, tome II.
— Archives du Rhône, titres de Malte.
— Visite pastorale de 1656, fº 510.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Saint-Martin-sur-Ouanne   (89)

Domaine du Temple de Saint-Martin-sur-Ouanne


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Charny - 89


Domaine du Temple de Saint-Martin-sur-Ouanne
Domaine du Temple de Saint-Martin-sur-Ouanne


Les Templiers exploitaient le minerai de fer dans la région. A Saint-Martin ils possédaient environ huit maisons dans le bourg, le Moulin Rouge, le Moulin Jaune, des prés et des terres. Les établissements des Templiers étaient souvent qualifiés « rouge » dans leurs noms, en raison de la croix rouge des Templiers apposée sur les bâtiments. Le fief de Moulin Rouge situé sur le Branlin dépendait de la Maison de Chambeugle, camp de base des Templiers.

Saint-Martin-sur-Ouanne


— Domnum Martinum, IXe siècle (Liber Sacram, manuscrit de la bibliothèque de Stockolm)
— Sanctus Martinus super Oannam, XVIe siècle (Pouillé du diocèse de Sens)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.


Saint-Martin-Vésubie   (06)

Saint-Martin-Vésubie


Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement: Nice, Canton: Saint-Martin-Vésubie - 06


Il n'y a aucune preuve trouvées à ce jour qui confirme un réel bien des Templiers en cette commune
Saint-Martin-Vésubie
Saint-Martin-Vésubie


Saint-Martin-Vésubie



Sanctuaire de la Madone de Fenetre
Sanctuaire de la Madone de Fenetre - image: legrenierdemimi.over-blog.com


Les Templiers administrent le sanctuaire de Fenestre jusqu'à leur arrestation.
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption a été construite au XIIe siècle par les Templiers.
Le sanctuaire de la Madone de Fenestre se trouve au pied du col de Fenestre.
Le sanctuaire est un ancien prieuré bénédictin situé sur une ancienne voie romaine, il est devenu une commanderie des templiers et donné à l'Eglise au XVIe siècle.
Wikipedia

Saint-Martin-Vésubie


Par son origine, l'église Saint-Martin revêt un intérêt historique. Elle a été bâtie, dit-on, par les Templiers. Cet Ordre militaire comptait de nombreuses commanderies dans les environs et il a laissé en maints endroits, à Cogolin, à Grimaud, à Saint-Martin-Vésubie, à Roquebillières, à Biot, a Vence, au château de la Gaude, des souvenirs qui attestent sa vaste organisation.
C'est à lui qu'était confié le réseau sémaphorique qui reliait les villes de Provence et qui les avertissait de l'arrivée des Sarrasins (1).
1. Voyez Albert Germondy, Bulletin de la Société des sciences du Var, 1864-1865, page 220.
Sources: Jules Cauvière. La Provence et ses voies nouvelles. Lille 1898

Saint-Martin-Vésubie


Abandonné par les Bénédictins, le sanctuaire de Fenestres, fut repris par les Templiers vers 1246. Ils remirent alors à l'honneur le pèlerinage à une Vierge noire, qui aurait été sculptée par l'apôtre Saint Luc. En dehors du sanctuaire, les Templiers possédaient l'église paroissiale dans Saint-Martin même. Malgré le secours de la population du village, les Templiers de Saint-Martin furent massacrés dans les premières années du XIVe siècle par une troupe de routiers. Depuis cette date, une tradition locale veut que l'âme des Templiers hante les lieux.
Sources: L'Ordre des Templiers: petite encyclopédie Par Ivy-Stevan Guiho. Paris 2009

Les Templiers à Nice, leurs possessions


Roquebillière : La tradition populaire attribue aux Templiers l'église Saint Michel de Gast, soit disant élevée par l'Ordre en gothique entre 1130 et 1140.
Aujourd'hui encore appelée et visitée par les touristes comme l'église des Templiers, Saint Michel de Gast, lassée M.H., mérite que soit rappelée ses origines authentiques.

Seul Moris a attribué cette église aux Templiers dans son livre « Au Pays Bleu ». Dans sa monographie sur Roquebillière, J. Musso rappelle : « C'est à Gastum que l'ancienne église de Roquebillière est donnée en 1141, par Pierre évêque de Nice, à l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem. Le quartier dénommé aujourd'hui Plan de Gast reçu ainsi l'église Sainte Marie du Gast devenu ensuite la paroisse Saint Michel »

L'auteur se réfère au « Cartulaire de l'ancienne cathédrale de Nice » de Caïs de Pierlas. Il rappelle que les chevaliers Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem, furent ensuite, au gré de leurs exils successifs, chevaliers de Rhodes, puis en 1550, lorsque Charles Quint leur céda l'île de Malte, chevaliers de Malte.

Cité en 1338 comme siège d'une maison des Hospitaliers avec son église de l'Ordre, Roquebillière où sont cultivés 100 séterés de terre, fournissait à l'Hôpital 200 séterés de seigle. Avec possession d'un moulin arrenté, des dîmes prélevées sur le blé, la récolte du raisin (20 saumées de vin), l'élevage d'agneaux, ces gens et services divers, cette riche commanderie apparaît comme la troisième de l'Ordre dans le bailliage de Nice.

Comme ces biens appartenaient en propre aux Hospitaliers depuis le XIIe siècle, il n'est pas question dans cette localité d'une présence des Templiers.

L. Dailliez cite Roquebillière comme l'un des premiers prieurés de l'Ordre des Trinitaires que fonda Jean de Matha, en citant le cartulaire général de cet Ordre. Si rien ne s'oppose à la présence d'un prieuré trinitaire, l'église Saint Michel de Gast appartint incontestablement aux Hospitaliers.

Saint-Martin-Vésubie : Au pied des cols franchissant la chaîne alpine pour rejoindre la fertile plaine du Piémont, ce joli bourg médiéval, jadis nommé Saint Martin de Lantosque, est souvent cité comme une importante place templière.

La Haute Vésubie est dominée au Moyen-Age par la famille des Garac, mentionnée en 1067 comme détentrice du château de Venanson. Ces feudataires fondent dans la vallée une église dédiée à leur saint patron Saint Martin, confiée au monastère bénédictin de Saint-Dalmas-de-Valdeblore.

La paroisse regroupe un village protégé par un château, signalé en 1232.

Plus tardive, l'hypothétique présence templière est surtout attestée par la possession d'un hospice et de la chapelle de la Madone de Fenestre, construits au VIIIe siècle par les bénédictins, puis cédés vers 1147 à l'Ordre du Temple jusqu'en 1308.

Situé au pied du col de Fenestre, le plus bas de la chaîne de montagnes environnantes, cette maison va devenir un sanctuaire important à la suite d'une apparition de la Vierge matérialisée et vénérée ensuite par une statue du XIIIe siècle.

La tradition fait de Saint Luc l'auteur de cette statue en bois de cèdre du Liban apportée d'Orient par les Templiers.

L'arrestation des frères de l'Ordre et leur mort après d'atroces supplices, alors qu'ils veillaient pieusement sur l'hospice en accueillant charitablement les pèlerins, apparurent comme autant de maléfices, à l'origine d'effroyables légendes. Ces récits populaires admettent, qu'impitoyables et vindicatifs, les spectres des malheureux Templiers assassinés, persistent à hanter les abords désolés du sanctuaire.

Là encore objet de polémique, la présence du Temple à Saint-Martin-Vésubie mérite qu'on s'y arrête, en citant les sources soutenant cette thèse et les objections soulevées par ses détracteurs.

Durante est clair lorsqu'il affirme : « A Saint Martin de Lantosque Raymond Bérenger IV, Comte de Provence, accorda aux habitants le privilège d'y établir une foire annuelle où les marchands de la Provence et du Piémont venaient acheter les bêtes à laine et vendre leurs denrées. Au profit que donnaient ces échanges se joignaient les produits agricoles obtenus par l'établissement des Templiers.

Ces moines chevaliers y acquirent des terres considérables, s'enrichirent par des défrichements étendus et leur exemple encouragea cette population à chercher dans la culture d'un sol vierge de nouvelles sources de prospérité.

Une pieuse inspiration décida l'abbé Hugues Régaldo à fonder, près du col de Fenestre un hospice destiné à secourir les pèlerins et les voyageurs au passage périlleux de cette montagne. Il y fit bâtir un sanctuaire dédié à la vierge des Grâces et décoré de la statue moresque d'une madone rapportée de Palestine.

Lorsque l'Ordre des Templiers fut supprimé, l'hospice avec ses dépendances passa sous la juridiction du chapitre de la cathédrale de Nice, acte du 13 mai 1343 ».

L. Raiberti dans ses écrits sur l'histoire de Saint-Martin-Vésubie et de la Madone de Fenestre insiste sur la fondation bénédictine de l'hospice au VIIIe siècle, devenu sanctuaire après l'installation de la statue attribuée à Saint Luc. Celle-ci transportée en Provence par Marie Madeleine dans sa retraite de la Sainte Baume, aurait été transférée à Fenestre au XIIe siècle par les Templiers.

Selon ce même auteur, Fenestre cité dès 1130, verra s'édifier une église dédiée à Sainte Marie vers la fin du XIIe siècle. Passant des Templiers aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem puis au XIX ème siècle, au chapitre de Nice, le sanctuaire deviendra « commanderie ».

La légende la plus courante prétend qu'en 1308, une troupe d'hommes d'armes pénétra dans le sanctuaire de Fenestre où elle surprit et mis à mort une quinzaine de chevaliers du Temple. Ils auraient été décapités et enterrés dans les décombres de l'église.

Lorqu'au XVIIIe siècle, on retrouva leurs squelettes, avec les têtes séparées des corps, cette tragique découverte remis en mémoire la malédiction qui pesait sur ces lieux.

Aujourd'hui encore, nombreux sont ceux qui fréquentant la région, prétendent avoir vu les fantômes des chevaliers à la croix pattée, errer sur les sommets environnants nimbés de brouillard.

Avec la volonté de démystifier une présence templière qu'il se refuse à admettre, L. Dailliez ne voit à Fenestre qu'un sanctuaire bénédictin où l'on venait adorer une représentation de la vierge peinte par Saint Luc (document de 1136).

Il confirme : « Là encore nous n'avons aucune preuve d'une possession templière, tandis que le contraire est flagrant ».

J.A. Durbec va dans le même sens, en insistant sur le fait que les Hospitaliers, héritiers du Temple, n'avaient aucun droit à Saint-Martin-Vésubie au début du XIVe siècle : « ce qui enlève toutevraisemblance à une présence antérieure du Temple dans cette localité, partant à l'authenticité des « vestiges qu'il y aurait laissés ». Prudent, il laisse tout de même planer le doute, en classant Saint-Martin-Vésubie dans les « cas incertains ».
Sources: Les Templiers en Pays d'Azur


Saint-Maudez   (22)

Domaine du Temple de Saint-Maudez


Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement: Dinan, Canton: Plancoët - 22


Domaine du Temple de Saint-Maudez
Domaine du Temple de Saint-Maudez


Le calvaire de Saint-Maudez, passe pour avoir été dressé par les Templiers. II est orné de statues de chevaliers à la longue chevelure, qui sont représentés agenouillés et priant, les mains jointes.

Son prieuré, fondé vers les années 500, et sa chapelle Saint-Jouan ou Saint-Jean, sont sous la tutelle des bénédictins de Saint-Malo-de-Dinan. Ils font partie des biens de l'abbaye de Marmoutier.
La tradition prétend que ce prieuré aurait appartenu primitivement aux Templiers. Certains lieux-dits tels que Templiers, Saint-Jouan semblent révéler la présence jadis des Templiers.

L'église est composée d'une nef à deux transepts. La tour est de 1875. Le choeur et le transept sont de 1902.
« Mobilier : Maître-autel du XVIIIe siècle ; statues anciennes de saint Maudez, sainte Vierge et saint Marcou et, parmi les modernes, celle de saint Yves ; dans la chapelle des fonts, Crucifix ancien en pierre provenant d'une croix ; à l'extérieur, statue ancienne de saint Maudez, croix monolithe de grande hauteur et croix des Templiers » (R. Couffon).

L'église abrite un bénitier creusé dans une colonne romaine, une crucifixion en bas-relief de granit du XVe siècle et une Vierge à l'Enfant, en bois, du XVIe siècle.
Sources: Infos Bretagne


Saint-Maurice sur Vingeanne   (21)

Seigneurie du Temple de Saint-Maurice-sur-Vingeanne


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Fontaine-Française - 21


Seigneurie du Temple de Saint-Maurice-sur-Vingeanne
Seigneurie du Temple de Saint-Maurice-sur-Vingeanne


A Saint-Maurice-sur-Vingeanne, les Templiers possédent la seigneurie et moulin banal avec le fief et le domaine du Montot. Ils possédent également l'église de ce lieu auquel ils ajoutent une pièce de terre appelée l'Ile du Breuil en novembre 1259.

A l'époque de la Maison du Temple, Saint-Maurice-sur-Vingeanne n'était qu'un simple hameau. De nos jours, c'est une ville très importante, il reste de nombreuses traces du passage des Templiers et des Hospitaliers dans cette ville, notamment des pierres de réemploies sur plusieurs maisons.

Si vous allez faire une visite à la commanderie de La Romagne, flâner quelques instants dans les rues de cette merveilleuse ville et tout particulièrement voyez son église.
A quelques kilomètres, se trouve Montigny-sur-Vingeanne.

Saint-Maurice-sur-Vingeanne



Saint-Maurice-sur-Vingeanne image Jack Bocar
Saint-Maurice-sur-Vingeanne


Les Templiers de La Romagne y possédaient des Rentes seigneuriales des cens concédés en 1225.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Saint-Maurice-sur-Vingeanne


— Sanctus Mauricius super Voigesin (sic), 1239 (Temple de la Romagne, H 1242)
— Sanctus Mauricius super Vogesin (sic), 1240 (Temple de la Romagne, H 1242)
— Sanctus Mauricius, 1254 (Temple de la Romagne, H 1242)
— Saint Mauriz sur Vingenne, 1491 (Temple de la Romagne, H 1238)
— En 1789, Saint-Maurice-sur-Vingeanne dépendait de la province de Champagne, bailliage et élection de Langres. Son église, sous le vocable de Saint-Maurice, était le siège d'une cure du diocèse de Dijon, doyenné de Saint-Seine, et, avant 1731, du diocèse de Langres, ancienne doyenné de Saint-Seine, à la seule collation de l'évêque, le commandeur de la Romagne était seigneur du lieu.
Sources: Alphonse Roserot. Dictionnaire topographique du département de la Côte d'Or. Paris MDCCCCXXIV.


Saint-Maurice-de-Regusse   (83)

Maison du Temple de Saint-Maurice de Regusse


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Tavernes, Commune: Regusse - 83


Maison du Temple de Saint-Maurice de Regusse
Maison du Temple de Saint-Maurice de Regusse


Au mois d'octobre 1164, le seigneur Hugues de Montmeyan, entre dans l'Ordre du Temple et à cette occasion il donne la terre de Longchamp constituée de plusieurs lots. Il renonce à tous ses droits et héritages entre les mains de Guillaume de Vion, commandeur de Saint-Maurice. Plusieurs membres de la famille approuvent et confirment ces donations: Guillaume et Raimbaud, tous deux frères du donateur, Foulques du Castellar et sa femme Flandrine, Guillaume Lambert, Hugues et son frère Pierre. En témoin sont cités, Ripert Chevalier, Arnaud de Montbrun et Raimbaud leur frère et chapelain de Saint-Maurice (1).

Ce premier acte nous montre une commanderie déjà bien établie avec un commandeur et un chapelain. Hugues de Montmeyan étant Chevalier du Temple ne pouvait entrer que dans une maison régulière et établie ainsi que le veut la Règle du Temple. Faut-il voir dans l'acte du mois de novembre 1170, une donation antérieure faite par le père ou un ascendant du donateur de l'acte ?
En effet, ce même jour, Blachère, ses deux frères, Guillaume et Jean, ainsi que leur soeur Lombarde, renonçant à leurs prétentions, donnent et concèdent à l'eglise de Saint-Maurice, aux Chevaliers du Temple et à Ripert, administrateur de la dite maison, toutes les terres cultes et incultes, le droit de pâture ainsi que les eaux des rives du Verdon. Ils donnent en outre la libre faculté de construire un moulin dans la vallée qui va de Lamolle jusqu'à Bel River et un local pour préparer leur pain (2).

Dessin de la rue des Templiers de Régusse



Rue des Templiers à Régusse
Dessin de la rue des Templiers de Régusse - Sources: Inconnue


Le silence plane sur la vie de la commanderie. Toutefois dès le début du XIIIe siècle, une communauté était bien établie. Le 29 juin 1206, Pons d'Arbetz et Gui de Baudinard et leurs soeurs Sibille et Marchesia donnent leur pâture à perpétuité pour les animaux de la maison de Saint-Maurice. Les donateurs déclarent avoir reçu un roncin et un poulain ainsi que deux cents sous pour éteindre une dette qu'ils avaient contractée aux frères du Temple. Plusieurs témoins sont alors cités: Hugues évêque de Riez, Guillaume de La Tour, commandeur et sept frères du Temple auxquels s'ajoute, Michel, chapelain de Saint-Maurice (3).

A cette époque, le domaine de Saint-Maurice était bien doté et les troupeaux formaient la majeure partie des biens et revenus ainsi que nous l'apprend la donation de deux seigneurs de Riez: Spade et Guillaume. En présence de Guillaume Cadeil, maître en Provence, les frères de Saint-Maurice reçoivent des droits et tout ce que les deux seigneurs ont sur leurs terres, passages et usages ainsi que la liberté de pâture dans toutes leurs terres, eaux, bois et herbes à tous les animaux: brebis, agneaux, vaches et veaux et boeufs, chèvres et chevreaux, porcs, poulains et tous les animaux mâles et femelles. Ils donnent en plus un homme, Augier Regainet, demeurant à Riez. Ils confirment alors les condamines et un prè situé dans le Val de Braug que leur père avait déjà donné à Saint-Maurice (4).

Les limites des divers domaines sont assez bien décrites dans les actes et vont généralement de pair avec diverses seigneuries dont les seigneurs de Baudirnard étaient suzerain. D'ailleurs au XIIIe siècle, cette illustre famille fut à la fois généreuse donatrice et contestataire. Toute la région appartint rapidement aux Templiers de Saint-Maurice qui créèrent une commanderie à :

Moissac-Bellevue


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Flayosc - 83


Domaine du Temple de Moissac-Bellevue
Domaine du Temple de Moissac-Bellevue


Et des maisons annexes:

Montmeyan


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Flayosc - 83


Domaine du Temple de Montmeyan
Domaine du Temple de Montmeyan


Domaine du Temple de Quinson


Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Forcalquier, Canton: Valensole - 04


Domaine du Temple de Quinson
Domaine du Temple de Quinson


Quinson dans les Alpes de Haute Provence, limitrophe du Var
Et La Roquette, comme un chai ou une grange (Peut-être près de Montmeyan Var).

La Roquette


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Flayosc - 83


Domaine du Temple de La Roquette
Domaine du Temple de La Roquette


Pour ce dernier fief nous avons quelques détails par un accord passé au mois de mars 1249 entre Pons Niel, commandeur de Saint-Maurice et Jacques d'Oraison par devant l'évêque de Riez. Le commandeur demande au seigneur la charte de donation de la Roquette faite par sa mère Delphine et qu'avait ratifiée son frère Raimbaud. Il réclame ensuite une mule, 8 vaches, 3 chevaux, 3 porcs et dix brebis que Jacques d'Oraison avait de la maison de Saint-Maurice. En plus, le dit seigneur s'était permis d'édifier un moulin sur les concessions des moulins du Temple et refusa au commandeur de prendre les pierres de construction sur les terres de la Roquette.

De son côté, Jacques d'Oraison réclamait au commandeur 500 sous raimondins parce que les frères avaient arraché de la vigne et des arbres pour édifier les limites de propriété et 500 autres sous parce que le commandeur avait rendu la justice à La Roquette sur un homme de Montmeyan pour adultère, ce que le commandeur nia. L'évêque écouta attentivement les plaintes et rendit son jugement. Jacques d'Oraison pouvait édifier ses moulins et le commandeur prendre les pierres nécessaires aux constructions. Le commandeur recevait aussi le droit de pouvoir édifier les limites de territoire à condition que les arbres, vignes ou blé ne soient pas aliénés. L'évêque de Riez demanda ensuite que si des animaux rodaient autour de la maison de Saint-Maurice entre deux réales dans la propriété de la dite maison que le commandeur en accepte le droit d'usage. Il absout le commandeur du Temple et les templiers des mille sous qu'avait réclamés Jacques d'Oraison (5).

Un autre procès aussi important éclata entre la commanderie et le seigneur de Baudinard. Une controverse s'établit le 13 août 1258. Trois arbitres furent désignés: Guillaume Martin, prieur de Valmoison, Guillaume d'Esparron, chanoine de Riez et Guillaume Deozeda, prieur de Montmeyan. Dans cette affaire le commandeur de Saint-Maurice, Bernard de Saint-Just, demandait au seigneur Blacas de Baudinard, la somme de cent livres tournois pour son absence dans l'affaire des hommes de Régusse venus abreuver leurs animaux à la fontaine Saint-Vincent. Le seigneur de Baudinard prohiba que les hommes du Temple fassent boire leurs animaux à la dite fontaine qui était en indivi entre lui et le Temple. Il demanda le pourquoi de la propriété de la Cologne en faveur des Templiers tant en droit, qu'en seigneurie, pacage et bannes (6). Les exigences du seigneur sont nombreuses. Il demande qu'aucun templier de Saint-Maurice mette les hommes de Baudinard dans les terres qu'ils ont reçues à l'occasion de la réception de son frère et qui sont situées au terroir de Coite. L'arbitrage conclua que la fontaine Saint-Vincent était commune aux templiers et aux membres de la famille de Blacas et que tous les animaux paissant au territoire de Catellars pourront se désaltérer à la dite fontaine. Pour le commandeur, il lui fut spécifié qu'il ne pourrait avoir d'autres hommes à Baudinard que ceux qui sont dans les terres que la maison avait acquises au territoire de Catellars lors de la réception dans l'Ordre d'Albert, frère du seigneur Blacas. Il fut aussi interdit de faire paître dans les terres du seigneur. L'acte continu sur les demandes du seigneur au sujet des pâtures sur les terres de Cologne que les Templiers avaient échangées contre celles de Rota Longa. Les arbitres imposent alors le silence.

Les Templiers de Saint-Maurice furent de puissants seigneurs dans toute la région et malgré les controverses, les donations continuèrent jusqu'en 1270. La vie religieuse fut aussi très régulière si l'on en juge par les actes du milieu du XIIIe siècle. Au début de l'année 1262, huit frères sont cités, d'autres composaient la communauté comme Guillaume de Fors, devenu templier au mois de décembre 1261 avec l'assentiment de sa femme qui, le 5 février 1262 est reçue comme soeur de Saint-Maurice (7).

La commanderie de Saint-Maurice égala celle du Ruou en possessions et en nombre de religieux. Malgré tout la position éloignée en fit surtout une maison de rapport et d'élevage.

Præceptors de Saint-Maurice


Guillaume Vion, 1164
Ripert, 1170, administrateur
Guillaume de la Tour, 1206
Gordon, 1207
Guillaume de Moissac, 1222-1229
Bernard, 1232, 1236
Raimond Ermengaud, 1237
Pons Niel, 1249, ancien commandeur de Gap et Embrun
Gui d'Avignon, 1255
Bernard de Saint-Just, 1258
Pierre Geoffroy, 1261, 1262

Sous-Præceptor de Saint-Maurice


Bernard, 1223-1229
1. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5314.
2. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5316.
3. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5314.
4. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5317.
5. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5316.
6. Le droit de bannes était celui des herbes et du fauchage.
7. Marseille. Archives Départementales. 56 H. ancienne côte, 56 H 5315.

Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée -Editions - Nice 1977.

Saint-Maurice de Regusse



Saint-Maurice de Regusse
Saint-Maurice de Regusse


Entre les départs groupés liés aux appels pontificaux pour la guerre sainte, les passages individuels semblent n'avoir jamais cessé. Les archives des ordres militaires, auxquelles les postulants au départ s'adressaient de préférence pour préparer leur voyage, livrent ainsi quelques mentions isolées. En novembre 1170, dans le diocèse de Riez, les Templiers de Saint-Maurice s'engagent à équiper un seigneur de Régusse désirant aller transmare, J.-A. Durbec, « Les Templiers dans les diocèses de Fréjus », page 128.

Moulins des Templiers de Régusse



Moulins des Templiers de Régusse
Moulins des Templiers de Régusse - Sources: Sylvain de Nancy


C'est peut-être à partir de la commanderie de Jalès, dont les bases sont précoces, que le frère Arnaut de Bedos a été dirigé dans la région de Saint-Paul-Trois-Châteaux, comme le laisserait croire l'itinéraire du frère Guilhem de Riallac ainsi que l'action de membres de la famille de Crussol. Quoi qu'il en soit, entre 1136 et 1138, ce frère pose les bases des commanderies du marquisat.

Maison du Temple de Jalès


Département: Ardèche, Arrondissement: Largentière, Commune: Berrias-et-Casteljau - 07


Domaine du Temple de Jalès
Maison du Temple de Jalès



C'est de là sans doute, et toujours avec l'appui du commandeur de Jalès, que sont lancées les missions vers la Basse-Provence qui président, autour de 1140, à la création des établissements de :

Maison du Temple de Saint-Gilles


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles - 30


Maison du Temple de Saint-Gilles
Maison du Temple de Saint-Gilles


Puis :

Maison du Temple d'Arles


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Cantons: Arles - 13


Maison du Temple d'Arles
Maison du Temple d'Arles


Et de :

Maison du Temple de Montfrin


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Redessan - 30


Maison du Temple de Montfrin
Maison du Temple de Montfrin


C'est enfin à partir de ces premiers points d'appui que l'ordre s'enfonce en Provence puisqu'il est mentionné dans le diocèse d'Aix dès 1143 et dans celui de Fréjus dès le milieu du siècle.
Dans l'ouvrage de J.-A. Durbec, « Les Templiers en Provence », il est précisé que le rayonnement se poursuit dans le diocèse voisin de Riez (Saint-Maurice de Régusse, à partir de 1164)

En Provence orientale, les grosses maisons du :

Maison du Temple de Ruou


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Flayosc, Commune: Villecroze - 83


Maison du Temple de Ruou
Maison du Temple de Ruou


et de Saint-Maurice comportent une dizaine de frères. (J.-A. Durbec, « Les Templiers dans les diocèses », pages 120-121.)

Albert de Blacas (alias Albertus de Canellis) devait par exemple cumuler dans les années 1280-1290, selon une chronologie et une alternance difficiles à démêler, la direction de quatre maisons: Bras, Ruou, Saint-Maurice et Aix.

Les rapports qui lient le seigneur à ses hommes restent toutefois soumis aux aléas des comportements humains et certains commandeurs purent être tentés d'exercer un pouvoir plus rude. Cela semble avoir été le cas d'Albert de Blacas, commandeur de Saint-Maurice (diocèse de Riez), qui fit l'objet de plusieurs plaintes des habitants de Régusse, auprès de la cour comtale, pour mauvais traitements28.
En 1292, les hommes du castrum estiment être tyrannisés et traités de façon inhumaine: ils ne peuvent accéder au territoire du castrum de Moissac et même travailler hors du territoire de Régusse. Ils sont en outre obligés de moudre au moulin du Temple de Saint-Maurice, ce qui leur est incommode à cause de la distance. Ils se plaignent enfin d'autres abus et de l'usurpation du territoire de Collovegas pur l'ordre qui y a mis ses animaux.

En Provence, le vide documentaire a laissé libre cours à toutes les spéculations. Les auteurs d'Ancien Régime, suivis par l'érudition romantique, se complurent à imaginer une fin horrible aux Templiers qui s'étaient montrés si ingrats avec Charles II65. En réalité, certains religieux purent se reconvertir sans trop de mal. En 1314, un dénommé Raybaud, ex-templier, se vit reconnaître par Foulques de Villaret, le versement d'une pension sur les revenus de la commanderie d'Aix, conformément aux prescriptions générales de la bulle « Considérantes dudum (6 mai 1312). » On peut lire dan la Revue historique de Provence, tome II, 1891, page 177, nº 321. La bulle Considérantes dudum prévoyait une pension aux Templiers reconnus innocents et la possibilité de résider, soit dans des maisons de leur ancien ordre, soit dans d'autres monastères, G. Mollat, « Dispersion définitive. »

Et Albert de Blacas (alias Albertus de Canellis), ancien commandeur d'Aix et de Saint-Maurice de Régusse, jouissait encore de l'usufruit de cette dernière maison.
Michelet tome I, page 63, 98, 106, 421, 424.
Canellis (Frère voir Arbertus de Canellis), miles Aquensis diocesis (diocèse d'Aix-en-Provence), provincie Mediolanensis, pages 63, 98, 106, 421; son interrogatoire, page 424.
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005

Procès des Templiers, Tome I, page 63


Die Martis sequehti, que fuit decima dies dicti mensis Februarii fuerunt simul adducti in eodem loco ad dictos dominos commissarios, absentibus dominis Narbonensi et Baiocensi et domino Tridentino, de diocesi Nemausensi fratres: Albertus de Canellis miles, Aquensis; Guillelmus de Ranco Uticensis, Jacobus Calhardi Magalonensis, Petrus de Agusano Nemausensis, Johannes de Tribus viis Magalonensis, Poncius Pisani Magalonensis, Petrus Gibellini Nemausensis diocesium.

Procès des Templiers, Tome I, page 98


Albertus de Canellis Aquensis in Lombardia miles.

Procès des Templiers, Tome I, page 106


Arbertus de Canellis miles Aquensis provincie Mediolanensis.

Procès des Templiers, Tome I, page 421


Albertus de Canellis miles, diocesis Aquensis provincie Mediolanensis (diocèse d'Aix-en-Provence).

Procès des Templiers, Tome I, page 424


Eisdem die et loco fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum frater Albertus de Canellis miles, Aquensis diocesis (diocèse d'Aix-en-Provence), provincie Mediolanensis, preceptor bailivie insule Sicilie, qui fuerat magister ostiarius domini Benedicti pape XI, testis supra juratus, ut deponeret dictum suum, non deferens mantellum ordinis, quia voluntarie dimisit eum coram domino Parisiensi episcopo, cum bac intencione ut sicut dictum mantellum habuerat et tenebat ab Ecclesia, sic dimitteret Ecclesie; et fecerat voluntarie radi sibi barbam, et est etatis triginta duorum annorum vel circa; qui fuit protestatus quod per aliqua que diceret vel faceret, non intelligebat contrariari nec derogare confessioni et deposicioni per eum factis apud Someyre diocesis Nemausensis (diocèse de Nîmes), coram dominis Aniciensi, Magalonensi et Nivernensi episcopis, per quos fuerat absolutus et reconoliatus, et habebant potestatem, ut videtur dicto testi, domini episcopi Nemausensis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Saint Maurice de Regusse


Les maisons de Saint Maurice, de Bras et de Ruou sont étroitement liées entre elles.

En 1223, Guillaume de Moissac, commandeur de Saint-Maurice, acheta le château de Montmeyan, dans la proche vicinité, avec le soutien - probablement financier - des commandeurs de Ruou et de Nice. L'acte de vente est d'un grand intérêt en ce qui concerne les modalités d'une telle acquisition.

Commandeurs de Saint-Maurice de Regusse


Ripert (Ripertus) - 1170
G. de la Torre (G. de la Torre) - 1206

Guillaume de Moissac (Guillelmus de Moissae) - 1222-1223, 1229
— Commandeur de Douzens, 1210
— Commandeur de La Villedieu, 1230
— Maître de Carcassonne et Razès 1210, 1214-1215

Bernard (Bernardus) - 1232, 1236
Raymond Ermengaud (Raimundus Ermengau) - 1237
— Commandeur de Bayle, 1244

Pons Niel (Poncius Niellus) - 1249
— Commandeur de Gap et d'Embrun 1243
— Commandeur de Lachau, 1252
— Commandeur de Jalez, 1256-1260

Gui d'Avignon (Guido Avinionis) - 1255
Bernard de Saint-Just (Bernardus de Sancto Justo) - 1258
(Saint Just, Ardèche, canton Bourg Saint Andéol)

Pierre Joffroi (Petrus Gaufredus) - 1261-1262
Albert de Blacas (Albertus Blacacii) - 1293, 1302
— Comme sous-commandeur en 1229, il y a un certain B ...
Fonds: Archives des Bouches du Rhône Hl, 719, H2,44, 153-156.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Saint-Maurice-en-Courgois   (42)

Maison du Temple de Saint-Maurice-en-Gourgois ou Gland


Département: Loire, Arrondissement: Montbrison, Canton: Saint-Bonnet-le-Château - 42


Maison du Temple de Saint-Maurice-en-Gourgois ou Gland
Maison du Temple de Saint-Maurice-en-Gourgois ou Gland


L'Ordre du Temple possède une maison à Gland sur la paroisse de Saint-Maurice-en-Gourgois qui daterait de 1239, suite à une donation de Robert de Saint-Bonnet.
Après 1312 elle devient propriété de l'Ordre de Saint-Jean qui la rattache à sa commanderie de Château-le-Bois sur la même paroisse.
Au XVIIe siècle elle relève des Hospitaliers de Saint-Maurice.
A la Révolution elle est vendue comme bien national.
Ses pierres ont été réemployées en 1899 pour de nouvelles constructions.
Sources: Musée du diocèse de Lyon

Maison du Temple de Gland


Sur l'actuelle commune de Saint-Maurice-en-Courgois, Les Templiers possédaient la seigneurie de Gland ou Yan, c'était domaine noble, avec Maison, et des terres. Il n'est pas fait mention d'une chapelle dans le dictionnaire. Peut-être y en a-t-il eut une ?
— Gland, village sur la commune de Saint-Maurice-en-Courgois.
— Margarita de Laont, 1279 (Chartier du Forez N)

Maison du Temple de Gland ou Lyand



Maison du Temple de Gland
Maison du Temple de Gland


Je ne puis résister pourtant à la tentation de vous signaler Lyant, Lahont, Lyont, ancienne possession des Templiers en la commune de Saint-Maurice-en-Gourgois, près de Gourgois même, Gorgodesium, dont le nom a une saveur si gauloise.
J'ignore la forme Latine de ce nom de Lyaont (bizarrement travesti en Gland sur la carte de l'Etat-major) et si le t final est étymologique. S'il ne l'est pas, on ne peut se défendre de penser au primitif Lugdunum. Comme les bords de la Saône, ceux de la Loire auraient eu leur Colline des Corbeaux. Mais je me hâte de dire que je n'ai pas l'intention de préjuger une étymologie dont le mot nous sera donné, il faut l'espérer, par le Cartulaire des Templiers et des Hospitaliers de la province lyonnaise, que prépare notre infatigable vice-président.
Sources: M. le Comte de Poncins. Bulletin de la Diana, octobre 1886 - Bnf


Saint-Mesmes   (77)

Domaine du Temple de Saint-Mesmes


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Claye-Souilly - 77


Domaine du Temple de Saint-Mesmes
Domaine du Temple de Saint-Mesmes


Après avoir reçu en 1222, de la libéralité de Marie, comtesse de Grandpré, tout ce que Robert de Villers tenait d'elle à Saint-Mesmes, « apud Sanctum Maximum », en dîmes, cens, hôtes, terres, etc., les Templiers, par des lettres données sous le scel de l'official de Meaux, en avril 1241, achetèrent de Pierre et de Thibaut, frères, de feu Herbert Crage de Mitry, une maison à Saint-Mesmes, attenante à celle que le Temple y possédait déjà.

En janvier 1250, Guy de Basonville, « de Basonvilla », alors Grand-Maître du Temple en France, accordait à rente à un nommé Garin le Sueur, « Garino Sutori » de Saint-Mesmes, une maison appartenant au Temple de Choisy, située à Saint-Mesmes, « quamdam domun Templi de Soisiaco sitam apud Sanctum Maximum », touchant au cimetière du lieu, et en face de la grange du dit Temple, pour 12 sols tournois de redevance, payables chaque année à la Saint-Remi, en la maison de Choisy.

Les Templiers donnérent, en 1304, à bail perpétuel, aux abbés et religieux de Ruricourt, au diocèse de Beauvais, pour la commodité de leur prieuré de Saint-Mesmes, les grosses dîmes qu'ils avaient au dit lieu, avec la grange pour les renfermer, mais sous la réserve de tous leurs droits de justice et de seigneurie. La redevance à payer par les religieux de Ruricourt, chaque année, était fixée à neuf muids de blé et quatre muids d'avoine.

La ferme de l'Oratoire présente les caractéristiques monumentales des bâtiments conventuels: ampleur des volumes et ordonnacement rigoureux des percements. Elle servait à la fois de maladrerie et de grange dîmière.

Les Hospitaliers, en succédant aux Templiers, ne trouvèrent plus à Saint-Mesmes ni maison ni terres; il ne restait que les rentes dont nous venons de parler, et certains cens et revenus seigneuriaux, avec la dîme de Vinoie et 34 arpents de terre à Vineuil.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Mesmin   (10)

Domaines du Temple de Saint-Mesmin


Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Méry-sur-Seine - 10


Domaines du Temple de Saint-Mesmin
Domaines du Temple de Saint-Mesmin


Ce fut seulement en 1213 que les Templiers prirent pied à Saint-Mesmin. Il résulte, en effet, d'une charte datée de cette année, sans indication de mois, sous le sceau de l'official de Troyes, Jean, que le chevalier Henri de Saint-Mesmin donna alors en aumône, aux Templiers de Payns, trois arpents de pré sis dans sa nouvelle prairie, du côté de leur maison. Cette aumône ne fut en réalité qu'une vente déguisée car, en retour, les Templiers versèrent au chevalier 14 livres, monnaie de Provins (Arch. de l'Aube).

Henri de Saint-Mesmin nous paraît avoir été le même personnage que Henri de Chennegy (1). Seigneur des deux villages, il est désigné tantôt sous le nom de l'un, tantôt sous celui de l'autre. Ce fut sous le nom d'Henri de Chennegy qu'il donna aux Templiers un autre pré ayant appartenu à un de ses hommes de corps, Robin de Saint-Mesmin, et qui était rentré dans son domaine en vertu du droit de mainmorte. Ici encore l'aumône pas purement gratuite, car pour ce pré sis à Saint-Mesmin qui tenait au leur, les Templiers donnèrent au 10 livres provinoises, comme il appert de la reconnaissance passée en juillet 1216, sous le sceau de Philippe, abbé de Saint-Loup de Troyes.
1. Aube, arrondissement de Troyes, canton d'Estissac.
Sur Henri de Chennegy ou de Saint-Mesmin, voir E. Morel: Les Croisés de la Champagne méridionale, page 28 et 29.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Domaine du Temple de Saint-Mesmin


Ce fut seulement en 1213 que les Templiers prirent pied à Saint-Mesmin. Il résulte, en effet, d'une charte datée de cette année, sans indication de mois, sous le sceau de l'official de Troyes, Jean, que le chevalier Henri de Saint-Mesmin donna alors en aumône, aux Templiers de Payns, trois arpents de pré sis dans sa nouvelle prairie, du côté de leur maison. Cette aumône ne fut en réalité qu'une vente déguisée car, en retour, les Templiers versèrent au chevalier 14 livres, monnaie de Provins (Archives de l'Aube).

Henri de Saint-Mesmin nous paraît avoir été le même personnage que Henri de Chennegy (Aube, arrondissement de Troyes, canton d'Estissac. Sur Henri de Chennegy ou de Saint-Mesmin, voir E. Morel: Les Croisés de la Champagne méridionale, p. 28 et 29.). Seigneur des deux villages, il est désigné tantôt sous le nom de l'un, tantôt sous celui de l'autre. Ce fut sous le nom d'Henri de Chennegy qu'il donna aux Templiers un autre pré ayant appartenu à un de ses hommes de corps, Robin de Saint-Mesmin, et qui était rentré dans son domaine en vertu du droit de mainmorte. Ici encore l'aumône pas purement gratuite, car pour ce pré sis à Saint-Mesmin qui tenait au leur, les Templiers donnèrent 10 livres provinoises, comme il appert de la reconnaissance passée en juillet 1216, sous le sceau de Philippe, abbé de Saint-Loup de Troyes.

Une nouvelle croisade s'organisait alors et Henri de Chennegy voulut y prendre part. Au moment de partir pour Jérusalem, il devait 200 livres aux Templiers, leur ayant sans doute emprunté cette somme pour faire face aux dépenses considérables occasionnées par ces expéditions lointaines.

Du consentement d'Emeline, sa femme, il autorisa ses créanciers à toucher des mains de ses sergents, pendant son absence, tous les revenus de ses terres de Fontaine (Fontaine-Saint-George ou Fontaine-les-Grès, Aube, arrondissement de Nogent-sur-Seine, canton de Romilly) et de Saint-Mesmin. Il évaluait ces revenus à 100 livres par an. Dans le cas où ils seraient inférieurs à cette somme, les Templiers, la seconde année écoulée, prendraient sur une autre de ses terres ce qui leur resterait dû. Si, au contraire, les revenus se trouvaient supérieurs à l'évaluation, les Templiers garderaient l'excédent pour le compte d'Henri. La dette intégralement payée, ils continueraient à percevoir les revenus des deux seigneuries, afin de les remettre au Croisé, le jour où, Dieu le permettant, il reviendrait dans ses domaines, ou bien de les distribuer à ses légataires si, ce qu'à Dieu ne plaise, il mourait à la Croisade.

S'il arrivait qu'Emeline décédât avant le retour de son mari, les Templiers percevraient également, et au même titre, les revenus de la terre de Chennegy, qu'elle gardait en sa main.

La comtesse de Champagne, Blanche de Navarre,(Fille de Sandre VI, dit le Sage, roi de Navarre et veuve de Thibaut III), par lettres datées de juillet 1218, approuva ces conventions, réserve faite de ses droits de fief et de service ; elle promit même que si les sergents d'Henri se montraient malveillants à leur égard, les Templiers trouveraient en elle aide et protection (Arch. De l'Aube).

Henri de Chennegy revint de la croisade. Nous le retrouvons de 1228 à 1230, veuf d'Emeline et remarié à Marie, du consentement de laquelle il vendit alors aux Templiers pour une somme qu'il n'a pas indiquée, le pré de Courcelles, situé près de la chapelle de Saint-Mesmin, ainsi que les deux pièces de roseaux contiguës. En même temps que le domaine, il leur transmit la justice haute et basse sur cette propriété. Il fut stipulé que les Templiers pourraient faucher le pré et les roseaux deux fois par an, que tout ce que le pré gagnerait sur la Seine leur appartiendrait, et qu'ils pourraient le protéger contre les empiétements de la rivière, comme bon leur semblerait, pourvu toutefois qu'ils ne gênent pas le cours de l'eau.

Henri de Chenneny céda en outre aux Templiers, comme aumône, droit d'usage pour leurs troupeaux dans les pâtures de Saint-Mesmin, avec cette clause que si quelque délit était commis par leurs bestiaux, ils répareraient le dommage d'après l'estimation de prud'hommes et rentreraient en possession de leurs bêtes, sans être frappés d'aucune exaction, d'aucune amende. Vente et donation furent scellées du sceau d'Henri de Chennegy, le jour de la saint Luc, 18 octobre 1230 (Archives de l'Aube, 31 H 14 bis, folio 175. Vidimus daté du lundi après l'Ascension de l'an 1287).

De 1230 à 1303 nous n'avons rien à relater. A cette dernière date, le commandeur de la baillie de Troyes (Le copiste a écrit Brie, mais nous avons lieu de croire à un lapsus calami ou à une faute de lecture) et de Payns était Raoul de Gizy, receveur des finances royales en Champagne, et nous le voyons alors revendiquer pour lui et pour les Templiers de Payns le droit de pêcher chaque année, pendant un jour et une nuit, dans la rivière de Saint-Mesmin.

La rivière appartenait au seigneur du village, le chevalier Pierre de Nully (Haute-Marne, arrondissement de Vassy, canton de Doulevant), dit Male Grape, qui ne voulait pas admettre cette servitude et niait le droit de pêche aussi formellement que Raoul de Gizy l'affirmait.
Les titres vraisemblablement faisaient défaut de part et d'autre, et dans de telles conditions, de mutuelles concessions s'imposaient.

« A la par de fin », frère Raoul et messire Pierre le comprirent ; aussi, comparaissant par devant Pierre d'Orléans (Dorliens), citoyen de Troyes, et Geoffroy de Gondrecourt, clerc juré, ils mirent fin à leur désaccord par le compromis suivant: Chaque année, dans le mois qui suivrait la fête de la Nativité de saint Jean-Baptiste, c'est-à-dire du 24 juin au 24 juillet, les Templiers pourraient pêcher dans la rivière de Saint-Mesmin pendant une nuit, commençant au coucher du soleil et finissant à son lever. La pêche aurait lieu « à deux neis (nacelles) seulement, à quatre pescheurs (au maximum), à ung gardien de poisson et à une roy » (filet de pêche).

Le choix de la nuit était laissé aux Templiers, mais ils devraient prévenir le seigneur deux jours à l'avance. Il fut, en outre, stipulé qu'ils ne pourraient pêcher à engin dormant ni à « lurre », et que le fermier de la pêche ou le seigneur lui-même, s'il ne la donnait pas à ferme, devraient enlever de la rivière tous les engins qui pourraient s'y trouver. Faute de le faire, les Templiers auraient le droit de procéder eux-mêmes à cet enlèvement.

Pierre de Nully jura de respecter les clauses du compromis ; il donna, comme garantie de son serment, tous ses biens, meubles et immeubles, présents et à venir, et il se soumit, quant à l'observation du traité, non plus à la juridiction de l'official, mais à celle du roi, du bailli et du prévôt de Troyes.
L'acte fut notifié et scellé en 1303, « le vendredi après la feste de Notre-Dame en mi-aout », par Guillaume des Moulins, garde du scel de la prévôté de Troyes, en présence de Pierre de Barberey (Aube, arrondissement et canton de Troyes), chevalier, de Jean de Saint-Sépulcre (Aujourd'hui Villacert, Aube, arrondissement et canton de Troyes), également chevalier, seigneur du dit Saint-Sépulcre, et de Jean le Reiz (Archives de l'Aube).
Sources: Templiers et Hospitaliers dans le diocèse de Troyes. La Commanderie de Payns et ses dépendances: par l'Abbé A. Pétel; 1872.


Saint-Michel   (11)

Domaines du Temple de Saint-Michel, quartier de Carcassonne


Département: Aude, Arrondissement et Canton: Carcassonne - 11


Domaines du Temple de Saint-Michel, quartier de Carcassonne
Domaines du Temple de Saint-Michel, quartier de Carcassonne


1133, 1er avril


Roger de Béziers donne en franc alleu à Hugues Rigaud et à ses confrères du Temple, avec l'assentiment de ses barons, et avec l'accord de sa mère Cécile, vicomtesse de Carcassonne, et de ses frères Raimond Trencavel et Bernard, sa « villa » de Brucafel avec tout ce qu'il y possède, et une terre située dans le faubourg Saint-Michel de Carcassonne, où la milice pourra construire une « villa », y envoyer des hommes — à l'exception de ceux de Roger — sans qu'eux ou la terre soient soumis aux droits seigneuriaux.
Cet acte a été publié par le Marquis d'Albon dans le bullaire, Cartulaire général du Temple, nº LXIII, page 45.

Cette maison du Temple de Saint-Michel, fut fondée en 1132-1133, elle n'existe plus de nos jours. Ce quartier de la cité de Carcassonne, il fut complètement remanié au XVIIe siècle.
Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965


Saint-Michel de Bannières   (34)

Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières


Département: Hérault, Arrondissement: Montpellier, Canton: Castries, Commune: Teyran - 34


Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières
Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières


Datant du XIe siècle, la Commanderie Templière de Saint-Michel à Castries de Bannières se composait d'une chapelle, d'une aile d'habitation et de communs. Les vestiges actuels témoignent de l'importante activité qui y régnait jusqu'en 1307.

Maison du Temple de Saint-Michel à Castries



Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières
Sources: Decouvrir l'Hérault - Saint-Michel Castries


Les Templiers eurent sans doute une maison à Castries « domus Templi de Castriis », dont le précepteur, en 1307, était un sergent nommé frère B. Raymond.

Le Temple de Castries date du XIe siècle, elle se composait d'une chapelle ainsi que d'une aile d'habitation et de communs. Elle avait des bâtiments agricoles, une grange, des écuries, des terres, des bois, un étang, un vivier, des rentes, des cens et des dîmes.

Les Templiers avaient installés un barrage sur un petit ruisseau passant dans leurs terres, de cette façon ils créèrent un étang dans lequel il élevait des poissons pour la nourriture des membres de cette commanderie.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Maison du Temple de Saint-Michel à Castries



Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières
Sources: Decouvrir l'Hérault - Saint-Michel Castries


Les Templiers eurent sans doute une maison à Castries « de Castriis », dont le précepteur, en 1307, était un sergent nommé frère B. Raymond;
La maison voisine de Bannières fut plutôt une grange « grangia de Baneriis », dont, le gardien, frère Bernard « Marquisus » ou « Marquesii », était un sergent ou servant du couvent du Temple de Montpellier.
Il y avait aussi à Bannières un autre frère nommé Bernard « Alusquerii », qui faisait fonction de bouteiller.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Maison du Temple de Saint-Michel à Castries



Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières Maison du Temple de Saint-Michel de Bannières
Sources: Decouvrir l'Hérault - Saint-Michel Castries


Saint-Michel-de-Montaigne   (24)

Domaine du Temple de Saint-Michel de Montaigne


Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: Vélines - 24


Domaine du Temple de Saint-Michel de Montaigne
Saint-Michel-de-Montaigne


L'église romane (MH) à coupole et abside en cul-de-four, portail à voussures avec sur les chapiteaux d'entrée, la croix des templiers. Elle fut comme celle voisine de Bonnefare une possession templière; elle reçut au XVIe siècle le coeur de Montaigne, dit-on, mais on ne l'a jamais trouvé.

Saint-Michel-de-Montaigne



Saint-Michel-de-Montaigne
Saint-Michel-de-Montaigne - Sources: Jack Bocar


Saint-Michel-de-Montaigne



Saint-Michel-de-Montaigne
Saint-Michel-de-Montaigne - Sources: Jack Bocar


Les hospitaliers possédèrent sur le territoire:
— « Praeceptoria S.M. de Riparia, de Rippia in patr. Petragoricens », 1460 (OSJ).
— Le ruisseau la Lidoire, « la Lydoyre », 1674 (OSJ).
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002

Saint-Michel-de-Montaigne



Saint-Michel-de-Montaigne
Saint-Michel-de-Montaigne - Sources: Jack Bocar


Saint-Michel de Montaigne


— Bonnefare-et-Saint-Michel
— Bonefare, 1306 (terrier de Monravel, 288).
— Bonafara, 1373 (Lespine O.S.J.)
— L'Hospital de Bonnefare, 1604 (terrier de Monravel, 5).
— Maison du Temple et ensuite Commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saint-Michel-Rivière   (24)

Domaine du Temple de Saint-Michel-Rivière


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Saint-Aulaye, Commune: La Roche-Chalais - 24


Domaine du Temple de Saint-Michel-Rivière
Domaine du Temple de Saint-Michel-Rivière


Saint-Michel-Rivière


— Præceptorie Saint-Michel de Riparia, de Rippia, in patr. Petrag., 1460 (O.S.J. Condat).
— Saint-Michel-la-Rivière, archives de Vanxains, 1648 (bénéfice de l'évêché de Périgueux).
— Saint-Michel-des-Rivières (Atlas du Périgord par Belleyme).
— Membre de la commanderie de Chante-Geline - De nos jours Chantepoule.
— Les Templiers y possédaient l'église de Saint-Michel l'écluse et des terres sur la paroisse.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saint-Nicolas-du-Gast   (37)

Maison du Temple Saint-Nicolas du Gast


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Neuillé-Pont-Pierre, Commune: Sonzay - 37


Maison du Temple Saint-Nicolas du Gast
Maison du Temple Saint-Nicolas du Gast


Cette Maison du Temple est connue depuis 1270 sous le nom de « domus de vasto » puis Saint-Nicolas-du-Gast. Ce nom provient du latin « hostis ou hospes » qui signifie l'hôte, celui qui reçoit ou est reçu (gostv en slave, guest en anglais, gast en allemand).
Sources: Alain Jacquet - Templiers et Hospitaliers en Touraine - 1193-2001 - Edition Alan Sutton - 2002

Saint-Nicolas-Le-Gast


— Domus de Vasto, 1270 (A.D. 86-3 H 1)
— Hospital de Saint Nicolas du Gast, 1280 (A.D. 86-3 H 1)
— L'Hospital de Saint Nicolas du Gast, paroisse de Sonzay, 1368 (A.D. 86-3H1-199)
— Papier terrier de la seigneurie de Saint Nicolas du Gast, 1577 (A.D. 86-3H1-199)
— La métairie Saint Nicolas du Gast, 28 messidor an 4 (A.D. 37-1 Q 447, P.V. 488. Biens Nationaux)
— Maison de l'ordre du Temple, puis Commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, membre dépendant de la commanderie de Ballan.
— Gast, hameau commune de Sonzay, ancienne Maison du Temple, 11 habitants.
— Fief. A.D. 37-H 878. A.D. 86-3H1/199-200.
Sources: Divers dictionnaires Topographiques et Historiques


Saint-Pantaléon et Beauvais   (60)

Maison du Temple de Beauvais


Département: Oise, Arrondissement et Canton: Beauvais - 60


Maison du Temple de Beauvais
Maison du Temple de Beauvais


On a désigné sous le nom de Saint-Pantaléon l'établissement que les Templiers avaient fondé à Beauvais. Ils le devaient à la générosité des évêques de cette ville qui leur avaient accordé, dès l'origine, des terrains pour y bâtir leur demeure, une église et un assez grand nombre de maisons pour y loger leurs hommes. Ces diverses constructions formaient toute une rue, qui fut appelée rue Saint-Pantaléon, du nom du saint auquel l'église avait été dédiée.

Le rapide accroissement que l'établissement des Templiers avait pris à Beauvais, la grande influence qu'ils exerçaient dans la ville, portèrent bientôt ombrage aux évêques. Des conflits ne tardèrent pas à s'élever entre eux, à propos de droits de justice et de seigneurie que l'évêché prétendait avoir sur leurs maisons. Les mêmes difficultés se renouvelèrent plus tard avec les Hospitaliers, lorsque ceux-ci remplacèrent les Templiers à Beauvais.

En 1375, l'évêque Milon leur déniait tout droit de justice sur des maisons comprises dans leur censive, près de l'église de Saint-Barthélemy. IL leur contestait également le droit de propriété d'une place qu'ils avaient devant leur église. Enfin il réclamait d'eux un droit de forage sur les vins provenant de leurs vignes, et qu'ils vendaient dans la maison de Saint-Pantaléon. L'intervention du Roi fut nécessaire pour mettre fin à des querelles sans cesse renaissantes; et par ses lettres du 9 février 1376, Charles V débouta l'évêque de Beauvais de toutes ses prétentions, et affranchit l'Hôpital des charges qu'on voulait lui imposer.

Vers la même époque, les Hospitaliers donnèrent à cens et à rente perpétuelle la plupart des maisons issues des biens des Templiers qu'ils possédaient à Beauvais. Leur nombre était considérable.
Ils en comptaient dix-sept dans la rue Saint-Pantaléon, qui était de la paroisse de Notre-Dame de la Basse-Oeuvre.
six autres dans la paroisse de Saint-Sauveur, parmi lesquelles la maison de Saint-Avoye.
Dans la grande rue Saint-Sauveur, près de la porte du Chatel, la maison des Troys-Mores, dans la même rue, près de la Boucherie, la maison de Saint-Jacques;
Dans la rue de la Taillerie, l'Hôtel des Quatre-Vents, et une maison au coin du Marché.
sur le Marché, devant la Fromenterie, deux maisons tenant à l'Hôtel de l'Ecrevisse, et la maison du Croissant, tenant à l'Hôtel du Paon.
Dans la ruelle de Merdenchon, derrière Saint-Pantaléon, une masure avec deux jardins.
Au coin de Saint-Sauveur, la maison de la Pie.
près du Pont-Saint-Sauveur, une maison et deux jardins: l'un, rue du Poivre-Boully, et l'autre, devant le Pont de Garence.
Dans la paroisse de Saint-Etienne, grande rue Saint-Jean, la maison du Roi-Pépin, tenant à la ruelle qui menait au Logis Saint-Christophe.
une maison tenant à l'hôtel des Corbletz.
une autre sous Saint-Michel.
dans la même rue, la maison du Cazeret, une autre maison près la porte, dans la rue du Celier-Saint-Ladre, une maison, près le Pont-Pinart.
deux maisons près de la forteresse, entre le Mollin-Allard et le Mollin-duRatel.
deux maisons rue du Mollin-Allard.
la maison des Quatre-Fils-Emond.
Dans la paroisse de Saint-Thomas, l'hôtel du presbytère, tenant à l'église de St-Thomas.
Dans la paroisse de Saint-Laurent, près la porte de Bresle, tenant à la forteresse, six maisons; dans la rue du Pont-Godart, devant le Pont-Papillon.
une maison dans la paroisse de Saint-Martin et de Saint-Hippolyte, rues du Crocq, Saint-Martin et des Cynciers, quatre maisons.
Hors la porte du Lymecon au Pont de Pierres un pré.
Devant la place où soulloit estre Saint- Ypolite, un jardin.
Dans la paroisse de Saint-André, rue des Jacobins, une maison.
Dans la paroisse de la Magdeleine, rue des Frères-Mineurs, une maison.
Dans la paroisse de Saint-Gilles, en la grande rue Saint-Gilles, devant la porte du Fresne, trois jardins.
Les cens et arrentements de ces maisons et jardins rapportaient, à la fin du XIVe siècle, 60 livres par an.

Les Hospitaliers


Les Hospitaliers n'avaient conservé de leur domaine ou plutôt de celui du Temple, que l'hôtel de la Commanderie et leur église, où l'on disait trois messes par semaine et les vêpres le samedi. Cette église était remarquable par les beaux reliquaires qui s'y trouvaient. Les reliques de Saint-Pantaléon y reposaient dans une châsse d'argent, ainsi qu'un bras de saint Marc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Pantaly   (24)

Domaines du Temple de Saint-Pantaly-d'Excideuil


Arrondissement: Périgueux, Canton: Excideuil - 24


Domaines du Temple de Saint-Pantaly-d'Excideuil
Domaines du Temple de Saint-Pantaly-d'Excideuil


Saint-Pantaly


— Sanctus Pantaleo, 1120 (Gallia Christiana Ecclesia Petragor)
— Sanctus Pantalius (pouillé du XIIIe siècle)
— Saint Panthaly, XVIe siècle (Pau, Châtellenies du Périgord)
— Vocable Saint-Jean.
— Maison du Temple à Saint-Pantaly, près de l'église.
— Sur cette paroisse, les Templiers possédaient les domaines de Puy-Vibert et le Puy-Jubert.

Puy-Jubert


— commune de Saint-Pantaly, canton d'Exideuil.
— Podium Wiberti (Chron. du Périgord II, 21)
— Ancienne possession de l'ordre du Temple (Chron. du Périgord II, 21)
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saint-Parres-lès-Vaudes   (10)

Domaine du Temple de Saint-Parres-lès-Vaudes


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bar-sur-Seine - 10


Domaine du Temple de Saint-Parres-lès-Vaudes
Domaine du Temple de Saint-Parres-lès-Vaudes
En 1300, Gaucher, écuyer, sire de Mutry, donne pour la paix de son âme tout ce qu'il possède en justice, en seigneurie, en censives, en loz, en ventes, en revestemens (Droit du au seigneur par les nouveaux, propriétaires dans certaines seigneuries), en amendes grosses et gresles, en corvées, en tailles d'hommes et de femmes, et en toutes autres choses, sans rien excepter, dans les villages, finages et dépendances de Serre.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Paul Lizonne   (24)

Domaine du Temple de Saint-Paul-Lizonne


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Verteillac - 24


Domaine du Temple de Tourneférie
Domaine du Temple de Tourneférie


Saint-Paul-Lizonne


— Sanctus Paulus de Lizona, 1365 (Abbé de Lespine, Châtellenies do Bourzac).
— Sanctus Paulus de Drone, 1399.
— Saint Paul de Nizone, XVIe siècle (Pau, Châtellenies du Périgord)
— Patr. saint Pierre et saint Paul.
— collateur, l'évêque.
— les Templiers tenaient l'église fortifiée et le manse de Tourneférie.
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Saint-Paul-la-Roche   (24)

Maison du Temple de Saint-Paul-la-Roche


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Jumilhac-le-Grand - 24


Maison du Temple de Saint-Paul-la-Roche
Maison du Temple de Saint-Paul-la-Roche


— Aux environs de 1140, le seigneur Guy Flamenc de la Roche-Saint-Paul fit don de terres et bois aux Templiers qui édifièrent la préceptorerie de La Roche Saint-Paul « Praeceptoria de Ruppis Sancti Pauli » ou « Sanctus Paulus de Rupe », elle devint rapidement la plus importante de la région.

— Guy et Adhémar IV vicomtes de Limoges qui disputaient le territoire à Guy Flamenc, vinrent l'assiéger en 1143 avec l'aide de Bozon II, vicomte de Turenne. Mais Bozon ayant été tué d'un coup de flèche, les deux vicomtes effrayés, et pour éviter les plaintes de leurs troupes campant sous la neige, s'empressèrent de lever le siège et de quitter la contrée.

— Les Templiers édifièrent plusieurs maisons fortes et dépendances sur le coteau à 300 mètres de l'église. On peut encore voir la maison forte dite « des gardes » avec ouvertures ébrasées en archères, servant à éclairer les salles et à se défendre si besoin. On entrait en passant sous une porte ogivale débouchant dans la cave voûtée, porte maintenant obturée.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Saint-Paul-la-Roche


— Sanctus Paulus de Rupe, 1382 (P. V. M.).
— Patrons: saint Pierre et saint Paul; collateur, le prieur de Saint-Jean-de-Cole.
— Commanderie des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean depuis 1312.
— Ancien repaire noble, avec justice sur la paroisse 1760.
— Preceptoria de Rupe Sancti Pauli; elle était annexée à celle de Puy-Martin.
— Maison du Temple dès le début de XIIIe siècle.
— Praeceptors: 1233, Helias de Borzac.
— 1307, Villaribus (F. Bertrandus De), preceptor de Rupe Sancti Pauli, (Michelet, Procès tome II, pages 121 et 122-125).
— 1307, Villaribus (F. Bertrandus De), Trudon des Ormes, page 204.
— Avouant en 1309 devant l'évêque de Clermont.
— Dépose le 29 mars 1311 devant la commission pontificale (Michelet tome II 121 frater Bertrandus de Villaribus preceptor de Rupe Sancti Pauli petragoricensis 122-125 de diocesi Lemovicensi oriundus, quadragenarius).
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.

Procès des Templiers, tome II, page 121


Post hec, die Lune sequenti, qui fuit XXVIIII dies dicti mensis Marcii,fuerunt adducti pro testibus, in domo predicta domini Petri de Sabaudia, adpresenciam dictorum dominorum commissariorum, Mimatensis et Lemovicensis episcoporum et archidiaconi Tridentini, aliis excusatis, fratres Bertrandus de Villaribus preceptor de Rupe Sancti Pauli Petragoricensis (Périgueux), Guillelmus Textoris curatus de Sellis Claramontensis, presbiteri; Guillelmus de Mazayas Claramontensis, Guido la Chastaneda Lemovicensis, milites; Johannes de Mendaco preceptor Marchie, Johannes Senandi preceptor Folhose, Johannes Adam preceptor Turrete, Hugo Charnerii preceptor de Sancto Porciano Claramontensis, Rogerius la Rocha Bituricensis, et Bertrandus de Ansonio Claramontensis diocesium, servientes; qui, tactis sacrosanctis Evangeliis, juraverunt dicere in isto negocio plenam et meram veritatem, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem; et fuerunt protestati quod non intendunt recedere a [p. 122] deposicionibus suis per eos factis coram domino episcopo Claramontensi.

Procès des Templiers, tome II, page 122


Quo facto, dictus frater Bertrandus de Villaribus, de diocesi Lemovicensi oriundus, preceptor de Rupe Sancti Pauli, quadragenarius vel circa, absolutus et reconciliatus per dominum Claramontensem episcopum, qui inquisiverat cum eo, mantellum ordinis defferens, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse de contentis in ipsis articulis nisi quod sequitur.

Procès des Templiers, tome II, page 219


Lectis autem et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit quod nullum alium viderat recipi in ordine, nec capitulis interfuerat eorumdem, unde nesciebat, nec credebat, nec audiverat dici de contentis in dictis articulis nisi quod sequitur: dixit nempe se fuisse receptum in quadam camera domus Templi de Bella Chassanha Lemovicensis diocesis, per fratrem Petrum de Madito militem quondam, preceptorem tunc Lemovicinii, in hac estate erunt X vel XI anni, presentibus fratribus Bertrando de Villaribus presbitero, preceptore de Rupe Sancti Pauli, Guidone Delphini milite, testibus. supra examinatis, Stepbano la Vernha quondam presbitero, et Petro de Ermenco in Alvernia serviente de cujus vita vel morte non hab et certitudinem.

Procès des Templiers, tome II, page 230


Requisitus si predicta illicita communiter et ubique interveniebant in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, respondit se credere quod sic, sed hoc aliter nesciebat, quia non viderat fieri, licet viderit aliquos recipi in ordine supradicto, et specialiter fratrem Bertrandum de Villaribus preceptorem de Rupe Sancti Pauli testem supra examinatum, in predicta capella de Paulhaco, per dictum fratrem Johannem las Cbausadas, sunt circiter XX anni, presentibus fratribus Dionisio predicto, Petro Raynaudi, et Gerardo de Sancto Martineto, in dicta domo residentibus, deffunctis; et fratrem Aymericum de Masualier juniorem servientem, Lemovicensis diocesis, quem receperat frater Aymericus de Masualier senior, avunculus dicti Aymerici, preceptor tunc domus Templi Mansi Dei de Lobertz Lemovicensis diocesis, in capella dicte domus, sunt circiter XV anni, presentibus fratribus Guillelmo Aymerici preceptore domus Templi de Champens Lemovicensis diocesis, detento in Lemovicinio, et Arnaudo de Brolio quondam de Pictavia serviente; sed voto emisso per predictos et imposito eis mantello, ipse testis recessit, quia receptores dicebant quod recederent qui recedere volebant et officia gerebant; et ideo nescit quod extunc agebant, sed credit quod abnegacionem et spuicionem facerent supradictas. Plurium recepcionibus se non recolit adfuisse.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Saint-Paul-les-Durance (Cadarache)   (13)

Domaine du Temple de Cadarache à Saint-Paul-lès-Durance


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Peyrolles-en-Provence - 13


Domaine du Temple de Saint-Paul-lès-Durance
Domaine du Temple de Saint-Paul-lès-Durance


J'ai volontairement localisé le « Couvent ruiné », je pense qu'il s'agit du domaine du Temple ?
Sur la carte de l'IGN, le Couvent n'apparaît pas, le port de Cadarache non plus, il faut dire qu'avec la centrale nucléaire de Cadarache, tous les environs ont changés.

Saint-Paul-lès-Durance, se compose d'une longue rue construite sur le bord même de la rivière en face du rocher de Saint-Eucher. Quelques vestiges d'antiquités romaines ont été découverts dans les environs, et des ruines d'une Maison de Templiers existent encore entre Saint Paul et Cadarache. Certains disent un ancien Hospice.

En 1219, Isnard Amic, fils de Bertrand Amic, dit de Limaye, et son cousin Reyne II de Sabran, donnent le Revest aux Templiers de Limaye, avec ce qu'il a à la Tour de Limaye, et au port de Cadarache, biens concédés à Pons de Limaye, commandeur.

Saint-Paul-Lès-Durance fut une dépendance de la commanderie de Bayle, qui avait d'autres petites dépendances: à :

Maison du Bayle


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets, Commune: Saint-Antonin-sur-Bayon - 13


Maison du Temple de Bayle
Maison du Temple de Bayle


Domaine du Temple La Galinière


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets - 13


Domaine du Temple La Galinière
Domaine du Temple La Galinière


Domaine du Temple de Rousset


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets - 13


Domaine du Temple à Rousset
Domaine du Temple de Rousset


Domaine du Temple de Trets


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets - 13


Domaine du Temple à Trets
Domaine du Temple de Trets


Et cette Maison ou Hospice à Saint-Paul-lès-Durances.
Sources: Itinéraire général de la France: de Paris à la Méditerranée - Par Adolphe Laurent Joanne, Hachette 1865, Paris

Aix


— Cette commanderie comprenait:
1° — le prieuré de Saint-Jean, de la ville d'Aix, dont le commandeur était prieur primitif, collateur et ordinaire, suivant décret du conseil et bulle pontificale du 2 décembre 1644.
2° — le château et la terre de Ginaservis, seigneurie spirituelle et temporelle, avec haute, moyenne et basse justice, droits de leydes, directe et pulvérage.
3° — le membre de Vinon, avec juridiction spirituelle et temporelle, leydes, tasques, pulvérage, droits du port et de bateau, légué aux Hospitaliers par testament de Raymond-Bérenger V, comte de Provence, du 12 des kalendes de juillet 1238, sous la réserve de la seule justice du sang.
4° — le château et seigneurie de Saint-Paul-le-Fougassier-lès-Durance, provenant des Templiers.
5° — l'église et les droits de dîme, dépaissance, tasques des blés, vins et autres fruits du terroir de Brauch, longtemps contestés à ces religieux par Emmanuel de Vintimille, seigneur de la Verdière, et réglés, en 1296, par une sentence arbitrale rendue par l'évêque de Fréjus.
6° — les terres et directes de Trêts, consistant en deux ferrages, vendues par Chabut aux Hospitaliers en 1257.
7° — le domaine de Malamort, donné par Marotte, veuve de Bertrand, seigneur de ce lieu en 1205.
8° — enfin, le fief de la Petite-Abbaye, les directes de Tarascon et Saint-Maximin, et la métairie de Saint-Antoine.
« Revenu net, en 1777, 24,516 sols 11 livres. »

Additions. III - PRIEURÉ DE SAINT-JEAN D'AIX


— Ce prieuré, quoique dépendant du commandeur d'Aix, qui en était prieur primitif, pouvait être considéré comme un membre à part, dont jouissait un prieur pro tempore, et qu'administrait un sacristain nommé à vie.
— C'était un bénéfice considérable, composé de plusieurs chapellenies fondées dans les églises de Saint-Jean et de Sainte-Catherine de la ville d'Aix, des prieurés de Notre-Dame de Calissane et de Saint-Jean de Bayle, dont la collation appartenait au prieur, et de nombreuses directes sur maisons, terres, vignes, jardins, à Aix, Bayle, Lançon, Berre, Suze et Manosque et leurs terroirs : ses archives se composent de près de 500 chartes, dont les plus anciennes portent les dates de 1189, 1197, 1206 et 1216, et consistent pour la plupart en fondations de messes et d'anniversaires, donations, reconnaissances, achepts, etc.

Le prieuré de Saint-Jean payait une redevance au commandeur d'Aix, mais son administration était entièrement séparée de celle de la commanderie, et, dans la répartition des contributions générales imposées par le Grand-Maître, il était taxé séparément.
Sources : Le comte Emmanuel-Fernand de Grasset. Essai sur le Grand-Prieuré de Saint-Gilles de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Paris 1869. Livre numérique Google


Saint-Paul-Trois-Châteaux   (26)

Maison du Temple de Saint-Paul-Trois-Châteaux


Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Le Tricastin - 26


Maison du Temple de Saint-Paul-Trois-Châteaux
Maison du Temple de Saint-Paul-Trois-Châteaux


Le 19 mars 1136, Arnaut de Bedos, est à Saint-Paul-Trois-Châteaux où il reçoit des mains de l'évêque Pons de Grillon et de membres de la noblesse locale une église Saint-Jean, ainsi qu'un palacium et des emplacements attenants. Cette importante donation est aussitôt complétée par quelques terres offertes par quatre autres familles.
Arnaut de Bedos est accompagné de deux frères: Gaudemart de Salis, dont c'est la seule apparition dans le cartulaire de Richerenches, et Uc de Panaz, que l'on retrouvera à la tête de cette commanderie de 1141 à 1144, Cartulaire de Richerenches, nº 128 et 27 (19 mars 1136)

Les biens acquis dès les années 1130 au coeur des cités de Saint-Paul-trois-Châteaux ou d'Orange, nous échappe en grande partie. Mais, nous savons que dès 1136, ce n'est pas moins d'une vingtaine de représentant de la chevalerie locale, au nombre desquels les familles de Pierrelatte, de Saint-Paul et Viadier, que le Frère Arnaut de Bedos de la chevalerie du Temple, reçoit de très important dons au coeur de la cité. De plus, la famille de Saint-Paul, donnera quatre chevaliers au Temple, celle de Viadier n'en donnera qu'un, mais se désistera de quelques vignes en faveurs de Richerenches.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. PUL

Saint-Paul-Trois-Châteaux


On trouve Saint-Paul-Trois-Châteaux, l'église de Saint-Jean. Ponce de Grillon, évêque de cette ville, témoin de la donation que Hugues de Montségur fit en 1138 aux Templiers de Richerenches, donna de son côté aux Templiers l'église et le quartier de saint Jean, situés dans la cité de Saint-Paul. A l'extinction des Templiers, les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem héritèrent de leurs biens de Saint-Paul, notamment de ceux du quartier de St-Jean.
Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Tome 44, année 1910. Editeur: Secrétariat de la société Valence

Voir l'étude réalisée par l'Abbé E. Malbois sur Saint-Paul-Trois-Châteaux


Saint-Peyronis   (82)

Domaine du Temple de Saint-Peyronis


Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Montauban, Canton: Quercy-Rouergue - 82


Domaine du Temple de Saint-Peyronis
Domaine du Temple de Saint-Peyronis


Donation de la ville de Saint-Peyronis au Temple, par le vicomte de Saint-Antonin (1230).

Noturn sit omnibus, tam presentibus quam futuris, que eu, A Jordas, Vescons de San Antonie senher del Castel de Paris, per amor de Deu e per salut de ma arma, ei donat e autrejat à la maio del Temple, a fraire Doat Garssia comandador e als autres fraires, als presens e als avenidors, per aora e per totz temps, tota la senhoria e tota la drechura qu'eu avia, ni aver devia, en la gleia, ni en la vila, ni en la onor de Sancto Peironi e doni loro bonamen e francamen, senes tota reteguda qu'eu no i fas, e d'aici en avan nos lor i querrei re ni lor i farei contraria dire, ni om, ni femna per me; e prometi lor eu bona e ferma garencia a drech de totz homes; e desvesti m'eu e vesti eu les sobredichez fraires del Temple de tota la drechura qu'eu avia en la onor sobredicha de Sancto Peironi, qu'eilh la tengo e la possedisco per totz temps cum la lor causa dominia. D'aisso son testimoni fraire Bego de Calcomer, fraire W. de Loberz, Gibertz do Balaguer, B. Aolricz.

Actum Anno Domini MCCXXX mense Augusti.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

Saint-Peyronis


Lacapelle-Livron, petite commune rurale, est composée de deux villages bien distincts: Lacapelle-Livron et Saint-Peyronis.
Le village de Saint-Peyronis situé sur l'autre versant de la Bonnette.
Eglise paroissiale Saint-Peyronis attestée en 1236 comme possession de la commanderie des templiers de Lacapelle-Livron; église démolie en grande partie pendant la guerre de Cent Ans;
Reconstruction en 1542 à l'initiative de Raymond de Ricard, commandeur Hospitalier de la commanderie de Lacapelle-Livron (datation par source);

Changement de vocable: devient Saint-Pétrone au 19e siècle, lors de l'intégration de l'église au diocèse de Montauban.
Sources: Conseil régional de Midi-Pyrénées - Direction de la Culture et de l'Audiovisuel - Service Connaissance du Patrimoine.


Saint-Phal   (10)

Domaine du Temple de Saint-Phal


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Ervy-le-Châtel - 10


Domaine du Temple de Saint-Phal
Domaine du Temple de Saint-Phal


Notre-Dame aux Nonnains, Templiers et Saint-Phal : les bois du Perchoy au XIIIe siècle.


L'histoire des ordres militaires dans l'Aube, où le plus illustre d'entre eux, le Temple, a pris naissance, reste encore en grande partie à écrire. Un de ces prêtres curieux d'érudition locale comme il y en eut naguère, M. Pétel, curé de Saint-Julien, siège de la commanderie de Sancey, a eu le courage d'entreprendre cette histoire.

Une dizaine d'articles importants, nourris de textes, de dates, de noms, de notes, de références disent assez l'ampleur de la tâche qu'il a accomplie. Ajoutons que son travail, fait avec compétence, minutie, conscience, en un mot rigueur intellectuelle, n'a rien perdu de sa valeur. Comme il arrive si souvent en matière d'érudition, M. Pétel a été progressivement amené à élargir le champ de ses recherches : après les Templiers de la commanderie de Sancey il s'est intéressé aux Hospitaliers qui ont pris leur suite, puis à d'autres membres de la commanderie de Troyes : Payns, Villers, Serre, Menois, Bonleu.

Il avait réuni une documentation importante sur la commanderie de Saint-Jean du Temple de Troyes elle-même, et avait déjà pris bien des notes sur les deux autres grandes commanderies du département, Thors et Avalleur, quand la mort le surprit.
Sa nomination à Saint-Julien, le 23 mai 1897, où il mourut le 28 mai 1915, décida de la troisième part de sa vie d'érudition, dont nous faisons état à la note suivante.

La première de ces études de détail est celle que nous consacrons ici à un épisode de l'histoire de la commanderie du Perchoy (1), réunie par la suite à celle de Troyes comme membre, et dont Pétel n'a pu traiter. On ne trouve, en effet, dans le cartulaire de la commanderie de Troyes (2), pour ainsi dire rien sur le Perchoy au moyen âge mais, fort heureusement, le riche fonds de Notre-Dame aux Nonnains de Troyes y supplée dans une certaine mesure, grâce au différend qui opposa la grande abbaye de femmes aux Templiers, au sujet des bois du Perchoy. Ces actes mettent en jeu non seulement ces deux communautés d'Eglise, mais aussi les seigneurs temporels du lieu, les Saint-Phal, et les humbles serfs ou hommes de corps qui trouvaient dans ces bois une part essentielle de leurs moyens d'existence, les villageois de Fay. Il est rare de rencontrer ainsi les divers groupes sociaux qui pouvaient avoir des droits aussi différents sur une même terre, et l'intérêt du dossier est encore accru du fait que les seigneurs de Saint-Phal avaient une part intime dans le gouvernement de l'abbaye.

Les droits de Notre-Dame aux Nonnains remontent, de façon certaine, à la donation que fit le comte de Troyes Hugues à l'abbaye de tous ses droits sur un certain nombre de villages, dont Fay (3).
1. Le Perchoy, commune de Saint-Phal (canton d'Ervy). La graphie Perchois, que donne ROSEROT, ne s'appuie que sur une seule leçon, Perchoiz, donnée par un vidimus postérieur d'une dizaine d'années (n° 2), et doit être remplacée par Perchoy, qu'attestent tous les autres actes, et en particulier tous les originaux. Devenu, au XVe siècle sans doute, un simple membre de la commanderie de Troyes, le Perchoy a subsisté jusqu'à nos jours. Les bâtiments, postérieurs, sont sans grand intérêt, mais les lieux-dits symbolisent bien le passé de cette ancienne commanderie.
2. Dans le cartulaire de la commanderie de Troyes, du XVe siècle, aux Archives de l'Aube (31 H, non encore coté — la « cote » provisoire ancienne, 31 H 14 bis, ne pourra être maintenue lors du classement du fonds) sont transcrits les titres de propriété de la commanderie et de ses membres, conservés aux Archives nationales (par suite de leur transfert vers la fin du XVIe siècle au Temple de Paris.
3. Hugues donna à Notre-Dame les villages de (Mesnil) Sellières et de Fay, et les droits qu'il possédait sur ceux de Lépine, Linçon, Champigny, Montaulin, Virey [sous Bar] et Courtenot. Après l'incendie de 1188 cette donation fut renouvelée par le comte Henri II dans sa « Carta magna Trecensis » (LALORE, Notre-Dame-aux-Nonnains, n° 7, page 10-11).
Rappelons qu'Hugues quitta son comté pour prendre l'habit du Temple, en 1125 au plus tard.


Saint-Phal



Domaine du Temple de Saint-Phal
Domaine du Temple de Saint-Phal. - Plan de localisation


Nous formons le projet de publier dans son ensemble ce précieux cartulaire. Mais on n'y trouve, bien entendu, que les actes reçus par la commanderie. Les actes expédiés par les commandeurs, tout aussi précieux, se trouvent dans les fonds d'archives des destinataires. C'est de cette recherche, beaucoup plus ardue, que nous donnons ici un premier résultat.

Rédigé avec la plus grande précision, il est d'un grand intérêt. Il donne à croire que les seigneurs de Saint-Phal, sur les bois desquels les villageois de Fay ont des droits, avaient déjà fait des libéralités. Dans le village même, infra villam, de Fay, Notre-Dame a toute justice, mais il se peut que les habitants de Fay, hommes de corps, serfs et justiciables de l'abbaye, commettent quelque forfait envers le seigneur de Saint-Phal : celui-ci exerce un droit de justice selon des modalités définies dans l'acte. En dehors du village même de Fay, c'est le seigneur qui a toute justice — on se rappelle que les justices foncières ne rendaient pas seulement la justice, mais exerçaient aussi certaines fonctions d'administration publique. Notre-Dame a un droit d'usage, en ce qui concerne le bois de chauffage, sur les bois du Perchoy et de Bayse (?). Les hommes de Fay aussi. Ils peuvent même vendre du bois mort à Troyes. Le seigneur, bien entendu, réserve les bois de plus grande valeur, chênes et hêtres : les hommes de Fay ne pourront y scier que ce qu'ils pourraient couper à la main. Ils pourront toutefois y prendre du merrain, pour construire ou remettre en état leurs maisons, mais ils ne pourront le faire qu'après avoir prévenu le maire ou le forestier du seigneur de Saint-Phal. Les porcs de Fay pourront aller à la glandée sur les bois du Perchoy et de Bayse (?) sans payer de droit de panage. Si les hommes de Fay trouvent des essaims d'abeilles — le miel tenait alors une grande place dans l'alimentation —, ils apartenaient à Notre-Dame aux Nonnains.
En bref cette définition des droits respectifs, très généreux envers les villageois de Fay, dont on ne voit pas ce qu'ils pouvaient souhaiter de plus sur des bois qui n'appartenaient ni à l'abbaye, ni à eux-mêmes, devait prévenir tout différend.
Avaient donc des droits sur les bois du Perchoy, dès le XIIe, siècle, le seigneur de Saint-Phal, Notre-Dame aux Nonnains, et les villageois de Fay. Il s'y ajouta, dans la première moitié du XIIIe, siècle, les Templiers de la commanderie du Perchoy. Nous ne savons à quelle date celle-ci fut fondée : elle le fut très certainement après 1197, car si la commanderie avait alors existé elle n'aurait pu ne pas être mentionnée dans l'acte de l'a comtesse Marie. En tout cas André I, seigneur de Saint-Phal, sans doute à court d'argent, comme tant de ses semblables vendit au Temple de France, avec ses frères Eude, Joibert, Guillaume, Pierre et Jean, une part importante de leurs bois, avec le fonds de terre, dans la forêt du Perchoy (4).
4. Cf. infra, n° 2. Cette vente est sans doute à l'origine de la commanderie du Perchoy.

La date ne nous est pas connue de façon exacte, mais il est possible de la préciser quelque peu.
Les Sainte-Fale garantissaient les bois exempts de toute servitude, de tout droit d'usage. C'était ne pas compter avec les habitants de Fay qui, à juste titre, réclamèrent le droit d'usage qui leur avait été confirmé en 1197. Les Templiers se retournèrent contre André et celui-ci dut, en compensation de sa garantie, asseoir au Temple quatre-vingt-trois arpents moins un demi-quartier, à l'arpent de Champagne, d'un seul tenant, entre Saint-Phal et les terres arables que la commanderie possédait sous Saint-Phal. Après avoir refusé de reconnaître cette assiette, le fils aîné et successeur d'André I, appelé alors du diminutif Androin, du fait de son jeune âge, André II dut s'incliner, en avril 1253 (v.st.), avec son oncle Jean, son frère, Pleure et sa propre femme, Perronelle, et reconnaître l'assiette faite par son père André I.

Vers la même date, ou plutôt avant, la commanderie du Perchoy avait été dévastée par les villageois de Fay. Connus pour leur dureté, les Templiers durent entendre de la façon la plus restrictive des droits d'usage qui les importunaient. Ils poussèrent à bout les habitants de Fay, et les amenèrent à une de ces actions de violent désespoir dont notre époque n'a pas, hélas ! Le triste privilège. Les habitante de Fay se rendirent à la commanderie du Perchoy, y incendièrent la grange et les biens des Templiers. Ils allèrent en armes aux bois du Perchoy qui appartenaient à la commanderie, et y scièrent et prirent du beau bois, en dehors, bien entendu, de leurs droits d'usage.

Les Templiers portèrent l'affaire devant le comte de Champagne, le roi-chansonnier, Thibaut IV. Ils demandaient 1447 livres de provinois forts pour l'incendie de leur commanderie, somme énorme qui montre l'ampleur des dévastations, et 300 livres pour les bois pris par les habitants au-dessus de ce à quoi ils avaient droit. Surtout ils saisissaient l'occasion pour réclamer, en punition des excès des villageois, l'abolition du droit d'usage des habitants de Fay sur leurs bois du Perchoy, si tant est qu'ils en aient eu un : ils avaient montré à l'égard des Saint-Phal combien cette atteinte à leur pleine propriété des bois leur pesait. De son côté Notre-Dame aux Nonnains prit parti pour ses serfs de Fay. Le conseil de Champagne s'entremit, mais ce n'est que deux ans plus tard, le 19 mars 1255 (n.st) que l'accord fut conclu entre les parties, sous le sceau de la reine de Navarre Marguerite de Bourbon, veuve de Thibaut IV, et de son fils, le jeune Thibaut V. Trois actes au moins furent dressés : à celui de Marguerite et de Thibaut il s'ajoute une charte expédiée par le précepteur du Temple en France, Gui de Basenville, encore conservé dans le fonds de l'abbaye, et, sans aucun doute, une charte de Notre-Dame aux Nonnains en faveur du Temple, perdue avec la plupart des archives de l'ordre.

Les Templiers obtenaient bien dans une large mesure la suppression du droit d'usage abhorré ; mais dans cette mesure seulement. Le bétail, sauf les oies et les chèvres, le gros bétail donc, de l'abbaye et des villageois de Fay, conservait le droit de commune pâture sur les bois du Perchoy, mais seulement après la sixième feuille. Notre-Dame aux Nonnains ne pourrait plus prendre de merrain que pour la construction et l'entretien de la grange (herbergagium) qu'elle possédait jouxte Fay, et le Temple multipliait les précautions : le gardien de la grange devrait demander l'autorisation au frère du Temple chargé de la garde du bois, et il ne pourrait prendre au lieu assigné par le Templier que la seule pièce strictement nécessaire ; dans toute la mesure du possible, il devrait utiliser le vieux merrain ; il lui faudrait conserver le restant pour le Temple, et le remettre dans un délai de trois semaines au plus tard ; il prêterait serment au Templier garde des bois. Les Templiers pouvaient enfin se sentir chez eux dans leurs bois de Perchoy, mais au prix d'importantes concessions. Non seulement ils renonçaient à tous dommages et intérêts — les hommes de Fay étaient certainement incapables de payer des sommes aussi importantes —, mais surtout ils abandonnaient à Notre-Dame aux Nonnains, en toute propriété, quatre-vingts arpents de bois : la suppression partielle, dans toute la mesure du possible, du droit d'usage, faisait perdre au Temple les bois qu'André I de Saint-Phal avait dû leur donner en compensation.

Ces dispositions furent enfreintes peu de temps après. L'abbesse, Ysabel de Châteauvillain, fit enlever au bois du Perchoy une pièce de merrain, sans l'accord du Temple. Celui-ci ne pouvait pas ne pas répondre à cette atteinte à ses droits. Malgré le peu d'importance du corps du délit, il porta, pour le principe, l'affaire devant l'official de Troyes. Si intransigeante qu'elle se soit montré — qu'on se rappelle les démêlés d'Odette de Pougy et d'Ysabel de Saint-Phal contre Saint Urbain et les Jacobins de Troyes — Notre-Dame aux Nonnains ne pouvait, en l'occurrence, que s'incliner. Le siège abbatial étant vacant par suite du décès d'Ysabel, la prieure, pour Notre-Dame, et André de Joigny, commandeur de Payns, pour le Temple, firent le 13 avril 1264 (n. st.), un compromis. Ils se soumirent à l'arbitrage des prieurs de Notre-Dame en l'Isle et de Saint-Paul (des Jacobins) de Troyes, arbitrage qu'ils s'engageaient à accepter à peine de vingt livres de provinois. Les prieurs prononcèrent leur arbitrage au mois de décembre. Il était plutôt favorable à Notre-Dame, à qui il permettait de sauver la face. L'abbaye payait bien cent sous provinois, mais comme de sa propre initiative, sans qu'elle y fût tenue, et dans un esprit de paix et de concorde, pro bono pacis et concordie : sa susceptibilité était sauve. Mais les droits du Temple, comme il était naturel, étaient confirmés. S'il faisait la preuve de l'enlèvement de la pièce de merrain par l'abbesse, elle lui serait restituée. Surtout l'abbaye s'engageait à s'en tenir à la lettre de l'accord de 1125, et il ne semble pas qu'il y ait eu un nouveau différend entre Notre-Dame aux Nonnains et le Temple. Du moins nous n'avons pas trouvé de documents qui nous gardent le souvenir de nouveaux démêlés.

1253, 20 à 30 avril, ou 1er à 11 avril (n. st.) 1254. — [Troyes, en l'officialité]


Maître Etienne, official de Troyes, notifie l'abandon par Androin, écuyer, seigneur de Saint-Phal, au Temple de quatre-vingt-trois arpents moins un demi-quartier de bois, d'un seul tenant, entre Saint-Phal et les terres arables que possède sous Saint-Phal la maison du Temple du Perchoy. André de Saint-Phal, son père, avec ses frères Eude, Joibert, Guillaume, Pierre et Jean (1), avait vendu au Temple des bois au Perchoy, exempts de toute servitude, avec garantie. Après la vente les hommes de Fay avaient réclamé leur droit d'usage, et André, en compensation de la garantie qu'il ne pouvait apporter (2), avait assigné au Temple ces quatre-vingt-trois arpents moins un demi-quartier de bois (3). Ne reconnaissant pas cette assignation Androin était entré en différend avec le Temple.
Androin et son frère Pierre reconnaissent la validité de l'assignation. L'acte est confirmé par les oncles paternels et femme d'Androin, Jean de Saint-Phal, et Perronelle.
A. Original perdu.
B. Vidimus sous le sceau (4) de l'officialisé de Troyes, de mai 1264, Archives de l'Aube, 22 H Fay (5).
1. Sur André I de Saint-Phal, ses frères Jean, Guillaume et Joibert, voir infra, n° 11 à 14.
La mention d'Eude permet de préciser un peu la date de cette vente. Eude était en effet décédé le 16 novembre 1240 (cf. infra, n° 15), et sa veuve était déjà remariée. Son nom n'apparaît pas dans les actes de juillet 1239 (cf. infra, n° 11 à 14) ; sans doute était-il mort. La vente doit donc être antérieure à juillet 1239.
2. Il est inutile de souligner l'extrême intérêt, au point de vue de l'histoire du droit, de la réalisation de cette garantie, largement développée dans l'acte.
3. Un quartier vaut un quart d'arpent. D'après les Tables de comparaison... (Troyes, Sainton, an VIII), l'arpent forestier, de 100 cordes ou perches carrées, la perche linéaire étant de 22 pieds, avait cours, à la veille de la Révolution, dans tout le département, pour les eaux et forêts (1 arpent forestier = un peu plus d'un demi-hectare, 51 ares). Mais en était-il déjà ainsi au XIIIe siècle ?
4. Sceau en bon état. Sur Le repli : collacio facta est.
5. L'acte n'a peut-être été classé dans le fonds de Notre-Dame aux Nonnains (bouleversé plusieurs fois) qu'au XIXe siècle : en ce cas, il pourrait provenir de la commanderie du Temple de Troyes pour son membre du Perchoy — qu'il concerne directement, alors qu'il n'a qu'un rapport indirect avec Notre-Dame aux Nonnains — encore qu'il ne soit pas transcrit dans le cartulaire de la commanderie. En tout cas, dans le doute, il convient de le laisser dans le fonds de Notre-Dame aux Nonnains.


1255 (n. st), 19 mars. — [Nogent-sur-Seine]


Marguerite, reine de Navarre, comtesse palatine de Champagne et de Brie, et Thibaut [V] son fils, roi de Navarre, comte palatin de Champagne et de Brie, notifient l'accord intervenu, grâce à la médiation du Conseil de la Cour de Champagne, entre le Temple, la communauté de Fay et l'abbaye de Notre-Dame aux Nonnains, qui avait pris fait et cause pour ses hommes de Fay.
Par suite des excès commis par les hommes de Fay, l'abbaye et la communauté renoncent à leur droit d'usage sur les bois du Perchoy, sauf des communes pâtures pour leur bétail de la maison de Fay, après la sixième feuille, et un droit d'usage, strictement précisé, pour la fourniture en merrain de leur grange (herbergagium) jouxte Fay. Le Temple cède à Notre-Dame aux Nonnains quatre-vingts arpents de bois.
A. Original sur parchemin, scellé de deux sceaux (débris) sur lacs de soie, 23 X 31,5 + 2,5 (repli) cm, Archives de l'Aube, 22 H 1621 (cote provisoire).
Analysé : H. (TARBOIS DE JUBAINVILLE, Catalogue des actes des comtes de Champagne, n° 3073 (Histoire des ducs et des comtes de Champagne, tome V, page 471).


1255 (n. st.), 19 mars. — [Nogent-sur-Seine]


Gui de Basenville, précepteur du Temple en France, notifie l'accord intervenu grâce à la médiation du Conseil de la Cour de Champagne, entre le Temple, la communauté de Fay et l'abbaye de Notre-Dame aux Nonnains, qui avait pris fait et cause pour ses hommes de Fay. Par suite des excès commis par les hommes de Fay, l'abbaye et la communauté renoncent à leur droit d'usage sur les bois du Perchoy, sauf des communes pâtures pour leur bétail de la maison de Fay, après la sixième feuille, et un droit d'usage, strictement précisé, pour la fourniture en merrain de leur grange (herbergagium) jouxte Fay. Le Temple cède à Notre-Dame aux Nonnains quatre-vingts arpents de bois.
A. Original sur parchemin (1), jadis scellé sur lacs de soie verte et rouge, 36,5 X 28 + 2 (repli) cm, Archives de l'Aube, 22 H (cote provisoire, 1622).
B. Vidimus, sous le sceau de la Prévôté de Troyes, du 28 mai 1374, Archives de l'Aube, 22 H, Fay (cote provisoire, 1622).
— C. Vidimus, sous le sceau de l'officialité de Troyes, du 15 juin 1381, ibid.
— C. Traduction de ce vidimus par Mathurin Bonneton, licencié en droit, vice gérant en l'officialité de Troyes, du 5 janvier 1584 (en double), ibid.
Analysé LALORE, Notre-Dame-aux-Nonnains, n° 179, p. 111.
1. Au dos, d'une main du XIVe siècle : lettre des bois dou Temple et, d'une main du XVe siècle pour la grange et ville de Fay etc.


1264 (n. st.), 13 avril. — [Troyes, en l'officialité]


L'official de Troyes notifie le compromis d'arbitrage intervenu entre Notre-Dame aux Nonnains et le Temple. Le Temple accusait feu Ysabel jadis abbesse de Notre-Dame aux Nonnains, d'avoir outrepassé ses droits sur le bois du Perchoy. La prieure, au nom de l'abbaye, et André de Joigny (1), précepteur de la baillie de Payns, au nom du Temple, s'en remettent à l'arbitrage des prieurs de Notre-Dame en l'Isle et de Saint-Paul de Troyes.
Au cas où le siège abbatial serait encore vacant quand les prieurs prononceraient leur arbitrage, la prieure et les nonnes s'engagent à la faire ratifier, dans la mesure du possible, dans les meilleurs délais par la nouvelle abbesse.
A. Original sur parchemin, scellé (débris) sur double queue de parchemin, 22 x 22 + 2 (repli) cm, Archives de l'Aube, 22 H (cote provisoire, 1623).
1. André de Joigny était déjà précepteur de Payns en mars 1263, n. st. (cartulaire de la commanderie du Temple de Troyes, fol. 182 r° -v°)


1264, décembre. — [Troyes, en l'officialité]


L'official de Troyes notifie l'arbitrage prononcé, en sa présence, par les prieurs de Notre-Dame en l'Isle et de Saint-Paul de Troyes, sur le différend survenu entre Notre-Dame aux Nonnains et le Temple, au sujet du bois du Perchoy.
L'abbesse (70) paiera cent sous provinois au Temple, et est confirmée dans son droit d'usage ; si le Temple apporte la preuve que l'abbesse a fait enlever une pièce de merrain du bois du Perchoy, elle le lui fera restituer.
A. Original sur parchemin (71), jadis scellé de trois sceaux sur double queue de de parchemin, 0,25 X 17 (à gauche) — 15 (à droite) + 1,5 (repli) cm, Archives de l'Aube, 22 H, Fay (cote provisoire 1624).

1240, 16 novembre. — [Troyes, en l'officialité]


Maître Thiébaud de Pommeure, official de Troyes, notifie l'échange d'une femme de corps fait entre Marguerite, dame de Pringy, veuve d'Eude de Saint-Phal, chevalier, femme de Jocelin d'Avalon, et Milet, son fils, d'une part, et le Temple, de l'autre.
A. Original perdu.
B. Copie (XVe siècle) au cartulaire de la commanderie du Temple de Troyes, Arch. de l'Aube, 31 H, non coté, fol. 290 r°-v°.
a. E. PETIT, Histoire des ducs de Bourgogne, t. IV, p. 326, n° 2.402.

Sources : Jean-Marc ROGER. Mémoires de la Société académique du département de l'Aube, tome CVII, 1971-1973, pages 229 à 285. Troyes 1975. - BNF


Saint-Philibert   (21)

Maison du Temple de Saint-Philibert


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Genlis, Commune: Gevrey-Chambertin - 21


Maison du Temple de Saint-Philibert
Maison du Temple de Saint-Philibert


Maison du Temple de Velle-sous-Gevrey ou Saint-Philibert, entre Dijon et Nuits ; Nous avons trouvé une charte qui dit que le duc Eudes III prenait sous sa protection la Maison du Temple de Velle-sous-Gevrey, « villa sub Givriaco », qui a été établie depuis plusieurs années par les Templiers.

Une autre charte de 1239 émanant du duc Hugues IV, accordait aux Templiers le droit de prendre dans les forêts ducales d'Argilly tout le bois nécessaire à l'entretien de leur Maison.

Après la chute du Temple, et en 1424, les Hospitaliers jouissaient des mêmes droits accordés aux Templiers en 1239, pour faire réparer la chapelle de Velle-sous-Gevrey.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Velle-sous-Gevrey


Sous la juridiction du Petit Temple de Dijon, hôpital fondé, vers 1130, par le Duc Hugues II, sous la garde ducale, au lieu-dit « L'hôpital des Templiers », près de la fontaine miraculeuse de saint Philibert, but du pèlerinage.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Saint-Philibert-sous-Gevrey


— Obertus de Villa, 1113-1119 (E. Petit, I, 457).
Villa sub Gevreio, 1205 (Temple de Dijon, H 1172).
— Villa sub Givré, 1213 (Cîteaux, H 489).
— Villa sub Juvreio, 1222 (cartulaire de Cîteaux, II, f° 45 r°).
— Villa sub Jevré, 1233 (cartulaire de Cîteaux, III, f° 26 r°).
— Villa subtus Gyvreyum, 1254 (B 595).
— Villa subtus Gevreium, 1269 (G 388).
— Villa subtus Gevreyum in Montana, 1275 (Cîteaux, H 489).
— Villa subtus Gevreyum, 1279 (Cîteaux, H 489).
— Vile souz Givré, 1307 (G 390).
— Vile sour Gevré, 1311 (Cîteaux, H 489).
— Vile soz Gevrey, 1316 (G 390).
— Sanctus Philibertus, xive siècle (Longnon, Pouillés, I, 123).
— Sanctus Philebertus, xive-xve siècle (Longnon, Pouillés, I, 156).
— Ville soubz Gevrey, 1375 (B 11570).
— Ville soubz Gevrey en Montaigne, 1411 (G 389).
— Villa subtus Givreyum, 1448 (G 389).
— Velle soubz Gevrey, 1550 (Cîteaux, H 489).
— Velle soubz Gevrey, autrement Sainct Philibert, 1644 (C 4736, f° 71 v°).
— Velle soubs Gevrey, 1657 (C 5208, f° 12 v°).
— Velle-Saint-Philibert, xviiie siècle (Courtépée, II, 202)
— Saint-Philibert ou Velle-sous-Gevrey (Courtépée, II, 243).
— Velle-sous-Gevrey, époque révolutionnaire (Dumay, Géogr., n° 61).

Garnier (n° 127) indique une forme qui remonterait ? 1010 (sans doute vers 1010), Villecta, et il renvoie ? Pérard. La charte, qui est sans date (voir Pérard, 69), est tirée du 1er cartul. de Saint-étienne (f° 23 v°, n° LXII) ; elle porte Villeta, qui ne convient pas mieux. Dans l'Inventaire de la série G, Garnier a opté pour Villotte.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Côte-d'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXXIV.


Saint-Pierre d'Eyraud   (24)

Domaine du Temple de Saint-Pierre-d'Eyraud


Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: La Force - 24


Domaine du Temple de Saint-Pierre-d'Eyraud
Domaine du Temple de Saint-Pierre-d'Eyraud


Saint-Pierre-d'Eyraud


A Puy-Lautier (ce lieu dit n'existe plus), sur la commune de Saint-Pierre-d'Eyraud.
— Ancienne chapelle des Templiers fut repris par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.

Histoire de Saint Pierre d'Eyraud


L'origine du nom de la commune provient de la rivière qui la traverse. La rivière Eyraud est située sur le territoire de la commune qui d'ailleurs s'appelait simplement Eyraud au XVIIe siècle, et le saint patron du village est Saint Pierre, fêté le 29 juin.

Saint Pierre d'Eyraud, dont le territoire est arrosé par la Dordogne et par l'Eyraud est très tôt un lieu privilégié pour l'installation humaine. Les Gaulois sont certainement les premiers habitants des ces paysages verdoyants et fertiles.

Un sarcophage monolithique, découvert en 1884 aux Masseries, atteste également d'une présence romaine sur la commune. Il contient, outre un corps, des débris textiles, de la monnaie romaine et trois récipients de verre.

La paroisse, mentionnée dès le XIIe siècle sous le nom de « Parocha Sancti Petri Deurot », dépend des seigneurs de La Force et du Fleix.

Au moins quatre châteaux occupent le sol de la commune. Deux d'entre eux, le Féroux et la Picherie, sont devenus des propriétés viticoles réputées.
Le château de Masduran, appelé « Masus Durandi » en 1345, dépend des seigneurs de La Force. Il est pris par le Comte de Derbi. Il est à nouveau assiège par les Anglais en 1450, et libéré par les troupes françaises qui le rendent à Jean de Beaupoil, seigneur de la place.

On peut également citer le château de Sauthier, ancienne demeure des Saint-Martin. Il constitue la commanderie de l'Ordre des Templiers.
On dénombre trois cimetières privés, dont celui de la famille Escarmant comportant sept tombes, et celui de la famille Imbert qui en accueille deux.
Ancienne grange de la commanderie des Templier
Sur la commune de Saint Pierre d'Eyraud, on peut voir une grande bâtisse de plain-pied, qui est l'ancienne grange de la Commanderie des Templier.

D'abord propriété de l'Ordre des Templier, cette grange appartient ensuite à l'Ordre de Malte qui lui a succédé dans la région. Sa charpente permet de la dater du XVIe siècle, en attendant des expertises complémentaires.
Au lieu-dit du Sautier, sur la route du Landet, la grange est située sur une hauteur, offrant une vue imprenable sur les coteaux du vignoble de Saussignac.

Ancienne grange



Saint-Pierre-Eyraud
Ancienne grange de la Commanderie des Templier


Ancienne grange de la Commanderie des Templier
Sources:Saint Pierre d'Eyraud - 2009 - Mairie de Saint Pierre d'Eyraud


Saint-Pierre de Campublic   (30)

Maison du Temple de Saint-Pierre de Campublic


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Beaucaire - 30


Maison du Temple de Saint-Pierre de Campublic
Maison du Temple de Saint-Pierre de Campublic


La Maison du Temple de Saint-Pierre de Campublic, au lieudit Tour de Saint-Pierre (Mas Saint-Peyre)
Les Templiers reçurent de l'archevêque d'Arles l'église d'un ancien domaine rural avec sa cure.
D'après certains historiens, les Templiers ne s'installérent pas dans le « castrum », ils restérent à l'écart dans leur commanderie de Saint-Pierre de Campublic. Se qui n'a pas empêché le « castrum » de survivre au près de la commanderie, car il est mentionné à plusieurs reprises l'existence d'un cimetière et ce jusqu'à la fin du XIIIe siècle et la taxe synodale continue à être perçue jusqu'au milieu du XIVe siècle.

En 1297, Les Templiers achétent à Joan de Lorris et à ses frères la tour de Saint-Pierre de Campublic, jouxtant le cimetière. Il est très probable que cette tour fut intégrée à la commanderie de Campublic.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Voir l'Etude de L'Eglise de Saint-Pierre de Camplublic à Beaucaire par André Michelozzi


Saint-Pierre-de-Côle   (24)

Domaine du Temple de Saint-Pierre-de-Côle


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Thiviers - 24


Domaine du Temple de Saint-Pierre-de-Côle
Domaine du Temple de Saint-Pierre-de-Côle


Saint-Pierre-de-Côle


— Commune à 14 km de Brantôme.
— Sanctus Paulus de Cola, 1192 (Lespine)
— Sancti Pétri de Cola, (bulle du pape Célestin III de 1192)
— Saint Pey de Cole, (XVIIe siècle)
— Pierre sur Côle, 1794, (les saints avaient été priés d'abandonner le territoire, ils revinrent deux ans plus tard).
— Sent Pèi de Colà, (Occitant).

Sur le territoire de la juridiction des seigneurs de Bruzac, l'église romane de Saint-Pierre-de-Côle « Sanctus Petrus de Cola » datant du XIe siècle a abrité des Templiers qui devaient occuper le petit bourg, gîte d'étape entre Brantôme et Saint-Jean-de-Côle.

Des travaux de ravalement viennent de découvrir une croix templière, sculptée sur la clef de voûte de la porte d'un local attenant à l'église, c'est peut-être une croix de consécration, mais dans ce cas elle serait sur le mur de l'église que le pape Célestin III annexa au prieuré de Saint-Jean-de-Côle (bulle de 1192).

Sur la commune (qui était voisine, on trouve les Maisons du Temple de Puymartin et de Lempzours) on relève un lieu-dit « Le mas du Temple » (de Gourgues, Dictionnaire Topographique de la Dordogne) mais il n'est plus identifiable, c'était peut-être le mas fortifié de Ferrière qui s'élevait sur un coteau.
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002

Les Peyrriches


Département: Dordogne, Arrondissement: Nontron, Canton: Thiviers - 24


Domaine du Temple Les Pierriches
Domaine du Temple Les Pierriches


— Hameau, commune de Saint-Pierre-de-Cole.
— Mayon de las Peyrichas, 1450 (O.S.J.)
— Membre de la Maison du Temple de Saint-Pierre-de-Cole.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saint-Pierre-le-Vieux   (27)

Fief du Temple de Saint Pierre le Vieux


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Fontaine-le-Dun - 76


Fief du Temple de Saint Pierre le Vieux
Fief du Temple de Saint Pierre le Vieux


Le fief et la seigneurie de Saint-Pierre-le-Vieux était déjà en la possession des Templiers en 1229 ; car nous voyons cette année-là un chevalier du Temple, Robert, commandeur de Sainte-Vaubourg, obliger un nommé Gauthier Libert à reconnaître qu'il tenait du Temple son domaine situé au Hamel, dans la paroisse de Saint-Pierre-le-Vieux, « apud hamellum in parochia Sancti Petri Véteris », et qu'il devait, comme ses prédécesseurs, assister trois fois par an aux plaids tenus par le Commandeur dans la dite paroisse.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Prix (Rubelles)   (95)

Domaine du Temple de Saint-Prix Rubelle


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Pontoise, Canton: Domont - 95


Domaine du Temple de Saint-Prix Rubelle
Localisation: Domaine du Temple de Saint-Prix Rubelle


La maison de Rubelles, membre autrefois de la commanderie de Cernay, était située en la paroisse de Tours, aujourd'hui commune de Saint-Prix, sur le chemin de Saint-Leu à Montmorency. Elle avait été donnée aux Templiers quelques années après que la terre de Cernay leur eût été concédée. En effet, des lettres de l'official de Paris, du mois de mars 1271, portent que Gauthier de Rubelles, « Galterus dictus de Vico bello », et Alide, sa femme, ont donné aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Paris, une maison qu'ils avaient à Tours en Rubelles, « apud Turnum in Vico bello », avec dix arpents de terre arable et de vigne, mais sous réserve d'usufruit. Cette donation fut confirmée et amortie en 1272, par Mathieu de Montmorency, parce que la maison et ses dépendances mouvaient de son fief.

Cernay


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Argenteuil, Canton: Franconville - 95


Domaine du Temple de Cernay
Domaine du Temple de Cernay



De 1277 à 1294, les Templiers augmentèrent leur domaine de Rubelles par des acquisitions de terres qu'ils firent de divers seigneurs: de Jean de Montmorency ; de Pierre de Choisel, sire de Chennevières ; de Colet de Chaumontel ; de Jean de Beauffremont ; de Thomas de Glatigny, etc., etc.

Les terres au nombre de 60 arpents étaient affermées, en 1364, un muid de grains de moisson, moitié blé, moitié avoine.

Le domaine de Rubelles comprenait, au siècle dernier, 122 arpents de labour et de prairie sur Saint-Prix et Ermont, avec 68 arpents de bois au bout de la forêt de Montmorency.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Domaine du Temple de Saint-Prix


944. Renoud du Chefdeville et sa femme Marie donnent à Saint-Martin une pièce de vigne à Tour [Saint-Prix] dans le clos de Renneborc, dans la censive des Templiers. (Extrait)

Avril 1235


U. P. L. I. Officialis archidiaconi Parisiensis --- ERNOUDUS DE Capiteville et Maria ejus nxor recognoverunt se dedisse --- ecclesie Sancti Martini de Campis --- peciam vinee site apud Turnum in clauso de Renneborc, in censiva militie Templi ---
Actum anno Domini M° CC" XXX° quinto, mense aprili.
A. Original, S 1357, n° 5. Sceau brisé.
Sources: Depoin, Joseph - Recueil de chartes et documents de Saint-Martin-des-Champs : monastère parisien. Tome 4, page 105. Paris 1921. - Bnf


Saint-Quentin à Rocourt   (02)

Maison du Temple de Rocourt à Saint-Quentin


Département: Aisne, Arrondissement et Cantons: Saint-Quentin - 02


Maison du Temple de Rocourt
Maison du Temple de Rocourt


Maison de Rocourt (Rocourt, aujourd'hui faubourg de Saint-Quentin) (Colliette. Tome II. Livre XI) dit qu'il y eut des Templiers à Saint-Quentin dès le milieu du XIIe siècle. Rien ne s'oppose même à ce qu'ils aient eu une habitation en cette ville, avant cette date.

D'autre part, nous lisons dans une histoire plus récente (Extraits d'un manuscrit de Quentin de la Fons ou histoire de Saint-Quentin, publiée par Ch. Gomart. - Tome II, page 264), que les frères du Temple eurent non seulement des maisons à Saint-Quentin, mais encore une maison particulière appelée le Temple, qui devint plus tard la maison de la Monnaie. Au XIVe siècle, le Temple devint la propriété des Hospitaliers; mais cet hôtel qui était « tant en situation comme en fourme, et forte matière des édifices de pierre et autres choses » n'avait pas tardé à être transformé en hôtel des Monnaies (analysé dans H. Cocheris. - Notices et extraits de documents ms. relatifs à la Picardie et conservés à Paris. Tome II, page 58), les Hospitaliers ayant été expropriés.

Quoiqu'il en soit, les Templiers avaient eu une maison, un hôtel à Saint-Quentin. Là logeaient sans doute le précepteur du Vermandois, et un certain nombre de frères, les uns caissiers, d'autres, plus ou moins clercs et chargés de rédiger les actes concernant l'Ordre, d'autres encore, ayant pour mission de veiller à l'exécution de toutes les conventions passées entre des particuliers et le Temple. Ils figuraient comme témoins et leurs noms étaient consignés dans les actes; il y en avait aussi qui devaient remplir telle ou telle prébende canoniale, donnée au Temple.

Nous avons dit déjà que Philippe-Auguste avait donné aux Templiers, une prébende en la collégiale de Saint-Quentin ; d'après Héméré (Héméré: Augusta Viromanduorum, page 190), cette prébende aurait été tenue par les frères du Temple, Gavenne (Le premier de ces chanoines du Temple paraît avoir été le frère Guérin, mort vers 1203 (Héméré, page 189), Aimard (Serait-ce le frère Aimard dont il a été question précédemment et qui était peut-être précepteur du Catelet en 1217 ?) qui vivait encore en 1238, Raoul et Jean clerc d'Aimard. On lisait même, dans l'Obituaire de l'église, à la date du 15 janvier 12... « obiit frater Aimardus, de templo, pro cujus anima Joannes, de templo, clericus suus et concanonic us noster, dedit nobis unum naodium frumenti... » Ces frères du Temple faisant fonction de chanoines, avaient séance au choeur, et étaient obligés de chanter, à leur tour, quelques antiennes et répons. Ils n'étaient pas forcément prêtres.
Nous ne sommes guère renseigné sur les faits et gestes des Templiers dans cette partie du Vermandois.

Fonsomme


Département: Aisne, Arrondissement et Cantons: Saint-Quentin - 02


Domaine du Temple de Fonsomme
Domaine du Temple de Fonsomme


En 1234, G..., précepteur de la baillie de Vermandois, avait vendu au Chapitre de Saint-Quentin, tous les droits qu'avait le Temple sur la mairie de Fonsomme ; c'est en ce lieu que la Somme prend sa source) et sur ses dépendances.
Les biens que possédaient les Templiers en cet endroit leur venaient d'une dame du nom de Marie, converse du Temple et soeur de Simon, chevalier, maire de cette petite ville. Dans la vente, étaient compris aussi un moulin et un vivier à « Vilechole », ainsi qu'une terre ; toutes ces choses provenant d'ailleurs d'achats antérieurs.

Dix ans plus tard (1245), les Templiers se seraient engagés à ne pas acheter de terres dans le domaine et détroit du Chapitre de Saint-Quentin, sans sons consentement (Héméré, - Augusta Viromanduorum, page 230).

Tertry


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham - 80


Domaine du Temple de Tertry
Domaine du Temple de Tertry


Mais voici une transaction beaucoup plus importante: par un acte donné au Temple, à Paris, le 10 juillet 1302, le précepteur du Vermandois était autorisé à affermer une maison du Temple, la maison de Rocourt, avec toutes ses dépendances (près, eaux, pêcheries, revenus et issues de tous genres), au monastère de Saint-Quentin-en-l'île (Le monastère de Saint-Quentin-en-L'île est aujourd'hui situé dans la ville de Saint-Quentin, de même que Rocourt en est un faubourg), qui devait payer chaque année, et livrer en la maison du Temple de Saint-Quentin, 48 muids de grain et 4 charrettes de paille.
Ce couvent abandonnait aux Templiers la partie de la dîme de Tertry (Nous avons dit déjà, à propos de la maison deMontécourt, que les Templiers en percevaient une partie) qu'il percevait, ainsi que le patronage et la collation de la cure, moyennant 30 livres de rente. Il était stipulé en outre, que si les moines de Saint-Quentin-en-l'Ile avaient à payer certaines redevances que devait la maison de Rocourt, ils percevraient en revanche les revenus et cens dus à cette maison.

Montécourt


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Ham - 80


Domaine du Temple à Montécourt
Domaine du Temple de Montécourt


De plus l'abbé de Saint-Prix (Abbaye près Saint-Quentin) devait jouir à l'avenir, sans aucune redevance, du four qui était situé devant la maison de Rocourt et pour lequel il avait payé jusque là 60 sous de rente (E. Mannier: Commanderies du grand prieuré de France, page 568).

Il y avait à Saint-Quentin un four, dit le four du Temple, sans doute à cause de sa proximité de la maison des Templiers, car il n'a jamais appartenu à ces derniers. Une lettre de Philippe le Bel, du 8 mai 1304, nous apprend en effet que la possession de ce four était revendiquée par la commune de Saint-Quentin d'une part, et de l'autre par le Chapitre (Héméré: Augûsta Viromanduorum, page 190. - Preuves, page 56, è charta ejusd, ecclesix).

Héméré dit encore que la maison du Temple de Saint-Quentin, devait une redevance de 8 deniers et 2 chapons au Chapitre de la Collégiale, sans compter 6 deniers et 2 chapons que les Templiers payaient pour leur hôtel.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Maison du Temple de Saint-Quentin


La maison du Temple et ensuite de Saint-Jean-de-Jérusalem, que les Templiers possédaient, à Saint-Quentin, avant 1200 qui passa, lors de leur suppression en 1312, aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui s'en emparèrent ainsi que des biens des Templiers. Plus tard, la maison du Temple devint la maison de la Monnaie, atelier monétaire de Saint-Quentin.

Cet établissement, dont l'importance aux XIIIe, XIVe et XVe siècles, est constatée dans les ordonnances mêmes des rois de France, a été converti, au XIVe siècle, en un magnifique hôtel pour le gouverneur de la ville. C'est dans cet hôtel qu'ont logé les rois Louis XIII, en 1619, 1621, 1632, 1635,1639 Louis XIV, en 1654, 1657, 1670, 1671, 1672, 1676, 1677, 1691, 1692, lorsqu'ils sont venus à Saint-Quentin.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumont. Auteur: Société française d'archéologie. Editeur: Lance Paris. Tome 2 série 3, volume 23, 1857.


Saint-Raphaël (Drôme)   (26)

Domaine du Temple de Saint-Raphaël


Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Châteaux, Commune: Solérieux - 26


Domaine du Temple de Saint-Raphaël
Domaine du Temple de Saint-Raphaël


Saint-Raphaël


— Village commune de Solérieux
— Sainct-Raphau, 1540 (Inventaire de la chambre des comptes)
— Ancienne dépendance de l'Ordre du Temple, commanderie de Richerenches, passée à l'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Cet établissement fut uni à la chambre apostolique de Saint-Paul-Trois-Châteaux en 1320.
Sources: Dictionnaire topographique du dépatement de la Drôme, par J. Brun-Durand. Paris Imprimerie Nationale M DCCC XCI


Saint-Raphaël (Var)   (83)

Domaine du Temple Saint-Raphaël


Département: Var, Arrondissement: Draguignan, Canton: Saint-Raphaël - 83


Domaine du Temple Saint-Raphaël
Domaine du Temple Saint-Raphaël


Je n'ai pratiquement rien trouvé sur Saint-Raphaël, seule cette mention: Les Templiers possédaient une rade à Saint-Raphaël, une autre à Collioure.
Marion Melville. La Vies des Templiers.

Deux mots sur Saint-Raphaël
— Saint-Raphaël a été pendant longtemps le faubourg maritime de Fréjus, cette antique cité romaine, dont les vieilles murailles sont aujourd'hui enfouies sous les alluvions de l'Argens, à plus de 1.500 mètres du rivage.

Des ruines découvertes, on faisant les travaux d'embellissement, permettent de supposer que Saint-Raphaël ne serait pas une station sanitaire entièrement nouvelle et que les Romains venaient se baigner à l'endroit même où s'élève aujourd'hui l'établissement de bains de mer.
On distingue, en effet, devant cet établissement, sous l'eau, les vestiges d'un ancien bain romain.

Au moyen âge, les Templiers établirent à Saint-Raphaël un de leurs postes les plus importants. L'église du vieux Saint-Raphaël, et la vieille tour qui la domine, comprises dans l'enceinte fortifiée de leur établissement, portent bien, dans diverses parties, l'empreinte architecturale à la fois guerrière et religieuse de cet ordre fameux.

A la fin du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe, Saint-Raphaël fut le théâtre de quelques événements marquants : c'est dans son modeste port, en effet, que Bonaparte débarqua en 1799, à son retour d'Egypte: et c'est encore dans son port que Napoléon s'embarqua pour l'île, d'Elbe, le 28 avril 1814.
Sources : Conty, Henry Auxcouteaux (de). La Méditerranée : de Marseille à Gênes, la Côte d'azur, les Alpes-Maritimes (6e éd.), page 76. Paris 1905. BNF

Saint-Raphaël
Le village devint alors une dépendance de l'évêché de Fréjus existant pourtant depuis le ve siècle. Au xiie siècle, le conflit de succession du comté de Provence entre les comtes de Toulouse et de Barcelone permit à l'ordre du Temple de prendre possession du village qui devint alors une commanderie comme Hyères ou Grasse jusqu'à la dissolution de l'ordre en 1312 et le transfert des biens à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Cette commanderie fesait partie du grand prieuré de Saint-Gilles, mais, je n'en ai pas trouvé de une seule mention.

Personnellement, je pencherais du côté de Marion Melville, je pense que les Templiers n'ont pas eu de Maison à Saint-Raphaël. S'ils en avaient eu une, les Historiens spécialisés, tels que Damien Carraz, Laurent Dailliez, Marion Melville et biens d'autres plus anciens, en auraient fait mention.
Jack Bocar


Saint-Romain   (47)

Domus Templi — Saint-Romain


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Lauzun, Commune: Roumagne — 47


Maison du Temple de Saint-Romain
Maison du Temple de Saint-Romain


Hujus domus (aut grangiæ) præceptor erat
R. de la Gleira — a. 1272
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8, xv-259 pages.


Saint-Romain-la-Motte   (42)

Maison du Temple de Saint-Romain-la-Motte


Département: Loire, Arrondissement: Roanne, Canton: Renaison - 42


Maison du Temple de Saint-Romain-la-Motte
Localisation: Maison du Temple de Saint-Romain-la-Motte


Le Temple


— Hameau commune de Saint-Romain-la-Motte
— Domus Templi 1370 (B 2002, folio 118 Vº)
— Iter quo itur de Sancto Romano ad Templum, 1412 (B 1887 folio 156 Vº)
— Apud Oudam juxta iter quo itur de Chavagniaco versus lo Templo, 1416 (B 1899 folio 47)
— Capella du Temploz, 1435 (B 1736, folio 61)
— Terra de Tremploz, 1436 (B 1736, folio 73 Vº)
— Ire in voto seu romipetargio Beati Johannis du Templos die decolationiis beati Johannis Batiste 1438 (B 1736 folio 109)
— In parichia Mabliaci... juxta iter tendens de les Places de La Forest ad ecclesiam de Templou, 1447 (Terrier Decani, folio 21 Vº)
— El Templo, 1447 (Terrier Decani, folio 22)
— Pelerinage du Temple, 1704 (Inventaire sommaire, tome I, page 415)
— Le Temple, XVIIIe siècle (Cassini).

La Maison de l'Ordre du Temple de Saint-Romain-de-la-Motte fut rattachée à la commanderie de Verrières de l'Ordre de Saint-Jean de Jerusalem en 1313.
La chapelle de cet établissement était sous le vocable de Saint-Jean Baptiste et, en 1438, on y allait en pèlerinage le jour de la décollation de ce saint.
Pour plus d'informations sur Verrières voir la Bnf

Le Bois-du-Temple était traversé par la voie romaine de Roanne à Verogie.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Loire - Par les Auteurs: J-E Dufour, La Diana, IERP - Editeur: PU Saint-Etienne - 2006


Saint-Romain-les-Giens   (45)

Maison du Temple de Saint-Romain-les-Giens


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Gien - 45


Maison du Temple de Saint-Romain-les-Giens
Maison du Temple de Saint-Romain-les-Giens


La maison du Temple de Saint-Romain était située au hameau de ce nom, quartier de Gien-le-Vieux. Elle se trouvait en ruines au XIVe siècle, comme nous le voyons dans le Livre-Vert: « La maison de Saint-Romain en laquelle souloit avoir chappelle, de présent n'y a chappelle ni maison que tout n'ay esté ars et destruict par les guerres. »

Il paraîtrait que cette maison ne fut pas rétablie. Comme dans l'état où elle se trouvait, elle ne pouvait être d'aucune utilité pour l'Ordre, le commandeur, frère Guy Picard, fut autorisé à l'aliéner ; et par ses lettres de l'année 1474, il accorda en arrentement perpétuel à un laboureur de Saint-Romain, du nom de Pierre Guffroy, moyennant une redevance de 40 sols tournois, « le maistre lieu du Temple de Saint-Romain estant en friche et désert, ainsi qu'il se poursuit en masure, fossés, courtilz, terres, prez, pastures, bois, buissons, bruieres, assis en la paroisse de Gien-le-Vieil, tenant à La Taillarderie, par bas aux terres de Raucherot. »

D'autres héritages dépendant du Temple de Saint-Romain, avaient déjà été donnés à rente perpétuelle en 1452, par le commandeur d'alors, frère Jean du Bois.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saint-Saturnin-lès-Apt   (84)

Maison du Temple de Saint-Saturnin-lès-Apt


Département: Vaucluse, Arrondissement et Canton: Apt - 84


Maison du Temple de Saint-Saturnin-lès-Apt
Domaine du Temple de Saint-Saturnin-lès-Apt


Pierre Ier de Saint Paul - Le père Colombi met Pierre de Saint Paul au nombre des prélats qui souscrivirent comme témoins à la donation du château de Manosque, faite en 1168 par Bertrand comte de Forcalquier, aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem. Les archevêques d'Aix et d'Embrun, et les évêques d'Apt, de Gap et de Sisteron en signèrent l'acte, et se chargèrent d'en maintenir l'exécution et de faire remplir les intentions du donateur, si jamais le prince Guillaume qui devait succéder à Bertrand, s'opposait à la libre jouissance des chevaliers.

Ce fut sous l'épiscopat de Pierre de Saint Paul que les Templiers fondèrent une maison de leur ordre dans le terroir de Saint Saturnin. Cet évêque ayant été nommé commissaire à cet effet par le Souverain Pontife Alexandre III, autorisa la donation du prieuré de Saint Maurice, qui leur fut faite en 1176 par l'abbé de Saint Eusèbe, et dont les conditions furent acceptées au nom de l'ordre par Raimond de Rocabrune, commandeur de la maison de Limaye. Peu de temps après, ces religieux militaires vinrent s'établir dans la ville.

A l'exemple de son prédécesseur, Pierre de Saint Paul voulant assurer les possessions de son église, en demanda l'investiture à l'empereur Frédéric, et l'obtint de ce prince, couronné roi de Provence en 1178, la bulle de cette investiture adresses comme la précédente au clergé et au peuple d'Apt, est conçue à peu près de la même manière, et renferme les mêmes articles. L'empereur y déclare que l'évêque d'Apt s'étant présenté à sa cour, lui a rendu la foi et l'hommage, et que les domaines appartenant à son bénéfice, étant sous la garde impériale, il est défendu à toute personne d'y prétendre aucun droit. Ces lettres sont datées du 15 des calendes d'août 1178.

De retour dans son diocèse Pierre de Saint Paul exhuma les reliques de Saint Castor, et les mit dans une caisse de cyprès avec une inscription; ce fut l'année 1179, le 4 des ides d'août.

Cet évêque mourut le 3 des ides de novembre 1186, suivant l'obituaire de notre église; il avait été prévôt du chapitre avant son élection à l'épiscopat, il se qualifie chanoine de Sisteron et de Forcalquier, dans une transaction faite entre Bernard évêque de Sisteron et les Templiers, en 1174.

Claude Robert dans ses Additions parle d'un Hugues évêque d'Apt, après Pierre de Saint Paul; il ajoute qu'il mourut à Paris, et qu'il fut inhume dans l'abbaye de Saint Victor. Les mémoires du chapitre ne font aucune mention de cet évêque.
Sources: Histoire de l'Eglise d'Apt, par Monseigneur, l'Abbé de Boze, membre surnuméraire de la société littéraire d'Aix. Apt M. DCCC. XX. Pages 119-120

Saint-Saturnin-lès-Apt


Bernard, abbé de Saint Eusèbe, de son temps le pape Alexandre III accorda de nouveaux privilèges à l'Abbaye de Saint Eusèbe, qu'il mit sous la protection du Saint Siège. On croit aussi que le même Souverain Pontife déclara l'abbé de ce monastère exempt de la juridiction de l'ordinaire et du métropolitain, et qu'il lui permit d'officier avec la mitre et la crosse.
En 1176 l'abbé Bernard céda le prieuré de Saint Maurice, situé dans le terroir de Saint Saturnin, aux Chevaliers du Temple, sous la cense annuelle de deux charges de bled, d'une charge d'orge et de 5 sols magloriens; en 1183, il reçut du pape Luc III une nouvelle confirmation des privilèges de son abbaye.

Bertrand II de Monteil lui succéda vers l'an 1215; celui-ci obligea les Templiers du baillage de Saint Maurice à lui reconnaitre le droit de visite, et les fit condamner à l'héberger une fois l'année avec toute sa suite, qui fut réglée à six moines, dix cavaliers, quelques valets, un sommelier et un cuisinier.
Sources: Histoire de l'Eglise d'Apt, par Monseigneur, l'Abbé de Boze, membre surnuméraire de la société littéraire d'Aix. Apt M. DCCC. XX. Pages 78-79

Saint-Saturnin-lès-Apt


Hugues Bot, le chapitre n'ayant pu convenir d'un sujet, pour donner un successeur au dernier évêque, nomma par compromis deux chanoines qui devaient en faire le choix, et qui donnèrent leurs suffrages à Hugues Bot l'un de leurs confrères; cet évêque fit sa paix avec Bertrand Raybaud de Simiane, que son prédécesseur avait frappé des censures ecclésiastiques, et le remit en possession des domaines appartenant à l'église d'Apt, à l'exception du château de Clermont, que Raymond Bot avait réuni à la mense épiscopale; après Raybaud de Simiane, qui mourut en 1309, Hugues Bot reçut l'hommage des trois soeurs héritières du défunt, Raybaude, Rose et Mabile, qui le reconnurent pour leur suzerain.

Domaine de l'Hopital de Joucas


Département: Vaucluse, Arrondissement et Canton: Apt - 84


Domaine de l'Hopital de Joucas
Domaine de l'Hopital de Joucas


L'ordre militaire des Templiers ayant été supprimé vers le même temps, par le concours des deux puissances, ses biens furent adjugés par les pères du concile de Lyon, partie au clergé et partie aux chevaliers de Saint Jean de Jérusalem ; ceux-ci eurent la maison et l'église de Saint Maurice situées au terroir de Saint Saturnin, et quelques domaines que les Templiers possédaient à Clermont. Dans la suite le baillage de Saint Maurice fut réuni à la commanderie d'Avignon, et les fonds de terre de Clermont à celle de Joucas. Ces biens furent échangés en 1520 pour d'autres équivalents, cédés par Jean de Montaigu, évêque d'Apt, à Jean de Pennis commandeur de Joucas.

Hugues Bot fit achever la nef de l'église cathédrale qui regarde le nord, et fit enclore de murailles le cimetière de l'évêché, pour en empêcher la profanation. Il refusa de bénir l'abbé de Saint Eusèbe, qui s'était dispensé de lui faire confirmer son élection, et menaça d'interdire les religieux de ce monastère, s'ils ne payaient la partie des frais de son sacre dont il étaient chargés; il mourut après avoir siégé 15 ans moins quelques mois. Son corps fut inhumé dans la chapelle de Saint Pierre, qu'il avait fondée par son dernier testament.
Sources: Histoire de l'Eglise d'Apt, par Monseigneur, l'Abbé de Boze, membre surnuméraire de la société littéraire d'Aix. Apt M. DCCC. XX. Pages 166-167

Saint-Saturnin-lès-Apt


Saint Saturnin, la paroisse de ce lieu est encore sous son ancien titre de Saint Etienne premier martyr ; elle était desservie par un curé co-prieur avec l'évêque, et par deux vicaires. Le prieuré en était uni en grande partie à la mense épiscopale depuis l'an 1349. La chapelle du château, bâtie sous le titre de Saint Saturnin premier évêque de Toulouse, fut consacrée vers le milieu du onzième siècle par l'archevêque d'Arles, et les évêques d'Apt et de Senez; elle a donné son nom au village, qui auparavant s'appelait Agnane. Le prieuré de Saint Maurice, dépendant de l'abbaye de Saint Eusèbe y cède aux Templiers en 1176, était dans le terroir du même lieu, ainsi que plusieurs chapelles, entre autres celle de Sainte Radegonde, bâtie sur la colline de Perréal.

On croit que les Templiers fondèrent dans la ville une Maison de leur Ordre, sous l'épiscopat de Guirand ; cet évêque leur ayant cédé le palais épiscopal, avec l'église attenante, se logea sur la place de Saint Martin, dans une maison qui lui était échue avec la seigneurie de ce quartier ; les évêques ses successeurs habitèrent le même local jusqu'à la suppression des Templiers ; leur église était celle des pénitents bleus.
Sources: Histoire de l'Eglise d'Apt, par Monseigneur, l'Abbé de Boze, membre surnuméraire de la société littéraire d'Aix. Apt M. DCCC. XX. Page 129

Saint-Saturnin-lès-Apt


C'est à titre purement hypothétique que nous comprendrons parmi ces possessions - en dehors de celles de Saint-Saturnin d'Apt, de La tour d'Aigues et de Lauris, qui sont sûres - le castrum de La Brillanne que l'Ordre avait obtenu, dès 1144, de la comtesse Adélaïde, ainsi que divers biens situés à Cadenet, à Villelaure, et peut-être même à Codols, dans le territoire de Castellet.
Sources: Joseph-Antoine Durbec - Les Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes - Editions, Le Mercure Dauphinois - Grenoble - 2001


Saint-Sulpice (Ain)   (01)

Domaine du Temple de Saint-Sulpice


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Bâgé-le-Châtel - 01


Domaine du Temple de Saint-Sulpice
Domaine du Temple de Saint-Sulpice


— Ad Sanctum Sulpicium; parrochia Sancti Supplicii, de S. Sulpitio.
— Paroisse sous le vocable de saint Sulpice, puis de saint Antoine. Le droit de présentation à l'église était en conteste entre l'archiprêtre de Bâgé et le curé de Lescheroux.
— Dans la commune existaient jadis trois poypes. L'une d'elles était possédée par des gentilshommes du nom et armes de Saint-Sulpice, dont le plus ancien connu est Pernold de Saint-Sulpice, qui se croisa, en 1120, avec Berard de Châtillon, évêque de Mâcon. En 1272, Hugues de Saint-Sulpice, un de ses descendants, reconnut tenir du fief d'Amé de Savoie, mari de Sibille de Bâgé, dame de Bresse, sa maison de Saint-Sulpice et « toute sa forteresse. »
— Au XIIe siècle, un chevalier, nommé Ailard, donna aux religieux de Saint-Pierre de Mâcon des fonds sis à Saint-Sulpice.

— Au mois de juin 1286, Ogier de Chazaux prit en fief des templiers de Laumusse une partie des possessions qu'il avait dans la paroisse.

— Les revenus de la cure, aux derniers siècles, ne s'élevaient qu'à environ 250 livres. Ils consistaient dans le produit de toutes les dîmes et de quelques fonds.
— Guichenon, Généalité de Bresse, page 345 et page page 14.
— Cartulaire de Savigny et d'Ainay, tome II.
— Obituaire mss. S. Petri Matiscon.
— Archives du Rhône, titres de Laumusse, chap. I, nº 18.
— Visite pastorale de 1656, fº 527.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Saint-Thomas   (15)

Domaine du Temple de Saint-Thomas


Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Saint-Flour, Commune: Saint-Georges - 15


Domaine du Temple de Saint-Thomas
Domaine du Temple de Saint-Thomas


Saint-Thomas


— Chapelle Saint-Thomas, à l'est de la ville de Saint-Flour.
— C'était une maladrerie avec chapelle, qui appartenait aux Templiers. Elle fut acquise en 1320 par l'aumônier de la cathédrale ; elle est détruite.
— Saint-Thomas, chapelle et maladredie détruite.
— Une commanderie de l'Ordre du Temple a jadis existé en ce lieu ; elle relevait directement, en 1279, du Saint Siège.
— Chapelle Saint-Thomas (Cartes de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département du Cantal, par M. Emile Amé. Paris Imprimerie de Nationale M DCCC XCVII.


Saint-Trivier-de-Courtes   (01)

Domaine du Temple de Saint-Trivier-de-Courtes


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Saint-Trivier-de-Courtes - 01


Domaine du Temple de Saint-Trivier-de-Courtes
Domaine du Temple de Saint-Trivier-de-Courtes


— Sanz Trivers ; ecclesia Sancti Triverii ; castrum et villa S. Triverii de Cortoz ; S. Trivier-de-Courtoux ; Saint-Trivier-en-Bresse.
— Paroisse sous le vocable de saint Trivier.
— Le chapitre de Saint-Paul de Lyon présentait jadis à la cure. St-Trivier était déjà paroisse au XIIIe siècle.

— Un acte, daté de mars 1292 et relatif aux possessions que les Templiers d'Escopet avaient dans la paroisse, mentionne, dès cette époque, un hôpital à Saint-Trivier, hôpital bien antérieur à celui qui existe de nos jours et dont la fondation ne remonte qu'à l'an 1687.
— Archives du Rhône, fonds de Malte, titres d'Escopet, chapitre I, nº2.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

Maison du Temple les Ecopets


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Replonges, Commune: Vernoux - 01


Maison du Temple les Ecopets
Maison du Temple les Ecopets


Dans la commune de Vernoux, les Templiers possédaient une maison nommée « le Temple d'Escopet » qui dépendait à l'origine de la commanderie de Laumusse.
La plus ancienne mention de cette commanderie d'Escopet remonte à un acte daté de 1227.

Les possessions de cette maison s'étendaient sur plusieurs paroisses des environs, dont Champanat, Vaux, Saint-Trivier-de-Courtes, Surville, Cuisiat et Martroizait.

Un acte daté du 25 septembre 1268 mentionne que Jean Giroux de Vaux, Jean Gelay, Guillaume de la Chaise, Flore et Hugues de Vaux reconnaissaient tenir leurs vignes situées à Champagnat des Templiers d'Escopet et leur devoir des redevances.
En 1295, Guillaume, curé de Varenne Saint-Sauveur, reconnaît posséder des droits sur une vigne ; après sa mort, ces droits retourneront aux Templiers d'Escopet.

La maison du Temple d'Escopet possédait aussi des dépendances dans la paroisse de Saint-Trivier-de-Courtes. Un acte daté du mois de mars 1292 mentionne la présence d'un hôpital géré par les Templiers d'Escopet à Saint-Trivier.

Ecopet


— Hameau, commune de Vernoux
— Escopay, 1416 (Archives de la Côte-d'Or, B 719)
— Escopey, 1716 (Archives du Rhône, titres de la commanderie de Laumusse, charte IV)
— Ecopay, XVIIIe siècle (Cartes de Cassin)
— Ancienne Maison du Temple, puis commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, possédaient une Maison à Ecopet.
— Domus milicie Templi d'Escopay, 1227 (Guigue, Topographie, page 142)
— Preceptor domus de Escopay, 1268 (Cartulaire lyonnais, tome II n° 671)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.


Saint-Venant   (62)

Fiefs du Temple de Saint-Venant


Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Béthune, Canton: Lillers - 62


Fiefs du Temple de Saint-Venant
Fiefs du Temple de Saint-Venant


Il ne s'agit aucunement d'une maison, d'une commanderie ou d'une construction quelconque. Nous n'avons que la mention d'une dîme en date de l'année 1204. Cette année-là, la dame de Guarin et de Saint-Venant, Sibille, restitue aux Templiers de la châtellenie de Saint-Venant, vint-cinq livres qu'elle avait perçues indûment sur les fiefs de cette châtellenie, alors que ces fiefs appartenaient aux frères du Temple selon la donation du comte Thierry.

A la suite de cet oubli, la dame châtelaine fait savoir qu'elle reconnaît pour elle-même et ses successeurs n'avoir aucun droit sur ces reliefs et que tout serait remis que le même pied que du temps du comte Philippe.

Ce texte permet d'élucider quelques donations de reliefs que les comtes de Flandre effectuèrent vis à vis des Templiers. Le comte Thierry donna en effet plusieurs reliefs sur ces terres, le 7 avril 1157, puis le 21 décembre 1166. Le comte Philippe, successeur de Thierry renouvela ces donations à chaque fois que cela s'avérait utile et nécessaire pour les Templiers, mais ce n'est qu'au mois de janvier 1196 que nous apprenons comment se faisait et s'effectuait cette levée de dîmes. La comtesse Mathilde donne tous les détails et les moyens de perception de ces levées.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg


Saint-Vincent (Gard)   (30)

Domaine du Temple de Saint-Vincent, près Gaujac


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Bagnols-sur-Cèze, Commune: Sabran - 30


Domeine du Temple de Saint-Vincent
Domaine du Temple de Saint-Vincent


Toutes les vieilles constructions abandonnées et dont il ne reste plus que quelques ruines avaient été bâties sur des hauteurs. Le monastère des Bénédictins de Saint-Pierre-de-Castres, délaissé en l'an 900, était situé à une altitude de 260 mètres.

La commanderie des Templiers de Saint-Vincent se trouvait sur un sommet de 380 mètres (2).
2. Carte de l'Etat-Major

La chapelle de Saint-Sépulcre et son hermitage furent bâtis à 210 mètres.
Enfin, le petit village disparu d'Athon, premier berceau du village actuel de Connaux, se trouvait à l'altitude de 260 mètres.
Sources: M. l'abbé Bouzige Toussaint. L'église et le château de Tresques, pages 3. Nimes 1900. - Bnf

Saint-Vincent


— Chapelle ruinée près de Gaujac.
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.


Saint-Vincent (Lot-et-Garonne)   (47)

Domaine du Temple de Saint-Vincent


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Seyches, Commune: Saint-Salvy - 47


Domaine du Temple de Saint-Vincent
Domaine du Temple de Saint-Vincent


Sur ce site, les Templiers avaient des biens et en particulier l'église de Saint-Vincent.


Saint-Vincent
Saint-Vincent - Sources: Internet


Eglise paroissiale Saint-Vincent


L'église dépendait, tout comme la commanderie de Dominipech à Saint-Salvy, du Temple d'Agen ; une première campagne de construction a lieu au XIIIe siècle: reste de gros appareil sur le mur nord, banc dans la première travée, construction du chevet à cinq pans au XVe siècle; réaménagement du choeur à la fin du XVIIe siècle avec la mise en place d'une clôture de choeur et de la chaire à prêcher et construction de la chapelle sud. La sacristie, aujourd'hui ruinée, date du XIXe siècle.
Sources: Inventaire général du patrimoine culturel. Monuments Historiques.

Saint-Vincent


Dépendant également de la commanderie Brulhes ou de nos jours Temple-sur-Lot, on trouve celle de Dominipech, sur la colline qui séparte Saint-Salvy de Lacépède. Dominipech (le coteau qui domine), si puissant jadis, n'est même plus une commune. L'église qui a dû être magnifique jadis est abandonnée.
Sources: La Dépèche.fr, extrait de l'article du 15 novembre 1998 de Benoît Salses


Saint-Vincent de Carcassonne   (11)

Domaine du Temple Saint-Vincent de Carcassonne


Département: Aude, Arrondissement et Canton: Carcassonne - 11


Domaine du Temple Saint-Vincent de Carcassonne
Domaine du Temple Saint-Vincent de Carcassonne


Cette maison ou ces biens du Temple de Saint-Vincent, fut fondée en 1132-1133, elle n'existe plus de nos jours. Ce quartier de la cité de Carcassonne, il fut complètement détruit par Simon de Montfort.

1150, 22 août


« Dias » et sa famille accensent à la milice du Temple quatre terrains à bâtir situés dans leur condamine du bourg Saint-Vincent de Carcassonne, à charge du cens annuel de 4 sous ug,; Vacapte est de 20 sous ug. En cas de sous-accensement par le Temple, le nouveau cens qu'il fixerait lui appartiendrait, mais la nouvelle acapte serait partagée par moitié entre « Dias » et lui.
Publié: par le Marquis d'Albon, Cartulaire général de l'Ordre du Temple, nº DXCII, page 364.

1159 (n. st.), 12 janvier


Bernard de Pauligne et les siens vendent au Temple pour 25 sous ug. en monnaie octena un manse dans le faubourg Saint-Vincent de Carcassonne qu'ils tenaient de « Dias » et de son fils moyennant un cens annuel de 12 deniers ug., auquel restera soumise la milice. « Dias » et son fils confirment la vente.

1170


Pierre Riculphi et les siens abandonnent aux frères du Temple le manse qu'ils tenaient d'eux au faubourg Saint-Vincent de Carcassonne, et reçoivent 18 sous melg. pour cet abandon.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965

Cracassonne historique


— La Cité avait un châtelain ou gouverneur militaire avec une garnison bourgeoise de mortes payes établie par Saint-Louis.
— Elle était entourée de deux faubourgs: Saint-Michel et Saint-Vincent.
— La ville basse fondée en 1247, après la démolition du bourg de la Cité, ne reçu le titre de ville qu'en 1582. (In Burgo Novo Carcassonensi, 1248, archives de l'Aude, G 77)
— La Cité comprenait six églises, dont Saint-Etienne, Saint-Vincent, Saint-Michel, qui disparurent avec les faubourgs.
— Dans la ville basse on construisit au XIIIe siècle les église paroissiales de Saint-Michel et de Saint-Vincent.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Saint-Vincent-des-Bois   (27)

Domaine du Temple de Saint-Vincent-des-Bois


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Pacy-sur-Eure - 27


Domaine du Temple de Saint-Vincent-des-Bois
Domaine du Temple de Saint-Vincent-des-Bois


888. Jean Havart, curé de Saint-Vincent-des-Bois, du consentement de son frère aîné, sire Eudes Havart, chevalier, confirme aux Templiers le droit de patronage sur l'église de Saint-Vincent, que celui-ci leur a donné avec une part de l'héritage paternel.

Juin 1231


Sciant presentes et futuri quod ego, Jomaxkes de Sancto Vincentio presbiter, de assensu et voluntate domini Odomis Havart militis, fratris mei primogeniti, dedi et concessi et hac carta mea confirmavi fratribus Milicie Templi Salomonis, in puram et perpetuam elemosinam, jus patronatus ecclesie Sancti Vincentii quod dictus Odo, Frater meus, cum parte mea hereditatis antecessorum meorum mihi contulerat, jure hereditario possidendum.
Et ut hec donatio firma et inconcussa permaneat, presens scriptum sigilli mei munimine roboravi.
Dictus vero Odo Havart, frater meus, ad peticionem meam et ad majorem confirmationem, sigillum suum apponere dignum duxit.
Actum anno Domini M° CC° tricesimo primo, mense junio.
A. Original jadis scellé, L 878, n° 73.
Sources: Depoin, Joseph - Recueil de chartes et documents de Saint-Martin-des-Champs : monastère parisien. Tome 4, page 76. Paris 1921. - Bnf


Saint-Vincent-Lamontjoie   (47)

Maison du Temple de Saint-Vincent-Lamontjoie


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret - 47


Maison du Temple de Saint-Vincent de Lamontjoie
Maison du Temple de Saint-Vincent de Lamontjoie


Cette Maison du Temple daterait vraisemblablement du XIIIe siècle, c'est en tout cas celle de la chapelle romane. A la vue des vestiges, elle devait être fortifiée, on peut encore distinguer les restes d'une enceinte et un escalier permettant l'accès à un chemin de ronde.

L'église Saint Vincent a été construite a proximité de la villa antique de Veziac. Elle est donnée en 1064 a Cluny par Hugo de Brulhois et Pierre de Gavarret, selon J. Benaben. L'église de Saint-Vincent Jugée trop loin du prieuré de Layrac dont elle dépend, elle est cédée aux Templiers en 1199.
Sources: Monique Sieuzac. Templiers et Hospitaliers dans le Lot-et-Garonne. Editions Cheminements 2007

Maison du Temple de La Cavalerie


Membre: Nomdieu
Dépendances:(Saint Vincent, Bonnefond, Saint Lary) Saint-Vincent-de-Lamontjoie
Sources : Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale - Le Grand Prieuré de Toulouse de l'Ordre de Malte - Association : Les Amis des Archives de la Haute-Garonne - Editions CNRS.

Saint-Vincent-Lamontjoie


— La grange et l'église de Bonnefond appartenaient au prieuré de fontevristes du Paravis, à Feugarolles. En 1298, afin de regrouper leurs domaines, le prieuré du Paravis et la commanderie d'Argentens effectuent un échange entre les granges et églises de Bonnefond et de Lomiers (Nérac) et les biens des Templiers à Port-Sainte-Marie.
— Selon J. Benaben, une maison dirigée par un commandeur est établie à Bonnefond par les hospitaliers.
— En 1493, Bonnefond est rattachée à la commanderie du Nomdieu. Annexe de l'église de Nomdieu depuis 1641, elle est rattachée à Saint-Vincent-de-La-Montjoie en 1802.
— Au 14e siècle, elle portait le vocable de Notre-Dame, celui de Saint-Arnaud apparaissant dans les textes du 17e siècle, selon J. Benaben.
— L'édifice a été reconstruit dans la 1ère moitié du 16e siècle, époque à laquelle un curé y est encore mentionné ; de cette période date la tête sculptée sur un culot du pignon occidental ; elle n'a sans doute jamais été voûtée.
— En 1695, le mur sud en partie écroulé est reconstruit. Elle est restaurée en 1808 par les habitants de la paroisse. Le clocher a été refait en 1902, par Monthus. Durant le 1er quart du 20e siècle, l'abside est remplacée par un mur plat.
Mousset Hélène, Inventaire général du patrimoine culturel


Saint-Yan   (71)

Domaine du Temple de Saint-Yan


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial - 71


Domaine du Temple de Saint-Yan
Domaine du Temple de Saint-Yan


Fief Le Boulay, sur la paroisse de Saint-Yan, dont le commandeur de Beugnay avait le patronage.
Nous avons trouvé sur le plus ancien pouillé du diocèse d'Autun, datant du XIIIe siècle, qu'il existait en cette paroisse un établissement de Templiers, désigné « prioratus Templi de Bolleto. »

Ce fait est confirmé par la comparution au procès dirigé contre ces chevaliers, d'un frère de la maison de Boulay, nommé « Clemens, de Boulay », au diocèse d'Autun, qui, le 14 mars 1309, fut appelé avec nombre d'autres pour entendre la lecture des cent vingt-sept chefs d'accusation portés contre l'ordre du Temple.
Procès des Templiers, tome 1, BOULAY (Clemens DE), page 97.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Saint-Yan


— Parrochia Sancti-Stefani prope Paredum, 1307-1308 (Archives Nationales, page 595, folio 110)
— Sanctus-Egendus, 1376 (Archives de la Côte-d'Or, 2287, folio 6)
— Saint-Yen, 1382-1383 (Archives de la Côte-d'Or, B 2293, folio 11)
— Eglise sous le vocable de Saint-Oyen, du diocèse d'Autum, archiprêtré de Semur-en-Brionnais.
— Elle était un fief de la Maison du Temple du Boulet, le commandeur du Temple de Beugnay en avait la collation.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

Maison du Temple du Boulet


Sont église, sous le vocable de Saint-Oeyn, du diocèse d'Autun, archiprêtré de Semur-en-Brionnais, à la collation de la commanderie du Boulet.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Saône-et-Loire Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS


Sainte-Cécile   (70)

Chapelle du Temple de Sainte-Cécile


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Pesmes, Commune: Valay - 70


Chapelle du Temple de Sainte-Cécile
Chapelle du Temple de Sainte-Cécile


C'est sur la paroisse de Valay, que se trouve les ruines de la chapelle. Je dis se trouve, mon dernier passage remonte au début des années 2000, et il était question de raser les ruines de cette chapelle.

Sainte-Cécile



Ruines de la chapelle Saibte-Cécile
Ruines de la chapelle Sainte-Cécile - Sources: Jack Bocar


Il y avait une maison du Temple à Sainte-Cécile, Vadans, Sauvigny-les-Pesmes. Ces dernières sauf Sainte-Cécile sont citées dans le Grand Prieuré d'Auvergne de Léopold Niepce.
Sources: Jean-Luc Aubardier, Les Sites Templiers de Frances, Editions Ouest-France. 1995


Sainte-Catherine   (72)

Domaine du Temple de Sainte-Catherine


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Saint-Paterne, Commune: Rouessé-Fontaine - 72


Domaine du Temple de Sainte-Catherine
Domaine du Temple de Sainte-Catherine


Les chevaliers du Temple possédaient dans le Maine deux établissements, mais nous ne nous occuperons que de la commanderie du Guéliant, de laquelle relevait Saint-Jean de Beaumont le Vicomte, Sainte-Catherine, paroisse de Rouessé-Fontaine. l'hôpital de Berçon ou l'Hopitau, paroisse de Crissé, Asséle-Boisne (Grateil). Saint-Michel de Ballon, l'Epine en Saint-Ouen-en-Belin, Courtoussaint, paroisse de Luceau, près Château-du-Loir, Saint-Jean du Mans, paroisse de la Couture depuis paroisse Saint-Nicolas, Saint-Paterne, près Alençon, Vallon et Torcé paroisses du même nom près Bonnétable.

La Maison de Sainte-Catherine, sur le bord de la route de Mamers à Fresnay, dont une partie du bourg relevait. Sa chapelle, la seule partie qui reste de cet ancien établissement, a été convertie en une métairie qui appartenait à la commanderie de Guéliant, en Moitron, à laquelle ce bénéfice avait été réuni.
Sources: Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, série II, tome X, XVIIIe tome de la collection. Le Mans 1865


Sainte-Colombe   (05)

Domaine du Temple de Sainte-Colombe


Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Serres - 05


Domaine du Temple de Sainte-Colombe
Domaine du Temple de Sainte-Colombe


Les Templiers avaient, en 1308, un domaine à Sainte-Colombe ; il dépendait de la commanderie de Lachau hospitalière (Drôme). Cette propriété ne passa pas aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Sur la carte de Cassini c'est: La Chaup, et sur la carte de l'IGN, c'est: Lachau

Domaine de l'Hôpital Lachau


Département: Drôme, Arrondissement et Canton: Nyons, Commune: Lachau - 26


Domaine de l'Hôpital Lachau
Domaine de l'Hôpital Lachau


La paroisse de Sainte-Colombe, placée sous le vocable de la sainte dont le village porte le nom, existait au XIVe siècle. Le prieur de Saint-Cyrice était décimateur de son territoire et ses droits passèrent en 1312 à l'ordre de Saint-Antoine et à la fin du XVe siècle au prieur de Lagrand.
En 1708, la cure de Sainte-Colombe fut momentanément supprimée et le curé de Saint-Cyrice y fit les fonctions curiales ; cette union due à des circonstances qui me sont inconnues, fut, sans doute, de courte durée.
En 1708, il y avait dans cette église une chapelle de Sainte-Colombe.
Le prieur de Lagrand était collateur de la cure et décimateur de la paroisse qui faisait partie de l'archiprêtré du Rosanais.
Sources: Roman, Joseph - Tableau historique du département des Hautes-Alpes -
Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent. Tome 1 - Paris 1887.


Sainte-Croix-du-Verdon   (04)

Chapelle du Temple de Sainte-Croix-du-Verdon


Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Digne-les-Bains, Canton: Riez, Commune: Sainte-Croix-du-Verdon - 04


Chapelle du Temple de Sainte-Croix-du-Verdon
Chapelle du Temple de Sainte-Croix-du-Verdon


Ce lieu, dit en latin Sancta-Crux, est situé au Midi, sur le versant d'une colline et la rive droite du Verdon, à 12 kilomètres S. E. de Riez, et 55 au Sud de Digne. L'étymologie de Sainte-Croix vient de la position du village qui ressemble à un vrai calvaire. L'air y est sain, depuis que l'on a desséché les marais et qu'on a fait écouler les eaux dans le Verdon. Le climat en est tempéré, le sol fertile surtout en fruits et en légumes qui font le principal commerce du pays. Les habitants, plus honnêtes que polis, se livrent tous à l'agriculture. La seigneurie du lieu a appartenu très longtemps aux évêques de Riez.
La population de cette commune est de 496 âmes. Il n'y a point de hameau, mais seulement des maisons de campagne.

L'église paroissiale, dédiée à la Sainte Croix, est desservie par un curé. Elle date du seizième siècle: une restauration complète en a été faite en 1834. La fête patronale du lieu est la Transfiguration (6 août) vulgairement Saint-Sauveur. On trouve au bas de la plaine de Sainte-Croix, les ruines d'une ancienne église bâtie par les Templiers, qui avait longtemps servi de paroisse.
Sources: Géographie Historique et Biographique du département des Basses-Alpes ou Alpes-de-Hautes-Provence, par J. J. M. Feraud, curé de la paroisse des Sieyres. Digne 1844. Page 148.

Sainte-Croix


— Alpes-de-Haute-Provence, canton de Riez
— Ruines d'une ancienne Maison des Templiers.
Sources: Dictionnaire géographique administratif, postal, statistique, archéologique de la France. Hachette 1869

Sainte-Croix


— Alpes-de-Haute-Provence, canton de Riez
— Il y a les restes d'un ancien couvent de Templiers.
Sources: Paul Champion, Manuel de géographie descriptive, historique et sociale de la France, H champion 1896.


Sainte-Eulalie-de-Cernon   (12)

Maison du Temple de Sainte-Eulalie-de-Cernon


Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Causses-Rougiers - 12


Maison du Temple de Sainte-Eulalie-de-Cernon
Maison du Temple de Sainte-Eulalie-de-Cernon


La maison de Sainte-Eulalie était le plus important établissement de l'Ordre du Temple dans tout le Midi. Déjà au milieu du XIIe siècle, nous trouvons les chevaliers possesseurs de domaines nombreux disséminés sur les plateaux du Larzac ou dans les vallées avoisinantes.

1140. Raymond de Luzençon donne à l'Ordre du Temple avec sa personne des vignobles dans les dépendances de son château de Luzençon et une résidence près de l'église de Saint-Georges.

Les archives contiennent une série de chartes de donation que, bien qu'elles ne soient pas datées, nous croyons pouvoir attribuera la même époque; voici la mention des principales: L'abbé de Saint-Guillaume du Désert donne au Temple, à Elie de Montbrun, Maître en Rouergue, la moitié de la dîme du mas Sénal.
Guillaume et Adhémar d'Auriac donnent leurs droits sur le mars de Frayssinel.
Raymond Guirard et Bringuier de Peyrebrune donnent leurs droits sur le mazage del Villar (Viala de Pas de Jaux).
Geoffroy de Tournemire et Hugues son fils donnent leurs droits sur le mas dels Gatis (Saint-Paul).
Ricarde, femme de Pierre d'Adhémar, vend aux Templiers ses droits sur la Cavalerie du Larzac et les biens qu'elle y possédait.

Sainte-Eulalie-de-Cernon



Sainte-Eulalie-de-Cernon
Sainte-Eulalie-de-Cernon


1151. Raymond, abbé de Saint-Guilhem du Désert, avec le consentement de ses religieux et l'approbation de Pierre, évêque de Lodève, et de Pons, évêque d'Agde, donne au Temple l'église de Sainte-Eulalie avec toutes ses dépendances, moyennant une rente annuelle de 80 sols melgoriens et de 6 fromages, qui devait être portés à l'abbaye le jour de la fête des Rameaux.

1162. Richard qui avait succédé dans le gouvernement de l'abbaye à Raymond, nommé évêque d'Uzès, déchargea les Templiers de cette rente, moyennant le paiement immédiat d'une somme de 2,000 sols melgoriens et d'un mulet harnaché et à la charge d'une redevance annuelle de 2 livres d'encens qui devaient être déposées à chaque fête de la Pentecôte sur l'autel de Saint-Guillaume.

1153. Odon, abbé de Sainte-Foy de Conques, donne tout ce que son couvent possédait à Flaniac et au mas de Carnalag (Sainte-Eulalie).

1159. Raymond Bérenger, comte de Barcelonne, roi d'Aragon donne au Temple, à Elie de Montbrun, maître en Rouergue la ville de Sainte-Eulalie et la terre appelée le Larzac, sise dans son Comté de Millau, avec la faculté d'y construire des villes et places fortes. Cette charte est datée de Gironne et porte avec la signature du comte, celle des évêques de Saragosse et d'Osca et des principaux seigneurs de Catalogue et d'Aragon.

1179. Son fils Alphonse, roi d'Aragon, comte de Barcelone, marquis de Provence, prend l'Ordre du Temple, les villes de Sainte-Eulalie et autres du Larzac sous sa protection et confirme aux Templiers la juridiction tant civile que criminelle dans tout ce territoire.
1167. Arnaud de Molnar, dame Laurence, sa femme, et Arnoux leur fils, donnent le mas de La Caze (Saint-Caprais).
1177. Bérenger et Guillaume d'Auriac donnent l'église du Gal (Saint-Paul). Voir l'étude sur la Grange de Gal.

1181. Raymond, abbé de Conques, donne l'église et la ville d'Alsobre sous la rente de 50 sols rodanais, payables au monastère de Conques le jour de la fête de Sainte-Foy, ou d'un marc d'argent fin, « si la monnaie rodanaise était détériorée »
La Bastide-Pradines, je remarque d'abord que Bastida de Sarnonenca « Bastide de la vallée du Cernon » est le nom le plus ancien qui ait été donné au village et que ce nom a été employé pour la première fois en 1221, lorsque le comte de Rodez, sur son lit de mort à Saint-Jean d'Acre (actuel Acre, en Israël, au nord d'Haïfa), légua aux Hospitaliers ce qu'il possédait à la dite Bastide.

La Bastide, autrement dit « la nouvelle Bâtie » était alors, à mon avis, un poste de péage contrôlant une route qui, par Alsobre, où il y avait déjà une motte féodale, montait sur le Larzac par le vieux chemin de Sainte-Eulalie à l'Hospitalet, en passant sous le château de Cornalatch. A ce moment là, le comte de Rodez avait installé sur une autre voie, menant de Millau à Lodève, une autre Bastide, celle « des Efrus » (l'actuel Castelas des Enfruts, commune de La Couvertoirade. Bastide encore comparable à celle de Gaillergues (commune de Saint Vincent d'Olargues, Hérault), vallée de l'Orb, où le seigneur de Caylus (commune de Saint Affrique, Aveyron) avait crée un poste de péage.
Sources: Ecrit par Gil de la Mare

1182. Richard de Montpaon donne ses mazages de la Couvertoirade, de Cabanix et de Polaporquié (La Couvertoirade).
1183. Bringuier de Molnar donne les mazages de Lescaille, et la Blaquière et de Gogule (La Couvertoirade).
Précisons au passage que le terme de mazade qui n'existe pas dans la langue française, est la déformation de la désignation ancienne du hameau: le mazage ou le mas; à l'époque de la féodalité.
1184. Sanche, comte de Provence, donne les mas de La Tailhades, de Regembert, de Lazenarol et de Nogairol (La Salvatge).
1187. Hugues, comte de Rodez, donne aux Templiers de Sainte-Eulalie l'alleu et la seigneurie de tout ce qu'ils avaient acquis dans son comté, exempte eux et leurs vassaux de tous droits de leude et de péage, de toutes tailles et questes et leur permet de fortifier leurs villes et leurs églises.
1187. Guillaume de Revel donne tous les pâturages qu'il avait dans la paroisse de Saint Etienne du Larzac.
1189. Bérengère, veuve de Dardé de Cornus, donne les dîmes et la seigneurie de Saint-Capraize du Larzac.
1189. Hugues, évêque de Rodez, confirme les donations faites aux Templiers dans son territoire de Saint-Georges, les privilèges et seigneuries spirituelles concédées à l'Ordre dans son diocèse.
1211. Guillaume de Severac et dame Aldiars, sa femme, donnent les pâturages du Larzac depuis Saint-Baulize jusqu'à la Dourbie.
1213. Arnaud du Molnar donne ses droits sur la paroisse de Saint-Etienne-du-Larzac: Il pourrait s'agir de l'église Saint-Etienne située sur le plateau du Larzac au dessus du village de Sainte-Eulalie-de-Cernon et non loin de l'Hospitalet et aujourd'hui en ruines. cette église est attestée dès les environs de 1050 par une donation dans le Cartulaire de Gellone. Un tènement (visible sur les cartes IGN) du nom de « La Fontaine Saint-Etienne » existe à l'emplacement des ruines de l'église. Elle figure aussi sur les cartes de Cassini accompagnée d'une église Saint-Amans...
Sources: ALAUX Jérome

1221. Jacques, roi d'Aragon, comte de Barcelone et seigneur de Montpellier, met la commanderie de Sainte-Eulalie sous sa sauvegarde et enjoint à ses baillis et officiers de protéger les personnes et les biens des Templiers comme les siens propres.
1255. Transaction entre Guillaume abbé de Saint-Guilhem du Désert et le commandeur de Sainte-Eulalie pour les droits de pacage sur le territoire de Saint-Capraize.
1257. Procès par devant le sénéchal du Rouergue entre le commandeur de Sainte-Eulalie et les seigneurs de Roquefeuil, au sujet de la juridiction de la paroisse de Nortre-Dame du Luc et des déprédations commises par ces derniers sur les terres de la commanderie. Transaction entre les deux parties qui promettent d'exercer la juridiction en commun et de partager les revenus.
1269. Sentence arbitrale entre le commandeur et G. de Saint-Maurice au sujet de la juridiction du territoire de Gardiole et du mas de la Souquète, que le dernier prétendait lui appartenir comme dépendances de ses châteaux de Laval et de Sorgues.
1277. Sentence arbitrale entre les Templiers et Henri, comte de Rodez, qui prétendait à la seigneurie de la ville de Sainte-Eulalie et des places de la Cavalerie et la Couvertoirade:
les arbitres reconnaissent l'entière juridiction des commandeurs sur leurs possessions de Larzac et ne réservent au comte de Rodez que l'estrade et le péage du chemin de Millau au Caylar.
1286. Sentence arbitrale entre le commandeur et Raymond et Pierre Jourdain, écuyers de Creissels, qui disputaient aux Templiers la juridiction de la portion du Larzac, située près de Tournemire et avaient commis divers excès contre leurs personnes et contre leurs propriétés.
1316. Le commandeur P. de Caldayrac, inféode à la communauté de la Cavalerie les devois de Nogairol, de las Tailhades, de Puech Blacous et des Olmières, moyennant une redevance de 50 livres.
1330. Le Viguier du Vigan ayant fait élever des fourches patibulaires au Luc, le commandeur le cite au tribunal du Sénéchal de Beaucaire.
1333. Lettres patentes de Philippe VI, roi de France, aux Sénéchaux de Beaucaire, de Carcassonne, du Rouergue et du Périgord, leur mandant de maintenir le commandeur de Sainte-Eulalie en la justice haute, moyenne et basse du Larzac.
1340. Lettres du même Roi exemptant la maison de Sainte-Eulalie du ressort de supériorité de la ville de Millau et l'unissant à celui de Roquecérière.
1346. Le commandeur porte plainte au juge de Saint-Affrique contre le bailli de Saint-Paul qui, malgré la sauvegarde royale, avait fait enfoncer les portes de la grange du Gal et l'avait livrée au pillage.
1352 Transaction entre le commandeur de Sainte-Eulalie et les consuls de Millau à raison des droits de dépaissance sur le Larzac.
1356. Compromis avec le Chapitre de Rodez au sujet des dîmes de la paroisse de Saint-Martin des Prix.
1377. Prise et pillage de la ville de Sainte-Eulalie par Raymond de Roquefeuil.
1442. Reconstruction des fortifications de cette ville. - 14 octobre 1442: Contrat de construction des fortifications de Saint-Eulalie-de-Cernon (Aveyron).
1479. Le commandeur Raymond de Ricard, en considération des dommages causés dans le pays par le passage des gens de guerre, réduit de 50 à 45 livres la censé due par les habitants de la Salvetat et de la Blaquererye. Deux ans plus tard, l'émigration continuant à se produire par suite des misères du temps, le même commandeur réduit cette même censé à 40 livres.
1497. Le commandeur Charles d'Allemand accorde des droits d'usage et de dépaissance dans la forêt de la Salvatge aux habitants de la Cavalerie.
1503. Le syndic du Vigan ayant voulu astreindre les habitants du Luc à la taxe pour l'entretien de l'armée du Roussillon, le commandeur proteste au nom des privilèges de l'Ordre.
La commanderie comprenait la ville de Sainte-Eulalie avec son château à trois grosses tours, la seigneurie et la juridiction de tout ce territoire, les places fortes de La Cavalerie et de la Couvertoirade, des censés et des domaines à Saint-Paul-de-Fonts, au Viala-de-Pas-de-Jaux, au Luc, à la Salvatge, à Saint-Georges de Luzençon, à Roquefort, à Clermont-de-Lodève, à Mayonnette, à Montels, etc.
Les seigneuries spirituelles de Saint-Sernin, Roquosel, Saint-Martin des Urbattes; rapportait 41, 000 livres, revenu que les charges réduisaient à 31, 466 Livres.

Præceptors du Temple


1140-1150. Pons de Luzençon, Maître en Rouergue.
1152-XXXX. Bégon de Verrières, Maître en Rouergue.
1153-1160. Elie de Montbrun, Maître en Rouergue.
1161-XXXX. Etienne de Malleville, Maître en Rouergue.
1175-1176. Begon de Sarbazac, Maître en Rouergue.
1176-1177. Galy de Montalt, Maître en Rouergue.
1177-1178. Guillanme de Saint-Hilaire, Maître en Rouergue.
1179-1192. Bernard Eschaffred, Maître en Rouergue.
1195-XXXX. Eymeric de Salles, Maître en Rouergue.
1200-XXXX. Guichard des Eyssines, Maître en Rouergue.
1208-1223. Guillaume Arnaud.
1128-XXXX. Raymond de Saint-Maurice.
1236-XXXX. Raymond de la Bruguière.
1239-1255. Pierre de Campfait.
1258-1262. Pierre Raymond.
1268-1276. Hugues de Semthès.
1276-1278. Frédol de Laissian.
1269-1280. Raymond de Posquières.
1281-1286. Guillaume d'Hugolin.
1287-xxxx. Gigon d'Adhémar.
1294-1295. Guillaume de Navas.
1298-XXXX. Rostang del Mas.
1316-1317. Pierre de Caldayrac.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

La commanderie de Sainte-Eulalie



Sainte-Eulalie-de-Cernon
Sainte-Eulalie-de-Cernon


La commanderie de Sainte-Eulalie se présente comme un quadrilatère dont le front Est donne sur la place du village. Il était flanqué à chacun de ses angles d'une tour carrée dont une seule manque (le chevet de l'église devant se substituer à l'une des tours). La partie la plus ancienne du château est celle qui donne sur la place. Il faut faire quelque effort d'imagination pour recréer cette façade qui correspond au réfectoire, au rez-de-chaussée et au dortoir à l'étage. Ce bâtiment a été construit vers 1340 par le commandeur Guillaume de Reilhane sur le modèle du Palais des Papes en Avignon. Depuis que le château a été vendu comme Bien national à la Révolution et divisé en lots habitables, la façade donnant sur la place a particulièrement souffert de l'ouverture de portes, fenêtres et de la construction de deux escaliers d'accès. Ce côté était flanqué à l'une de ses extrémités par l'abside de l'église exhaussée à l'époque des guerres de Religion, et de l'autre côté, par la tour Saint-Jean appelée aussi tour de la Mude, défendant la porte toute proche de l'enceinte du village et dont l'étage supérieur servait de cabinet de travail au commandeur. Un passage aménagé dans l'épaisseur du mur permet d'y accéder depuis la commanderie. Cinq contreforts d'un mètre de saillie soutenaient quatre arcs formant mâchicoulis et destinés à la défense.

Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, les donations vont se succéder. Celles-ci proviennent d'une foule de seigneurs locaux occupant de petits châteaux à la périphérie du plateau, mais aussi des comtes et des évêques de Rodez, et d'abbayes comme Conques. Raymond Bérenger, comte de Barcelone et roi d'Aragon, donne au maître du Rouergue Elie de Montbrun, en 1159, la ville de Sainte-Eulalie et tout ce qu'il a sur le Larzac. Cette charte capitale octroie la possibilité, pour les Templiers, de construire des villes et des forteresses.

Porte d'entrée



Sainte-Eulalie-de-Cernon
La porte d'entrée principale de Sainte-Eulalie. A droite, la courtine a toujours sa hauteur originelle.


Par le biais d'achats, de donations déguisées, de ventes forcées, mais aussi d'échanges de terres, les Templiers évincent les anciens seigneurs du Larzac. Peu à peu le puzzle se complète, jusqu'à ce qu'ils deviennent les principaux possesseurs du plateau. L'habitat de ce dernier, jusque-là éclaté sous forme d'exploitations agricoles isolées, héritage des époques précédentes, sera fortement restructuré par le développement de véritables villes.

La puissance par trop visible des Templiers ne va pas aller sans poser de problèmes avec leurs voisins immédiats. Parmi les actes d'hostilité les plus notables, il faut mentionner le procès intenté par les Templiers aux Roquefeuil, en 1257, au sujet de déprédations commises par ces derniers sur les terres et les biens des Templiers près de Nant et à La Couvertoirade. Les Roquefeuil ne désarmeront pas et, à la tète d'une bande armée, Raymond de Roquefeuil viendra surprendre, en 1377, la ville et le château de Sainte-Eulalie qu'il pillera. Des actes du début du XVIe siècle font toujours état de procès entre le baron de Roquefeuil et les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, héritiers des Templiers.

Saint-Eulalie-de-Cernon



Saint-Eulalie-de-Cernon - Image, Club Cevenol.org
Saint-Eulalie-de-Cernon vue générale


Les murailles doivent avoir entre 11 et 12 mètres de hauteur suivant l'endroit où elles se trouvent. Pour pouvoir résister aux « échelades », une hauteur minimale de 9 à 10 mètres est requise. Pour gêner la pose d'échelles par les assaillants, un dispositif supplémentaire systématiquement utilisé dans ces enceintes consiste à faire saillir à l'extérieur de la muraille, au niveau du chemin de ronde une rangée de dalles sur 33 cm (1 palme). Le chemin de ronde est couronné d'un parapet de deux mètres de hauteur et quatre escaliers intérieurs sont prévus. La hauteur des murailles devant être jugée suffisante, il n'y a pas de fossé. Pour les commodités des défenseurs, quatre latrines sont prévues au départ de la courtine de chacune des tours. Pour la défense des murailles, un ensemble de 22 archères-canonnières est prévu. La fente verticale est destinée au tir à l'arbalète et l'ouverture circulaire inférieure à l'usage d'armes à feu de petit calibre.

Tours de Sainte-Eulalie



Sainte-Eulalie-de-Cernon
Les tours de Sainte-Eulalie


Toutes les tours ont une hauteur de vingt mètres et sont couronnées de mâchicoulis, sauf sur leur face interne. A l'intérieur, leurs étages sont voûtés. Les portes ouvertes à la base des tours ne possédent pas de système de défense particulier. Bien que commandités par les chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, mais exécutés par des maçons locaux, tous les éléments défensifs sont ceux mis en oeuvre partout dans le Rouergue à la même époque. Comme pour les Templiers, il n'y a pas une architecture militaire propre aux Hospitaliers. C'est en faisant le tour par l'extérieur de l'enceinte que vous découvrirez celle-ci et pourrez en apprécier, là où elle n'a pas été dénaturée, l'état de conservation remarquable à l'exception des parapets qui ont tous été détruits.

L'une des tours d'angle de l'enceinte qui a conservé son parapet d'origine. C'est après la Révolution, dans le courant du XIXe siècle, que des maisons sont venues s'appuyer contre la muraille. Dès le XVIIe siècle et jusqu'au XIXe siècle, nombre de portes et de fenêtres y furent percées.

L'enceinte de Sainte-Eulalie, peut-être parce que la dernière en date, offre le plan le plus rigoureux. Elle se présente sous la forme d'un trapèze proche du carré. Du réseau de rues préexistant à l'enceinte du XVe siècle, il est difficile de dire ce qui subsiste. Toutefois, et sans grand risque d'erreur, l'on peut affirmer que la rue principale, celle qui unit les deux portes, lui est antérieure. Il en est de même à La Cavalerie et à la Couvertoirade. Cette rue, généralement dénommée la rue Droite ou Grand Rue qui se prolonge toujours à l'extérieur, constitue l'axe géniteur de ces agglomérations. A Sainte-Eulalie, il n'est pas impossible que les rues qui lui sont paralléles soient également antérieures à l'enceinte.


Sainte-Eulalie-de-Cernon
Sainte-Eulalie-de-Cernon


Quoi qu'il en soit, l'enceinte de Sainte-Eulalie est formée de courtines rectilignes flanquées à chacun des angles de tours circulaires plus hautes que les murailles, les portes étant systématiquement percées à la base de tours quadrangulaires.

A Sainte-Eulalie, les chevaliers géraient l'exploitation de leur vaste domaine. En 1247, le responsable des troupeaux était le frère Peire Gran et, en 1251, un autre frère avait la charge du troupeau de juments. Nous n'avons aucun détail sur la vie au quotidien des Templiers de Sainte-Eulalie. C'est à la Règle du Temple qu'il convient de se référer, mais elle concerne la vie des Templiers de Terre Sainte, très différente de celle plus paisible et rurale de ceux d'Occident. Les Templiers doivent porter les cheveux courts et garder moustache et barbe. Après l'arrestation de 1307, ceux (en très petit nombre) qui purent s'échapper, rasèrent leur barbe afin de mieux se fondre dans la population. Outre le fameux manteau, leurs vêtements étalent très sobres et il ne devait y avoir aucune décoration superflue, si ce n'est des fourrures d'agneaux et de moutons. Ils prennent leur repas en commun, deux à trois par jour, et mangent trois fois par semaine de la viande. Contrairement à certains ordres, les Templiers sont bien nourris, surtout en période de guerre. Parmi leur ordinaire figurent les lentilles, les fèves, les choux, la volaille, les poissons, le boeuf, le porc, la chèvre, le bouc, le mouton et le fromage. Pendant le repas, ils peuvent parler pour demander ce dont ils ont besoin. Les frères chevaliers n'ont pas d'argent personnel et, lorsqu'ils doivent se déplacer, ils demandent l'autorisation à leur supérieur. Il leur est interdit de chasser et leur charité se limite au don de pain et de viande et non à de l'argent. Il fallait atteindre le nombre de quatre chevaliers pour qu'il y ait chaque semaine un chapitre ordinaire. Ce n'était pas le cas à Sainte-Eulalie avec deux chevaliers.

Château de Najac



Château de Najac
Château de Najac - Sources: Camille Enlart


Après l'arrestation des Templiers de Sainte-Eulalie, incarcérés au château royal de Najac, en 1307, leurs biens furent confiés à deux commissaires royaux, qui, à cette occasion, en dressèrent l'inventaire. L'armement du château de Sainte-Eulalie consistait en cinq arbalètes, dix casques, deux selles et deux manteaux de Templiers. La vocation des Templiers de Sainte-Eulalie, une des plus riches commanderies de Provence et d'Aquitaine, n'était pas de toute évidence militaire, mais tournée vers l'élevage et l'agriculture. Ce même inventaire donne le cheptel de la maison:
35 chevaux (y compris mulets, ânes et ânesses),
22 boeufs de labour et, avec La Cavalerie,
120 bovins,
24 porcs,
180 chèvres et à La Cavalerie 1725 moutons.
Ce qui nous surprend le plus dans cet inventaire, c'est le faible nombre de chevaux alors que l'on sait que les Templiers de Palestine en étaient de grands consommateurs:
le grand maure avait droit à 4 chevaux,
les frères chevaliers 3
et les frères sergents 1.
Mais nous sommes en 1308 et les Templiers réfugiés à Chypre ne se battent plus.
Sources: Textes de Jacques Miquel - Images de Jack Bocar

Moulins des Templiers


Les moulins des Templiers à Sainte-Eulalie de Cernon (Aveyron)
Les vestiges archéologiques authentiques qui remontent effectivement à la période pendant laquelle l'ordre des Templiers a dirigé la commanderie de Sainte-Eulalie de Larzac (XIIe et XIIIe siècles) étaient jusqu'à présent de caractère uniquement militaire. Il s'agissait essentiellement de certaines parties des châteaux qu'il a fait construire à La Cavalerie, à La Couvertoirade et à Sainte-Eulalie même. Toutefois l'identification récente, à Saint-Georges de Luzen?on (Aveyron), d'un bâtiment servant de cellier et de grenier, a montré que les Templiers ont laissé aussi leur trace dans le domaine de l'architecture civile et plus particulièrement dans le secteur que l'on appelle aujourd'hui le génie rural.

C'est ainsi qu'un examen attentif de certains documents historiques, complété par une enquête sur le terrain, m'a permis finalement de conclure que l'infrastructure des deux moulins à eau de Sainte-Eulalie, actuellement nommés le Moulinou et le Moulin, remonte à l'époque des Templiers, plus précisément à la seconde moitié du XIIe siècle.

Une étude très approfondie de Monsieur André Soutou - Suite


Sainte-Eulalie-en-Born   (40)

Maison du Temple de Sainte-Eulalie-en-Born

Département: Landes, Arrondissement: Mont-de-Marsan, Canton: Parentis-en-Born - 40


Maison du Temple de Sainte-Eulalie-en-Born
Maison du Temple de Sainte-Eulalie-en-Born


Comme celle de Parentis, elle dépendait de la Commanderie de Bordeaux. Monsieur Antoine Du Bourg, dans l'Histoire du Grand Prieuré de Toulouse (7) la mentionne, mais sans aucun détail. Bien que située dans la paroisse de Sainte-Eulalie, elle s'étendait jusque sur le territoire de Gastes, où elle possédait plusieurs tenanciers. Ceux-ci étaient tous obligés d'aller payer leurs cens, rentes annuelles et tous les autres droits et devoirs seigneuriaux dans la maison de Jessis, siège de la Commanderie ou au bourg de Sainte-Eulalie.

Information plus précise offerte par Marie-Catherine Sudret
A Sainte-Eulalie, au quartier du Pourjeau l'église primordiale et la chapelle de Malte furent ensevelies par les sables en 1603.
Carte de Sainte-Eulalie BNF

En 1733, François de Piolenc fit faire les reconnaissances féodales à Jessis comme dans toutes ses autres commanderies. (8)
Monseigneur Honoré de Maniban, archevêque de Bordeaux, faisant sa visite pastorale à Sainte-Eulalie, mentionne cette Commanderie de la manière suivante dans son procès-verbal du 27 avril 1731: « Il y a une Commanderie de Malte dans le quartier de Jessis. (9) »

Un mémoire adressé en 1731 par Jean Dupuy, curé de Sainte-Eulalie à l'archevêque de Bordeaux et au bureau diocésain dit que le prieur de Mimizan est gros décimateur de sa paroisse avec M. le Commandeur du Temple. et que la chapelle de Malte a été ensevelie sous les sables. (10) » Nous avons lu quelque part qu'elle avait Sainte Madeleine pour patronne et l'on sait que cette sainte est patronne secondaire de la paroisse de Gastes sur le territoire de laquelle s'étendait la Commanderie de Jessis.

Commanderie de Jessis de l'Ordre de Malte

Canton Parentis, arrondissement de Mont-de-Marsan (Sources: Dubuisson, tome II, page 261)
Sources: Abbayes et prieuré de l'ancienne France, tome III, province écclésiastiques d'Auch et de Bordeaux. Par Le R. P. Dom J.-M Besse. Paris 1910
7. Variétés Bordelaises, édition de 1876, II, Page 460.
7. Archives notariales.
8. Archives de l'Archevêché de Bordeaux.
9. Archives de l'Archevêché de Bordeaux.
10. Archives de l'Archevêché de Bordeaux.

Sources: L'Abbé A. Départ, Société de Bordas Dax (Landes) Dix-Neuvième année (1894), premier trimèstre. Dax Imprimerie-Reliure Hazael Labéque, 11 rue des Carmes 1894.

Sainte-Eulalie-en-Born

Maison du Temple de Bodeaux
Membre de Gesies
Sénéchaussée de Tartas
Canton de Parentis-en-Born
Arrondissement de Mont-de-Marsan
Département des Landes
Sources: Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale - Le Grand Prieuré de Toulouse de l'Ordre de Malte - Association: Les Amis des Archives de la Haute-Garonne - Editions CNRS.


Sainte-Foy-la-Grande   (33)

Maison du Temple de Sainte-Foy-la-Grande
Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Sainte-Foy-la-Grande - 33


Commanderie du Temple de Sainte-Foy-la-Grande
Commanderie du Temple de Sainte-Foy-la-Grande


La maison la plus intéressante et la mieux conservée de Sainte-Foy est celle qui était connue sous le nom de Maison des Prêtres. Elle appartenait autrefois aux Templiers ; et quoique M. le baron de Marquessac (1) en ait donné des dessins, des plans, une coupe et une description, je crois devoir en parler moi aussi pour compléter cette étude, qui n’offre pas de détails suffisants pour la méthode archéologique que j’ai suivie jusqu’à présent.

1. M. le baron H. de Marquessac, — Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Guyenne, depuis le XIIe siècle jusqu’en 1795, page 49. (En cours de publication au bureau du journal la Guyenne, à Bordeaux) BNF

Cette maison devait être autrefois dégagée de tous les côtés ; maintenant, elle est enclavée dans le pâté de maisons (N) compris entre les rues Sainte-Foy, de Perine, de Notre-Dame et la Grande-Rue. C’est un édifice à plan barlong (voir à la page suivante), composé de trois étages au-dessus du rez-de-chaussée, formés chacun d’une seule chambre planchéiée. Une tour carrée, plus étroite et plus élevée que la maison, en flanque la façade orientale. La façade principale est tournée vers l’occident. On verra, par la description qui suit, que cet édifice a dû être construit entre les années 1280 et 1310.


Maison du Temple de Sainte-Foy-la-Grande
Sainte-Foy-la-Grande
Maison du Temple de Sainte-Foy-la-Grande


On entre dans le rez-de-chaussée, à l’ouest, par deux grandes portes ogivales dont l’extrados est enveloppé par un cordon retombant sur des culs-de-lampe. A l’intérieur, le cintre de ces portes est bombé. Elles sont murées et remplacées par une ouverture sans caractère percée dans le mur du sud. Une fois les vantaux fermés, ce rez-de-chaussée n’était éclairé que par deux petits soupiraux placés très haut : un dans la paroi du nord, et l’autre dans celle du sud, dans le genre de ceux que j’ai dessinés à Roquenègre. On m’a dit qu’il y avait une autre porte à l’est, près de l’angle sud ; il m’a été impossible de la retrouver.

Une porte très basse conduit dans le rez-de-chaussée de la tour. On dit que c’est la prison ; mais ce n’est pas possible, parce que la porte se fermait solidement du côté de la tour. Je crois cependant qu’au-dessous de ce refuge existe un caveau voûté qui pouvait servir de prison.

Sainte-Foy-la-Grande, plan 1, 2, 3





Sainte-Foy-la-Grande, plan 1, 2, 3


Le rez-de-chaussée a dû, comme dans toutes les maisons fortes de la même époque, servir de magasin ; aussi avait-on fait en sorte de n’être pas obligé d’y passer pour monter au premier étage ; on avait pour cela ouvert une petite porte ogivale (A) sur la façade, au niveau du sol de cet étage. On y montait, sans doute, par un escalier volant, qu’on pouvait enlever dans les moments de danger.

Maintenant on entre dans le premier étage par une porte moderne, au sud, au bout d’une galerie en bois. Cette salle est éclairée par six fenêtres trilobées et fortement biseautées à l’extérieur, et percées à 2m80 au-dessus du plancher. En dedans, leur linteau est droit, et elles sont très évasées dans les trois autres sens. Elles étaient autrefois fermées par des vitraux, ainsi que le prouvent les feuillures destinées à les assujettir. A l’ouest est une grande cheminée, dont le manteau en bois, portant un écusson, est appuyé sur deux consoles en pierre à deux assises.

Deux autres consoles, pour déposer les flambeaux, s’avancent dans les angles, à la hauteur du manteau. Près de l’angle sud-ouest est une petite armoire recouverte d’un cintre ogival, et s’enfonçant dans le mur, à droite et à gauche. Du même côté, on trouve un siège de latrines en saillie.

Vers le milieu de la paroi orientale s’ouvre une petite porte ogivale ; elle conduit dans la tour annexée, qui, jusqu’à la hauteur du plafond du premier étage du logis principal, se divise en trois chambres superposées. Le rez-de-chaussée, dont nous avons déjà parlé, et le premier étage, sont planchéiés. De la porte signalée plus haut, on descend dans le premier étage, et on monte dans le second par un escalier en bois. Dans le premier, on trouve, à l’est, une meurtrière cruciforme, et au nord, une petite armoire.

Le second étage est recouvert d’une voûte d’arêtes, dont les nervures portent un tore recouvert d’une petite baguette carrée. La tour étant bâtie sur plan barlong, on a été obligé, pour placer à la même hauteur les clefs des formerets, d’en faire deux en plein-cintre, tandis que les deux autres sont ogivaux.

La clef de voûte porte une fleur à quatre pétales au centre d’une croix pattée cantonnée de quatre feuilles de figuier.

La retombée des arcs se fait sur des culs-de-lampe représentant quatre têtes humaines mal dessinées et grimaçantes. Cet étage est éclairé par une petite fenêtre carrée dont l’embrasure est munie d’un banc.

On arrive dans le second étage du corps-de-logis par une massive échelle (presque un escalier) très ancienne ; il est éclairé, au nord, par deux petites fenêtres barlongues ; au sud, par une fenêtre bombée en dedans et formée de deux baies sur trilobées en dehors. Deux bancs en garnissent Les embrasures. Des latrines saillantes s’avancent à l’est, près de la tour. On entre dans cette tour par une porte à linteau sur consoles ouverte dans l’angle sud-ouest ; là, on trouve une voûte en berceau ogival plus élevée que le plafond du second étage du corps-de-logis. Deux meurtrières cruciformes battent l’est et le sud.

Le troisième étage, dont voici le plan, était évidemment la salle principale de la maison ; il est splendidement éclairé par quatre fenêtres géminées. Chaque ouverture, su trilobée, est renfermée sous une archivolte ogivale recouverte d’un cordon retombant sur des culs-de-lampe. Deux de ces fenêtres sont dans la façade occidentale, une troisième au nord, et la quatrième au sud. Celles de la façade ont dû servir aussi de moucharabiés, car on voit des corbeaux à la hauteur de leur appui, et près de leur sommet, des boulins qui ont dû servir à établir des solives pour couvrir l’échauguette. Un tuyau de cheminée sert de couronnement au pignon de la façade. Cette salle était chauffée par une grande cheminée, dont il ne reste plus que les supports du manteau et les consoles pour déposer les flambeaux. Près de la fenêtre du sud s’ouvre une large niche ogivale recouvrant un évier.

On monte dans l’étage correspondant de la tour en franchissant un escalier de six marches Cet étage n’est pas voûté. On y trouve deux petites fenêtres su trilobées : une au sud, l’autre à l’est. De chaque côté de celle-ci, une petite armoire s’enfonce dans le mur. Au nord, une cage de latrines. Il existe encore dans la tour deux autres chambres superposées très basses ; la plus élevée n’a que la hauteur des créneaux, qui ont été murés et remplacés par des boulins à pigeons.

Cette maison forte, qui a beaucoup d’analogie avec celles dont j’ai déjà donné des descriptions et des gravures dans le cours de cet ouvrage (Ansouhaite, Roquenègre, Naugent, etc.), est bâtie, avec un soin tout particulier, en petit appareil smillé, comme celui des remparts de la ville ; les pieds-droits des portes et des fenêtres sont d’un échantillon un peu plus grand. Les meneaux qui séparent les fenêtres géminées sont octogones et monolithes. Chacun des arcs trilobés est creusé dans deux pierres.
Une grande partie de la Notice historique, surtout depuis les guerres de religion, a été puisée dans l’Histoire de Libourne, par M. R. Guinodie, tome III, page 1 et suivantes.
2. Archives historiques de la Gironde, tome I, page 175.


L’église offre peu d’intérêt ; elle est en partie moderne et en style du XIVe siècle. Il ne reste guère de la construction primitive que la façade et le clocher, élevé sur le côté septentrional de cette façade, qui est du XIVe siècle. Le clocher est du même temps, jusqu’au sommet du second étage ; le troisième est, je crois, du XVI, siècle, ainsi que la flèche, entourée d’une galerie à balustres encore plus moderne qu’elle.
Drouyn Léo. La Guyenne militaire : histoire et description des villes fortifiées, forteresses et châteaux construits dans le pays qui constitue actuellement le département de la Gironde pendant la domination anglaise. Tome 2. BNF


Sainte-Gemme   (85)

Domaine du Temple de Sainte-Gemme


Département: Vendée, Arrondissement: Fontenay-le-Comte, Canton: Maillezais, Commune: Benet - 85


Domaine du Temple de Sainte-Gemme
Domaine du Temple de Sainte-Gemme


C'est sur le canton de Maillezais, que se trouvait la Maison templière de Sainte-Gemme. Il ne reste plus malheureusement aucun vestige de cette Maison. Elle était une dépendance de la commanderie mère de La Rochelle.

Cette commanderie se composait d'un logis, de bâtiments agricoles, près, étangs, elle recevait des dîmes, rentes et cens.

« Apud Benas est domus Templi que dicitur Sancte Gemme »; ainsi se trouve désignée cette possession du Temple, dans un document contemporain des Templiers, et sous la forme « Banes » dans le Procès.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Maison du Temple de Benet et Sainte-Gemme



Maison du Temple de Benet et Sainte-Gemme
Maison du Temple de Benet et Sainte-Gemme


Le Temple de Benet, qui avait chapelle, était situé dans le diocèse de Saintes ; l'un de ses précepteurs fut, vers 1258, un frère sergent nommé Robert l'Anglois, dont le nom n'a subsisté que parce qu'il avait été témoin de la réception du dernier précepteur de la Rochelle.

De cette époque assez reculée, il faut nous reporter à la Saint-Jean 1287 environ, pour trouver à Benet le maître de l'Aquitaine, frère Amblard de Vienne ; dix ans plus tard, à la Noël, un autre chevalier du Temple, Pierre de Madic, visite également Benet, où se trouvait momentanément le précepteur de Périgueux. Le dernier commandeur ou précepteur de Benet fut Jean de Tours, que nous retrouverons, en 1303, à une cérémonie d'admission faite au Temple d'Auzon ; il y avait aussi, à Benet, un trésorier, frère Pierre.

Præceptors de Benet


Vers 1258-1259, frère Robert l'Anglois.
Vers 1307, frère Jean de Tours.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des Templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Sainte-Gemme


Cette commanderie se composait du logis et métairie de Sainte-Gemme, paroisse de Benet, de celles des Moutiers, paroisse de Coulon, et de Mervent, paroisse de Sainte-Christine, plus quelques devoirs, cens et rentes à Benet et environs. Ils étaient de peu de valeur: le plus curieux était une rente de 100 anguilles et de 30 sols pour la cuisson, due chaque année, le dimanche des Rameaux, par le possesseur du moulin de Salbeuf, paroisse de Sciecq (Deux-Sèvres). Après la suppression de l'ordre du Temple, Sainte-Gemme fut réunie à l'hôpital de Cendre, paroisse de Saint-Pompain (Deux-Sèvres), qui était d'un revenu moindre. Les deux ensemble étaient affermés 1.900 livres en 1645.

Les archives de la Vienne possédent notamment sur Sainte-Gemme, un magnifique volume de 55 feuillets, en parchemin, intitulé: « Le papier des rentes et revenus de la maysson de l'Opital-de Sainte-Gemme, detraiz de plussours papiers enciens ; et l'a fait fayre frère Guillaume Farny, au commandour de la dicte maysson en l'an mil CCC dix. » « L'avant-dernier article, le pasquer de Sainte-Gemme, dans lequel est décrit le droit d'usage et de pâturage communs sur les deux rives de la Sèvre, depuis Benet (Vendée), jusqu'à Eschiré (Deux-Sèvres), est à lui seul une pièce aussi curieuse qu'intéressante.
Archives de, la Vienne et extrait de la Société » d'émulation. Louis de la Boutetière Année 1872).
Sources: Histoire de la Vendée du Bas Poitou en France

Procès des Templiers, tome II, page 19


Frater Petrus Theobaldi serviens, preceptor domus Templi de Castro Bernardi Xantonensis diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quadraginta annorum vel circa, absolutus et reconciliatus par dominum episcopum Xantonensem qui inquisiverat cum eo, ut dixit, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur.
Dixit enim quod ipse fuit receptus in quadam camera domus Templi de Banes Xantonensis diocesis, circa festum Conversionis sancti Pauli nuper preteritum fuerunt XXIII anni vel circa, per fratrem Amblardum quondam de Vienesio militem, tunc magistrum Aquitanie, presentibus fratribus Johanne Galvuti presbitero, Petro Danbon, Fulcone de sancto Genesio servientibus, deffunctis.
Johanne de Turonis preceptore de Banes Xantonensis diocesis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Procès des Templiers, tome II, page 190


Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Banes Xantonensis diocesis, per fratrem Petrum de Madito militem quondam, circa festum Nativitatis Domini proximo preteritum fuerunt circiter XIII anni, presentibus fratribus Petro Danbon, et Gerardo de la Vernha, preceptore Petragoricensi, et Guillelmo de Planis servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset panem et aquam ordinis, et ei concessi fuissent, fecit eum dictus receptor vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et imposito sibi mantello, receptor et astantes osculati fuerunt eum in ore.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Sainte-Marie et Saint-André   (66)

Domaine du Temple de Sainte-Marie et Saint-André


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Le Ribéral, Commune: Villelongue-de-la-Salanque - 66


Domaine du Temple de Sainte-Marie et Saint-André
Domaine du Temple de Sainte-Marie et Saint-André


1137 le chevalier Raymond de Villa Pedillano (Pezilla) donne à la « chevalerie de Dieu » un manse dans la paroisse de Sainte-Marie et Saint-André de Saint-Féliu d'Avall et 5 ou 6 pièces de terre.

Saint-Féliu d'Avall


Département: Pyrénées-Orientales, Arrondissement: Perpignan, Canton: Le Ribéral, Commune: Corneilla-la-Rivière - 66


Domaine du Temple de Saint-Féliu d'Avall
Domaine du Temple de Saint-Féliu d'Avall


Sources: M. Robert Vinas, L'Ordre du Temple en Roussillon. Editions Trabucaire 1988 - Site Internet de M. Robert Vinas


Sainte-Marie-de-Veyriès   (33)

Domaine du Temple à Sainte-Marie-de-Veyriès


Département: Gironde, Arrondissement: Langon, Canton: Grignols, devait être près de Cours-les-Bains - 33

En 1254, dame Marie de Gaumont et Xans Augier, son fils, donnèrent au Temple de Cours la dîme de Sainte-Marie de Veyriès. Quelque temps après, l'évêque de Basas approuva cette donation et confirma aux Templiers la seigneurie spirituelle qui venait de leur être conférée (1259).
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Sainte-Marie-du-Mont   (50)

Fief du Temple de Sainte-Marie-du-Mont


Département: Manche, Arrondissement: Saint-Lô, Canton: Carentan, Commune: Saint-Côme-du-Mont - 50


Fief du Temple de Sainte-Marie-du-Mont
Fief du Temple de Sainte-Marie-du-Mont


Ce fief, qu'on nommait la Verge et Prévôté de Sainte-Marie du Mont-Saint-Cosme et de Carentan, s'étendait dans différentes paroisses, de Sebeville, Chef-du-Pont, Boutteville, Brucheville (1), Houville (2), Hiesville (3), ainsi qu'à Saint-Hilaire, près de Carentan.
1. Communes de l'arrondissement de Valognes (Manche), canton Sainte-Mère-Eglise.
2. Peut-être Ouville (Manche), arrondissement Coutances, canton Cerisy-la-Salle.
3. Hiesville (Manche), canton Sainte-Mère-Eglise.


Au XVIIe siècle, la diminution des revenus de cette prévôté et la difficulté de les recevoir décidèrent l'Ordre à en faire la vente; et, par un acte du 13 mai 1630, le commandeur de Valcanville fut autorisé à concéder la prévôté de Sainte-Marie-du-Mont de Saint-Cosme et de Garentan, à Messire Jean-François de la Guiche, maréchal de France, pour la tenir en fief de la commanderie, au relief d'un quart de haubert, et à charge de foi et hommage au Commandeur, en lui payant en outre, chaque année, une rente de 40 livres.

De la prévôté du Mont-de-Saint-Gosne, relevait la terre et seigneurie du Vas, située dans la paroisse de Sainte-Colombe (4) et lieux environnants; laquelle appartenait, en 1759, à Messire Osbert, écuyer, seigneur de Saint-Martin.
4. Sainte-Colombe (Manche), arrondissement Valognes, canton Saint-Sauveur-sur-Douve.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Sainte-Maure-de-Peyriac   (47)

L'église Sainte-Marie-Madeleine


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: L'Albret, Commune: Sainte-Maure-de-Peyriac - 47


Sainte-Maure-de-Peyriac
Sainte-Maure-de-Peyriac


L'église Sainte-Marie-Madeleine, était une possession de la commanderie La Cavalerie, et un membre de Sainte-Maure-de-Peyriac, et quelques biens autres biens à Sainte Quintille.

La Cavalerie


Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Baïse-Armagnac, Commune: Castéra-Verduzan - 32


Domaine du Temple La Cavalerie
Domaine du Temple La Cavalerie


Sources: Pierre Vidal - Hospitaliers et Templiers en France Méridionale


Sainte-Trinité   (16)

Maison du Temple de la Sainte-Trinité


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Boixe-et-Manslois, Commune: Brillac - 16


Maison du Temple de la Sainte-Trinité
Maison du Temple de la Sainte-Trinité


Au nord de Brillac, à Aunac, les Templiers avaient installé une commanderie désignée sous le nom de Sainte-Trinité.

Son existence demeure obscure ; on sait cependant qu'après avoir été unie à la commanderie Saint-Jean-Baptiste de Champeau, en Limousin, (cette commanderie limousine fondée en 1282, par les Templiers, comme celle de Beauvais-sur-Matha dans la Saintonge, appartint ensuite à l'ordre de Malte), elle ne cessa de décliner depuis le XVIIe siècle.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.

Compléments d'informations sur le site de Charente-Limousine


Sainte-Trinite (La)   (16)

Maison du Temple de la Sainte-Trinité


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Charente-Vienne, Commune: Brillac - 16


Domaine du Temple de Sainte-Trinité
Domaine du Temple de Sainte-Trinité


Au nord de Brillac, à Aunac, les Templiers avaient installé une commanderie désignée sous le nom de Sainte-Trinité.

Son existence demeure obscure; on sait cependant qu'après avoir été unie à la commanderie Saint-Jean-Baptiste de Champeau, en Limousin, (cette commanderie limousine fondée en 1282, par les Templiers, comme celle de Beauvais-sur-Matha dans la Saintonge, appartint ensuite à l'ordre de Malte), elle ne cessa de décliner depuis le XVIIe siècle.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.


Sainte-Vaubourg   (76)

Maison du Temple de Sainte-Vaubourg


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Rouen, Canton: Grand-Couronne, Commune: Val-de-la-Haye - 76


Maison du Temple de Sainte-Vaubourg
Maison du Temple de Sainte-Vaubourg


De fondation royale, Sainte-Vaubourg garda son importance jusqu'à la Révolution française. Fondée par le roi d'Angleterre, duc de Normandie, elle reçut l'approbation des bénédictins du Bec-Hellouin. Tout au cours du XIIIe siècle de nombreuses donations vinrent enrichir la communauté. C'était, avec Renneville, la résidence du commandeur de Normandie. A la suppression des Templiers, les Hospitaliers réunirent à Sainte-Vaubourg les biens qu'ils avaient au Val de la Haie.

De la grande commanderie normande on peut encore admirer les bases de la chapelle dont les murs s'élèvent à un mètre environ du sol. Ces restes, en comparaison avec le plan de 1753, nous montrent une chapelle importante. Quatre travées, séparées chacune par d'épais contreforts, se terminaient par un chevet en hémicycle au centre duquel se trouvait un puissant contrefort de soutènement. De grandes fenêtres éclairaient la nef.

Les bâtiments conventuels, appelés Hôtel du commandeur, furent reconstruits au XVIe siècle et restaurés au XVIIIe selon le goût du jour. De l'époque templière restent la grange, d'une rare beauté, et les bases du puits sur lequel on peut encore voir le mécanisme en bois utile aux soutirages.

La grange reste le plus bel exemple, tout à l'image des granges médiévales traditionnelles. Elle se divise en trois nefs de cinq travées. Les piliers en bois, taillés dans la masse, reposent sur des socles en pierres à deux étages dégradants. Si quelquefois de fortes vis se trouvent sur l'ensemble de la charpente, les chevilles d'origine peuvent encore être admirées. Des marques de charpentiers ont été découvertes. Les caves et les celliers retiennent également l'attention. La descente d'escaliers, voûtée en plein cintre, s'arrête à la dernière marche par un fort doubleau carré. Les voûtes des caves sont sur croisées d'ogives en plein cintre. Les tores à cinq pans reposent sur des culs-de-lampes sculptés, avec un tailloir à deux pans. Les corbeilles sont ornées, soit par des crochets, soit par des angles indiqués.

Moulin de Soquence


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Rouen, Canton: Grand-Couronne, Commune: Val-de-la-Haye - 76


Domaine du Temple à Soquence
Domaine du Temple de Soquence


Moulin de Sahurs


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Rouen, Canton: Grand-Couronne, Commune: Val-de-la-Haye - 76


Domaine du Temple à Sahurs
Domaine du Temple de Sahurs


Les moulins à vent de Soquence et de Sahurs dépendaient le la commanderie de Sainte-Vaubourg.

Maison du Temple de Sainte-Vaubourg


La Maison du Temple de Sainte-Vaubourg, située au Val de La Haie, à deux lieues de Rouen, devait sa fondation à Henri II roi d'Angleterre, duc de Normandie et d'Aquitaine, comte d'Anjou. Ce souverain, par ses lettres qui paraissent avoir été rédigées vers l'année 1173, et dont il ne nous reste qu'une copie, fait savoir à l'archevêque de Rouen, aux évêques, abbés, comtes, barons, vicomte et autres officiers, ainsi qu'à tous ses sujets de Normandie, qu'il à donné en pure aumône aux frères du Temple de Salomon la maison de Sainte-Vaubourg, « domum Sancte Vaburge », qui lui provenait du roi Henri, son aïeul, avec la terre et le bois en dépendant, et cela du consentement et avec l'approbation de l'abbé et des religieux du couvent du Bec.

Richard Coeur-de-Lion et Jean, son fils, comme rois d'Angleterre ducs de Normandie, accordèrent en 1194 et 1199, aux Templiers, des lettres d'amortissement pour la donation du roi Henri et pour toutes les autres qui leur avaient été faites en Normandie.

Les Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient, au commencement du XIIIe siècle, un domaine près de Sainte-Vaubourg et du Val de La Haie. Ce domaine leur provenait de nobles damoiselles Gillette et Marsillie de Godoceles qui, par leurs lettres du mois de septembre 1202, dont il nous reste un vidimus, avaient déclaré donner à la maison de l'Hôpital de Jérusalem leur ville de Godocèles, savoir: l'assise de la dite ville, « sessionem predicte ville », depuis le jardin de Thomas de Coupigny, jusqu'à la terre du Val de la Haie, « usque ad terram del Val de La Haye », et la moitié de la dîme de la même ville, pour laquelle Hugo de Cagny, dans le fief duquel elle se trouvait, avait reçu des Hospitaliers soixante sols, un cheval et deux vaches.

Cette donation comprenait en outre la terre nécessaire pour l'habitation de cinquante hôtes, à raison de huit journaux pour chacun d'eux, avec un jardin et le fonds de leur maison qui devait avoir 40 pieds de longueur sur autant de largeur; chaque maison devant être chargée d'une redevance de douze beauvoisis, de deux pains, de deux chapons, et de deux mines d'avoine à remettre a l'Hôpital chaque année aux termes de saint Remi et de la Noël.
Les donatrices abandonnaient encore aux Hospitaliers deux bois qu'elles avaient: l'un appelé le bois du Fayel; et l'autre, le bois d'Hugo.

Maison du Temple de Sainte-Vaubourg sous les Hospitaliers de Saint-Jean


Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, en prenant possession, au XIVe siècle, des biens laissés par les Templiers, réunirent au domaine de Sainte-Vaubourg celui de Godocèles. Le tout formait un ensemble de plus de 550 arpents de terre, en labour, prairies et bois. L'hôtel de la Commanderie se trouvait à peu de distance de l'église du Val de La Haie, sur le chemin conduisant à Hautot-sur-Seine.

Nous lisons dans le rapport de la visite prieurale de 1495: « En ladicte commanderie, a une chappelle fondée de Sainte-Vaubourg-le-Temple, chargée de troys messes la sepmaine. Empres de ladite chappelle, est la maison du Commandeur, laquelle d'ancienneté est grans édiffices et une partie va en ruyne, ce que Monseigneur de France a ordonné estre abattu ; du surplus de la maison est l'habitation du Commandeur. » « Auprès d'icelle, est le villaige du Vaulx de La IHaye, auquel a de L à LX habitans, hommes de la commanderie, à basse justice où a une eglize parrochiale, à la collation de Monseigneur le Grand Prieur. »

Au-dessous du parc de l'hôtel de la Commanderie, se trouvait une maison qui avait été autrefois la maison de l'hôpital. Elle était dans un enclos, qu'on a appelé depuis le Clos Saint-Jean ou le Clos de la Petite-Commanderie.

La Petite-Commanderie de l'Hopital


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Rouen, Canton: Canteleu - 76


La Petite-Commanderie de l'Hopital
Domaine du Temple La Petite-Commanderie


Un peu plus loin, sur les bords de la Seine, il y avait une autre maison, nommée la maison du Passager, parce qu'on trouvait là un bac ou bateau avec lequel on traversait la rivière, moyennant un droit de péage au profit de la commanderie.

Avec la seigneurie temporelle et spirituelle du Val de La Haie, le Commandeur possédait toutes les dîmes du lieu et quelques rentes seigneuriales au hameau de Rouage, et un droit d'usage dans la forêt de Roumares.

Plusieurs fiefs relevaient de la maison de Sainte-Vaubourg. Ils étaient tous situés au Val de La Haie:
c'étaient le fief au Gros.
Le fief Roger-Chocquet.
Le fief Salomon.
Le fief Ricard.
Le fief Rousselin.
Le fief Agasse.
Le fief Jourdain.
Le fief à La Gresle.
Le fief des Loges.
Le fief Rollin-Maillart.
Le fief Aweline-Gueroult et.
Le fief de la Sauvagesse.

Ces fiefs consistaient généralement en pièces de terre chargées de redevances envers la commanderie.
Le revenu de la maison de Sainte-Vaubourg qui était:
en 1495, de 393 livres 16 sols,
s'élevait:
en 1757, à 6,298 livres.
et en 1783, à 7,040 livres.

Les membres qui dépendaient de la commanderie étaient un grand hôtel à Rouen, la terre et seigneurie de Bosnormand

Bosnormand


Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Bourgtheroulde-Infreville - 27


Domaine du Temple de Bosnormand
Domaine du Temple de Bosnormand


La terre de Sandouville


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Le Havre, Canton: Saint-Romain-de-Colbosc - 76


Domaine du Temple de Sandouville
Domaine du Temple de Sandouville


Le fief du Puits-Martin


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Luneray, Commune: Sainte-Foy - 76


Domaine du Temple de Puits-Martin
Domaine du Temple de Puits-Martin


Le fief de Salsomenil, de Gruchet (il y a trop de Gruchet pour savoir avec certitude le quel est-ce),

Le fief de Saint-Denis-d'Aclon


Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Canton: Dieppe - 76


Domaine du Temple de Saint-Denis-d'Aclon
Domaine du Temple de Saint-Denis-d'Aclon


Fief de Saint-Pierre-le-Vieux


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Saint-Valery-en-Caux, Commune: Iclon -76


Domaine du Temple de Saint-Pierre-le-Vieux
Domaine du Temple de Saint-Pierre-le-Vieux


La terre de Blosseville


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Saint-Valery-en-Caux - 76


Domaine du Temple de Blosseville
Domaine du Temple de Blosseville


Le fief de Drosay


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Saint-Valery-en-Caux - 76


Domaine du Temple de Drosay
Domaine du Temple de Drosay


La maison de Ribeuf


Département: Seine-Maritime, Arrondissement et Canton: Dieppe, Commune: Saint-Denis-d'Aclon - 76


Domaine du Temple à Ribeuf
Domaine du Temple de Ribeuf


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Sainte-Vaubourg, Val-de-la-Haye


— Commanderie qui portait le nom de Sainte-Vaubourg.
— D'abord fondée vers 1130 par des Templiers, elle leur fut confirmée en 1137 et 1140.
— Plus tard elle appartint à l'ordre de Malte. Aliénée à la Révolution, elle est devenue un château et deux fermes.
— La chapelle, consacrée par Rigaud en 1264, a disparu.
— La clôture murée existe encore, ainsi qu'une enceinte de bâtiments, où l'on distingue surtout une magnifique grange du XIIIe siècle. Les pignons sont en pierre et l'intérieur est partagé en trois nefs par des piliers de bois.
— Les archives de la commanderie se composent de dix registres et de vingt-sept liasses contenant cinq cents actes sur parchemin qui vont du XIVe siècle à 1780, au dépôt départemental.
— Dans la forêt voisine, que l'on nomme encore le Bois de la Commanderie l'on voit des bornes de pierre portant les armes du commandeur.
Sources: Répertoire archéologique du département de la Seine-Inférieure, rédigé sous les auspices de l'Académique des sciences, belles-lettres et art de Rouen, par M. l'abbé Cochet. Imprimerie nationale. Paris 1871

Præceptors domus Sainte Vaubourg


Robertus. 1229.
Auverdus. 1256-1258.
Aubin. 1297.
Henricus. 1301.
Philipus Agace ou Agate. 1307.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Sainte-Vaubourg et Le Val-de-La-Haye


Cette maison du Temple se trouvent situés dans un des coudes de la Seine, au sud de la forêt de Roumare, dont une partie, celle qui est voisine du Val-de-La-Haye, s'appelle encore: Bois de la Commanderie ; de même qu'il subsiste également un souvenir des Templiers en cette région, dans le Magasin du Temple (Voir carte d'état major).

De ce voisinage de la commanderie et du village du Val, il résulta une sorte de patronage exercé par le Temple sur la petite commune, aussi le chapelain de Sainte-Vaubourg, fut-il en même temps curé du Val-de-La-Haye ; ce chapelain était en 1307, « frère Robert Chevalier presbiter curatus ecclesie sancti Johannis evangeliste de Valle Agie, Rothomagensis diocesis. »
Quant au précepteur du Temple de Sainte-Vaubourg, ce fut, comme nous l'avons déjà dit, frère Philippe Agate, sergent « preceptor domus Sancte Gauburge, Rothomagensis diocesis »; nous avons mentionné ci-dessus les diverses réceptions qui lui sont attribuées.
Précepteur de Sainte-Vaubourg: 1307, frère Philippe Agate ou Agathe, sergent
Item anno, indicione, mense, die, pontificatu et loco predictis, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Gaufridus de Charneio miles dicti ordinis, et preceptor totius Nornannie.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Sainte-Vaubourg


1264, Robert Hamon, du Bourgtheroulde, et Nicolas, du Thuit, vendirent aux Templiers de Sainte-Vaubourg tout ce qu'ils tenaient dans le fief du Temple à Bosc-Roger en Roumois.
Sources : Duchemin, Pierre-Polovic. Histoire de Bourgtheroulde et de sa collégiale, page 17. Pont-Audemer 1888. — BNF

Procès des Templiers, Tome I, page 421


Philippus Agate Rothomagensis (Rouen) diocesis.

Procès des Templiers, Tome I, page 428


Post hec, die Jovis sequenti, que fuit XII dies dicti mensis Januarii fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum, in domo predicta, frater Philippus Agate serviens, Rothomagensis (Rouen) diocesis, preceptor domus sancte Ganburge (Sainte Vauvourg) ejusdem diocesis, testis suprajuratus, ut deponeret dictum suum, sexagenarius, non deferens mantellum ordinis, quia in concilio Senonensi fuit, nescit per quem, amotus ei a collo, et projectus de pulpito in quo tenebatur concilium ad terram cum mantellis aliquorum aliorum, post que fecit sibi radi barbam, et fuit examinatus, alias absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Parisiensem.

Procès des Templiers, Tome I, page 554


Philippum Agate servientem, tunc preceptorem ballivie Normanie

Procès des Templiers, Tome II, Page 26


Fratrem Philippum Agate, preceptorem Normanie.

Procès des Templiers, Tome II, Page 196


Fratrem Philippum Agate, testem supra examinatum, in capella domus Templi Sancti Stepharii de Renavilla Ebroicensis (Saint-Etienne de Reneville Evreux) diocesis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Chapelle de Sainte-Vaubourg


Noms de églises et chapelles consacrées sous l'épiscopat d'Eude Rigaud.

Le 28 octobre 1264, Eude Rigaud se rendit, aux frais des Templiers, à Sainte-Vaubourg (Apud Sanctam Vereburgam), et le lendemain, avec l'aide de Dieu, il consacra la chapelle des Templiers de Sainte-Vaubourg et retourna passer la nuit à Deville.
— Sainte-Vaubourg, Maison du Temple puis commanderie des Templiers, près de Rouen.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumon. Série 2, tome 5, volume 15, page 253. Paris 1834.

Domaine du Temple au Val-de-la-Haye


Les chevaliers de l'ordre de Saint-Jean de Malte ont au Val-de-la-Haye un bois de près de deux cents hectares, démembrement évident de la forêt domaniale, formant le parc du roi Henri II et donné par lui, au XIIe siècle, à une commanderie de Templiers, prédécesseurs des chevaliers de Malte.
Sources: Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen. Années 1898-1899 Rouen.


Saizenay   (39)

Maison du Temple de Saizenay


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Salins-les-Bains - 39


Maison du Temple de Saizenay

Maison du Temple de Saizenay


Le territoire de Saizenay fut donné, en grande partie, à la Maison du Temple de Salins, qui y fonda un Temple subalterne avec chapelle. Le commandeur avait le four banal, la propriété du bois de la Chance, de 40 journaux, de celui de la Combe, de 30 journaux, de plusieurs pièces de terre et de pré, des corvées et un cens sur chaque maison et sur chaque meix du village.
La justice haute, moyenne et hasse dépendaitde la seigneurie de Poupet. Le beau domaine du Crouzet appartenait, en 1619, à Jean Bondieu de Salins.

Salins




Domaine du Temple de Salins
Domaine du Temple de Salins


Le Temple de Saizenay était à côté de la chapelle et du four banal. La chapelle de la commandeiie était dédiée à l'Assomption de Notre Dame, et sert aujourd'hui d'église. Elle se compose d'un clocher construit en 1368, d'une nef, d'un sanctuaire rectangulaire et d'une sacristie. La porte d'entrée et la grande et belle fenêtre ogivale qui éclaire le sanctuaire datent du XVIe siècle. Les peintures sur bois qui décorent les panneaux de la chaire à prêcher méritent d'être conservées.
Bibliographie. Archives de la préfecture du Jura. Annuaire du Jura, années 1841 et 1832.
Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, département du Jura, Volume 5. Livre numérique Google


Saleich   (31)

Domaine du Temple de Saleich
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Salies-du-Salat, Commune: Montsaunès - 31


Domaine du Temple de Saleich
Domaine du Temple de Saleich


Le vendredi après la fête de sainte Lucie, en l'année 1256, noble dame Grise, femme de Roger, comte de Comminges, s'était rendue dans l'église de Montsaunès où, en présence d'un grand nombre d'ecclésiastiques de la contrée, elle fit donation entre les mains du commandeur, Ariol d'Aspet, des fiefs de « Feranegs » et de « Molère » qu'elle possédait dans le territoire de Soyeix, ainsi que de sa part de la juridiction de cette ville, exemple qui fut suivi par plusieurs autres seigneurs et notamment par Ermengarde de Saint-Juste qui donna son fief de « Botelles » (1260).
Est-ce que ce Soyeix, ne serait-il pas Saleix. Ce Soyeix est introuvable sur les cartes de Cassini et de l'IGN.
Peut-être pour Molère, près de Boussan (Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Saint-Gaudens, Canton: Cazères - 31


Saleix, Saleich
Les premiers écrits indiquant Saleich sont issus de documents d'archives de la commanderie des Templiers de Montsaunès. Un premier acte, daté de 1245, indique que les chevaliers de Montsaunès reçurent de Guilhem de Montégut, fils d'Alamande de Roquefort, le casal (analogue au manse) de Saleix Bielo et de Capsubra. Le second, rédigé en septembre 1254 au château de Salies, précise que Dodon comte de Comminges fait donation à ces mêmes Templiers, de tous ses droits sur un autre casal qu'il possédait à Saleix.
Sources : Charles Higounet, Histoire du Comminges - Marius Cante, Saleich Promenade dans le passé

Sous les Hospitaliers
La juridiction de cette ville n'appartenait qu'en partie aux chevaliers de Saint-Jean et ce partage d'autorité ne fut pas sans amener quelques difficultés avec les autres coseigneurs. C'est ainsi qu'en 1617 le commandeur de Montsaunès fut obligé de passer une transaction avec Guillaume de Saint-Jean, seigneur de Soyeix pour régler d'une manière définitive l'exercice de leurs droits sur cette ville: il fut décidé que les trois quarts de la juridiction appartenait au seigneur de Saint-Jean et le quart seulement au commandeur ; que la nomination des officiers de cette localité serait faite trois ans de suite par le premier et la quatrième année par le second.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Sales (Haute-Saône)   (70)

Maison du Temple de Sales


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin, Commune: Chantes — 70


Maison du Temple de Sales
Maison du Temple de Sales


1. Chef. Sales


Commanderie Les Sales, en la Franche-Comté, diocèse de Besançon, à 3 lieues de Vesoul et à 5 lieues de Gray.
« Revenu 1420 livres »

2. Membre. Lainay ou La Laine


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Montbozon — 70


Maison du Temple de La Laine
Maison du Temple de La Laine


La Laine Commanderie, à 5 lieues de Besançon et du chef, autres 5 lieues et à un quart de lieue de Silain.
« Revenu 350 livres »

Les Templiers qui sont installés près de la vallée de l'Ognon, acquièrent un domaine à La Laine, les Templiers y possédaient avant 1178 une grange. Cette région était dominée par les seigneurs de Montfaucon. Une fois encore, les Templiers rencontrent des difficultés avec la puissante abbaye de Bellevaux (Ancienne abbaye cistercienne, dans le diocèse de Besançon).

Les Cisterciens de Bellevaux obtiennent un première transaction pour limiter les terres et les droits de parcours de chacun, sans pour autant abandonner toutes les rancunes qu'ils ont contre les Templiers. Mais, les Templiers, eux aussi enfants de Saint Bernard et instruits des coutumes des Cisterciens, gèrent parfaitement biens leur domaine de La Laine et celui-ci ne cesse de s'agrandir, et d'une simple grange, devient une importante Maison du Temple. En 1203, elle obtient du chapitre de Saint Etienne, l'autorisation de construire une chapelle à la condition de ne pas l'ouvrir aux villageois. Puis, cette Maison de La Laine, étend ses possessions à Rioz et à Lure à la suite d'un accord en 1203 avec le chapitre de Saint Etienne.
Sources: René Locatelli — Sur les chemins de la perfection — Moines et chanoines dans le diocèse de Besançon vers 106-1220 — Publications de l'Université de Saint-Etienne.

3. Membre. Montseugny


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Pesmes, Commune: Broye-Aubigney-Montseugny — 70


Commanderie de Malte de Montseugny
Commanderie de Malte de Montseugny


— Montseugny avec ses annexes, distant du chef de 7 lieues et à 2 lieues de Gray, les dits annexes sont Vallay et Autoreilles, Riolles et Vadam. « Revenus 2377 livres »
— L'ordre des hospitaliers de saint Jean de Jérusalem, s'installa à Montseugny, au 12e siècle, le site d ela commanderie était constitué d'un enclos, d'un cimetière, d'une église, d'une cour, d'une crypte, d'un logement et de parties agricoles.
— Des bâtiments de l'époque, ne restent que la crypte et le choeur de l'église, et des bâtiments sur le côté droit de l'église, du XVIIIe siècle.
— La nef et la tour clocher, datent de 1833 et 1835.
— Les bâtiments de la commanderie étaient construits en calcaire, moellons et enduits, comprenaient un sous sol, un étage carré, un couvrement de voûte en berceau, et une couverture en tuiles mécaniques et tuiles plates.
Sources: Tourisme Broye-Aubigney-Montseugny

— Certains disent que Montseugny était une possession des Templiers de Sales, je lis ici et là que cette Maison fut fondée en 1148.
Sources: Commanderie d'hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, recherches: Montseugny

Tympan constitué d'un seul bloc de pierre, entouré de onze claveaux moulurés; demi-relief scellé dans le mur antérieur de la tour clocher; pierre de couleur jaune; emploi de la pointe pour la crinière du lion, les ailes de l'ange et de l'aigle; décor au trépan pour le siège du Christ; taille en cuvette du tympan et de la mandorle, permettant de mettre en relief les sujets.

Le Christ est inscrit dans une mandorle; il a le visage grave, portant barbe et moustache, nimbe au centre d'une auréole cruciforme; sa chevelure longue et épaisse est séparée par une raie médiane; il porte une robe à nombreux plis variés; il présente de la main gauche un livre ouvert (évangile), appuyé sur son genou gauche; de part et d'autre de la mandorle sont réunis les symboles des quatre évangélistes; soumission à la loi du cadre obligeant la tête des animaux et de l'ange à se tourner en direction du Christ.
Sources: copyright — Sancey, Yves 1983 — Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine

Annexe du Temple de Sales et revenus


— Malans, distant du chef 3 lieues. « Revenus 370 livres »
— Germiny. « Revenus 160 livres »
— Aubignay. « Revenus 33 livres »
— Broye-les-Loups. « Revenus 70 livres »
— Charcennes. « Revenus 80 livres »
— Aroz (Hautes-Saône).
— Chantes (Hautes-Saône).
— Broye-les-Pesmes (Hautes-Saône).
— Filain et Vy-les-Filain (Hautes-Saône).
— Loge (la), commune de Germigney — Hautes-Saône).
— Rupt (Hautes-Saône).
— Vy-les-Rupt (Hautes-Saône).
Broye-Aubigney-Montseugny: Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Pesmes — 70
« Charges. 800 livres »
Commandeur: M. de Montgond.
Etat de la commanderie en 1745.
Sales et Monseugny. Vaux (La grange de). Lainay.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne — Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors — Bâle — Genève — 1883.

Maison du Temple de Sales


Son chef-lieu était placé au château de ce nom sur la commune de « Chantes », canton de Scey-sur-Saône. L'antique église que les Templiers y avaient édifiée est encore debout.

Dans les pièces d'instruction du procès qu'ils subirent, il est fait mention à la date du 18 mars 1311, d'une maison du Temple en ce lieu de Sales « capella domus Templi de Salis, diocesis Bisunlinensis », où le frère Pierre, de Seveux, prêtre du même diocèse, fut reçu par frère Richard, de Bolencourt, chevalier et précepteur de cette maison, en présence de frère Laurent, de Beaune, dit de Bretenay.

Procès des Templiers tome 2, page 80


Ipse autem receptus fuerat in capella domus Templi de Salis dicte diocesis Bisuntinensis (Besançon), in octabis festi beati Martini hiemalis proximo preteriti fuerunt novem anni vel circa, per fratrem Ricardum de Botoncort militem; preceptorem dicte domus, de cujus vita vel morte non habet certitudinem, presentibus fratribus Laurencio de Belna, alio dicto de Bretanay, Henrico cujus cognom en ignorat, servientibus, et Guidone de Bontencort milite, deffunctis [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Après avoir reçu le manteau, dit-il dans son interrogatoire, le précepteur lui ordonna de renier Dieu, ce qu'il fit de bouche et non de coeur. Ensuite on fit poser par terre un crucifix sur lequel il lui fut prescrit de cracher et de fouler aux pieds, mais ledit frère Pierre ne voulut ni cracher ni marcher dessus, mais à côté, etc.

Les membres de la commanderie de Sales consistaient dans les seigneuries de « Montseugny - de nos jours: Broye-Aubigney-Montseugny » et de « Malans », canton de Pesmes, et « Autoreilles », canton de Gy (Haute-Saône).
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Sales


Sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, Le 13 décembre 1698, Jean-Baptiste Desmaretz de Vaubourg, intendant de justice, police et finances en Franche-Comté, sur la demande de Balthazard de Pons, commandeur de Villedieu-en-Fontenette, dut rappeler les lettres patentes de 1680, aux agents du Trésor et leur défendre de comprendre ces commanderies dans les taxes mises « à cause de la dernière guerre » sur tous les biens de la province. M. Desmaretz de Vaubourg disait, entre autres, dans sa déclaration « que les commandeurs, des commanderies assises dans cette province n'ont pu jusqu'à présent se prévaloir des dits privilèges tant, parce qu'ils ont toujours esté à Malte, qu'à cause que les guerres presque continuelles, leur ont osté-les moyens d'agir. »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Maison du Temple de Sales


Nous venons de nommer le précepteur de la maison des Sales en 1303 Henri; cette possession du Temple était située dans le diocèse de Besançon et avait chapelle: « in capella domus Templi de Salis, diocesis Bisuntinensis. »
Le prédécesseur d'Henri au Temple des Sales était, vers 1301, d'après la déposition d'un prêtre de la région, le chevalier du Temple, Richard « de Botoncort » ou « de Bontencort. »

Præceptors des Sales


Vers 1301, frère Richard de Boutencourt, chevalier;
1303-1304, frère Henri.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Scey-sur-Saône


A quelques kilomètres de Scey-sur-Saône, Chantes est construit dans une boucle de la Saône. C'est à Chantes que se trouvait l'ancienne commanderie de Sales, une des plus belles propriétés de l'ordre de Malte.
Ce bâtiment existe toujours. C'est une propriété privée, on ne visite pas


Salgues (grange de la)   (83)

Grange du Temple de Salgues


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Cotignac, Commune: Flayosc - 83


Grange du Temple de Salgues
Grange du Temple de Salgues


La Maison du Temple de Ruou existait déjà en 1155 quand quinze co-seigneurs de Flayosc donnèrenr « aux frères du Temple de Ruou » et au « seigneur maître Pierre de Rovère » certaines terres situées sur le territoire de Flayosc, avec droits de pâturage.
En janvier 1156, leurs biens s'étendaient à Salernes, Flayosc, Entrecasteaux et Tourtour, qui s'ajoutaient aux biens du Temple à Ruou, Salgues et Salguette.

La grange de Salgues à Entrecasteaux, était une dépendance de la Maison du Temple du Ruou.

Au mois de juin 1310, Pierre-Bernard de Salgues, chevalier, Commandeur de Saint-Gilles et Pons de Segnery, chevalier de ladite commanderie, furent interrogés parmi les trente-trois Templiers détenus au château royal d'Alais.
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Commanderies près de Flayosc


Il y a près de Flayosc deux commanderies sur la carte de Cassini : une Fargues, qui doit-être Salgues, château et commanderie et Salgues château et commanderie, carte IGN, et l'autre la Tour du Ruou.

Ruou


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Cotignac, Commune: Flayosc - 83


Domaine du Temple de Ruou
Domaine du Temple de Ruou


Saliers   (13)

Maison du Temple de Saliers


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement et Canton: Arles - 13


Maison du Temple de Saliers
Maison du Temple de Saliers


Ainsi à partir de Saint-Gilles, très tôt se met en place un réseau de dépendances dans un rayon de dix-quinze kilomètres autour de la maison-mère. Nombre de castra ou de villae sont en effet investis par les Templiers dans les années 1160-1190, dans le diocèse d'Arles, Saint-Pierre de Campublic, Saliers et Saint-Césaire de Boarenc. La première mention de Saliers date de 1197, Chartier du Temple de Saint-Gilles.
Un commandeur à Saliers est attesté en 1228.
La grange de Clamadour, qui appartient à maison de Saliers, et n'est inventoriée qu'en 1309.

Une des première donation provient d'une dame Maria Seguin, qui fait dont d'un bien-fonds à Saliers.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 054, 151, 177, 210 et 246. La modestie de certains donateurs semble pouvoir être déduite du fait que, bien souvent, ceux-ci réservent l'usufruit du bien cédé à la subsistance d'un parent ou s'assurent en retour de la réception d'une aumône en victuailles ou en numéraire.

La Maison du Temple de Saint-Gilles offre 14 000 sous raimondins pour une part à la coseigneurie de Saliers, et 38 500 sous pour un ensemble de droits à Saliers.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 397 (janvier 1227), nº 400 (janvier 1228)

L'ordre a, entre 1177 et 1195, concentré son emprise sur le quartier de Pelamourgues, situé en bordure du bras est du Petit-Rhône, donc non loin de son îlot. Mais l'expansion dans les proches environs de Saint-Gilles a rapidement connu des limites et l'ordre dut s'étendre le long du Petit-Rhône. Dès 1170, il entreprend la constitution d'une solide seigneurie à Saliers, dans le territoire de la commune d'Arles.
Dans le Chartiers du Temple de Saint-Gilles, il y a une centaine d'actes d'acquisitions à Saliers entre 1170 et 1246.

Certaines granges, où le sel était traité et stocké, constituaient, là encore, le centre de l'exploitation. La maison de Saint-Gilles et ses dépendances de Nega Romieu et de Saliers - dont l'étymologie indique assez la fonction - récoltaient notamment le produit sur le territoire des Saintes-Mariés.
Chatier du Temple de Saint-Gilles, nº 497 (20 octobre 1287.

Apparemment, l'extraction était confiée à des gens du village, tandis que des intermédiaires, les saliniers, pesaient les quantités extraites et les transportaient par voie d'eau jusqu'à la Maison du Temple de Saint-Gilles. L'installation d'une petite maison de ville aux Saintes-Mariés ne devait avoir d'autre fonction que le contrôle de ce trafic.
L'extraction et le transport à partir des Saintes-Mariés avaient été réglementés par Raimon Bérenger V qui avait tôt compris les profits à tirer de la gabelle (1)
1. F. Benoît, Recueil des actes des comtes de Provence de la Maison de Barcelone - Alphonse II et Raymond-Beranger V (1196-1245), Paris 1925.

A Saliers, en 1197, l'accroissement des surfaces cultivées est sujet d'une controverse entre l'Hôpital et différents propriétaires dont le Temple. Les arbitres confirment les droits des Hospitaliers. En 1209, les deux maisons soumettent à un arbitrage la délimitation des terres et des marais qu'ils possèdent près de Saint-Geniès, en Argence.

En 1201, les deux ordres conviennent de leurs droits respectifs à Saliers et à Auricet. Un an plus tard, les deux commandeurs reconnaissent et se confirment mutuellement leurs possessions au même endroit et se partagent une terre qu'ils avaient en indivis. En 1217, les répartitions des terres à Saliers et à Auricet sont de nouveaux garanties.

Toutefois, il n'en est pas moins évident, qu'ils ont souhaité dégager les terres qu'ils avaient acquises de toute emprises féodales. Car si l'alleu est présent, le fief l'est aussi. Les Templiers de Saint-Gilles tiennent des droits en fief (feudus) en divers lieux, et notamment à Saliers. Le terroir de Saliers se partage entre « fief haut » et « fief bas » (Chartiers du Temple de Saint-Gilles).

Cette situation peut entraîner des contraintes: ainsi, les coseigneurs du fief de Saliers, des chevaliers artésiens, ont très régulièrement exercé leur prérogative de confirmation pour les biens acquis par l'ordre sous leur dominium, prélevant occasionnellement le lods12.

Il est bien probable que le morcellement des droits sur la terre ne fut pas de nature à faciliter la force et la cohésion du pouvoir seigneurial. A l'image des coseigneurs de Saliers, bien des possesseurs laïques ne purent sans doute résister face au « pouvoir d'achat » des commanderies, capables de rassembler progressivement des parts seigneuriales jusque-là dispersées entre une myriade de détenteurs16. La seigneurie de Saliers fut en effet progressivement rachetée et organisée à partir d'un nouveau pôle de domination, cette fois-ci monastique, au point d'être qualifiée, à partir des années 1230, de « fief du manse de Saliers » ou de « fief du Temple. »
Dès février 1200, le Temple s'était fait confirmer par les coseigneurs, Guilhem Uc de Marroc et Laurent Guidator, tous leurs droits sur le manse du Temple de Saliers.
Chartiers du Temple de Saint-Gilles nº 330.

La collaboration entre l'archevêque d'Arles, Joan Baussan et les Templiers de son diocèse ne s'arrête pas au parcours individuel de frère Joan. En décembre 1236, un compromis à propos des dîmes de Saliers soulignait « la ferveur que l'archevêque éprouvait dans l'amour et la protection de la dite maison » du Temple. Deux ans plus tard, le prélat avait ainsi remis dix setiers sur une rente annuelle que la commanderie de Saint-Gilles devait à l'archevêché en remerciement des nombreux services que l'ordre avait rendus à sa personne et à l'Eglise d'Arles.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 424 (16 décembre 1236) et 429 (20 mars 1238

Entre 1236 et 1264, une longue affaire opposant l'archevêque d'Arles Joan Baussan, à la maison du Temple de Saint-Gilles au sujet des dîmes de Saliers, montre que le modus vivendi dépendait en grande partie des rapports personnels tissés entre les prélats et les moines-soldats.

En 1236, l'archevêque Joan Baussan réclama à la maison de Saint-Gilles la dîme du fief de Saliers, invalidant au passage un accord passé entre son prédécesseur Uc Béroard et le commandeur Guilhem de Nîmes. Malgré l'argumentation juridique des Templiers, qui contestèrent notamment la suzeraineté que l'archevêque prétendait détenir de l'empereur sur le fief de Saliers, ces derniers furent contraints de verser une rente annuelle de 90 setiers. Deux ans plus tard, en remerciement des services rendus, et jugeant l'arbitrage précédent trop sévère, l'archevêque remettait 10 setiers sur cette rente. Toutefois, l'un des successeurs de Joan Baussan, l'archevêque Florent, ne l'entendit pas ainsi, et obligea finalement les frères à s'acquitter de l'intégralité de leur redevance.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 424 (16 décembre 1236), 429 (20 mars 1238) et 478 (février-avril 1264.

En 1223-1224, les citoyens arlésiens veillèrent ainsi à se réserver le passage de tels corridors, depuis leurs herbages de la Crau et de la Camargue, à travers les possessions du Temple.

L'année suivante, une commission fut chargée, sur ordre de Torello de Strada et des juges de la commune, de borner les coussoux pour se prémunir des empiétements des troupeaux étrangers et notamment de ceux des moines-soldats. A la demande de ces derniers, des enquêtes durent de même être diligentées pour prouver la propriété de certaines pâtures, comme en octobre 1229 pour le fief de Saliers. En mai 1246, la commune d'Arles devait définitivement reconnaître à l'ordre la possession du manse de Saliers et de ses dépendances, Chartier du Temple de Saint-Gilles nº 406 et 441.

Il est fait mentions dans la Chartier du Temple d'Arles, de pressoir dans le cellier de Saliers et de marmites à bouillir le vin à Saliers.
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005

Maison du Temple de Saliers


La maison, de Saliers est située sur la rive gauche du Petit Rhône, en face de Saint Gilles, dont elle dépend probablement. Nous trouvons les noms d'un certain nombre de ses commandeurs dans les chartes de Saint Gilles.

Raymond (Raimundus) 1228
Guillaume Asimund (Guillelmus Asimundus) 1229
Pierre (Petrus) 1233
Pierre Lobat (Petrus Lobatus) 1234
Jean (Johannes) 1241
(Peut-être le même)

André Gonter (Andréas Gonterius) 1254
Hugues (Hugo) 1271
Hugues Alphonse (Hugo Alfantius) 1278
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Ceci est la donation de Guillhem Calvetus


L'année 1202 de l'incarnation de Dieu, le neuvième jour avant les kalendes de juillet, sous le règne de Philippe, roi de France, moi, Guillhem Calvetus, par pur libéralité, spontanément, de bonne foi et sans ruse, par don et droit de donation entre vifs, à perpétuité, par cette charte et avec toute exception, je remets à Dieu et à la Chevalerie du Temple de Saint-Gilles et aux Frères de cette même maison, tant présent que futurs, en tes mains, Guillhem Cadellus commandeur de cette même maison tout cet honneur que j'ai ou que de n'importe quelle manière je dois avoir en tout ce terrain dont voici les limites:
De Venerelle jusqu'à Consoalta sur les terres cultivées et incultes les prés, les pâturages, les marais, les eux et les chutes d'eaux, enfin sur toute les autres choses quelle qu'elles soient, où qu'elles soient ou puissent être et ce que j'ai ou que de n'importe quelle manière je dois avoir sur tout ce terrain de Salego - Saliers ou qu'il soit et puisse être. Je jure en touchant les Saints Evangiles de respecter à perpétuité et fermement cette donation et (m'engage à ce) qu'aucune controverse à l'avenir ne s'élève d'autre part par moi ou par personne interposée.
De ceci sont témoins les Frères de la Chevalerie du Temple: Guillhem de Nîmes, Guillhem Apilis, Guillhem Bedoz, Bernard de Venrelle, Bernard Ascelinus, Pons Gontand, Bernard Rosterius ;
Et les laïcs:
Guillhem de Belvesin, Richard de Belvesin et ses fils Peire, André et Raymond Richerus, Raymond Merchati, Guillhem Peterinus, Bernard Azelard, Peire Carbonel, Bertrand Calsamira, et Raymond Bodon, notaire, qui a écrit ceci à la demande des deux parties.
Authentique de Saint-Gilles (1201-1202), AC Arles, GG90, traduction M. Lebourgeois.
Archives départementale de la ville d'Arles

La Commanderie de Saliers en Camargue


Un grand domaine au XVIIe siècle
Le fonds de l'Ordre de Malte (Grand Prieuré de Saint-Gilles) aux Archives Départementales des Bouches-du-Rhône fournit, particulièrement par ses procès-verbaux de visite des commanderies, des renseignements précieux de distribution géographique des biens et fiefs, conflits socio-juridiques avec seigneuries, propriétaires laïques et ecclésiastiques, villes et communautés du voisinage, adaptation de l'économie agraire au milieu naturel, etc.
Une étude très approfondie de Monsieur G. Gangneux - Suite


Salins   (39)

Maison du Temple de Salins-les-Bains


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Salins-les-Bains, Commune: Aresches - 39


Maison du Temple de Salins-les-Bains
Maison du Temple de Salins-les-Bains


La Maison du Temple puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, de Rhodes et enfin de Malte.
La maison du Temple de Salins fut fondée par Rainaud III, comte de Bourgogne, de 1140 à 1145. Destinée à servir de noviciat, elle reçut une si riche dotation, qu'elle fut l'établissement le plus important de l'Ordre dans la Franche-Comté. Le supérieur portait le titre de maître ou précepteur. On y formait des chevaliers destinés au service des armes et des chapelains chargés du saint ministère dans les églises des Templiers.

Par un acte passé au mois octobre 1253, Jean de Chalon l'Antique céda au maître et aux frères du Temple établis en France, en échange des propriétés qu ils possédaient sur la montagne au-dessus de leur maison de Girefontaine, où il avait fait bâtir le château de l'Etoile une rente de 166 livres estevenantes sur son puits de Salins, que le précepteur et les novices de la maison de Salins prélèveraient avant tous autres, même avant les employés des salines. Otton V, comte de Bourgogne, voulant récompenser les services que lui avait rendus Otton de Grandson, son cousin et son fidèle, lui donna en franc alleu, par un acte daté à Paris du mois de juillet 1290, 400 livres de rentes qu'il lui assigna sur son partage aux salines de Salins et sur ses revenus en cette ville. Otton de Grandson, « considérant et regardant et en sa propre pensée et courage recordant les acceptables et agréables bienfaits, aides et suffrages, lesquiex (lesquels) religieux hommes et ses chiers amis en Dieu frère Jacques de Molay, à ces temps maître de la sainte Ordre de la chevalerie du Temple, et li frères de cette même religion ont fait à ses antecesseurs et à li deça mer et delà mer en la sainte terre, » leur donna 200 livres de rente à prélever sur les 400 qu'il tenait de la libéralité du comte Otton (acte daté à Paris le samedi après l'octave de la fête saint-Martin d'été 1296).

Salins-les-Bains



Commanderie des Chevaliers de Malte de Salins-les-Bains
Commanderie des Chevaliers de Malte de Salins-les-Bains - Source image: Didier Miewis


La préceptorie de Salins devint une commanderie en 1260. Trois maisons relevaient de cette commanderie.

Domaine du Temple de Saizenay


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39


Domaine du Temple de Saizenay
Domaine du Temple de Saizenay


Domaine du Temple d'Amancey


Département: Doubs, Arrondissement: Besançon, Canton: Ornans - 25


Domaine du Temple d'Amancey
Domaine du Temple d'Amancey


Domaine du Temple de Vuillecin


Département: Doubs, Arrondissement et Canton: Pontarlier - 25


Domaine du Temple de Vuillecin
Domaine du Temple de Vuillecin


Saizenay, Amancey, Vuillecin, toutes trois établies sur des voies romaines. Tous les sujets dépendant de ces maisons étaient mainmortables.

Les revenus de la commanderie de Salins consistaient en 24 quartiers de muire qui furent vendus avec la berne établie dans la cour du Temple, à la petite saline, le 13 décembre 1599, aux archiducs Albert et Isabelle, moyennant une rente de 2350 livres ; dans la rente de 200 livres donnée par Otton de Grandson ; en vignes au vignoble de Chambenost ; en forêts ; dans les domaines de Saizenay, Amancey et Vuillecin, et dans un péage qui se percevait sur toutes les voitures chargées sortant de Salins par les portes de Malpertuis et de Chambenost. Les receveurs de ce péage étaient tenus de remettre à chaque voiturier une meise de chanvre pour son fouet, de la longueur d'un pied.

Parmi les maîtres et commandeurs Templiers qui gouvernèrent cette maison on peut citer Renaud de Chauvirey, de Salins, et Jacques de Molay, qui devinrent tous deux grands maîtres de l'Ordre.

Commandeurs Hospitaliers


F. Besançon de Tourmont, 1418
Jean de la Garde, 1498
Antoine de Groslée, 1536
Pierre de Grammont, 1580
Gaspard de Maisonseule, receveur général de l'Ordre, 1658
Charles-Louis Froissard de Broissia, 1698
Philibert Bernard de Froissard Broissia, 1700-1727
Ponce-François de Rosset, bailli de Fleury, général des galères de Malte, ambassadeur de l'Ordre de Malte près du roi des Deux Siciles.
Joseph d'Isnard, 1765
François Joseph d'Hannonville, 1776-1794

La commanderie de Salins était située au Bourg-Dessous.
Sur la carte de Cassini on peut voir un hameau nommé l'Hôpital juste en dessous de Chapagny-Dessus et Chapagny-Dessous, est-ce là qu'il faut situer la Maison du Temple de Salins-les-Bains ?
Un terrier de 1652 en contient la description suivante: «La maison du Temple est composée d'un groz corps de maisonnement et bastiment honorable de belle apparence, le tout couvert en thuilles plattes et derrière iceluy est un grand et spacieux jardin joignant devers bise un meix, maison et jardin dépendant de l'oratoire et provenant de Nicolas de Gilley, seigneur de Marnoz et d'Aiglepierre, de vent une rue commune tirant dez la Grande Rue à la porte de Chambenost.»

A côté était une vaste chapelle voutée renfermant une statue de Notre Dame de Pitié en albâtre, et une autre de saint Jean Baptiste.
Ces bâtiments ont été vendus nationalement et convertis en maisons particulières.
Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, département du Jura, Volume 5. Livre numérique Google

Maison du Temple de Salins-les-Bains


Domaine du Temple La Ferté


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39


Domaine du Temple du La Ferté
Domaine du Temple La Ferté


Les Templiers se sont installés à La Ferté.


Domaine du Temple de Rosières


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39


Domaine du Temple de Rosières
Domaine du Temple de Rosières


Ils obtiennent ensuite des terres près de Notre-Dame de Rosières, dont le domaine de Brenans, il fut revendiqué un peu plus tard par l'abbaye cistercienne de Rosières. Dans les mêmes temps, Gaucher IV, donne au Templiers de Salins une rente de Dix livres sur ces salines, que le maitre de la Maison du Temple de Salins devra percevoir. Le maitre de Salins: Renaud de La Ferté, chevalier, puis maitre du Temple de Salins vers 1160-1170 - Cartulaire de Notre-Dame de Rosières.

Villette-lès-Arbois


Département: Jura, Arrondissement et Canton: Arbois - 39


Domaine du Temple à Villette-lès-Arbois
Domaine du Temple Villette-lès-Arbois


Les Templiers étendent leurs possessions dans la région du Doubs, du Juras, et de Haute-Saône. Ils acquièrent en abondance en Arbois, à La Villette (Villette-lès-Arbois) et à Changins (il ne reste en souvenir de nos jour qu'un bois de Changins) au XIIe siècle, à tel point, qu'il leur faut installer un maitre dans ces lieux, afin de gérer les biens de l'Ordre.

La maison de Salins doit faire face à des attaques répétées par les abbayes de Rosières, de Brenans et celle de Cluny. Vers la fin du XIIe siècle, l'abbaye de Rosières dispute à la Milice du Temple la possession d'une chaudière de muire à Salins et en obtient le contrôle en versant un cens de vingt sous au maitre du Temple de Salins qui est dans l'obédience « obedientia » de cette ville. Cette querelle avec l'abbaye de Rosières, nécessite l'intervention de plusieurs maitres du Temple: Renaud de La ferté, maitre de Salins, Girard « Fasendarius major Templi magister. » Les Templiers finissent par céder les terres de Rosières, que l'abbaye s'empresse de faire confirmer par Alexandre III et 1178.
Sources: René Locatelli - Sur les chemins de la perfection - Moines et chanoines dans le diocèse de Besançon vers 106-1220 - Publications de l'Université de Saint-Etienne.

Maison du Temple de Salins-les-Bains


1. Chef. Salins-les-Bains


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Salins-les-Bains - 39
Salins, en la dite ville, commanderie magistrale, en la Franche-Comté, diocèse de Besançon. « Revenu 2761 »

2. Membre. Sazenais


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Salins-les-Bains - 39
Sazenais appelé le Temple de Saint-Jean, distant de Salins d'une lieue. « Revenu 160 livres »

3. Membre. Amancey


Département: Doubs, Arrondissement: Besançon, Canton: Amancey - 25
Amancey, paroisse de Fertans (Doubs), distant de Salins de 4 lieues, proche de Servilliers. « Revenu 40 livres »

4. Membre. Vuillecin


Département: Doubs, Arrondissement: Pontarlier, Canton: Pontarlier - 25
Vuillecin, proche de Pontarlier et distant du chef de 7 lieues.

Charges. — 1010 livres
Plus doit au Grand-Maître, comme Chambre magistrale. 303 francs, monnaie de France.
Commandeur: Léonard-François de Saint-Mauris
Etat de la commanderie en 1745.
Inventaire de 1745 par Battenay.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Amancey


— Bonne installation, archives modernes en assez bon ordre, mais dont l'inventaire demanderait à être renouvelé. J'ai recouvré, au profit des archives départementales, un terrier, dressé en 1755, de la commanderie de Malte qui avait à Amancey. Une maison et une chapelle (voisines du cimetière actuel), et un registre de l'administration cantonale d'Amancey du 4 frimaire an IV au 25 messidor an VII.
— Les archives antérieures à 1790 ont été inventoriées à part et par moi, sans frais pour la commune.
Sources: Rapports du Préfet et de la commission départementale, procès-verbaux des délibérations du conseil général du département du Doubs. M. G. Graux, préfet du département. Session d'août 1892. Besançon 1886


Salle (Haute-Garonne)   (31)

Maison du Temple de Salle


Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Muret, Canton: Cintegabelle, Commune: Gaillac-Toulza - 31


Maison du Temple de Salle
Maison du Temple de Salle


Nous n'avons aucune indication sur l'origine de cet établissement des Templiers, qui l'avaient érigé en une petite commanderie subordonnée à celle de Montsaunès. Le document le plus important qui se rapporte à cette première période de l'histoire de Salles est la charte de commune qui lui fut octroyée en l'année 1283, le lundi après la fête de saint Philippe et de saint Jacques, par Pons de Brohet, Maître du Temple en Provence, qui présidait alors son chapitre provincial à Montpellier. Dans cette charte, où nous trouvons les dispositions ordinaires de toutes les coutumes concédées à cette époque, telles que les suppressions des droits de questes, d'albergues, etc., la constitution municipale de la ville, la création de ses magistrats municipaux, du bailli et des divers fonctionnaires, nous nous contenterons de signaler l'organisation judiciaire pour laquelle le Templier entrait dans les détails les plus circonstanciés. Salles faisait partie de la baillie de Montsaunès, dont le juge devait se transporter dans les différentes parties de son ressort pour présider le tribunal, composé des consuls de chaque localité.

Sous les Hospitaliers


Les chevaliers de Saint-Jean conservèrent Salles comme le chef-lieu d'une petite Commanderie, à laquelle fut adjointe, dans le courant du XVIe siècle, celle de Serres. Bientôt après, un nouveau remaniement de circonscription de l'Ordre mit fin à l'existence de la Commanderie de Salles, qui fut fondue vers 1550 dans celle de Montsaunès.

Commandeurs Hospitaliers de Salles


1449. Arnaud de Labadie.
1465-1495. Hélie de Puget.
1541-1572. François de Villeneuve.
(Vers 1575, réunion de Salles à Montsaunès).
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Salles membre du Temple de Montsaunès


Cette maison était le siège principal du Temple dans le diocèse de Toulouse, et présidait les petites commanderies ou granges de:
— Canens (canton Montesquieu-Volvestre).
— Salles.
— De Cadeillan (canton de Lombez).
— Saint-Lizier-du-Plante (canton Lombez).

Selon M. Du Bourg, Bernard de Rethel, commandeur de Montsaunès est aussi « commandeur de Cadeillan » en 1305.

Vers le milieu du XIIe siècle, Montsaunès fut tantôt réuni aux commanderies de la Gascogne, tantôt à celles du Toulousain. Ainsi, d'après les chartes nous voyons Guillaume de Verdon, « maître des maisons de la chevalerie du Temple en Gascogne » s'en occuper; en 1166, c'est Pierre d'Astugue, « maître des maisons du Temple dans le Toulousain » peu après, une donation est faite « en la main » de Pierre de Toulouse, maître de Montsaunès et de Toulouse. En 1186, au contraire, c'est R. de Caneg « maître et commandeur de la Gascogne » qui reçoit une donation faite à Montsaunès.

Maîtres de Rouergue


Eymeric de Salles - (1195)
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.


Sallebruneau   (33)

Sallebruneau


Cette commanderie est une possession des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il ne reste que la splendide chapelle qui est en restauration par l'association: Recherches Archéologiques Girondines.
Commanderie de Sallebruneau


Sallegriffe   (11)

Fief du Temple de Salegriffe


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Fabrezan, Commune: Bouisse - 11


Fief du Temple de Salegriffe
Fief du Temple de Salegriffe


Ancien fief des Templiers ; « Honor in villa de Salaguifre, 1186. »
Archives de la Haute-Garonne, Archives de Malte, Archives de Douzens.
Autres noms en 1371-159 (Seragoufre), Salegriffe 1763.

Sources: Dictionnaire Topographique de l'Aude.


Sallerit   (16)

Domaine du Temple de Sallerit


Département: Charente, Arrondissement: Angoulême, Canton: Aigre, Commune: Lupsault - 16


Domaine du Temple de Sallerit
Domaine du Temple de Sallerit


Nous sommes encore moins documentés sur Sallerit que sur Bourcelaine. Ce membre de Beauvais-sur-Matha était, en 1373, comme Bourcelaine, déserté depuis deux ans et ne rapportait plus rien à la commanderie. Sallerit ne possédait pas de chapelle et n'était qu'une exploitation agricole. Quelques documents mentionnent ce lieu, notamment au XVIIe siècle.

—. Etablissements dépendants de le commanderie de Beauvais: enquête du pape Grégoire XI en 1373: Bourcelaine, Sallerit, Boixe, Le Fouilloux, Angoulême

—. visites prieurales (XVIe et XVIIIe siècle): Boixe, Le Fouilloux, Le Dognon, Angles, Châteaubernard.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983


Salles-en-Toulon   (86)

Maison du Temple de Salles-en-Toulon


Département: Vienne, Arrondissement: Montmorillon, Canton: Chauvigny, Commune: Valdivienne - 86


Maison du Temple de Salles-en-Toulon
Maison du Temple de Salles-en-Toulon


Salles-en-Toulon


— Salles-en-Toulon désormais rattaché à Valdivienne
— Le Temple, village sur la commune de Salles-en-Toulon.
— 1450 (commanderie de Villedieu, 22).
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI


Sancey (Saint-Julien-les-Villas)   (10)

Maison du Temple de Sancey


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Troyes, Commune: Saint-Julien-les-Villas - 10


Maison du Temple de Sancey
Maison du Temple de Sancey


Comment l'Ordre du Temple est devenu possesseur de la terre de Sancey. — Donations et autres actes concernant le domaine de Sancey de l'an 1205 à l'an 1307.
A la fin du XIIe siècle, la terre et seigneurie de Sancey, aujourd'hui Saint-Julien, appartenait au comte de Champagne, Henri Il dit le Jeune.

A une date que nous ne pouvons préciser, mais qu'il faut nécessairement placer entre le 16 mars 1181, jour de son avènement, et le 10 septembre 1197, jour de sa mort, il la donna, en tout ou en partie, au chevalier Vilain de Alneto, Vilain d'Aulnay (2).
Vilain n'en demeura pas longtemps possesseur.
2. Département: Aube, Arrondissement: Arcis, Canton: Chavanges.
— Vilain d'Aulnay était probablement fils d'Erard d'Aulnay, maréchal de Champagne en 1184, qui mourut excommunié en 1185.


Voulant assurer, dans la mesure du possible, le salut de son âme, de l'âme de ses parents et de celle de son illustre bienfaiteur, le comte Henri II, il donna en effet, comme aumône, et sans aucune réserve, à la Chevalerie du Temple, tout ce qu'il possédait dans le village de Sancey et ses dépendances, tant en moulins qu'en bois, terres, prés et eaux.

Les témoins de cette donation furent Oger de Saint-Chéron et Guillaume, son frère, Gui de Chappes, Clérembaud de Chappes, Geoffroy de Villehardouin et Geoffroy Putemonnoie. Etaient également présents, non comme témoins requis par le donateur, mais sans doute comme représentants de l'Ordre du Temple, et pour accepter le don, frère Robert de Chaurville, commandeur du Temple d'Acre, et Guillaume des Ardillières, maréchal de la chevalerie du Temple.

Le frère de Vilain d'Aulnay, Oudart (6), maréchal de Champagne, confirma la donation, par lettres données à Vitry, au mois de février 1206.
6. Eudes, Oudart ou Odard d'Aulnay, qui avait suivi le comte Henri II à la seconde croisade, succéda probablement à son père Erard comme maréchal de Champagne. En 1227, il résigna sa charge, mais conserva cependant le titre honorifique de maréchal jusqu'en 1235. Pour plus amples renseignements sur ce personnage, voire d'Arbois de Jubainville : histoire des comtes de Champagne, tome IV, pages 118, 163, 512 et 513.

L'acte de donation et celui de confirmation furent vidimés par l'official de Troyes au mois de novembre 1254, et c'est ainsi que nous les connaissons, les originaux ayant disparu.

Deux copies du vidimus existent : l'une aux Archives nationales (7), l'autre aux Archives de l'Aube (8). Dans celle-ci, la donation porte la date de 1205 ; dans l'autre, elle n'est pas franchement datée ; le dernier chiffre a été tracé d'une main mal assurée ; s'il ressemble à un 1, c'est seulement d'une ressemblance très relative, très éloignée.
7. S. 4956.
8. 31 H 14 bis, folio 95 et 96, nouvelle pagination.


S'appuyant sur ce dernier document, et n'ayant sans doute pas eu connaissance de celui des Archives de l'Aube, M. Mannier, dans son Histoire des Commanderies du Grand Prieuré de France, n'hésite pas à placer la libéralité du seigneur de Sancey en l'année 1201, et il ajoute : « Il est probable que Vilain d'Aulnay se trouvait alors en Terre Sainte, car sa donation est faite en présence de Guillaume des Ardillières, maréchal de la chevalerie du Temple, et de Robert de Chaurville, commandeur du Temple d'Acre. »
La conclusion n'est pas rigoureuse, nous le disons avec tout le respect dû au nom de M. Mannier, et la date qu'il propose ne saurait être admise.

En effet, si Guillaume des Ardillières et Robert de Chaurville se trouvaient en Terre Sainte, en l'année 1201, ce que nous admettons volontiers, les autres témoins de la donation, Oger de Saint-Chéron, Gui de Chappes, Geoffroy de Villehardouin, etc., étaient encore en Champagne, se préparant à la quatrième Croisade, et ce fut seulement dans l'octave de la Saint-Remi de l'année 1202 qu'ils s'embarquèrent à Venise (9).
9. Petitot, Mémoires sur l'Histoire de France : Villehardouin, pages 22, 148.

Chacun sait comment les Croisés se trouvèrent détournés du but de leur entreprise et furent amenés, d'abord à s'emparer de Zara, puis de Constantinople, remettant à un lendemain, qui ne devait pas venir, leur entrée en Palestine.

Sans doute plusieurs chevaliers protestèrent contre des expéditions qui n'avaient avec la Croisade proprement dite que des rapports très éloignés, et abandonnèrent le gros de l'armée pour passer en Terre Sainte. Mais les seigneurs, témoins de la donation de Vilain d'Aulnay, ne furent pas du nombre de ces dissidents ; ils restèrent unis aux Vénitiens, et Geoffroy de Villehardouin, notamment, prit une part active et brillante à la conquête de Constantinople, puis à l'organisation et à la défense de l'Empire latin.

La donation n'eut donc pas lieu en 1201 en Terre Sainte, puisqu'à cette date cinq au moins des témoins désignés étaient encore en Champagne, et que, d'ailleurs, ils ne mirent pas le pied en Palestine. Elle eut lieu en 1205, comme l'indique le vidimus des Archives de l'Aube, et à Constantinople, puisque lesdits témoins se trouvaient alors dans cette ville.

Reste, il est vrai, pour que la démonstration soit complète, à expliquer la présence à Constantinople, en 1205, des deux autres témoins, les Templiers Guillaume des Ardillières et Robert de Chaurville, mais l'explication nous paraît facile.

En 1204, le légat du pape, Pierre de Capoue, estimant, avec raison, qu'il importait, pour le succès des Croisades futures, de maintenir Baudouin sur le trône de Constantinople, ordonna aux Croisés, dont l'action était à peu près nulle en Palestine, de joindre leurs forces à celles du nouvel empereur. En exécution de cet ordre, une flotte partit de Syrie pour Constantinople, portant, avec la plupart des Croisés, un certain nombre de chevaliers du Temple et de l'Hôpital, que Baudouin établit dans sa capitale (10).
10. Petitot, Mémoires sur l'Histoire de France : Villehardouin, pages 66, 324.

N'est-il pas permis de penser, je dirai même d'affirmer, sans témérité, que Guillaume des Ardillières et Robert de Chaurville, comme dignitaires de l'Ordre du Temple, eurent à cœur de donner l'exemple de l'obéissance au légat du pape et qu'ils quittèrent alors la Terre Sainte, pour se mettre à la tête de leurs frères et présider à leur établissement ?

La présence de Robert de Chaurville dans cette armée de secours nous parait d'autant plus naturelle, que la femme de Baudouin, Marie de Champagne (11), venait de mourir à Acre, et qu'il s'agissait de porter la triste nouvelle à l'empereur, avec force détails sur l'arrivée, le séjour et les derniers moments de son épouse bien-aimée. Nul, semble-t-il, ne pouvait mieux remplir cette délicate mission que le commandeur du Temple d'Acre.
11. Marie de Champagne avait pris la croix avec son époux, mais une grossesse l'avait retenue en Flandre lors du départ des Croisés. Après ses couches, fidèle à son engagement, elle voulut rejoindre l'armée et elle s'embarqua à Marseille pour Saint-Jean-d'Acre, où elle croyait trouver Baudouin. Ce fut là qu'elle apprit son élévation au trône. Elle en mourut de joie au moment où elle allait s'embarquer pour aller à Constantinople partager lagloire de son mari.

N'insistons pas ; il nous parait maintenant clairement établi que la donation de la terre de Sancey aux Templiers eut lieu en 1205, à Constantinople, et nous nous croyons amplement autorisé à ajouter à la liste des seigneurs champenois, qui prirent part à la quatrième Croisade, les noms, jusqu'ici non mentionnés, de Vilain d'Aulnay, de Guillaume de Saint-Chéron et de Geoffroy Futemonnoie.

D'après M. Boutiot, dès le mois de janvier 1209, les Templiers, établis à Sancey, étaient en procès avec leurs voisines, les religieuses du prieuré de Foicy, qui voulaient empiéter sur leurs droits seigneuriaux. Abandonnant leurs prétentions sur le village de Sancey, les religieuses finirent par « se contenter d'un droit d'usage dans le bois de l'Orme, situé au territoire de Sancey et sans doute dans le voisinage du moulin Le Roi, afin de chauffer leur four (13). »
13. Boutiot : Histoire de la ville de Troyes et de la Champagne méridionale, tome 1, page 288.

Nous n'avons pas trouvé trace de ce procès, et, à vrai dire, nous avons peine à croire que les religieuses de Foicy aient contesté aux Templiers leurs droits sur le village même de Sancey, quatre ans à peine après la donation de Vilain d'Aulnay.

L'importance du fonds de Foicy, que M. Boutiot cite comme source, sans autre indication, c'est-à-dire sans aucun point de repère, rend le contrôle bien difficile, pour ne pas dire impossible. Cependant, après l'examen sommaire que nous avons fait de ce fonds, un seul point, selon nous, reste acquis, c'est qu'au mois de mars 1209 (v. st.) frère A. de Coulours, maître du Temple de France, de l'avis et du consentement de frère Guillaume ecclesiastici Bovis (sic), son prédécesseur, de frère Aimard et d'autres chevaliers, reconnut aux religieuses de Foicy, pour le chauffage de leur four seulement, un droit d'usage dans le bois de l'Orme près de Sancey (15).
15. Archives de l'Aube, Fonds de Foicy, 21 H 3.

Il n'y eut donc ni procès, ni transaction, mais reconnaissance explicite d'un droit concédé aux religieuses de Foicy, en 1187, par le comte de Champagne Henri II (16). Le bois étant passé des mains du comte dans celles de Vilain d'Aulnay, puis des mains de ce dernier dans celles des Templiers, il était tout naturel que les religieuses demandassent au nouveau propriétaire de reconnaître leur droit.
16. Il résulte de cette concession, relatée par M. Boutiot lui-même (opuscule cité, I, 271), que le comte Henri possédait encore la terre de Sancey en 1187, et que la donation qu'il en fit à Vilain d'Aulnay est postérieure à cette date et doit être placée entre 1187 et 1197.

Cette reconnaissance prouve qu'en 1209 les Templiers possédaient la terre de Sancey, ce qui, d'ailleurs, n'a plus besoin d'être démontré, mais elle ne prouve nullement qu'ils étaient alors établis dans le village, comme l'affirme M. Boutiot.

Sur ce point, le doute au moins reste permis, et cela pour trois raisons : d'abord, dans la donation de Vilain d'Aulnay, nous ne voyons pas figurer de maison d'habitation, mais simplement un moulin ; ensuite, le droit d'usage dont nous venons de parler est reconnu non par les Templiers de Sancey, mais par A. de Coulours, qualifié maître du Temple de France ; enfin, les donations qui, les années suivantes, vinrent augmenter le domaine de Sancey, furent faites non à la maison du Temple de ce village, mais aux Templiers sans spécification.

Nous rappellerons ces donations et les autres actes concernant le domaine de Sancey, en suivant simplement l'ordre chronologique.
La première donation qui s'offre à nous est datée de 1217.
Elle a pour objet un charpentier de Courgerennes, nommé Droyn, fils de Pierre Gorois et d'Emeline, et homme de corps d'Alix, femme du chevalier Guillaume de Courgerennes.

Pour le salut de son âme et de celles de ses ancêtres, Guillaume, du consentement et avec l'approbation formelle de sa femme, donna ledit Droyn et ses descendants à Dieu et aux Frères de la chevalerie du Temple.

Faite d'abord par devant Champagne, chanoine de Troyes, et Etienne, curé de Sancey, qui en dressèrent l'acte, la donation fut ensuite, à la demande de Guillaume, scellée et notifiée par maître Guyard, archidiacre et official de Troyes (18).
18. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 93, nouvelle pagination.

Au mois d'août 1229, le bailli de Troyes ; Guillaume Putemonnoie, et Elisabeth, sa femme, donnèrent en aumône, aux frères de la milice du Temple, la moitié du pré qu'ils possédaient près du moulin Saint-Loup, vers la Bretonnière (19), et appelé le pré du Soillar. Quant à l'autre moitié, ils la vendirent aux mêmes religieux. Devant l'official de Troyes, ils s'engagèrent à ne jamais revenir ni sur la donation, ni sur la vente, et garantirent aux Templiers la possession du pré contre toute revendication (20).
19. Ferme, commune de Verrières (Aube), Arrondissement de Troyes, Canton de Lusigny. La Bretonnière était une grange appartenant à l'abbaye de Saint-Loup de Troyes.
20. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 94, nouvelle pagination.


En 1233, au mois de décembre, le vendredi avant la fête de Saint-Nicolas, sous le sceau de Pierre de Clesles, official de Troyes, le chevalier Guillaume de Rouillerot (21) céda également, à titre purement gratuit, c'est-à-dire comme aumône, aux Religieux du Temple, tous les droits qu'il avait, ou pouvait avoir, sur dix arpents de terre sis au finage de Sancey, lieudit la Vasonnière, et tenus à cens par Hugues de la Renouillère (22), écuyer.
21. Hameau de Rouilly-Saint-Loup (Aube), Arrondissement de Troyes, Canton de Lusigny.
22. Hameau de Saint-Julien (Aube), Arrondissement et Canton de Troyes.


Devenu ainsi feudataire des Templiers pour ces dix arpents, Hugues de la Renouillère voulut également l'être pour deux jardins, sis près des vignes de Sancey et qu'il possédait en franc-alleu. Ces jardins, avec les dix arpents de terre, constituèrent donc un fief, mouvant désormais de la seigneurie du Temple de Sancey (23).
23. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, même cote, folio 95.

Soit par suite de donations, soit autrement, les Templiers avaient des biens à Villepart (24) dans la justice, la censive et les terrages de l'abbaye de Saint-Loup de Troyes. Au mois de juin 1244, dans le but, très louable, d'empêcher à l'avenir tout différend entre les deux communautés, l'abbé de Saint-Loup, G., reconnut et confirma toutes les possessions des Templiers et leur en assura à perpétuité la paisible jouissance, réserve faite cependant des droits de justice, des cens et des coutumes qu'on payait annuellement à l'abbaye dans l'octave de Pâques.
24. Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Hameau: Bréviandes - 10

Il fut, de plus, stipulé qu'à l'avenir les frères de la milice du Temple ne pourraient faire aucune nouvelle acquisition dans la justice de l'abbaye, sans avoir préalablement demandé et obtenu le consentement de l'abbé (25).
25. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, même cote, folio 95.

En 1255, le lendemain de la Pentecôte, Thibaut d'Assenay (26), drapier, et Julienne sa femme, qualifiés bourgeois de Troyes, cives trecentes, reconnurent, toujours sous le sceau de l'official de Troyes, tenir à cens du précepteur et des frères de la milice du Temple, sans désignation de commanderie, 2 pourpris, 67 arpents de terre en 20 pièces et 19 arpents de pré en 7 pièces.
26. Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Bouilly - 10

Le cens annuel, payable à la Saint-Rémi, était de 12 deniers pour chaque pourpris, et d'un denier seulement pour chaque arpent de terre ou de pré. Les deux pourpris étaient à Menois ; les terres et les prés, partie sur Menois et partie sur Sancey (28).
Un acte du mois de mai 1257 relate un échange conclu entre les Templiers et les Religieux du prieuré de Notre-Dame-en-l'Isle de Troyes (29).
28. Voici le détail de ces biens :
— Terres : 15 arpents lieudit la Hate ; 4 arpents in oschia de furno ; 5 arpents, derrière la maison de Jaquin Jovenet; 2 arpents en Quarette ; 1 arpent devant la bergerie du Temple ; 8 arpents aux Vignettes ; 2 arpents près du Pré-Dieu ; 7 arpents au Nodain ; 5 arpents sur la Corvée ; 1 arpent près de la Corvée, ayant appartenu à défunt Gui Adlo (?) ; 2 arpents près de la Haye Boiart ; 1 arpent devant Lardeli ; 2 arpents derrière la maison de Renaud Guagni ; 1 arpent près du Clos Jacquin ; 3 arpents aux Fosses ; 1 arpent au Terrau ; 2 arpents derrière la maison de Lallemand ; 2 arpents au pré du Faucon ; 1 arpent près du Breu ; 2 arpents en Langle.
— Prés : 4 arpents au-delà du Terrau ; 4 arpents 1/2 en Langles ; 3 arpents aux Maseis ; 1/2 arpent près de Renaud Guagni ; 5 arpents au pré à Brebain ; 1 arpent au Fette Wayrain ; 1 arpent en la Noë (Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 90 v et 97 r°)
29. Prieuré dépendant de l'ordre du Val-des-écoliers, sur l'emplacement actuel du Grand-Séminaire.


Ces derniers, nous ne saurions dire en vertu de quel droit, prélevaient annuellement sur la dîme de Sancey, et dans la grange même du Temple, quatre setiers une mine de froment et une mine de méteil.

Ils abandonnèrent cette rente en échange d'une pièce de terre labourable, que les Templiers possédaient à Rouillerot, lieudit la Haye de Daude, tenant d'une part au domaine du prieuré de N.-D.-en-l'Isle, et, d'autre part, à la terre ayant appartenu autrefois à Luquet le Fautrier.

L'échange était fait à titre irrévocable ; il fut cependant stipulé que si, dans la suite, les Religieux de Notre-Dame-en-l'Isle ne pouvaient garantir aux frères de la milice du Temple la quantité sus dite de froment et de méteil, le contrat tomberait nul et les parties rentreraient en jouissance de leurs droits momentanément aliénés.

Scellé du sceau conventuel, cet acte fut notifié par le prieur de N.-D.-en-l'Isle, dont le nom n'est pas indiqué (30).
30. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 98 r°.

L'année 1264 amena une nouvelle transaction entre les mêmes parties.
Les Religieux du Prieuré de Notre-Dame-en-l'Isle percevaient annuellement un cens de 8 deniers, portant lods et ventes, le cas échéant, sur une pièce de terre sise devant Panay (était une ferme) (31), et appartenant à Jean, dit Ernaudin.
31. Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Commune: Saint-Parre-aux-Tertres - 10

Ils cédèrent ce cens aux Templiers, en échange d'un autre, de quatre deniers, que ceux-ci percevaient sur un champ du prieuré, sis en haut de Rouillerot, près du chemin conduisant à Marivas (était une ferme) (32). L'échange fut notifié par l'official sous le sceau de la Cour de Troyes, au mois de juin 1264 (33).
32. Département: Aube, Arrondissement et Canton: Troyes, Commune: Bréviandes - 10
33. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 97 v°.


Le comte de Champagne, Thibaut V, agissant en son nom personnel et au nom d'un certain nombre de ses sujets de Troyes, gens d'église, de communautés et autres, voulait obliger les Templiers, en leur qualité de propriétaires du moulin de Sancey, à réparer la rupture des rives de la Seine, dans la partie de son cours comprise entre ledit moulin et l'écluse Troiessive (vannes tranchines), sise en aval du moulin.

Il voulait même obliger les Religieux à payer les dommages causés à différents particuliers, par suite de cette rupture, due, selon lui, à un défaut d'entretien qui leur était imputable.

Les Templiers résistèrent à cette double prétention ; de là un procès, qui se termina en juin 1267 par le compromis suivant :
Thibaut abandonna ses réclamations, pour l'avenir comme pour le passé, à la condition qu'il serait libre de donner « à l'agout et aux eaues qui descendent et descendront des escluses et des rives de Seine, par dessuz les devant diz molins », la direction que bon lui semblerait, après avoir pris l'avis de son conseil. Il paierait aux Templiers et à leurs hommes le terrain qu'on leur avait déjà pris, et qu'on pourrait leur prendre encore, pour cette dérivation, en se conformant à l'estimation de deux prud'hommes, élus d'un commun accord par les deux parties.

D'autre part, il fut stipulé que les Templiers seraient tenus de réparer les ruptures se produisant dans les biefs au-dessus de leurs moulins, « aux us et aux coustumes de la rivière », et de laisser courir « les biez et les ventaux » de ces moulins, sans être jamais rendus responsables des dégâts qui pourraient être occasionnés par leur cours.

Thibaut s'engagea, en son nom et au nom des comtes de Champagne, ses successeurs, à garantir la paix conclue sur ces bases. La garantie cesserait cependant, et le comte de Champagne ne serait pas tenu d'intervenir, si l'évêque de Troyes, le chapitre de Saint-Pierre, celui de Saint-Etienne, ou d'autres intéressés, soit religieux, soit clercs, reprenant un jour l'action contre les Templiers, portaient l'affaire en cour de chrétienté (34), c'est-à-dire devant les tribunaux ecclésiastiques.
34. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 126 v°.

Les Templiers avaient pour maïeur ou maire, à Sancey, un habitant de ce village nommé Droin Godet, qui mourut en 1269 au plus tard.
La veuve de Godet, Emeline, en reconnaissance des bienfaits qu'elle avait reçus des frères de la milice du Temple, et aussi en prévision des services qu'ils pourraient encore lui rendre à l'avenir, leur donna, librement et d'une manière irrévocable, d'importants immeubles ainsi spécifiés et détaillés dans l'acte, passé sous le sceau de l'official de Troyes :
1° — Un verger, sis au-delà de la Seine, tenant au verger de Guillon de Sancey, d'une part, et à celui de Bonin de Sancey, d'autre part.
2° — Deux pièces de terre arable, sises à la Cour de Sancey (ad curtem de Sanceyo), tenant à la terre de Pierre Lécuisié, d'une part, et à une ruelle d'autre part.
3° — Une pièce de terre arable, sise derrière la maison de la donatrice, tenant, d'une part, au champ du Temple et d'autre part au champ de Jobelet.
4° — Sa grande vigne, tenant au champ du Temple, d'une part, et à la vigne de Thibaut Beract d'autre part.
5°— Sa maison d'habitation, sise à Sancey, tenant d'une part à la maison de Jobelet de Sancey, fils de défunt Girard Goët, et, d'autre part, à la masure de Manassès Clérin.
6° — Un quartier de vigne, tenant, d'une part, à la vigne de Jobelet de Sancey et à celle de l'abbesse de Torvoye, Torta Via (35), d'autre part.
35. Torta Via, Torveia, Torvia, Tourvoye ou Torvoie, près de Sourdun (Seine-et-Marne, Arrondissement de Provins, Canton de Villers-Saint-Georges), a pris, à la fin du XVIe siècle, le nom de Montbron.

Tous ces immeubles se trouvaient dans la justice des Templiers et mouvaient d'eux, tant en fief qu'en censive.
émeline, voulant mettre le comble à sa libéralité, donna également au Temple tous ses biens meubles, présents et à venir. Elle promit avec serment de ne jamais revenir sur sa donation, soit directement soit par d'autres, consentit à être excommuniée par l'official, si jamais elle était infidèle à son engagement, et se soumit, à cet effet, à la juridiction de la Cour de Troyes.

Cette donation, qualifiée donation entre vifs, porte la date du lundi après la Saint-Martin d'hiver de l'année 1269 (36).
36. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 99 r°.

Les Templiers, s'ils n'étaient pas encore établis à Sancey, vinrent sans doute peu après habiter la maison d'émeline, car, dans un acte de 1281, il est fait mention expresse, pour la première fois, de la maison du Temple de Sancey.

Cet acte a pour objet la location d'un pré, faite à Colin, dit le Cornillaz, des Trévois, et à Marguerite sa femme. Le bail est conclu pour 19 ans, à raison de 40 sols, payables chaque année à la fête de Saint-André apôtre.

Bien que le pré fût sur le finage de Sancey, lieudit le Cul du Sac (37), les frères de la maison de Sancey ne sont pas seuls bailleurs ; le précepteur et les frères de la maison de Troyes interviennent conjointement avec eux dans le contrat, ce qui prouve qu'un lien de dépendance rattachait Sancey à Troyes, ou, en d'autres termes, que la maison de Sancey n'était pas une commanderie proprement dite, comme M. Boutiot le prétend , mais simplement un membre de la commanderie de Troyes.
37. Il tenait d'une part au pré de défunt Guillaume de Vennis et d'autre part à un pré des preneurs.

Comme la plupart des précédents, l'acte fut passé sous le sceau de l'official de Troyes. Colin le Cornillaz et sa femme engagèrent tous leurs biens, meubles et immeubles, comme garantie du loyer, et se soumirent, pour l'exécution des clauses du contrat, à la juridiction de la Cour de Troyes, quelque puisse être, dans la suite, le lieu de leur résidence (38).
38. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 100 v°.

C'est la dernière fois que nous voyons intervenir l'official en ces matières ; les contrats vont se laïciser ; ils se passeront désormais sous le sceau de la prévôté de Troyes, et par le ministère de notaires, ou de jurés royaux. C'est ainsi que, le jeudi avant la Nativité de Saint Jean-Baptiste de l'année 1296, Henno de Bar, garde du scel de la prévôté de Troyes, notifie que par devant Jacques de Concloye (39), clerc, et Henri Dameron, bourgeois de Troyes, jurés royaux dans cette ville, ont comparu en personne Thiébaut le Bègue, bourgeois de Troyes, et Helvys sa femme, lesquels ont reconnu avoir vendu au commandeur et aux Frères de la chevalerie du Temple, en France, une maison avec sa grange, son pourpris et toutes ses appartenances.
39. Coclois (Aube), Arrondissement d'Arcis-sur-Aube, canton de Ramerupt.

Cette maison, sise à Sancey, dans la censive et la justice des Templiers, tenait d'une part à la maison et au pourpris de défunt Robert le Tavernier, et, d'autre part, à la maison ayant appartenu à Guyot de Sancey.
Le prix de vente fut de 97 livres tournois petits, payées comptant.

Les vendeurs garantirent aux acheteurs, envers et contre tous, la paisible possession de l'immeuble et de ses dépendances. Ils se soumirent sur ce point, eux et leurs biens, à la juridiction royale, exercée par le bailli ou le prévôt de Troyes et leurs successeurs, « en manière que ceulx qui lors seroient bailly ou prévost de Troyes, les puissent et doient contraindre, par la prise et la vendue de leurs biens, à tenir et garder les choses dessus dictes. »

Assistèrent au contrat, comme témoins requis, Gautier le Picard, chandelier, et Thibaut de Chaumont, couturier (40).
40. Archives de l'Aube, Cartulaire du Temple, 31 H 14 bis, folio 103 et 104.

L'année 1303 amena une nouvelle transaction entre Hugues de Péraude, visiteur général de l'Ordre du Temple, et les Religieux de Notre-Dame-en-l'Isle. Par cette transaction, les Religieux abandonnèrent aux Templiers le droit qu'ils avaient sur la dime de Laines-aux-Bois (41), et ceux-ci s'engagèrent, par compensation, à leur livrer chaque année, à Noël, deux setiers de grain, par moitié seigle et orge, pris sur les produits de la terre de Sancey (42).
41. Aube, Arrondissement et Canton de Troyes.
42. Archives de l'Aube, G 17, Registre.


De 1303 à 1307, nous n'avons à relater aucun acte concernant le domaine du Temple à Sancey. Les Templiers qui l'exploitaient allaient en être violemment expulsés. Ils furent arrêtés, comme tous leurs frères de France, le matin du 13 octobre 1307, sous le poids d'accusations que nous relaterons plus loin, et que bon nombre d'esprits sérieux et impartiaux jugent calomnieuses.

Nous ne savons rien des circonstances de leur arrestation, mais les pièces du procès de l'ordre renferment sur la maison de Sancey, ou plutôt sur les Frères qui l'ont habitée, quelques détails que nous avons soigneusement relevés, et qui feront l'objet du chapitre suivant.

Terminons celui-ci en constatant que de 1205 à 1307, c'est-à-dire dans l'espace d'un siècle, le domaine de Sancey s'accrut, soit par donation, soit par acquisition:
1° — d'un homme de corps, Droyn, de Courgerennes.
2° — du pré du Soillar.
3° — de dix arpents de terre à la Vasonnière et de deux jardins.
4° — d'un verger, de 3 pièces de terre et de deux vignes dont la contenance n'est pas indiquée.
5° — enfin de deux maisons.
Nous n'avons pas trouvé la moindre trace des servitudes féodales, telles que taille, mainmorte, corvée, droits de poursuite et de formariage.

Nous pouvons en conclure qu'antérieurement à la donation d'Henri le Jeune, les habitants de Sancey avaient été complètement affranchis, ou que le comte de Champagne ne s'était pas dessaisi de ses droits seigneuriaux en faveur de Vilain d'Aulnay, ou bien encore que ce dernier, s'il en avait été réellement investi, n'avait, pas cru devoir les céder aux Templiers.

Le texte de la charte de 1205 rend ces deux dernières conclusions plus logiques que la première. S'il mentionne, en effet, comme objet de la donation aux Templiers, tout ce que Vilain possède à Sancey en moulins, bois, terres, prés et cours d'eau, il est muet non seulement sur les hommes de corps, mais encore sur les droits de justice inhérents à toute seigneurie.

Ce silence nous autorise à penser que, primitivement, par suite de la donation de Vilain d'Aulnay, les Templiers ne furent pas, dans toute l'acception du terme, seigneurs de Sancey, et que la justice qu'ils y possédèrent fut une justice purement foncière.

Ajoutons que la maison seigneuriale des Templiers était située sur la rive gauche de la Seine, près de leurs moulins, dans l'emplacement des villas actuellement possédées par Mme veuve Honnet-Ravinet et M. Jules Herbin, au midi de l'église paroissiale.

Il est très probable que le terrain occupé par l'église et par le presbytère faisait également partie de leur domaine, et qu'il fut cédé à la communauté de Sancey, soit par les Templiers, soit par leurs successeurs.
Sources : Auguste Pétel. Revue de Champagne et de Brie : histoire, biographie, archéologie, documents inédits, bibliographie, beaux-arts, 23e année, deuxi?me série, tome 13. Arcis-sur-Aube 1901 - BNF

Maison du Temple de Sancey


La terre et seigneurie de Sancey, appartenait, au commencement du XIIIe siècle, à un chevalier, du nom de Vilain d'Aulnay, (« Aulnay, arrondissement d'Arcis-sur-Aube, commune de Chauvages ») « Vilanus de Alneto. » Ce seigneur la donna à la maison de la chevalerie du Temple, par ses lettres de l'année 1201, où il déclare lui abandonner, pour le salut de son âme et de celle de Henri, comte Palatin de Troyes, de qui il tenait cette terre, tout ce qu'il possédait à Sancey, « in villa de Sancy », et ses dépendances, tant en moulins, bois, terres, près et eaux, qu'en justice et seigneurie. II est probable que Vilain d'Aulnay se trouvait alors en Terre-Sainte, car sa donation est faite en présence de Guillaume des Ardillières, maréchal, « marescalus », de la chevalerie du Temple, et de Robert de Chaurville, commandeur du Temple d'Acre, « preceptor militie Templi Acconensis. »

Raoul de Gisy ne séjourna pas seulement à Troyes, il fut également à Sancey « in domo de Sanceyo juxta Trecas » vers 1297 et en 1301.

Procès des Templiers, tome II, page 383


Item frater Fulco de Trecis, etatis XXVII annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Sanceyo juxta Trecas, decem anni sunt, per fratrem Radulphum receptorem tunc Campanie, presentibus fratre Galtero de Paians et fratre Radulpho de Compendio,
et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Procès des Templiers, tome II, pages 28, 29


Quia non viderat aliquem alium recipi in ordine, nec interfuerat capitulis eorum, nec steterat in ordine, nisi quasi per dimidium annum ante capcionem eorum; nam fuerat receptus per fratrem Radulphum de Gisi, testem supra examinatum, de cujus parentela exstitit, in presenti Quadragessima sunt III anni, in capella domus Templi de Latinihaco Sicco Meldensis diocesis.

Ces séjours dans les diverses maisons du Temple n'étaient peut-être pas aussi fortuits qu'on pourrait le croire, et le sénéchal de la maison du Temple de Montescourt en Vermandois nous apprend que Raoul, en le recevant, en 1301, à Sancey, ne l'avait fait que sur l'ordre du visiteur Hue de Perraud.

Procès des Templiers, tome II, page 378


[...] in religiosi et honesti viri fratris Nicolai de Anessiaco ordinis fratrum Predicatorum, commissarii dati a religioso et honesto viro fratre Guilielmo de Parisius dicti ordinis, inquisitore heretice pravitatis in regno Francie auctoritate apostolica deputato, nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus frater Johannes de Ponte Episcopi, etatis XXIIIIor annorum vel circa, senescallus in domo de Montecuria in Viromandia, ordinis milicie Templi, juratus ad sancta Dei Evangelia tacta corporaliter ab eodem, et requisitus de se et aliis dicti ordinis super dicto crimine delatis dicere in causa fidei veritatem, dixit per juramentum suum quod bene sunt sex anni vel circa elapsi quod fuit receptus in domo de Sanci prope Trecas, per fratrem Radulphum de Gisi receptorem Campanie quondam, de mandato fratris Hugonis de Paraudo visitatoris Francie

D'autres réceptions eurent encore lieu à Sancey par le même Raoul, en 1304, puis en 1307 « per duos menses ante capcionem eorum in quadam camera domus Templi de Sanci, Trecensis diocesis, per fratrem Radulphum de Gisi tunc receptorem Campanie »

Procès des Templiers, tome I, page 254


Super primis IVor articulis, de abnegacione, etc., respondit quod ipse fuerat receptus in dicto ordine in domo Templi de Sanci Trecensis diocesis, per fratrem Radulphum de Gisiaco receptorem reddituum Campanie pro domino Rege, citra festum omnium Sanctorum, erunt sex anni vel circa, et in dicta recepcione sua, ut dixit, fuit servatus talis modus, nam quum venisset ad locum predictum cum patre et matre et alils amicis suis multis, eis remanentibus extra, fuit introductus in quamdam cameram, in qua erant predictus frater Radulphus et fratres Ponzardus de Gisiaco serviens, nepos ejusdem fratris Radulphi, et quidam Burgondus dictus Milo, et Symon de Pruino presbyteri, et multi alll de quorum nominibus non recordatur, ut dixit;

L'un de ceux ainsi reçus dans le Temple, deux mois à peine avant la chute de l'Ordre, n'était qu'un humble servant, habitué aux seuls travaux des champs, que l'on dirigea sur la maison voisine de Villiers, et frère Chrétien, l'un des témoins de la réception, était clavaire de Sancey.

Procès des Templiers, tome I, page 571


Dixit enim se vidisse recipi fratrem Johannem de Pruino servientem, quem crédit vivere, in capella domus Templi de Payans Trecensis diocesis, in instanti festo Pasche erunt VIII vel IX anni, per fratrem Radulphum de Gisi tunc receptorem Campanie, presentibus fratribus Oymont de Jez presbytero, Christiano de Bici, teste supra examinato, et aliis de quibus non recolit, et fratrem Nicolaum de Serra servientem, Trecensis, ut credit, diocesis, quem dictus frater Radulpbus receperat per sex septimanas vel circa ante capcionem eorum, in quadam camera domus Templi de Sanci Trecensis diocesis, presentibus fratribus Petro de Cercellis, teste supra jurato, nondum examinato, tunc preceptore domus Templi Trecensis, Stephano de Verreriis serviente, in dicta domo, commorante, in quorum recepcionibus.

Autre réception, Procès des Templiers, tome I, page 396


Item, fratrem Johannem de Sanci, quem recepit in domo Templi de Sanci Trecensis diocesis, circa festum beati Martini hiemalis proximo preteritum fuerunt XII anni vei circa, presentibus fratribus Fulcone de Trecis, Jacobo de Sanci et Stephano de Villaribus servientibus, de quorum vita vel morte non est certus.

Item, recepit predictum Fulconem de Trecis, in dicta domo de Sanci, circa festum beati Martini proximo preteritum fuerunt XIIIor anni vel circa, presentibus fratribus Humberto de Valoyre, Stephano de Villaribus, Gaufredo de Trachi, de quorum vita vel morte non habet certitudinem.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Saint-Julien


— Autrefois Sancey, 3e canton de Troyes, avec moulins
— Sanceium, 1121 (Cartulaire de l'abbaye de Clairvaux)
— Molendini, 1152 (Cartulaire de la léproserie de Troyes)
— Villa Sencey, 1157 (Camusat, Promptuarieu, folio 331)
— Sanceyum, 1179 (Cartulaire de la léproserie de Troyes)
— Sanciacum, 1208 (Chartier du prieuré de Foicy)
— Villa de Santiaco, 1210, (Ibidem)
— Domus Templi de Sanceyo, de Sanci, de Sanciaco, 1309 (Procès des Templiers)
— Ancienne commanderie de l'Ordre du Temple, sise au midi de l'église paroissiale, qui en faisait partie.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Sandouville (Fief)   (76)

Fief du Temple de Sandouville


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Le Havre, Canton: Saint-Romain-de-Colbosc - 76


Fief du Temple de Sandouville
Fief du Temple de Sandouville


Autre fief noble, situé dans la paroisse de ce nom, lequel s'étendait dans les villages d'Oudalle, Harfleur, et autres lieux circonvoisins, avec droit de patronage et de présentation à la cure du dit Sandouville, droits de dîme, moyenne et basse justice, cens, rentes, et autres redevances seigneuriales.
Le domaine non fieffé ne se composait que d'une maison et de six acres de terre.

Les Templiers de Sainte-Vaubourg possédaient dans la vicomté d'Arques d'autres fiefs nobles, dont les Hospitaliers touchaient encore les revenus au XVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Sannois   (95)

Domaine du Temple de Sannois, Château du Mail


Département: Val-d'Oise, Arrondissement et Canton: Argenteuil, Commune: Sannois - 95


Château du Mail, domaine du Temple
Château du Mail, domaine du Temple


A Sannois, il y a un quartier La Commanderie, une rue La Commanderie et une rue de l'Ermitage. Sur la carte de Cassini, l'Ermitage du Mail est à l'endroit même du quartier de la Commanderie sur la carte de l'IGN.
Les rois de la première race ou de la seconde passent pour avoir été les seigneurs immédiats du lieu avant les moines d'Argenteuil.

On assure que la Couronne donna en fief le château du Mail aux Templiers qu'après l'avoir élevé de fait au rang de résidence royale on prétend même qu'il y avait été battu monnaie. La dîme était perçue sur le pied de 5 sols par arpent tant sur les terres du prieur d'Argenteuil que sur celles-du grand-chantre de Notre-Dame et du grand-prieur de France représentant les Templiers seulement le grand-prieur eut à soutenir plusieurs contestations au sujet de la fontaine et du ruisseau de Saint-Flaive, qui faisaient partie de son fief, à son avis, et qui se bornaient à en être la limite suivant les prétentions contraires.

Il manquerait bien quelque chose à Sannois, s'il n'y avait pas eu un ermitage comme à Montmorency. Ermite, bon ermite, n'aviez-vous pas planté votre bourdon et déposé votre besace près de la fontaine de Saint-Flaive, sur le point le plus pittoresque de la colline, à deux pas de l'ancien palais des rois ?
Le fait n'est que trop vrai, puisqu'il rappelle précisément le gros procès intenté à la requête des chevaliers du Temple.

Séraphin de la Noüe, ermite dit de l'Imitation de saint Antoine, s'était fixé, en revenant d'Italie, dans ce lieu écarté et déjà plein des grâces de la nature, pour y implorer celles du ciel elles ne lui avaient pas longtemps fait faute, puisque des aumônes abondantes lui avaient permis avant peu de faire bâtir une chapelle.
L'évêque de Paris l'avait autorisé antérieurement à y célébrer la messe ; les habitants d'Ermont y venaient incessamment en pèlerinage. Qu'on juge de l'inquiétude des pèlerins et du solitaire, lorsqu'ils apprirent que le terrain de la chapelle menaçait d'être réuni au fief du Mail.

Après dix-huit années de séjour dans son ermitage, Séraphin de la Noüe transporta le tout, biens et charges, à Hilarion Chastelain, fils de Jérôme Chastelain, secrétaire ordinaire de la Chambre du roi, par acte du 29 août 1635, passé chez M. Le Roux, notaire. C'en était fait de l'ermitage et de l'ordre belliqueux des Templiers, quand la petite chapelle se trouva faire cortège à un charmant hôtel de campagne tirant son nom de Cernay, ancien fief.
Sources: Lefeuve, Charles - Le tour de la vallée : histoire et description de Montmorency, etc., page 324. Paris 1856 - Bnf


Santeny   (94)

Domaine du Temple de Santeny


Département: Val-de-Marne, Arrondissement: Créteil, Canton: Plateau briard - 94


Domaine du Temple de Santeny
Domaine du Temple de Santeny


C'est vers la fin du XIIIe siècle, que les Templiers achetérent le domaine de Santeny. Jeanne, comtesse de Blois et de Brie, par ses lettres du mois de mars 1290, avait autorisé les frères du Temple d'acquérir et de tenir en main-morte les fiefs qui relevaient d'elle à Santeny, et alors possédés par le chevalier Guillaume, dit Bataille, seigneur de Villemenon.

En vertu de cette autorisation, que la comtesse disait donner pour le salut de son âme, quoiqu'elle la fit payer mille livres aux Templiers, ceux-ci achetérent du chevalier Bataille, en 1292, au prix de 690 livres parisis, sa maison seigneuriale de Santeny, entourée de fossés, avec 94 arpents de terres, droits de justice et de cens qui en dépendaient.

Dans cette vente étaient compris plusieurs fiefs relevant de la seigneurie, le flef d'Ormoy, le fief de Cocigny appartenant à Jean de Brie, le fief d'Adam Du Ban, le fief tenu par le chevalier Polio et d'autres encore.

Les Templiers augmentèrent leur domaine par des acquisitions successives. En 1295, le même chevalier Bataille leur vendit encore dix-neuf arpents de bois à Santeny, au chêne Gaillard, pour le prix de 33 livres parisis.

Le château de Santeny était au XVe siècle une véritable forteresse, avec tours, fossés, pont-levis. Il fut ensuite presque tout démoli; il n'en restait plus au siècle dernier qu'une partie, avec la basse-cour, cent arpents de terre labourable et 300 arpents de bois, le tout d'un revenu de 1800 livres par an.

Plessis-Pommeraye


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Creil - 60


Hôpital de Plessis-Pommeraye
Hôpital de Plessis-Pommeraye


En 1730, M. Chauvelin, garde des sceaux, ministre d'Etat et président à mortier au Parlement, conçut le projet de réunir à sa seigneurie de Villecresnes celle de Santeny qui y touchait. Pour cela il offrit à Monseigneur le duc d'Orléans, alors Grand-Prieur de France, de lui donner sa terre du Plessis-Pommeraye et son fief de Beaulieu, en échange du domaine de Santeny. Le Grand-Prieur, après avoir pris l'avis du Grand-Maître de l'Ordre et de son conseil, consentit à l'échange proposé, sous condition que M. Chauvelin donnerait en outre deux maisons, hors du faubourg Saint-Antoine, au lieu dit la Grande-Pinte, d'un revenu annuel de 500 livres; ce qui fut accordé et réalisé par acte notarié du 18 janvier 1733.

La terre du Plessis-Pommeraye consistait eu un château avec basse-cour et 240 arpents de terre, affermés alors avec les droits de justice et de seigneurie 1900 livres.
Le fief de Beaulieu, réuni au domaine du Plessis, formait le complément de cette seigneurie.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Santeny


Dans le fond de la vallée (sand ou sant) du Réveillon, à proximité de la source du Biot, dès la période acheuléenne, les hommes s'installent près du gué des Grés. Avant le 12ème siècle, Santeny, avec d'autres localités, était le repaire d'associations de brigands, se parant du titre de Chevalier, qui écumaient la région. Les épaisses forêts d'alors assuraient leurs refuges et favorisaient leurs forfaits.

En 1138, crainte ou repentir, ces « chevaliers » restituent à l'Evêque de Paris la région sous leur influence, une dizaine de Paroisses dont Montgeron, Lieusaint, Santeny.

L'Evêque, à son tour, reverse à l'Abbaye d'Yerres, récemment fondée, les sommes et fondations ainsi restituées.

Au 13ème siècle, pour récompenser les Chevaliers du Temple de leurs exploits aux Croisades, il leur est fait don de bois, terres, fermes, fiefs et dîmes diverses. Il est probable que de tels dons sont faits à Santeny, notemment par une famille Maréchal, prépondérante à l'époque.

Les Templiers s'y installent, leur Prieur prend le titre de Seigneur de Santeny.

De dons en achats et en saisies seigneuriales, leurs richesses deviennent vite considérables et leur confèrent un pouvoir croissant.

C'est peut-être ce qui les incite à remplacer, en 1292, la modeste « maison du Temple », chef lieu de leur commanderie par un robuste château fort, acquis d'un Chevalier Bataile et bâti sur une ile baignée par le Réveillon.

Dans le royaume d'alors, cette montée en puissance est loin d'être un cas isolé, aussi, Philippe le Bel, craignant pour lui-même, fait arrêter et exécuter sans ménagement, les Templiers présent sur le territoire de France.
Sources: Monsieur Alexandre Leseur, Maire de Santeny au 19ème siècle « Quelques mots sur Santeny »


Saon (Fief)   (14)

Fief du Temple de Saon


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières - 14


Fief du Temple de Saon
Localisation: Fief du Temple de Saon


C'était un fief composé de plusieurs tènements, chargés envers la commanderie de cens et redevances seigneuriales reprises dans la déclaration de 1320, comme il suit: « Pour cens en argent, VI livres, XIV sols. »

Item froment, IX sestiers valent IV livres, II sols.
Item orge, V sestiers I mine, XXXVI sols, VII deniers.
Item avaine, V sestiers, XXV sols.
Item XL gelines et chapons, X sols.
Item pour la dysme de Saon, LX livres.
Somme LXXIIII livres XV sols VIII deniers.

Eglise de Saon



Eglise de Saon
Eglise de Saon - Sources: Jack Bocar


Les dîmes au XIV siècle formaient souvent le principal revenu des commanderies. Celle de Saon était plus des trois quarts de ce que produisait le fief chaque année.

Baugy


Département: Calvados, Arrondissement: Bayeux, Canton: Trévières - 14


Domaine du Temple de Baugy
Domaine du Temple de Baugy


Le commandeur de Baugy avait le patronage de l'église de Saon, était collateur de la cure, et jouissait dans cette église de tous les droits honorifiques.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saone-et-Loire   (71)

Domaines du Temple et de l'Hôpital en Saône-et-Loire


Moulin-Perraut


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy, Commune: Jully-lès-Buxy - 71


Domaine du Temple de Moulin-Perraut
Domaine du Temple de Moulin-Perraut


Moulin-Perraut (Le), ferme, ancien moulin, commune de Jully-lès-Buxy.
Sur le ruis. de la Ratte.
— Molendinum Perroneti de Juller, subtus domum Templi de Bussiaco, 1308 (Ferté, H 31).
— Moulin du Temple, alias de Lesselle, 1573 (temple de Chalon, H).
— Le Molin Perreau, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 581).
— Le Moulin Perrault, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 167).
— Moulin-Perreau, 1844 (Etat-major).
— Le Moulin-Perraut, 1856 (Annu., p. 254) et 1951 (I.N.S.E.E., p. 78, col. 1).
— Moulin-Perrault, alias Moulin-Porrault, 1892 (Siraud, p. 149, col. 2 et p. 150, col. 1).

Moulin-Savin


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71


Domaine du Temple de Moulin-Savin
Domaine du Temple de Moulin-Savin


Moulin-Savin, ferme, ancien moulin, commune de Buxy.
Sur le ruis. de la Ratte.
— Le riviere du Molin Germenot, 1449 (Archives de la Côte-d'Or, B 1083, f. 238 v.).
— Moulin du Temple, 1573 (Temple de Chalon, H).
— Molin du Temple, 1663 (Archives de la Côte-d'Or, C 6659).
— Molin Monsarin, 1664 (Archives de la Côte-d'Or, C 6659).
— Moulin Savin, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 2530, p. 30) et 1892 (Siraud, p. 150, col. 1).
— Moulin-de-Marnay, 1867 (Canat, ms).

Domaine du Temple de Jully-lès-Buxy


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy, Commune: Jully-lès-Buxy - 71


Temple de Jully-lès-Buxy
Domaine du Temple de Jully-lès-Buxy


Temple (Le), ferme, commune de Jully-lès-Buxy.
— Preceptor Templi Buxiarum, 1204 (Maiz., H 54).
— Moulin du Temple, 1573 (Temple de Chalon, H).
— Le Temple de Buxy, 1609 (Bellecroix, H).
— Maison du Temple, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 581).
— Ferme de la commanderie du Temple et moulin du Temple, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 167-168).
— Le Temple, 1760 (Etat alph., p. 100).
— La Commanderie-du-Temple, 1783 (Nouv. état gén., f. 134 v.).
— Le Temple, 1844 (Etat-major).
En 1789, maison de la commanderie de Malte de Chalon-sur-Saône, avec chapelle (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 167 ; Courtépée, III, p. 382).

Jully-lès-Buxy


Jully-lès-Buxy, commune, canton de Buxy.
— Villa de Julliaco, 1123 (Ferté, H 24).
— Robertus de Juli, vers 1153 (Ferté, H 24).
— Apud Juleium, 1187 (Ferté, H 25).
— Villa de Julleyo, 1212 (Saint-Vincent de Chalon, f. 34).
— Juylle, 1223 (Maiz., H 55).
— Julle, 1227 (Ferté, H 27).
— Villa de Julleio, 1231 (Ev. de Chalon, G 4).
— Girardus de Juilli, 1262 (Archives de la Côte-d'Or, B 965).
— Decanatus de Juille, 1283 (Tournus, H 179).
— Jully, 1298 (Archives de la Côte-d'Or, B 11640).
— Juller, 1308 (Ferté, H 31).
— Juilleyum, 1320 (Longnon, Pouillés, p. 174).
— Julley, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11538, f. 23 v.).
— Juley, 1394 (Archives de la Côte-d'Or, B 11540, f. 56).
— Juilleu, 1400 (Archives de la Côte-d'Or, B 11541, f. 42 v.).
— Jully, 1449 (Archives de la Côte-d'Or, B 11551, f. 44 v.).
— Juilly, 1557 (Archives de la Côte-d'Or, C 5128, f. 29 v.).
— Jully-lès-Buxy, 1844 (état-major).
En 1789, Jully-lès-Buxy dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
Maison du Temple, avec chapelle, à la commanderie de Chalon-sur-Saône.
Chapelle de la Vierge et Saint-Jean au ham. de Ponneau.

Le Temple


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple de Chalon-sur-Saône
Domaine du Temple de Chalon-sur-Saône


Le Temple, quartier, commune de Chalon-sur-Saône.
— Homines Templi, 1150 (Lavirotte, p. 252).
— Le Temple, 1780 (Courtépée, III, p. 230).
En 1789, commanderie de l'ordre de Malte, dépendant du grand prieuré de Champagne, à laquelle avait été réunie la commanderie de Saint-Antoine en 1777.
Il y a près de l'Hotel de Ville « La rue du Temple », là ou était la Maison du Temple. Il y a aussi un « Pré du Temple », près de Lux et de la commanderie de Seuvey

Le Temple


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Commune: Saint-Privé - 71


Temple de Saint-Privé
Domaine du Temple de Saint-Privé


Le Tremple, écart, commune de Saint-Privé.
— Philibert du Temple, 1397 (Archives de la Côte-d'Or, B 11555, f. 25).
— Le Villaige des Tramples, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11558, f. 83).
— Le Temple, 1754 (Archives de la Côte-d'Or, C 6309).
— Le Tremple, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 969) et 1951 (25 000e).
— Le Temple, 1844 (Etat-major) et 1951 (I.N.S.E.E., p. 144, col. 2).
En 1789, du bailliage de Charolles, possession de l'abbaye de La Ferté (Archives de la Côte-d'Or, B 11555, f. 25). Jusqu'en 1783, de la communauté de Saint-Leu (com. de Saint-Laurent-d'Andenay). Voy. ce nom.

Le Petit-Temple


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71


Domaine du Petit-Temple
Domaine du Petit-Temple


Petit-Temple (Le), ferme, commune de Saint-Martin-d'Auxy.
— 1951 (25 000e).

Temple-de-Rougepont


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Sennecey-le-Grand - 71


Domaine du Temple de Rougepont
Domaine du Temple de Rougepont


Rougepont, lieu détruit, commune de Sennecey-le-Grand.
— Aimericus de Ponte Rubeo, 1206 (Ferté, H 26).
— Clemens de Rubroponte, 1310 (Procès des Templiers, I, p. 103).
— Rogepont, 1313 (Niepce, p. 213).
— Domus Rubripontis, 1324 (Temple de Chalon, H).
— Rougepont, Rubeoponte, 1333 (Niepce, p. 242).
— Le Temple de Rougepont, 1437 (Coll. Canat, prot. not. Chalon).
— Rougemont, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 925).
— Rochepont, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2889, p. 714).
— Rougepont, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 841).
— Temple de Rougepont, 1763 (états-Cassini).
— La Commanderie de Rougepont, 1783 (Nouv. état gén., f. 36 v.).
— Rougepont, 1844 (état-major).
En 1789, ferme de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône, avec chapelle Sainte-Catherine, de la paroisse de Boyer (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 841) ; rattaché à Sennecey-le-Grand en 1831 (ord. du 9 août).
Ne se trouvre plus sur la carte de l'IGN

Grand-Limon


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Saint-Germain-du-Plain - 71


Domaine du Temple de Grand-Limon
Domaine du Temple de Grand-Limon


Grand-Limon, hameau, commune de Saint-Germain-du-Plain.
— Lymon, 1240 (Temple, H).

Limon


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71
Limon, fief, commune de Chalon-sur-Saône.
— Feodum domus de Lymon, 1240 (Temple, H).
— Maison de Limon, XVIe siècle (Canat, ms.).

La Chapelle


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Chagny - 71


Domaine de Demigny La Chapelle
Domaine de Demigny La Chapelle


Chapelle (La), hameau, commune de Demigny.
— Templarios Chapellae, 1190 (Maiz., H 54).
— Capella villa Templariorum, 1190 (Bellecroix, H).
— Capellaæ in territorioæ Curina, 1226 (Lavirotte, p. 262).
— Temple de la Chapelle, 1225 (Saint-Andoche, H 930, vidimus 1307).
— Capella de Dumigné, 1239 (Bellecroix, H).
— La Chapelle de Demigney, 1304 (Bellecroix, H).
— Capella de Daminhie, 1310 (Lavirotte, p. 262).
— La Chapelle, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11538, f. 36).
— Lou Temple de la Chapelle de Demigny, 1379 (Bellecroix, H).
— La Chapelle des Templiers, 1451 (Maiz., H 63).
— La Chapelle, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 421).
— La Chapelle de Demigny, 1760 (état alph., p. 69).
— La Chapelle, 1783 (Nouv. état gén., f. 92 v.).
En 1789, possession de la commanderie de Bellecroix (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 421).

La Templière


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Louhans, Canton: Montpont-en-Bresse, Commune: Ménetreuil - 71
Templière (La), lieu détruit, commune de Ménetreuil.
— In nemoreæ du Temple, 1312 (Archives de la Côte-d'Or, B 10424, cote 10, f. 90).
— La Templière, 1856 (Annu., p. 337).

Mercey


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Mâcon, Canton: Lugny, Commune: Montbellet - 71


Domaine de Mercey Commanderie
Domaine de Mercey Commanderie


Mercey, hameau, commune de Montbellet.
— Templum Montis Belleti, 1307 (Lavirotte, p. 261).
— Apud Merziacum, 1409 (Archives de la Côte-d'Or, B 1288, f. 97 v.).
— Marcé, 1478 (Archives de la Côte-d'Or, B 11592, f. 10).
— Capella beatae Catharinae dicta du Temple, 1513 (Saint-Vincent de Mâcon, p. CCLXXXIX).
— Mercey, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2889, p. 563).
— Commanderie de Ste-Catherine, 1685 (C 562/4, f. 20).
— Mercé, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 1041).
— Mersay, 1760 (Etat alph., p. 135).
— Marsey, 1763 (Etats-Cassini).
— Mercey, 1783 (Nouv. état gén., f. 187 v.).
En 1789, chapelle Ste-Catherine, anc. m. du Temple, puis commanderie de l'ordre de Malte, réunie à la commanderie de Chalon-sur-Saône (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 1041).

Bragny-sur-Saône


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Mâcon, Canton: Verdun-sur-le-Doubs, Commune: Bragny-sur-Saône - 71
— Bragny, 1650 (H, Temple de Chalon).
ancienne forêt, représentée principalement aujourd'hui par la forêt domaniale de La Ferté (communes de Saint-Ambreuil, étrigny, Jully-lès-Buxy, Saint-Germain-lès-Buxy et Saint-Loup-de-Varennes).
Voyez Petit-Bragny, Petits-Bragnys et le bois du Grand-Bragny (commune de La Chapelle-de-Bragny).

Chazelles


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple de Chazelles
Domaine du Temple de Chazelles


Chazelles, ferme, commune de Sevrey.
— Chazelles, 1481 (Temple de Chalon, H).

Le Cras


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Givry - 71


Domaine du Temple de Cras
Domaine du Temple de Cras


Cras (Le), lieu détruit, commune de Givry.
— Craye, 1250 (Temple de Chalon, H).
Ne se trouve plus sur les cartes de l'IGN

Fissey


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71


Domaine du Temple de Fissey
Domaine du Temple de Fissey


Fissey, hameau, commune de Moroges.
— Fisse, vers 1180 (Saint-Vincent de Chalon, f. 65).
— Dominus Fissei, 1252 (Saint-Vincent de Chalon, G 113).
— Fussey, 1261 (Saint-Vincent de Chalon, G 113).
— Johannes a Fusceio, 1371 (Temple de Chalon, H).
— Fixey, 1470 (Archives de la Côte-d'Or, B 11553, f. 82).
— Fissey, 1548 (Archives de la Côte-d'Or, B 10627).
— Fissey les Moroges, 1676 (Archives de la Côte-d'Or, B 10834).
— Fissez, le Quart Duceau, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 232).
— Cessey, alias Sissey, 1760 (état alph., p. 140).
— Fissey, Quart d'Uxeau, 1783 (Nouv. état gén., f. 195 v.).
— Fissey, 1844 (état-major).
En 1789, Fissey était partagé entre les bailliages de Chalon-sur-Saône et de Mâcon, la partie mâconnaise étant appelée le Quart d'Uxeau (Archives de la Côte-d'Or, C 3530 ; Nouv. état gén. de 1783).

Montsarin


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Montchanin - 71


Domaine du Temple de Montsarin
Domaine du Temple de Montsarin


Montsarin, hameau, commune de Saint-Laurent-d'Andenay.
— Monsaryn, 1244 (Temple de Chalon, H).
— Monsarin, 1848 (Etat-major).
En 1789, Montsarin était partagé entre les bailliages de Charolles et de Mâcon. La partie charolaise dépendait de la communauté de Saint-Leu (com. de Saint-Laurent-d'Adenay) ; l'autre partie formait avec la portion mâconnaise de Poluzot (com. de Saint-Laurent-d'Andenay) une communauté distincte (C 562/1, f. 36 v) dont la seigneurie appartenait à l'abbaye de Cluny (Archives de la Côte-d'Or, C 2889, p. 579).

Mortières


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Givry - 71


Domaine du Temple de Mortières
Domaine du Temple de Mortières


Mortières, écart, commune de Givry.
— Morteres, 1223 (Arch. dép. Vosges, Remiremont, Marloux, G 2217).
— Morteires, 1256 (Temple de Chalon, H).
— Egidius de Morteriis, 1288 (Ferté, H 29).
— Mortier, 1763 (Etats-Cassini).
— Mortière, alias Mortières, 1780 (Courtépée, III, p. 336 et 370).
— Mortière, 1848 (Etat-major).

Moulin-de-Loise


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Sennecey-le-Grand - 71


Domaine du Temple Moulin-de-Loise
Domaine du Temple Moulin-de-Loise


J'ai localisé arbitairement le Moulin, il n'est pas sur qu'il fût ici.
Moulin-de-Loise, ferme, moulin détruit, commune de Nanton.
— Celinus de Loasie, 1240 (Temple de Chalon, H).
— Louaise, 1339 (Saint-Marcel, H 255).
— La maison de Loaise, 1473 (Archives de la Côte-d'Or, B 11723, f. 255).
— Le moulin de Loize, 1526 (Archives de la Côte-d'Or, B 10603).
— Le Moulin de Loise, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 733).
— Loaise, le Moulin de Louaise, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 238-239).
— Loysie, 1780 (Courtépée, III, p. 391).
— Moulin-de-Champ-de-Loize, 1844 (Etat-major).
Sur le Grison. En 1789, à la fer., chap. Sainte-Catherine, ruinée (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 233).

Poluzot


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Montchanin - 71


Domaine du Temple de Poluzot
Domaine du Temple de Poluzot


Poluzot, hameau, commune de Saint-Laurent-d'Andenay.
— Pelozet, 1244 (Temple de Chalon, H).
— Villa de Poloziat, 1315 (Temple de Chalon, H).
— Poluzot, 1763 (états-Cassini) et 1951 (25 000e).
En 1789, Poluzot était partagé entre les bailliage de Charolles, de Montcenis (I feu en 1711, Archives de la Côte-d'Or, C 6309) et de Mâcon. Voy. Montsarin et Saint-Leu.

La Prêle


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Mont-Saint-Vincent - 71


Domaine du Temple La Prêle
Domaine du Temple La Prêle


Prêle (La), écart, commune de Saint-Micaud.
— La Praele, 1244 (Temple de Chalon, H).
En 1789, du bailliage de Charolles ; possession de l'abbaye de La Ferté (Archives de la Côte-d'Or, B 11558, f. 84 v.).

Prondevaux


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Saint-Martin-en-Bresse - 71


Domaine du Temple de Prondevaux
Domaine du Temple de Prondevaux


Prondevaux, hameau, commune d'Allériot.
— Promdevaul, 1264 (Temple de Chalon, H).
— Pont de Vaulz, 1477 (Bellecroix, H).
— Prondevaulx, 1582 (Temple de Chalon, H).
— Pondrevaulx, 1614 (Temple de Chalon, H).
— Prondevaux, 1844 (état-major).
En 1789, seigneurie de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 793 ; Courtépée, III, p. 356).

Saint-Eusèbe


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Montchanin - 71


Domaine du Temple Saint-Eusèbe
Domaine du Temple Saint-Eusèbe


Saint-Eusèbe, commune, canton de Montchanin.
— Sanctus-Hysubius in Nemoribus, 1322 (Temple de Chalon, H).

Saint-Jean-de-Maizel


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple de Saint-Jean-de-Maizel
Domaine du Temple de Saint-Jean-de-Maizel


Saint-Jean-de-Maizel, quartier, commune de Chalon-sur-Saône.
— Sanctus-Johannes de Macello, 1232 (Temple de Chalon, H).
— Domus in Veteri Macello Cabilonense, 1238 (Temple de Chalon, H).
— Sanctus-Johannes de Maisiau, 1255 (Temple de Chalon, H).
Son église, sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste, annexe de Saint-Cosme ; anc. prieuré de Cluny, uni à celui de Saint-Cosme, aliéné en 1569.
La partie de Saint-Cosme a été réunie à Chalon-sur-Saône avec cette com. en 1855.

Sauges


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Givry - 71


Domaine du Temple de Sauges
Domaine du Temple de Sauges


Sauges, hameau, commune de Givry.
— Sauges, 1240 (Temple de Chalon, H).
— Sange, 1763 (Etats-Cassini).
En 1789, de la paroisse de Cortiambles.

Le Villerot


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Louhans, Canton: Saint-Germain-du-Bois - 71


Domaine du Temple de Villerot
Domaine du Temple de Villerot


Villerot (Le), hameau, communes de Lessard-en-Bresse et de Thurey.
— Velerot, 1267 (Temple de Chalon, H ; Canat, ms.).
— Le Villerot de Lessard, le Villerot de Thurey, 1763 (Etats-Cassini).
— Le Villerot de l'Essart, le Villerot de Thurey, 1783 (Nouv. état gén., ff. 155 v. et 317 v.).
— Le Villerot, 1844 (Etat-major).

La Ténarre, rivière


— Bief de Brachin, 1267 (Temple de Chalon, H ; Canat, Cours d'eau, page 39, col. 2).
— Tenare, 1763 (Etats-Cassini).
Rivière, formée à Lessard-en-Bresse par la réunion des ruisseau du Bief du Moulin du Verger et du Bief de la Grognette, traverse à Tronchy l'étang de la Coudre, arrose Saint-Etienne-en-Bresse puis Saint-Germain-du-Plain, qu'elle sépare de Baudrières, traverse Baudrières, enfin fait limite entre Baudrières et Ormes et se jette dans la Saône, rive gauche.

Le Pont


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Charolles, Canton: Paray-le-Monial - 71


Domaine du Temple Le Pont
Domaine du Temple Le Pont


Pont (Le), écart, commune de Vitry-en-Charollais.
— Garnier du Pont, 1397 (Archives de la Côte-d'Or, B 11555, f. 62).
— Le Pont, 1696 (Archives de la Côte-d'Or, C 6877).
En 1789, possession du Temple de Boulet (commanderie de Beugnay).

Bois des Templiers


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Mont-Saint-Vincent - 71


Bois des Templiers
Bois des Templiers


Templier (Bois), commune de Saint-Micaud.
— Bois es Templiers, 1387 (Archives de la Côte-d'Or, B 10533).
— Bois Templier, 1844 (Etat-major).
En 1789, à la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône.

Bois Marnizot


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71
Il ne reste que le hameau Le Marnizot sur la carte de l'IGN
Marnizot, bois détruit, commune de Buxy.
— En Manesot, 1219 (Ferté, H 26).
— Marnizot, 1545 (Coll. Canat, prot. not. Chalon).
— Bois de Marnizot, 1844 (Etat-major).
— Marnizot, lieu-dit, 1948 (25 000e).
En 1789, possession de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône (Canat, ms.).

Les Rhodes


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71
Le seul Rhode que j'ai trouvé est la commanderie de Saint-Jean de Jérusalem, commune de Château (71)
Rhodes (Les), écart, commune de Buxy.
En 1789, dîmes à la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 157).

La Tuilerie


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple La Tuilerie
Domaine du Temple La Tuilerie


Tuilerie (La), hameau, communes d'Allériot et de Châtenoy-en-Bresse.
— La Thieullerie du Bois Verdenay, 1442 (Archives de la Côte-d'Or, B 11521, f. 57).
— La Thieullerie, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11522, f. 78).
— La Thieelerie, 1490 (Archives de la Côte-d'Or, B 11523, f. 83).
— La Thieullerye, du Boys de Verdenay, 1551 (Archives de la Côte-d'Or, C 4766, 738f. 145 v.).
— La Thuillerye, 1571 (Archives de la Côte-d'Or, C 7191).
— Thuillerie de Verdenoy, 1607 (Archives de la Côte-d'Or, C 7128).
— Les Granges de la Thuillerie et les Bois de Verdenet, 1703 (Archives de la Côte-d'Or, C 7128).
— La Tuillerie du Bois de Verdenet, alias Granges de la Tuilerie et du Bois de Verdenay, 1760 (Etat alph., p. 2, 45 et 185).
— Les Tuileries, 1763 (Etats-Cassini).
— La Tuilerie, alias Tuilerie-de-Verdenet, les Tuileries, 1892 (Siraud, p. 187, col. 2 et p. 188, col. 2).
En 1789, possession de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône (Archives de la Côte-d'Or, C 4766, f. 145).

La Chapelle


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Mont-Saint-Vincent - 71


Domaine du Temple La Chapelle
Domaine du Temple La Chapelle


Chapelle (La), écart, commune de Saint-Micaud.
— Bartholomeus de Genestoy, 1184 (Ferté, H 25).
— Genestei, 1206 (Ferté, H 26).
— La chappelle de Genestoy, 1435 (Archives de la Côte-d'Or, B 964, f. 466).
— Genetoy, 1452/53 (Archives de la Côte-d'Or, B 963).
— Genestoy de Saint Micault, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11510, f. 106).
— La Chapelle Genetoye, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3531, p. 688).
— La Chapelle, 1784 (Archives de la Côte-d'Or, C 6855).
Chapelle (déjà ruinée en 1666) dépendant de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône (Archives de la Côte-d'Or, C 2884, p. 919).

Damerey


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Saint-Martin-en-Bresse - 71


Domaine du Temple de Damerey
Domaine du Temple de Damerey


Damerey, commune, canton de Saint-Martin-en-Bresse.
— Ecclesia de Damereyo, 1262 (Longnon, Pouillés, p. 180).
— Damerey, xive siècle (Longnon, Pouillés, p. 186).
— Villa de Damereio, 1395 (Bellecroix, H).
— Damerey, 1844 (état-major).
En 1789, Damerey dépendait du bailliage de Chalon-sur-Saône et de la recette de Saint-Laurent.
Son église, sous le vocable de Saint-Georges, du diocèse de Chalon-sur-Saône, archiprêtré d'Allériot (anc. de Bresse), à la collation du chapitre cathédral, qui avait la seigneurie principale ; une partie à la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône.

Les Montots


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Canton de Buxy - 71


Domaine du Temple Les Montots
Domaine du Temple Les Montots


Montots (Les), écart, commune de Bissey-sous-Cruchaud.
— L'Hopital de Montet, 1313 (Niepce, p. 241).
— Montot, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11538, f. 24).
— Monts, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 393).
— Le Montot, 1685 (C 562/2, f. 34).
— Montot, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 103).
En 1789, le ham. des Montots formait avec une portion de Cersot une communauté du bailliage de Mâcon sous le nom de Cersot-et-Montot (Voy. Cersot) ; seigneurie à la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône ; au spirituel, de la paroisse de Cruchaud.

Demigny


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Chagny - 71


Domaine du Temple de Demigny
Domaine du Temple de Demigny


Demigny, commune, canton de Chagny.
— Villa de Duminiaco, 1225 (Maiz., H 55).
— Parrochia de Demigneio, 1225 (Lavirotte, p. 262).
— Villa de Demigneyo, 1241 (Perry, pr., p. 66).
— Dimigniacus, 1252 (Saint-Marcel, H 255).
— Daminhie, 1310 (Lavirotte, p. 262).
— Migny, 1313 (Niepce, p. 241).
— Decima de Demigner, 1323 (Maiz., H 57).
— Demigne, 1334 (Maiz., H 58).
— Villa de Demigniaco, 1500 (Bellecroix, H).
En 1789, Demigny dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
Ancienne maison du Temple à La Chapelle, possession de la commanderie de Bellecroix ; dîmes en partie aux abbayes de Maizières et de Saint-Andoche d'Autun (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 421).

Jouvençon


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Louhans, Canton: Cuisery - 71


Domaine du Temple de Jouvençon
Domaine du Temple de Jouvençon


Jouvençon, commune, canton de Cuisery.
— Juvinciacum, 1119 (Juénin, pr., p. 145).
— Jovençon, 1442 (Archives de la Côte-d'Or, B 11521, f. 51 v.).
— Jouvençon, 1476 (Archives de la Côte-d'Or, B 11522, f. 94).
— Gevenson, 1490 (Archives de la Côte-d'Or, B 11523, f. 106).
— Jouvençon, 1763 (états-Cassini).
En 1789, Jouvençon dépendait du bailliage de Chalon-sur-Saône et de la recette de Saint-Laurent.
Seigneurie en partie à la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône.

Montbellet


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Mâcon, Canton: Lugny, Commune: Montbellet - 71


Domaine du Temple de Montbellet
Domaine du Temple de Montbellet


Montbellet, commune, canton de Lugny.
— Montem Beletumæ, Adalardus de Montbelet, 1172 (Saint-Vincent de Mâcon, 631).
— Raynaldus de Montebelet, xiiie siècle (Obit., p. 381).
— Regaldus de Monbelet, 1215 (Cluny, VI, ?).
— Curatus Montis Belleti, xive siècle (Longnon, Pouillés, p. 189).
— Montbelet, 1409 (Archives de la Côte-d'Or, B 1288, f. 142 v.).
— Apud Sanctum-Desiderium, 1410 (Archives de la Côte-d'Or, B 1288, f. 165 v.).
— Monbelet, 1458 (Archives de la Côte-d'Or, B 1261).
— Monbellet, 1543 (Archives de la Côte-d'Or, B 11593, f. 6 v.).
— Montbellet, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2889, p. 563).
— Montbellet, 1845 (Etat-major).
En 1789, Montbellet dépendait des bailliage et recette de Mâcon ; baronnie depuis 1647 (Lex, fiefs, p. 164).
Son église, sous le vocable de Saint-Didier, du diocèse de Mâcon, archiprêtré de Vérizet, à la collation du prieuré de Saint-Oyen de Montbellet.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste au Bas-de-Montbellet.
Ancienne commanderie du Temple de Sainte-Catherine au hameau de Mercey.
Pendant la période intermédiaire, Montbellet a fait partie du can. de Tournus. En 1846 (loi du 17 juin), les ham. de Boulaize et de Jean-Large ont été détachés de Montbellet et réunis à la com. de Viré.

La Charmée


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple La Charmée
Domaine du Temple La Charmée


Charmée (La), commune, canton de Chalon-sur-Saône-sud.
— Charmeia, 1240 (Ferté, H 27).
— La Charmoye, 1254 (Ferté, H 28).
— La Charmoie, 1281 (Cluny, H I).
— La Charmies, XIIIe siècle (Ferté, H 30).
— Charmoya, 1320 (Longnon, Pouillés, p. 174).
— Charmeya, XIVe siècle (Longnon, Pouillés, p. 183).
— La Charmee, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11538, f. 9 v.).
— La Charmée ou Petit Cluny, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 175).
En 1789, La Charmée dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
La collation alternative de l'abbaye de Cluny et du chapitre cathédral, dîmes en partie à la commanderie du Temple de Chalon.

Givry


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71
Givry, chef-lieu de canton, arrondissement de Chalon-sur-Saône.
— Apud Gibriacum, 1120 (Ferté, H 24).
— Ad mensurem Gevreaci, 1183 (Arch. dép. Vosges, Remiremont, Marloux, G 2212).
— Apud Geivriacum, 1222 (Archives de la Côte-d'Or, B 10471).
— Gyvriacus, 1244 (Ferté, H 27).
— Parochia de Gevrey, 1244/45 (Cart. Eglise d'Autun, I, 163).
— Givré en Chonnois, 1263 (Ferté, H 28).
— Pepositus de Givredo, 1265 (Ev. de Chalon, G 35).
— Villa de Gevreyo, 1277 (Archives de la Côte-d'Or, B 10481).
— Ecclesia Sancti-Petri Givreii, 1287 (Ev. de Chalon, G 35).
— Johannes de Givrerio, xiiie siècle (Obit., p. 579).
— Vice-Dominatus de Givreyo, 1307 (Perry, p. 83).
— Givry en Chaunois, 1316 (Archives de la Côte-d'Or, 33 F 131).
— Ad mansuram Gevreiaci, 1379/80 (Archives de la Côte-d'Or, B 1260).
— Gevrey en Chonois, 1381 (Archives de la Côte-d'Or, B 932).
— Gevry, 1385 (Archives de la Côte-d'Or, 33 F 12).
— Gevrey en Soonois, 1431 (Archives de la Côte-d'Or, B 11547, f. 64 v.).
— Gevrey en Chalonois, 1449 (Archives de la Côte-d'Or, B 11551, f. 55 v.).
— Gevrey en Chaonnois, 1470 (Archives de la Côte-d'Or, B 11553, f. 88 v.).
— Givry en Chaunoys, alias Givrey en Chaonoiz, 1473 (Archives de la Côte-d'Or, B 11723, ff. 262 v. et 268).
— Givry emprés Chalon sur la Soone, 1503 (Archives de la Côte-d'Or, B 11730, f. 331).
— Givry en Chalonnois, 1557 (Archives de la Côte-d'Or, C 5128, f. 301).
— Givry, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, p. 541).
En 1789, Givry dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
Ancien moulin du Temple (Lavirotte, p. 266).

Sevrey


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Domaine du Temple de Sevrey
Domaine du Temple de Sevrey


Sevrey, commune, canton de Chalon-sur-Saône-sud.
— In villa Sivrei, 1153 (Ferté, H 24).
— Grangia de Siviri, 1234/35 (Perry, pr., p. 63).
— Sevrel, 1267 (Ferté, H 28).
— Sirve, 1307 (Lavirotte, p. 266).
— Sevreyum, 1320 (Longnon, Pouillés, p. 175).
— Sirvey, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11538, f. 8 v.).
— Cevrey, 1394 (Archives de la Côte-d'Or, B 11540, f. 30).
— Sevrey, 1408 (Archives de la Côte-d'Or, B 11541, f. 22).
— Severey, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, p. 281).
En 1789, Sevrey dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
Ancienne commanderie du Temple, réunie à la commanderie de Malte de Chalon-sur-Saône.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

Recherches


A Saint-Désert, près de Bassevelle, il y a la commanderie qui doit porter le nom de « Château Milot », uniquement sur la carte de Cassini.
Il y en a une autre sous Givry, carte de Cassini, et au-dessus de Saint-Désert, carte de l'IGN, « Maison Dieu. »
Pour ces deux commanderies, je ne peux pas dire à quel Ordre elles appartiennent.
Jack Bocar


Sarcelles   (95)

Maison du Temple de Sarcelles


Département: Val-d'Oise, Arrondissement et Canton: Sarcelles - 95


Maison du Temple de Sarcelles
Maison du Temple de Sarcelles


Autre membre de l'ancienne Maison de Cernay. Cette maison avait été achetée au XIIIe siècle par les Templiers de Paris, d'une dame nommée Eustachie du Temple, veuve d'Augier de Sarcelles. Les lettres d'acquisition datées du mois de février 1262, et délivrées sous le scel de l'official de Paris, portent qu'Eustachie leur a cédé pour le prix de 42 livres parisis, une maison sise à Sarcelles, « apud Cercelles », avec le pourpris et le terrain en dépendant, qui s'étendait jusqu'au ruisseau du Rosne (Rhône), « usque ad rusellum qui vocatur Rone. » Probablement sur la Plaine du Moulin.

Les Templiers possédaient encore à Sarcelles un moulin à eau, appelé le Moulin du Haut-Le-Roy, sur la petite rivière du Rosne (Rhône), descendant de Chaufour à Ermenonville. Ils l'avaient acquis de Mathieu de Montmorency. Un vidimus de la charte d'acquisition de l'année 1269, porte que ce seigneur et Jeanne, sa femme, cédèrent à titre d'échange à la maison et aux frères du Temple à Paris:
1 — Le moulin qui est appelé le Haut-Louroi, situé sous Sarcelles, « subtus Sarcellas », dont une partie était tenue en fief des Templiers, par Simon de Mauléon.
2 — Cinq arpents de pré touchant au dit moulin.
3 — Le droit de chasse pour chercher et ramener le blé au moulin dans toute la seigneurie de Montmorency.
4 — Soixante arpents de terre arable, situés à Bondy (93), « apud Bondies »;
5 — Vingt-cinq arpents de bois, tenant au bois du Temple, et appelés les bois du Roi.
6 — Sept arpents de terre situés au même lieu, et quelques menus cens avec tous droits de justice et de seigneurie.
Le tout mouvant du fief de la dame de Godreel.

En contre-échange, les Templiers abandonnérent au seigneur de Montmorency vingt arpents de terre sur Ecouen (95), « apud Escauen » et cinquante-trois arpents sur Atlainville.

En 1289, Ercanger de Sarcelles et Robert, son fils, donnérent aux Templiers une maison et un jardin à Sarcelles, qui tenaient à la maison du Temple et à celle du chevalier d'Harcourt, alors seigneur du lieu.

Le revenu du Temple de Sarcelles avec les 40 arpents de terre, les cens et droits seigneuriaux qui en dépendaient, était en 1378, de trente-deux livres parisis.

Au XVIe siècle, il n'y avait plus de maison. Il restait une grange qui était affermée avec les terres en 1535, trente livres tournois.

En 1569, la grange avait aussi disparu, et les terres qu'on nommait le fief de Sarcelles, étaient affermées 108 livres tournois par celui qui tenait de la commanderie, le moulin du Haut-Le-Roy.

Ce moulin, avec le restant du domaine, rapportait au siècle dernier, environ 1,000 livres par an.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Procès des Templiers, tome I, page 79


Frater Petrus de Sarcellis clericus Parisiensis diocesis dixit se esse pauperem, et si esset in statu quo erat tempore capcionis, ipse libenter defenderet dictum ordinem, ut dixit.

Procès des Templiers, tome I, page 566


Requisitus si sic deposuerat prece, precepto, timore, amore, odio, vel commodo temporali habito vel habendo, respondit quod non, sed pro veritate dicenda. Cui fuit injunctum quod non revelaret hanc suam deposicionem quousque attestaciones fuerint publicate, et fuit ante deposicionem suam protestatus quod non intendebat recedere a deposicione per eum facta coram dicto domino episcopo Parisiensi.

Frater Johannes de Gisi presbyter, et Radulphus de Salicibus Laudunensis, Petrus de sancto Mamerto Vienensis, Reginaldus le Bergerot et Johannes de Niciaco Lingonensis, Gilo de Cheruto Senonensis, Nicolaus de Trecis, Petrus de Cercellis et Johannes de Elemosina Parisiensis diocesium, adducti pro testibus coram eisdem dominis commissariis, premissa protestacione quod non intendebant recedere a deposicionibus alias per eos factis coram ordinariis, et si quid contra vel magis aut minus dicerent coram eisdem dominis commissariis, quod eis non prejudicet nec noceat in aliquo. Juraverunt, tactis sacrosanctis Evangeliis, dicere plenam et meram veritatem in hujus modi negocio, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem.

Procès des Templiers, tome I, page 575


Post hec, die Veneris sequenti, que fuit XVIIII dies dicti mensis Februarii, fuit adductus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum, in domo predicta fratrum Minorum, frater Petrus de Cercellis serviens, Parisiensis diocesis, testis supra juratus, ut deponeret dictum suum, XXVIII annorum vel circa, non defferens mantellum ordinis, quia quondam servientes amoverant eum sibi in concilio Senonensi, cum quo inquisitum fuerat Carnoti, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Carnotensem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.


Sarlat-la-Canéda   (24)

Maison du Temple de La Canéda


Département: Dordogne, Arrondissement et Canton: Sarlat-la-Canéda - 24


Maison du Temple de La Canéda
Maison du Temple de La Canéda


La Canéda



chapelle fortifiée de La Canéda, image Jack Bocar
Chapelle fortifiée de La Canéda


— Praeceptorie domus militi Templi XIIe siècle.
— La chapelle fortifiée a été construite par les Templiers.
— En 1147, l'Abbé Saint-Bernard de Clairvaux y vint au cour du prêche de la deuxième croisade.
— En 1304, le maître du Temple de la Canéda, refusa de recevoir les visiteurs délégués par Bertrand de Got, futur pape Clément V.

Roc de Cubes


— Commune de la Canéda.
— La Rocqua de Cubas, 1451 (O.S.J. la Canéda)
— Il appartenait à la Maison du Temple.

Chapelle du Temple de La Cadéna



Chapelle du Temple de La Cadéna
Chapelle du Temple de La Cadéna - Sources: Jack Bocar


Hôpital de La Canédat


— Après 1312, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem héritèrent de cette Maison du Temple de La Canéda.
— Praeceptoria domus hospitalis Sancti Jahannis de la Canada ou Cavada (Abbé de Lespine, manuscrit nº1, O.S.J.)
— Prioractus de Caneta, XVe siècle. Prieuré visité par Clément V (Itin. en Périgord).
— La Canéda relevait de la châtellenie de Domme au XIVe siècle.

La Borie de Bars


Département: Dordogne, Arrondissement et Canton: Sarlat-la-Canéda, Commune: Vitrac - 24


Domaine du Temple de La Borie de Bars
Domaine du Temple de La Borie de Bars


— La Borrio de Bars, 1495 (archives de l'O. S. J.).
— Il est probable que les Templiers de La Canéda avaient des biens à cet endroit.

La Bénechie


— Forêt, commune de la Canéda.
— Lo puech de la Beneychia, 1396 'O.S.J.)
— Dépendance de la Maison du Temple de La Canéda.

Chapelle de La Canéda



Chapelle de La Canéda
Chapelle de La Canéda - Sources: Michel Chanaud - panoramio.com


La Lande


Département: Dordogne, Arrondissement et Canton: Sarlat-la-Canéda - 24


Domaine du Temple de La Lande
Domaine du Temple de La Lande


— Mansus de la Landa, 1491 (O.S.J. Condat)
— Dépendance de la Maison du Temple de La Canéda.

Mombette


Département: Dordogne, Arrondissement: Sarlat-la-Canéda, Canton: Vallée Dordogne - 24


Domaine du Temple de Mombette
Domaine du Temple de Mombette


— Hameau, commune de Cénac.
— Monbeta, 1491 (O.S. J.)
— Ancien repaire noble.
— Maison du Temple de la Canéda.

La Seguinie (La)


Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: Lalinde, Commune: Le Buisson-de-Cadouin - 24


Domaine du Temple de Seguinie
Domaine du Temple de Seguinie


— Nemus de la Syguinie, 1491 (O.S.J.)
— Il est probable que les Templiers de La Canéda avaient des biens à cet endroit.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Saucelle (Les Pesles)   (28)

Domaine du Temple de La Saucelle


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Dreux, Canton: Senonches - 28


Domaine du Temple de La Saucelle
Domaine du Temple de La Saucelle


La terre des Pesles sur la paroisse de Saucelles fut donnée aux Templiers par Ernold, seigneur de La Ferté-Vidame (28), et les avantages que celui-ci avait accordés aux frères qui habitaient cette maison. Le Temple des Pesles fut aussi appelé le Temple de La Saucelle, du nom de la paroisse ou il était situé. On le trouvait au nord du village, sur les bords d'une ancienne rivière nommée le ruisseau de Gervaine.

Plusieurs démêlés eurent lieu au XIIIe siècle entre les chevaliers du Temple et un seigneur, du nom de Guillaume Moyel, qui prétendait avoir des droits sur le fief de La Pratière et des Pesles. Cependant un accord finit par s'établir entre eux, et on convint en 1273, que le sieur Moyel posséderait dans le sus-dit fief, une charrue de huit bouvées de terre qui lui appartiendrait en propre, franche et exemple de toutes charges quelconques ; que les Templiers en auraient également une de même grandeur et affranchie aussi de toutes charges ; et que la terre qui resterait serait donnée aux hommes du Temple pour être cultivée. Le produit du champart devait être conduit dans la grange des Pesles, « in granchia de Pellis » où Guillaume Moyel viendrait en prendre la moitié. Quant au forage du champart, il devait profiter aux Templiers seuls.

Quelques années après, c'est-à-dire en 1275, les frères du Temple augmentèrent leur fief des Pesles, en acquérant par voie d'échange, de Robert de La Touche, « de Toscha », recteur de l'église de Saint-Maurice de Villemeux (canton de Nogent-Le-Roi 28), « de Villamodio », tout ce que celui-ci possédait en terres, prés, justice et droits seigneuriaux au Gué-Bordeau, entre le moulin des Templiers et les terres des chanoines de Chartres, terroir appelé le fief au Pelé.

Le domaine des Pesles n'avait en culture, en 1373, que 40 arpents de terre rapportant, d'après le Livre-Vert, un muid et demi de blé, faisant quinze setiers, valant à raison de deux sols le setier, XXX sols.

Le revenu de cette maison était de 27 livres 9 sols, 9 deniers, avec les cens et rentes qu'on percevait alors à La Bouverie, à Mondetour (paroisse de Boulay-les-Deux-Eglises 28) « Maudestour », à Escorpain (canton de Brezolles 28) « Scorpin », à Dreux, au Le Plessis-sur-Vert, paroisse de Vert-en-Drouais 28) « Placeys sur Vert », etc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saugirard   (41)

Seigneurie du Temple de Saugirard


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement et Canton: Romorantin-Lanthenay-Sud, Commune: Pruniers-en-Sologne - 41


Seigneurie du Temple de Saugirard
Seigneurie du Temple de Saugirard


La terre et seigneurie de Saugirard était possédée en commun au XIIe siècle, par les Templiers et le seigneur Etienne Bochard de Selles. Mais celui-ci, au moment où il venait d'embrasser la religion du Temple et de s'enrôler sous sa bannière, fit abandon aux Templiers de tout ce qu'il pouvait avoir à Saugirard, « apud Saltum Girardi », par ses lettres datées de l'année 1177.

Les Templiers possédaient la dime de Saugirard, dont une partie leur avait été cédée par Odomet le Roux, moyennant 10 livres tournois, quatre vaches, un porc et un coq, ainsi qu'il résulte des lettres de l'abbé de Selles, de l'année 1220.

Le domaine de Saugirard se composait en 1456, alors qu'il était en la possession des Hospitaliers, d'une maison sur les bords de la rivière de Sauldre, avec une chapelle dédiée à saint-Jean-Baptiste ; de deux moulins à blé sur la dite rivière, d'un pressoir, d'un clos de vigne de 60 hommées, faisant cinq arpents ; de 10 journaux de pré, de 51 sétérées ou 51 arpents de terre arable, et de 12 sétérées de pâturage, avec divers droits de justice et de seigneurie ; le tout d'un revenu, en 1757, de 200 livres tournois, réduit à 145 livres en 1783.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Saulce d'Island (Le)   (89)

Maison du Temple Le Saulce d'Island


Département: Yonne, Arrondissement et Canton: Avallon, Commune: Pontaubert, hameau: Tharoiseau - 89


Maison du Temple Le Saulce d'Island
Maison du Temple Le Saulce d'Island


Peu loin de Pontaubert, les Templiers avaient, en même temps que les Hospitaliers, une maison et une chapelle près d'Island, qui datait de 1209.

Chapelle du Saulce d'Island



Chapelle du Saulce d'Island
Chapelle du Saulce d'Island - Sources: Jack Bocar


L'existence de ce Temple est évidemment constatée par un des actes du procès suivi contre ces chevaliers en 1309. On y lit que le frère Pierre, de Courban, étant interrogé sur la manière dont s'exerçait l'hospitalité et les aumônes dans les maisons du Temple, répondit que dans celle du Saulce d'Illans, diocèse d'Autun « domo de Salice d'Island », où il avait longtemps demeuré, ces conditions de leurs statuts étaient très-exactement observées.

Procès des Templiers tome 1, page 352


Item, ad XCVII respondit quod ellemosine et hospitalitas bene servabantur in ordine, in locis in quibus ipse fuit, scilicet in loco in quo fuit receptus, et in domo de Salice d'Ellant Eduensis diocesis, in qua fuerat commoratus.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Saulce d'Island


La maison du Temple du Saulce d'Island « domus Templi de Salice d'Ellant, Eduensis diocesis », ne nous est connue que par la simple mention qui en est faite dans le Procès, mention qui suffit d'ailleurs à en prouver l'existence. (Island: « Templarii de Illant »)
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Chapelle Le Saulce d'Island



Le Saulce d'Island est une propriété privée, elle n'est visible avec l'accords des propriétaires
Chapelle du Saul Island en 1910
Chapelle du Saul Island en 1910


Fondée à la fin du XIIe siècle, le premier acte connu concernant cette commanderie date de 1201. Il n'en reste que la chapelle. Longue de 24 mètres, large de 8,50 mètres et d'une hauteur sous voûte de 17,70 mètres, elle passe pour l'un des monuments les plus remarquables de l'Ordre du Temple.

La porte ouest, large de 2 mètres 20 est accostée de deux colonnes à chapiteaux feuillagés; l'arc ogival est à tores et l'archivolte s'appuie sur deux bustes.

Chapelle du Saulce d'Island



Petit Portail
Chapelle du Saulce d'Island - Sources: Jack Bocar


Sur le tympan, la Vierge et l'enfant Jésus sont entourés de deux adorants. Cette sculpture date du XVe siècle. Au-dessus, on peut voir une double baie à chanfreins, tandis qu'à gauche se dresse la tourelle d'escalier octogone. Les contreforts sont réguliers, et sous le comble court un cordon de modillons pointus à la base. Le chevet droit est orné de deux petits animaux à la base du rampant.

A l'intérieur la nef est voûtée d'ogives avec nervures se rejoignant aux clés par des sujets sculptés. Les nervures retombent en cul-de-lampe sur les parois des murs. On remarque les enduits de la voûte et quelques traces de peintures. Les fenêtres, au nombre de trois, sont à chanfreins et divisées par un meneau au-dessus d'un oculus trilobé; sur le chapiteau du meneau les sculptures représentent des feuilles de trèfles. Le chevet plat est percé d'une double baie.
La chapelle Templière du Saulce possédait une Vierge à l'enfant du XIIIe siècle, on peut l'admirer dans l'ancienne église de la commanderie Hospitalière de Pontaubert, à 3 km de la commanderie Templière du Saulce: Pontaubert.

La commanderie Templière du Saulce possédait des moulins sur le Courin, l'un deux à subsisté. C'est aujourd'hui un hôtel: le Moulin des Templiers.

Située au fond d'un étroit vallon, à l'écart du village d'Island, ignorée la chapelle du Saulce mérite tout notre intérêt. Mais cet édifice ancienne dépendance de la Commanderie des Templiers, isolée à la suite de la disparition des bâtiments de cette commanderie dans laquelle elle prenait vie, est aujourd'hui sauvée.

Pourtant, on reconnaît encore le sentiment qui anime cette construction. Il est fait d'une volonté de tendre les lignes et de réduire la conception au dépouillement gracieux de l'équilibre. L'originalité n'est donc ni dans le plan ni dans le rapport des masses. La chapelle est formée par trois travées, imposantes, monumentales: elles composent une nef unique.

Les croisées d'ogives et les doubleaux, largement ouverts, s'appuient sur des colonnettes retenues par un culot. C'est donc sur les murs que se répartit le poids de la voûte; seuls, ils eussent mal résisté et, malgré leur épaisseur, il était nécessaire qu'aux points où s'exercent les poussées, des contreforts, à l'extérieur, vinssent les épauler. Ces murs sont ouverts, à chaque travée et sur le chevet plat par d'amples baies, descendant depuis le formeret jusqu'au niveau des consoles.

Façade Est



Chapelle du Saulce d'Island
Façade Est - Sources: Jack Bocar


Il s'agit là d'un programme vaste pour un édifice religieux dont les dimensions approchent celles d'une église de village. Et l'on peut imaginer que, dès le XIIe siècle, le territoire du Saulce d'Island était occupé par des habitants nombreux: leurs demeures, peu à peu, ont disparu et la chapelle, triomphant de toues les démolitions, réussissait seule à se maintenir dans ce vallon duquel la vie s'écartait, où la foi s'éteignait. Elle se trouve là aujourd'hui, comme si plus rien n'expliquait sa présence.

Il est difficile de savoir ce qui composait le décor de cet édifice. La Vierge du Saulce, ramenée à l'église de Pontaubert, ne devait pas être une pièce unique. Seuls les chapiteaux et les culots, dont les reliefs ont été martelés sans doute à la Révolution constituent le décor.

On remarquera le petit portail, élégant, et le tympan. Y sont figurés trois personnages, traités en ronde-bosse: au centre la Vierge assise présentant l'Enfant-Jésus et agenouillés, de part et d'autre, deux personnages, sans caractère d'identité, mais sans doute les fondateurs ou bienfaiteurs de la chapelle.

A la suppression des Templiers en 1311, les Hospitaliers furent « nantis de leurs domaines. » Ainsi les Maisons du Temple du Saulce-d'Escolives, d'Auxerre, de Saint-Bris, de Vermenton, de Sacy, de Vallan, de Monéteau et, beaucoup plus proche, celle du Saulce d'Island, furent administrées désormais par la commanderie de Pontaubert.
Sources: Mr et Mme Guette, propriétaires, lorsque je suis allé visiter cette chapelle en 2003

Notre-Dame-du-Saint-Saulce


Dans l'église de Pontaubert (89), on peut admirer une sculpture qui provient de la chapelle templière du Saulce, Notre-Dame-du-Saint-Saulce, elle date du XIIIe ou du début du XIVe siècle.


Notre-Dame-du-Saint-Saulce
Notre-Dame-du-Saint-Saulce - Sources: Jack Bocar


Saulce d'Island


En 1263 17 avril, Hugues, duc de Bourgogne, confirme le don fait aux Templiers du Saulce d'Island, du bien de Ruissetes, donné jadis par Hervé de Pierre Perthuis et dont son fils Guillaume approuve la donation.
Originale Archives de l'Yonne, commanderie de Pontaubert; Cartulaire de l'Yonne, tome III, page 297.
Sources: Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, avec des documents inédits et des pièces justificatives. T. 5 - par Ernest Petit. - Lechevalier (Paris) - 1885-1905


Saulce-sur-Yonne ou d'Auxerre   (89)

Maison du Temple du Saulce-sur-Yonne ou d'Auxerre


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Vincelles, Escolives-Sainte-Camille - 89


Maison du Temple du Saulce-sur-Yonne ou d'Auxerre
Maison du Temple du Saulce-sur-Yonne ou d'Auxerre


Cette commanderie fut nommée d'abord Commanderie du Sauce, « Le Sauce. » On la désigna ensuite sous le nom de Commanderie d'Auxerre, sans doute parce que les Commandeurs, aux siècles derniers, résidaient habituellement dans cette ville. Cependant la maison du Sauce resta toujours le chef-lieu de la baillie. Cette maison avait été donnée aux Templiers dans le commencement du XIIIe siècle, par un seigneur, du nom de Drogon de Mello ou de Maillot, « de Melleto », ainsi qu'il résulte des lettres de Guillaume, son fils, ratifiant et confirmant au mois de juillet 1206, le don fait par son père à l'Ordre du Temple, de la maison du Sauce, « elemosinam de domo Salicis. »

La maison des Lépreux de Saint-Simon d'Auxerre possédait au Sauce, dans le XIIIe siècle, une maison et des moulins sur l'Yonne. Ces moulins avaient souvent donné lieu à des contestations avec les Templiers. Ceux-ci, pour y mettre fin, consentirent à les acheter au prix de 850 livres. La charte d'acquisition passée sous le sceau de Henri, évêque d'Auxerre, porte la date du mois de juillet 1231, et est approuvée par les principaux bourgeois d'Auxerre.

La chapelle de la maison du Sauce avait été fondée par Guillaume, comte de Joigny. On voit par les lettres de fondation, datées du mois de juillet 1238, que le comte Guillaume, pour avoir une chapelle dans la maison du Temple du Sauce, sous Escolives, « in domo Templi de Salice subtus Escolivas », donna 15 livres tournois de rente à prendre par les frères de la dite maison chaque année, sur le péage de Joigny, appartenant au comte, et en cas d'insuffisance sur la prévôté de cette ville.

On trouve de 1240 à 1260 plusieurs titres d'acquisitions de terres arables, mais surtout de vignes, faites par les Templiers du Sauce.
Un seigneur, Raoul de Mailly, leur avait engagé pour vingt livres d'Auxerre, la dîme qu'il possédait à Escolives, « apud Escolius. » Son fils, Hugues et Guiele, sa femme, voulant, après la mort de leur père, se libérer de cette dette, abandonnérent cette dîme aux frères du Temple, par des lettres de l'official d'Auxerre, du mois de février 1258.

Vers la même époque, la terre et seigneurie du Sauce fut donnée aux Templiers par Hugues de Saint-Verain et Elisabethe, sa femme. Jean, comte de Joigny, leur neveu, confirma cette donation en 1270, et Robert, comte de Nevers, de qui relevait cette terre, en consentit l'amortissement en 1272. On voit par les divers actes relatifs à cette donation, qu'elle comprenait: une motte, « motam », située près de la maison du Temple ; toute la terre qui se trouvait près de Loindat, enclavée dans celle des Templiers ; une pièce de terre dans Courcelles, entre les prés du Temple et le ruisseau de La Corroie, « C'est probablement le ruisseau nommé, le Val de Mercy »; un pré au dit Courcelles, toute la justice, haute, moyenne et basse, à l'exception de celle comprise entre le grand chemin ferré, conduisant de l'Orme de Truchebeuf à Vincelles, « apud Vincellas »; d'une part, et l'Yonne de l'autre ; et comme la dite justice se comportait et s'étendait depuis la justice des seigneurs de Champs, « dominorum de Campis », jusqu'à celle des seigneurs de Vincelles.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple du Saulce d'Auxerre sous les Hospitaliers


La terre et seigneurie du Sauce consistait, au XVII, siècle, en un château avec chapelle dédiée à saint Eustache, basse-cour, moulin sur l'Yonne, et 450 arpents de terre, compris entre. le chemin d'Auxerre et la rivière.

Un fief relevait de la seigneurie:
le fief de Belombre, qui appartenait en 1604, à dame Davy, veuve de .Jacques de Mung, dit de La Ferté, chevalier des ordres du Roi, seigneur de Boisgardin, Belombre et Escolives.

Le revenu de la maison du Sauce était, en 1373, d'après le Livre-Vert, de 142 livres. 18 sols. II y avait alors un Commandeur, deux donnés, un clerc et un varlet, dont l'entretien et la nourriture étaient évalués à 30 livres par an. Le même revenu s'élevait, en 1782, à 3, 472 livres.

La commanderie comptait, au XIVe siècle, au moment où les Hospitaliers en prirent possession, six membres: la maison d'Auxerre, les domaines de Tourbenay et de Coulange, ainsi que les anciennes maisons du Temple de Vallan, de Sérain et de Vermenton. On y ajouta au XVe siècle, les commanderies de Moneteau, de St-Bris, de Mery et de Villemoison.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple du Saulce d'Auxerre


En 1260, Hugues de Saint-Verain, souvent cité parmi les fidèles des comtes de Nevers, accorde avec sa femme Isabelle, fait une donation à la commanderie du Saulce-sur-Yonne (Quantin, recueil de pièces, page 295).
Sources: Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais - Auteur: Société historique et archéologique du Gatinais - Editeur: Imprimerie E. Bourges (Fontainebleau) - 1883-1939

Maison du Temple du Saulce-d'Auxerre


Saulce (Le), chemin et moulin, commune d'Escolives.

Maison du Temple, fondée au XIIIe siècle.

Le Saulce, dont cette commanderie conservait le nom, est un grand château peu éloigné de la ville, sur le territoire d'Ecolives.

Les Templiers y eurent une maison, dotée eu 1216, par Guillaume de Mello, seigneur de Saint-Bris, laquelle se trouvait placée sur la voie romaine d'Autun à Auxerre. En 1231,1e maître de la léproserie de Saint-Siméon vend aux Templiers en présence de Henri de Villeneuve, évêque d'Auxerre, les moulins du Saulce.

Il est fait mention plusieurs fois de cet établissement dans l'instruction du procès à la date de 1307, une entre autres par le frère Jean de Tourne, trésorier du Temple de Paris et aumônier du roi, qui déclara qu'il avait été reçu templier « in domo Templi de Sauceia super jonam. » Ailleurs c'était: « Domus Templi de Salice super Yonem. »

Procès des Templiers tome 2, page 379


In nomine Domini amen. Anno Nativitatis ejusdem millesimo trecentesimo septimo, indicione,sexta, mense novembris, ejusdem mensis XIII die, pontificatus sanctissimi patris et domini domini Clementis divina providencia pape quinti anno secundo, in religiosi viri fratris Nicolai de Anessiaco commissarii fratris Guillelmi de Parisius inquisitoris heretice pravitatis in regno Francie auctoritate apostolica deputati, nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus frater Johannes de Turno elemosinarius regis quondam, etatis LXX annorum vel circa, juratus ad sancta Dei Evangelia eidem preposita, et ab eo corporaliter tacta, de se et aliis in causa fidei plenam et integram dicere veritatem; et interrogatus de tempore et modo sue-recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus perfratrem Joliannem de Turno quondam thesaurarium Templi Parisiensis, in domo de Sauceya super Yonam, XXXVI anni sunt elapsi, presentibus fratribus Galtero Dacolay et Guillelmo qui fuit elemosinarius ante ipsum et quibusdam aliis de quorum nominibus non recordatur.

Fond cartulaire de la commanderie du Temple d'Auxerre folio I rº, S 5240, Salix, 1296.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Maison du Temple du Saulce d'Auxerre


Cette maison du Temple « in domo de Salice supra Yonem », était nommée Saulce d'Auxerre sous les Hospitaliers de Saint-Jean.

« Altisiodorensis diocesis », alias « de Sauceya super Yonam », est assez fréquemment citée dans le Procès; c'est, entre autres, dans la chapelle de cette maison, que fut reçu, vers 1271, un certain Jean de Tour, septuagénaire en 1307, et qui fut, bien que Templier, aumônier du roi de France, ce qui le distingue du trésorier du Temple de Paris, son homonyme et sans doute son parent, le recevant ayant été précisément le trésorier Jean I de Tour, assisté du frère Guillaume, lui aussi aumônier du rois.

Il n'est pas fait mention, en cette circonstance, du précepteur de la maison, qui, en 1299, était frère Gautier « de Colay » et qui tint, cette année-là, un chapitre en la chapelle du Saulce (chapitre suivi de réceptions), dont l'un des témoins fut frère Nicolas de Paris, prêtre.

On trouvera, dans le Procès, le récit d'autres réceptions faites au Saulce par Gautier, quoique sans indication d'année, comme on y verra aussi que Jean Morel, de Beaune, aurait été précepteur de la maison en 1303. Jean Morel étant alors précepteur de Fontenay, il doit y avoir erreur, à moins de supposer que le Saulce ait dépendu de Fontenay, ces deux maisons étant peu éloignées l'une de l'autre; le procès nous donne d'ailleurs le nom du précepteur du Saulce à cette époque (vers 1304), frère Jean de Saint-Clair. Jean, lui-même, n'aurait pas tardé à être remplacé, et le dernier maître de la maison fut frère Jean « de Angicuria » ou « de Ingecuria », qui procéda à diverses réceptions en la commanderie, soit en 1306, soit au mois de février 1307, frère Nicolas de Paris étant toujours chapelain.

Précepteurs du Saulce


Vers 1299, frère Gautier de Colay;
1304, frère Jean de Saint-Clair;
1306-1307, frère Jean « de Angicuria »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Procès des Templiers, tome I, page 310


Item, ad XCVII respondit quod bone gentes recipiebantur bene ad hospitalitatem, sed ellemosine non fiebant ut consueverant, et audiverat dici quod in domo Templi de Salice supra Yonem Altisiodorensis diocesis consueverant fieri ellemosina ter in septimana, sed modo non fiebant nisi bis, et fuerat ordinatum hoc, ut dixit se audivisse, quia loco tercie dabatur omnibus transeuntibus belemosina.

Procès des Templiers, tome I, page 334


Et primo ad III primos, ut sequitur, videlicet se nescire qualiter Hebant recepciones in ordine, quia non interfuerat capitulis eorum nec recepcioni alicujus alterius fratris, nec fuerat in ordine nisi tresdecim mensibus ante capcionem suam. Crédit tamen quod ita communiter reciperentur alii, sicut ipse fuerat receptus per fratrem Johannem de Angicuria, tunc preceptorem domus Templi de Salice super Yonem, Altisiodorensis diocesis, in capella dicte domus
de Salice
, circa horam tercie ante missam, presentibus fratribus Johanne Pancon, Stephano de Divione et Johanne de Beina servientibus, deffunctis.

Procès des Templiers, tome I, page 338


In cujus quidem recepcione, facta per fratrem Johannem de Ingecuria, preceptorem tunc domus Templi de Salice super Yonem, in capella dicte domus, presentibus fratribus Nicolao, cujus cognomen ignorat, presbitero, Johanne Pascon et Johanne de Belna et Johanne de Monestal, Johanne de Sellin et Guillelmô Lenffant servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem, fuit servatus hic modus.

Procès des Templiers, tome I, page 342


Lectis autem et diligenter sibi expositis omnibus et singulis articulis, et primo ad III primos respondit ut sequitur, videlicet se nescire si contenta in ipsis
articulis essent vera, quia non interfuerat recepcionibus aliorum, nec capitulis ordinis; credebat tamen quod communiter omnes reciperentur in ordine, sicut ipse fuit receptus per fratrem Maurellum de Belna, tunc preceptorem domus Templi de Salice super Yonem, in capella dicte domus, Dominica post festum beati Dionisii, fuerant ante capcionem eorum IIII anni, presentibus fratribus Johanne de Vallon, Johanne de Monestal, Johanne Pascon et Guilleimo Gaucher, Vincencio, cujus cognomen ingnorat, et Johanne de Sellin servientibus, jam defunctis, in cujus recepcione dixit fuisse servatum hune modum.

Procès des Templiers, tome I, page 345


Ipse autem fuerat receptus, ut dixit, per fratrem Johannem de sancto Clero, ondam tunc preceptorem domus Templi de Salice super Yonem Altisiodorensis diocesis, in capella dicte domus, circa mediam Quadragessimam instantem erunt VII anni vel circa, presentibus fratribus Guillelmo Lenfant, Johanne Parre et Johanne de Monestal et Vincencio, cujus cognomen ignorat, et Johanne lo Petit, servientibus deffunctis, in hunc modum.

Procès des Templiers, tome I, page 355


Item, ad XCVII respondit quod ellemosine generales fiebant ter in ebdomada, in domo de Salice supra Yonem Altisiodorensis diocesis, et hospitalitas convenienter servabatur ibidem, nec audivit quod fuerint restricte elemosine et hospitalitas in ordine.

Procès des Templiers, tome I, page 357


Item, ad XCVII respondit quod ellemosine fuerant retracte in ordine, et viderat in domo de Salice super Yonem Altisiodorensis diocesis, elemosinam duntaxat bis in septimana dari, que consueverat dari ter, hospitalitas tamen bene servabatur in recipiendo bonos homines.

Procès des Templiers, tome I, page 495


Questo, in capella dicte domus de Bello Visu, non recolit quibus presentibus vidit eciam recipi fratrem Droy le Monnier, quondam in capella domus Templi de Salice super Yonem, Altisiodorensis diocesis, per fratrem Galterum de Colay, quondam preceptorem tunc dicte domus de Salice, presente dicto fratre de Lingivile, et Berterio Umhario dicte domus, deffunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le Saulce


— Chemin et moulin, commune d'Escolives
— Salix, 1296 (Archives de l'Empire, cartulaire de la commanderie du Temple d'Auxerre, folio I r, S.5240)
— Maison du Temple fondée au XIIIe siècle et réunie ? l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem au XIVe siècle.
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Yonne, rédigé par M. Max. Quantin. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII.


Saulgé-L'Hôpital, Luigné   (49)

Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Angers, Commune: Saulgé-l'Hôpital - 49


Domaine du Temple de Luigné
Domaine du Temple de Luigné


Les Templiers et les Hospitaliers
La commanderie de Saulgé (1) dépendit de Luigné. La chapelle de la Commanderie de Saulgé (classé MH en 1969), datant du XIIe siècle, a été restaurée en 1862. Elle a été construite par les Templiers. A l'intérieur, on trouve des sculptures représentant le tétramorphe. Lors de la dévolution des biens de l'ordre du Temple la commanderie est occupée par les Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Une chapelle datant de la seconde moitié du XIIe siècle y est présente.
1. Commanderie BNF De chevaliers de la milice du Temple. Commanderie de templiers de Saulgé.

L'époque romaine n'offre rien, à moins que l'on ne veuille faire remonter à cette période le très-vieux pavé de cette partie de l'ancienne route d'Angers à Doué, qui passe près de la Commanderie ce pavé, s'il n'est pas romain, en a du moins la façon (pierres polymorphes se pénétrant par leurs angles internes externes).

Le moyen âge est représenté par une vieille tour de l'ancien château, ainsi que par la chapelle et le logis de la Commanderie. Nous y reviendrons tout à l'heure.

L'église, bien pauvre, bien humble et ce qui est plus triste encore, toute moderne, a pour patronne la Vierge, en souvenir sans doute de Notre-Dame de Cunault. Sa cloche seule a quel qu'intérêt, elle vient de la chapelle de la Commanderie de Saulgé-l'Hôpital et porte le nom de Marbœuf ; ceci me remit en mémoire le portrait de ce personnage que j'avais vu à Malte, en 1855, dans l'un des appartements du gouverneur de l'île on lisait au bas du tableau René Robert, de Marbœuf, grand hospitalier en 1776 et 1747.

Il nous reste à parler de la Commanderie de Saulgé-l'Hôpilal qui, chose bizarre, porte le nom d'une paroisse sur laquelle jamais elle n'a été située: en effet la Commanderie a toujours fait partie de la paroisse de Luigné, comme aussi de la même commune.
Elle appartient présentement à M Ruffin qui se propose d'en réparer la très-belle et très-ancienne chapelle.

La Commanderie de Saulgé-l'Hôpital, près l'enclos de laquelle existe un champ dit La Maladrerie, fut primitivement la propriété des Templiers. On sait, qu'institués pour la défense de Jérusalem, vers 1118, ils furent supprimés en 1312, et qu'à cette époque leurs biens ont été dévolus à d'autres religieux de Terre sainte qui plus tard reçurent le nom de chevaliers de Malte. La Commanderie de Saulgé-l'Hôpital, avec ses annexes le Temple d'Angers, en Saint-Laud, puis l'hôpital Saint-Blaise, rue de ce nom, dans la même ville, passa donc vers le commencement du XIVe siècle entre les mains de ces derniers qui l'ont possédée jusqu'à la Révolution.

La chapelle de Saulgé, par son style Plantagenet remonte à la fin du XIIe siècle, ce qui établit qu'elle fut construite avant l'expulsion des Templiers et par eux. Elle comprend trois travées dont celle du chœur se termine carrément. Les voûtes sont en pierres avec nervures peintes. On y voit sculpté le tétramorphe, c'est-à-dire le lion, l'aigle, l'ange et le bœuf, emblèmes des quatre évangélistes. Toutes les fenêtres sont en plein cintre.
Quant au logis flanqué de tourelles de la fin du XVe siècle, il fut évidemment l'œuvre non pas des Templiers, mais de leurs successeurs les chevaliers de Malte.

La chapelle une fois réparée et surtout dégarnie du mur de refend très-moderne qui sépare la nef du chœur, ne manquera pas de recevoir de nombreux visiteurs. M Ruffin, en sauvant cet édifice curieux, aura bien mérité des artistes et des amis de l'histoire.
Sources : V. GODARD-FAULTRIER. Répertoire archéologique de l'Anjou. Commission archéologique de Maine et Loire. Année 1861, Angers. BNF

Saulgé-L'Hôpital
Devenue possession des Hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem. Saulgé-l'Hôpital


Saulsotte (La)   (10)

Maison du Temple de La Saulsotte


Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Villenauxe-la-Grande, Hameau: Resson - 10


Maison du Temple de La Saulsotte
Maison du Temple de La Saulsotte


Il y a encore quelques vestiges de cette Maison du Temple, ils sont en partie et ce pour le logis très remaniés, par Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, puis par les propriétaires successifs.

Commanderie de Saulsotte



Cette maison est une propriété privée, elle ne se visite pas sans un accord préalable
Commanderie de Saulsotte
Commanderie de Saulsotte - Sources: panoramio.com- Andosenn


Ces vestiges sont un logis restauré, constitué d'un bâtiment carré à trois niveaux, flanqué de deux tours ; d'autre part une chapelle sous le vocable de Sainte-Madeleine, édifiée au XIIe au XIIIe siècle.

Chapelle de la commanderie



Chapelle de la commanderie
Sources: Chapelle de la commanderie


La Chapelle Sainte-Madeleine est dans un état de délabrement total, elle pourrait bien s'effondrée sur elle même dans quelques années si une restauration n'est pas effectuée rapidement.
Analyse de Jack Bocar


Saumont   (47)

Domaine du Temple de Saumont


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Nérac, Canton: Nérac, Commune: Sauveterre-Saint-Denis - 47


Domaine du Temple de Saumont
Domaine du Temple de Saumont


Les Templiers de Brulhes ou Temple-sur-Lot possédaient une Maison avec chapelle, probablement des biens en terres et rentes.

Je n'ai trouvé cité cette possession pour le moment que dans l'ouvrage de M. Monique Sieuzac
Sources: Monique Sieuzac, Templiers et Hospitaliers dans le Lot-et-Garonne. Editions Cheminements 2007


Saumur   (49)

Maison du Temple de Saumur


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement et Canton: Saumur - 49


Maison du Temple de Saumur
Maison du Temple de Saumur


Le Saumurois avait également deux commanderies. Celle de Saumur, d'origine templière, était située dans la paroisse de Notre-Dame de Nantilly (1).
1. Archives départementales de la Vienne, 3 H 1/719.
Sources: Robert Favreau - Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome 164, deuxième livraison, juillet-décembre 2006. Librairie Droz, Paris Genève 2007.

Notre-Dame de Nantilly


L'enceinte de Saumur laissait en dehors des murs la principale église-mère de la ville, campé au pied de la montée vers le Sud-Ouest, au-devant de l'ancien passage du Thouet.

— Le domaine d'Andilly, plus tard de Lentilly et par corruption de Nantilly.
— Andriliacus 848 ; Fiscus Lentiliacus 1003 ; Beata Maria de Lantileyo 1415 ; Notre-Dame de Lantilly 1727 — dépendait de la villa de Joinville où s'élevait au IXe siècle l'unique église du pays.
— Quand celle-ci eut disparu englobée dans l'enceinte du château dont elle devint la chapelle proprement dite, une église extérieure s'éleva pour le bourg et pour la campagne, qu'on voit mentionnée dès 1003 sous le vocable de Notre-Dame [...]
— Il ne reste plus aucune trace des biens Templiers à Saumur.
Sources: Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire. Par Célestin Port, Archiviste du département de Maine-et-Loire. Tomes I, II et III. Paris et Angers, 1878.


Saussay (le)   (91)

Maison du Temple de Saussay


Département: Essonne, Arrondissement et Canton: Etampes, Commune: Itteville - 91


Maison du Temple de Saussay
Maison du Temple de Saussay


La Maison du Temple du Saussay fut au XIVe siècle, réuni à la Maison du Temple d'Etampes qui fut elle érigée en commanderie par les Hospitaliers. Elle en fut séparée par un décret du 22 juin 1356 de Guillaume de Mailg, Grand-Prieur de France, qui l'érigea en chef-lieu de commanderie.
Le Saussay appartenait, au XIIe siècle, à l'abbaye de Morigny, près d'Etampes. Cette abbaye comptait alors au nombre de ses plus grands bienfaiteurs, Thiery Galeran, illustre personnage dont nous avons déjà parlé.
Ce seigneur avait fait bâtir une église à La Ferte-Alais, et l'avait donnée, avec les villes de Saussay, à l'abbé de Morigny. Plus tard, s'étant retiré du monde et ayant embrassé la religion du Temple, il demanda que Le Saussay fût cédé à l'Ordre du Temple dont il faisait partie, moyennant une juste compensation. Les religieux de Morigny déférèrent à son désir, et Landry, leur abbé, par ses lettres de l'année 1159, abandonna aux Templiers les villes du Saussay, « villas de Sauceis » avec les terres qui en dépendaient, moyennant une rente de dix livres à prendre chaque année sur celle de trente livres que le Roi Louis VII avait constituée aux frères du Temple sur sa censive d'Etampes.

Cette cession fut approuvée par le Pape Alexandre, suivant sa bulle du 14 des calendes de décembre 1159, et confirmée en 1164 par le Roi.

L'amortissement de la terre du Saussay fut accordé aux Templiers au mois de novembre 1272, par Robert fils aine du comte de Flandre, et Yolande, sa femme, et confirmé en Janvier 1274 par Jean de Chalons, comte d'Auxerre.

La commanderie possédait au Saussay des moulins sur la rivière. Hugues d'Essonne, « de Ausonna », et Eudes son fils, firent abandon, en 1202, au profil de la maison du Temple, de la censive de leurs terres les plus rapprochées de ces moulins, et l'année suivante Thiery Galeran accepta, au nom des frères du Temple, la cession d'un fief sur ces mêmes moulins, qu'un sieur Regnaut Bacheler tenait d'un nommé Jean fils d'Amaury.

Le commandeur du Saussay eut, au XIVe siècle, plusieurs procès à soutenir, relativement à un droit de chasse pour les grains de ses meuniers, droit qu'on voulait l'empêcher d'exercer dans les villages de Chevannes (91), Mondreville (77), de la châtellenie de Corbeil, et dans ceux de Bouray-sur-Juine (91), Baulne (91) et Boigny ?, de la prévôté de La Ferte-Alais (91).

En 1482, les moulins du Saussay étaient en mauvais état et ne pouvaient plus marcher. Pour éviter des réparations fort coûteuses, le Commandeur d'alors, qui était le Grand-Prieur de France, les donna à bail emphytéotique à un nommé Fremin Paillard qui, dans l'acte, déclare:
« prendre pour 99 ans un pourpris de masures où il y avoit eu trois moulins, dont deux à blé, et l'autre à draps, sur la rivière d'Essonne, assis près du Saussoy; plus la chasse dudit moulin, en la censive de MM. du Chapitre Notre-Dame de Paris, et envers eux chargée de deux sols parisis par an, payable en une bourse neuve, plus d'un demi-muy de blé de rente envers le Prieur de Saint-Guenault de Corbeil, au jour de la Saint-Martin d'hiver, et aussi d'un demy-muy de blé de rente envers le Commandeur bailleur, avec deux plais de poisson, et à la charge de réparer et d'entretenir les moulins jusqu'à la fin dudit temps. »

Les moulins étaient à trois cents pas du manoir seigneurial de la commanderie situé sur le chemin de Balancourt à La Ferté-Alais, et composé: « d'une maison, chapelle et grange, en ung enclos dedens le villaige de Saussoy, qui est de 20 à 25 feuz, desquelz les 10 sont hommes de la commanderie, à toute jurisdicion, et y souloit avoir justice levée. Audit lieu a environ VIXX arpens de terre labourable et un arpens de prez, le tout baillié pour an III muids froment et II muids avoinne. Auprès de là, à ung quart de lieue, avoit une ferme nommée le Boys du Temple, ou a certaines terres environ xxx arpenz qui rendent froment IIII septciers, et avoinne II. » (Visite de 1495).

La chapelle de la Commanderie était dédiée à Saint-Blaise, et l'on y célébrait, au XVIIe siècle, la messe un jour par semaine. En 1649, lors du blocus de Paris, dans la crainte du pillage, on ferma cette chapelle, après en avoir retiré les ornements et vases sacrés. Vers la même époque, une troupe de 800 cavaliers étant venue camper près du Saussay, l'hôtel du Commandeur fut envahi et dévalisé de tous ses meubles.
Le domaine du Saussay comprenait, au siècle dernier, 240 arpents de terre. Il était affermé, en 1757, avec les droits seigneuriaux (à la réserve toutefois de l'hôtel du Commandeur), la somme de 1,650 livres. Son revenu en 1783, était de 3,680 Livres.

Auvernaux


Département: Essonne, Arrondissement: Évry, Canton: Mennecy - 91


Domaine du Temple d'Auvernaux
Domaine du Temple d'Auvernaux


Le Saussay, érigé en chef-lieu de commanderie en 1356, reçut alors pour membre l'ancienne commanderie du Temple d'Auvernaux.

Baudelu


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Canton: Fontainebleau, Commune: Arbonne-la-Forêt - 77


Domaine du Temple de Baudelu
Domaine du Temple de Baudelu


En 1385, on lui fit l'adjonction d'un autre membre, qui était la petite commanderie de Baudelu ; puis, en 1604, on lui réunit le domaine de La Curée, et finalement la commanderie de Biches (Nièvre) dans le Nivernais, avec ses dépendances, Champallement (Nièvre) et Mougues (Nièvre).

Biches


Département: Nièvre, Arrondissement et Canton: Château-Chinon - 58


Domaine du Temple de Biches
Domaine du Temple de Biches


Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Le Temple du Saussay par Trudon des Hormes


Cette maison du Temple faisait partie de la petite baillie du Temple d'Etampes et était comprise dans le diocèse de Sens ; on peut reporter son origine au XIIe siècle, aux environs de l'année 1164 ; les Templiers étant devenus possesseurs, cette année-là, du village et des terres: « villas de Sauceis et terras » (Monuments historiques, cartons des rois nº 586, page 299).

Le Procès nous apprend qu'une réception eut lieu, vers 1296, en la chapelle de la maison, en présence du précepteur frère Gui de Dourdan « de Sanceyo (pro Sauceyo) diocesis Senonensis. »

Procès, Tome I, page 411


Requisitus de nomine recepti per eum, respondit quod vocabatur Ernulphus de Mondeville, quondam serviens, quem recipit, sunt circiter quindecim anni, in capella domus Templi de Sanceyo diocesis Senonensis, presentibus fratribus Guidone de Dordano, quondam preceptore, tunc dicte domus de Sanceyo, et aliis de quibus non recordatur, in cujus recepcione servavit modum qui fuit servatus in sua, exceptis illis illicitis quod Jeshum diceret esse falsum prophetam, et de spuicione crucis

C'est également en cette maison que le clavaire du Temple de la Trace, situé non loin de la maison plus importante de Choisy-le-Temple, fut reçu vers 1303, à Noël, par Jean II de Tour, en présence du frère Robert précepteur du Saussay et du précepteur d'étampes, frère Arnoul de Champcueil, sergent.

Procès, Tome II, page 296


Item anno, indicione, mense, pontificatu, anno et loco predictis, vicesima secunda die ejusdem mensis octobris, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Guillermus de Chalou Regine clavigerius domus de la Trace juxta Soisiacum, etatis triginta quatuor annorum vel circa, ut dicebat; eodem modo juratus de se et aliis in causa fidei plenam, puram et integram dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Saucayo in baillivia Stampensi, per fratrem Johannem thesaurarium Parisiensem qui nunc est, circa instans festum Nativitatis Domini erunt quatuor anni, presentibus fratre Roberto preceptore de Saucayo, et preceptore de Stampis, cujus cognomen est de Chantuille, sed de suo proprio nomine non recordatur, ut dicit

Une des dernières réceptions faites au Saussay eut lieu en 1307, à la Saint-Jean, dans la chapelle ; elle fut faite par le précepteur d'Etampes Arnoul de Champcuelh, en présence du frère Jean de Cormeilles, précepteur du Temple de Moisy.

Procès, tome I, page 439


Lectis autem et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit ad eos, et primo ad primos XV, quod non steterat in ordine Templi, nisi a festo Nativitatis beati Johannis Baptiste, usque ad festum Beati Remigii tunc sequens, in quo fuit captus una cum aliis, nec interfuerat recepcioni alicujus alterius fratris in ordine nec capitulis eorum, et ideo nesciebat quis modus servaretur in recepcionibus aliorum.

Ipse tamen fuit receptus in capella domus Templi de Sancey Senonensis diocesis, de mandato thesaurarii Parisiensis, per fratrem Arnulphum de Champcuelh servientem, preceptorem tunc de Stampis, presentibus fratribus Johanne de Cormellis preceptore tunc de Bandeliis, diocesis Senonensis, ut credit, Petro et Guillelmo Carpentario servientibus, quorum cognomina ignorat. A quo receptore requisivit flexis genibus in dicta capella existens panem et aquam, et pauperem vestitum ordinis, amore Dei; et ipse respondit ei quod bene deliberaret, quia ipse testis erat bonus operarius ad preparandum tonellos et vineas, et in ordine haberet multa sustinere, et videbat eos bene indutos et bene equitatos, et forte ipse non haberet talia in ordine; et precepit ei quod intraret quamdam cameram ad deliberandum, et postmodum rediret ad eum, quod et fecit; et postmodum rediens in capella, institit pro ejus recepcione, et dictus receptor dixit ei quod ex quo tantum appetebat reciperet eum, et fecit eum vovere et jurare super quemdam librum castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines, elemosinas et bona et secreta ordinis, et quod esset obediens cuicumque preceptori qui preponeretur eidem; postmodum tradidit ei mantellum, et ipse et fratres astantes fuerunt osculati eum in ore.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Sautuges (Le Temple)   (33)

Temple de Sautuges


Département: Gironde, Arrondissement: Bordeaux, Canton: Castelnau-de-Médoc, Commune: Le Temple - 33


Temple de Sautuges
Temple de Sautuges


Les Templiers possédaient, dans les solitudes de la Grande-Lande, et à proximité de la mer, le petit établissement Le Temple près de Sautuges de peu d'importance, qui, était membre de la Maison du Temple de Bordeaux.

A Sautuges, les chevaliers du Temple n'avaient que la seigneurie spirituelle de la paroisse, la perception des dîmes, etc., la juridiction de cette localité appartenant au seigneur des Arretz.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Sauvagnas   (47)

Maison du Temple de Sauvagnas


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen - 47


Maison du Temple de Sauvagnas
Maison du Temple de Sauvagnas


En 1235 la présence d'une préceptorie ou Maison des Templiers y est attestée par un document écrit. Des coutumes écrites sont établies en 1264.
En 1275 la construction du château est terminée, la date est inscrite sur une pierre scellée dans la grande salle. Ce château étant détruit, cette pierre a été apportée au musée d'Agen.
Traduction de l'inscription : « En l'an 1275 frère Armengaud Aguiler, précepteur d'Agen et de Bordeaux fit cette maison. »

Les Moines de l'Abbaye d'Eysses, avec Jordan leur Abbé, cèdent à Alphonse le territoire de Gajac, pour y bâtir Villeneuve. Au nombre des témoins signataires de l'acte, on trouve Armengaud Desaguilers, précepteur des Templiers d'Agen et de Bordeaux, le même qui fil construire, en 1275, le château de Salvanhas, au jourd'hui Sauvagnas, à une lieue d'Agen, suivant une inscription en marbre, encastrée dans la grande salle du château, et trouvée lors de sa démolition récente. Il est, au reste, probable que la partie de Villeneuve, située sur la rive gauche du Lot, existait lors de l'acquisition du territoire de Gajac par Alphonse, et que le pont, qui réunit les deux parties de la ville, date de cette époque. L'acte de cession, dont nous avons d'ailleurs une bonne copie, est rapporté dans la Gallia Christiana, tom. 11, pages 445-448 ; il est daté de M. CC. LXIV.
Philippe de Villa-Faverosa, Chevalier et Sénéchal d'Agenais et de Querci, y est qualifié de nobili et strenuo viro Domino. Les Commissaires pour déterminer l'emplacement et les limites étaient : Vir religiosus et discretus Stephanus de Reillaco ; Dominus Gilbertus de Rampo, miles, et magister Pontius Mamardi, commuais notarius de Agenno.
L'acte fut passé par Arnaldus, communis notarius Pennæ.
Les témoins sont : Gilbertus de Rampo prædicti; Johannes Coffierii, cannonicus Monasterii Sancti Caprasi d'Agenno ; Dom. Armengaldus, preceptor hospitalis de Salvanhas (Savagnas) ; Dom. Isarno de Valens, miles ; Petrus de Altaripa, miles ; de Talva, Domicellis, et frater suus Bernardus Algueri ; Petrus Pellicierii ; Arnaldus de Furcis ; Joannes Martini ; Raymundus Perpelli , burgenses de Pennæ, diocesis Agennensis, et Raymundus Aldemar ; si d'Arnalt a réellement vu d'autres actes de 1220 et 1232, qui faisaient mention de Villeneuve, c'est que la partie de la ville du côté d'Agen, existait déjà, ainsi que nous l'avons pensé. Il resterait encore à savoir, comment cette partie de la ville la plus ancienne, aurait alors porté le nom de Villeneuve.

Le voile, qui couvrit, dans l'origine, la condamnation des Templiers, n'est pas encore totalement déchiré ; mais il est, depuis long-temps, permis de croire que la véritable cause de ce grand événement fut moins religieuse que politique.
L'Agenais était couvert des établissemens de ces Chevaliers.

Mérens


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen, Commune: Pont-du-Casse - 47


Domaine du Temple Mérens
Domaine du Temple de Mérens


1. Il ne faut pas confondre le château de Mérens dans le Gers et le château de Mérens en Lot-et-Garonne
Indépendamment des commanderies de Sainie-Quitterie de Golfech, de Sauvagnas, du Temple, du Nomdieu, de Sainte-Foi-de-Jérusalem, du Port-Sainte-Marie, etc., données à l'ordre de Malte, ils possédaient encore, aux environs d'Agen seulement, plusieurs propriétés qui passèrent à des particuliers, telles que les Tours, ou le Château de Mérens (1), récemment démoli ; telle encore qu'une vaste pièce, de terre dans la commune de Castelcuiller, qui a retenu le nom de Los Caballos, les Chevaliers, où l'on a trouvé des tombeaux dans lesquels ils avaient été inhumés, ce qu'on a reconnu, aux croix Grecques, gravées sur leurs armes.

Los Caballos


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement et Canton: Agen, Commune: Castelculier - 47


Domaine du Temple de Las Cavalles
Domaine du Temple de Los Caballos


Sources: J. F. Boudon de Saint-Amans. Histoire ancienne et moderne du département de Lot-et-Garonne. Agen 1836. - Livre numérique Google


Sauveté (La)   (74)

Maison du Temple de la Sauveté


Département: Haute-Savoie, Arrondissement: Bonneville, Canton: La Roche-sur-Foron - 74


Maison du Temple de la Sauveté
Localisation du Temple de La Sauveté


La Filleule de la Sauveté (Temple de la Sauveté)


La Filleule de la Sauveté, distant de son chef de 4 lieues, de la Roche (quartier de La Serthaz, sur la commune de Saint-Pierre-en-Faucigny), un quart de lieue, uni avec celui de Mussy Mussiaco ou Moussy ; les deux s'afferment, ensemble 200 florins et 22 chapons gras.
« Revenu 1000 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Temple de La Sauveté



Temple de La Sauveté
Temple de La Sauveté à La Sartaz, commune de Passeirier.


Sources: Plan de la Sauvté, offert gracieusement par M. Christiane Boekholt
Voir l'étude réalisée par Christiane BOEKHOLT sur le Temple de La Sauveté

Temple de la Sauveté


Les traces des Templiers sont encore visibles sur le territoire de la commune, au hameau de Passerier où une bâtisse du XIIIe dite la Serthaz (la Serthe, la Sauveté) et le moulin de la Serthaz. Biens qui appartenaient à La Commanderie. Rumilly était un bourg clos et franc, il s'y tenait une foire et un marché, il possédait ses propres poids et mesures. Les Rumiliens jouissaient de franchises antérieures à 1335.
Marie-Thérèse Hermann, Architecture et vie traditionnelle en Savoie, La Fontaine de Siloé, 2002
Wikipedia


Sauvetat (La)   (43)

Maison du Temple de La Sauvetat


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique, Commune Landos - 43


Maison du Temple de La Sauvetat
Maison du Temple de La Sauvetat


Située sur la route du Puy à Nîmes, un peu au-delà de Charbonnier où existait un péage dont l'évêché du Puy et la maison de Montlaur partageaient les revenus, la Sauvetat, comme son nom « Salvitas » le dénote, était un lieu d'asile, une ville franche créée par l'Eglise et les évêques du Puy dont elle dépendait en 1164.
Au XIIIe siècle, le Temple y avait une commanderie.
Dans ses appartenances et sur les confins des paroisses de Landos et du Bouchet-Saint-Nicolas, existait le village de Mars, aujourd'hui complètement disparu, où Armand de Mirmande, chanoine de Saint-Agrève, céda aux Templiers un mas de terre, en 1210, à la réception d'Armand Portafaix dans l'ordre.
En 1270, l'évêque du Puy permit à Raymond Chambarut, précepteur du Puy, d'édifier à la Sauvetat une chapelle dédiée à la sainte Vierge, avec un cimetière pour les frères et les gens du Temple.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.


Sauvetat-du-Dropt (La)   (47)

La Sauvetat-du-Dropt


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Les Coteaux de Guyenne - 47


La Sauvetat-du-Dropt
La Sauvetat-du-Dropt


En 1307, lorsque les Templiers sont arrêtés en France, la Commanderie de La Sauvetat-du-Dropt est encore Anglaise (le Duc de Guyenne est Edouard II), vassal du Roi de France Philippe Le Bel pour ces domaines enclavés en France.
Sources: Wikipedia

Manoir du Bout du Pont


Le Manoir du Bout du Pont, commune d'Agnac, qui dépendait de la commanderie de La Sauvetat-du-Dropt, le manoir faisait autrefois partie des propriétés des Templiers de la Sauvetat-du-Dropt. Le pigeonnier repose sur neuf colonnes de pierre dont le haut est terminé en forme de champignon pour éviter l'atteinte des rongeurs. Des poutres de bois mêlées de briques constituent le corps principal de la construction. La toiture à quatre pans, couverte en tuiles plates, repose sur des consoles en bois découpé.
La commanderie Templière y est bâtie à cheval sur la commune d'Agnac limitrophe.
Sources: Base Mérimée


Sauxtour   (50)

Fief du Temple de Sauxtour


Département: Manche, Arrondissement: Cherbourg-Octeville, Canton: Saint-Pierre-Eglise, Commune: Théville - 50


Fief du Temple de Sauxtour
Fief du Temple de Sauxtour


Maison du Temple de Valcanville



Domaine du Temple de Valcanville
Domaine du Temple de Valcanville


La Maison du Temple de Valcanville avait dans ce village la moyenne et basse justice, avec un grand nombre de cens et de redevances seigneuriales.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Savieres   (10)

Domaines du Temple de Savières


Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Méry-sur-Seine - 10


Domaines du Temple de Savières
Domaines du Temple de Savières


Les dîmes


Le document le plus ancien concernant la baillie de Payns est une lettre de l'évêque de Troyes, Henri de Carinthie, relatant la donation faite au Temple, par Humbauld de Caie ?, de la moitié des grosses dîmes de Savières.

Cette pieuse libéralité fut faite en deux fois: Agissant de concert avec sa femme et sa fille, dont les noms ne sont pas indiqués, Humbauld donna d'abord un quart de la dîme, en présence du comte de Champagne Henri-le-Libéral, d'Obri de Fontvannes (1) et d'Eudes, fils de Jean, puis, quelque temps après, « post aliquem temporis decursum », un autre quart, en présence de l'archidiacre Girard, d'Hugues de Plancy (2), d'Anseau de Trainel (3), de Manassès de Pougy (4) et du scribe Thibaut.
1. Aube, arrondissement de Troyes, canton d'Estissac
2. Aube, arrondissement d'Arcis, canton de Méry-sur-Seine
3. Aube, arrondissement et canton de Nogent-sur-Seine
4. Aube, arrondissement d'Arcis, canton de Ramerupt


La dîme de Savières mouvait, au moins en partie, de Machaire de Magnicourt (5), de sa femme et de ses enfants, qui approuvèrent l'une et l'autre donation.
5. Aube, arrondissement d'Arcis, canton de Chavanges

La seconde eut lieu à la Cour ecclésiastique de Troyes et c'est à son occasion que l'évêque a été amené à relater la première sans indiquer devant qui elle fut faite.
Scellée devant l'abbé de Saint-Loup de Troyes, Ithier, ou plutôt Guitier, le chanoine Ponce, les archidiacres Girard et Bernard, Geoffroy de Frangenssenval, Manassès de Pougy et le scribe Thibaut, la lettre épiscopale n'est pas datée, mais elle n'est certainement pas antérieure à 1153, puisque Guitier est cité parmi les témoins avec son titre d'abbé, et que ce fut seulement en 1153 qu'il fut mis à la tête de l'abbaye de Saint-Loup.
Archives de l'Aube

Une contestation ne tarda pas à s'élever entre le Temple et l'abbaye de Molesme, qui prélevait une part de la dîme, en raison de ce que certains de ses hommes de Villeloup (6) avaient acquis et cultivaient des terres sur le finage de Savières. Si Machaire de Magnicourt, par sa tolérance, leur en avait implicitement reconnu le droit, les Templiers le leur contestèrent. De là conflit. Les parties en référèrent à quatre arbitres nommés d'un commun accord. C'étaient Guitier abbé de Saint-Loup, Harduin abbé de Larrivour (7), Jobert prévôt de Troyes et Philippe surnommé Laucen ?. Après mûr examen les arbitres tranchèrent ainsi le différend: s'il est juste de maintenir les Templiers dans la possession d'un droit déjà ancien, d'autre part il ne convient pas que le travail de ses hommes soit complètement perdu pour l'abbaye de Molesme. En conséquence, pour le bien de la paix, les Templiers lèveront la dîme à Savières aussi bien sur les terres des hommes de Villeloup que sur les autres, mais, comme dédommagement, ils donneront annuellement au prieuré de Saint-Quentin de Troyes, relevant de Molesme, deux setiers de grain, l'un de seigle, l'autre d'avoine, mesure de Troyes, Les Templiers n'auront pas à conduire ce grain, mais le prieur devra en prendre livraison dans leur maison à la Saint-Remi.
6. Aube, arrondissement et canton de Troyes
7. Commune de Lusigny, Aube, arrondissement Troyes, chef-lieu de canton


Le copiste a daté cette charte de 1112; il y a là évidemment une grosse erreur, provenant soit de l'omission d'un mot, soit de toute autre cause. L'ordre du Temple, en effet, ne fut fondé qu'en 1118, et ce fut seulement de 1122 à 1142 que Joffroy le Fournier donna la terre de Villeloup au prieuré de Saint-Quentin.

Il paraît assez vraisemblable que le copiste a oublié le mot soixante et que c'est 1172 au lieu de 1112 qu'il faudrait lire. Quoiqu'il en soit, l'acte ne peut être placé avant 1157 ni après 1175.
En effet, ce fut seulement en 1157 que l'un des arbitres, Harduin, prit possession de l'abbaye de Larrivour, et, en 1175, un autre arbitre, Jobert de Provins, n'était déjà plus prévôt de Troyes.

Les Donations


Les Donations de Pierre de Précy, de Jean de Fontvannes et d'Henri de Blives:
En décembre 1225, sous le sceau de Pierre, prieur de Saint-Georges (1) Le prieuré de Saint-Georges, dépendant de l'abbaye de Saint-Quentin de Beauvais, fut fondé vers 1190 par les chanoines de Saint-Pierre de Troyes), Pierre de Précy (de Pricio), damoiseau, et Ysabeau, sa femme, reconnurent avoir donné aux Templiers le nommé Etienne-le-Roux, de Savières, et ses deux fils Gauthier et Sucambre, avec leurs biens. Ils leur cédèrent également deux sous de cens qu'Etienne-le-Roux leur payait annuellement.
1. Hameau commune de Vallant-Saint-Georges, Aube, arrondissement d'Arcis, canton de Méry

En reconnaissance de cette libéralité, les Frères du Temple donnérent à Pierre et à sa femme 20 livres, monnaie de Provins.
Archives de l'Aube.

Blives


Département: Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Méry-sur-Seine - 10


Domaine du Temple de Blives
Domaine du Temple de Blives


Un autre damoiseau, Jean de Fontvannes (2), seigneur de Blives (Ferme et château commune de Savières, ancienne seigneurie, ancien village), se dessaisit, en faveur des Templiers de Payns, de trois arpents de pré qu'il possédait à Blives, finage de Corcelles et qui tenaient à ceux du Temple. De ces trois arpents, il abandonna, l'un, comme aumône, et vendit les deux autres pour dix livres de Provins.
2. Aube, arrondissement de Troyes; canton d'Estissac

Deux reconnaissances attestent la donation et la vente l'une sous le sceau de l'official de Troyes, Hugues, datée du mois de février 1226, l'autre sous le sceau d'Etienne, doyen de la chrétienté de Troyes, datée du mois de septembre de la même année. Cette dernière relate l'approbation du contrat par Aalis, femme de Jean de Fontvannes.
Archives de l'Aube

Le chevalier Henri de Blives avait, par testament, donné aux Templiers le tiers de ce qu'il possédait à Blives. Après sa mort le partage ne se fit pas sans difficulté, au moins pour certaine partie de l'héritage, et, en raison de ces difficultés, des biens d'une réelle importance demeurèrent quelque temps indivis. N'arrivant pas à s'entendre, les parties intéressées, c'est-à-dire Henri de Blives, l'héritier naturel, et Ermanrique de Ruppe, grand maure du Temple en France, nommérent d'un commun accord comme arbitres, dont la décision ferait loi, le chevalier Renard de Paissi et le clerc Chrétien; de Provins.

Les arbitres firent trois parts de ce qui restait à partager:
— La première comprenait l'étang, le cours d'eau, le verger entourant la maison seigneuriale et les coutumes payées par les habitants de Fontaines, pour le droit de pâture qui leur avait été accordé à Blives.
— Les prés formaient les deux autres parts.
— Henri de Blives prit pour lui le premier lot, c'est-à-dire l'étang, etc., puis dans la prairie, la partie qui se trouvait du côté de sa maison.
— L'autre partie revint aux Templiers. Elle tenait aux prés des pauvres clercs de Saint-Thomas « de Rupa », de long en long vers la Seine, jusqu'aux terres arables des dits clercs.

— Henri reconnut aux Templiers le droit de passer sur son pré pour charroyer le foin qu'ils récolteraient dans le leur.
— Cet accord fut enregistré le vendredi après la fête de saint-Mathieu, apôtre, de l'an 1267, par l'official de Troyes, à la juridiction duquel Henri de Blives se soumit, l'autorisant à l'excommunier en quelque lieu qu'il habitât, s'il venait à violer ses engagements.
Archives de l'Aube.

Les Moulins d'Espincey de nos jours Epincey



Les Moulins d'Espincey de nos jours Epincey
Les Moulins d'Espincey de nos jours Epincey


Espincey, section de Savières, ne figure pas dans le dictionnaire topographique de MM. Socard et Boutiot.
L'Epinay, fief de la seigneurie de Payns, aujourd'hui détruit, semble y avoir pris sa placé par suite d'une erreur de lecture imputable aux auteurs de « la Gallia christiana et à Camusat lui-même Promptuarium, folio 355. »
En 1274, la justice d'Espincey était tenue en fief du comte de Champagne par dame Félise dame de Savières.
Cf. Longnon: Documents relatifs au comté de Champagne et de Brie, tome 1, page 311

L'Epinay ou Epiney


— Fief de la seigneurie de Payns ; aujourd'hui détruit.
— Espinci, 1140 (Gallia Christiana, Tome XII, page 261)
— Molendina de Espiniaco, 1207 (Camusat, Promptuarium, folio 355)
— Epinay, 1328 (Prisie de la châtellenie de Payns
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.

Situés sur la Seine, tout près du village de Savières, les moulins d'Espincey appartenaient primitivement à Eudes, de Troyes, fils de Goslin.
Goslin: (Eudes, fils de Goslin, est cité, parmi les témoins de la charte par laquelle l'évêque de Troyes, Flaton, confirma, en 1140, les donations faites à l'abbaye de Larrivour et de celle par laquelle le comte de Champagne Thibaut II notifia, en 1146, la donation d'Herbert L'hemite de Payns au prieuré de Ramerupt.
D'Arbois de Jubainville: Histoire des Comtes de Champagne.

En 1147, sur le point de partir pour la secondé Croisade, Eudes les céda aux moines du prieuré du Saint-Sépulcre de Villacerf ; à la condition qu'ils lui donneraient 40 livres d'écus avant son départ et 20 livres à son retour. Pendant son absence, les moines auraient là jouissance de son four, mais ils devraient le lui rendre dés qu'il serait rentré en Champagne. S'il venait à mourir dans cette expédition, sa femme Comtesse et ses fils seraient-substitués à ses droits, et, dès qu'on aurait la certitude de sa mort, les moines devraient leur rendre le four et leur payer les 20 livres restant à solder sur le prix de vente des moulins d'Espincey.
Ces conventions-sont relatées dans une charte du comte de Blois, Thibaut II, datée de Jouy l'an 1147.

Le prieuré de Saint-Sépulcre relevait du prieuré de La Charité-sur-Loire, membre très important de l'abbaye de Cluny. Or, à la fin du XIIe siècle, le prieuré de la Charité se trouvait aux prises avec de graves embarras financiers.
Dès 1190, les religieux avaient dû, pour s'acquitter envers Philippe-Auguste partant pour la Croisade, vendre leur maison de Coulanges-sur-Yonne au comte de Nevers et à Pierre de Courson son chevalier, moyennant 13.000 sous nivernois. Ce sacrifice ne constituait qu'une demi-mesure ; il y avait d'autres créanciers que le roi, et le prieuré se trouva bientôt littéralement écrasé sous le poids de ses dettes.

En 1209, le prieur Geoffroy II, (Frère puîné d'Hervé de Donzy, comte de Nevers) voulant à tout prix sortir de cette situation critique, s'aboucha avec les Templiers, qui s'adonnaient alors aux opérations financières beaucoup plus qu'aux expéditions militaires, et leur vendit pour 8.000 livres de Provins, en même temps que les moulins d'Espincey, toutes les possessions et tous les droits du prieuré à:

Trouans


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Ramerupt - 10


Domaine du Temple de Trouans
Domaine du Temple de Trouans


La Chapelle-Vallon


DépartementAube, Arrondissement: Arcis-sur-Aube, Canton: Méry-sur-Seine - 10


Domaine du Temple de Chapelle-Vallon
Domaine du Temple de Chapelle-Vallon


Belleville


DépartementAube, Aube, Arrondissement: Nogent-sur-Seine, Canton: Marcilly-le-Hayer, Commune: Prunay-Belleville - 10


Domaine du Temple de Belleville
Domaine du Temple de Belleville


Et dans plusieurs autres localités étrangères au diocèse de Troyes.

Les 8.000 livres seraient versées aux créanciers du prieuré. Dans le cas où les Templiers seraient molestés au sujet de leurs acquisitions et où le contrat serait attaqué, en tout ou en partie, ils en référeraient au prieur, au sous-prieur ou au cellérier de la Charité, qui ferait cesser l'opposition et les indemniserait des frais et des dommages qu'elle leur aurait occasionnés. S'il arrivait que les vendeurs fussent dans l'impossibilité de garantir aux acheteurs la possession d'un article quelconque de la vente, ils devraient leur assigner ailleurs un revenu équivalent.
Les titres concernant spécialement leurs acquisitions seraient remis aux Templiers ; quant à ceux qui intéresseraient en même temps le Temple et le prieuré, ils seraient mis sous séquestre « in manu sequestra » et chacune des parties ne pourrait les emporter qu'après avoir pris, sous caution, l'engagement de les rendre.

L'abbé de Cluny, Guillaume, déclara avoir pour agréable cette convention passée par le prieur de la Charité et en ratifia toutes les clauses en y apposant des sceaux qui ne sont pas spécifiés dans la charte, mais simplement désignés sous ces termes vagues: « sub sigillis presentibus. »
La date du lieu fait défaut ; quant à celle du temps, il n'y a pas mention précise de jour ni de mois, l'année seule (1209) est indiquée, ce qui du reste se rencontre assez fréquemment à cette époque.
Archives de l'Aube

Si l'abbé de Cluny approuva réellement la vente, comme nous venons de le dire, il ne tarda pas à revenir sur cette approbation et à demander l'annulation du contrat, sous prétexte qu'il causait un préjudice considérable, « lesionem enormem », au monastère de la Charité.

Les Templiers maintenant leurs droits et opposant une fin de non recevoir aux réclamations de l'abbé, ce dernier soumit l'affaire au pape Innocent III, qui nomma comme arbitres Jean, abbé de Sainte-Geneviève de Paris, Guillaume, abbé de Bourras au diocèse d'Auxerre, et F, doyen d'Orléans.

En même temps qu'il se disposait à plaider la cause de son Ordre devant ces arbitres, l'abbé de Cluny cherchait des fonds pour rembourser les Templiers ; il avait déjà une bonne partie des 8.000 livres et il espérait trouver promptement le reste. Tout allait donc pour le mieux, quand il se heurta à l'opposition violente et irréductible du prieur de la Charité.
Ayant pris l'initiative de la vente, Geoffroy était naturellement froissé dans son amour propre et il voyait, non sans raison, dans cette demande de « rèstitutio in integrum », un désaveu et une condamnation formelle de sa conduite administrative.

Absorbés par ces luttes intestines, les religieux de Cluny négligèrent la question de fond, c'est-à-dire la validité du contrat, cause première de la discorde. C'était à eux à prouver, devant les arbitres nommés par le pape, que la vente consentie par Geoffroy aux Templiers avait causé un préjudice considérable au monastère de La Charité et, qu'en conséquence, il y avait lieu de l'annuler.
Convoqués plusieurs fois par les arbitres pour fournir leurs preuves ; ils ne se présentèrent pas.
Les Templiers insistèrent pour que la question fût tranchée sans nouvel ajournement, et ils étaient d'autant plus autorisés à le faire que, d'après la teneur de leur commission, les arbitres devaient se prononcer dans les quatre mois qui s'écouleraient à partir de la première citation. Cédant à leurs justes instances, les abbés de Sainte-Geneviève de Paris et de Bourges, en l'absence du doyen d'Orléans, troisième arbitre, légitimement excusé, admirent la validité du contrat, déclarèrent qu'il devait sortir tous ses effets et frappèrent d'excommunication qui conque contredirait à leur décision (12 janvier 1213).
Cette sentence ne mit pas fin au conflit.
Battus, les moines de Cluny étaient loin d'être résignés ; ils gardaient l'espoir de la revanche et reprirent bientôt l'offensive. L'affaire ainsi reprise se plaidait devant Jacques, évêque de Préneste (Aujourd'hui Palestrina, Italie) et légat du pape, quand, au mois d'août de l'année 1240, les parties y mirent fin par un compromis amical. C'est ainsi du moins que le prieur de La Charité, Guillaume, en le notifiant, appelle le traité de paix.

Un compromis suppose et implique des concessions réciproques. Or, les Templiers ne cédèrent rien de leurs droits, tandis que les moines de Cluny, renonçant au procès, reconnurent formellement la validité de la vente consentie par le prieur Geoffroy « d'heureuse mémoire », et s'engagèrent à ne plus inquiéter à l'avenir les acheteurs dans la jouissance des biens et des revenus qui leur avaient été cédés.
Il y eut donc soumission pure et simple et non compromis. Le prieur de La Charité n'employa ce mot, semble-t-il, que pour ménager son amour-propre et celui des moines de Cluny.

Les Templiers eurent le bon esprit de ne pas protester ; ils acceptèrent la capitulation sans refuser à leurs adversaires une satisfaction d'amour-propre qui, somme toute, ne diminuait en rien pour eux les avantages de la victoire.

Dans ce même mois d'août 1240, le prieur de Saint-Sépulcre et ceux qui, comme lui, avaient eu quelques-unes de leurs propriétés aliénées par le contrat de 1209, c'est-à-dire les prieurs de Reuil, de Sézanne, de Saint-Christophe, de Montbéon et de Venisy ; demandèrent au roi de France de confirmer de son autorité le « compromis amical », et, comme à Veuisy et à Montbéon, les moines n'avaient pas de sceau, ils firent apposer à leur requête celui de la cour de Sens.

Le prieur de La Charité et les Templiers adressèrent la même supplique à Louis IX, qui, du consentement de l'abbé de Cluny et par lettres datées de Viverias, au mois de novembre 1240, confirma non seulement le compromis, mais encore la vente, cause première du différend, en les vidimant.

Le légat du pape, Jacques, évêque de Préneste, fit de même par lettres adressées au maître du Temple en France, lettres qu'il termina en menaçant de l'indignation du Dieu tout puissant et des apôtres saint Pierre et saint Paul, quiconque oserait désormais attaquer les conventions relatées.

Ainsi maintenus dans leurs droits à Trouan, à Chapelle-Vallon, à Belleville et sur les moulins d'Espincey, les Templiers enfouirent paisiblement jusqu'au moment de leur arrestation.
Sources: Templiers et Hospitaliers dans le diocèse de Troyes. La Commanderie de Payns et ses dépendances: par l'Abbé A. Pétel 1872


Savigny-le-Temple   (77)

Maison du Temple de Savigny-le-Temple


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Savigny-le-Temple - 77


Maison du Temple de Savigny-le-Temple
Maison du Temple de Savigny-le-Temple


La terre et seigneurie de Savigny fut donnée aux Templiers par Louis VII, à son retour de la Terre-Sainte. La charte de donation est datée d'Orléans, l'an 1149. Le Roi, pour récompenser les frères de la chevalerie du Temple de leurs services rendus en Terre-Sainte à la cause de la religion, et aussi pour les aider à faire le bien et à secourir les pauvres pèlerins, dont le nombre allait toujours en augmentant, déclara leur faire donation de sa maison de Savigny, au-dessus de Melun, « villam nostram que appellatur Saviniacum supra Nelodunum », avec toutes ses dépendances, pour en jouir librement, comme le souverain en jouissait lui-même. De plus, il leur accorda trente livres de rente, à prendre sur les cens qu'il recevait à Etampes, chaque année à la saint Remi.

Le Temple de Savigny remontait au milieu du XIIe siècle, comme en fait foi cette donation de Louis VII aux Templiers, datée d'Orléans, 1149: « concessimus villam nostram que appellatur Saviniacum supra Meledunum », « Monuments historiques, cartons des rois, nº 504, pages 267, 268. »

Le Procès nous apprend que la maison était du diocèse de Sens, en la baillie de France ; il n'est fait aucune allusion à la chapelle de la commanderie, et le hasard seul a voulu qu'il ne soit parlé que du dortoir de la maison.

Fourches-en-Gâtinais


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement et Cantons: Fontainebleau, Commune: Boissy-aux-Cailles - 77


Domaine du Temple de Fourches-en-Gâtinais
Domaine du Temple de Fourches-en-Gâtinais


Son précepteur, vers 1287, est frère Pierre de Cormeilles, que nous savons avoir assisté à la fin du mois de septembre de cette année, à une réception faite au Temple de Fourches-en-Gâtinais.
Il y a visiblement deux manières d'écrire le nom de Fourche ou Fourches. Je me réfaire au nom de la carte de l'IGN ou celle de Cassini
Vous pouvez aller sur le site de la Mairie de Le Voudoué voir quelques images de Fourche - Fourche.

Procès des Templiers, tome II, page 300


Item frater Guillermus de Herbleyo elemosinarius domini Regis, etatis quadraginta annorum vel circa, ut dicebat, eodem modo juratus et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis dixit per juramentum suum quod fuit receptus viginti anni fuerunt elapsi in festo sancti Michaelis nuper preterito apud Furcas in Gastinesio diocesis Senonensis, per fratrem Johannem de Turno thesaurarium quondam Templi Parisius, presente fratre Roberto preceptore tunc dicte domus, nunc de functo, et fratre Petro de Cormeliis tunc preceptore de Savigneio

A Savigny, comme en toutes les maisons peu éloignées de Paris, les réceptions étaient faites le plus souvent par des Templiers étrangers à la maison, par exemple, par Jean de Tour vers 1299.

Procès des Templiers, tome II, page 333


Item frater Petrus de Blesis presbyter dicti ordinis, etatis quinquaginta quinque annorum vel circiter, ut dicit, eodem modo juratus et requisitus, ut dicit, eodem modo juratus et requisitus ut supra, dicit quod fuit receptus octo anni sunt elapsi apud Savigniacum Templi, per dictum thesaurarium Templi quondam, presentibus fratre Radulpho de Hordivillari, et aliis fratribus dicti ordinis de quorum nominibus ad presens non recolit.

Procès des Templiers, tome I, page 515
Ipse autem fuit receptus in capella domus de Saranhaco Templi Senonensis diocesis, per fratrem Johannem de Turno, quondam thesaurarium tunc Templi Parisiensis, die Sabati post festum Assumptionis beate Marie erunt duodecim anni vel circa, presentibus fratribus Renando de Tremplaio presbytero, vivo, ut crédit, Petro Gaude, Johanne de Corbolio preceptore tunc Corbolii, et Johanne de Verrenis agricola servientibus, deffunctis.

En novembre 1306, cette dernière fois en présence du précepteur de Chalou-la-Reine.

Chalou-la-Reine


Département: Essonne, Arrondissement et Cantons: Étampes, Commune: Chalou-Moulineux - 91


Domaine du Temple de Chalou-la-Reine
Domaine du Temple de Chalou-la-Reine


Procès des Templiers, tome II, page 344


Item frater Petrus de Monte Seudi, etatis triginta annorum, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus apud Savigniacum, per fratrem Johannem de Turrio thesaurarium Templi Parisiensis, die Martis instanti post festum beati Martini erit annus, presentibus fratre Petro de Cormeliis et fratre Johanne preceptore domus de Chalou Regine.

Un certain Jean de Tortainville, reçu vers 1300, à Savigny, par frère Gérard de Villiers, alors maître de France, ne craignit pas de s'accuser, en 1307, d'avoir eu à deux reprises, des rapports charnels avec des frères du Temple.

Procès des Templiers, tome II, page 285


Item anno, indictione, mense, die, pontificatu et anno predictis, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus frater Johannes de Tortavilla frater dicti ordinis, etatis triginta annorum vel circa, ut dicebat; eodem modo juratus, et requisitus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod septem anni sunt elapsi vel circa quod fuit receptus apud Savigniacum Senonensis diocesis, per fratrem Girardum de Villaribus tunc magistrum seu visitatorem Francie generalem, presentibus pluribus fratribus dicti ordinis, de quorum nominibus non recolit.

Il est vrai que cet aveu lui fut peut-être arraché par la torture, bien que quelques-uns d'entre eux paraissent avoir été épargnés, car un autre frère, qui avait été reçu en même temps que ce Templier, plus lâche que coupable, et à qui il fut demandé en 1308, à Rome, s'il avait été mis à la question et à la torture, répondit qu'en effet, il avait été emmené pour être mis à la torture, mais que c'avait été tout.
Schottmuller, tome II, pages 59, 60.

Précepteur de Samgny-le- Temple: vers 1287, frère Pierre de Cormeilles.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

La Ferme du Coulevrain


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Melun, Canton: Saint-Fargeau-Ponthierry - 77


La Ferme du Coulevrain
La Ferme du Coulevrain


Cette ancienne ferme briarde à « cour carrée » date du 14e siècle mais l'occupation du site est attestée depuis 1149, lorsqu'à son retour de Terre sainte, Louis VII donna sa terre de Savigny en récompense aux chevaliers du Temple.

Ferme du Coulevrain



Ferme du Coulevrain
Ferme du Coulevrain - Sources: Ferme du Coulevrain


Après leur dissolution par le pape Clément V en 1312, la ferme devient possession de l'ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem puis de l'Ordre de Malte au 18è siècle.

Devenue bien national à la Révolution elle est achetée par Germain Garnot en 1796 et sera exploitée jusqu'en 1986, quand le Syndicat d'agglomération Nouvelle de Sénart la rachète pour le compte de la Commune de Savigny-le-Temple après la réalisation d'importants travaux pour assurer la sauvegarde de ses 4 500 m2 de bâtiments et de toitures.

L'église de Savigny-le-Temple


L'église Saint-Germain est dès 1168 aux mains des Templiers de la Commanderie de Savigny-le-Temple.


Eglise de Savigny le Temple
Eglise de Savigny le Temple - Sources: Jack Bocar


La partie de l'édifice la plus ancienne est le choeur datant du XIIIe siècle.

Eglise de Savigny le Temple



Eglise de Savigny le Temple
Eglise de Savigny le Temple - Sources: Jack Bocar


La chapelle de la Sainte Vierge au Nord serait une chapelle seigneuriale.

Eglise de Savigny le Temple



Eglise de Savigny le Temple
Eglise de Savigny le Temple - Sources: Jack Bocar


Deux verrières du XVIe siècle ornent le choeur: une verrière figurant la Crucifixion (sur le devant de la scène, des soldats jouent aux dés); l'autre verrière présente les martyrs de saint Etienne et de saint Sébastien. Un vitrail d'après Georges Desvallières, élève de Maurice Denis, représente la Vierge sur un buisson de fleurs inclinée pour protéger l'église (ex-voto des bombardements de 1944).

Près des fonts baptismaux, un vitrail moderne, représente le Baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain.
Sources: Les textes sur l'église et la ferme, proviennent du site de la Mairie de Savigny-le-Temple


Savigny-sur-Braye   (41)

La Templerie de Savigny-sur-Braye


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Savigny-sur-Braye - 41


La Templerie de Savigny-sur-Braye
La Templerie de Savigny-sur-Braye


Avant d'être un membre de la commanderie de Sours, le Temple de Savigny-sur-Braye avait été une dépendance de celui de Vendôme

Cette maison était située à deux lieues du Gros-Chêne, sur le chemin de la Pouassetière, et avait été bâtie par les Templiers sur deux charrues de terre que Godefroy de Louardin, père de Jean, comte de Vendôme, avait données au commencement du XIIIe siècle, à la maison du Temple de Vendôme, « domui Templi de Vindocinio. »
Comme il n'était pas dit dans quel lieu les deux charrues devaient se prendre, le comte Jean, par ses lettres de l'année 1210, les assigna aux frères du Temple, sur le territoire de Savigny, « in, territorio de Savigny », au-delà de la haie de Chenevry, « ultra sepem de Chenevriz », en y ajoutant la justice et seigneurie.

Il ne restait plus du Temple de Savigny au siècle dernier, qu'une métairie avec une centaine d'arpents de terre.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

La Templerie de Savigny-sur-Braye


— Un noble croisé vendômois, Geoffroy de Lavardin, tombé gravement malade à Jérusalem, avait donné aux Templiers de Vendôme deux charruées de terre dans le territoire de Savigny, priant son fils Jean, comte de Vendôme, de choisir l'emplacement le plus favorable. Celui-ci désigna la terre de Chenevriz, qui devint également le chef-lieu d'une exploitation rurale en faveur de laquelle Pierre, maire de Savigny, se désista de tous ses droits (15), mais qui fut toujours peu d'étendue, et ne produisait au siècle dernier qu'un revenu modeste de 60 livres, au profit des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Sources: Abbé Charles Métais. Chartres, le 8 janvier 1894. - Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, tome XXXIII, page 47 à 60. Vendôme 1894. - BNF


Secheboue   (17)

Domaine du Temple de Sècheboue


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: La Rochelle, Canton: Châtelaillon-Plage - 17


Domaine du Temple de Sècheboue
Domaine du Temple de Sècheboue


Il est fait mention de possessions des Templiers à Sècheboue vers 1218, mais il est probable que le Temple avait des biens en ce lieu depuis longtemps déjà.

Les archives ne nous ont conservé aucune autre mention de Sècheboue pour la période templière et sont tout aussi pauvres pour les débuts de la période hospitalière. Il faut attendre l'enquête pontificale de 1373 pour avoir quelques informations sur ce membre du Temple de La Rochelle.

A cette date, la maison de Sècheboue était dirigée par un gouverneur, frère Hugues Chevalier, prêtre de 40 ans environ, qui n'avait près de lui qu'un domestique et une servante. La maison percevait chaque année 11 livres 11 sous 8 deniers de cens et rentes en argent et 2 chapons.
Elle possédait 120 à 140 aires de marais salants qui produisaient 25 setiers de sel par an, soit un revenu de 25 livres tournois.
Les terres de Sècheboue, qui fournissaient autrefois 200 setiers de céréales, étaient incultes, du fait des guerres, sauf 30 journaux que l'on cultivait à grands frais pour l'approvisionnement du gouverneur et des domestiques.
Les 8 journaux de pré procuraient 8 charretées de foin par an, pour l'usage de la maison.
Un seul quartier de vigne était cultivé et sa mise en culture coûtait plus qu'elle ne rapportait.
Le total des revenus de la maison était estimé à 36 livres 17 sous 8 deniers et celui des charges à 29 livres 7 sous.
Le bénéfice était certes modeste, mais équilibrer ressources et dépenses était déjà un exploit en cette période de crise.

On ne peut que constater que l'enquête, peut-être par oubli, ne mentionne pas de chapelle à Sècheboue.

Au cours des siècles suivants, on voit la maison de Sècheboue porter le nom de — Maison Dieu Noustre-Dame — en 1455, puis, le plus souvent de — prieuré — à partir du XVIe siècle, sans qu'il soit possible d'expliquer l'origine de ces appellations successives.

Linteau décoré



Secheboue, Linteau
Sources: Sècheboue, Linteau décoré d'un arc en accolade. XVe siècle. - Image M. Miguet


Les guerres de religion devaient, à la longue, causer la ruine des édifices de Sècheboue. Dès leurs débuts, elles atteignirent la chapelle ainsi qu'on peut le lire dans le procès-verbal de la visite prieurale de 1564: «...sommes venus à Chichebon, prieuré dépendant dudit Temple [de La Rochelle] et là avons trouvé frère Jean Ponneau, prieur dudit lieu... sommes entrez en l'église, laquelle avons trouvée avoir esté rompue durant les troubles et ce par deux diverses fois. Et nous a été acertené qu'une partie des ornements, livres et un reliquaire de sainct Vicey [sic, pour Vaise, évêque de Saintes ?] enchâssé en argent fut trouvé par lesditz et emporté ensemble, un calice d'alquemie rompu et brisé et n'avons veu que un autel reffaict garny de nappes, deux aubes, trois chasubles, deux courtebaus et deux chappes, lesquelz susditz nous ont déposé que le service se fait fort bien par ledit Ponneau, Pierre Gay, Jean Menard et Augustin Brisson, demeurant audit lieu, qui est matines, primes, tierces, sixtes, nonne, vespre et complie et une grand messe tous les jours et, les dimanches, deux. Item, avons veu en ladite chapelle un porte Dieu, une petite custode, un calice, une grand croix et une petite où il y a quelques reliques de la Vraie Croix, le tout d'argent, et deux petites cloches et un ensensoir d'argent.«

Indépendamment du constat des dégâts subis par la chapelle, ce document montre bien qu'il existait à l'époque, à Sècheboue, une petite communauté religieuse assurant dans la chapelle un service régulier respectant les heures canoniales. On ne connaît pas les raisons qui avaient conduit l'Hôpital à faire de la maison de Sècheboue un — prieuré —.

Continuant leur visite, les commissaires qui inspectent Sècheboue en 1564, se dirigent vers le logis:
« Et de ladite chappelle sommes entrez en un corps de logis, le long d'un cloistre ou gallerie, composé par le bas d'une sale, cuisine, deux chambres avec despence et leurs estudes et, de long, les celliers, fournil et trueil, avec un grenier joignant ladite chappelle et, au dessus desditz logis, deux hautes chambres, trois petites chambrettes le long d'une gallerie et galetas; tous lesquelz logis avons veu en bon et deub estât... et, sur le portai, deux petites tours dont l'une desquelles sert de vis pour entrer à une autre chambre haute... joignant laquelle [maison] et le long dudit jardin avons veu neuf quartiers de vigne, ou environ, bien plantées et entretenues, en bout desquelles y a un moullin à vent...
Item, avons veu une grange couverte de thuile où l'on met les foins, pailles et autre nourriture pour les bestes et, entre ladite grange et le logis, y a trois petits jardins...
Item, avons veu, en mer, deux escluses et pescheries dont l'une a esté faite reffaire à neuf par ledit Semur [commandeur du Temple de La Rochelle] durant qu'il estoit audit lieu....»

Domaine du Temple La Borde


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: La Rochelle, Canton: Châtelaillon-Plage - 17


Domaine du Temple La Borde
Domaine du Temple La Borde


Quelques années plus tard, les guerres de religion avaient tout détruit à Sècheboue, ainsi qu'en témoigne un bail à ferme conclu entre frère Sauvant Haultin et Bastien Virli, marchand, demeurant à Angoulins, en 1576. Le commandeur afferme « masures et mazuraux où cy devant estoit l'hostel de la commanderie de Sèchebrouc, avecq les jardins, vergers, ousches... estant joignant lesdittes mazures, avecq neuf quartiers de vigne, en ce comprins l'enclos dudit lieu, prez, bois, vignes, marais sallans et doux, terres arables et non arables, mestairie de la Borde et ses appartenances et despendances, avec cens, rantes, terrages, complants et toutes aultres choses quelconques du revenu de laditte commanderie de Sècheboue, sans rien réserver, sauf le moulin parce qu'il est a présant en ruyne et bruslé. »

Ce bail était conclu pour cinq ans, moyennant 200 livres tournois par an, et le preneur s'engageait, en outre, à consacrer, pendant ces cinq ans, 150 livres à la réparation des « logis de la commanderie de Sècheboueq qui sont ruinez. »

On sait, par un document de 1578, que le moulin à vent était « tumbé et ruiné puis cinq ans en ça pour avoir esté mys le feu dans iceluy moullin durant les guerres passées et n'est, de présent, la place d'iceluy moullin de nulle valleur à ladicte commanderie de Sècheboue ne au commandeur d'icelle. »

Lors de la visite de 1582, les commissaires sont guidés par le commandeur frère Sauvant Haultin: « Et, premièrement, nous a ledit Haultin monstre le lieu et place où anciennement estoit la chappelle de ce dit lieu de Sècheboue, laquelle est de présent toute ruynée, ensemble les édifices, maisons et granges dudit lieu ; lesquelles ruynes, tant de ladite chappelle que des logis, ne sont advenus par la faulte et coulpe dudit Haultin, ains par le moyen des guerres qui sont en cours en ce royaume et mesmement au gouvernement de ladite Rochelle, tant pendant le siège passé devant elle (siège de 1573) que auparavant. »

Le moulin à vent fut rapidement remis en état, et figure dans un bail à ferme de 1591, mais, parmi les autres bâtiments, beaucoup ne furent pas reconstruits ainsi qu'on peut en juger par les procès-verbaux de visite ultérieurs.

En 1682, les commissaires notent: « sommes venus dans la mestairie dite de Sèchebourg, qu'avons veu consister en quantité de vieilles ruynes ; paroist y avoir eu nombre de bastiments considérables desquels il reste une chambre basse, avec un manteau de cheminée de seculpture fort caduc, sans autre planché que la couverture qui a besoing d'estre refaicte... et au peignon, du costé de ladicte cheminée, est un toît a brebis qui a besoing d'estre réparé de couverture, tant de tuille que de partie des planches ; atenant ladicte chambre est un fourniou au dessus duquel il y a un grenier où l'on monte par un degré de pierre, lequel grenier est en bon estât... à un des costés de la cheminée est une petite letterie et de l'autre costé un cabinet vousté, au devant duquel est une eschelle pour monter dans un grenier... ensuite est un espace dont on se sert pour grange et ensuite la place d'un degré ruyné dont il y a encore quelques marches de pierre... Et, au devant ledict logis, la cour entre deux, est un bastiment qui sert d'estable et de grange aux boeufs, de six travées... est nécessaire de recouvrir en plusieurs endroits lesdicts bastiments, et est une allée d'ormes et quelques autres arbres que l'on appelle petit bois... Avons aussy veu le moullin à vent despendant de ladicte mestairie et proche d'icelle ... auquel il est nécessaire de mettre un arbre au lieu de celluy qui est cassé par le millieu et un frain et quelques lattes à la couverture... Et nous a dit [le fermier] despandre dudict Sèchebourg une petite escluze à pescher du poisson, presque inutille et qui n'aporte aulcun profict... »

Si, dans cette visite de 1682, on ne parle pas des ruines de la chapelle, mention en est faite dans celle de 1699: « où estans, avons trouvé les vestiges de l'ancienne chappelle qui paroist n'avoir pas esté rétablie de temps immémorial ; dans laquelle autrefois il y avoit un service de quelques messes... »

Les quelques bâtiments à usage agricole et le moulin étaient, à cette date, en bon état. De la métairie dépendaient des marais salants dans les marais d'Angoulins.

En 1721, les visiteurs sont encore étonnés par les ruines des bâtiments de Sècheboue: «...avons remarqué qu'autrefois il y avoit grand nombre d'édifices, une chapelle et logements considérables, desquels ne sont restés qu'un logement... sommes entrés dans laditte escurie au bout de laquelle est une petite grange et une vieille tour servant de toyt à cochon... Nous avons remarqué, derrière lesdits logements, à vingt pas de distance, les ruines d'une ancienne chapelle, sans charpentes ny couvertures, et dégradée en divers endroits de la maçonne, laquelle ledict fermier, et le meunier dudict moulin, ne sachants signer, nous ont dit avoir ouy dire estre en cet état de temps immémorial, par les guerres civilles ou incursions et saccagements de la Religion...»
Le moulin à vent continuait à tourner normalement.

En 1783, les commissaires ne parlent plus des ruines de la chapelle. Ils se bornent à constater le bon état de la maison du fermier, de la grange, de l'étable et du moulin et mentionnent que deux petits marais salants ainsi que deux écluses dépendent du « prieuré de Chesseboue. »

L'endroit porte aujourd'hui le nom d'Abbaye de Sècheboue ; il y existe une exploitation agricole où les vestiges de l'ancienne maison hospitalière sont bien modestes. En arrivant, à main gauche, on peut voir les restes d'une vieille tour, tronquée, avec le départ d'un escalier de pierre, à l'intérieur, et quelques graffiti anciens sur les murs. Un peu plus loin, du même côté, un arc en accolade, provenant d'une fenêtre ou porte du XVe siècle, a été remployé dans un mur plus récent. Enfin, sous un hangar, subsiste un carrelage du XVIIe ou XVIIIe siècle, fait de carreaux de terre cuite. Des ossements ayant été trouvés, lors de travaux, dans la propriété contiguë, il semble que l'emplacement de la chapelle soit à situer dans cette direction.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Maison du Temple de Sècheboue


Les Templiers possédaient des biens à Sècheboue en 1218, et sûrement antérieurement.
La maison du Temple de Sècheboue devint, après 1313, prieuré de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem sous le vocable de Notre-Dame.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005


Seclin   (59)

Maison du Temple de Seclin


Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Seclin - 59


Maison du temple de Seclin
Maison du Temple de Seclin


— Au mois de novembre 1228, Aenors fille d'Hugues de Bailleul et veuve de Robert de Bove notifie quelle reconnaît que Gilles, seigneur de Mailli, son homme lige, a vendu aux Templiers la dîme de Seclin.

— Cet acte nous montre l'existence de cette maison du Temple.
— Mais nous ne possédons qu'une série d'actes ayant trait à cette donation.
— L'homme lige devient rapidement le second mari de la donatrice ainsi qu'elle le signale elle-même dans un acte du 9 mars 1229 confirmant cette vente.
— Le même jour l'évêque d'Amiens confirma cette vente avec plus de détails puisqu'il nous déclare que cette dîme était établie sur 744 journaux de terre et que la vente avait été, faite pour la somme de 815 livres parisis, ce qui était une somme considérable.
— Peut-être située au hameau l'Hôpital ?
Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg - Nice: Alpes-Méditerrannée Éditions - Impres-sud, 1978.


Selve (La)   (12)

Maison du Temple de La Sèlve
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista - 12


Maison du Temple de La Sèlve
Maison du Temple de La Sèlve


Important et ancien établissement des Templiers, situé dans la partie méridionale du Rouergue, près de la ville de Cassagnes-Bégonhès. Les archives mentionnent son existence dés le milieu du XIIe siècle; elles contiennent, en effet, les actes de plusieurs donations, qui, quoique non datées, doivent remonter à cette époque, ayant été faites entre les mains du chevalier Elié de Montbrun, qui gouverna l’Ordre du Temple, en Rouergue, de 1148 à 1165.

Rullac
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Rullac-Saint-Cirq - 12


Domaine du Temple de Rullac
Domaine du Temple de Rullac


Parmi ces dernières, nous Citerons celle de l’église de Rullac, par Dieudonné de Estolz de Gag.

Bégon
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: La Sèlve - 12


Domaine du Temple de Bégon
Domaine du Temple de Bégon


Celle de l’église et de la ville de Bégon, par Guillaume Alamanz.
En 1150, Guillaume Alaman, seigneur de Bégon, fit une donation aux Templiers qui leur permit d’établir une Maison.
Celle-ci s’accrut en 1172, année de la donation à Elie de Montbrun par Adémar de Cadars de tous ses droits sur la localité.
En même temps, la Maison reçut l’église et le lieu de Bégon et l’église de Rullac-Saint-Cirq.
Elle acquit des droits à Auriac-Lagast (1212), à Tanus (1263), à la Clause, à Broquiès et Ayssènes, mais aussi à Faussergues et à Lautrec, en Albigeois.
Elle se développa surtout aux dépens des anciens domaines de Vabres. L’abbé de ce monastère conserva cependant un droit de gîte.
Les Templiers, puis les Hospitaliers se heurtèrent au pouvoir royal établi à Cassagnes-Bégonhès (XIIIe - XIVe siècle).
Par la suite, les rapports s’améliorèrent et La Sèlve bénéficia de divers avantages comme de trois foires et d’un marché hebdomadaire (lettres patentes de juin 1540).
Et enfin celle du territoire de Bringuerie et du bois de Longue-Faisole, par Pons de Miramont.

Bringuerie
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Lot et Truyère, Commune: Sébrazac - 12


Domaine du Temple de Bringuerie
Domaine du Temple de Bringuerie


1162. Donation par Ademar de Cadars et plusieurs autres seigneurs de leurs droits sur le territoire de la Sèlve.
1173. Donation par Bertrand Lops de ses droits sur l’église d’Auras ?.

Espinous
Département: Aveyron, Arrondissement: Millau, Canton: Réquista, Commune: Salmiech - 12


Domaine du Temple d’Espinous
Domaine du Temple de Espinous


1206. Donation par Richard, fils du comte de Rodez, seigneur de Salmiech, du fief d’Espinous, situé dans la paroisse de Caplongue (seigneurie dite des Montagnes).

1222. Hue de Peyrebrune donne au Temple de la Sèlve les mas du Puy, de la Combe, de la Bruguière, de Solacroup et du Bousquet.
1247. Dame Uga, fille de Raymond de Salmiech et femme d’Arnal des Oles, partage entre l’abbaye de Bonnecombe et le Temple de la Sèlve ses fiefs d’Alratos et de Cantegril ?.

En 1247, fut conclue une transaction entre l’abbé de Vabres et le commandeur de la Sèlve, au sujet de l’église de Ruilac:
les Templiers devront payer aux Bénédictins la censive annuelle de 2 sols et 6 deniers, fournir le logement à l’abbé et aux moines de Vabres, toutes les fois que ces derniers auront l’occasion de passer par la Sèlve.
1263. Guillaume et Huc Finelas donnent au Temple de la Sèlve leurs droits sur le château de Tanus, situé dans le diocèse d’Albi, entre les territoires de Montauriol (Tarn) et de Cabrespine. A ces premières possessions vinrent s’en adjoindre de nouvelles, entre autres, la seigneurie spirituelle de la paroisse de Saint-Sauveur-de-Lautrec, et plusieurs fiefs en dépendant.

Les archives contiennent, en outre, les traces de longues discussions entre les commandeurs de la Sèlve et les officiers royaux de Cassagne, au sujet de la juridiction des localités voisines, malgré une sentence de 1287, qui reconnaissait aux Templiers l’entière seigneurie de la Sèlve et sut laquelle nous aurons l’occasion de revenir (voir Espalion).

En 1290, protestation du commandeur contre la sentence obligeant ses vassaux à payer un subside pour l’entretien de l’armée levée contre le comte de Foix et les rois de Navarre et d’Aragon. L’année suivante, protestations des Templiers contre l’érection de fourches patibulaires, par le juge de Cassagnes, sur le territoire de la commanderie et contre la présence d’un sergent royal et d’une garnison dans le lieu de la Sèlve.

Præceptors de la Sèlve
1155-1162. Hugues Gruiral.
1236. Welhelm Arnal.
1235. Estrebat.
1250. Pons de Magalas.
1256, Hugues du Valon.
1259-1260. Guillaume de Cardaillac.
1261-1262. Guillaume de Roquefort.
1263-1278. Raymond de Posquières.
1281. Raymond de la Bote.
1283. Raymond de Plauzolhes.
1284. Bernard de Salvagnac.
1316. Foulques de Jouilhet.
1317-1318. Arnaud de Toyran.
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France, avec les pièces justificatives et les catalogues des commandeurs. Toulouse 1883. BNF


Semerville   (27)

Domaine du Temple de Semerville


Département: Eure, Arrondissement et Canton: Evreux, Commune: Graveron-S?merville - 27


Domaine du  Temple de Semerville
Domaine du Temple de Semerville


Pendant le XIIIe siècle, les Templiers de Renneville firent de nombreuses acquisitions pour accroître l'importance de leur domaine. Ils y annexèrent la terre de Semerville, « terra de Semervilla », dont une partie, appelée le fief de Caudecote, leur avait été donnée par Robert de Caudecote, « de Calida tunica », et confirmée par Robert de Boisrond, « de Bosco rotundo », son neveu, au moment où celui-ci entrait dans la religion du Temple.
Quant au surplus de cette terre, les Templiers la tenaient en fief du seigneur de Boisrond, ainsi qu'il résulte de ses lettres de l'année 1209.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Semilly (Fief)   (50)

Fief du Temple de Sémilly


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: La Barre-de-Semilly - 50


Fief du Temple de Sémilly
Fief du Temple de Sémilly


Le fief de Sémilly est une des plus anciennes possessions du Temple en Normandie. Il formait jadis un domaine fieffé, se composant de cens et de rentes foncières sur les maisons et héritages de ce village.
Les Templiers en étaient déjà en possession vers le milieu du XIIIe siècle, ainsi qu'il résulte d'une charte de Philippe (1), évêque de Bayeux, qui paraît avoir été rédigée vers l'année 1150, par laquelle ce prélat déclare que, devant lui, Guillaume de Sémilly a donné aux pauvres chevaliers du Temple, « pauperibus militibus de Templo », le fief que Toutain de Rufey, « de Rufeio », tenait de lui à Sémilly, « apud Similliacum. »
1. Philippe fut évêque de Bayeux de 1142 à 1164.

Longue-Maison


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Saint-Lô, Commune: Saint-André-de-l'Épine - 50


Domaine du Temple de La Longue-Maison
Domaine du Temple Longue-Maison


Deux arrière-fiefs relevaient du fief de Sémilly, tous deux situés dans la paroisse de la Barre: l'un, appelé la Longue-Maison, sur le chemin de Saint-Lô à Bayeux, l'autre, qu'on nommait le Blanc-Pignon, au chemin conduisant à l'église.
Le Blanc Pignon, est de nos jours, une rue de La Barre-de-Semilly
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Senebier   (13)

Seigneurie du Temple de Sénebier


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Arles, Canton: Saintes-Maries-de-la-Mer - 13


Seigneurie du Temple de Sénebier
Seigneurie du Temple de Sénebier


La seigneurie de Sénebiers est constituée entre 1173 et 1194, Chartiers du Temple de Saint-Gilles.

Porcel est le premier à inaugurer des relations suivies avec les moines-soldats. Entre 1160 et 1177, il vend des droits et cède aux deux ordres plusieurs terres en emphytéose dans la zone de Sénebiers et de Venrella.
Actes de la famille Porcelet d'Arles: nº 137 (1160-1167), 135 (novembre 1167), 142 (juillet 1173), 147 (avril 1175) et 151 (15 mars 1177).
Voyez M. Aurell, Actes de la famille Porcelet d'Arles (972-1320). Paris 2001
Sources: Damien Carraz, L'ordre du Temple dans la Basse vallée du Rhone (1124-1312) - Presses Universitaires de Lyon - 2005


Seneujols   (43)

Fief du Temple de Séneujols


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Le Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique - 43


Fief du Temple de Séneujols
Fief du Temple de Séneujols


— En 1210, lorsqu'il fut reçu dans l'ordre, Armand Portafaix donna aux Templiers sa part dans la forêt de Mirmande, et de plus, Armand de Mirmande chanoine de Saint-Agrève, leur transféra les droits d'alleu et de fief qu'il possédait a Séneujols et dans ses dépendances, en y ajoutant la faculté de couper dans la même forêt tout le bois de chauffage, de construction et de travail pour la fabrication ou l'entretien des instruments aratoires, dont pourraient avoir besoin la préceptorerie de Saint-Barthélemy du Puy et les autres commanderies du Temple.

Cette forêt de pins et de hêtres, aujourd'hui bien amoindrie, couvrait les deux versants du rideau de montagnes qui sépare Séneujols et l'ancien château de Mirmande, et chaque versant portait, le nom de celle de ces localités qui lui fait face.

— En 1212, Guillaume de la Rode et, les Templiers - ceux-ci comme ayants droit d'Armand Portafaix - partagèrent entre eux cette forêt.
— A Séneujols, les chefs de famille, vassaux du Temple, étaient au nombre de neuf.

— En 1285, tous ensemble à Chantoin, ils rendirent hommage au précepteur de Saint-Barthélemy, en lui baisant les pouces, et, à genoux et les mains jointes, lui jurérent fidélité sur l'Evangile.
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.


Senlis   (60)

Domaines du Temple de Senlis


Département: Oise, Arrondissement et Canton: Senlis - 60


Domaines du Temple de Senlis
Domaines du Temple de Senlis


Les Templiers de Senlis possédaient des terres ou revenus à Senlis:
« Le four du Temple, que Jean Choisel et Marie avaient vendu (1215) aux chevaliers du Temple avec toutes ses dépendances et les banniers qui étaient tenus par le ban à cuire le pain dans le dit four »

En 1222, noble dame Elisabeth, veuve de Gui, autrefois boutillier de Senlis, donna aux Hospitaliers de Saint-Jean de Senlis et aux Frères de la Chevalerie du Temple, la moitié du moulin de Chantilly, dans les terres de Saint-Leu d'Esserent.

Saint-Leu d'Esserent


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Montataire - 60


Domaine du Temple de Saint-Leu d'Esserent
Domaine du Temple de Saint-Leu d'Esserent


Et la moitié du moulin de l'Aunay ou de Launette « de Alneto », sur les terres d'Ermenonville.

Ermenonville


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Nanteuil-le-Haudouin - 60


Domaine du Temple à Ermenonville
Domaine du Temple de Ermenonville


« Les prez du commandeur, lieu-dit les prez de l'archidiacre près l'abreuvoir derrière Saint-Etienne (1344 et 1392) »
« A Saint-Christophe en Halatte; »
« A Lagny-le-Sec; »
« A Vaumoise; »
« Une forêt entre Verneuil et Senlis (1202) »
« Arbitrage en février 1207-1208 à Senlis dans la maison de la milice du temple, entre les frères de la milice du temple et le comte de Beaumont au sujet d'une aumône dans la forêt de Vinecel; »
« Le moulin de Barberie [Barberiæ] qu'ils tenaient de la libéralité d'Adélaïde, mère de Louis VII (1147) (3). »
3. Layettes du Trésor des Chartes, pages 238. 313, 408.
— Afforty, x, 1152; xv, 314 en 1215; xvi, 733 et suivantes.
— Transaction de 1295 entre le chapitre et la commune sur plusieurs articles concernant les dîmes, la justice, etc.
— 736 vidimus de Philippe IV, la maison de Gallande qui fut jadis le comte Grandpré (1206), four du temple, maison de comporte au chapitre, etc.
— 829 Pâturage des habitants de Villevert en la forêt de Halatte;

Sources: Comptes-rendus et mémoires du Comité et Société Historique et Archéologique de Senlis. Senlis 1862

Domaine du Temple de Senlis


XIV. 1228, (v. s.), mars.
— Gilles de Mailly, chevalier, vend aux Templiers de Belle-Eglise (1) la dîme qu'il possédait à Senlis (2) sur 1744 journaux de terre.

« Ego EGIDIUS (3) DE MAILLI, miles, dominus de Mailliaco, omnibus presentibus et futuris, notum facio quod ego vendidi fratribus milicie Templi totam decimam quam habebam apud Senlis et omnes decimas ad eamdem villam redeuntes, scilicet duas partes de mille et septigentis et XLIIII jornalibus terre, et terram in qua grangia decani de Encra sita est, pro octingentis et XV libris parisiensibus quas michi persolverunt.

Hanc autem vendicionem legittime factam Avissia, uxor mea, in presencia domini Gauffredi, episcopi Ambianensis, constituta, benigne concessit, in cujus manu quicquid dotalicii in predictis decimis reclamabat spontanea voluntate resignavit, et excambium sibi sufficiens in terragio meo de Mailliaco, de assensu et consilio amicorum suorum, accepit et dictus episcopus dictos fratres de predictis decimis jure hereditario saisivit.

Ego autem Egidius et heredes mei supradictis fratribus vendicionem supradictam tenemur bona fide contra omnes qui jure et legi stare voluerint garandire.

Et ad majorem confirmacionem presentem paginam sigilli mei munimine roboravi.
Actum anno Domini M° CCm° XXVIII°, mense marcio.
Archives nationales, S 5059, n° 8, Cartulaire des chartes et titres primordiaux des biens, droits et privilèges de la commanderie de Fieffes et des membres en dépendants, depuis l'an 1174 jusqu'en 1409. Manuscrit du commencement du XVe siècle, folio 32, v°).
1. Belle-Eglise, ancienne commanderie du Temple, dans la paroisse d'Arquèves, membre de la commanderie de Fieffes des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Somme).
2. Senlis (Somme, arrondissement de Doullens, canton d'Acheux), était une dépendance de la commanderie de Belle-Eglise à Arquèves. Primitivement, les Templiers n'avaient à Senlis qu'une grange pour renfermer le produit de leurs dîmes. En 1267, ils y acquirent une maison sise auprès de la grange du Temple. Cette maison, qui se trouvait à côté du cimetière du village, n'existait plus au XVIIe siècle. En 1373, la dîme de Senlis rapportait 27 livres ; elle se partageait entre le commandeur, à raison des deux tiers, le curé de Senlis et les religieux de Lihons pour l'autre tiers. (E. Mannier, Les commanderies du Grand-Prieuré de France, page 651).
3. E. Mannier, Les commanderies du Grand-Prieuré de France, page 650, a lu Eloi au lieu de Egidius.


CXXV. 1355, 11 novembre


— Lettres de « frère Guillaume de Maily, de la saincte maison de l'Hospital de Sainct Jehan de Jérusalem, humble prieur en France, par lesquelles appert qu'il a acquis de Jehannin de Bron, mineur d'ans, fils de feuz Jehan de Bron, et de Jehanne, sa femme, bourgeois de Paris, trois arpents de pré en l'enclos des fossés de notre maison qui jadis fut du Temple.... et une pièce environnez de haulx (marais), tenuz en censive dudit Temple, pour 150 écus, laquelle pièce de terre il baille aux frères pr?tres du Temple à la charge de célébrer à perpétuité deux messes par semaine dans la chapelle monsieur saint Jullian le martir, chapelle qu'il avait fondée et édifiée. »
Archives nationales, M 1, carton, n° 17 1 et 2. Copies papier.
Sources: L'abbé Ambroise Ledru. Histoire de la maison de Mailly. Tome II, preuves. Paris 1893. - Bnf

Bois du Temple de Senlis


En 1202, une partie de la forêt située entre Verneuil et Senlis appartenait à la Maison du Temple, établie à Senlis (1). Il en est encore question en 1275 (2). Mais, au commencement du XIVe siècle, lors de l'abolition de l'ordre, ces bois furent donnés à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (commanderie de Laigneville), avec tous les autres biens de ces Templiers.

Certains propriétaires de forêt pouvaient cependant vendre leurs bois, mais avec la permission du roi seulement. Ainsi, les Templiers reconnaissent qu'ils ne peuvent vendre, sans l'assentiment et la volonté du roi de France (3), les bois qu'ils possédaient entre Senlis et Verneuil.
1. Archives nationnales, J. 731.
2. Archives nationnales, K. 189.
3. Archives nationnales, J. 731, n° 17 et n° 23, Layettes du trésor des chartes, tome I, page 408.

Mémoires de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France BNF


Sennevières   (60)

Maison du Temple de Sennevières


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Nanteuil-le-Haudouin, Commune: Chèvreville - 60


Maison du Temple de Sennevières
Maison du Temple de Sennevières


Il y avait à Sennevières, au commencement da XIIIe siècle, un établissement ou une petite commanderie du Temple, comme nous le voyons par des lettres de l'official de Meaux, du mois d'août 1234.

Cette maison de Sennevières, acquise par les Templiers en 1222. Ce sont des lettres du roi Philippe-Auguste du mois de février 1222, par lesquelles ce monarque confirme et amortie la cession faite aux Frères de la Chevalerie du Temple.

Le dernier précepteur de la maison du Temple de « Senevières » au diocèse de Meaux, fut frère Jean de « Crotoy » qui, reçu vers 1281 dans le Temple, avait été auparavant (vers 1288) précepteur de la maison de Passy (02).

Procès des Templiers, tome II, page 311


Item anno, indicione, mense, pontificatu, anno et loco predictis, vicesima quinta die octobris, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Johannes de Crotoy, etatis quinquaginta sex annorum, preceptor domus de Senevieres Meldensis (Meaux) diocesis, eodem modo de se et aliis dicere veritatem in causa fidei; et requisitus de tempore et modo recepcionis sue, dixit per juramentum suum quod XXVI anni sunt elapsi quod fuit receptus apud Montem Suessionensem, perfratrem Herveum de Villa Petrosa militem dicti ordinis, presentibus fratre Baldouino de Theri milite dicti ordinis, et quibusdam aliis de
quorum nominibus non recolit.

Præceptor de Senevières: 1307, frère Jean de Croutoy.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Temporel de Sénnevières


— Lucien Marchand. Essai historique sur Bourgfontaine ou la Fontaine-Notre-Dame, ancienne chartreuse du diocèse de Soissons (1323-1792).
Château-Thierry, M. Marchand, 1953. In-8º, 59 pages, cartes et plans.

— Se basant sur la thèse de Mlle Françoise Billotey: La Chartreuse de Bourgfontaine-en-Valois, des origines à la Révolution (Ectraits des Chartes, 1948), à laquelle il renvoie notamment pour l'étude du temporel de l'abbaye, l'auteur a retracé d'une manière vivante l'histoire de cette chartreuse située à quelques kilomètres de Villers-Cotterets, dans une vaste clairière de la forêt de Retz.

Charles de Valois la fonda en 1323, afin de s'y aménager une retraite et de compléter la défense du Valois. La chartreuse de Bourgfontaine, qui compta d'abord quatre moines, devait en 1540 en avoir jusqu'à vingt-six, pour retomber à vingt à la fin du XVIIIe siècle. L'histoire de la chartreuse aurait été exempte de troubles graves, hormis l'attaque et le pillage qu'elle subit, de la part des réformés, en 1567, si certains moines n'avaient été à la tête du mouvement des appelants lors de la crise janséniste du XVIIIe siècle. Sur trente et un chartreux qui s'enfuirent en Hollande pour y former un nouveau monastère, cinq étaient de Bourgfontaine, dont le prieur de la nouvelle maison, Dom Soufflot.

Les moines s'adonnaient au travail du bois et un certain nombre de boiseries et de statues des églises de la région furent leur oeuvre au XVIe et au XVIIe siècle. Le monastère fut aussi, à la même époque, un centre de traductions des oeuvres de Catherine de Gênes, Denys le Chartreux, Suso, sainte Thérèse d'Avila, etc.

Aux bâtiments traditionnels de ce genre d'établissement, qui présentaient la particularité d'être fortifiés, s'ajoutaient des appartements royaux, où les souverains, jusqu'à Charles VI, aimaient à faire retraite, notamment Philippe VI, fils du fondateur.

Le temporel qui comprenait à la fondation environ trois cents hectares de biens provenant des Templiers et situés à Sennevières, Beauvoir et Mortefontaine, s'élevait en 1671 à deux mille hectares de terres et bois situés dans les vallées de l'Ourcq et de la Savières, auxquels il fallait ajouter un certain nombre de rentes en argent, droits d'usage dans la forêt de Retz et droits de pêche dans l'Ourcq. La chartreuse de Bourgfontaine disparut à la Révolution. Le 1er octobre 1792, les chartreux la quittaient définitivement. Les bâtiments furent vendus pour être en partie démolis.

En résumé, monographie rapide, qui ne dispense pas d'avoir recours à la thèse de Mlle Billotey, mais pourvue d'une bonne bibliographie, d'une liste des sources, de cartes et de plans. L'historien de l'Ordre des Chartreux, de l'histoire militaire du XIVe siècle ou du jansénisme consultera utilement ce petit ouvrage.
Sources: Persée: J. Queguiner. Revue d'histoire de l'Eglise de France. « La Revue d'histoire de l'Eglise de France, fondée en 1910, s'efforce de tenir ses lecteurs au courant de tout ce qui concerne le passé religieux de la France, depuis les débuts du christianisme jusqu'à nos jours. Année 1954. Volume 40 »


Senozan   (71)

Seigneurie du Temple de Senozan


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Mâcon - 71


Seigneurie du Temple de Senozan
Seigneurie du Temple de Senozan


Le Commandeur du Temple de Montbellet avait également une censive et toute justice sur une portion du village de Saint-Pierre-de-Senozan.
Il est probable que ce membre du Temple Sainte-Catherine avait la même origine que celui de Farges-les-Macon, étant situé à égale distance de Montbellet et de Mâcon, sur le grand chemin de Paris à Lyon.

Un corps de logis, sis à l'angle des chemins de Senozan à la Saône et de Senozan à Saint-Martin-Belle-Roche (71), dépendait de cette censive ; celle-ci appartenait en 1719 à Messire Henri Quinot, seigneur du Fresne ?.

La visite faite en 1662 nous apprend que le commandeur percevait deux sols six deniers de cens à Senozan.

Voici la liste des censitaires du commandeur aux XVIIe et XVIIIe siècles (1).
1. Nous avons dit qu'à Senozan, tous les justiciables du commandeur étaient hommes levants et couchants. Le cas est unique dans le terrier de la Commanderie.
Sources: G. Jeanton - Annales de l'Académie de Macon - Troisième série Tome XX - 1916-1917 - Protat Frères, Imprimeurs.


Sens   (89)

Domaines du Temple de Sens


Département: Yonne, Arrondissement et Canton: Sens - 89


Domaines du Temple de Sens
Domaines du Temple de Sens


Un historien de la ville de Sens, M. Ch. Larcher de Lavernade, rapporte que les Templiers possédaient en cette ville deux maisons: l'une située à côté de l'hôtel des Abbés de Saint-Remi, rue des Trois-Rois, et l'autre, dans la Grande-Rue, presqu'en face du couvent des Carmélites. Ces indications, ajoute-t-il, sont données par un chroniqueur, le curé Rousseau.

Les maisons des chevaliers du Temple se trouvaient devant l'église de Saint-Maximin, touchant à des maisons aux religieux de l'abbaye de Vauluisant.
C'est ce qui résulte d'une charte de l'année 1288, émanée de l'official de Sens, par laquelle Guillaume, seigneur de Vaudeurs, « de Valle Edere », chanoine de l'église de Sens, et Jean, curé de l'église de Vulains, exécuteurs testamentaires de feu Jacques de Vaudeurs, décédé chanoine de la cathédrale de Sens, déclarent avoir vendu, pour remplir les intentions du défunt, aux religieux de l'abbaye de Vauluisant, « Vallis Lucentis », ainsi qu'aux frères de la maison de la chevalerie du Temple de Coulours, « Templi de Callatoriis. »
1. Les maisons de pierre, domos lapideas, qui appartenaient à feu Jacques de Vaudeurs, situées devant l'église de Saint-Maximin de Sens, « ante ecclesiam Sancti lylaximi Senonensis », contiguës à la maison de la chevalerie du Temple, « domui mililie Templi contiguas », y tenant d'un côté et de l'autre au puits, près du chemin qui menait à la dite église et aussi au chemin, « cheminum », par où on se rendait à la cour du Roi de France, « ad aulam domini regis Francie. »
2. Une autre maison ou grange, bâtie en bois, « domum sen granchiana ligneam », tenant aux maisons précédentes.


Cette vente est suivie d'un partage, par lequel les religieux de Vauluisant sont assignataires des maisons de pierre, tenant à la maison des Templiers et ceux-ci ont pour leur lot la grange ou maison de bois qui tenait à leur hôtel.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Seraincourt   (08)

Maison du Temple de Seraincourt


Département: Ardennes, Arrondissement: Rethel, Canton: Château-Porcien - 08


Maison du Temple de Seraincourt
Maison du Temple de Seraincourt


Le Livre-Vert nous apprend que Seraincourt était une ancienne Maison du Temple, dans le diocèse de Reims. La date de sa fondation n'est pas connue. Cette maison n'est mentionnée que dans des titres de la seconde moitié du XIIIe siècle.

Le domaine se composait, au siècle dernier, d'un château, avec basse-cour et ferme, qui comptait près de 450 arpents de terre en labour et prairie, et 149 arpents de bois.

Merlan


Département: Ardennes, Arrondissement: Rethel, Canton: Juniville, Commune: Aussonce - 08


Domaine du Temple de Merlan
Domaine du Temple de Merlan


Maison du Temple, sise dans le diocèse de Reims « domus de Serenicourt », « de Seraincourt », « Serincourt », « de Serena curia », en laquelle le præceptor de la baillie du Temple de Merlan, Thierri de Boux-aux-Bois, vint en 1295.

Boult-aux-Bois


Département: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Chesne, Commune: Belleville-et-Châtillon-sur-Bar - 08


Domaine du Temple de Boult-aux-Bois
Domaine du Temple Boult-aux-Bois



Procès des Templiers, tome I, pages 249


En 1301, le précepteur de Seraincourt est frère Jean de la Celle, « de Cella »; il fut le dernier précepteur de la maison.
In primis requisitus super primis IV articulis, de abnegacione, etc., respondit se fuisse receptum in dicto ordine in diocesi Remensi, in domo dicti ordinis vocata Serenicourt, per fratrem Johannem de Cella preceptorem dicte domus, in die omnium Sanctorum instanti erunt Vtru anni, et dixit quod quando fuit receptus, fecerunt eum venire ad capellam dicte domus, et clausis januis fuit aportatum unum missale et appertum coram eo, et fuit petitum ab eo si erat conjugatus vel alias ligatus, et cum respondisset quod non, sed quod habuerat duas uxores, fuit ei dictum per dictum fratrem Johannem de Cella quod ipse deberet vivere caste, sine proprio et sub obediencia superiorum suorum, et predicta juravit super dictum missale.

Procès des Templiers tome II, page 372


In domo de Saraincourt, per fratrem Thierricum de Boscis preceptorem baillivie de Melleuno, presentibus fratribus Johanne de Cella et Tierrico de Mares et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

Procès des Templiers, tome II, pages 373


Item frater Egidius de Ecci, etatis quinquaginta annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod receptus fuit sex anni sunt in festo Omnium Sanctorum nuper preterito, in domo de Serincourt diocesis Reménsis, per fratrem Johannem de Cella preceptorem dicte domus, presentibus fratribus Gerardo de Lauduno et Egidio le Moigne milite dicti ordinis, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.

La maison de Seraincourt avait une chapelle.
Præceptor de Seraincourt: 1301-1307, frère Jean de la Celle.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Serein   (89)

Domaine du Temple de Serein


Département: Yonne, Arrondissement: Auxerre, Canton: Coulanges-la-Vineuse, Commune: Escamps - 89


Domaine du Temple de Serein
Domaine du Temple de Serein


Sur la carte de Cassini Le Serin, au sud de Vallan, près d'Escamps.
On lit dans le rapport fait en 1495, de la visite prieurale de la commanderie du Sauce d'Auxerre: Plus y a une maison destruyte, nommée le Temple, au lieu de Serin, et autour d'icelle un certain nombre de terres labourables.

Des lettres de l'official d'Auxerre, de l'année 1272, portent que cette maison, située à Serein, « apud Cerinum », avait été donnée avec les terres qui en dépendaient, par un bourgeois d'Auxerre, Pierre Didauz, confrère, « confrater », de la maison de la chevalerie du Temple, sous la réserve d'en, jouir jusqu'à sa mort. Mais depuis, il en avait abandonné l'usufruit, en considération d'un anniversaire qu'on lui avait promis après son décès, dans la maison du Sauce, où il avait demandé à être enterré.

En 1292, le frère Gauthier, commandeur du Temple du Sauce, obtint l'amortissement de son domaine de Serein, en payant 400 livres tournois à dame Jeanne de Maillot, veuve d'Evrard de Saint-Verain, dans le fief de laquelle ce domaine se trouvait.
La maison de Serein était près du grand chemin qui conduisait à Auxerre. Elle fut détruite à la fin du XIVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Sergeac   (24)

Maison du Temple de Sergeac
Département: Dordogne, Arrondissement: Sarlat-la-Canéda, Canton: Montignac - 24


Maison du Temple de Sergeac
Maison du Temple de Sergeac


En 1280, Hélie Rudel Ier, sire de Pons, seigneur de Bergerac et de Montignac, etc., vendit à frère Géraud Larergne, précepteur des maisons du Temple, dans le diocèse de Périgueux, une certaine étendue de terrain autour de la maison du Temple de Sergeac, avec la moyenne et basse justice, pour la somme de cent livres tournois, et un marabotin d’or d’acapte, en signe de la haute justice, payable à muance du seigneur de Montignac et du grand maître du Temple outre-mer, par le percepteur de Sergeac ou tout autre. Cet acte prouve suffisamment que la maison de Sergeac existait déjà depuis longtemps.

Dans les premiers mois de 1305, et par conséquent plus de vingt-quatre ans après cette vente, Renaud de Pons IV, fils et héritier d’Hélie Rudel, se trouva n’être plus d’accord arec Gérard Larergne, et fit un traité avec lui, par lequel il ratifiait la rente faite par son père, moyennant trois cent cinquante livres de petits tournois noirs et le marabotin d’or d’acaple, stipulé avec quelques autres réserves sans importance.

Ce même Arnaud de Pons IV avait eu, l’année précédente, une contestation avec frère Dragonet de Montdragon, prieur de Saint-Gilles, de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, chargé de la maison de cet ordre à Saint-Nexans, près Bergerac, au sujet de diverses acquisitions faites à Bergerac ou dans sa châtellenie, c’est-à-dire dans les paroisses de Saint-Martin, de la Madeleine, de Lembras, de Queyssac, de Saint-Julien-de-Crempse, de Campsegret et de Maurens, par frère Pierre de Villabeau, prédécesseur de frère Montdragon, et dont l’ordre s’était mis en possession, sans la permission de ce seigneur de Bergerac, et sans avoir rempli les obligations féodales du temps, par suite de quoi ces biens, parmi lesquels figurait le moulin de Pombonne, dans Bergerac même, étaient, disait-il, tombés en commise, et lui appartenaient. Après de longues controverses, survint un arrangement, qui conserva tous ces domaines à l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, et lui en laissa la libre jouissance.
Sources : Dessalles, Léon. Histoire du Périgord. Tome 2, pages 80 et 81. BNF

A une petite distance de Condat, en suivant les sinuosités de la Vézère, nous trouvons le village de Sergeac, un des membres les plus importants de la Commanderie que nous étudions, C’était dans le principe un florissant établissement des Templiers ; ils en avaient fait dans les derniers temps la résidence des Maîtres de leur Ordre en Périgord.
Le plus ancien acte que nous fournissent ses archives est un accord conclu le jeudi avant la Noël de l’année 1275, entre Hélie de Rudel, seigneur de Bergerac et de Montignac, et Gérard de Lavergne, précepteur du Temple en Périgord ; le premier cédait au second tout ce qu’il possédait à Sergeac et recevait en échange le mas de Bersac.

Chapelle Templière de Sergeac


Chapelle Templière de Sergeac
Chapelle Templière de Sergeac


Quelques années plus tard, un certain nombre de bienfaiteurs vinrent donner au nouveau Temple de Sergeac une véritable importance: pendant que Raymond d’Imbert, damoiseau, faisait libéralement cession de tous ses fiefs situés sur ce territoire, Réginald de Pons, gendre d’Hélie de Rudel, se dessaisissait en faveur des Templiers et du précepteur Géraud de Lavergne, de tous ses droits sur Sergeac, de la haute justice, etc., réservant seulement, en signe de suzeraineté, le paiement d’un marabotin d’or à chaque mutation de seigneur de Montignac et de Grand-Maître du Temple (1295).

En effet, la suite des archives nous fournit plusieurs actes d’hommages faits par différents Commandeurs, d’abord aux comtes de Périgord, et accompagnés de l’offrande du marabotin d’or.

Hospitaliers de Saint-Jean
Mais, si les chevaliers se montrèrent fidèles à leurs engagements, il ne semble pas qu’il en ait été de même pour leurs suzerains. Déjà en 1367, le précepteur Arnaud de Rivière avait dû protester énergiquement contre le prévôt de Montignac, qui prétendait exercer la haute juridiction sur Sergeac, au nom du comte Roger-Bernard de Périgord. Après la mort de ce dernier, les difficultés devinrent bien autrement sérieuses. Nous arrivons à une période où toute cette contrée fut en proie aux malheurs de la guerre générale et aux troubles d’une lutte intérieure. Archambault IV, dit le Vieux, fils de Roger-Bernard, s’était allié aux Anglais. A la tète des bandes ennemies, il avait causé beaucoup de mal aux armées françaises; battu, obligé d’aller se réfugier à Londres pour éviter le châtiment qu’il avait mérité, il vit ses biens confisqués et le Périgord réuni à la couronne de France, en 1396. Son fils Archambaud V, dit le Jeune, qui avait partagé sa révolte, signa un nouveau traité avec les Anglais; grâce à leurs secours, il put recommencer la lutte et porter la désolation dans tout le Périgord. Le maréchal de Boucicaut marcha contre lui à la tête d’une armée française, l’assiégea et le força à capituler dans sa citadelle de Montignac; c’est ainsi que le dernier représentant de la famille des anciens comtes de Périgord fut emmené prisonnier à la Bastille de Paris, où le Parlement fut chargé de le juger (1398).

Le Grand-Prieur de Toulouse vint de son côté implorer du Conseil du Roi le redressement des torts dont le comte Archambaud s’était rendu coupable envers les chevaliers de Saint-Jean, pendant qu’il occupait de force les domaines confisqués à son père. Comme nous l’avons vu, les vassaux de l’Hôpital étaient exempts du paiement des tailles, des services de guet et de garde, et des autres servitudes dans le comté de Périgord. Mais ces privilèges ne faisaient pas l’affaire d’Archambaud, qui, pour soutenir la lutte terrible où il s’était engagé, avait besoin de beaucoup d’argent et de beaucoup de bras pour défendre les murailles de Montignac. Aussi, sans vouloir entendre aucune réclamation, ordonna-t-il d’employer la violence contre les récalcitrants: « Les dicts hommes et subjects, eux sentans aggravés des dictes exactions, appelèrent du dict Archambault, ses gens et ses officiers. Non obstant le dict appel et en hayne et contempt d’icelluy, icelluy Archambault prinst ou fist prendre plusieurs des dicts hommes et fist mettre en ses prisons et, avant que ils en pussent partir, leur convint eulx rançonner et composer au dict Archambault et aussy prinst et fist prendre en sa main la dicte Commanderie et tous les biens meubles et ustensiles qu’il trouva en icelle et les fist mener au dict chastel de Montignac, et se efforça de prendre frère Arnaud de Rivière, Commandeur de la dicte Commanderie de Sergeac. Mais il se absenta pour doubte du dict Archambault, qui avait commandé que on le luy menast mort ou vif, pour le gouverner à sa guise, si comme il disoit... »

Par ses lettres patentes, datées de Paris, le 17 février 1399, le roi Charles VI ordonnait au sénéchal de Périgord de faire restituer au Commandeur de Sergeac tout ce qu’on lui avait enlevé et de citer à sa barre tous ceux qui ne voudraient pas se conformer à cet ordre.

Dans ces époques troublées, ces tentatives d’usurpations violentes n’étaient pas choses rares; il arrivait quelquefois que les vassaux eux-mêmes se chargeaient de s’y opposer. Les officiers de noble dame Françoise de Bretagne, comtesse de Périgord, avaient voulu, comme leurs devanciers, soumettre les habitants de Sergeac aux tailles exigées de tous ceux qui résidaient dans la châtellenie de Montignac. Mais les vassaux de l’Ordre protestèrent énergiquement et chargèrent leur syndic, Pierre de Marignac, de déclarer devant le sénéchal qu’ils ne se reconnaissaient justiciables que du Commandeur de Condat et nullement de la comtesse Françoise, à qui ils ne paieraient aucune taille (31 août 1459).

Le château de Sergeac fut-il détruit pendant les guerres de religion ? Nous l’ignorons, toujours est-il que les procès-verbaux de visite ne mentionnent dans cette localité que l’église, les fours seigneuriaux et le port sur la Vézère, importante source de revenus dans cette contrée productive et commerçante.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)


Seriel   (80)

Maison du Temple de Sériel


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Acheux-en-Amiénois, Commune: Puchevillers - 80


Maison du Temple de Sériel
Maison du Temple de Sériel


C'est une des plus anciennes maisons du Temple en Picardie ; elle dut exister dès le milieu du XIIe siècle.

En effet, par un acte daté du 15 octobre 1154, Jean, comte de Ponthieu, confirmait les dispositions prises par son père en faveur du Temple, et par lesquelles le défunt avait permis à ses hommes, chevaliers ou autres, de faire des donations aux Templiers.
En outre, il concédait aux chevaliers du Temple, avec le consentement de sa mère Ida, et de son frère Gui, trois charruées de terre au terroir de La Vicogne, or nous savons que la maison de Sériel avait des terres à la Vicogne. A cette époque Gilbert de « Druisencourt » était maître du Temple.

La Vicogne


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Corbie, Commune: Naours - 80


Domaine du Temple La Vicogne
Domaine du Temple La Vicogne



De nouveau, le comte de Ponthieu fit don, en 1161, aux frères du Temple (de Sériel) de 40 sous de rente, à percevoir à Doullens, à la Saint-Rémy, sur son revenu de la prévôté, donation qui fut faite en présence du frère Régnier de Rancourt, sans doute maître du Temple, au diocèse d'Amiens.

Doullens


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Doullens - 80


Domaine du Temple à Doullens
Domaine du Temple de Doullens


Dans le courant de l'année 1169, Henri de Raincheval donna aux Templiers le bois appelé « siriax » pour être essarté et cultivé, mais non le droit de terrage. Cette donation fut faite à Sériel même, en présence des frères Baudouin de « Gant » et Renoud. Peut-être Baudouin était-il précepteur de la maison.
Henri de Raincheval fit même ajouter cette clause, que si lui et sa femme demandaient à porter l'habit du Temple ils l'obtiendraient sans frais. Cet acte fut confirmé par Thibaud, évêque nommé d'Amiens, en présence de deux Templiers résidant à Amiens et du frère Renoud, de Sériel.

Les actes qui suivent, sont des donations au Temple, sans grand intérêt. C'est d'abord Adam de Puchevillers, qui donna, en 1205, à la maison de Sériel, une partie de son droit de terrage.

Belle-Eglise


Département: Somme, Arrondissement: Doullens, Canton: Acheux, Commune: Arquèves - 80


Domaine du Temple de Belle-Eglise
Domaine du Temple de Belle-Eglise


C'est Aleaume de Puchevillers qui, en 1209, abandonna au Temple les deux parties de la dîme, qu'il percevait sur 80 arpents d'une terre appartenant à la maison de Sériel, ainsi que le droit de terrage qu'il avait sur cette terre. Eve, sa femme, reconnut la donation sur l'autel de Saint-Georges en la chapelle de Sériel, et nous supposons que cette chapelle du Temple était dédiée à ce guerrier martyr. Parmi les personnes alors présentes à Sériel, étaient le frère Froon « Frodo » chapelain de la maison du Temple de Belle-Eglise, le frère Robert, chapelain de Sériel, le frère Sauvage, précepteur de Belle-Eglise, le frère Richard, précepteur d'Oisemont et le précepteur de Sériel, Raoul.

Oisemont


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Poix-de-Picardie - 80


Domaine du Temple d'Oisemont
Domaine du Temple d'Oisemont


Vingt ans plus tard, en 1230, Raudouin Camp-d'Avène, seigneur de Beauval, faisait don aux Templiers de Sériel du droit de terrage qu'il avait sur leurs terres.

Puchevillers


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Albert - 80


Domaine du Temple à Puchevillers
Domaine du Temple de Puchevillers


L'un de ses vassaux, Adam de Puchevillers, cité quelques lignes plus haut, renonça, en 1235, aux droits de cens et de terrage qu'il avait sur 8 journaux et 40 verges de terre à la Vicogne, et que Guibert « Palesot » avait vendus au Temple de Sériel. Adam de Puchevillers ne fut pas moins généreux lorsqu'un autre Palesot vendit, en 1238, au Temple, 8 journaux et 30 verges d'une terre sise en la paroisse de Puchevillers, au terroir de la Vicogne, pour 33 livres de parisis.
Le même seigneur confirma encore, au mois de janvier 1239, la vente faite au Temple, par Hue, de la Vicogne, de quatre journaux de terre.

Raincheval


Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Albert - 80


Domaine du Temple de Raincheval
Domaine du Temple de Raincheval


Quelques mois auparavant, en octobre 1238, Anselme de Raincheval, homme lige de Baudouin, châtelain d'Arras, avait vendu à la commanderie 22 journaux de terre, en la paroisse de Raincheval, entre la terre du Valvion et le terroir de Sériel, proche le bois de Sériel, avec trois parties de la moitié du terrage sur ces journaux, pour un peu moins de 140 livres.

Mais les ventes se succèdent


En mai 1240, Adam de Puchevillers vendait au Temple de Sériel 19 journaux de terre avec tous ses droits pour 95 livres de parisis ; et au mois de septembre de la même année il approuvait la vente faite par Marie Doudeline aux mêmes Templiers, de 7 journaux de terre à la Vicogne, en une pièce jouxte le chemin de Rubempré à Beauquesne, pour 35 livres. Cependant la maison de Sériel s'engageait à payer aux sires de Puchevillers, 6 deniers parisis de cens, 2 chapons et le terrage. Le cens, les chapons et le terrage furent abandonnés à la commanderie en 1253 par Baudouin de Puchevillers.

Talmas


Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Corbie, Commune: Naours - 80


Domaine du Temple de Talmas
Domaine du Temple de Talmas


Trois ans plus tard, en 1256, Pierre, dit Rifflars, et ses frères, firent don à la maison de Sériel, de tous leurs droits sur une pièce de terre de 4 journaux et demi, au terroir de Talmas, près du chemin qui va de Talmas à Beauquesne.

Les maisons du Temple s'efforçaient d'exonérer leurs terres, dans la mesure du possible, de tous les droits seigneuriaux qui pouvaient peser sur elles ; c'est ce qui explique sans doute ces nombreuses ventes de droits de terrage ou de cens faites par les seigneurs. Les Templiers durent parvenir d'autant plus facilement à ce but, qu'au XIIIe siècle ils passaient déjà pour fort riches, et que les seigneurs trouvaient en eux des banquiers très sûrs.

Pour ces raisons ou pour d'autres motifs, Robert de Saint-Léger vendit en mars 1263 le droit de terrage qu'il avait sur le champ Pierron ?.

Quelque six ans après (juin 1269), Jean Belle-gueule, demeurant à Raincheval, vendait également à la maison de Sériel le droit de terrage qu'il avait, en leur terroir, sur une pièce de terre de 60 journaux, ainsi que la moitié de la dîme qu'il avait sur 5 autres journaux.

Enfin, le dernier acte relatif à cette commanderie, qui nous soit connu, est du 25 août 1302.

Nous avons eu occasion d'en parler à propos des convers du Temple et nous avons dit qu'une veuve, nommée Perronne, avait donné à la maison de Sériel une partie de ses biens, à la condition d'être logée à l'avenir, en la maison du Temple et d'y être nourrie et vêtue. Mais comme « souvent femme varie et que bien fol est qui s'y fie », ce sont du moins les hommes qui l'affirment, Perronne ne tarda pas à quitter la maison du Temple, après s'être déclarée pleinement satisfaite.

Le procès des Templiers nous apprend peu de chose sur cette importante maison ; nous savons seulement que Foulques de Neuilly, frère servant, était précepteur de Sériel en 1307, au moment de son arrestation. Il avait été reçu dans l'Ordre en 1304.

D'après le Livre Vert (fº 6) la maison de Sériel avait en 1373 sa chapelle garnie de « adournements, de livres et calice. » Il y avait 600 journaux de terre et deux journaux de bois, qui étaient affermés avec la maison pour 72 livres. Il faut ajouter à ce fermage des cens en argent, des masures et des terres, à Doullens, Authies, Pas, Beauquesne, Talmas, qui rapportaient un peu plus de 16 livres, et 4 livres sur la vicomte de Doullens.

Il y avait en outre un moulin à vent qui rapportait 4 livres 18 sous.

Le total des revenus était de 99 livres; selon nous, ces revenus devaient être alors bien inférieurs à ce qu'ils étaient au début du XIVe siècle sous les Templiers.

Præceptors de Sériel


Vers 1169. - Beaudoin de « Gant »
En 1209. - Raoul.
1307, frère Foulques de Neuilly, sergent.

Chapelain de la maison


En 1209. - Robert.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Sériel et le Procès des Templiers


Le dernier précepteur de la maison du Temple de « Sérier », au diocèse d'Amiens, fut Foulques de Neuilly, frère sergent, originaire du Beauvaisis.
Sources: Trudon-des-Ormes, Liste des Maisons et de quelques Dignitaires de l'Ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France. D'Après les pièces du Procès des Templiers. Revue de l'Orient Latin, tomes V, VI, VII. Ernest Leroux, Editeur. Paris 1897, 1898, 1899.

Procès des Templiers tome I, page 477


Eisdem die et loco fuit adductus ad eorumdem dominorum commissariorum presenciam frater Fulco de Nulliaco serviens, Belvacensis diocesis, preceptor domus de Serier Ambianensis diocesis, sexagenarius, testis suprajuratus, ut deponeret dictum suum, non defferens mantellum ordinis, quia dimisit ipsum ad aliquorum persuasum in concilio Remensi; postmodum fecit sibi radi barbam, cum quo fuit inquisitum per dominum episcopum Ambianensem qui nunc est, et absolutus et reconciliatus per eum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Serres   (11)

Domaine du Temple de Serres


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Couiza, Commune: Cassaignes - 11


Domaine du Temple de Serres
Domaine du Temple de Serres


Sur cette commune, les Templiers possédaient des biens en terres, vignes, dîmes, cens, et probablement des maisons.

Serres


—Eglise paroissiale dédiée ? Saint-Pierre, l'évêque d'Aleret en était le seigneur.
—Prepositus de Serris, 1283 (De Teule, page 43)
—Prepositura de Serris, 1347 (Archives Vaticane, collection)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.


Servignat   (01)

Domaine du Temple de Servignat


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montrevel-en-Bresse - 01


Domaine du Temple de Servignat
Domaine du Temple de Servignat


En 1242, au mois de juin, sur le hameau de Servignat: Guillaume Frillet concède au Temple de Laumusse, pour sa grange de Saint-Martin-le-Châtel, tout ce qu'il possède dans ce hameau.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain

Servignat


— Hameau de Curtafond
— Apud Salvigniacum.
— Au mois de juin 1242, Guillaume Frillet concèda aux Templiers de Laumusse, pour leur grange de Saint-Martin-le-Châtel, tout ce qu'il avait dans ce hameau.
— Archives du Rhône, titres de Laumusse, Saint-Martin, chapitre II, nº 3.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.


Sery-lès-Mézières   (02)

Maison du Temple de Séry-lès-Mézières
Département: Aisne, Arrondissement: Saint-Quentin, Canton: Ribemont, Commune: Séry-lès-Mézières - 02


Maison du Temple de Séry-lès-Mézières
Maison du Temple de Séry-lès-Mézières


D'après Melleville, il y aurait eu une commanderie à Séry-lès-Mézières. Cette supposition est-elle fondée ? Nous ne saurions nous prononcer.
La maison des Templiers de Séry était selon toute probabilité à Senercy.
Sources: Transcription par Pierre Lengelé d'après Ribemont et ses environs, Charles Gomart

Séry-lès-Mézières


— Les Templiers eurent une commanderie de leur ordre à Sery.
— On y voyait autrefois une maladrerie dont les revenus s'élevaient à 100 livres, en 1648 et qui fut réunie à l'Hôtel-Dieu de la Fère en 1696.
— En 921, un comte nommé Enguerrand, donna à l'abbaye de Marolles la villa de Sery composée de cinq manses ou maisons avec les serfs qui l'habitaient.
— Ce domaine passa ensuite à l'abbaye de Saint-Denis, et en dernier lieu il appartenait aux dames de Saint-Cyr.
— De nombreuses sépultures ont été trouvées près de Sery sur le monticule situé entre ce village et l'ancienne voie romaine. C'étaient des auges en pierre renfermant, avec des squelettes humains, des lames d'épées, des casques, etc.
— On a pensé que ces débris provenaient des Templiers.
Sources: M. Melleville - Dictionnaire Historique du département de l'Aisne, tome I et II. Paris 1857. Livre numérique Books.Google


Sevrey   (71)

Maison du Temple de Sevrey


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement et Canton: Chalon-sur-Saône - 71


Maison du Temple de Sevrey
Maison du Temple de Sevrey


Une maison du Temple avait été fondée dans ce village fort rapproché de Châlon. Elle est mentionnée dans la transaction de 1234 citée plus haut, où les Templiers furent confirmés par le comte de Châlon dans la jouissance de leur manoir de Sevrey et dans la possession de la seigneurie voisine de Deroux.

En 1236, ils achetérent de Josserand, de la Chapelle la moitié d'un bois situé près de leur Temple, dont l'autre partie leur avait été donnée peu de temps auparavant par Barthélémy de la Chapelle, chevalier, et Odon, son frère. On voit aussi que plusieurs Templiers de la maison de Sevrey « domo ordinis vocata à Sivre Cabillonensis diocesis », furent interrogés, en 1307, par les commissaires chargés de l'instruction du procès qui fut suivi de l'abolition de l'ordre du Temple.

Le commandeur de Châlon, dit M. Courtépée, était assujetti envers le seigneur de Sevrey, à la coutume singulière de lui livrer chaque année, le jour de l'Ascension, et sur la lisière du bois du Temple, un fromage que le seigneur de Sevrey, de son côté, était tenu de venir quérir avec fanfares et musettes, accompagné de toute la jeunesse du village en danse.
Sources: César Lavirotte — Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne — Membre de la Société française pour la conservation des Monuments — 1852.

Procès des Templiers tome 1, page 137


Item, eadem die Jovis accessimus ad domum abbatis de Prulhaco in vico de la Montelarie Parisius, ubi detinebantur XXVII Templarii ex hiis qui interfuerant in viridario predicto, videlicet fratres Ancherius de Sivre miles, P. de Cormelliis preceptor domus de Santillihaco, Henricus de Anisiaco miles, Johannes de Belno preceptor de Fontanetos Radulphus de Bandeyo, Johannes de Cormelliis, Parisius de Voilants, Andreas de Buris, Johannes de Chochiaco, Stephanus de Castellione, P. de Lamina, Martinus de Monte Moreti, Guido de Niciaco, Johannes Pacat, Stephanus de Buris, P. de Bellencort, Galterus de Capella, P. de Dicto Bono, Stephanus de Vollanis, Johannes la Percha, Jacobus de laViria, Johannes de Enonia, Johannes de Terra Cumfondrea, Gerardus de Belna, Odo de Anona, et Bartholomeus de Trecis.

Procès des Templiers tome 1, pages 151


Qui dixerunt quod nullum procuratorem intendebant facere, sed ordinaverunt
quod fratres Ancherius de Sivre miles, et P de Carmelhis, veniant instanti die Mercurii, ad tradendum in scriptis defensiones ordinis, et ratum habebunt et firmum quicquid per ipsos dicta die traditum fuerit coram dominis commissariis supradictis, et petunt consilium predictorum fratrum R. de Pruino et P. de Bononia.

Procès des Templiers tome 1, page 208


Item, requisitus supra XXIIII, Quod magnus Magister posset absolvere a peccatis, et aliis V sequentibus, respondit se audivisse ab aliquibus frairibus éjusdem ordinis, de quorum nominibus non recordatur, in domo ordinis vocata a Sivre diocesis Cabilonensis, quod Magister eorum major poterat absolvere a peccatis fratres dicti ordinis, quod tamen ipse testis nunquam credidit, sicut dixit; quod autem visitator vel preceptores possent absolvere, respondit se nunquam audivisse nec plura scire de contentis in articulis memoratis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Sevrey


A Sevrey, les Templiers possédaient une seigneurie qui portait le nom de Grand et Petit Temple. Un acte de 1231 fait état d'une vente par Barthélemy de Saint-Marcel, aux chevaliers du Temple de Sevrey, d'une terre située entre Taysonères et Sevrey.

Cette maison du Temple, encore indiquée sur la carte de Cassini sous le nom de la Commanderie, tirait son nom de la petite ville de Sevrey: « villa de Sivreyo..... in domo Ordinis vocata a Sivre, diocesis Cabilonensis. »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Le Temple



Maison du Temple de Sevrey
Maison du Temple de Sevrey


— Homines Templi de Siveri, 1234 (Perry, pr., page 63).
— Domo ordinis vocata a Sivre, 1307 (Lavirotte, page 266).
— La maison du Temple de Sevrey, 1360 (Archives de la Côte-d'Or, B 11551, folio 14).
— L'ostel du Temple de Sevrey... fermé de foussez, 1470 (Archives de la Côte-d'Or, B 11553, folio 27).
— L'hostel du Temple de Sevrey, 1557 (Archives de la Côte-d'Or, C 5128, folio 26 v.).
— La grangerie du Temple, 1691 (Archives de la Côte-d'Or, C 6770).
— La ferme du Temple, 1757 (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, page 281).
— Commanderie, 1783 (Etats-Cassini).
— La Commanderie du Temple, 1780 (Courtépée, III, page 410).
— Le Temple, 1783 (Nouvel état général, folio 300 v.).
En 1789, possession de la commanderie du Temple de Chalon-sur-Saône.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS


Sezanne   (51)

Domaine du Temple à Sézanne


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51


Domaine du Temple à Sézanne
Domaine du Temple à Sézanne


Tréfols


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Sézanne - 51


Domaine du Temple de Tréfols
Domaine du Temple de Tréfols


Ancien membre de Tréfols. Il y avait au XVe siècle, au faubourg de Broyes, à Sézanne, une maison qu'on appelait le Temple de Sézanne, et qui n'était plus, au siècle suivant, qu'une vieille masure près du Ru de cette ville. Elle avait servi dans le temps des guerres, de maison de refuge au commandeur de Tréfols. Il en dépendait quatre à cinq arpents de terre, au lieu dit Champ-Puante et un quartier servant de halle en la rue Traversaine.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Simonet   (08)

Maison du Temple de Simonelle, Simonet


Département: Ardennes, Arrondissement: et Canton: Charleville-La Houillère, Commune: Damouzy - 08


Maison du Temple de Simonelle, Simonet
Maison du Temple de Simonelle, Simonet


La maison du Temple de Simonelle, Simonet était située à une lieue environ de Charleville, sur la droite de la route de Mézières à Givet. Elle avait une chapelle dédiée à saint Etienne, et un moulin à eau, dont les habitants de Damouzy, village voisin, étaient baniers. Le moulin et la chapelle furent brûlés au commencement du XVIe siècle, lors du siège de Mézières, mais on les rétablit plus tard.
Le chevalier Ferry de Conty, commandeur de Boncourt, donna, le 6 juin 1524, en arrentement pour 99 ans, la maison de Simonet avec les terres en dépendant, à un nommé Pierre du Buis, marchand à Mézières, pour 34 livres par an, mais à la charge et sous la condition qu'il réédifierait dans les premières années de son entrée en jouissance la maison avec la chapelle et le moulin.

La Maison du Temple possédait encore plusieurs moulins au siècle dernier, situés dans divers villages:
2. Le moulin de Mainbresson, près de Mainbressy.
3. Le moulin d'Urcel.
4. Le moulin de Verneuil-sur-Aisne.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Moulin du Temple de Simonelle, Simonet


Département: Ardennes, Arrondissement: et Canton: Charleville-La Houillère, Commune: Damouzy - 08


Moulin du Temple de Simonet
Moulin du Temple de Simonet


Sisteron   (04)

Maison du Temple de Sisteron


Département Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement Forcalquier, Canton: Sisteron - 04


Maison du Temple de Sisteron
Maison du Temple de Sisteron


On peut constater la présence des Templiers à Sisteron dans la deuxième moitié du XIIe siècle, mais rien ne permet de déterminer la date exacte à laquelle ils y étaient arrivés. Ce qui est certain c'est qu'ils avaient fait construire un oratoire dans la ville, malgré l'opposition du clergé local. L'affaire fut soumise à des arbitres qui rendirent une sentence favorable à l'Ordre. Cependant le prévôt et les chanoines de l'église de Sisteron ne s'inclinèrent pas devant cette décision - bien qu'elle eût été confirmée par le pape Clément III: donc entre 1187 et 1191 - et les Templiers durent en appeler de nouveau au souverain pontife. Celui-ci - Innocent III - demanda alors aux évêques d'Avignon et de Saint-Paul-Trois-Châteaux, en 1199, de s'entremettre pour que la milice du Temple versât une caution au prévôt et aux chanoines de Sisteron en garantie des dommages qui pourraient leur être causés du fait de cet oratoire, ou bien pour qu'elle construisît ledit édifice ailleurs au cas où le clergé de Sisteron se refuserait à accepter la caution...
Voilà les seules indications que nous posssédions sur les origines du Temple à Sisteron.

Et nous ne sommes guère mieux renseignés sur la suite des événements qui marquèrent la présence du Temple dans la ville. Comment ne pas admettre toutefois que Sisteron ait été le siège d'une maison du Temple dès le XIIe siècle (avant 1191). On ne s'expliquerait pas, autrement, l'obstination des frères de la milice à y disposer d'un oratoire. Et l'on comprendrait mal pourquoi le comte de Provence et le comte de Forcalquier auraient envisagé de leur confier, vers 1202, le château de Sisteron (pour lequel ils étaient en guerre) si l'Ordre n'avait eu dans la ville un établissement de quelque importance. Mais le développement de cette maison fut sans doute entravé par l'attitude du clergé local.

Il ne semble pas non plus que les possessions de la maison du Temple aient été considérables dans les évêchés de Sisteron et de Gap. Le fait que la milice ait sacrifié l'église de La Baume, en 1252, ainsi que ses biens du Poët et d'Orpierre, est une reconnaissance implicite de son échec dans cette région. Et c'est ce qui nous a laissé supposer que le commandeur de Lachau, présent à l'acte de 1252, fut peut-être substitué à celui de La Baume, pour gérer les biens qui restaient à cette maison.

Nous comprenons parmi ces biens, un peu arbitrairement sans doute - car nous ne savons ni quand, ni comment, ni par qui ils furent acquis - ceux qui étaient tenus pour la milice, en 1308, dans la région de Digne: à Fonfrède (Beaujeu), Courbons, Les Sièyes, Mirabeau, Nibles, Barras et Tournefort (tout près de Barras).

En fait, l'organisation des maisons et l'administration des biens du Temple situés dans les diocèses de Digne et Sisteron, comme dans ceux de Gap et d'Embrun, nous apparaissent bien flottantes dans la brume qui les enveloppe.

En 1243, il n'y avait qu'un seul précepteur pour les maisons du Temple dans les diocèses de Gap et d'Embrun: Pons Niel, celui-là même qui, en 1252, s'intitulait « commandeur de Lachau. » Il est donc possible aussi que les biens de la région de Digne et ceux de Sisteron aient dépendu temporairement de ce commandeur ambulant: le frère Ozile, autre précepteur des maisons du Temple dans les diocèses de Gap et d'Embrun, eut qualité, en juillet 1277, pour faire trancher un conflit qui l'opposait au prévôt et à un citoyen de Sisteron.
Sources: Joseph-Antoine Durbec - Les Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes - Editions, Le Mercure Dauphinois - Grenoble - 2001

Maison du Temple de Sisteron


Si donc nous suivons jusqu'à nos jours les transformations du nom d'Alaunium, nous trouvons, dans un échange de 1150 ; entre Pierre de Sabran, évêque de Sisteron, et les Templiers: Ecclesiam Sancta-Mariæ de Olonio, nom qui se reproduit encore dans une transaction de 1174, par laquelle l'église de Notre-Dame de Olonio fit retour à l'évêque avec quelques terres acquises par les Templiers pendant leur courte possession, terres qui furent depuis possédées par l'évêque, et toujours affermées sous le nom d'Auluen. Ceux-là reprirent la Brillanne qu'ils avaient donnée en échange (1). Par sa bulle donnée le 6 des Ides d'avril, la huitième année de son pontificat, 1152, Eugène III confirme entre autres choses, à l'évêque de Sisteron, Ecclesiam de Olonio (2).
1. Cartulaire de Saint-Victor, nº 677.
2. Extraits du livre vert de l'évêché de Sisteron, par Gastinel, page 421. - Dans la bibliothèque de M. E. de la Plane.


Des différends s'étant élevés sur la délimitation des territoires de Lurs et de Pierrerue, une enquête fut faite en 1274, et onze témoins déclarent que la séparation des deux territoires est ad thort de Olonio ; ce nom se retrouve dans les actes publics et dans les anciens cadastres de la commune de Lurs, avec les variantes de Olluon, Ollueng, Olon, Auruou, etc., nom que Cassini a écrit Dolum et Piedaulan, ce dernier nom se rapportant à une éminence qui domine la petite plaine de N.-D des-Anges, et qui porte le nom de Puy-d'Aulun.

Il est à noter qu'alors que dans tous les environs ce canton est connu sous le nom de N.-D-des-Anges, il n'est jamais appelé que le quartier d'Aulun par les habitants de Lurs.
Sources: Bulletin de la Socitété Académique du Var - La Voie Romaine entre Sisteron et Apt. Par Damase Arbaud. Toulon 1868.

Maison du Temple de Sisteron


Un grand événement signala la fin du règne de Charles II, l'abolition des Templiers. Nous n'en avions point à Sisteron. Cependant, il ne tint pas à ces religieux qu'ils n'y formassent un établissement ; mais le chapitre s'y opposa. Le différend qui s'éleva à ce sujet, et qui dura, à ce qu'il parait, assez longtemps, ayant été porté à la connaissance du pape, Innocent III qui occupait alors la chaire de Saint Pierre, chargea les évêques d'Avignon et de Saint-Paul-Trois-Châteaux de terminer cette affaire affaire ; que les prélats arbitres terminèrent si bien qu'il n'en fut plus question, et que même le fait rapporté ici serait encore ignoré, sans la publication récente des deux lettres que le souverain pontife écrivit à cette occasion (1).
1. La première du 8 avril 1199 ; la seconde du 21 juin 1204 Voici le texte de ces lettres: « Cum olim inter dilectos filios fratres militi Templi, ex una parte, et canonico Sistaricenses, ex altera, super constructionem oratorii quod apud Sistaricensem civitatem construere proponebant, fuisset questio agitata... Vobis etiam fratres Avinionensis et Tricastrinensis (Episcopi)... Dedimus in Mandatis... »(Note et extraits des manuscrits de la bibliothèque du roi Volume VI page 573, En note)

A Séderon et à Sainte-Colombe qui faisaient partie de l'ancien bailliage de Sisteron, les Templiers, dit Bouche, furent arrêtés le même jour et de la même manière qu'à Aix et à Pertuis (24 janvier 1308). Parmi ceux que l'on transféra au château de Pertuis, il n'en est qu'un de nos environs, frère Guillaume Augier (de la maison de Forcalquier), commandeur de Lachau.
sources: Bouche Tome II pages 331-332.
Sources: Histoire de Sisteron, tirée de ses archives. Par Edouard de Laplane - Digne - 1843


Sivrey   (10)

Maison du Temple de Sivrey


Département: Aube, Arrondissement: Troyes, Canton: Ervy-le-Châtel, Commune: Villeneuve-au-Chemin - 10


Maison du Temple de Sivrey
Maison du Temple de Sivrey


Nous avons trouvé un état des biens de la maison du Temple de Sivrey, « domus Tempti de Syvriaco », de l'année 1338, qui comportait un labourage de 300 arpents de terre, d'un revenu de 48 livres, 70 arpents de pré rapportant 24 livres ; un moulin à eau sur la fontaine de Blenne, produisant 8 livres par an.
En y ajoutant les droits de dîme, de justice et de seigneurie de Sivrey, qui appartenaient entièrement à la Maison du Temple, le revenu de cette terre était alors de 120 livres 2 sols 7 deniers tournois.

La maison de Sivrey fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Elle se trouvait dans le village même, tout le long de la voie commune, et aboutissait à une ruelle qui conduisait de Sivrey à La Garenne.

Elle était rebâtie par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en 1543. Auprès de la maison, il y avait une chapelle dédiée à Notre-Dame-des-Vertus.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Sivrey



Maison du Temple de Sivrey
Maison du Temple de Sivrey


— Il y a une chapelle en bois du XIIIe siècle (cette note est de 1874).
— Serviaci villa, 869 (Cartulaire de l'Yonne)
— Sirviacus, 884 (Ibidem)
— Sivrei, XVIIIe siècle, (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Aube, par MM. Théophile Boutiot et Emile Sogard. Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXIV.


Soigny ou Gault-Soigny   (51)

Maison du Temple de Soigny


Département: Marne, Arrondissement: Epernay, Canton: Montmirail, Commune: Le Gault-Soigny - 51


Maison du Temple de Soigny
Maison du Temple de Soigny


Cette ancienne Maison du Temple avait été supprimée par les Hospitaliers, et réunie à leur maison de Rigny, peu de temps après la chute des Templiers. Elle avait fait partie des biens que Hugues de Praieres avait donnés à ces derniers en 1194, comme il se voit dans des lettres confirmatives de Marie, comtesse de Troyes, datées de la même année, par lesquelles elle approuve l'abandon fait par Hugues et sa femme, aux frères du Temple, de leurs terres cultivées et de leur maison de Soignies, « gagnagium et herbagium de Soeigniaco. »

Soigny se trouve non loin et au nord-est de Tréfols ; cette localité était jadis dans le diocèse de Troyes, d'après le Dictionnaire topographique de la Marne de M. Longnon.

Le précepteur de la maison du Temple de Soigny « de Scinhi Trecencis diocesis », un frère sergent nommé Dreu, assiste vers 1303 à une réception faite au Temple de Chevru.

Præceptor de Soigny: vers 1303, frère Dreu, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers, tome II, page 5


Dixit eciam quod vidit recipi fratrem Hugonem de Nantolio Suessionensis diocesis, circa principium hujus Quadragessime fuerunt octo anni vel circa, in capella domus Templi de Cheuruto Senonensis diocesis, quem recepit predictus
frater Gerardus de Pruino, tunc preceptor dicte domus de Cheruto, presentibus fratribus Drocone tunc preceptore domus de Scinhi dicte diocesis Trecensis et Johanne Monachi Suessionensis diocesis, servientibus de quorum vita vel morte non babet certitudinem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Le Temple


— Ancien écart, commune Le Gault-la-Forêt.
— Le Temple-lèz-Gault, 1488 (Terrier de Montmirail, folio 163 rº)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse, rédigé par M. Félix Liénard. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXII.


Soissons   (02)

Domaine du Temple de Soissons


Département: Aisne, Arrondissement: Soissons, Canton: Chef-lieu de cantons - 02


Domaine du Temple de Soissons
Domaine du Temple de Soissons


Les Templiers possédaient, au commencement du XIIIe siècle, une maison dans la ville de Soissons.

Par une déclaration du mois de janvier 1216, un nommé Ponçard Dupuis, « de Puteo », reconnaissait tenir des frères de la chevalerie du Temple, une maison à Soissons, sise devant l'élise de Saint-André, au canon annuel de vingt sols, payable à la Noël, et de trente-deux deniers et une poule à rendre à la saint Remi.

Nous retrouvons dans un bail du mois d'août 1268, la même maison, appelée la Maison du Temple de Soissons, « domus Templi apud Suessionem », louée à vie à un nommé Jacquemin, au cens de vingt sols par an.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.


Soisy-sous-Montmorency   (95)

Maison du Temple de Soisy


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Sarcelles, Canton: Soisy-sous-Montmorency - 95


Maison du Temple de Soisy
Maison du Temple de Soisy


En 1307 le maître ou précepteur de la maison du Temple « de Soisiaco juxta Taverniacum » était frère Jean de Saint-Leu. Cette petite commanderie du Temple devait être ancienne, car il est déjà question, dans un acte daté de Paris 1164, de la donation aux Templiers du moulin de Saint-Leu.
Monuments historiques, Cartons des rois nº 587, page 300
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Procès des Templiers tome II, page 287


Item anno, indicione, mense, die, pontificatu et anno predictis, in predicti inquisitoris, nostrum notariorum et testium infrascriptorum presencia personaliter constitutus, frater Johannes de Sancto Lupo magister domus de Soisiaco juxta Taverniacum, quinquaginta annorum vel circa, ut dicebat, eodem modo juratus dicere de se et aliis in causa fidei puram et integram veritatem, et interrogatus de tempore et modo recepcionis sue in ordine Templariorum, dixit per juramentum suum quod viginti anni sunt elapsi quod receptus fuit apud Latigniacum Siccum, per quémdam fratrem dicti ordinis qui
vocabatur frater Nicolaus Flamingus, et fuit receptus de mandato fratris Johannis de Turno tunc thesaurarii Parisius, presentibus tunc fratribus Radulpho de Hardeviller, et fratre Deodato, et quibusdam aliis fratribus dicti ordinis, de quorum nominibus non recordatur, et fuit cum eo receptus frater Johannes de Bafemont.

Procès des Templiers tome II, page 376


Dixit per juramentum suum quod receptus fuit viginti octo anni sunt elapsi vel circa in domo de Soisiaco diocesis Meldensis, per fratrem
Johannem de Turno tunc thesaurarium Parisius, presentibus fratre Johanne de Monte Morenciaco priore Templi Parisiensis, et fratre Johanne preceptore dicte domus de Soisiaco, et pluribus aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.


Solas   (18)

Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Bourges, Commune: Berry-Bouy - 18


Domaine du Temple de Solas
Domaine du Temple de Solas


— Soulas du côté de Berry en allant sur La motte s'appelle aujourd'hui Solas.
— Ce fut en effet une ancienne dépendance des Templiers, puis à l'Ordre de Malte.
— Il en reste un tout petit jardin avec un pigeonnier qui date ?.
http://www.encyclopedie-bourges.com/templiers.htm


Solas
Minutes de Me Baudran (Antoine), notaire à Bourges, 1638
— Par lequel Claude Robinard, prêtre gagiste de l'église du Château-les-Bourges, s'oblige moyennant 18 livres tournois et un charroi de bois, envers Silvain Métrot, fermier de la commanderie dudit Bourges, résidant à Solas, dans la paroisse de Berry-Marmagne, à célébrer un jour par semaine le service divin dans la chapelle de Saint-Jean, audit Bourges, outre celui de la Saint-Jean-Baptiste, ledit Métrot se chargeant de fournir le pain, le vin et le luminaire propres audit service.
Solas

Soulas
— Ville et ancienne commanderie, commune de Berry-Bouy
— Solas, 1340 (Chapitre de la Sainte-Capelle)
— Solays, 1441 (Chapitre, métropole de Bourges)
— Soulas, 1455 (Ibidem)
— Soullas, 1670 (Commanderie des Bordes)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Cher, par Hippolyte Boyer. Paris Imprimerie Nationnale M. DCCCC. XXVI


Solerieux   (26)

Domaine du Temple de Solérieux


Département: Drôme, Arrondissement: Nyons, Canton: Saint-Paul-Trois-Château - 26


Maison du Temple de Solérieux
Domaine du Temple de Solérieux


A Solérieu, les Templiers de Saint-Paul-Trois-Châteaux, y possédaient des biens considérables
Sources: Baron de Coston. Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique de la Drôme. Tome V, année 1870. Editeur: Secrétariat de la société Valence

Domaine du Temple de Solerieux


Le 21 juin 1317, le Saint-Siège estimant que l'Hôpital avait déjà retiré un énorme bénéfice de l'héritage templier, obligea ce dernier à lui rétrocéder tous les anciens biens du Temple dans le Venaissin, ainsi que certaines de ses propres possessions. Le domaine pontifical s'enrichit ainsi de parts seigneuriales et de fortifications dans plusieurs castra (Cairanne, Montaigu, Buisson, Valréas, Richerenches-Bourbouton...), d'églises (Saint-Vincent près de Saint-Paul, Sainte-Cécile...) et de possessions en divers autres lieux (Solérieux, Saint-Roman de Malegarde, Lagarde-Paréol, Pierrelatte, Lapalud, Villedieu, Mornas, Bonpas, Pernes, Malaucène...).
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Domaine du Temple de Solerieux


D'après ce que j'ai lu sur diverses archives, Les Maisons du Temple de Cairane, au diocèse de Vaison, avec le château, la seigneurie et l'église de ce lieu ; ainsi que Montaigu, Solérieux, Saint-Raphaël, de Saint-Paul-Trois-Châteaux, ces dit biens ont été séquestrés par le Pape Clément V, qui les donna au chapitre de Saint-Paul-Trois-Châteaux, lequel prétend (selon une ancienne tradition), que Solerieux lui appartenait, aussi en vertu d'une donation qui lui fit le cardinal Jean de Marelli, le 11 de janvier l'an 1387. Ce cardinal affectionnait le chapitre de Saint-Paul-Trois-Châteaux, vue qu'il avait eu l'administration de ce dit chapitre et de l'évêché. Ces mêmes chanoines disent encore, que Raymond des Baux, prince d'Orange, leur vendit une portion de Solérieux. Quoi qu'il en soit, le chapitre de la cathédrale de Saint-Paul-Trois-Châteaux possède naturellement les deux fiefs de Solérieux et de Saint-Raphaël et ce jusqu'en 1768. Ils en prêtaient hommage à la chambre apostolique de Carpentras. Ils y exercent la haute, moyenne et basse justice, et ils perçoivent le douzième des fruits.
Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules. Par Jean-Joseph Expilly Volume 6. Année M. DCC. LXX.
Et Académie de Nîmes. 1904.


Solignac-sur-Loire   (43)

Domaine du Temple de Solignac-sur-Loire


Département: Haute-Loire, Arrondissement: Puy-en-Velay, Canton: Velay volcanique - 43


Domaine du Temple de Solignac-sur-Loire
Domaine du Temple de Solignac-sur-Loire


Le Temple y avait des prairies qui, en 1425, n'avaient pas encore perdu son nom: « los Prats del Temple. »
Sources: Augustin Chassaing, Le Cartulaire des Templiers du Puy-en-Velay. Paris 1882.


Sombernon   (21)

Maison du Temple de Sombernon


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Dijon, Canton: Sombernon - 21


Maison du Temple de Sombernon
Maison du Temple de Sombernon


Les Templiers de Beaune y avaient un petit établissement que Varnier, seigneur de Sombernon, et Blanche, sa femme, avaient doté en 1234, d'une propriété qu'ils érigèrent en fief.

Fond Temple de Dijon H 1169: Suberno, 1174.
Fond commanderie de Beaune H 1224: Sonbernon, 1197.
Fond commanderie de Beaune H 1224: Sunberno, 1210.

Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.


Sommereux   (60)

Maison du Temple de Sommereux


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Grandvilliers - 60


Maison du Temple de Sommereux
Maison du Temple de Sommereux


Cette maison faisait partie, au XIIIe siècle, du diocèse d'Amiens et de la baillie de Ponthieu

C'est une des rares maisons du Temple, desquelles il reste un cartulaire, remontant à l'époque du Temple, au XIIIe siècle ; pour la Picardie, c'est même le seul à notre connaissance. Ce manuscrit étant à Cheltenham (Angleterre), nous n'avons pu le consulter, à notre grand regret (1).
1 — A propos de ce cartulaire du Temple, voir dans la Bibliothèque de l'Ecole des Chartes (n de janvier-avril et de, mai-juin 1889) deux articles consacrés aux: Manuscrits conservés à Cheltenham (comté de Glocester) de la collection de Sir Thomas Philipps.

E. Mannier (page 580), se trompe, en disant qu'il n'y a rien aux Archives nationales sur Sommereux, car en dehors des nombreuses allusions qui y sont faites dans le Procès des Templiers, nous avons trouvé deux actes originaux qui se rapportent sans nul doute à cette maison.

La maison de Sommereux existait certainement avant l'année 1180; en, effet, à une époque que nous ne pouvons préciser mais qui se rapporte au temps de Louis VII (2), un certain Soustan de « Fenis » (3), avait donné aux Templiers une terre en la paroisse de Saint-Romain (Somme) (4); Simon « Gallus de Valle » étant alors maître de la maison [de Sommereux].
2 — L'acte n'est pas daté, mais il est à coup sûr du XIIe siècle et fait sous le roi Louis, soit Louis VI (1108-1137) ou Louis VII (1137-1180). Or, les maisons du Temple ne peuvent remonter plus haut que l'année 1128 ou 1129. Se peut-il que la maison de Sommereux ait été régulièrement constituée avant la mort de Louis VI ? c'est bien peu probable. L'acte en question se rapporte plus vraisemblablement au temps de Louis VII.
3 — Sustanus de Fenis—peut-être Fins—Somme, arrondissemen Péronne, com de Roisel.
4 — Saint-Romain—Somme, arrondissemen Amiens. Commune de Poix.


Plus d'un siècle après cette donation, au mois d'août 1288, Renaud de Dargies (Somme) (5) confirmait la vente faite, par les hoirs de Robert de Catheux (Oise) (6), à la maison de Sommereux, de la Motte « d'Araines », avec les aires, le jardin, les maisons et dépendances, le tout situé en la paroisse de Rogy (Somme) (7), au diocèse de Beauvais, à la condition que le Temple paierait à titre de droit de relief, comme jadis Robert de Catheux, des éperons dorés de la valeur de 5 sous parisis, toutes les fois qu'il y aurait un nouveau Seigneur, en la terre tenue par lui, Renaud (8).
6 — Catheux—Oise, arrondissemen Clermont, Commune de Crèvecoeur.
7 — « Rochi », sans doute Rogy.—Somme, arrondissemen Montdidier, Commune d'Ailly-sur-Noye.
8 — Procès des Templiers. Le texte porte « Somorens pour Somoreus. » C'est une mauvaise lecture.


Commanderie de Sommereux



Commanderie de Sommereux
Commanderie de Sommereux — Sources: Jack Bocar


Des mentions relatives à cette maison, dans le Procès des Templiers: C'est d'abord un vieillard, Jacques de Rougemont, qui avait le soin des granges de cette maison et qui était dans l'Ordre du Temple, depuis l'an 1167 ou environ. Humble vétéran du Temple, que pouvait-il dire contre son Ordre, occupé qu'il avait été à compter et mesurer les muids de pur froment, mais inhabile sans doute à lire ou à écrire.

Un autre frère sergent du Temple, Philippe de Laversines (Oise) (9), avait été reçu un jour de Noël, en 1280 ou à peu près, dans la chapelle du Temple de Sommereux, par un chevalier du Temple, Gautier « d'Este », alors précepteur de la maison (10).
9 — Laversines.—Oise, arrondissemen Beauvais. Commune de Nivillers.
10 — Procès des Templiers. C'est à tort que Philippe nous présente Gauthier comme précepteur du Ponthieu. Nous savons que ce chevalier était, vers 1270, au Temple de Paris (Procès des Templiers, Tome II, page 192) et qu'il remplaça le maître du Temple en France, dans le carême de l'année 1285-1286.


Le chapelain d'Oisemont, Gilles de Rotangy, avait été reçu à Sommereux, par le précepteur de la maison Gautier « d'Este », le 2 février de l'an 1285 environ, en présence des frères Simon, prêtre de la maison du Temple de Fontaine-sous-Montdidier (Somme), et Jean de Membressy, précepteur du Vermandois (11).
11 — Procès des Templiers, Tome I, pages 463, 464.

Commanderie de Sommereux



Commanderie de Sommereux
Commanderie de Sommereux — Sources: Jack Bocar


Gautier d'Este, « alias » de Ote, était encore précepteur de Sommereux vers 1290 (12).
12 — Procès des Templiers, Tome I, page 450.

Receptus, circiter XX anni fuerunt in festo Magdaleneae proximo preterito, per fratrem Galterum de Ote, militem quondam, tunc preceptorem de Somerens Ambianensis diocesis, in capella domus Templi Belvacensis [Procès tome I, page 450]

En 1291 le chapelain de la maison, était Albert de Grumesnil (Seine-Maritime) (13).
13 — Grumesnil.—Seine Maritime arrondissemen de Neufchâtel, canton de Forges. Procès, Tome II, pages 340, 341.

Nous avons dit, au chapitre V, que les baillies de Ponthieu et de Vermandois avaient dû être subdivisées au XIIIe siècle en baillies de moindre importance; en voici peut-être une preuve. Le précepteur du Ponthieu, Beaudouin de Saint-Just, ayant, au mois d'octobre 1307, subi le sort commun à tous les Templiers, déposait, le 7 mai 1310, qu'il avait été reçu en 1294, dans la chapelle de Sommereux, par Robert de Saint-Just, son parent, prêtre et précepteur de la baillie de Sommereux, Pierre de Bresle (14), étant précepteur de la maison, Albert, chapelain et curé de Sommereux, Ansoud, frère sergent « dispensator », sorte d'économe de la maison (15).
14 — Braella ou Bragella.
15 — Procès des Templiers, Tome I, pages 241, 242.


Le dernier précepteur de la baillie de Sommereux, fut Raoul de Gisy (Yonne) (16), frère sergent du Temple, détenu à Paris, qui avait été jadis receveur de Champagne et qui en 1307 était précepteur des baillies du Temple de Lagny-le-Sec (Oise) (17) et de Sommereux (Oise) (18). Pierre était, croyons-nous, receveur de-Champagne, pour le roi de France, en même temps que précepteur du Temple (19).
16 — Gisy—Yonne, arrondissemen de Sens, canton de Pont-sur-Yonne.
17 — Lagny-le-Sec—Oise, arrondissemen de Senlis, canton de Nanteuille-le-Haudouin.
18 — Procès des Templiers, Tome I, page 377.
19 — Procès des Templiers, Tome I, page 394.


Un certain Jacques de Bergicourt (Somme) (20), frère sergent, avait été reçu par Hue de « Parando », visiteur de l'Ordre du Temple, vers l'an 1300. Que se passa-t-il au juste ? Nous l'ignorons. Toujours est-il que Jacques ne pouvant, à ce qu'il déclara, admettre les erreurs de l'Ordre, s'enfuit de nuit. Comme il était gentilhomme il partit pour la guerre de Flandre; c'était en 1301 (21).
20 — « Bregecuria » alias « Bregnicuria », peut-être Bergicourt. Somme, arrondissemen Amiens, canton de Poix.
21 — Schottmuller—Untergang des Templer-Ordens. Tome II, p. 45. (Procès de Poitiers). Remarquer que Jacques qui se dit noble, n'est cependant qualifié que frater serviens.


Nous savons par la déposition d'un autre Templier, que le précepteur du Ponthieu, à la fin de l'année 1304, était Robert de Beauvais, prêtre du Temple (22), dont il a été déjà parlé.
22—Procès des Templiers, Tome I—Rob. de Beauvais, alias de Saint-Just ou de Saint-Pantaléon.

Ajoutons qu'au moment de l'arrestation des Templiers, Thomas Morel était chapelain curé de Sommereux (23), et que le précepteur de la maison, à cette même époque, était Robert « le Brioys », du diocèse de Sens, frère sergent du Temple (24).
23 — Procès des Templiers, Tome I, page 67.
24 — Procès des Templiers, Tome I, page 447.


Après la chute du Temple, Sommereux passa aux Hospitaliers. En 1373 le chapelain de la commanderie était, comme jadis, curé de Sommereux.

Il y avait 390 journaux de terre labourable (25), avec les champarts et les dîmes sur ces journaux, un moulin à vent qui était affermé pour 12 muids de grain, sans compter 36 livres de cens, plus de 300 chapons et des dunes. Bref, le tout rapportait 240 livres.
25 — Livre vert, folio 18.

A la fin du XVe siècle, cette ancienne maison du Temple était en ruines (26), mais il y avait encore 300 journaux de terre.
26 — Visite prieurale de 1495. « Commanderie de Sommereux, où a église parrochialle fondée de Saint-Aubin, bien édifiée d'ancienneté et bien entretenue et réparée, par le commandeur, de Verrines. La maison de la dite commanderie près de la dite esglise est un grant édifice ancien et en ruyne et n'y a habitation nulle à présent. ».

Præceptors de Sommereux


—A une époque comprise entre 1137 et 1180. Simon « Gallus de Valle »
—Vers 1280 et 1290.—Gautier d'Este, chevalier.
—1294.—Pierre de Bresle.
—1307 et ante.—Robert le Brioys (27).
27 — Pierre de Lagny est aussi indiqué comme précepteur de Sommereux (Procès des Templiers, Tome I, pages 154), mais c'est une erreur.

Chapelains de la maison et curés de Sommereux


—Vers 1291 et encore en 1300.—Albert de Grumesnil.
—1307 et ante.—Thomas Morel (28).
28 — Thomas Morel, de Bresle, chapelain, curé de l'église de Sommereux. (Procès des Templiers, Tome I, pages 67).

Præceptors de la baillie du Temple de Sommereux


—Vers 1292 et 1294.—Robert de Saint-Just (29), alias, de Beauvais, prêtre.
—1307 et ante.—Robert de Gisy.
29 — Ce Robert de Saint-Just qui était un personnage, flans le Temple, est donné plusieurs fois à tort, comme précepteur du Ponthieu. (Procès, T. II, p. 340).

Baille d'Amiens puis de Ponthieu


Liste des Précepteurs du Temple dans le diocèse d'Amiens, puis dans la baillie de Ponthieu.
—En 1130—Nivard, surnommé Payen de Montdidier, chevalier, avait la gérance des biens du Temple dans le diocèse de Noyon—et aussi sans doute, dans tout ou partie du diocèse d'Amiens (30).
—1185-1186 (mars)—Beaudouin de « Gant », maître du Temple, pour le diocèse d'Amiens.
—Entre 1186 et 1194)—Guillaume du Bosc-Normand (27). Ce serait le premier précepteur de la baillie de Ponthieu.
—En 1194—Oelard (31) ou Eulard.
—En 1196—Pierre, qualifié procureur du Temple. D'après M. H. de Curzon, procureur est synonyme de maître ou précepteur.
—En 1199—Eude.
—En 1205—Guérin (32).
—En 1209—Sauvage.
—En 1214—Silvestre.
—En 1257—Imbert de « Perant »
—En 1277 (33) et encore en 1281 (34)—Hervé de Villepreux, chevalier.
—En 1283-1285—Philippe des Hayes, chevalier.
—Vers 1289-1290—Jean Moet, « alias » Moset, Muset (35).
—En 1290 et encore en 1296—Jean de Villeneuve (ou Neuville), frère sergent.
—En 1298 et encore en 1304—Guérin de Grandvilliers (Oise), frère sergent.
—Vers 1304-1305.—Robert de Beauvais, « alias » de Saint-Just (Oise) ou de Saint-Pantaléon), prêtre.
—En septembre 1305 et jusqu'au mois d'octobre 1307 (36), Beaudouin de Saint-Just, dernier précepteur du Temple, dans cette baillie.
30 — Nous proposons comme maître du Temple au diocèse d'Amiens, en 1154, Gilbert de « Druisencourt » et pour l'année 1161, Regnier de Rancourt (Somme). (Monuments historiques, cartons des rois, publiés par J. Tardif).
31 — C'est à tort que Mannier, fait de ce Templier un précepteur de Beauvoir-lès-Abbeville (Ed. Mannier.—Les Command. du grand prieuré de France, p. 635).
32 — Mannier qui l'appelle frère Garin, se trompe en en faisant un précepteur de Beauvoir.
33 — Procès des Templiers, Tome I, page 358.
34 — Procès des Templiers, Tome I, page 311.
35 — Vers, 1300, Jean était précepteur de la baillie de Beauvais.
36 — Procès des Templiers, Tome I, page 232.


D'après le procès des Templiers, les frères du Temple Gautier « d'Este » (37), chevalier, et Jean de Sarnois (38) auraient été précepteurs du Ponthieu; il y a erreur.
37 — Procès des Templiers, Tome I, page 450 et 463.—Gautier fut précepteur de Sommereux.
38 — Procès des Templiers, Tome II, page 45.


Il a été dit déjà, que les précepteurs de baillies du Temple, telles que celle du Ponthieu, avaient pour mission de veiller à la bonne administration des maisons du Temple comprises dans leur baillie; une de leurs principales occupations devait être de centraliser les recettes, les revenus de ces commanderies, et d'en faire parvenir le montant à Paris.

Aussi, à la date du 2 juillet 1295, nous voyons (39) que le caissier du Temple, à Paris, avait reçu du précepteur du Ponthieu 1826 livres, lesquelles furent inscrites dans le registre « In magnis fratrum. » En 1296, le 2 février, 1000 livres étaient inscrites au compte du précepteur de la même baillie, sur le même registre (40); puis 2000 livres, le 2 juillet de la même année (41). Ce même jour, le caissier du Temple, à Paris, aurait payé, pour le précepteur du Ponthieu, 300 livres tournois, somme qui aurait été remboursée dès le 4 juillet 1296 par le précepteur, et inscrite dans le registre « In parvis fratrum » (42).
39 — Opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, p. 175 (dans les Mémoires de l'Institut, 21 partie du tome XXXIII. Année 1889).
40 — Opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, p. 198 (dans les Mémoires de l'Institut, 21 partie du tome XXXIII. Année 1889).
41 — Opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, p. 209 (dans les Mémoires de l'Institut, 21 partie du tome XXXIII. Année 1889).
42 — Opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, p. 210.


Il semble ressortir de ce qui précède, que le précepteur du Ponthieu était tenu de faire parvenir les revenus de sa baillie, deux fois par an, au Temple à Paris; au mois de février et au mois de juillet, le terme de février paraissant être plus faible. Quant au revenu de la baillie, il devait varier, d'année à année, suivant les récoltes. D'après le registre « In magnis fratrum » il aurait été de 3000 livres pour l'année 1296.

Ajoutons que de leur côté, les précepteurs des maisons faisaient parvenir au Temple, à Paris, des sommes d'argent qui étaient portées à l'actif de telle ou telle maison, et qui venaient grossir les revenus des baillies. De sorte qu'il est peut-être inexact de dire que le revenu de la baillie de Ponthieu, fut de 3000 livres en l'an 1296.

Procès des Templiers


Somenrens alias Somorens (F. Bretrandus de) pages 52, 59
Somenrens alias Somorens (Domus Templi de Ambianensis diocesis, pages 24, 42, 64, 69, 70, 72

Tome I, page 64


Bertaldus de Somerens Ambianensis

Tome I, page 447


Post que frater Robertus le Brioys Senonensis diocesis, serviens, preceptor domus Templi de Somerens Ambianensis diocesis [...]

Tome I, 466


Requisitus si viderat aliquos alios recipi in dicto ordine, respondit quod sic fratrem Albertum, quondam curatum de Somerens Ambianensis diocesis [...]

Tome I, page 479


Post quam fuit captus, audivit dici a quodam fratre qui aposthaverat a dicto ordine, qui vocatur, ut ei videtur, Jaquetus vel Bertaldus, oriundus de Somerens Ambianensis diocesis [...]

Tome II, page 52


Frater Robertus de Correnflos presbiter, curatus ecclesie de Bralli Bertrandus de Somerens, Johannes Bocherii de Grandi Villarii Ambianensis [...]

Tome II, page 24


Dixit enim quod frater Robertus de Belvaco quondam, preceptor tunc ballivie de Pontivo, receperat ipsum testem die Martis ante festum Omnium Sanctorum proxime preteritum fuerunt sex anni, in capella domus Templi de Somorens Belvacensis
diocesis, presentibus fratribus Alberto de Grumenil presbitero [...]

Tome II, page 64


Dixit nempe se fuisse receptum, circa festum Nativitatis Domini proximo preteritum fuerunt XXX anni et plus, in çapella domus templi de Somorens Ambianensis diocesis, per fratrem Galterum d'Esté quondam militem [...]

Tome II, page 69


Dixit namque se fuisse receptum in capella domus Templi de Somorens Ambiariensis diocesis, in festo beati Mathei proximo preterito fuertint XII anni vel circa, per fratrem Robertum de Sancto Justo quondam presentibus fratribus Johanne de Tara [...]

Tome II, page 71


Dixit. nempe se fuisse receptum in capella domus Templi de Somorens, circa instans festum nativitatis beati Johannis Baptiste erunt quatuor decem anni, per fratrem Hugonem de Penrando, presentibus fratribus Auberto de Grimenilio presbitero, de Somorens quondam curato, Adam de Vallencourt milite, et Milone
serviente, cujus cognomen ignorat, et Johanne de Tara [...]

Tome II, page 72


Requisitus si viderat alios in ordine recipi respondit quod sic: fratrem Martinum de Marselhes, testem supra proximo examinatum, per fratrem Robertum de Sancto Justo presbiterum quondam, in capella domus Templi de Somorens Ambianensis diocesis, sunt octo anni vel circa, presentibus fratribus Alberto predicto, Johanne de Tera [...]
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893


Sommevoire   (52)

Commanderie teutonique de Sommevoire


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Saint-Dizier, Canton: Montier-en-Der - 52


La Commanderie de Sommevoire était une possession de l'Ordre des Teutoniques
Commanderie teutonique de Sommevoire
Commanderie teutonique de Sommevoire


Le 20 juillet 1491, il fut nommé commandeur de Beauvoir par le provincial de Lorraine et le chapitre de la province. On convint qu'il irait habiter Beauvoir avec sa femme, qu'il toucherait tous les revenus de l'Ordre en France, qu'il ferait réparer les édifices en ruines, et chercherait à recouvrer les biens perdus. On avait le projet d'envoyer à Beauvoir, pour célébrer le culte dans la chapelle, un religieux prêtre de l'Ordre teutonique: le commandeur devait le nourrir et lui donner douze florins d'or par an. Dans le cas où ce religieux prêtre ne serait pas envoyé, Nicolas de Sommevoire devait payer à la commanderie de Metz une redevance annuelle de 30 florins du Rhin.

Nicolas de Sommevoire donna à bail la terre de Beauvoir à la réserve de la maison d'habitation alors neuve où il habitait, d'une portion de jardin et de la moitié des fruits des arbres qui entouraient la maison (27 janvier 1494). Il est le dernier commandeur dont nous ayons trouvé le nom.

En 1501, le provincial de Lorraine, avec l'autorisation du chapitre de cette province et du maître général de l'Ordre en Allemagne et en Italie, vendit à l'abbaye de Clairvaux la commanderie de Beauvoir et ses dépendances, c'est-à-dire tous les biens de l'Ordre teutonique en France. Le prix fut fixé à onze cents florins du Rhin.

L'acte de vente donne les raisons qui ont déterminé l'Ordre à cette résolution. Presque toutes nos maisons, dit-il, sont situées dans les provinces de Germanie et de Hongrie; la commanderie de Beauvoir est la seule que nous possédions en France, les maisons qui en dépendent sont séparées d'elle par des distances considérables. Neuvy-en-Beauce est à cinquante lieues de Beauvoir, Orbec est aussi loin. De là des frais d'administration beaucoup trop considérables, eu égard à la modicité des revenus. D'ailleurs la guerre a détruit une partie des bâtiments; les autres, dit-on, menacent ruine. L'Ordre teutonique avait intérêt à se défaire de propriétés onéreuses (23 avril 1501).
Sources: L'Ordre teutonique en France [Extrait]. Par Henri d'Arbois de Jubainville Bibliothèque de l'école des chartes. Année 1871, Volume 32, Numéro 1, pages 63-83. Sources document informatisé Persée


Soulas   (18)

Maison du Temple de Soulas


Département: Cher, Arrondissement: Vierzon, Canton: Mehun-sur-Yèvre, Commune: Berry-Bouy - 18


Maison du Temple de Soulas
Maison du Temple de Soulas


La métairie de Soulas venait des Templiers qui y avaient une Commanderie. On en trouve mention d'abord dans une charte de 1195 par laquelle l'archevêque de Bourges, Henri de Seuly, fait connaître qu'Aremburge de Bomiers, entre autres aumônes, donne aux Templiers de « Sauzaium » une rente annuelle d'un setier de blé, puis dans une autre charte de 1260, réglant un échange de droits censuels entre l'archevêque de Bourges Philippe et les Templiers de la Saussaie, « Sauzaia. » Or « Sauzaium » et « Sauzaia » ne sont autres que Soulas. Saussaie ou Saulaie, en français, signifient lieu planté de saules; de la Saulaie on a fait La Solas, nom que le lieu qui nous occupe porte aujourd'hui sur les cartes, et par corruption Soulas. Cette recherche étymologique m'a coûté quelque peine, elle avait embarrassé le savant archiviste du Rhône, M. Guigne, qui, dans l'inventaire sommaire de la série H., avait fait suivre le mot « Sauzaium » d'un point d'interrogation. Ce qui m'a mis sur la voie, c'est que toutes les donations de la dame de Bomiers, dans la charte de 1195, sont circonscrites dans Mehun-sur-Yèvre ou son territoire. Or, Soulas est précisément situé près de Mehun, sur les bords du Cher.

Cette Préceptorerie des Templiers ne fut plus, entre les mains des Hospitaliers, qu'une simple métairie qu'on trouve ainsi désignée dans la mise en vente des biens nationaux en 1792: « Soulas, paroisse de Berry, bâtiments, cour, chennevière de quatres arpents, terres cent quarante neuf arpens, prés cent vingt-huit arpents, plus soixante-dix boisselées de terre au Subdray. »

Il y avait une chapelle dédiée, comme toujours, à saint Jean-Baptiste; il n'en reste rien, non plus que des bâtiments anciens. Le seul vestige, que M. Gauchery a relevé, encastré dans un mur, est une pierre armoriée avec cette inscription, fort endommagée, mais qu'il m'a été possible de rétablir: « Illustrissime Seigneur François-Marie de Garcinde Saint-Germain. Commandeur des Bordes, associé à l'ambassade de Malte. »

L'écusson, au-dessus, porte les armes de ce Commandeur: « d'or à la bande de sable chargée de trois tètes de loup-cervier d'argent; au chef de la Religion. »

L'écu est posé sur la croix à huit pointes et sur des étendards aux armes de l'Ordre.
Sources: M. Le Comte de Toulgoët-Treanna - Mémoire de la Société des Antiquaires du Centre - Bourges 1912

Maison du Temple de Soulas


La métairie de Soulas, à 1 lieue de Bourges, en la paroisse de Berry (Berry-Bouy), à 2 lieues de Mehun-sur-Yèvre.
« Revenu 840 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.


Soulet   (24)

Maison du Temple de Soulet


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Verteillac, Commune: Gout-Rossignol - 24


Maison du Temple de Soulet
Maison du Temple de Soulet


La Maison du Temple du Soulet à Gout avec son moulin sur les bords de la Nizonne, possédait la paroisse « Goust soletum » en 1246, puis les bois et écarts alentours dont le lieu-dit Figuerasse en 1291.

Elle avait pour précepteur Ysard de Chaussade de 1291 à 1301. Voyez le Procès des Templiers de Michelet et Léonard, Cartulaire Général du Temple.

Après la reprise par les hospitaliers elle fut rattachée Combéranche, et détachée en 1457, puis réunie à Condat en 1480.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002


Ysardus de Chaussada


Chaussade (Ysard de, Ysardus de Chaussada)
Appelé aussi ysardus Petragoricense diocesis, [1291-1301]
Peut-être vivant en 1311, Sergent, sans doute Y. de Chaussada, commandeur du Soulet en 1301.

Est cité comme étant présent en 1291 à la maison du Temple de Folhas (Le Fouilloux, Charente) à la réception de Hugo de Jansac.
Sources: Roger Sève, Anne-Marie Chagny-Sève Procès des Templiers d'Auvergne 292

Maison du Temple des Andrivaux


Gerardus de Vernhia interdum nomine « præceptoris domus de Andrivalle et aliarum domorum milicie Templi in Petragoricensi diocesis », insigniebatur, et etiam « preceptoris domus de Andrivalle. » Domus enim illa Petracoricensis balliviæ caput erat.
Præceptores ejus dicuntur
G. de Traulega - 1228.
B. Blanc - 1235.
Petrus de Petragoris - vers 1245.
P. Donaderi - 1250. (Finke, Tome II, page 318)
Sicardus de la Rocha - 1252.

Petrus de Petragoris domum tantum Andrivallis regebat et in ditione Raimundi Ayz, præceptoris balliviæ Petracoricensis, erat. De ceteris incertum est utrum soli huic domui an toti balliviæ præessent.
— Archives de la Haute-Garonne, Malte, fonds d'Andrivaux et de Condat. Bibliothèque Nationale, collection de Périgord.
— Voyez M. Trudon des ormes page 203
— Voyez M. Du Bourg, page 521.

Sources: E.-G. Léonard, page 100 — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Procès des Templiers, tome II, page 234


Quo facto, dictus frater Hugo de Jansac, quadragenarius vel circa, qui mantellum voluntarie dimiserat et radi fecerat sibi barbam, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Claromontensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur videlicet quod ipse receptus fuerat per fratrem Petrum de Madito militem quondam, in capella domus Templi de Folhos diocesis Xantonensis, circa medium Augustum instantem erunt XX anni, presentibus fratribus Ysarno de Petragoricinio serviente, cujus cognomen ignorat, Stephano de Monte Acuto laramontensis diocesis, quos crédit vivere Guillelmo Pictavini preceptore de Castro Bernardi,
et Roberto Guideti servientibus, deffunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple de Soulet


Citations relevés dans le Dictionnaire Topographique et Historique de la Dordogne et ayant un rapport plus ou moins important avec de Maison du Temple de Soulet

Balobelia


— Commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement), vocable Baloberie in loro lou pony de Charcard, 1463 (archives de l'O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet.

Beauvais


— Hameau commune de Lussas.
— Repayre de Belver, 1456.
— Belverium, 1492 (O.S.J.)
— Repaire noble.
— Dépendance de la Maison du Temple de Soulet.

Charmandeys


— Lieu-dit sur la commune de Cherval.
— Termin. Vocable de Charmandeys, 1464 (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet

La Charouffie


— Commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de la Charrofie, 1463 (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet

La Croix


— Hameau, commune de Goûts (Statistique Postal)
— Maynamentum (Mainement) de la Croix Soubeyran, xviie siècle (O.S.J.)
— Dépendance de la Maison du Temple du Soulet.

La Demarie


— Commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de la Deymaria, 1464 (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet.
— Las Deymarias, XVIIe siècle (O.S.J.)

Gandillac


— Hameau, commune de Saint-Martial-de-Viveyrol.
— Mayn. de Gandilhac, 1463 (O.S.J.)
— Dépendant de la Maison du Temple du Soulet.

Les Jaboys


— Domaine commune de Cherval.
— La Croix-Panche, XVIIe siècle (O.S.J.)
— Dépendant de la Maison du Temple de Soulet.

La Jarrige


— Hameau ou lieu-dit, commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de la Jarriga (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet.

Malperier


— Commune de Cherval.
— Las Peyrieyras de Mal Rival, 1464 (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet.

Paleterbe


— Commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de Paleterra, 1454 (O.S.J.)
— Membre de la Maison du Temple de Soulet.

La Peyrieras


— Commune de Cherval.
— Locus vocable en las Peyrieras de Mal-Rival, 1454 (O.S.J.)
— Membre de la Maison du Temple de Soulet.

Place


— Lieu-dit, commune de Nanteuil-de-Bourzac.
— La Plazio, 1450 (O.S.J.)
— Membre de la Maison du Temple de Soulet.

La Rochebeaucourt-et-Argentine


(Hospitaliers)
Plas, commune de la Roche-Beaucourt.
— Maynamentum (Mainement) vocable de Plat « in paroisse de Argentina » , 1452 (O.S.J.)
— Membre de la Maison du Temple de Soulet.
— Pouyade (La), commune de la Roche-Beaucourt (O.S.J.)
— Dépendant de la Maison du Temple du Soulet.

Rochoul


— Ecart et moulin, commune de Bouteilles-Saint-Sébastien
— Rochola, 1451 (O.S.J.).
— Dépendant de la Maison du Temple de Soulet.

Salvamie


— Hhameau ou lieu-dit, commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de la Salvamia, 1463 (O.S.J. Terrier de Soulet)
— Membre de la Maison du Temple de Soulet.

La Seguenie


— Commune de Cherval.
— Maynamentum (Mainement) de la Seguynia, 1464 (O.S.J.)
— Terrier de la Maison du Temple de Soulet.

Le Bois de Soulet


— Bois et écart, commune de Goust.
— Soletum, 1246 (Gallia Christiana II, Aubeterre).
— Sollet, 1530
— Claux de Soulet, 1689.
— partir de 1312 devient une commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem et paroisse (O.S.J.)
— Maisont du Temple dès 1246, les Templiers possédaient la paroisse, les bois aux alentours, le lieu-dit Figuerasse en 1291.

Vaumoure


— Hameau, commune de Saint-Martial-de-Viveyrol.
— Maynamentum (Mainement) de Valmora, 1466 (O.S.J.)
— Dépendant de la commanderie de Soulet.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.


Soulomes   (46)

Commanderie Hospitalière de Soulomès


Département: Lot, Arrondissement: Gourdon, Canton: Labastide-Murat - 46


Soulomès était un bien des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Commanderie Hospitalière de Soulomès
Commanderie Hospitalière de Soulomès


Sozoma est sans doute Soulomès, qui confronte avec Saint-Sernin.
La paroisse était en l'archiprêtré de Figeac. Elle fut chef-lieu de commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean, d'ordinaire unie à Durbans.

Raymond Barasc est nommé comme frère d'Arnaud Déodat de Barasc dans une quittance des trois frères pour le payement de leurs services en l'ost de Foix, 1271.
Archives du Lot, F. 318.

En 1282, sa veuve passait un acte avec le commandeur d'Espédaillac, près Durbans.
Archives du Lot, F. 318.
Sources: Anales du Midi, Revue Archéologique, Historique et Philologique de la France Méridionale, par Antoine Thomas. XXIIIe année Toulouse 1912.


Sourny (Soulny Le)   (21)

Grange de Sourny (Le Soulny)


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Châtillon-sur-Seine, Commune: Courban - 21


Grange de Sourny (Le Soulny)
Grange de Sourny (Le Soulnyl)


Le Sourny (Le Soulny), ferme commune de Courban ; ancienne grange des Templiers d'Epailly.

Fond d'Epailly H 1185: Seiz, Grangia de Seiit 1232.
Fond d'Epailly H 1186: In Soiiz de Corbuium, sitis inter Loioime et Vacuam Autam 1238.
Fond d'Epailly H 1185: Le Souhy, 1450.

Sources: Dictionnaire Topographique de la Côte d'Or


Sours   (28)

Maison du Temple de Sours


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Sours - 28


Maison du Temple de Sours
Maison du Temple de Sours


La maison de Sours fut de tous points la plus importante de toutes celles du pays chartrain. Elle fut fondée par Alix, fille de Louis le jeune, roi de France, et d'Aliénor d'Aquitaine, épouse de Thibault IV, comte de Blois, sénéchal de France, lui-même un des principaux bienfaiteurs des Templiers, dont il avait pu apprécier la valeur pendant la croisade où il périt en 1190.

Veuve, Alix semble s'être retirée dans le pays chartrain, elle aurait même habité une maison forte, entourée de fossés, muni d'une chapelle, etc., sise à Sours, près Chartres.

Ce fut en effet à Sours même, en 1192, que pour le repos de l'âme de son mari, avec le concours de son fils, Louis, comte de Blois et de Clermont, et de ses autres enfants, elle donna généreusement aux Templiers son hébergement de Sours et sa chapelle, entouré de fossés, un étang, un moulin, des terres, etc. « Hebergamentum suum de Soiis, cum capella prout fossatis clauditur, etc. » La fondation fut approuvée l'année suivante, par le roi Philippe-Auguste Charte CCIV: En 1192, fondation par Alix, comtesse de Blois, d'une chapelle à Sours en faveur des Templiers, et plusieurs autres donations aux abbayes du pays chartrain.
- Charte XX: En 1192, Louis, comte de Blois et de Clermont, approuve la fondation faite par Alix, sa mère, en faveur des Templiers, à Sours, où elle avait donné son habitation, avec chapelle, étang, moulin, prés, censive, mairie et justice avec en plus sa terre de Champ-Festu.
. L'évêque de Chartres, Regnault de Mouçon mit les biens de ce nouvel établissement religieux sous la sauvegarde des lois de l'église et lança l'excommunication sur tous ceux qui troubleraient la possession paisible des Templiers - Charte XXXV: En 1201, Regnault, évêque de Chartres excommunie tous ceux qui voudraient empêcher les Templiers de jouir de leurs biens, ou qui porteraient opposition aux donations faites par la comtesse Alix en faveur du curé de Saint-Germain de Sours, d'un champ dit Lumboel, à Belhomert, de la métairie de Berchères, du champart de Sours, et, en faveur de l'abbaye de Josaphat, de la terre d'Ormois (commune de Dammarie) et de Vavelle (près d'Ormois), et enfin de la métairie de Robert du Chemin. Il serait trop long de rapporter ici toutes les donations faites à l'exemple de l'illustre princesse. Les domaines directs du Temple de Sours étaient situés à Bonville, Gellainville, Generville, Epernon, Gallardon, la Bourdinière, Mainvilliers, Bois Mivoye, Bretigny, Louville, Chandres, Cherville, Bucé, Nuisement, etc. De là son importance majeure, qui avec sa situation centrale d'une part, et rapprochée de Chartres, de l'autre, en fit le chef-lieu des possessions réunies des Templiers et ensuite des Hospitaliers, sous le titre de commanderie de Sours en Chartrain. Plus tard les autres maisons secondaires d'Arville, de la Boissière, et même celles du pays Blesois, Blois, Villetroche, etc. lui furent adjointes par l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem sous le nom de Sours et Arville.

La maison d'ailleurs, plus que tout autre, du moins dans le principe, était munie de tout ce qui était nécessaire à une exploitation agricole, en pleine Beauce, sous la garantie d'une maison fortifiée et habitée par des guerriers.

La porte d'entrée, construite en ogive et en pierres taillées de Berchères devait à elle seule en imposer.

Porte d'entrée de la Commanderie de Sours



Porte d'entrée de la Commanderie de Sours
Porte d'entrée de la Commanderie de Sours



Petite porte de l'ancienne Commanderie de Sours



Petite porte de l'ancienne Commanderie de Sours
Petite porte de l'ancienne Commanderie de Sours


La chartre CLXVIII, de 1272, la signale comme un point de repère remarquable: « Apud Sors, ante portam domus Templariorum. » Précédée d'un fossé, elle offrait une résistance suffisante aux attaques inopinées des rôdeurs. Charte CLXVIII: Raoul Yrois et consors vendent aux Templiers de Sours, un arpent de terre sis à Sours, devant la porte du Temple, près de la maison de Gilles de Cou-Rouge.

De la même époque et non moins élégante avec son trilobé taillé dans le tympan est la petite porte qui s'ouvre dans le mur de clôture, à droite « sur les champs », à côté de laquelle on a ménagé une large porte cochère pour l'exploitation moderne.

Tour commanderie de Sours



Tour commanderie de Sours - Image Jack Bocar
Tour commanderie de Sours - Image Jack Bocar


Cave voûtée de Sours



Cave voûtée de Sours
Cave voûtée de Sours


Au fond de la cour s'élève une massive tour, aujourd'hui convertie en fuye à pigeons, mais qui a pu dans le principe servir de donjon. Elle est construite en pierres de taille et couvre une belle cave voûtée en arêtes d'ogive.

D'autres souterrains règnent dans tout cet enclos aussi bien sous les maisons d'habitation, la chapelle que sous la cour, mais malheureusement tous comblés. Les maisons d'habitation situées à gauche sont modernes et sans intérêt pour notre sujet.

Elles sont attenantes à la chappel dont elles masquent la porte d'entrée. Cet oratoire peut remonter au XIIe siècle, ses fenêtres, petites, à plein cintre, largement évasées à l'intérieur et le contrefort peu saillant qui soutient la muraille ne laissent aucun doute sur son identité avec celle que la comtesse Alix donnait toute construite en 1192 aux chevaliers du Temple. Dans la suite des siècles, Templiers et Hospitaliers, plus empressés à recueillir les revenus de leurs terres que de construire des églises à la gloire de Dieu, n'ont point touché à cette construction par trop modeste. La voûte en bardeau suivait le mouvement de la charpente restée encore intacte. Il ne reste plus rien du mobilier, l'ornementation intérieure était simple et peut être nulle, car il n'existe aucune trace de peinture sur les parois.

M. A. de Trémault nous a fait un croquis fidèle de cette chapelle, mais il l'a dégagée des constructions modernes, ce qui nous permet d'avoir une idée très exacte de son état primitif.
Nous lui devons également les dessins de la tour et de sa voûte. Le regretté M. G. Launay avait dessiné les deux portes, ainsi que le petit portait reproduit plus loin; qu'ils reçoivent tous nos remerciements.

Chapelle de la Commanderie



Chapelle de Sours
Chapelle de la Commanderie



Cette chapelle dédiée à la sainte famille était desservie en 1760 par le vicaire de Sours qui y disait la messe une fois par semaine et recevait 30 livres d'honoraires par an.

A proximité de la commanderie se voit encore une porte à double ouverture, une plus grande et l'autre plus petite; à plein cintre, surmontée d'un tore et dominée par de jolis créneaux Les crénaux et le double cintre ont été abattus ces dernières années. Le dessin de M. Gervais Launay n'en aura qu'un plus grand intérêt pour nos lecteurs.

Fief à Sours



Porte d'entrée d'un fief
Porte d'entrée d'un fief à Sours



Rien ne s'oppose à ce que ce soit là l'entrée de l'hébergement de Gilles de Cou-Rouge, signalé dans la charte CLXVIII datée de 1272, attenant à une pièce de terre située vis-à-vis la porte des Templiers. En effet, le commandeur de Sours au XVe siècle énumère parmi ses possessions une maison importante appelée le Clos-Pilier que nous n'hésitons pas à identifier avec celle du Gilles de Cou-Rouge.

Un registre terrier de la fin du XVIIe siècle (S. 5439), dressé pour le commandeur, Jean de Montmorin de Saint-Héran en fait mention expresse: « Le lieu de Sours consiste en plusieurs logis manables, granges, estables, bergeries, escuries à chevaux et à vaches, grande cour dans laquelle est renfermée la chapelle et colombier... la maison et clos Pillier, etc. »

La commanderie de Sours fut peu habitée par les titulaires qui lui préférèrent Chartres d'abord et plus tard Arville.

Le Livre Vert (S. 5543) écrit en 1373 nous en donne le motif: « Est assavoir que le pays chartrain est de si commun cours habité de gens d'armes, allans et venans, que le commandeur, n'osa demourer hors de forteresse passé a X ans et a esté pris des Anglais pour les guerres qui moult agrève ladite baillie. »

Sours valait alors IXxx VII francs (187) X deniers oboles tournois de revenu, pris séparément, et V cent VI livres (506) XII sols VII deniers tournois avec Arville, la Boissière, Mondoubleau et le Blésois. Les charges étaient plus élevées V cent XVIIl francs (518) XIII sols tournois.

Au XVe siècle, le fermier seul « y faisoit demourance », d'après le procès-verbal de visite de 1495, qui s'exprime ainsi:
« Audit lieu de Sours a ung villaige de C à VIxx feuz qui sont de la jurisdiction de plusieurs seigneurs. Le commandeur a jurisdiction basse dessus IX ou X feuz qui sont ses hommes. Dedans ledict lieu, la commanderie a une maison basse, fort vieille, où le fermier faict sa demourance. Plus y a de LXXX à C arpens de terre du domaine qui sont baillés à quatre fermes qui doivent de prouffict chascun au XX muis de grain, II tiers froment, I tiers avoine, en ce comprinses les terres de Varville, Orsonville et Bonville. » la ferme totale de la Commanderie de Sours et Arville s'élevait en 1583, à 5400 livres, en 1748 à 5900, en 1788 à 6761. En ce total était comprise une rente de 64 minots d'avoine due par le séminaire Saint-Charles de Beaulieu à cause du prieuré d'Auneau, qui lui avait été uni.
Parmi les charges nous voyons une rente de 40 setiers de blés et de 40 setiers d'avoine due aux religieuses de Belhomer, ordre de Fontevrault, à livrer dans leur grenier de Chartres. En 1786, soeur de Sourdeval prieure de Belhomer, donne quittance de ladite rente.


Le papier terrier de 1610 dressé pour frère Gédéon de Joigny de Bellebrune, commandeur, déclare « que les titres de Sours ont esté esgarez, perdus et adhirés pendant la contagion et derniers troubles et guerres qui ont eu cours en cestuy notre royaulme (S. 5434). »

Une déclaration des domaines de la commanderie de Sours datée du 6 septembre 1751 nous fera connaître en détail l'état de la commanderie à la fin du siècle dernier. En voici les principaux articles.

Ferme de la commanderie du Sours


« La maison est couverte de thuille et conciste en une grande chambre basse et cabinet, une chambre haute et cabinet, grenier dessus, une montée de bois, le tout de longueur de 27 pieds sur 23 de large; contre le pignon du costé de la chapelle en un fournil de pierre avec un poullailler y joignant étant sur la motte du four, cave sous ledit fournil, grenier dessus, couvert de thuille ouquel on monte par un petit escallier en pierre de taille, chaux et sable à costé duquel fournil est un petit bas costé servant de laitrie, de 6 pieds de large.
De l'autre costé de l'autre pignon est une écurie couverte de thuille de 46 pieds de long sur 20 de large reignant un grenier dessus, une charterie de maçonnerie couverte de chaume joignant le portail ancien dudit lieu seigneurial, de 37 pieds de long sur 24 de large, au dessus de laquelle est un grenier carrelé avec une montée pour y aller, garnie d'une porte termante à clef, et au dedans de la cour, est adhérant un poullailler couvert de thuille dont les murailles sont de pierre, de 16 pieds de long sur 6 de large, et de l'autre costé dudit portail ancien est une grange de maçonnerie couverte de chaume de 34 pieds de long sur 28 de large, qui sert pour engranger les mars, contre laquelle il y a un petit toit joignant ledit portail, et de l'autre costé est une étable à vaches dont les murailles sont de pierre et bauge, couverte de chaume, garnie de 2 portes, contenant 57 pieds de long sur 18 de large... un bâtiment servant d'écurie et bergerie... un colombier de pierre de figure ronde couvert de thuille, au-dessous duquel il va une cave, une grande grange de pierre, couverte de thuille, de 120 pieds de long sur 55 de large, entre laquelle grange et la chapelle sont des bergeries couvertes de chaume, de 80 pieds de long sur 8 de large. La chapelle contenant 50 pieds de long et 20 de large, faitte de maçonnerie en pierre, chaux et ciment et couverte de thuille.
Grande cour, à laquelle il y a un portail et grandes portes sur les champs, porte d'entrée sur la rue, etc.
Tout ce que dessus enclos de murs et par un fossé commun avec plusieurs habitants de Sours.

La maison du clos Pillier située à Sours


Le pré de la commanderie entouré de fossés à Sours ; les terres et champtiers suivants, situés près Chandres:
Champtier des Fossés blancs,
Terre et champtier du moulin de la Commanderie, (Le mot champtier désigne un ensemble de parcelles, en général de petite tailles)
Moulin de Pierre,
Leuvreville ou des grandes vignes,
Cornet,
La roue de Lorville,
La fosse Lhopiteau,
La Croix de Lorville,

Lhopiteau


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Chartres, Canton: Voves - 28


Domaine de Lhopiteau
Domaine de Lhopiteau


Lhopiteau
— Village commune de Voves
— Hospitalis, 1300 (Polypt. de Chartres)
— Lospiteau, 1486 (Charte de l'abbaye de Bonneval)
— Lhospitau, 1565 (Terrier de Reboulin)
— Moulin de Lopitteau (1575 (Charte du Comte de Montboissier)
— Le fief de Lhopiteau, vassal de Dangeau, ressortissait pour la justice à Reverseaux.

Lorville


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Sours - 28


Domaine du Temple de Lorville
Domaine du Temple de Lorville


Moulin Pathée, ou Pathie
La Croix brisée ou des Corps saints.

Croix brisée et Moulin Pathie


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Sours - 28


Domaine du Temple Croix brisée et Moulin Pathie
Domaine du Temple Croix brisée et Moulin Pathie


Fosses longues,
Des Ouches de Coupe-Gorges,

Coupe-Gorges et Longues-Fosses


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Sours - 28


Coupe-Gorges et Longues-Fosses
Domaine du Temple de Coupe-Gorges et Longues-Fosses


La Claye,
Grand fossé,
La Butte,
Petits Bléreaux,
Grands Bléraux,
La Corbeille,
La Pierre Complissée,
Eparrières,
La Vallée Bourget,
L'Ormeteau,
Chemin Fourchu
La sente des Chameaux.

La ferme de Bussé mieux Bussay à Berchères-l'Evêque


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Berchères-les-Pierres - 28


Domaine du Temple de Bussay
Domaine du Temple de Bussay


Bucé, Carte de Cassini, Bussé, liste des biens, mieux Bussay, carte de l'IGN
Se composait de terres sises:
aux champtiers des Parquets,
des Genettes,
de la Guidde,
des Ouches,
du Muid-Villereau,
du Noyer,
des Herbages
et de la Grosse-Pierre.

Les terres à Ossonville à Ouarville (1)


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Ouarville - 28


Domaine du Temple d'Ossonville et Ouarville
Domaine du Temple d'Ossonville et Ouarville


étaient situées:
aux champtiers de la Piérie,
des Epinettes,
du chemin des Mathurins,
des Longues-Rayes,
du Buisson,
des Maisons rouges,
du bois de Villerey
et de la fosse Saint-Jean.
1. Primitivement le domaine d'Ouarville était réuni en une métairie dite la Maison-Rouge, détruite au XVe sicle, car la visite de 1495 n'en fait plus mention.

La métairie de Bonville-au-Temple


Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Chartres, Commune: Gellainville - 28


Domaine du Temple de Bonville
Domaine du Temple de Bonville


Voir plus sur Bonville-au-Temple

Paroisse de Gellainville, se composait:
« d'un grand enclos muré en bauge, dont l'entrée par des grandes portes est par la cour de ladite ferme;
et de pièces de terre situées aux champtiers des bois de la Motte,
des saulles de Beaulieu,
des Pierres Burres,
des Radrets,
des Reaux,
de la Fosse-Fondue,
des Buternes,
fosse du Moulin ou Grosse Borne,
des champs Durand, du pas de Saint-Martin,
de la Haye,
de la Garenne-Robinet, vers la Saussaye,
les Fossés blancs, de Marin-Fosse.

On cite encore des possessions au village d'Epiney, paroisse de Moutiers, à Lhopiteau et Villarceau, paroisse de Voves, à Orphin, etc.

Liste des commandeurs Templiers de Sours


1231. Frère Jean, précepteur « preceptor » de Sours et frère Baudouin, précepteur de Chartrain.(Primitivement le domaine d'Ouarville était réuni en une métairie dite la Maison-Rouge, détruite au XVe siècle, car la visite de 1495 n'en fait plus mention).

1273. Guillaume Bocel, précepteur de Chartrain. (Nous avons trouvé trop tard pour l'insérer dans le cartulaire une charte dont voici la partie essentielle:
— Echange fait entre les Templiers et les chanoines de Saint-Jean de plusieurs pièces de terre sises à Sours, 1280. Universis, etc... Frater Johannes Franciscus domorum militum Templi in Francia preceptor humilis, salutem in omnium Salvatore. Noverint universi nos de fratrum nostrorum consilio et assensu quamdam peciam terre domui nostre de Sours pertinentem, sitam apud Colinum Sancti Germani prope Sours religiosum.., abbati et conventui abbacie Sancti Johannis in Valeia Carnotensi in escambium seu permutacionem perpetuo concessisse ab eisdem tenendam et pacifice possidendam cum omni jure dominio, possessione que nos et fratres nostri habebamus et habere poteramus in eadem, pro tribus peciis terre ipsorum abbatis et conventus quas nobis et fratribus nostris domus nostre de Sours in escambium seu permutacionem dederunt seu concesserunt cum omni jure, dominio, possessione et proprietate pacifice possidendas, que site « sunt in locis que sequuntur: due pecie videlicet versus crucem de Loerville, inter terras domus nostre de Sours predicte, alia vero versus Lienville; promittentes etc. Datum anno Domini Mº CCº octogentesimo, die martis post octabas purificationis beate Marie. » (Archives d'Eure-et-Loir).

1286. Guillaume Gaudin, maître du Temple de Sours.
Sources: Abbé Charles Métais - Les Templiers en Eure-et-Loir - Histoire et Cartulaire - Archives du diocèse de Chartres - VII - Chartres 1902

Maison du Temple de Sours et le Procès


La maison de Sours avait été fondée par les Templiers à la fin du XIIe siècle, grâce à la générosité d'Alice, comtesse de Blois.

Des lettres de l'an 1192, de Louis, comte de Blois et de Clermont, confirmées par le roi Philippe-Auguste, nous apprennent que lui, ses frères et sueurs, ont approuvé et amorti la donation faite par « Adelicia », leur mère, veuve de Thibaut, comte de Blois, ancien sénéchal de France, aux frères de la chevalerie du Temple, de son habitation de Sours, « herbergamentum suum de Soiis », avec la chapelle, l'étang, le moulin, les près, les censives des champs, la mairie et la justice du lieu, et en outre de sa terre du Champ de Festu, « terram suam de Campo de Fextuce », concèdée pour l'entretien du luminaire de la dite chapelle.

Une réception fut faite, vers l'an 1278, en la chapelle du Temple de Sours, au diocèse de Chartres, par frère Pierre de Maisoncelles, prêtre, sur l'ordre de frère Raoul de Boncourt, précepteur de la baillie de Chartres, et en présence du frère Raoul, précepteur de la maison du Temple de Paris, et d'un autre frère du Temple qui fut sous-maréchal outre mer, « Procès, tome, I, page 485. »

C'est sans doute aussi en la chapelle de cette même maison, indiquée, il est vrai, comme étant du diocèse de Paris, qu'un pauvre frère servant, « pastor ovium », fut reçu vers 1294, à Pâques, par frère Jean de Tour, alors trésorier du Temple de Paris, « Schottmuller, tome, II, p. 21 », « Délier » sic pour « de Tur » et de même « Soris » pour Sours. »

On trouve encore, dans le Procès, la mention d'un Templier: « frater Guido du Menil preceptor de Somus », « Procès, tome, I, page 119. Mars 1310 »; ce dernier nom paraît avoir été mal lu, car il ne peut être question que de la maison de Sours et de Gui du Mesnil-Aubry, le précepteur de la baillie de Chartres.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Olime 500


Auneau: Département: Eure-et-Loir, Arrondissement: Chartres, Canton: Auneau - 28
Arrêt pour les Templiers contre messire Evrard de Villepreux (de Villapereur), maintenant les Templiers dans le droit de mener paître leurs boeufs, leurs vaches, leurs porcs et leurs poulains dans le « bois des Auneaus » et dans les taillis, après la troisième feuille (post tres annos), et de couper des arbres non fruitiers.
Olim tome I folio 21 rº
L'an 1260, Saint-Louis.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX


Sous-Parsat   (23)

Domaine du Temple de Sous-Parsat


Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Saint-Sulpice-les-Champs - 23


Domaine du Temple de Sous-Parsat
Domaine du Temple de Sous-Parsat


Possession de l'Ordre du Temple qui existait en 1193. Un accord signé en 1282 entre les Templiers et l'évêque de Limoge prouve cette existence.

Sous-Parsac


Souparsat, sur la paroisse de Donzeil, 1282.
— Propriété des Chevaliers du Temple.
— Dépendance de la Maison du Temple de Chamberau.
— Commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem après 1312.
Sources: Pouillé historique du diocèse de Limoges, Manuscrit de l'abbé Joseph Nadaud, 1775. Publié par M. l'abbé A. Leclerc (Table spéciale)

Sous-Parsac


Sous-Parsac est une commune du canton de Saint-Sulpice-les-Champs, qui a 426 habitants.
Sa superficie est de 914 hectares. Son altitude au-dessus du niveau de la mer va jusqu'à 634 mètres.
— Ecclesia de Sos Parsat, 1282 (Archives de la Haute-Vienne, cartulaire O domina, fº 70 vº)
— Parrochia de Soubz-Parsiaco, 1404.
— de Subtus Parciacum, 1432.
— Soubsparsac, 1490 (Cartulaire des Ternes)
— Parrochia de Sulparceco, 1437 (Charte de Blessac)
— Paroisse de Soubz-Parsac, 1537 (Terrier de Blessac)
— Soubz-Parsat, 1556 (Terrier de Chambereau)

— Sous-Parsac, dans l'ancien archiprêtré de Combraille, faisait partie de la paroisse de Saint-Sulpice-le-Donzeil au XIIIe siècle. On voit dans l'accord fait, le 23 janvier 1282, entre l'évêque de Limoges et l'Ordre des Templiers, que la chapelle de Sousparsat, dépendant de l'église de Saint-Sulpice, était desservie alternativement par le curé de cette paroisse et par un chapelain qui y était attaché, et qu'ils en partageaient les revenus, ce qui se pratiquait depuis longtemps.

— Plus tard cette chapelle devint église paroissiale sous le vocable de saint Thomas de Cantorbery, qui est encore aujourd'hui son patron, quoique on ait quelquefois désigné la fête de l'Assomption de la Sainte-Vierge. Elle dépendait de la commanderie de Chamberaad, et les visiteurs de 1617 disent que cette « petite église paroissiale mesurait alors huit cannes sur trois et demie, et n'offrait rien de remarquable. » On sait que la canne de Malte était six pieds, cinq pouces et cinq lignes.

— A la fin du XVIIIe siècle il y avait à Sousparsat 200 communiants (environ 267 habitants). Le commandeur de Chamberaud y nommait les curés en 1681, 1751.
Sources: Dictionnaire Topographique, Archéologique et Historique de La Creuse, par A. Lecler, Limoges 1902


Soyaux   (65)

Domaine du Temple de Souyeaux


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Les Coteaux - 65


Domaine du Temple de Souyeaux
Domaine du Temple de Souyeaux


Soyaux était un membre de la Maison du Temple de Bordères.
Les nombreux membres de cette Commanderie étaient disséminés dans toute l'étendue du comté de Bigorre c'étaient:
1 — Les anciennes dépendances du Temple Pintac, Gajen, Ossun, Tachoires, Guchen, avec la chapelle de Notre-Dame de Boisset dans la vallée d'Aure.
2 — Aureilhan et ses membres de Sarouille, Campau, Bagnères, Peyriguière, Perroton, Bazillac, la Fitolle, Mengoi, Marquerie, Soyaux, Maubourguet, Preychac, Castelnau-de-Rivière-Basse.
3 — Geys et Bouchet, etc.

Dénominations historiques :
Fort Gassia de Sodel, (1163-1171, cartulaire de Bigorre).
De Sogeus, (1313, Debita regi Navarre ; 1406, livre vert Bénac)
de Soyellis, latin (1342, pouillé de Tarbes)
de Sogellis, latin (1379, procuration Tarbes)
Sogeus, Soyeus, (1429, censier de Bigorre)
Soyaux, (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini).

Pintac: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Bordères-sur-l'Echez - 65
Gajen peut-être Gaujan: Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Lombez - 32
Ossun: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Ossun (Chef-lieu) - 65
Tachoires peut-être dans le Gers: Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Saramon - 32
Guchen: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Arreau - 65
Aurelhan de nos jours Aureilhan: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Aureilhan (Chef-lieu) - 65
Sarouille: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Sémé - 65
Campau plutôt Campan: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Campan (Chef-lieu) - 65
Bagnères - Bagnères-de-Bigorre: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Bagnères-de-Bigorre, Canton: Bagnères-de-Bigorre - 65
Peyriguère: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Pouyastruc - 65
Perroton ?
Bazillac: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Rabastens-de-Bigorre - 65
La Fitolle ?
Mengoi ?
Marquerie: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Pouyastruc - 65
Soyaux ?
Maubourguet: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Maubourguet (Chef-lieu) - 65
Preychac plutôt Préchac - Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Argelès-Gazost, Canton: Argelès-Gazost - 65
Castelnau-Rivière-Basse: Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Tarbes, Canton: Castelnau-Rivière-Basse (Chef-lieu) - 65
Geys ?
Bouchet - peut-être près de Guchen (65), où il y a une chapelle Notre Dame du Bouchet

Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.


Stains   (93)

Seigeurie du Temple de Stains


Département: Seine-Saint-Denis, Arrondissement: Saint-Denis, Canton: Stains - 93


Seigeurie du Temple de Stains
Seigeurie du Temple de Stains


La terre et seigneurie de Stains, village près de Gonesse, relevait de la Maison du Temple de Gonesse. La mouvance de ce fief avait été cédée aux Templiers, en janvier 1239, par Gervais de Chaumont, du consentement de Guillaume de Flaucourt, seigneur dominant, pour le prix de douze livres parisis.
Cette terre appartenait alors à Henri Basset ; elle passa ensuite dans les familles Poulain et Desfriches, et fut vendue, en 1602, à un avocat de Paris, Antoine Matharel.
Un aveu du 11 juillet 1633, nous apprend qu'elle était possédée alors par Achille Du Harlay, conseillé au Parlement de Paris, petit-fils du célèbre président de ce nom.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)


Steenweerk   (59)

Domaine du Temple de Steenwerck


Département: Nord, Arrondissement: Dunkerque, Canton: Bailleul-Nord-Est - 59


Domaine du Temple de Steenwerck
Domaine du Temple de Steenwerck


Cette petite possession du Temple dépendante de La Haie fait aussi partie des donations du XIIIe siècle, du moment où les nouvelles croisades sont lancées après la perte de Jérusalem. Elle fait partie aussi du relan donné par le pape Innocent III pour les pèlerinages en Terre Sainte.

Les Templiers firent de Steenwerck un simple domaine sans que nous ayons la mention de quelques bâtiments. On ne sait pas exactement la date de prise de possession des biens mais il faut penser que ce soit dès les premières années du siècle. Car nous la connaissons pour la première fois lors d'une contestation.
Au mois d'octobre 1227, Raoul, abbé et Léon, prieur, de l'abbaye de Saint-Jean des Vignes de Soissons, font savoir qu'ils furent envoyés par l'autorité apostolique à la demande des frères de la Milice du Temple de Jérusalem pour trancher un litige.
En effet, Gérard Tornai avait déclaré qu'il tenait une dîme à Steenwerck, alors que les frères disaient qu'elle leur appartenait et qu'elle leur avait été donnée par Robert Breton, fils d'Arnulphe Breton avant son départ en pèlerinage en Terre Sainte, ainsi que cela est collationné dans un acte authentique, sous la signature de Raoul, comte de Soissons, ce que les frères montrèrent. Le dit Gérard Tornai reconnut que la dîme de Steenwerck, grande et menue, appartenait de droit aux frères de la Milice du Temple et il les rendait quittes en renonçant à ce droit ainsi qu'à tout ce qu'il réclamait. A cet acte assistérent, Agnès, épouse de Gérard Tornai, Michel, Pierre, Guillaume, Mathilde, Christine et Agnès ses enfants et héritiers qui, en présence des juges et de Th. prieur de Fives et de A. doyen de Lille, approuvent la reconnaissance de leur père.

Le 20 juillet 1261, c'est le chapitre de Cassel qui règle une affaire litigieuse pour une dîme provenant du même donateur. Ce jour là, Guillaume, prévôt, Henri, doyen et tout le chapitre de Saint-Pierre de Cassel notifient par ces présentes lettres qu'ils concèdent aux frères de la Milice du Temple, la dîme de Steenwerck grande et petite située à Lohiersland ressortissant de leur église et qui leur avait été donnée par Robert Breton, fils d'Arnulphe Breton en toute quittance, liberté et paix, moyennant un cens annuel, payable à la Saint-Martin d'hiver, consistant à trente deux hots d'avoine, le pot d'avoine valant quatre quartiers et demi de Cassel et l'avoine devait valoir deux deniers moins que celle qui est la meilleure vendue dans ce lieu. Les chanoines de Saint-Pierre ne pourront pas exiger plus. Le chapitre apposa son sceau à cet acte pour confirmer la clause.

Au mois d'août suivant, l'évêque de Morinie notifia ces lettres, les confirma et les ratifia en apposant son sceau.

Saint-Martin d'hiver: Comme pour la fête de saint Nicolas il y avait la saint Martin d'été que l'on fêtait le 4 juillet, tandis que la Saint-Martin d'hiver se célébrait le 11 novembre.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg


Strasbourg   (67)

Maison du Temple de Strasbourg


Département: Bas-Rhin, Arrondissement et Canton: Strasbourg-Ville - 67


Maison du Temple de Strasbourg
Maison du Temple de Strasbourg


A Strasbourg, il y aurait eu un Temple d'après les notes suivantes de M. Grandidier, du « Nachklass de Carlsruhe. »
« Curia dicta zu dem Temple, sita in civitate Argent. In vico dicto Kalbesgasse, in charta anni 1311. »
« Areale, quod dicitur curia Templariorum, in descriptione arealium ecclesiae Argentinensis. »
Berthold de Schwarzenberg, prévôt de Strasbourg, qui vivait en 1183 et 1185, donna à son chapitre « lapideam domum super Bruscham. » Cette maison fut nommé dans la suite « curia Templariorum. »
Sources: Nouvelles Oeuvres Inédites de Grandidier - Ordres Militaires et Mélanges Historiques - Strasbourg. Editeur-Libraire H. Huffel - M.D.CCCC. Colmar


Surgères   (17)

Domaine du Temple de Surgères


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Rochefort, Canton: Surgères - 17


Domaine du Temple de Surgères
Domaine du Temple de Surgères


En 1247, Aimeri Pinçon, paroissien de Surgères est signalé « homme du Temple ». Pas plus qu'à Mauzé, il n'y eut de maison du Temple à Surgères. Par contre, les Templiers de La Rochelle y possédaient certainement quelques droits, comme à Mauzé.
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005


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