Dagonville (55)
Maison du Temple de Dagonville
Département: Meuse, Arrondissement: Commercy, Canton: Commercy, Commune: Dagonville - 55
Maison du Temple de Dagonville
Aux confins du Barrois et du Verdunois, sur le territoire actuel de Lignières-sur-Aire, à environ quatre-vingt mètres du chemin séparant cette localité de celle de Dagonville, se trouvait une métairie pourvue d'une chapelle dédiée à saint Evre, qui disparut corps et biens en 1805.
Les matériaux de démolition furent remployés et certaines pierres taillées ayant conservé des marques des Templiers furent réutilisées lors des restaurations de l'église paroissiale de Dagonville. A l'origine, cet écart relevait de ce village, à peu près à mi-chemin de Commercy et Bar-le-Duc.
Il est vraisemblable que cet établissement a été fondé au XIIe, siècle, mais rien ne conduit à retenir la thèse selon laquelle les Templiers auraient été introduits en ce lieu par Renaud I, comte de Bar, mort en 1149.
Dans le cours du XIIIe siècle, deux différends évoquent leur présence à Dagonville: Le premier fut porté à l'attention du comte de Bar Thiébaut I. Il opposa en 1212 les chevaliers du Temple à la collégiale de Ligny à propos des dîmes de Dagonville. Il fut décidé que les chanoines recevraient du Temple, chaque année à la Saint-Rémy, un prélèvement sur les dîmes d'un setier de froment et un d'avoine, et que les Templiers, avec le consentement de leur chapitre de France, abandonneraient à la collégiale les deux parts qu'ils détenaient dans le moulin de Morlaincourt, proche de Ligny.
Le second les mit aux prises avec l'abbaye bénédictine de Saint-Mihiel. Il s'éternisa et ne prit fin qu'en 1284. L'affaire fut portée à Rome qui désigna comme arbitres l'évêque de Toul, Conrad Probus et l'abbé Royer de Trois-Fontaines. Ceux-ci décidèrent que les Templiers donneraient au cellérier de l'abbaye dix setiers de méteil moyennant quoi ils ne seraient point recherchés pour tous les acquêts qu'ils pourraient faire à Dagonville. Furent témoins de cet accord: Thieri, archidiacre, Garin de Festenville, Gautier abbé de Jovilliers et Pierre chapelain de Courcelles.
Quand les Hospitaliers s'installèrent sur place, les Templiers disposaient de trois cent vingt-et-un jours de terres à Levoncourt et de trente-quatre fauchées de prés à Sampigny.
La Maison du Temple de Dagonville, fondée en 1150, est la mieux conservée des commanderies du département. L'église Saint-Martin abrite des pierres tombales templières. La Maison de Dagonville avait des dépendances à Vaissimont et à Velaines.
Sources: D'après l'ouvrage: Les Templiers en Lorraine de Michel Mazerand. Edition JMC - 1993
Maison du Temple de Dagonville
Les Templiers eurent une maison peu importante auprès du village de Dagonville (Dagonis villa), située à trois lieues de Bar. Elle portait le nom de Saint-Epvre. Dans la seconde moitié du XIIIe siècle, les Templiers de Dagonville eurent de longues discussions avec l'abbaye de Saint-Mihiel, relativement aux sujets respectifs des deux maisons. L'affaire fut portée à Rome, et le pape chargea Conrad Probus, évêque de Toul, et Roger, abbé de Trois-Fontaines, de statuer sur cette difficulté. Ces deux commissaires proposèrent aux parties, en 1284, un accommodement auquel elles consentirent. Il y était stipulé que tous les ans les Templiers donneraient au cellerier de l'abbaye dix-sept septiers de méteil et la même quantité de froment et d'avoine, et que les religieux, de leur côté, n'empêcheraient point les chevaliers de faire des acquisitions à Dagonville. Cette transaction fut conclue en présence de Thierri, archidiacre, de Garin de Feclenville, de Gaultier, abbé de Jovilliers, et de Pierre, chapelin de Courcelles (1).
La maison de Dagonville fut cédée aux Hospitaliers et réunie à la Commanderie de Ruet, dont il vient d'être question. Les biens en étaient peu importants dans le siècle dernier (2).
— 1. Histoire de l'abbaye de Saint-Mihiel, par Dom de l'Isle, page 159.
— 2. V. Pouillé du diocèse de Toul, par le P. Benoît, tome II, page 350.
Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.
Maison du Temple de Dagonville
Ce fut en cette année que la contestation qui durait depuis longtemps entre l'Abbaye de Saint Mihiel et les Templiers de la Maison de Saint-Evre de Dagonville en Lorraine, fut terminée l'affaire qui concernait les Sujets respectifs des deux Maisons avait été portée à Rome ; le Pape délégua des Commissaires sur les lieux : ce fut Odon, Evêque de Toul, et Roger, Abbé de Trois Fontaines, qui, du consentement des parties, décidèrent à ces conditions : savoir que les Chevaliers donneraient au Cellérier de l'Abbaye dix setiers de méteil, avec la même quantité de froment et d'avoine, et que ceux-ci ne seraient point recherchés pour tous les acquêts qu'ils pourraient faire à Dagonville.
Les témoins de cet accord furent Thierri, Archidiacre, Garin de Festenville, Gaultier, Abbé de Jovillier, et Pierre, Chapelain de Courcelles.
Sources: Histoire critique et apologétique de l'Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem, dits Templiers. Tome I, Paris M DCC LXXXIX.
Informations sur Dagonville
Dagonville
— Village sur le ruisseau de Dagonville, à 15 kilomètres à l'ouest de Commercy.
— Dagonis-villa, 1060 (Confirmation de la fondation du prieuré d'Apremont); 1103 (charte de Gorze); 1106 (bulle de Pascal II); 1158 (cartulaire de Saint-Paul); 1711 (Pouillé); 1749 (Pouillé).
— Dagonville, 1332 (Chambre des comptes, archives de la Meuse)
— Dagonvilla, domus Templi de Dagonvilla, 1402 (Regestr. Tull.)
— Dangonville, (carte de l'év.); 1700 (carte des Etats)
— Villa-Drogonis, 1707 (carte du Toulois)
— Il y avait à Dagonville deux maisons seigneuriales, puis, sur son finage et de sa dépendance, une métairie dite Saint-Eve, avec chapelle, appartenant à la commanderie de Ruël, de l'Ordre du Temple, fondée en 1284, puis après le supplice des Templiers, cette métairie fut assignée aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Lignères-sur-Aire
— Liners, 1106 (Bulle de Pascal II)
— Lineires, 1321 (Chambre des Comptes, B 436)
— Linieres, 1579 (Procès-verbal des coutumes)
— Ligneres, 1656 (Carte de l'évêché)
— Ligneres, 1700 (Cartes des Etats)
— Libneriæ, 1711 (Pouillé)
— Libneriæ, 1749 (Pouillé)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse, rédigé par M. Félix Liénard. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXII.
Dammartin-en-Goële (77)
Domaine du Temple de Dammartin-en-Goële
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Meaux, Canton: Dammartin-en-Goële - 77
Domaine du Temple de Dammartin-en-Goële
1281, décembre. Jean de Trie, comte de Dammartin, autorise les Templiers à acquérir en ses fiefs 120 arpents de bois.
(Original aux Archives de l'Empire S. 5473, n. 46.)
1282 29 août, Jean de Trie, comte de Dammartin, met les Templiers en saisine de biens que leur avait donnés Ansel de l'Isle.
(Dreux du Radier dans le Conservateur, juillet 1757 page 109 et 113.)
Sources: Recherches sur les Comtes de Mammartin au XIIIe siècle. Mémoires des antiquaires de France: 1817-1869, Volume 31, Paris M. DCCC. LXIX
Dammartin-en-Goële
Eugène Mannier dit dans son ouvrage: Au moment où les Hospitaliers prirent possession de la Maison du Temple de Choisy (Choisy-le-Temple), elle avait beaucoup de membres, et pour en augmenter le rendement, Les Hospitaliers y adjoignirent leur bien qu'ils avaient à Dammartin (Dammartin-en-Goële).
A aucun moment il fait mention des biens du Temple à Dammartin. Alors que j'ai trouvé les deux actes ci-dessus, je ne pense pas qu'ils soient les seuls, mais il n'est pas fait mention d'une Maison du Temple à Dammartin-en-Goële.
En tout cas, je n'en n'ai pas encore trouvé la preuve. J'en déduis donc pour le moment, que seul les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem avaient une maison en ce lieu.
Analyse de Jack Bocar
Dammartin-les-Templiers (25)
Maison de Dammartin-les-Templiers
Département: Doubs, Arrondissement: Besançon, Canton: Roulans - 25
Maison de Dammartin-les-Templiers
C'est en 1211 que les Templiers se virent attribuer en echange d'une rente annuelle, le village de Dammartin. Il ne reste de leur Maison que la petite église dédiée à Saint-Martin. Sur le même village, les Templiers de Besançon possédaient une petite Maison, à Fay, dont il restait au siècle dernier la chapelle.
Le commandeur de Besançon nommait à la Cure d'Avance, à celle de Dammarie et à celle de Dammartin-les-Templiers.
La Maison du Temple de Dammartin, département du Doubs, avec les membres de la Villedieu-les-Vercel et de Jannez.
Le village de Dammartin, son chef-lieu, est situé entre Besançon et Beaume-les-Dames.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.
Maison de Dammartin-les-Templiers
En 1161, l'Archevêque Humbert de Besançon offre l'église au Chapitre de la cathédrale Saint Jean et la concède à l'Ordre des Templiers en 1211.
A partir de cette date, les Templiers puis l'Ordre de Malte s'installèrent au village au lieu-dit « Fay » où il y aura plus tard une commanderie dépendant des Templiers de Besançon.
Cette commanderie se composait d'une chapelle dédiée à Notre Dame, d'une grange, d'une tour abritant un four et un colombier. Ainsi ils façonnèrent l'histoire de Dammartin les Templiers.
Source: C. Briot et site internet de la commune de Dammartin-les-Templiers
Maison de Dammartin-les-Templiers
1281, décembre. Jean de Trie, comte de Dammartin, autorise les Templiers à acquérir en ses fiefs 120 arpents de bois.
(Origale aux Archives de l'Empire S. 5473, n. 46.)
1282, 29 août. Jean de Trie, comte de Dammartin, met les Templiers en saisine de biens que leur avait donnés Ansel de l'Isle.
(Dreux du Radier, dans le Conservateur, juillet 1757, pages 409 et 413.)
Source: Mémoires de la Société Ipériale des Antiquaires de France, page 234. Quatrième série, tome premier. Paris M DCCC LXIX.
Maison de Dammartin-les-Templiers
Au XIIIe siècle, c'est à cette époque que les Ordres Militaire mettent à profit l'intensification de la circulation pour édifier une commanderie à Villedieu-lès-Vercel pour les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem et une Maison du Temple à Dammartin pour les Templiers. C'est ainsi que mones et chanoines de tous ordres pouvaient de rencontrer au XIIIe siècle sur ces plateaux, sauf précisément dans la région centrale, la future seigneurie de Passavant, là où s'installa La Grâce-Dieu.
Sources: Notre Dame de la Grace Dieu Par Ouvrage Collectif 1139-1989, Abbaye de la Grâce-Dieu Chaux-lès-Passavant, 25 Vercel.
La Villedieu-lès-Vercel
Département: Doubs, Arrondissement: Pontarlier, Canton: Pierrefontaine-les-Varans, Commune: Domprel - 25
La Villedieu-lès-Vercel
— Petit dépôt bien classé, et convenablement aménagé.
— Inventaire remontant à 1856; reliures à jour; état civil régulièrement tenu.
Pas d'autre souvenir de l'hospice des Templiers auquel la Villedieu doit son origine, que le nom de la Commanderie donné à un bâtiment aujourd'hui sans caractère, le vocable de Saint-Jean-Baptiste attribué à une église de plâtras moderne, enfin un arpentement de 1763 dont un double est conservé à la mairie, un double dans l'ancienne commanderie sa voisine (Dammartin-les-Templiers). Citons encore une délimitation de la Villedieu avec Valdahon, on 1577; et un plan des bois dressé en 1751 par l'arpenteur Tissot.
Sources: Rapports du Préfet et de la commission départementale, procès-verbaux des délibérations du conseil général du département du Doubs. Session d'août 1886. Besançon 1886
En Franche Comté, l'Ordre avait aussi des établissements
1. A Besançon une Commanderie dont le Commandeur nomme à la Cure d'Avane à celle de Dammarie et à celle de Dammartin-le-Templier.
2. A Dole, près de cette ville est une église où il y a deux chapelles l'une du titre de Saint Denis qui est du patronage du Commandeur de Dole l'autre du patronage laïc ; ce Commandeur nomme à la Cure d'Esclangeot.
3. A Salins, dont le Commandeur nomme à la Cure de Pasquier.
4. A la Romagne dont le Commandeur est Patron de l'Eglise Paroissiale de Bart, de celle de Barges, et de celle de Janrupt.
5. A la Villedieu, dont le Commandeur nomme à l'Eglise Paroissiale de Presle, à celle de Meurcour, à celle de Dampierre-lès-Montbazon, à celle de Fontenais-la-Ville ; à celle de Lavigney ; de même qu'à l'Eglise Paroissiale de Villedieu.
6. Arbois avait aussi un Temple dont le Commandeur a une chapelle dans l'église de Chaisot, et nomme à l'Eglise de Villedieu proche Vercel, conjointement avec celui de Besançon. Les terres de Montagna et de Villers-le-Templier appartenaient aussi à l'Ordre.
J. Mansuel - Histoire critique et apologétique de l'Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem dits Templiers, tome I, Paris M DCC LXXXIX.
Dampierre-au-Temple (51)
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Département: Marne, Arrondissement: Châlons-en-Champagne, Canton: Suippes - 51
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Les terres de la commanderie à Dampierre-au-Temple sont regroupées au sein de la ferme de Montgravonne, divisée en douze parcelles de très petites dimensions. La commanderie possède en outre deux possessions dans la Grande Rue de Dampierre, deux au Bouchon de la Valette, une aux Ormes, au Prez Huyas, au Paradis, à la Grande Chènevière, au Noyer le Chat, à la Saulaye la Guide. Ce terroir comprend environ 9 journées, soit à peine 4 hectares. Il faut certainement revoir ce chiffre à la hausse car il est très inférieur aux 97 hectares du terroir de Saint-Hilaire.
La commune de Dampierre-au-Temple a conservé ceux de la Belle Croix, du Champ Marguenne, de la Tombelle, du Buisson Brandin, du Mont Gravonne, de la Voix Mortoise, du Haut des Garennes, du Plantinot et de la Folie. La Belle Croix était devenue la Croix lors des remembrements avant de reprendre son qualificatif d'origine, et le Bas des Garennes se retrouve sous la forme de Haut des Garennes sur le premier cadastre; la Voix Mortoise est le résultat d'une dérive orthographique récente de la Voie Mortoise.
Ces quatre terroirs forment un domaine d'environ 558 hectares, ce qui est considérable pour le seul chef-lieu de commanderie sachant que le temporel complet, granges comprises, de Saint-Etienne-de-Renneville, plus importante commanderie de Normandie, était de 800 hectares. Ces terroirs sont extrêmement bien connus pour l'époque moderne et sont révélateurs, par leur configuration, de leur évolution à partir d'un noyau originel.
Les Hâves de Pisseloup qui appartenaient jadis à la seigneurie forment à présent une enclave qui existait déjà, plus étroite, sur les plans de 1788-1790.
Sources: Hélène Maigret: La commanderie de Neuville-au-Temple (Marne). étude du temporel et perspectives archéologiques.
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
Vocable Saint-Pierre. Patron: le chapitre de Notre-Dame-en-Vaux.
Cette paroisse dépendait pour la seigneurie et la dîme de la commanderie de La Neuville fondée vers 1128 sur son territoire par les frères du Temple, et ils la reçurent comme Saint-Hilaire du sire de Mareuil.
Les menues dîmes seules appartenaient au chapitre Saint-Etienne de Châlons.
L'église n'est pas ancienne. Il ne reste plus rien absolument de l'ancienne commanderie qui comprenait manoir, chapelle, pigeonnier, bâtiments, d'exploitation, jardin etc.
Sources: Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne), histoire et monuments. Par Edouard Marie Barthélemy. Tome II. Paris MDCCCLXI.
Dampierre-au-Temple
« Dampetra ad Templum », pouillé de Châlons, à 9 kilomètres de Châlons, est situé sur la Vesle.
— A un kilomètre à l'est de Dampierre, était autrefois le village de la Neuville, où l'ordre des Templiers avait, dès son origine, en 1128, une commanderie, la première et la plus importante de la Champagne. Le village a disparu depuis longtemps, et les derniers vestiges de la commanderie ont été détruits pendant la révolution.
— Dans une charte de 1188, Henry, comte de Champagne, fait don à la commanderie de la Neuville, de droits importants sur Dampierre-sur-Vesle.
— le chapitre de la cathédrale percevait les dîmes de Dampierre, en 1588 (titres du chapitre inventaire tome IV, page 52.)
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Maison du Temple de Dampierre-au-Temple
— Dampnus Petrus, 1134 (La Neuville, C. 4).
— Dampetrus, 1163 (La Neuville, C. 4).
— Dampetrus villa scilicet sita super Vidulam Fluvium, 1188. A cette date Dampierre fut donné par Germond le Gras, de Mareuil, aux Templiers; de là son surnom actuel (La Neuville, C. 5).
— Villa que dicitur Dompna Petra, 1248 (La Neuville, C. 4).
— Dampetra ad Templum, 1296 (La Neuville, C. 5).
— Dampierre-au-Temple, 1390 (Saint-Pierreaux-Monts, c. 4, 1.3).
— Mont-Dampierre, 1794 (Archives national F2 7).
— Dampierre-au-Temple était compris, en 1789, dans l'élection de Châlons et était régi par la coutume de Viry. Son église paroissiale, diocèse de Châlons, doyenné de Bussy-le-Château, était consacrée à Saint-Pierre; le chapitre de Notre-Dame-en-Vaux de Châlons présentait à la cure.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par M. Auguste Longnon. Paris M DCCC XCI
Dampierre-sur-Linotte (70)
Domaines du Temple de Dampierre-lez-Montbozon
Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul, Canton: Montbozon, Commune: Dampierre-sur-Linotte - 70
Domaine du Temple de Dampierre-lez-Montbozon
De nos jours Dampierre-sur-Linotte
D'après la carte de Franche-Comté par Maurice Tissot, un château féodal aurait existé a Dampierre. Il n'en reste aucuns vestiges, et sur les lieux mémés personne n'en peut indiquer l'emplacement. Le géographe Tissot, qui publiait sa carte en 1626, aura voulu peut-être indiquer à ou près Dampierre les ruines de quelque maison de l'ordre des Templiers. Jusqu'à la révolution de 1789, en effet, l'ordre de Malte a possédé des droits ou des propriétés à Dampierre.
— L'ancienne église du village était déjà cure au 13e siècle; dans un titre de l'époque on voit mentionné « messire Ades curez de Danpierre, au mois de octanbre 1266. » Elle fut mère de l'église de Presle au 17e siècle. On l'a démolie en 1853, et remplacée par un nouvel édifice dont on remarque les belles et grandes proportions intérieures.
— Fête patronale, la Nativité de N.-D.
— Au flanc E. de Dampierre, fontaine de S. Maimboeuf, qui fut longtemps un but de pieux pélerinages.
— Ancienne chapelle aux Montcuchots.
La Haute-Saône, Dictionnaire Historique et Topographique et Statistique des Communes du Département. Par L. Suchaux. Tome II, Vesoul, 1866.
Deffends (Les) (16)
Maison du Temple les Deffends
Département: Charente, Arrondissement: Cognac, Canton: Baignes-Sainte-Radegonde, commune: Le Tâtre - 16
Maison du Temple le Deffend
Maison templière avec une chapelle Notre-Dame du Deffend. Il ne reste rien de cet établissement Templiers, tout a été détruit à la révolution et en particulier la chapelle.
Frère Pierre de Limoges était précepteur de la maison du Temple « deu Deffes », lorsque le commandeur d'Aquitaine, Amblard de Vienne, était venu recevoir en la chapelle de la maison, vers l'an 1287, Elie Raynaud, plus tard précepteur du Dognon. En 1307, le précepteur du Deffend est Guillaume le Chandelier, qu'un frère sergent, interroge en 1311, se rappelait avoir vu au Temple de Civrac alors qu'il y avait été reçu cinq ans auparavant par Geoffroi de Gonneville, précepteur d'Aquitaine; d'après lui, Guillaume était encore détenu à Saint-Jean-d'Angély.
Præceptors du Deffend
Vers 1287, frère Pierre de Limoges, sergent.
Vers 1307, frère Guillaume le Chandelier, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Maison du Temple les Deffends
Si les trois mentions de la commanderie du Deffend contenues dans le Procès des Templiers suffisent pour attribuer sans équivoque au Temple la fondation de cette maison, l'absence d'actes antérieurs interdit d'avancer la moindre date quant à sa création.
Vers 1286, le commandeur du Deffend, frère Pierre de Limoges, avait assisté, dans la chapelle de sa commanderie, à la réception de frère Hélie Raynaud qui comparut, en 1311, devant les commissaires pontificaux. Frère Guillaume Chandelier, commandeur du Deffend vers 1305, était en 1311 détenu à Saint-Jean-d'Angély, d'après la déposition faite au cours de la procédure par un Templier du diocèse de Périgueux.
Procès des Templiers page 22
Frater Helias Rayriaudi Petragoricensis (Périgueux) diocesis serviens, preceptor domus Templi de Dompnho Xantonensis (Saintes) diocesis, testis supra juratus, mantellum ordinis et barbam defferens, quinquagenarius vel circa, cum quo fuerat inquisitum, absolutus et reconciliatus par dominum episcopum Xantonensem (Saintes), lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nunquam vidisse nec scivisse quod in recepcionibus fratrum ordinis vel post fierent abnegaciones, dogmatizaciones, vituperia crucis, oscula inhonesta, vel alia que ad crimen sodomiticum, vel que ad alia illicita in articulis contenta, nec credit quod fierent dicta illicita vel aliqua ex eis; nec audivit hoc dici, nisi post eapcionem eorum, et credit quod omnes communiter reciperentur in ordine ubique sicut frater Amblardus de Viena quondam, tunc preceptor Aquitanie, receperat in capella domus Templi deu Deffes Xantonensis (Saintes) diocesis, dominica ante instans festum Ascensionis Domini erunt circiter XXIV anni vel circa, presentibus fratribus Helia de Bordelia milite, Petro Lemovicensi preceptore dicte domus deu Deffes, Petro de Petragoris, et aliis defunctis; a quo cum requisisset caritatem, elemosinami et societatem ordinis et ei concessisset, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedientiam, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, et jurare pro posse suo ad acquirendum Terram Sanctam.
Procès des Templiers page 202
Ipse autem fuerat receptus, ut dixit, in capella domus Templi de Syourac Xantonensis (Saintes) diocesis, prima Dominica Quadragessime proximo preterite fuerunt V anni vel circa, per fratrem Guaufredum de Gonavilla preceptorem Acquitanie, presentibus fratribus Hugone Raynaudi preceptore dicte domus, qui detinetur Xantonis, Guillelmo Candelarii preceptore domus deu Deffes, qui deti netur apud Sanctum Johannem Angeliaci, Petrum de Montinhaco preceptorem de Castro Bernardi, in dicto loco Sancti Johannis detento [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Maison du Temple le Deffend, Hospitaliers de Saint-Jean
Sous les Hospitaliers, en 1370, apparaît comme commandeur frère Jean Arnaud que l'on retrouve dans l'enquête pontificale; ce frère sergent, âgé d'environ trente ans en 1373, résidait au Deffend en compagnie d'un seul donné clerc. La maigreur de l'effectif laisse penser que la commanderie était de petite importance. Il est vrai que les calamités du temps, surtout la guerre, avaient considérablement amoindri ses ressources et que celles-ci n'auraient pas permis d'entretenir plusieurs frères. Les rentes annuelles, en argent, étaient passées, depuis le début des hostilités, de 30 livres à 10 livres 11 sous, les terrages et la dîme ne rapportaient plus que 6 setiers de grain contre 50 autrefois; les cens payés en chapons avaient décru de 40 unités à 6; sur les 60 tonneaux de vin procurés chaque année par les vignes données en complant, seule une pipe était désormais recueillie; quant aux trois quartiers de vignes cultivés en faire-valoir direct, ils étaient en friche depuis longtemps.
En 1373, la commanderie du Deffend possédait un moulin à eau qui ne rapportait plus que 2 setiers de grain contre 25 avant la guerre; un deuxième moulin, pour lequel il n'est pas précisé s'il s'agissait d'un moulin à eau ou à vent, était abandonné et presque détruit. Le moulin à tan (ad faciendum pulveres pro coriis preparandis) continuait à tourner, au ralenti, et procurait à la maison une ressource annuelle de 60 sous. Les profits du four banal avaient chuté de 10 livres à 25 sous par an.
Sortie ruinée de la guerre, la commanderie du Deffend fut d'abord réunie à celles de Civrac et de Bussac, tout aussi appauvries. Vers 1475, le revenu global de ces trois commanderies, charges déduites, ne montait qu'à la modeste somme de 43 écus. Le Deffend, comme Bussac et Civrac, devint rapidement un membre de la commanderie des Epeaux.
La chapelle de la commanderie était dédiée à Notre-Dame. Lors de la visite prieurale de 1718, les commissaires observent « que les murailles, la vouste, la cherpante et tout ce qui despand de laditte chapelle est en assés bon estât » de même que la couverture et les murs extérieurs. Ils notent aussi qu'ils ont « veu cinq fenestre sans vitre avecq des châssis garny de toille—. Au-dessus de l'autel figurait « ung tableau de la Sainte Vierge. » On pénétrait dans l'édifice par « une grande porte de bois de chaisne. » Aucun service régulier n'était assuré dans la chapelle où l'on célébrait quelques messes que des fidèles faisaient dire « par dévotion. »
La visite de 1718 ne mentionne au Deffend aucun autre bâtiment et ne fait état d'aucun bien ni revenu en ce lieu. Celle de 1733 n'apporte pas d'élément nouveau.
Si le village des Deffends existe encore de nos jours, on n'y trouve aucun vestige de la chapelle. D'après les dires des anciens, elle s'élevait dans un champ connu sous le nom de « champ de chapelle » où une statue de la Vierge a été trouvée au siècle dernier. Lors de la construction, près de son emplacement présumé, d'un temple protestant, aujourd'hui désaffecté, on aurait exhumé, au début du siècle, des ossements témoignant de l'existence d'un cimetière à cet endroit.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983
Demigny (71)
Maison du Temple de La Chapelle Demigny
Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Chagny - 71
Maison du Temple de La Chapelle Demigny
Les Templiers, au XIIIe siècle, avaient un établissement en ce lieu, qui ne portait que le titre de chapelle. Son existence est constatée par une charte de 1225, contenant un accord passé sous la médiation de l'évêque d'Autun, Guy de Vergy, au sujet de rentes en grains qui avaient donné lieu à litige entre l'abbesse de Saint-Andoche et les frères de la milice du Temple de la chapelle qui est sur la paroisse de Demigny, au territoire qu'on nomme « Curma »; « de capella qui est in parochia de Demignieo, in territorio quod vocatur Curma. »
Ce territoire de « Curma », dont le nom identique ne se trouve pas dans toute la contrée, ne pourrait-il pas être appliqué au hameau de Cretaine, qui est situé sous la forêt de Beauregard ?
Un peu plus loin se trouve la chapelle et le fief dépendant de la commanderie de Bellecroix, avec un moulin et des terres.
Ensuite il est fait mention de cette chapelle du Temple de Demigny, à la date de 1310, dans le procès des Templiers, où comparurent trois frères servants qui lui appartenaient: « Johannes de Challi, Peirus de Moydies, et Raynaldus Pellipili, servientes de capella de Daminhie, Cabillonensis diocesis. »
La commanderie Hospitalière de Bellecroix fut dotée de l'héritage des Templiers suivants:
D'un bel hôtel dans la ville de Châlon, rue aux Fèvres;
De la seigneurie de la Racineuse, proche Verdun-sur-le-Doubs;
Du fief du Petit-Bellecroix, sur la commune de Ciel;
D'une chapelle avec des fonts à Ecotot-sur-Essertenne près Couches;
D'un moulin sur la Dheune à Chagny;
D'un pré à Denevy;
Et de droits de dîmes sur les paroisses de Rully, Bouzeron, Remigny et Virey.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.
Procès des Templiers, tome II, page 263
Post hec, die Mercurii sequenti, que fuit XXVI dies dicti mensis maii, fuerunt adducti pro testibus ad presenciam eorumdem dominorum commissariorum, in domo predicta domini Petri de Sabaudia, fratres Johannes de Chali et Petrus de Moydies Vienensis et Raynaldus Belli Pili de Capella de Daminhie Cabilonensis diocesium, servientes. Qui tactis sacrosanctis evangeliis juraverunt in isto negocio dicere meram et plenam veritatem, secundum formam juramenti aliorum testium superius registratam, expositam et vulgarizatam eisdem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Maison du Temple de Demigny
Une sentence arbitrale d'Eudes, fils d'Hugues, duc de Bourgogne, datée de 1190, adjugeait aux religieux de l'abbaye de Maizières les terres que leur contestaient les Templiers du Temple de la chapelle de Demigny, savoir; tout le territoire de la Forêt Reynain et le quart de la Grande Curaine (Magne Curine).
— Cette forêt (qui est aujourd'hui celle qui s'étend de Chagny à Gergy) faisait partie des domaines des sires de Réon, fondateurs de L'abbaye de Maizières.
— Au XIIIe siècle, ce monastère possédait des domaines à Lessard-le-Royal.
— Vers 1215 il fut fait don à l'abbaye de Maizières, par Etienne de Mervans, dit de Montfalcon d'une part des dîmes de Lessard-le-Royal.
— Vers 1240, une quittance fut donnée à l'abbaye par le Chapitre Saint Vincent de Chalon pour 40 livres dues par la dîme de Lessard par Renaud de Créteil, chevalier.
Sources: Le Progrès de Saône-et-Loire - Pages d'Histoire Local - Dimanche 28 Décembre 1930
Demigny
— Villa de Dumigniaco, 1190 (Maiz., H 54).
— Parrochia de Dumenne, 1204 (Ib.).
— Capella de Demigney, 1212 (Ib., H 55).
— Villa de Demineyo, 1223 (Pérard).
— Territorium... de Deminie, 1294 (Maiz., H 55).
— Villa de Duminiaco, 1225 (Ib.).
— Parrochia de Demigneio, 1225 (Lavirotte, p. 262)
— Parrochia de Dumigni, 1225 (Saint- Andoche, H 930, vidimus 1307).
— Decima de Dumigne, archipresbiter Dumignei, 1233 (Maiz., H, ex-CO H 604).
— archipresbiter Dumigneii, 1242 (Ib.).
— Villa de Demigneyo, 1241 (Perry, pr., p. 66).
— Dimigniacus, 1252 (Saint-Marcel, H 255).
— Archipresbiter Dimigneii, 1253 (Maiz., H 56).
— Versus Demigneum, 1281 (Cartulaire Eglise d'Autun, II, 142).
— Daminhie, 1310 (Lavirotte, page 262)
— Migny, 1313 (Niepce, page 241)
— Demigneyum, archipresbiteratus de Diminieyo, 1320 (Longnon; Pouillés, p.175 et 176).
— Decima de Demigner, 1323 (Maiz., H 57).
— Demigne, 1334 (Ib., H 58).
— Demigney, 1360 (C.O., B 11538, f. 36).
— Villa de Digmeygneyo, 1380 (Maiz., H 59).
— Villa de Dimigneyo, alias Dumigneyo, 1436 (Saint-Andoche, H 930).
— Villa de Demigniaco, 1500 (Fonds de la commanderie de Bellecroix, H).
— En 1789, Demigny dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône.
— Son église, sous le vocable de Saint-Martial, du diocèse de Chalon-sur-Saône, archiprêtré de Rully (ancien siège d'archiprêtre), à la collation de l'évêque;
— Ancienne maison du Temple à La Chapelle, puis possession de la commanderie de Bellecroix;
— Dîmes en partie aux abbayes de Maizières et de Saint-Andoche d'Autun (C.O., C 2887, p. 421).
Formes anciennes
— Daminhie (Demigny)
— Demigner, Demigneyo, Demigniaco (Demigny)
— Digmeygneyo (Demigny)
— Dimigneii, Dimigniacus (Demigny)
— Dumenne, Dumigne, Dumigni, Dumigniaco, Duminiaco (Demigny)
— Migny (Demigny)
Toponymes de la commune de Demigny
Batard, Beauregard, Bellecroix, Bois-Bouton, Breui, Chambey, Chapelle, Châtelet, Chazots, Cretaine, Curaine, Dombe, Folie, Fribourg, Grand-Champ, Jasouppe, Maupertuis, Moulin-de-Breuil, Moulin-du-Pasquier, Ponts-dela- Dheune, Poteaux, Rieu-Brûlé, Rion, Rivière, Rondelot, Ronge-Fer, Rue-Basse, Saint-Jacques, Tirechapt, Tronchat, Tuilerie, Vacheret, Vortoy.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS
Dhuy (La) (08)
Domaine du Temple de La DhuyDépartement: Ardennes, Arrondissement: Vouziers, Canton: Dun-sur-Meuse, Commune: Landres-et-Saint-Georges - 08
Domus Hospitalis Grange de La Dhuy
La Dhuy est aujourd'hui une ferme champêtre, située sur le territoire de Landres, canton de Buzancy, au département des Ardennes ; elle est en bordure du chemin qui conduit de Landres à Dun-sur-Meuse.
L'ensemble de ses bâtiments constitue un grand quadrilatère, entourant une cour, d'où monte, parmi les instruments aratoires, l'odeur des fumiers et où picorent de nombreux volatiles. Ces constructions n'ont pas d'architecture remarquable, et elles ne gardent aucune trace de la primitive chapelle.
Les propriétés qui l'encerclent forment un vaste hémicycle, dominé à l'est et au sud par le bois de la Ronlieule et le bois de Romagne.
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Gouffre de La Dhuy
Près de la ferme existe une source profonde qu'on a décorée du nom de Gouffre de La Dhuy. Cette source a ses légendes. On raconte qu'il y a un siècle, un homme à cheval y disparaissait totalement ; on y vit même s'engloutir un chariot attelé de six chevaux, dont on ne put jamais rien retrouver, malgré de laborieux sondages.
Les anciens du pays disent encore qu'en 1792, les Prussiens de l'armée de Brunswick, campés à Landres, emportèrent les cloches de l'église, mais que, encombrés par leur fardeau, ils les jetèrent dans le Gouffre de La Dhuy, où elles sont peut-être encore.
Aujourd'hui, ce gouffre n'est plus qu'une mare aux canards.
Le ruisseau auquel il donne naissance mène ses eaux vers l'Aisne, après avoir arrosé Landres et alimenté plusieurs moulins.
Aux premiers siècles de notre histoire, des vignes florissantes drapaient les coteaux voisins ; et il y avait en aval un moulin et un vaste étang.
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Le polyptyque de Saint-Remi cite, parmi les possessions de cette Abbaye, Adloisda, que tous les historiens traduisent par Adhuy Polyptychum Sancti Remigii. X. Decimæ de abbalia Sancti Thimothei ad hospitium Sancti Remigii.....
4. In pago porcensi... De Adloisda... de Baioni Villa (1).
Ce ne fut, dès les débuts, qu'une grangia ou grange dimeresse. Les locaux étaient établis pour recueillir les redevances en grains, les droits de terrage et autres, dûs aux seigneurs, aux abbés ou à leurs voués ; ils servaient aussi à l'exploitation de leurs domaines. C'est ainsi que les sires de Landreville avaient près de Cierges (Meuse), non loin de La Dhuy, la Grange-aux-bois, dont il est fait mention dans la charte de 1277 par Gobert de Dun.
Ces terres furent sans doute données à Saint-Rémi par Clovis, qui fit tant de libéralités à cet archevêque et à ses leudes. Et au douzième siècle, elles furent cédées aux Templiers, par donation, ou par achat aux abbés de Saint-Rémi (1).
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Depuis la chute du royaume de Jérusalem, les Templiers s'étaient répandus en Europe. Leur immense fortune leur avait permis d'acquérir de vastes propriétés. En Champagne, ils avaient une grande situation financière, de nombreux établissements agricoles, à ce point que leur puissance avait alarmé le comte de Champagne Thibaut IV, toujours besogneux : en 1228, il voulut même saisir leurs biens, et leur contesta le droit de faire des acquisitions dans sa province, sans son consentement.
Ils s'établirent à Belleville vers 1190 ; la terre de Boult-aux-bois, dépendance de Belleville, leur fut donnée par Richard de Liron, et cette donation fut continuée par le suzerain, Richard de la Haye. Déjà ils étaient à Merlan (1166), grâce aux libéralités de l'archevêque Henri de Reims. Ils élevèrent alors le temple de Bonlt — Bodillum in Bosco — qui fut le siège de la Commanderie de Boult et Merlan. Leur fortune s'accrut chaque jour de nouvelles acquisitions territoriales. Ils avaient des dîmes dans les villages voisins : Landres, Rémonville, Bayonville, Fossé, Nouart, Sivry-les-Buzancy, Thénorgues, Sommerance, Sain-Juvin, Cornay, Fléville (2).
La Dhuy était membre de la Commanderie de Boult et Merlan. Le commandeur en était seigneur. Il y avait haute, moyenne et basse justice ; et pour exercer cette juridiction, il avait le droit de commettre et d'instituer tous officiers, tels que bailli, lieutenant procureur, greffier et sergent.
Lorsqu'ils furent propriétaires de la Grangia de La Dhuy, les Templiers saisirent toutes les occasions d'agrandir leur domaine. La cense fit place à un manoir considérable. En général, ces centres agricoles étaient la résidence de quelques chevaliers, mais surtout de frères servants, qui s'adonnaient aux travaux des champs, et à l'extraction du minerai de fer. Ces frères avaient été créés lorsque les écuyers et les valets ne suffirent plus aux divers services des Templiers. Il y avait les servants d'armes, qui étaient les plus considérés, et les servants de métier, qui faisaient valoir leurs domaines.
1. Mannier, Ordre de Malte, les commanderies du grand prieuré de France, 1872, page 300.
— Dr 0. Guelliot, les commanderies de Boult et Merlan, in Revue de Champagne et de Brie, Tome II, 1877, pages 1-109-165.
— Dom A. Noël, l'ordre de Malte dans le diocèse de Reims, in Alm. Matot-Braine, 1895.
2. Belleville et Boult, canton du Chesne.
— Landres, Remonville, Bayonville, Fossé, Nouart, Sivry, Thenorgues, Canton de Buzancy.
— Sommerance, Saint.Juvin, Cornay, Fléville, Canton de Grandpré.
— Merlan, écart d'Aussonce, Canton de Juniville.
Le treizième siècle vit encore s'accroître les revenus de La Dhuy.
Par une charte de juin 1209, Henri, seigneur de Landres, et Mathilde, sa femme, vendent aux chevaliers du Temple le quart du moulin et de l'étang de La Dhuy, dont les Templiers avaient déjà les trois quarts ; ils leur cèdent encore le cens du blé, qu'ils prenaient tous les ans sur la grange, et en outre tout ce qu'ils pouvaient avoir sur le Sart de la Cueulle (Chehueles). Milon de Germaine, comme seigneur dominant, approuve et confirme par ses lettres, cette vente, qui fut faite au prix de 20 livres, monnaie de Reims, et en plus une vache (1).
1. Pièces justificatives, I.
Cassini place le bois de la Cueulle à une lieue et demie à l'ouest de Landres, sur l'Agron. Ce fut ensuile le bois de Taille-gueule, territoires de Champigneule et de Grandpré.
Pourquoi cette suggestive appellation ? Souis Louis XIV vivait à Grandpré un soudard querelleur, du nom de Gauthier. Au régiment, il se battait chaque jour et aimait à faire des estafilades sur la face de ses adversaires, d'où lui vint le nom de Taille-gueules.
Rentré au pays, il devint garde-chasse du comte de Grandpré. Il eut un jour maille à partir avec des soldats de passage. On alla se mesurer dans le bois. Gauthier tua deux soldais et fut lui-même blessé mortellement. Au souvenir de ce drame, le bois fut appelé le bois de Taille-Gueules (2). C'est aujourd'hui le Bois des Loges.
2. Meyrac, traditions, coutumes, légendes et contes des Ardennes. Charleville 1890, page 324.
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Nous arrivons au XIVe siècle. Alors règne en France Philippe le Bel (1285-1314), une des plus curieuses figures de l'histoire. Guillaume de Nogaret, qui fut le Cromwell de ce roi, fait de lui un portrait idyllique : il joignait, dit-il, à la beauté physique, la douceur et la piété. Flatterie d'historiographe. Car l'histoire impartiale dira que, sous ce vernis officiel, il cachait l'âme d'un tyran impitoyable. Déjà le Dante l'accablait sous ses strophes vengeresses. Il allait exercer sur les Templiers des cruautés de Pilate ; Guillaume de Nogaret fut son conseiller et l'exécuteur de ses vengeances. Ce sombre fanatique allait mettre au service du souverain son tempérament de sectaire, et épuiser sur les Templiers toutes les cruautés de la procédure inquisitoriale (Michelet).
La milice des Templiers avait été créée pour défendre le royaume de Jérusalem ; c'étaient les gendarmes de la Palestine (1118). Alors ils avaient une règle « brève et dure » : obéissance, pauvreté, chasteté.
Lorsque tomba Saint-Jean d'Acre (1291) le royaume de Jérusalem était perdu. L'ordre du Temple n'avait plus de raison d'être.
Cependant ils rentraient en France avec une fortune colossale, et, s'ils étaient inutiles, ils restaient fiers, insolents, formidables, mais odieux. Les grandes puissances financière ont toujours été impopulaires. Ils étaient détestés du peuple qui les enviait en bas, el des grands seigneurs qu'ils obligeaient en haut, Et on les disait avides, sans pitié, refusant le morceau de pain du mendiant.
On les accusa bientôt de vices infâmes, de pratiques scandaleuses contre la religion. Peut-être leurs mœurs, primitivement rigides, s'étaient-elles altérées au contact des Orientaux. Leur valetaille, disait-on, avait des vices inavouables. Puis ils enveloppaient leur existence de mystère : ils tenaient leurs réunions la nuit, comme les sociétés clandestines dangereuses. Alors le peuple de ce siècle, à l'imagination puérile, amplifia ces récits, et déversa sur eux le torrent des injures. On les traita d'hérétiques, la plus sanglante accusation qu'on pût alors porter contre un ordre religieux. Philippe le Bel et Nogaret vont spéculer sur ces superstitions. Mais il faut bien avouer que, devant ce roi sans scrupules, ils n'avaient commis qu'un crime, c'étaient d'être trop riches.
Le royaume était épuisé par la guerre flamande. Depuis la victoire de Mons-en-Puelle (1304), les coffres du roi étaient vides — et sous les yeux de Philippe besogneux, s'étalaient les trésors des Templiers ; il fallait les perdre, c'était le seul moyen de sortir d'une situation financière désespérée. Leur prétendue hérésie allait être le prétexte officiel.
Et le matin du 13 octobre 1307, à la même heure, par toute la France, les Templiers furent arrêtés, le grand maître Jacques de Molay le premier, tandis que les hérauts lisaient au peuple une proclamation emphatique, justifiant la conduite du roi, qui semblait prendre en main la défense de la religion, devant cette hérésie abominable. Nogaret avait silencieusement préparé ce coup de filet magistral, sans se soucier des droits de la Papauté, qui s'était réservé la juridiction des Templiers. Il fit instruire la cause par les inquisiteurs. Ce procès était jugé d'avance. Les tortures furent atroces : on leur broya les membres, on leur calcina les pieds. Il en mourut un grand nombre. Quelques-uns vaincus par la douleur, avouèrent tout ce que voulait le roi. En vain des protestations exaltées retentirent dans l'ombre des prisons (1).
1. Cf. Les classiques : histoire de France d'Anquetil, Henri Martin, Duruy, Michelcl, Lavisse et Ranibeau (Tome III, 23e fascicule page 37 et suivantes).
Parmi les détenus, nous trouvons Pierre de Landres, incarcéré dans la maison de l'abbé de Lagny, près de la porte du Temple de Paris. Avec lui étaient d'autres frères ardennais : P. de Membressis, P. de Verrières, Decanus de Cholilly, J. de Poilcourt, Nicolaus de Manre, Fulco de Duno...
Tous les Templiers étaient de noble extraction, beaucoup de servants même étaient chevaliers. J'ignore si Pierre de Landres avait un blason. Il était serviens c'est-à-dire frère servant. Il fut amené devant les commissaires de Philippe le Bel le samedi 14 février 1310, dans la chambre de la cour épiscopale. On lui demanda s'il voulait défendre l'Ordre des Templiers contre les attaques dont il était l'objet. Il répondit affirmativement, et supplia instamment qu'on lui administrât les sacrements, puis qu'on lui rendît la liberté.
Nouvel interrogatoire le mercredi 18. Il voulait s'incliner devant ses supérieurs, devant la règle du Temple. Il était prêt à élire des procureurs, pris parmi les Templiers, pour défendre la milice. Parmi ces accusés, aucun n'avoua, même sous la question, les erreurs reprochées aux chevaliers.
Ils choisirent des procureurs qui rédigèrent leur défense. Le 7 avril, ils présentèrent aux seigneurs commissaires une adresse, qui est un beau morceau d'éloquence.
Leur voix fut étouffée. Le roi les fit condamner par l'archevêque de Sens, et par son ministre Enguerrand de Marigny. Le 12 mai, cinquante-quatre chevaliers montèrent sur le bûcher. Sans doute Pierre de Landres fut parmi les victimes : on n'entendit plus parler de lui.
Sans se soucier des plus véhémentes protestations, Philippe le Bel supprima l'Ordre des Templiers le 3 avril 1312. Le pape, le concile de Vienne (1311), où siégeait l'archevêque de Reims, s'associèrent à cette sanglante destruction. Le roi s'empara des biens de l'Ordre et garda les domaines jusqu'à sa mort. Alors seulement les propriétés furent transmises aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, plus tard Ordre de Malte, qui déjà possédait Saint Jean de Rametz (Villers-devant-Dun, Meuse).
Parmi ceux qui s'humilièrent, les uns se marièrent, d'autres entrèrent dans les ordres monastiques, d'autres enfin s'adonnèrent aux travaux des champs.
* * *
On ignore comment finirent les Templiers de l'Argonne. Ils n'ont laissé aucun mémoire. Ils durent s'enfuir vers la frontière. La tradition veut que quelques-uns aient cherché à demeurer dans la contrée et à se retirer au fond de la grande forêt.
Il existait, tout près de Landres et de La Dhuy, dans le bois de Romagne, en une gorge étroite appelée le Cercueil, le Cirqueu ou le Circuit, une maison perdue dans la profondeur des bois qui, au XIVe siècle, étaient des futaies impénétrables. Il en existe encore quelques vestiges. C'était un vaste bâtiment, formant un carré régulier de quatre-vingt-dix mètres de côté. Il était entouré d'un fossé de cinquante pieds de large. Dans ces fossés jaillissait une source, dite Fontaine des Capucins, et, plus bas, il y avait un étang qui portail le même nom. Aujourd'hui le sol est encore semé de tuiles courbes, d'ardoises épaisses, et de poteries diverses. On y a découvert 12 pièces de monnaie de forme quadrangulaire, de 6 lignes de largeur, où était figurées, sur l'avers une tête d'homme, sur le revers une vache. On y aurait aussi trouvé des couverts d'argent, des ustensiles de ménage et d'autres pièces de monnaie frustes.
La tradition rapporte que c'était un couvent de Templiers ; ils s'y étaient réfugiés pour fuir la persécution. Elle ajoute même que, sur l'ordre de Philippe le Bel, ils y ont été égorgés et brûlés, sous prétexte de sortilège, et que parfois encore, au souvenir de ces supplices monstrueux, les revenants viennent errer parmi ces ruines. Mais on cherche en vain, dans les mémoires du temps, la confirmation de ces faits (1).
1. Clouet, histoire de Verdun et du pays verdunois, Verdun, 1867. Tome III, page 86
— Henriquet et Renaudin, géographie du département de la Meuse, 1858.
— Biguet, monographie de Gesnes, in Journal de Montmédy du 7 avril 1896.
— Narrateur de la Meuse, 1820, Tome XXXII, page 64.
L'Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, plus tard de Rhodes ou de Malte, était plus ancien que celui des Templiers. Ils prirent, simplement, aux yeux du peuple, la place des Templiers, dans tous leurs biens et droits seigneuriaux. Rien n'était changé à La Dhuy que l'étiquette. Et le domaine reprit sa vie agricole régulière.
* * *
Les Templiers construisirent de bonne heure une chapelle dans leur manoir de La Dhuy. Nous ignorons la date exacte de son érection ; mais nous avons des détails sur elle dans les dernières visites faites par les Commandeurs, particulièrement eu 1773 et 1779 (2).
2. Archives nationales, S. 5032 et S. 5470.
Elle subit les mêmes vicissitudes que la cense, et, comme elle, fut détruite dans les guerres du XVIIe siècle. Elle fut remise à neuf eu 1693 par le grand maître Adrien de Vignacourt.
Elle était construite en pierres et avait environ 22 pieds de long sur 16 de large et 18 de haut, couverte primitivement en tuiles plates, plus tard en ardoises. Elle était adossée au mur de clôture à l'aspect du levant. Elle était planchette et plafonnée. L'autel était en bois ; sur cet autel étaient un crucifix de bois, dont le
Christ était d'ébène, et deux chandeliers de bois. Le clocher n'avait plus de cloché au XVIIe siècle.
Elle était dédiée « à l'honneur de Dieu et de Saint-Jean-Baptiste » dont le tableau était dans le contre-retable.
En 1773, on y voyait, dans une armoire à ce destinée : un calice avec sa patène d'argent, doré en dedans ; deux burettes d'étain, une cuvette de faïence ; une aube avec sa ceinture ; trois amiets, deux corporaux, deux purificatoires, trois lavabos, un ornement rouge et un vert complets, deux nappes d'autel, un tapis de brocalelle rouge, blanc et vert, un missel romain, un « pipitre » de bois et un marchepied.
Les ornements étaient donnés par le commandeur. Ils étaient estimés 64 livres en 1666.
Cette chapelle était indépendante du domaine et desservie par un aumônier de l'Ordre.
En 1773, le curé de Chennery y disait une messe tous les mardis ; il recevait pour cela 47 livres 10 sols par an (1). Plus tard le curé de Landres, qui lui succéda, ne venait officier que le premier jeudi du mois, moyennant uue rétribution de 47 livres ; les autres jeudis il célébrait une messe dans son église, pour l'acquit des fondations. En 1791, il recevait 48 livres et 6 livres pour l'entretien des cierges et des linges.
Le commandeur de Boult était collateur à la Cure.
1. Chennery, écart de Bayonville, commune de Buzancy.
Cette chapelle fut détruite à la Révolution et il n'en reste plus aucun vestige. A côté de la grange dîmeresse existaient généralement un réfectoire, un dortoir et une salle capitulaire, où on observait la même discipline qu'au Temple. Nous ignorons si ces dépendances ont existé à La Dhuy.
* * *
Les Terriers des Templiers, ou plutôt des Hospitaliers de l'Ordre de Malte, déposés aux Archives nationales, donnent diverses descriptions de La Dhuy.
A côté de ce domaine, entre le chemin qui va de Landres à La Dhuy et le chemin de Landres à Remonville, au sud de la ferme de la Bergerie, ces seigneurs possédaient encore deux fermes considérables, les Hauts Hazoirs et les Bas Hazoirs, qui furent détruites pendant les luttes de la Fronde, et qu'il faut aujourd'hui classer parmi les localités disparues.
La carte de l'état-major indique toujours les Bruyères des Hazois ; Vendol écrit plus correctement Bruyères des Hazoirs. Ce bois existe encore. On aperçoit, près de lui, une cavée boisée et les restes d'une citerne : c'est certainement l'emplacement des Hazoirs.
Dès l'année 1544, les Hazoirs avaient été donnés, par bail emphytéotique, à M. de Chamisso, seigneur d'Andevanne, et à M. de Maillart, seigneur de Landres, moyennant une redevance de 50 livres (1).
1. Claude de Chamisse, seigneur d'Audevanne, capitaine de cinquante arquebusiers à cheval.
— Ecu : d'argent à cinq trèfles de sable, 2, 1, 2, à deux mains dextre et sénestre de même en pointe renversées en pal.
— Pierre de Maillart, baron de Landres, seigneur de Fléville, Curnay, Sommerance, Sivry, Sain-Marce), Gruyères, Mézicrcs en p....
— Ecu : d'azur à l'écusson, en abysme d'argent au lion naissant de même, lampassé de gueules.
Le terrier de 1608 constate que le hameau de La Dhuy, possède 259 arpents 89 verges, plus 8 fauchées de prés 19 verges, et est loué 270 livres tournois. A cette époque la ferme des Hauts Hazoirs contenait 332 arpents et deux petites garennes, avec 14 espaces de bâtiments ; et les Bas Hazoirs, 165 arpents, outre un manoir et des bâtiments. Les fermiers des Hauts Hazoirs étaient Claude de Chamisso, seigneur d'Andevanne el Bernardine de Brun, veuve de Prudent de Chamisso (1e février 1608) ; la deuxième ferme était louée à Charles de Maillart, seigneur de Landres, qui acheta, le 20 septembre 1602, une partie des Bas Hazoirs, venant de Henri le Fauconnier (2).
2. Archives Nationales S. 5168.
— Terrier du chevalier Ogier d'Amour.
— Ecu : d'argent à trois clous de sable posés deux et un, surmontés d'un porc épic passant de même.
En 1663, les Hauts Hazoirs constituent une seigneurie où les Commandeurs de Boult ont haute, moyenne et basse justice. La ferme possède 300 arpents, dont la plupart sont en friches. Les bâtiments ont été totalement détruits. Il y a cependant encore trois censiers qui paient à Noël 100 livres tournois. A la même époque, les chevaliers de Malte possèdent le tiers des dîmes, tant grosses que menues, de Remonville, à l'exception que l'abbé de Belval en prend le tiers dans la totalité (3).
3. Archives Nationales S. 5469, page 214.
Le procès-verbal des visites de 1665, sous le commandeur Adrien de Vignacourt, donne aux domaines de La Dhuy une contenance de 225 arpents et demi de terres et 8 arpents 60 verges de prés ; il accuse en outre la propriété du 1/8 des dîmes de Landres, et le 1/3 des dîmes de Sommerance.
La Dhuy est louée 600 livres en 1666 ; les Hauts Hazoirs contiennent 300 arpents, les Bas Hazoirs 130 arpents, ce qui donne avec La Dhuy un total de 700 arpents. Tous les bâtiments de La Dhuy sont remis à neuf.
Le chevalier Louis de Blécourt de Tincourt fait rédiger un nouveau terrier en 1696 ; c'est un volume in-folio relié à ses armes : un lion d'argent sur champ de gueules (4).
4. Archives Nationales S. 5470, page 222, V°
Il est procédé en même temps à un arpentage des terres. Le premier et le deux mai, cette opération est faite aux Hazoirs, en présence de Nicolas Dardart, laboureur à Remonville, fermier du commandeur, et Guyon Ponsigilon de La Dhuy ; elle constate aux Hazoirs :
1° pièce de terre, lieudit la Rouchierce, contenant 75 arpents 40 verges 1/4.
2° pièce de terre de la Haute Hazoy, 196 arpents 89 verges.
3° garenne de la Haut Hazoy, 13 arpents 30 verges y compris le paquit de la Haut Hazoy.
4° petite garenne au même lieu, 2 arpents 37 verges.
Il y avait autrefois trois censiers et 14 espaces de bâtiments, incendiés pendant les guerres.
Basse Hazoy : 1° 263 arpents 91 verges.
Il y avait sept espaces de bâtiments également brûlés.
Le 3 et le 4 mai eut lieu l'arpentage de La Dhuy.
Description des bâtiments, granges, chapelles....
Terre du Bochel, près du bois, de Bantheville, 23 arpents 33 verges.
Terre des longues royes, près du ban de Landres, 82 arpents 75 verges.
Terre: Gozart et le Chenois, près de la Haute Hazoy, 153 arpents 23 verges 1/3.
Près de La Dhuy royé le chemin de Landres, 5 arpents 26 verges 3/4.
Le Plessis : 3 arpents 84 verges 1/2.
Pré du bourd royé Madame de Landres 130 verges.
Il y avait autrefois un moulin à eau y attenant, et qui est en ruines.
Le 15 juillet 1773, le commissaire des Hospitaliers de Boult dresse un nouvel état de ces propriétés, accompagné du vénérable Charles-Casimir de Rogres de Champignelles, plus connu sous le nom de Bailli de Champignelles, dont les armes étaient : Gironné d'argent et de gueules de 12 pièces (1).
1. Archives Nationales S. 5032. Terrier très détaillé. On y trouve encore une visite du 29 juillet 1788.
Il décrit avec détail la chapelle et les logements des deux censiers de La Dhuy, guidé par l'un d'eux, Charles Rochon. Il donne la mesure des granges, écuries, poulailler, four, baraques à porcs ; il parle des jardins et des arbres fruitiers. Il rappelle l'existence de deux garennes de 15 arpents.
Alors les fermiers avaient un bail de neuf ans, passé par les sieurs Doré et Guèrin, par devant maître Boizet, notaire, le 22 novembre 1767, moyennant 800 livres, soit 400 pour chaque censier. La Dhuy avait alors 365 arpents 25 verges, autant terres, que de prés, bois et broussailles. Les Hazoirs n'étaient pas compris dans ce bail ; ils contenaient 424 arpents 73 verges, et étaient loués à M. de Landreville pour 270 livres ; celui-ci avait demandé au commandeur de Boult à en devenir acquéreur (1773) ; il devait céder, en compensation, une partie de la Seigneurie de Chatillon.
Cet échange n'eut pas lieu, car les Hospitaliers possédaient encore les fermes en 1779.
Le Bailli de Champignelles fit d'importantes réparations à La Dhuy vers 1773.
Nouvelle visite en 1779, donnant des détails sur le mobilier de la chapelle, sur les logements des fermiers et les bâtiments de la ferme. Alors La Dhuy contenait 365 arpents de terre, 5 arpents 68 verges de prés ; les Hauts et Bas Hazoirs contenaient 424 arpents 71 verges de bois et pâturages. Le tout était affermé à Renesson pour 1.600 livres. Au moment de la Révolution, les fermes avec les dîmes de Landres rapportaient aux Hospitaliers 2.017 livres.
J'ai dit que les Hospitaliers possédaient le huitième des dîmes de Landres. On en trouve la déclaration au terrier de 1696, visite du 27 juillet. Devant les commissaires comparaît le S. Gouverneur, qui déclare qu'audit seigneur Commandeur appartient un huitième de toutes les dîmes, tant grosses que menues de tout le ban et finage de Landres ; ces dîmes se perçoivent aux champs à « raison de 13 gerbes une, et les menues dîmes à la même raison, de quoi ledit seigneur est en bonne et paisible possession sans trouble... (1) » En 1779, cette portion des dîmes valait 200 livres.
1. Archives Nationales S. 5470, page 218, V° Landres.
* * *
Il est intéressant de suivre la progression des revenus des nombreuses fermes et dîmes que possédait la commanderie de Boult.
En 1495, elles rapportaient 351 livres
En 1583, 4.800 livres
En 1757, 15.200 livres
En 1768, 19.700 livres
Et en 1788, 24.952 livres.
A la Révolution, les fermes de La Dhuy devinrent biens nationaux, comme toutes les propriétés des émigrés.
Les archives communales de Landres possèdent la déclaration de Duval, régisseur et fondé de pouvoir du Commandeur de Boult, du 27 mai 1791. Il attribue à La Dhuy une contenance de 338 arpents, 54 verges 1/2 de terres, prés et broussailles ; 26 arpents 70 verges 1/2 de terres et bois, à la Roncheule, 5 arpents 68 verges de terres et prés au pré de Landres. En outre il accuse 424 arpents 72 perches pour les Hazoirs. Le tout affermé à Charles Rennesson de La Dhuy pour 1850 livres. Le huitième des dîmes de Landres, appartenant aux hospitaliers de Boult est affermé par bail du 30 juin 1786 au curé de Landres Nicolas Poulain pour 200 livres (3).
3. Voir les détails, pièce justificative pour les dépenses (chapelle, bâtiments, garde).
Le 27 avril 1793, La Dhuy a été mise à prix et adjugée provisoirement au citoyen Nicolas Collin de Chevières pour 50.000 livres ; après de nouvelles enchères, à Louis-Joseph de Raux de Mont-Blainville moyennant la somme de 60.300 livres ; il devait payer comptant le douzième dans la quinzaine, à la caisse du district, et, après ce versement, il entrait en possession réelle desdits biens « comme propriétaire incommutable sous les charges de la cédule » Quant au surplus, il s'engageait à le payer en 12 versements, avec intérêt à 5 pour 100 (1).
1. Archives départementales des Ardennes a. 249.
Dans la suite, La Dhuy devint la propriété du citoyen Lombard, qui déjà possédait le château de Landreville et ses dépendances.
Plus tard, il revendit le tout au baron de Landres. L'acte qui confirme cette cession est au chartrier des Maillard de Landres, chez M. de Meixmoron de Dombasle, au château de Landreville, puis elle passa aux mains de divers acquéreurs.
D. A. Lapierre. Revue d'Ardenne et d'Argonne : scientifique, historique, littéraire et artistique, pages 237 à 253. Sedan 1915. BNF
Pièces justificatives : BNF
Dieu-La-Croisée (27)
Domaines du Temple de Dieu La Croisée
Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Evreux-Nord, Commune: Tilleul-Lambert - 27
Domaines du Temple de Dieu La Croisée
Le deuxième membre de la Maison de Saint-Etienne-de-Renneville, Dieu La Croisée, était situé sur la paroisse du Tilleul-Lambert; il se trouve actuellement à l'intersection des routes de Conches au Neubourg et de Beaumont à Evreux, Cette ferme avec sa belle porte charretière avait une grande importance, tant à cause de ses 200 acres de terre, que des deux tiers de la grosse dîme du Tilleul-Lambert et du moulin d'Epréville. Au mois de novembre 1625 Robert d'Harcourt, seigneur de Beaumesnil, vendit aux chevaliers une pièce de terre à « Dex la creisse » pour 25 livres tournois.
Epreville
Domaine du Temple de Epreville
Nous avons vu que Richard d'Harcourt, en fondant la commanderie de Saint-Etienne, lui avait donné le patronage de Saint-Pierre d'Epreville près le Neubourg. Cette paroisse était donc une cure régulière à laquelle on nommait toujours un prêtre de l'ordre qui devait porter sur lui la croix, comme les chevaliers.
Le manoir presbytéral avec un gros pavillon était entouré d'une cour et d'un jardin, contenant une demi-acre, 10 perches. Le revenu de la cure se composait de 86 boisseaux de blé, 48 d'avoine, des vertes dîmes et de deux pièces de terre.
La grosse dîme était évaluée, année commune, à 5,000 livres en 1779. Sur cette somme le commandeur payait à l'abbaye du Bec 90 boisseaux d'avoine, en vertu de l'accord rapporté (voir Saint-Etienne-de-Renneville).
L'inventaire de 1779 dit: « Nous avons été reçus au son de toutes les cloches par Me Augustin Dubois qui a présenté l'eau bénite et l'encens. Après la bénédiction du Saint Sacrement, nous avons visité les ornements et les vases sacrés, savoir: un calice, un soleil; un ciboire, fioles en argent, croix argentée, encensoir, bénitier, lampe, 10 chandeliers de cuivre: 5 aubes, 3 cordons, 18 amicts, 18 corporaux, 18 purificatoires, 5 lavabo, 12 nappes, 6 chasubles et 6 chapes. — Revenu 600 livres. — L'Eglise est dédiée à Saint-Pierre, autel en bois, colonnes formant la contre-table avec écussons de chaque côté, statues de la Sainte Vierge et de Sainte Anne, en pierre: elle est couverte en tuiles, voûtée en bois, carrelée, clocher couvert en essente avec deux cloches bien sonnantes. »
« Le visiteur ordonne de redorer le calice et le croissant du soleil. »
Parmi les bienfaiteurs nous trouvons en premier lieu Cécile, dame du Mesnil Pipart, qui fait connaître par sa charte du mois d'avril 1225 qu'elle a choisi sa sépulture dans l'église de Saint-Etienne et donne en conséquence 100 sols tournois, pour venir au secours de la Terre Sainte. En outre elle accorde une rente de 5 sols tournois sur une pièce de terre qu'elle possédait à Epréville.
L'année suivante au mois de décembre, Thibaut, archevêque de Rouen, atteste, en présence de M. le Breton, son officiai, que Guillaume de Tourville chevalier a donné à la Commanderie une rente de 4 setiers d'avoine qu'il avait droit de prendre tous les ans sur Geoffroy Safrey et ses héritiers, plus le tènement possédé par le dit Safrey avec ses dépendances, et une rente de 16 boisseaux d'avoine à la Saint-Rémy sur le fief de Raoul Duval.
Au moyen âge, nous dit l'histoire, les serfs sans être esclaves, étaient attachés au domaine qu'ils cultivaient moyennant redevance et étaient vendus avec lui. Nous en avons un exemple dans la personne d'Agnès d'Osmonville qui, du consentement de Laurent son époux, aumône à Dieu et aux frères de la milice du Temple Pierre fils de Touroude avec son ménage et son jardin, en présence de Roger de Thibouville, Robert le Sage, Adam d'Ormes, etc., : exemple suivi par Touroude des Ormeaux qui leur donne Adam des Ormeaux, devant Laurent de Sahus, Roger de Thibouville, etc., et par Lucas des Essarts qui livre Guillaume des Essarts avec son tènement, prenant comme témoins Raoul et Etienne de Saint-Léger, Guillaume du Val, Robert prêtre de la Neuville, etc.
Robert du Bosc ou Dubois donna en 1239 aux chevaliers un droit qu'il avait sur un fief que Roger Leroy tenait de lui, consistant en une paire d'éperons en fer, d'une valeur de 18 sols tournois. La commanderie acheta ensuite, dans cette paroisse, plusieurs rentes consistant en mines de froment et reçut en 1282 de Robert du Pont, curé d'Epréville, pour la célébration de son anniversaire, une rente de 5 sols destinée à augmenter ce jour là la pitance des chevaliers. Ce pasteur si charitable mourut en 1294 et fut remplacé par Robert de la Borne le lundi avant la Saint-Clément, sur la présentation de frère Philippe commandeur.
La Commanderie possédait à Evreux, une maison située devant l'Hôtel-Dieu, paroisse Saint-Pierre, et tenue vers le XIIIe siècle par Richard Beaudoin, bourgeois de cette ville (Archives Nationales S. 4998 B nº 37).
« La maison, dit Mannier, était près de la halle de la grande rue et tenait par derrière à la rivière. En 1501 elle était tenue à cens ou arrentée pour 50 sols que payait Noël François. Il avait mis une enseigne, représentant les 4 fils Aymon. En 1788, elle rapportait 200 livres. Tous les hommes de la commanderie, avaient le droit de vendre et d'acheter, sans payer la coutume, mais ils devaient porter sur leur manche ou basque, une petite croix rouge. »
Sources: Abbé C. Guery — la commanderie de Saint-Etienne de Renneville. Evreux 1896
Dieu-l'Accroisée
— Ferme sur la commune de Tilleul-Lambert
— Dex Lacreisse, 1265 (Charte de la Maison du Temple de Saint-Etienne-de-Renneville)
Tilleul-Lambert
— Commune de canton d'Evreux-Nord
— Tilliolum, vers 1184 (Acte de l'élection de Gautier de Coutances)
— Telleium, 1223;
— Tiliolum Lamberti, 1226 (Titres de la Maison du Temple de Saint-Etienne-de-Renneville)
— Teolium, 1257 (Ibidem)
— Tyllelum, 1263 (Ibidem)
— Tillolum, 1265 (Ibidem)
— Tylliolum Lamberti, 1271 (Ibidem)
— Teilluel-Lambert, 1303 (Titres de la Maison du Temple de Saint-Etienne-de-Renneville)
— Teillleul-Lambert, 1301 (Ibidem)
— Theilleul-Lambert, 1828 (L. Dubois)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.
Digne-Les-Bains (04)
Maison du Temple de Digne
Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Digne-les-Bains: - 04
Maison du Temple de Digne
Les Templiers possèdent des biens à Digne.
In Alpibus Provincialibus possidebant Templarii bona Diniae, domum seu grangiam.
Domus « Diniae »
Grange de Fonfrède
Département: Alpes de Haute-Provence, Arrondissement Digne, canton: La Javie, Commune: Beaujeu - 04
Grange de Fonfrède
Et la maison - ou la grange - de Fonfrède, dans la commune de Beaujeu.
Pæceptor de Digne
Pons Neil (Poncius Niellus) - 1252.
Guillaume d'Auger (Guillelmus Augerl) - 1308
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8, xv-259 pages.
Dijon (21)
Maison des Templiers de Dijon
Département: Côte-d'Or, Arrondissement et Canton: Dijon - 21
Maison des Templiers de Dijon
Elle était située au faubourg Saint-Pierre, entre l'emplacement qu'occupait cette église près de la grille actuelle de la porte Saint-Pierre, et entre le bastion auquel aboutit, sur le vieux pont, la rue du Chaignot. J'ai fourni toutes les preuves de cette assertion à la page 32 de ma monographie du coffret de M. le duc de Blacas.
La commanderie de Dijon et ses membres ou annexes
— Le petit Temple de Dijon, qui ressortissait de la commanderie de Bure, était situé dans le castrum même, près de la tour nommée la chapelle de la Châtre (prison) de Saint-Bénigne, parce que ce saint y avait été renfermé et y avait perdu la vie pour Jésus-Christ (1).
Des vestiges de cette tour se voient encore dans une des maisons qui, vis-à-vis la conciergerie, touchent aux bâtiments de la Madeleine, rue de l'Ecole de Droit.
— Elle avait une maison à Talant, laquelle était adossée à la muraille de l'enceinte fortifiée, vis-à-vis le jardin de la Cure actuelle (2).
Fauverney
Domaine du Temple de Fauverney
— Une autre maison lui appartenait à Fauverney, « Fauverniacum ou Fabemiacum » que les documents inédits de l'histoire de France ont estropié par le mot de « Taverniacum. »
— A l'Ouest de ce village était une petite chapelle appelée le Temple, placée sous l'invocation de Notre-Dame et qui fut réunie à la commanderie du petit Temple de la Madeleine de Dijon (3).
1. L'abbé Fiot, Cartulaire de Saint-Etienne.
2. Voir, aux mémoires de la commission des Antiquités de Dijon 1852-1853, un mémoire sur Talant par M. Garnier.
3. Courtépée; 2e édition, tome IV, p. 188.
Sources: Congrès Archéologique de France, Séances Générales tenus à Dijon en 1852. Statistique des Possessions de la Milice du Temple en Bourgogne. Par M. Mignar. Edité à Paris en 1853.
Maison du Temple de Dijon
La Commanderie des religieux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, fondée par le Duc Hugues III l'an 1170, par reconnaissance des services qu'ils lui avaient rendus dans la Terre sainte, fut d'abord établie au faubourg Saint-Pierre; mais leur maison ayant été brûlée par les Suisses en 1513, ils furent transférés trois ans après dans cette rue sur un emplacement qui avait dépendu des anciens vicomtes de Dijon.
Près de là était une maison de Templiers, appelée le petit Temple de Dijon, laquelle, après la suppression de cet ordre en 1307, avait été réunie à la Commanderie de la Madeleine.
Sources: Essais historiques et biographiques sur Dijon. Par Claude-Xavier Girault. Dijon 1814.
Maison du Temple de Dijon
Vers le milieu du XIIe siècle, les Templiers étaient installés à Dijon, car voulant, en 1165, faire construire une chapelle avec un cimetière à côté de leur maison située proche les vieilles murailles du château « prope muros veteris castri Divionensis », l'abbé de Saint-Elienne y mit opposition; mais les Templiers s'étant pourvus en cour de Rome, ils obtinrent une bulle du pape Alexandre IV qui leur donna gain de cause.
Autre mention est également faite de l'existence de leur maison à Dijon dans une charte de 1172, par laquelle le duc Hugues III permet aux chanoines de Saint-Etienne de percer les murs de la ville entre la maison des Templiers et le pont d'Ouche pour y ouvrir une portelle « inter domum Templariorum et pontem Oscharam. » Mais ce qui vient corroborer la certitude de la présence des chevaliers du Temple à Dijon, c'est qu'on voit souvent se répéter dans la procédure ouverte contre eux, de 1307 à 1312, les noms de plusieurs frères ayant appartenu à cette maison.
Nous ne parlerons que de l'un des principaux, frère Etienne de Dijon, prêtre du diocèse de Langres, précepteur de la maison de Dijon, âgé de 72 ans, qui, appelé à déposer, en 1309, parut devant les commissaires pontificaux sans être revêtu du manteau de l'ordre, répondit que s'il n'en était pas couvert, c'était parce que les gens du duc de Bourgogne le lui avaient arraché de force lorsqu'ils le firent prisonnier. Il ajouta qu'il avait été reçu seulement depuis 18 ans dans la chapelle du temple de Fauverney, à deux lieues de Dijon.
Questionné relativement à l'aumône et à l'hospitalité, il répondit que dans les maisons du Temple où il avait demeuré, l'aumône, suivant la coutume, était restreinte à trois fois par semaine, et qu'on n'accordait pas l'hospitalité aux pauvres, ni à coucher, mais bien aux riches; et que c'était ainsi qu'il avait agi lui-même comme précepteur de la maison de Dijon.
Plusieurs maisons de cette ville, ainsi que des domaines et des rentes, ayant appartenu au temple de Dijon, firent ensuite partie de la dotation de la commanderie de Bure attribuée au grand-prieur Hospitaliers, et n'étaient point comprises dans les revenus du commandeur de Dijon.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.
Maison du Temple de Dijon
Pour ce qui est des biens Templiers de Dijon, plusieurs Maisons et domaines furent réunis à la commanderie de Bures sous les Hospitaliers.
Dijon étant la capitale de la Bourgogne, il est à supposer que le maître du Temple en Bourgogne y séjourna habituellement, pour, de là, rayonner dans les diverses possessions de l'Ordre en cette contrée; mais le Procès, du moins ce qui en est publié, ne nous a conservé le nom d'aucun de ces dignitaires. Nous avons nommé, à la vérité, Aimon « de Osiliers », plus tard maréchal du Temple, mais Aimon paraît n'avoir été précepteur des possessions du Temple que pour le comté de Bourgogne.
La maison du Temple de Dijon « apud Divionem in domo Templi de Divione, Lingonensis diocesis » avait chapelle et dépendait, pensons-nous, de la baillie du Temple de Bure; le Procès ne nous en dit rien de bien notable, si ce n'est que Jacques de Molay y serait venu en 1295, suivi de son chapelain, recevoir Jacques de Donmarin, plus tard précepteur du Temple en Chypre.
C'est à Dijon également qu'un des doyens du Temple, frère Dominique de Dijon, avait été reçu; plus ancien que le visiteur de France et que le grand-maître, Dominique était plus que septuagénaire en 1307, et, malgré son âge, précepteur du Temple de Joigny, dans le diocèse de Sens.
Interrogé une première fois en 1307, il le fut encore en 1311, et dit avoir été reçu en 1262, ou même en 1261, à l'époque de l'Avent, par un frère sergent nommé Henri de Dôle, en la présence de Didier de Bure, précepteur de Dijon. Henri de Dôle, qui était alors, selon toute vraisemblance, précepteur de Bure, bien que Dominique de Dijon ne le dise pas, paraît avoir été dans la suite (vers 1281) chargé des voyages outre mer: « magister passagii ultramarini »; quant à Didier, il était toujours à Dijon.
Le dernier successeur de Didier de Bure fut un prêtre nommé Etienne de Dijon.
Pro;ceptors de Dijon
Vers 1261-1281, frère Didier de Bure, sergent;
1307, frère Etienne de Dijon, prêtre.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.
Maison du Temple de Dijon
Maison du Temple dite « Le Petit Temple », chapelle avec cimetière vers 1168; il n'est pas à admettre que les frères du Temple aient fait leur résidence sur le Meix du Temple (au niveau de la Tour Saint-Bénigne) et plus vraisemblablement leur maison-hôpital se présentait vers le mur méridional de l'enceinte de Dijon ducal, non loin de cette Portelle que les chanoines perçaient vers 1172 « entre la maison des Templiers et le Pont d'Ouche. »
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.
Baillie de France
— Oliverius de Rupe. 1225-1234.
— Artois, Picardie, Flandres, Troyes, Marbode, Pierrevilliers, Dijon. « Domorum militi Templi in Francia preceptor »
— Renaudus de Vicherio. 1243, 1245-1248.
— Brie, Soissonnais, Troyes, Dijon. « Domorum militi Templi in Francia preceptor »
Sources: E-G. Léonard, Introduction au Cartulaire Manuscrit du Temple (1150-1317) constitué par le Marquis d'Albon.
Maison du Temple de Dijon
Dijon, chef-lieu de département de la Bourgogne.
— Les Templiers avaient à Dijon une Maison dite Le Petit-Temple.
— Commanderie de la Madeleine, (Ordre de Saint-Jean de Jérusalem).
Sources: Dictionnaire topographique de la Côte-D'Or, rédigé par Alphonse Roserot. Paris MDCCCCXXIV.
Maison du temple de Dijon
Tandis que Robert II, toujours avare de libertés, départissait, aux hommes de son abergement près Seurre, une franchise ou plutôt un abonnement de tailles, avec une réduction du tarif des amendes, le tout pour une corvée de foin, Simon de Châteauvillain et le prieur du Temple de Mormant, voulant repeupler leur village de Leffond, l'ouvraient comme un refuge, sous la condition de payer un cens sur les maisons, sur les bestiaux et des services. Les successions furent déclarées libres, mais avec l'obligation de ne point quitter la terre, sous peine de voir les biens passer au plus proche parent. On réduisit le service militaire à la seule défense de la terre d'Arc. On admit le sauf-conduit pour tous ceux qui voulaient quitter la terre, mais avec l'obligation de vendre aux seuls habitants. Quant à ceux trop pauvres pour acquitter leur cense, ils eurent la faculté de
s'absenter pendant un an, au bout duquel, s'ils revenaient, ils rentraient en possession de leur tenure.
C'est encore au grand-prieur Michel de Seurre, qu'en 1588 les habitants de Bure-les-Templiers durent la fin des interminables procès qu'ils soutenaient avec la commanderie, au sujet des redevances seigneuriales et de la mainmorte ; Michel de Seurre reconnut cette liberté en échange d'un cens annuel de 3 sols par feu, et l'entretien d'une lampe ardente devant l'autel de l'église paroissiale (12).
12. Recueil III, 192. Bure, canton de Recey (Côte-d'Or).
Le soin des hôpitaux rentre aussi dans les attributions de l'ordre militaire des Templiers, fondé, en 1118 par des gentilshommes de la Champagne (6)
6. Petit, Histoire des ducs, tome II, page 5 ; Maillard de Chambure, Règle et statuts secrets des Templiers, 1840, page 171 et 172. Je lui emprunte quelques phrases.
L'aumône est une des préoccupations de leurs règles. Aux pauvres l'on doit donner le pain rompu et non achevé pendant les repas ; les vieilles robes des frères appartenaient de droit aux lépreux. La ration de viande de deux chevaliers est calculée dans la distribution des vivres de manière à ce qu'il y eut de quoi nourrir deux pauvres (7).
7. « Les escueles de char de II frères deivent estre teles que de ce qui remaindra devant les II frères se puissent soutenir provres. Maillard de Chambure, Règle du Temple, ? LXVIII, page 283.
La rivalité qui exista de bonne heure entre eux et les hospitaliers fait comprendre qu'ils n'aient point délaissé le soin des hospices. Et, en fait, en de nombreux endroits, la tradition leur attribue des établissements de cette nature. Par exemple, à Gémeaux (1), à la ferme actuelle de Fontenotte, un peu plus haut (2) ; à Bellecroix (3).
1. Huguenin, Un village bourguignon, Gémeaux, 1893, pages 161, 167, pense qu'au contraire, les Templiers n'avaient pas d'établissement dans ce village ; mais il indique lui-même que la tradition rapporte qu'une maison appartenait aux Templiers en cet endroit (la maison Boncour) ; et d'ailleurs un climat appartenant aux Templiers dans ce village porte le nom de « Maison-Dieu. »
2. Courtépée, I. IV, page 246. Elle était sur le territoire de l'évêque de Langres. L'un de ces deux hôpitaux était il un hôpital de nobles ou de riches ?
3. Courtépée, tome III, page 358
Des hospices de Templiers sont également signalés à Beneuve, à Moneteau, à Magny-Lambert et à Saint-Bris (4). Sans doute, cette hospitalité des Templiers ne persévérera pas dans le siècle suivant. Mais, au début du treizième siècle et à la fin du douzième, elle existe, et nous pensons que pour eux comme pour les hospitaliers de Saint-Jean, un hospice était la règle pour chaque commanderie (5).
4. Courtépée, tome IV, page 246. Dans un endroit très passant. Courtépée, tome IV, pages 397, 165, 275, 368.
5. On trouvera des énumérations plus complètes dans César Lavirotte, Mémoire statistique sur les établissements des Templiers et des hospitaliers de Saint-Jèan de Jérusalem en Bourgogne, Paris, 1853, in-8°, et dans de Charmasse, Etat des possessions des Templiers et des hospitaliers en Maçonnais : Mémoires de la Société Edition tome VII page 106 et suivantes.
Eudes II (1143-1162) établit l'hospice de Molaise et la Racherie de Fontenay ; en 1190, la fondation de l'hôpital Saint-Jean de Jérusalem ou Maison du Temple de la Madeleine de Dijon acquitte une dette de reconnaissance du duc Hugues II ; nous verrons qu'au siècle suivant, l'hôpital du Saint-Esprit sortira également de l'initiative ducale.
Les hospices se répandent partout, hospices monastiques, hospices cathédraux, hospices paroissiaux. Nous en trouvons à Dijon, à Autun, à Chalon, à Màcon, à Auxerre, à Langres comme à Cluny, à Saulieu très anciennement, à Châtillon dont l'importance commerciale devient très grande au douzième siècle, à Seraur dont, à la fin du douzième siècle, le duc de Bourgogne affranchit les hommes de la maison-Dieu de diverses redevances. Beaune a déjà aux portes de la ville sa maison-Dieu, que l'on nommera plus tard l'hôpital Saint-Pierre. Vezelay, centre important de prières et d'échanges, au seuil du duché, est dotée d'un semblable établissement dès le onzième siècle, et Sens, également sur les confins du duché, ainsi que Aigueperse et Cersy au douzième.
Près de l'église Notre-Dame, depuis le onzième siècle, Tonnerre offre un semblable asile aux « pèlerins et pauvres voyageurs », de même Noyers, et Montréal.
Sombernon a une maison-Dieu vraisemblablement avant la fin du douzième siècle (7).
Nous en dirons autant de Louesme au-dessus de Châtillon (8).
7. En 1205, Gautier, seigneur de Sombernon, en présence de Robert, maître de cette maison, lui donnera diverses portions de terre.
Archives de la Côte-d'Or, fonds de la commanderie de Beaune, Sombernon, H. 1224, Petit, tome III, page 402, n° 1111. Un hameau porte encore le non d'Hôpital, à Sombernon, Nouvel état des villes, bourgs de la province, 1781, v° Sombernon.
8. Le duc de Bourgogne donne cet hôpital en 1209. Archives de la Côte-d'Or, fonds de la commanderie du Temple, d'Epailly, H. 1186. Petit, tome III, page 420, n° 1191. Un hameau y porte également le nom d'hôpital, Nouvel état, v° Louesme.
En 1291, l'abbé de Saint-Etienne est obligé d'augmenter de 20 sols les 60 sols viennois qu'il donnait à ses chanoines pour leur vêtement et leurs chaussures, cette somme ne leur suffisant plus, ils vont mendier et vagabonder partout (1). On peut croire que, du coup, l'hôpital de Saint-Etienne cessa peu à peu de fonctionner par la force même des choses. L'on n'entend plus parler non plus de l'hôpital Saint-Martin.
1. Cartulaire de Saint-Etienne, 1291, col. Coltin, n° 1.
Par contre, l'hôpital Notre-Dame de Dijon semble prendre plus d'extension (2). La ruine des uns augmente la clientèle et l'importance des autres, et leur permet de traverser la crise.
2. On le signale en 1254 ; il reçoit des donations en 1259 et 1265. Fyot, page 297.
Dans les campagnes c'est la même chose, les seigneurs pour la plupart, eux aussi, sont endettés ; Nous les voyons essayer de céder leurs maisons-Dieu à des monastères (3).
3. ° Le seigneur d'Epoisses cède la maison-Dieu de l'endroit aux religieux de Moutier-Saint-Jean.
° Eudes, duc de Bourgogne, transmet celle de Louesme aux religieux du Val des Choux. Archives dépatementales de Côte-d'Or, fonds de la Maison du Temple d'Epailly, H. 1186.
° Petit, tome III, page 420, n° 1191.
° Les Templiers font l'acquisition de la maison-Dieu de Sombernon.
Sans doute, les hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui avaient été gratifiés des biens des Templiers, continuèrent, un moment de remplir leur mission charitable. On parle de la Madeleine dans les testaments du quatorzième siècle, puis on se tait, et ce silence indique le jugement de l'opinion publique (7). Il faut dire que les hôpitaux de ces hospitaliers de Saint-Jean ont perdu en partie leur raison d'être. Ils étaient destinés à faciliter les voyages des croisés et les pèlerinages en terre sainte ; la cessation des uns, la diminution, puis l'arrêt des autres, les rendirent inutiles ; ils devinrent la proie des commandeurs.
7. La Madeleine est gratifiée par le testament de Jean d'Arceau, en 1311, de Regnaut Sarre, en 1333. Sur elle, voir Archives dépatementales de la Côte-d'Or, B. 1122.7 ; B. 11250. En 1404/1405, le 11 février, un scandale montre que la discipline y est relâchée.
Sources: Garnier, Joseph et Champeaux, Ernest. Chartes de communes et d'affranchissements en Bourgogne, publiées sous les auspices de l'Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, page 842 et 843. Dijon 1918. - Bnf
Dinan (22)
Maison du Temple de Dinan
Département: Côtes-d'Armor, Arrondissement et Canton: Dinan - 22
Maison du Temple de Dinan
Arthur II, quatrième duc de Bretagne, 1305—1312, fut le paisible successeur de son père, Jean II.
Toutefois, la destruction de l'ordre des Templiers, par Philippe-le-Bel, l'un des faits les plus remarquables du commencement du XIVe siècle, se lie à l'histoire de Maison du Temple de Dinan
la Bretagne, et en particulier à celle de Dinan, car les Templiers possédaient une commanderie en cette ville, et plusieurs terres dans le pays dinannais.
On aperçoit encore les restes de gothique arabe de la maison principale de l'ordre, sur la place des Cordeliers, n° 7.
L'autre était une maison située rue de la Ferronnerie, également n° 7.
On sait que les Templiers se propagèrent dans toute la chrétienté. Ils s'étaient couverts de gloire pendant les Croisades, et le caractère religieux, dont leurs mœurs guerrières portaient l'empreinte, servit au développement de leur institution.
C'étaient d'admirables cavaliers, les rivaux des mameluks, aussi intelligents, lestes et rapides, que la pesante cavalerie féodale était lourde et quelquefois inerte.
La foi des chevaliers du Temple et la pureté de leurs mœurs furent, au dire de beaucoup d'historiens, profondément altérées par de trop grandes richesses. D'autres ont cru à leur innocence et affirment qu'ils succombèrent sous le coup de la calomnie. En 1310, Ravenna, Mayence et Salamanca, ces trois grandes cités, les déclarèrent innocents.
Il y a, dans l'histoire des nations, des époques couvertes d'un voile obscur qu'aucun effort de l'esprit humain ne saurait faire disparaître, et on se demandera longtemps encore si cette grande association chevaleresque était coupable des crimes que Philippe-le-Bel lui imputait, ou si elle fut la victime de l'ombrage que sa puissance inspirait à la royauté.
Toujours est-il que ces deux maisons, dont la première ci-dessus mentionnée, possédait une chapelle, dédiée à saint Nicolas, furent saisies par deux commissaires du roi, Pierre de Bailleux et Jean Robert. Mais les habitants de Dinan, à l'exemple des bourgeois de plusieurs autres villes de Bretagne, chassèrent ces deux personnages, ? disans qu'au monarque n'appartenoit point avoir les biens d'iceux Templiers, aincois (mais qu'ils) appartenoient et estoient confisquez au duc de Bretagne leur prince et seigneur. ?
Un an après ce commencement de catastrophe (1309), qui devait amener et l'extinction de l'ordre et le supplice du grand-maître, Jacques Molay, Arthur convoqua, à Ploërmel, les Etats (de son duché). Ce fut la première fois que la partie de la population qui n'appartenait ni au clergé ni à l'ordre de la noblesse, y fut appelée.
On ne sait pas si cette admission fut faite en considération du nouveau règlement relatif au tierçage et au past-nuptial, impôt qui pesait plus lourdement sur la troisième classe, connue sous le nom de Tiers-Etat ; quoiqu'il en soit, elle fut admise à délibérer dans cette première assemblée générale. Par ce grand événement le pouvoir souverain devient actif et militant pour la défense des faibles et le maintien de la paix publique, du moins à l'intérieur, et on y voit le gage d'une civilisation à venir. Dans cette attente, la ville de Dinan envoie un Député aux Etats, à Ploërmel.
Arthur II mourut, laissant trois fils : Jean III, qui lui succède ; Guy, comte de Penthièvre, et Jean de Montfort, dont le nom célèbre nous occupera bientôt de sa fatale renommée.
Jean III, d'accord avec le pape Clément V, donna la Maison des Templiers de la place des Cordeliers, au couvent des Cordeliers de Dinan, à condition que ces religieux secourraient la Terre-Sainte par le rachat des captifs.
Chapelle Saint-Nicolas
Nous devons compter parmi les établissements religieux de Dinan la maison ou plutôt l'espèce de forteresse, située sur la place des Cordeliers, presque vis-à-vis le beau portail du Petit-Séminaire actuel.
Cette maison, dont les restes accusent une architecture civile gothico-arabe, ainsi que nous l'avons mentionné ailleurs, servait aux Templiers.
L'époque de sa fondation nous est inconnue.
Nous savons seulement que le duc Jean III, au commencement du XIV siècle, donna au couvent des Cordeliers, lors de la suppression de cet ordre, tous les biens possédés à Dinan par ces chevaliers. Chose exceptionnelle toutefois, car en général les biens des Templiers, après la destruction de ceux-ci, passèrent à l'ordre de
Saint-Jean-de-Jérusalem ou de Malte.
Sources: Recherches sur Dinan et ses environs, Luigi Odorici, conservateur de la bibliothèque et du Musée. Dinan 1857. - popup
Dinteville (52)
Domaine du Temple de Dinteville
Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Châteauvillain - 52
Domaine du Temple de Dinteville
Les Templiers de la Maison d'Epailly ont le droit de dîme en 1244, en ce lieu.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.
Dinteville
— Dintevilla, vers 1172 (Longnon: Documents tome I, nº14)
— Dintivilla, 1179 (Archives de l'Aube, Clairvaux)
— Dintavilla, 1240 (Chapitre de Langres)
— Tinteville, 1222-1243 (Longnon: Documents tome I, nº4165)
— Dyntavilla, 1244 (Archives de la Côte-d'Or, fonds de la Maison du Temple d'Epailly)
— Dinteville, 1250 (Clairvaux)
— Dynterille, 1251 (Layettes, nº3919)
— Dintheville, 1603 (Archives Nationales, P, 1892, nº1587)
— Inteville, 1682 (Archives Nationales, Q1, 693)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Haute-Marne - Par Alphonse Roserot. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCIII.
Diocèse de Limoges (87)
Diocèse de Limoges
Pour le XIIIe siècle, outre des indications isolées, nous possédons trois textes qui mentionnent chacun plusieurs églises ou chapelles, un pour le Temple, deux pour l'Hôpital.
Deux d'entre eux sont conservés dans les archives de l'évêché de Limoges.
Le plus ancien concerne le Temple.
Il est connu depuis longtemps de l'érudition locale et de ceux travaillant sur le sujet: c'est un accord du 23 juin 1282 entre l'évêque de Limoges et Franco de Bort, maître du Temple en Limousin, qui évoque une vingtaine de chapelles templières dont les deux tiers apparaissent pour la première fois.
Diocese de Langres (70)
Domaine du Temple dans le Diocèse de Langres
Pour les biens des Templiers dans le diocèse de Langres, je vous renvois à l'exilent ouvrage de Delphine Marie Les Templiers dans le diocèse de Langres.
Vous y trouverez tous les biens Templiers aussi bien en commanderies qu'en chapelles, maisons, champs, bois et autres.
Dole (39)
Maison du Temple de DoleDépartement: Jura, Arrondissement et Canton: Dole - 39
Maison du Temple de Dole
Cet établissement, situé aux bords du Doubs, sur la lisière de la très-vaste forêt de Chaux et près de la ville, est indiqué encore aujourd'hui par un grand corps-de-logis reconstruit dans les derniers siècles avec les matériaux de gros appareil provenant des ruines de l'antique donjon fortifié des Templiers, sous la protection desquels était venue se réfugier Béatrix de Bourgogne, femme de l'empereur Frédéric Barberousse, pendant que son époux combattait en Syrie où il trouva la mort.
Cette circonstance de la présence de cette princesse au milieu de ces chevaliers est constatée par une charte authentique du mois d'août 1181, laquelle est datée du Temple de Dole: « apud Templum juxta Dolam. »
Dans le nombre assez considérable des Templiers dont les noms figurent au procès qu'ils subirent, on n'en voit qu'un seul qui, sans doute, appartenait à la maison près Dole, c'était Henricus de Dola, cité plusieurs fois, et qui était assez éminent pour avoir été d'abord précepteur de la maison d'Uncey, près Vitteaux, puis le chef de la baillie de Bure.
Maison du temple de Dole
Rainaud III, fonda près de Dole une Maison du Temple et la dota magnifiquement. Bernard de Tramelay, premier commandeur du Temple de Dole, devenu plus tard grand-maitre des Templiers, était attaché à la cour de Rainaud en 1135.
La Maison fortifiée du Temple était sur le territoire de Falletans. De cette Maison dépendait un fort bel hôtel, situé dans la Grande-Rue de Dole, et que possède actuellement M. Cuisenier, marchand de vin en gros (1850).
La façade était ornées des statutes des douze apôtres.
En juillet 1181, Béatrix, épouse de Raymond V, comte de Toulouse, conclut en la Maison du temple de Dole, un traité d'association avec le monastère de Romain-Moutier.
L'archiduc Philippe, confirma les privilèges de la Maison du Temple de Dôle en 1503.
Le 1er janvier 1621, intervint un traité entre la ville et le recteur de l'hôpital du Saint-Esprit, d'après lequel il fut arrêté que la commanderie de Dole serait toujours considérée comme un membre de celle de Besançon ; qu'il y aurait toujours deux religieux profès à la nomination alternative du magistrat de Dole et du commandeur de Besançon ; que le recteur recevrait, à l'avenir, les enfants exposés, jusqu'à ce qu'ils pussent apprendre un métier et gagner leur vie, et qu'il logerait, trois jours seulement, les pauvres passagers. Cette transaction fut approuvée, en chapitre général, le 29 mai 1626.
En 1708, Louis XIV réunit la commanderie de Dole à celle de Besançon à condition que cette dernière donnerait quatre places gratuites, pour les enfants illégitimes nés ou trouvés dans la banlieue de Dole.
Le bâtiment de la commanderie existe encore, mais il tombe en ruines. Il se trouve entre le haut-fourneau de M. Menans et le château de M. le comte de Reculot. Il est du style ogival tertiaire. La porte principale est richement ornée, et les fenêtres sont divisées par des meneaux. Sur la façade septentrionale s'élève une tour octogonale, couronnée par une flèche.
Sources: Notice historique et statistique sur la ville de Dole, par A. Rousset. Besançon 1854. Bnf
De la Maison du Temple de Dole dépendait:
Maison du Temple de Baverans
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Rochefort-sur-Nenon - 39
Maison du Temple de Baverans
Village et seigneurie sur la rive du Doubs opposée à celle où était élevée la maison du Temple et la seigneurie de l'Abergement Saint-Jean, près Chaussin, dont l'hospice se trouvait placé sur une ancienne grande route venant de Verdun-sur-Saône, passant à Bellevêvre et tendant à Poligny.
Un canton de bois qui faisait partie de cette terre s'appelle encore le bois du Temple, et tout auprès on trouve l'étang de l'hôpital, à cause des Hospitaliers qui en étaient devenus possesseurs après les Templiers.
Maison du Temple de Salins
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Salins-les-Bains - 39
Maison du Temple de Salins
En 1279, dit un historien de cette ville, les Templiers y étaient établis et possédaient des vignes sur son territoire.
Dépendances de Dole.
Saint-Georges-de-l'Etoile
DDépartement: Jura, Arrondissement et Cantons: Lons-le-Saunier - 39
Domaine du Temple L'Etoile
Saizenay
DDépartement: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39
Domaine du Temple de Saizenay
Ses dépendances étaient à Vacaz à Saint-Georges-de-l'Etoile, et à Saizenay où il y avait une chapelle du Temple.
Maison du Temple d'Arbois
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39
Maison du Temple d'Arbois
Les Templiers, en 1249, firent construire à Arbois une église et un hospice à l'embranchement de deux chemins, dont l'un porte encore, en souvenir des chevaliers de l'hôpital de Jérusalem, le nom de chemin de Saint-Jean.
Domaine du Temple Changin
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39
Domaines du Temple de Changin
Annexé à la commune d'Arbois. Il y avait également une maison et chapelle du Temple. (De nos jours, c'est une rue dans Arbois)
Maison du Temple de Besançon
Département: Doubs, Arrondissement et Cantons: Besançon - 25
Maison du Temple de Besançon
Elle avait aussi un petit Temple qui dépendait de la commanderie d'Arbois. On voit figurer au procès des Templiers et à la date du 21 octobre 1307, un frère de cette maison, nommé Guillaume de Giaco, qui était serviteur de la famille du grand-maître et préposé à ses harnois et chevaux.
Procès des Templiers, tome 2, page 289
In Christi nomine amen. Pateat universis per hoc presene publicum instrumentum quod anno Domini millesimo CCCº VIIº, indicione sexta, mense octobris, vicesima prima die ejusdem mensis, pontificatus sanctissimi patris domini Clementis V divina providencia pape quinti anno secundo, in religiosi viri et honesti fratris Guillermi de Parisius ordinis Predicatorum, inquisitoris heretice pravitatis in regno Francie, auctoritate apostolica deputati in domo milicie Templi Parisiensis pro inquirendo contra quasdam personas ibidem existentes, eidem delatas super dicto crimine existentis, nostrum publicorum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Guillelmus de Giaco Bisuntinensis (Besançon) diocesis, frater serviens de domo et familia majoris Magistri Templi, prepositus harhesiis et animalibus suis, etatis XXX annorum vel circa, ut dicebat, juratus ad sancta Dei Evangelia eidem preposita et ab ipso tacta dicere in causa fidei tam de se quarn die aliis plenam, puram et integram veritatem, et interrogatus de tempore et modo recepcionis sue, dixit per juramentum suum quod quatuor annis vel circa elapsis receptus fuit apud Marsiliam per fratrem Symonem de Quinciaco, presentibus fratre Gaufrido de Charnaio et quibusdam aliis fratribus dicti Templi qui sunt in Cipro.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Les autres dépendances de la commanderie d'Arbois étaient situées à:
Maison du Temple de Graveleuse
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Beaufort, commune: Rosay - 39
Maison du Temple de Graveleuse
Domaines du Temple de Beaufort
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Beaufort - 39
Domaines du Temple de Beaufort
Près Beaufort, où existèrent des hospices Templiers qui se trouvaient précisément sur le bord d'une voie romaine.
Maison du Temple de Varessia
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Orgelet - 39
Maison du Temple de Varessia
Hôpital du Temple d'Orgelet
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Orgelet - 39
Hôpital du Temple d'Orgelet
L'hôpital du Temple près Orgelet, qui fut chef-lieu de commanderie unie à celle d'Arbois.
L'hôpital était installé dans une ancienne maladrerie de l'Ordre de Malte passée à l'Ordre du Saint-Esprit. Il est devenu hospice de vieillards et le service en est assuré par des religieuses d'une congrégation du Jura.
L'apothicairerie, classée en 1956, occupe une pièce carrée de 3,50 m de côté, à voûtes d'arêtes. Elle est ornée de meubles à deux corps contenant encore quelques vases en faïence rustique, décorés d'un camdieu bleu qui cherche à imiter les rinceaux rouennais. Le nom des drogues est inscrit en français. Ces pièces sont probablement de provenance régionale.
Buyer Suzanne de. Les apothicaireries hospitalières de Franche-Comté et leurs faïences. VII, Lons-le-Saunier. VIII, Luxeuil-les-Bains. IX, Nozeroy. X, Orgelet. XI, Ornans. In: Revue d'histoire de la pharmacie, 57e année, N. 200, 1969. pp. 245-248.
Maison du Temple de Montagna-le-Templier
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Saint-Julien, Commune: Broissia - 39
Maison du Temple de Montagna-le-Templier
Près Saint-Julien, que Manassès, seigneur de Coligny, donna au Temple de Varessia où son frère fut admis dans l'ordre.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.
Maison du Temple de Dole
Les Templiers de Dole y sont établi, en fait leur Maison est à quelques lieues à l'est du bourg, à Falletans et existe dès 1181. Les comtes de Bourgogne y font souvent des séjours. Les bienfaiteurs des Templiers de Dole doivent être Béatrice et ses successeurs ou Renaud III. Ce qui justifierait l'importance de cette dite Maison de Dole.
Sources: René Locatelli - Sur les chemins de la perfection - Moines et chanoines dans le diocèse de Besançon vers 106-1220 - Publications de l'Université de Saint-Etienne.
Maison du Temple de Dôle
1277 6 juin
[1144] Etienne de Montferrand, précepteur des maisons du Temple de Dôle et du Genevois, vend aux Frères mineurs de Genève, des terrains appartenant à la maison du Temple de la même ville. Ces terrains, formant environ un demi-journal, sont composés de trois parcelles (seliones) situées derrière le mur des Frères mineurs et tenues chacune par un cultivateur appelé colon, savoir par Richard, ouvrier en fer, par Guillaume, charpentier, et par Pierre Gradespan, qui approuvent cette vente et renoncent à leur possession. La vente est faite pour le prix de cinquante livres viennoises données comptant, plus un cens annuel de vingt-cinq sous à payer aux Templiers par les Frères mineurs de Genève, cens qui sera assigné, d'après l'avis de quatre experts, savoir : le précepteur de la maison de Genève et de Cologny, le gardien de Lausanne, celui de Genève, et le sacristain de Saint-Pierre de Genève.
Enfin il est constaté par Etienne de Montferrand, que les cinquante livres reçues comptant ont été employées pour l'avantage des Templiers, et destinées notamment à payer les dettes de la maison du Temple de La Chaux.
Approuvent la vente et scellent l'acte avec l'official : Pierre d'Orchans, précepteur de la maison du Temple de Genève ; Guillaume, précepteur de celle de Cologny ; Hugues de Chenchiz, précepteur de celle de Maconnay ; Jean de Baugé, précepteur de celle d'Entremont ; Pierre de Besançon, précepteur de celle de La Chaux ; Pierre de Villars, précepteur de celle de Venay ; les cinq derniers sont représentés par le clerc Jacob.
— Datum octavo Idus Junii, A. D. MCC LXX VII.
M. D. G. tome XIV, page 155, n° 168. = Le couvent des Frères mineurs ou Cordeliers ou Franciscains était a Rive, sur l'emplacement occupé aujourd'hui par le bâtiment dit Grenier à blé.
Les Templiers ont eu deux maisons de leur ordre à Genève, l'une aux Eaux-Vives, dite de Saint-Jean du Temple, l'autre à Saint-Gervais qui a probablement donné son nom à la rue du Temple dans ce quartier. On ignore laquelle est la plus ancienne et existait seule lors du présent acte. On voit par celui-ci que les maisons de la Franche-Comté et du Genevois formaient une des provinces de l'Ordre, et l'on sait que le chef de chaque maison portait le titre de précepteur. Voyez Maillard de Chambure, Règles et Statuts des Templiers, Paris et Dijon, 1840, in-8°, et l'analyse qu'en a donné Mallet dans Bibliothèque Universitaire d'Octobre 1841, tome XXXV, page 267.
— Quant aux autres maisons dont parle l'acte ci-dessus, celle de Cologny a été déjà mentionnée en 1196, voyez [465] ; Maconnay, ou Maconnex, est aujourd'hui un village du Pays de Gex, à droite de la route entre Fernex et Gex ; Entremont est dans la vallée de la Borne, à une lieue au sud-est de Bonneville, La Chaux est un village vaudois près de Cossonay, où se trouvait en effet un établissement de Templiers (M. D. R. tome XV, page 289 ; et tome III, page 549) ; enfin Venay est peut-être Avenex, hameau à demi-lieue au couchant de Nyon, ou Benay, hameau à la même distance au nord de cette ville.
Sources: Regeste genevois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés relatifs à l'histoire de la ville et du diocèse de Genève avant l'année 1312, page 278. Genève 1866. - Bnf
1. Chef - Dole
Département: Jura, Arrondissement: Dole (Chef-lieu) de Canton - 39
Le Temple de Dole avec une annexe, diocèse de Besançon, au bord du Doubs, près de la ville et de la forêt de Chaux sur le lieu-dit Le Temple, ancien château.
Domaine du Temple de Dole
Centre ville, la Grande Rue, à droite la rue des Arènes, dans la Grande Rue, au Nº 35, maison du XVIe siècle bien conservée, avec des caves beaucoup plus anciennes, avec des piliers et des arceaux en tiers-point. C'est l'ancien Hôtel des Templiers.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumon. Série 6, tome 6, volume 56. Paris 1834.
Domaine du Temple de Dole
1. Annexe. Baverans
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Rochefort-sur-Nenon - 39
Maison du Temple de Baverans
2. Annexe. Orchamps
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Dampierre - 39
Domaine du Temple d'Orchamps
3. Annexe. Parcey
Département: Jura, Arrondissement et Canton: Dole - 39
Domaines du Temple de Parcey
4. Annexe. Loye
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Montbarrey, Commune: Augerans - 39
Domaines du Temple de La Loye
5. Annexe. Gredisans
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Rochefort-sur-Nenon - 39
Domaines du Temple de Gredisans
Chevinay ?, Desglangneaux ?.
« Revenus 1240 livres »
2. Membre. Neublans-Abergement
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Chaussin, Commune: Neublans-Abergement - 39
Domaine du Temple de Neublans
— L'Abergement de Saint-Jean, distant de son chef de 6 lieues.
« Revenus 200 livres »
3. Membre. Le Bouchaud
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Poligny, Commune: Bersaillin - 39
Domaine du Temple Le Bouchaud
— Le Bouchaud désormais rattaché à Bersaillin, distant du dit Abergement de 5 lieues et du chef de 7 lieues et du village de Coulange une lieue, diocèse de Besançon.
« Revenus 100 livres »
4. Membre. Saligney
Département: Jura, Arrondissement: Dole, Canton: Gendrey - 39
Domaine du Temple de Saligney
— Domaine du Temple de Saligney, distant de Dole de 3 lieues.
« Revenus 200 livres »
5. Membre. Saint-Georges
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Orgelet, Commune: Présilly - 39
Domaines du Temple de Saint-Georges
— Saint-Georges, distant de Lons-le-Saulnier d'une lieue, du château de l'Etoile un quart de lieue et du susdit chef 9 lieues, diocèse de Besançon, pays de Franche-Conté.
« Revenus 60 livres »
6. Membre. Changin
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arbois - 39
Domaines du Temple de Changin
— Changin, a un quart de lieue de la ville d'Arbois et à 6 de son chef.
« Revenus 450 livres »
Charges de la commanderie de Dole « 600 livres »
Commandeur: M. de Marcillac. Etat de la commanderie de Dole en en 1745.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.
Dolus-le-Sec (37)
Maison du Temple de Dolus-le-Sec
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement et Canton: Loches - 37
Maison du Temple de Dolus-le-Sec
Dolus « de Dolucio » Il ne reste rien du passage des Templiers ou des Hospitaliers, seul le nom d'un lieu-dit « Le Temple »
Il y a deux autres lieu-dit à Reignac-sur-Indre « Le Temple »
Et à Manthelan « Le Temple », pas très loin de Dolus-le-Sec, ce sont là aussi des anciennes possessions des Templiers, qui avaient des terres des bois peut-être des cens ou rentes.
Præceptors de Dolus
Savaricus enim de Sonayo a. 1247 « preceptor domorum Templi de Fretayo et de Castra » nuncupatur.
1219 mentio fit « domus de Freteyo et de Dolucio »
1253, « domus de Freteyo et de Blisone. »
— Fontes: Archives de la Vienne, H3 233. Bibliothèque de Poitiers, Collection Fonteneau, tome LII.
— De domo Castrae vide: Carré de Busserolle, Dictionnaire d'Indre-et-Loire, tome II, page 145, ubi Savaricum de Sonayo praeceptorem Castrae ad anno 1246 memoratum videbis.
— De domo de Dolucio vide Carré de Busserolle page 470.
Connue depuis 1219 comme « domus de dolucio », puis appelée « domus militiae templi de dolucio », son commandeur « preceptor de duobus luciis in archipresbyterato lochensis », elle posséda et ce même sous les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem son commandeur particulier jusqu'en 1440.
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.
Dolus
— Commune du canton de Loches
— Ecclesia S. Petri Dolensis, Dolum, 1107 (Cartulaire de Noyers)
— Duo Lucii, 1109, 1139, 1180, 1211, 1273-1282, 1300 (Cartulaire de Cormery et du Liget et Archives de la Vienne, liasse 487)
— Dollus, Douluz, Doullus, Doluz, XIIIe et XIVe siècles (Cartulaire de Liget)
— Doulus, Doullus, 1646, 1670, 1712 (Titres de la cure de Dolus)
— Dolus, (Cartes de Cassini)
— Commanderie de Dolus
— Après avoir appartenu à l'Ordre du Temple, elle passa aux mains des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
— Elle était peut importante, au XVe siècle son revenu suffisait à peine à l'entretenir un commandeur.
— A cette époque elle est désignée dans divers titres, sous le nom de Commanderie de l'Hôpital de Dolus.
— En 1490, elle était réunie à la commanderie de Ballan.
— En 1789, les bâtiments étaient à usage de ferme.
— Une maladrerie, qui en dépendait, avait été supprimée longtemps avant cette époque.
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre et Loire et de l'ancienne province de Touraine par J.-X Carré de Busserolle, tome IV, Tours 1882.
L'Hôpital de Chanceaux
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement et Canton: Loches - 37
Domaine du Temple de L'Hôpital de Chanceaux
— En partant de Loches, on passe par Chanceaux, sur la gauche un ancien domaine du Temple rebaptisé L'Hôpital.
— On remonte au nord à Dolus, il devait y avoir un domaine du Temple à cet endroit que l'on a appelé Dolus-le-Sec.
— On quitte Dolus vers le nord-est et on arrive sur le lieu-dit Le Temple.
— Plus à l'Ouest de Dolus, on trouve Le Temple sur la commune de Manthelan
Le Temple de Manthelan
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Ligueil - 37
Domaine du Temple de Manthelan
Domaine du Temple de Fosse-Sèche
Département: Indre-et-Loire, Arrondissement et Canton: Loches - 37
Domaine du Temple de Fosse-Sèche
Fosse-Sèche
— Ferme commune de Dolus-le-Sec.
— Terra de Fossa sicca, 1244.
— Fosse-Seiche, 1511.
— Fosse-Sèche, cartes de Cassini et de l'état-major.
— Au XIIIe siècle, elle appartenait à l'ordre du Temple, qui y avait établi un hospice.
Archives de la Vienne, H, 3, liasse 476.
Bibliothèque de Tours, fonds Salmon, titres de Notre-Dame de Loches.
Sources: Carré de Busserolle, Jacques-Xavier - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine Tome III. Tours 1880.
Domaine du Temple Cantal (15)
Saint-Gal
Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Neuvéglise, Commune: Vabres - 15
Les Récollets de Murat étaient établis dans le couvent dit de Saint-Gal, où ils avaient succédé en 1583 aux Cordeliers. Ceux-ci avient été appelés à Murat en 1430 et établis sur l'emplacement de l'ancien ermitage de saint Gal (XIe siècle) devenu au XIIIe siècle une chapelle, puis maladrerie dépendant des Templiers de Montferrand et après 1312 de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. L'église des Récollets était dédiée à Notre-Dame-de-Paix, à saint François et à Saint-Gal (1). (Page 251)
1. Dictionnaire Historique et Statistique du Cantal, tome IV, page 461.
Saint-Flour
Département: Cantal, Arrondissement et Canton: Saint-Flour - 15
Chapelle Saint-Thomas, à l'est de la ville. C'était une maladrerie avec une chapelle, qui appartenait aux Templiers. Elle fut acquise en 1320 par l'aumônier de la cathédrale ; elle est de nos jours détruite. (Page 256)
1. Dictionnaire historique et statistique du Cantal, tome III, page 381.
Courtille
Département: Cantal, Arrondissement: Mauriac, Canton: Ydes, Commune: Vebret - 15
Ce lieu était une dépendance de la Maison du Temple d'Ydes et du Pontvieux (commune de Tauves), de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. On y voyait une chapelle qui est marquée sur la carte de Cassini (1) (Page 209)
1. Dictionnaire historique et statistique du Cantal, tome I, pages 250-252.
Le Temple
Département: Cantal, Arrondissement: Mauriac, Canton: Riom-ès-Montagnes - 15
Nommé aujourd'hui improprement L'Estampe, hameau commune de Riom-ès-Montagnes, paraît être une dépendance de la Maison du Temple d'Ydes. (Page 211)
Sans informations
Billom, ancienne Maison du Temple (page 897)
Preceptoria S. Johannis du Temple prope Sanctum Porcianum (page 85)
Preceptoria S. Johannis du Temple (page 161)
Sources: M. Alexandre Bruel. Pouillés des diocèses de Clermont et de Saint-Flour du XIVe au XVIIIe siècle. Paris 1880 - Bnf
Domaines du Temple dans le Gard (30)
Gaujac
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Bagnols-sur-Cèze — 30
— Une montagne du nom de Saint-Michel, au sommet on voit ou voyait les ruines d'une commanderie des Templiers.
Chapelle des Templiers de Boussargues
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Bagnols-sur-Cèze, Commune: Sabran — 30
— On peut voir sur la carte de l'Ign, une chapelle des Templiers.
— Le domaine de Boussargues aurait été donné à l'ordre du Temple par Guillaume Ier de Sabran, seigneur de Tresques.
— Je n'ai rien trouvé sur cette chapelle dans le dictionnaire topographique du Gard.
Roquemaure
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Roquemaure — 30
Le prieuré de Truel. Chapelle romane, bâtie sur une petite bute au-dessus de l'intersection d'anciens chemins. Appelée S. Salvatori de Torcularibus, peut-être pour avoir succédé au moulin à huile d'une villa gallo-romaine, cette chapelle semble avoir été centre d'un prieuré d'abord uni à la mense monacale de Saint-André de Villeneuve, et qui plus tard, appartint aux templiers (sous le vocable de Saint-Pierre-ès-Liens). Cette chapelle fut autrefois fortifiée et abrite une claustra romane classée.
Laval-Saint-Roman
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Pont-Saint-Esprit — 30
— Saint-Roman est un vieux château dont les ruines se voient encore sur le territoire de cette commune, et qui, au XIVe siècle, une commanderie de Templiers.
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Ruines du château de Saint-Roman
chateau.over-blog
Caissargues
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Marguerittes — 30
— Sanctus-Salvator de Caisanigues, 1119 (Bullaire de Saint-Gilles)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Fourques
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Beaucaire — 30
— Furcae, 1209 (Archives de la commune de Montfrin)
— Ecclesia Sancti-Genesii de Argencia, 1258 (Archives des Bouches-du-Rhône, ordre de Malte, Argence, 58)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Pont-Saint-Esprit
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Nîmes — 30
La ville s'appelait au milieu du Moyen Âge Saint-Saturnin-du-Port (en latin Portum Sancti Saturnini). Le nom actuel de la ville lui vient de la construction du pont sur le Rhône par le frère de saint Louis, le comte de Poitiers et de Toulouse Alphonse de Poitiers ; elle commença en 1265 pour s'achever en 1309. D'après Viollet-le-Duc, elle fut confiée à la branche pontife des Hospitaliers (la branche des constructeurs de ponts, formée par ces moines-soldats pour faciliter les pèlerinages) et consacrée au Saint Esprit.
Sources : wikipedia
Saint-Maurice-de-Cazeveille
Département: Gard, Arrondissement et Canton: Alès — 30
— Les Templiers y avaient une résidence en 1118.
— La seigneurie appartenait, en 1721, au commandeur de Saint-Christol.
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
— Saint-Maurice-de-Cazevieille est une ancienne seigneurie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem depuis au moins 1187, date à laquelle le comte Raymond V de Toulouse confirme aux hospitaliers la possession du castrum.
— Le Portalet est le vestige le mieux conservé du rempart du XIIe siècle. Il s'agit de l'ancienne entrée Nord des fortifications qui protégeaient la commanderie des Hospitaliers. Ces fortifications furent détruites en 1553.
Sources: wikipedia
Canavère
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles, Commune: Saint-Gilles — 30
— Terra de Canaberiis, 1259 (Archives des Bouches-du-Rhône, ordre de Malte, Argence, n° 58)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Saint-Martin-de-Trévils
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Redessan, Commune: Montfrin — 30
— Eglise rurale, aujourd'hui détruite sur la commune de Montfrin.
— Ecclesia Sancti-Martini de Trevils.
— Fratres de Templo de Trevils, sive ad Monfrin, 1161 (Bibliothèque du grand séminaire de Nîmes)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Cavalet
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles, Commune: Saint-Gilles — 30
— Cavalessa, 1255 (Chapitre de Nîmes, archives départementales)
— Cavalès, 1549 (Archives départementales C. 774)
— La commanderie de Cavaletz du territoire de Saint-Gilles, 1674 (Rec. H. Mazer)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Coute
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles, Commune: Saint-Gilles — 30
— Etang, commune de Saint-Gilles
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Iscles
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles, Commune: Saint-Gilles — 30
— Ferme sur la commune de Saint-Gilles
— Iscla, 1146 (Layettes du trésor des Chartes, tome I, page 63)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
La Mourade
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Aigues-Mortes, Commune: Aimargues — 30
— Ferme, bois et chapelle ruinée.
— La commanderie de La Mourade, 1711 (Archives départementales C. 795)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Saint-Paul-de-Montagnac
Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Redessan, Commune: Montfrin — 30
— Chapelle ruinée, commune de Montfrin
— Ecclesia Sancti-Pauli de Montanhac
— Fratres de Templo de Montanchac, sive ad Monfrin, 1178 (bibliothèque du grand séminaire de Nimes).
— Cette église fut donnée, en 1178, aux Templiers par l'évêque d'Uzès (Trenquier, Mémoires sur Montfrin).
— Montagnac est encore aujourd'hui le nom d'une section du cadastre de Montfrin.
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.
Domaines du Temple sans informations
Saint-Victor-Lacoste
Sauveterre
Montfaucon
Malons
Lédignan
Joncquières
Lussan
Uzès
Broiacan
Saint-Laurent-d'Aigouze
Tharaux
Vauvert
Orgne
La Pinède
Salcet
Tête-de-Loup
Clamador
Laugnac
Montredon
Assières
Bonneval
Martellière
La Motte
— Pas d'informations.
Domaines du Temple Puy-de-Dôme (63)
Bourdelles ou Bourdelle
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Riom, Canton: Saint-Georges-de-Mons - 63
Ce lieu était une ancienne Maison du Temple, qui devint ensuite un membre de la commanderie de Chanonat. Cassini le nomme Bourdeille (1) (Page 214)
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme, page 258 b.
Chapelle-de-La-Valette
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Brassac-les-Mines, Commune: Apchat - 63
Elle n'est pas sur la carte d'Etat-Major. Nous devons faire observer, toutefois, que le pouillé d'Alliot place dans cet archiprêtré les deux églises suivantes: « Cure de la Valèdes, le prieur de Celles », et « Chapelle Valèdes, le prieur de Chelles. » Le prieuré dont il est question ici paraît être celui de Celles (Cantal), qui dépendait après 1312 de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. (Page 207)
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme.
La Ronzière
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Vic-le-Comte, Commune: Chadeleuf - 63
Cet endroit, où Cassini ne marque qu'une maison, a été le chef-lieu d'une Maison du Temple, supprimée en (1309 ?), et annexée à celle des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Montferrand, en 1312. Elle avait chapelle mentionnée en 1679, et qui était en ruines en 1750 (1) (Page 203)
1. Voir sur ces chapelles, le dictionnaire du Puy-de-Dôme, page 184.
Carlat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Riom, Canton: Saint-Ours, Commune: Saint-Avit - 63
Maison du Temple, qui fut attribuée, en 1312, aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et qui comptait parmi ses annexes les quatre églises suivantes:
1. La Salvetat, hameau commune de Saint-Mamet-la-Salvetat. (La Décollation de Saint-Jean)
2. Chaufranche, ou Hôpital de Chaufranche, était une annexe de la commanderie de Carlat, et était située à Saint-Chamant, s'il faut s'en rapporter au Dictionnaire Historique et Statistique du Cantal, article Carlat, tome III, page 49.
Mais il n'en est point question à l'article de Saint-Chamant. Ne serai-ce point le lieu nommé, sur les cartes de Cassini et de l'Etat-Major, l'Hôpital, hameau commune de Saint-Cirgues-de-Malbert ?
3. Saint-Jean-de-Donne, hameau commune de Saint-Simon.
4. Saint-Jean-de-Pierrefitte, paroisse de Giou-de-Manou, aujourd'hui l'Hôpital, hameau de la commune de Giou-de-Manou. (Page 230)
Polagnat
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Orcines, Commune: Saint-Sandoux - 63
Polagnat, domaine, commune de Saint-Sandoux. C'était un membre de la Maison du Temple d'Olloix (Cassini) (1) (Page 205)
1. Baluze, Maison d'Auvergne, tome II, preuves page 713.
Grottes de Jonas
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Le Sancy, Commune: Saint-Pierre-Colamine - 63
Saint-Laurent, chapelle. (Cassini.) C'est la chapelle de Saint-Laurent de Jaunat, annexe de la paroisse de Saint-Pierre-Colamine. Elle fut donnée à l'abbaye de Chantoin, par Dalmas de Jaunad, seigneur du lieu, en 1223.
Jonas est un hameau, commune de Saint-Pierre-Colamine. La chapelle n'existe plus, mais il parait qu'il y en a une dans les Grottes de Jonas, qui furent habitées, dit-on, par les Hospitaliers, aussitôt après l'expulsion des Templiers en 1312 (1). (Page 204)
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme, à ce mot.
La Salvetat, (La Décolation-de-Saint-Jean)
Département: Cantal, Arrondissement: Aurillac, Canton: Maurs, Commune: Saint-Mamet-la-Salvetat - 15
Chaufranche, ou l'Hôpital de Chaufranche, était une annexe de la Maison du temple de Carlat, et était situé à Saint-Chamant, s'il faut s'en rapporter au dictionnaire historique et statistique du Cantal, article Carlat, tome III, page 49. Mais il n'en est point question à l'article de Saint-Chamant. Ne serait-ce pas plustôt le lieu nommé sur les cartes de Cassini ou de l'Etat Major, l'Hôpital ; hameau de Saint-Cirgues-de-Malbert ?
Temple (Le)
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Issoire, Canton: Le Sancy, Commune: Larodde - 63
Sur la carte de Cassini y figure une maison ou fief et une chapelle qui étaient des dépendances de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Pont-Vieux (1) (Page 212)
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme, à ce mot
Temple (Le)
Département: Puy-de-Dôme, Arrondissement: Clermont-Ferrand, Canton: Pont-du-Château - 63
Ce nom semble indiquer que ce lieu dépendait d'une Maison du Temple, probablement de celle de Montferrand, qui était la Maison principale de l'Ordre en Auvergne (1) (Cassini)
1. Dictionnaire du Puy-de-Dôme, page 228.
Sans informations
Billom, ancienne Maison du Temple (page 897)
Preceptoria S. Johannis du Temple prope Sanctum Porcianum (page 85)
Preceptoria S. Johannis du Temple (page 161)
Sources: M. Alexandre Bruel. Pouillés des diocèses de Clermont et de Saint-Flour du XIVe au XVIIIe siècle. Paris 1880 - Bnf
Dominipech (47)
Commanderie de Dominipech
Possession des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
Dominipech
Domme (24)
Prison des Templiers de Domme
Département: Dordogne, Arrondissement: Sarlat-la-Canéda, Domme chef-lieu de Canton - 24
Prison des Templiers de Domme
Les Templiers du Pérogord, y furent incarcérés durant tout le procès. Dans ces geôles, les Templiers étaient pour la plus part des prêtres, des soldats et des sergents du Temple. IL n'y a pas eu d'après les listes des prisonniers de chevaliers Templiers. Vous pouvez aller voir la liste des Frères du Temple emprisonnés à Domme
Nous pouvons y voir des représentations du Graal, des crucifix, des étoiles à huit branches, des Christs en croix, et pour un ou deux la représentation du pape Clément V et celle du roi Philippe le Bel. Vous pouvez aller voir la page des textes sur les graffiti de Domme.
La porte des Tours
La porte des Tours, prison des Templiers
Si vous voulez avoir un aperçu complet des textes du Chanoine Tonnellier, je crois que chez Archéologia, la revue sur les graffiti est encore disponible.
Jack Bocar
Domneuve (11)
Domaines du Temple de Domneuve
Département: Aude, Arrondissement: Narbonne, Canton: Tuchan, Commune: Montlaur - 11
Domaines du Temple de Domneuve
Les Templiers y possédaient de très nombreux biens en terres, redevances, pâturages, bâtiments et redevances.
1170, 29 août - Bernard de Domneuve, Roger de Domneuve et leurs familles, Pierre de Domneuve chapelain et Guilhem de Domneuve, chapelain de Lanet donnent en alleu aux frères du Temple le champ de « Dozone », moins les poiriers qui s'y trouvent.
1169, 25 février - Bernard de Domneuve donne à la milice du Temple, avec le consentement de ses frères, de sa fille et de son gendre, son âme et son corps, « l'honneur » qu'il possédait dans la « villa » et le terroir de Domneuve et dans les terroirs du Lys et de Villemagne, un fief à Villedèze et tous ses autres droits.
Il n'y a pas à corriger le millésime, bien que l'acte soit antérieur au 25 mars. Il est sans doute daté en style pisan.
Après le 25 février 1169 - Enumération des biens formant « l'honneur » donné à la milice du Temple dans les terroirs du Lys et de Domneuve par Bernard de Domneuve quand il fit don de sa personne au Temple, Lui et sa fille déterminent le partage de leurs biens.
Bernard de Domneuve a fait don de sa personne le 25 février 1169 (A, 104); il a fait encore un autre don le 29 août 1170 (A, 94).
1172 (n. st.), 18 mars - Pierre de Domneuve, chapelain de Saint-Paul de Narbonne, donne à la milice du Temple, avec le consentement de ses frères, une pièce de terre alodiale qu'il possède dans le terroir de Domneuve.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965
Domremy-Landéville (52)
Domaine du Temple de Domremy-en-Ornois
Département: Haute-Marne, Arrondissement: Saint-Dizier, Canton: Doulaincourt-Saucourt, Commune: Domremy-Landeville - 52
Domaine du Temple de Domremy-en-Ornois
Domremy
— A 14 kilomètres de Vitry et 40 kilomètres de Châlons.
— Située sur la rive droite de la Saulx, cette petite commune a un territoire peu étendu, mais de bonne qualité.
— Cette terre a possédé un château qui relevait du roi; un prieuré et une chapelle qui a été démolie en 1751.
— L'abbaye de Saint-Memmie y levait la dime.
— On raconte que, pendant la captivité du roi Jean, lorsque les seigneurs, pour se venger de la Jacquerie, ravagèrent le Perthois à la tête de mercenaires étrangers, Domremy fut préservé de la ruine par l'influence de l'abbé de Saint-Memmie et par reconnaissance il reconnut le monastère pour seigneur, (titre de 1480 de l'abbaye de Saint-Memmie).
— Une charte de 1289 indique que les Templiers exerçaient quelques droits sur ce pays (titre de la commanderie de La Neuville, inventaire page 61).
Sources: Mémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne. Editeurs H. Laurent, imprimeur de la société académique, Châlon 1861.
Donazac (11)
Maison du Temple de DonazacDépartement: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Alaigne - 11
Maison du Temple de Donazac
Olime 322
Arrêt portant que le commandeur du Temple de Danazac, Donazac ou Donnazac (de Donzincho) n'a pas la haute justice audit lieu et ordonnant de mettre dans les prisons du Roi Pons « de Aladervo » habitant de Danazac accusé d'avoir assassiné sa femme.
Olim tome I folio 13 vº
L'an 1259, Saint-Louis.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX
Donzac
— Donezaccum, 1316 (Archives de la Haute-Garonne, Fonds de Malte, commanderie de Douzens, II, 22)
— Donzacum, 1319 (Archives de l'Aude, E, non inventoriéés)
— Donezacum, 1351 (Ibidem, H, Supplément)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Doncourt-aux-Templiers (55)
Maison du Temple de Doncourt-aux-Templiers
Département: Meuse, Arrondissement: Verdun, Canton: Fresnes-en-Woëvre - 55
Maison du Temple de Doncourt-aux-Templiers
— C'est en 1211 que l'on a pu découvrir une charte de l'évêque de Verdun, Robert de Grandpré, portant donation par Dreux de Ménonville, proche de Saint-Mihiel, de ses biens de Doncourt-aux-Templiers.
— En 1219, une charte de Henri II, comte de Bar, mentionne la donation de l'alleu de Doncourt par un certain Geoffroi de Bar au profit du Temple local.
Wadonville-en-Woëvre
Domaine du Temple de Wadonville
— Il est ensuite question d'héritages disputés aux Templiers vers 1270 dans des localités voisines de Doncourt, dont les uns, situés à Wadonville-en-Woëvre et contestés par Eudes, seigneur de Hattonchâtel, furent arbitrés par frère Martin, maître des Templiers de Lorraine, et d'autres provenant de Brouville, écart de Hattonchâtel l'ont été par Domenge, curé de Deuxnoud-aux-Bois.
Moulin de Bussy
Commune: Fresnes-en-Woëvre
Moulin du Temple de Bussy
— En 1279, le curé de Brouville, Nicolas, fait don aux chevaliers de tous ses biens, tandis que les mêmes Templiers sont acquéreurs en 1293 d'une partie du moulin de Bussy, près de Marchéville-en-Woëvre et se trouvent dotés d'une rente en blé sur le moulin de Moncelle à Mécrin.
— Dès 1317, il sera fait mention des Hospitaliers de Doncourt dont la commanderie, associée à celle de Marbotte, ne disparaîtra qu'à la Révolution.
— Rien ne subsiste aujourd'hui de cette exploitation agricole ni de sa chapelle qui fut profanée par les gens de guerre au XVIIe siècle. Seul le vocable conservé de Doncourt-aux-Templiers évoque l'ancien établissement.
Sources: Michel Lizerand, Les Templiers en Lorraine, Editions JMC, Nancy 1993
Maison du Temple de Doncourt-aux-Templiers
Village du diocèse de Verdun, annexe de Voëlle. On donne le surnom aux Templiers, pour distinguer des autres Doncourt qui dans ce pays, et qui tirent leur nom de « Domni-curia », la cour du seigneur. Doncourt dont nous parlons ici, pour seigneur haut justicier, moyen et bas, un commandeur de saint Jean de Jérusalem, aujourd'hui de Malte. L'église est consacrée sous le nom de Saint-Maurice. Le Commandeur perçoit les dîmes conjointement avec les jésuites du Pont-à-Mousson: cour souveraine de Nancy.
Il ya dans le lieu, trente-deux ou trente-trois habitants, et un château qui dépend de la commanderie.
Sources: Notice de la Lorraine Par Dom Augustin Calmet, Tome premier, deuxième édition, Lunéville 1840.
Maison du Temple de Doncourt-aux-Templiers
Le 11 novembre 1212, Thiébaut Ier, comte de Bar-le-Duc, donne aux Templiers de Doncourt le ban de Burey (1) et des bois à Avillers (2) et l'année suivante, également au mois de novembre, il ajoute le fief de Pierrevillers les Maranges (3) dans sa châtellenie de Briey (4).
1. Non identifié, soit commune d'Allondrelle, soit commune de Saint-Pancré, canton de Longuyon.
2. Meuse. Verdun, Fresnes, A. M. H. Commanderie de Marbotte.
3. Moselle, arrondissement et canton,Metz.
4. A. M. B. 239, Commanderie de Marbotte folio 97 et 98.
>Sources: Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc, tome 3, série 5. Bar-le-Duc 1818
Doncourt-aux-Templiers
Le temple de Doncourt (1) fut, comme les deux précédents, un prieuré de bénédictins, et il est devenu, comme eux, une Commanderie de Malte. Son importance ne semble pas avoir été fort grande. Dans le XVIIIe siècle, le commandeur était seigneur haut, bas et moyen justicier du village de Doncourt, il en percevait les dimes conjointement avec les jésuites de l'université de Pont-à-Mousson, et y possédait un château. Nous ne savons pas quel était le revenu de la Commanderie (2).
1. Doncourt (Doncuria), est situé à peu de distance de Hattonchâtel, où les Templiers avaient aussi une maison.
2. Dom Calmet, Notice de la Lorraine, article Doncourt, tome II, col. 374. — Mémoires alphabétiques, etc., page 123.
Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.
Maison du Temple de Doncourt-aux-Templiers
— Village sur le ruisseau de Doncourt, à 7 kilomètres au sud-est de Fresnes-en-Woëvre.
— Dona-Curtis in pago Virdunensis, 795 (cartulaire de Gorze)
— Doncort, 1269 (abbaye de Saint-Benoit)
— Doncour, 1700 (Carte des Etats)
— Doni-Curia, 1738 (Pouillé)
— Doncuria, 1739 (Pouillé)
— Avant 1790, Barrois non mouvant, office de Thiaucourt, coutume et recette de Saint-Michel, baillage de Pont-à-Mousson et ensuite de Thiaucourt, juridiction des officiers du commandeur, qui en était seigneur haut, moyen et bas justicier; présidial de Metz, cour souveraine de Nancy.
— Au XIIe siècle, les dimes de Doncourt appartenaient à l'abbaye de Gorze)
— Il y avait un château qui dépendait de la commanderie de l'Ordre de Malte.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Meuse par M Félix Liénard, Paris M DCCC LXXII
Dormelles (77)
Maison du Temple de Dormelles
Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Fontainebleau, Canton: Moret-sur-Loing - 77
Maison du Temple de Dormelles
On ignore comment et à quelle époque fut fondée la maison de Dormelles, ancienne Maison du Temple. Tout ce qu'on sait, c'est que les Templiers étaient établis à Dormelles, au commencement du XIIIe siècle, comme on le voit dans des lettres d'amortissement accordées en 1220, par Odeline de Limeni, « de Limeniaco », pour un legs fait par un chevalier nommé Gerard, aux Templiers de Dormelles, « Templariis apud Dormellas. »
Le domaine qu'ils y avaient se forma à l'aide d'acquisitions successives. Ils achetérent en 1260, de Simon d'Evry et de Gille des Paillards, écuyer, un certain nombre de censives, et en 1263, des chanoines de Sainte-Marie-Egyptienne de l'église de Sens, des droits de dîme, dans les paroisses de Dormelles, de Ville-Saint-Jacques et de Varennes.
Montaigu
Domaine du Temple de Montaigu
Ancel, seigneur de Dormelles, leur vendit en 1266, pour les besoins de leur maison, « ad opus domûs Templi de Dormella », deux pièces de terre arable: l'une située au lieu dit Noeroles, devant la grange de la dite maison du Temple ; et l'autre, au-dessus de Montaigu, « desuper Montem aculum »
Montarlot
Commune: Moret Loing et Orvanne 77
Domaine du Temple de Montarlot
Une autre acquisition est faite quelques années après, par les Templiers de Dormelles, près Flagy, « juxta Flageium », d'une grange et des terres situées à Montarlot, près Moret, « apud Monterletum juxta Moretum », au lieu dit le Cuchet, « Lou Cuchet », ainsi qu'il résulte des lettres de l'official de Sens, de l'année 1269.
Ville-Saint-Jacques
Domaine du Temple de Ville-Saint-Jacques
A la fin du XIIIe siècle, les Templiers ajoutérent à leur maison de Dormelles la terre et seigneurie de Ville-Saint-Jacques qui en était voisine, et qu'ils venaient d'acquérir de Jean de Digny, chevalier, et d'Isabelle, sa femme, de Philippe de Saint-Jean, et de Guillaume de Voys, official de Rheims, par différents actes des années 1284, 1287 et 1293.
Grange des Vaux
Domaine du Temple des Vaux
Ils y réunirent encore le fief de La Grange des Vaux, dans la paroisse de Villecerf, « in parrochia de Villa serva », donné par Renaud de La Grange et Emeline, sa femme, suivant des lettres de l'official de Sens, du mois de juillet 1276, ainsi que la terre et seigneurie de Grattereau, également donnée par Jean de Grateriau, écuyer, en 1289, et dont ils ne jouirent que pendant quelques années, attendu qu'elle n'avait pas été amortie par le seigneur dans le fief duquel elle se trouvait.
Seigneurie de Grattereau
Domaine du Temple de Grattereau
Au XVe siècle, la maison de Dormelles souffrit beaucoup des guerres qui régnaient dans le pays. Les Hospitaliers à qui elle appartenait alors, en relevèrent les bâtiments qui étaient en ruine. On la retrouve plus tard abandonnée et inhabitable. Elle avait entièrement disparu au XVIIe siècle. La chapelle seule restait, et on y disait encore la messe trois jours par semaine. C'est alors que Messire Lefebvre de Caumartin, conseiller d'Etat et intendant des Finances, proposa à MM. de la Langue de France, d'acheter les terres et seigneuries de Dormelles et de Ville-Saint-Jacques.
Le domaine de Dormelles consistait en la chapelle dont nous venons de parler, reposant sur une pièce de terre de 120 arpents; il y avait un colombier qui menaçait ruine, plusieurs prairies et 15 arpents de terre à labour sur le finage de Ville-Saint-Jacques, avec un grand nombre de censives et de rentes seigneuriales; le tout d'un revenu de 530 livres.
La vente eut lieu moyennant une rente annuelle de mille livres, que M. de Caumartin constitua sur les aides et gabelles de Paris, au profit de la commanderie de Beauvais-en-Gatinais, en attendant qu'on fit emploi du capital de cette rente en acquisition d'immeubles, au profit de l'Ordre. L'acte de vente est du 16 avril 1695, passé devant les notaires du Châtelet de Paris.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Dormelles et le Procès des Templiers
Maison du Temple du diocèse de Sens et de la baillie de France, peut-être comprise dans celle plus petite d'Etampes, car Jean de Tour, que nous savons avoir été précepteur de la baillie d'étampes, y aurait reçu, vers l'an 1300: « in capella domus Templi de Dormellis, Senonensis diocesis »
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès des Templiers, tome I, pages 320, 321
Post hec, die Martis post festum Natalis Domini que fuit XXVIIII dicti mensis Decembris, fuit adductus ad presenciam dictorum dominorum episcoporum Mimatensis (Mende) et Lemovicensis (Limoges), Mathei de Neapoli et Archidiaconi Tridentini frater Arbertus de Columpnis Parisiensis (Paris) diocesis, testis supra juratus, ad deponendum dictum suum, non defferens mantellum ordinis, quia prepositus Castri Nantonis qui cepit eum in domo de Dormellis Senonensis (Sens) diocesis suasit ei quod eum dimitteret et raderet barbam, et fuerat, sicut dixit, examinatus in facto Templariorum per dominum episcopum Aurelianensem Senonis et absolutus et reconciliatus per eum, et est etatis quadragenta annorum, vel circa, et illiteratus, sicut dixit.
Et primo ad primos IIII respondit se fuisse receptum in dicto ordine per fratrem Johannem de Turno, condam thesaurarium Templi apud Dormeles, in capella diete domus Templi de Dormelis, decem anni fuerunt prima die mensis Maii proximo preteriti vel circa, presentibus fratribus Johanne de Bondiez presbitero et Petro Gande, tunc preceptore de Bello Visu in Gastinesio, defunctis, in hunc modum: Nam cum peciisset panem et aquam, vestitum et societatem bonorum hominum dicti ordinis et concessissent eidem, fecerunt eum vovere castitatem, vivere sine proprio et obedire quibuscumque preceptis faciendis eidem, et juravit super quendam librum quod iret ultra mare quando preciperetur eidem pro defensione terre sancte, et quod teneret secreta ordinis, et modum recepcionis sue nemini revellaret.
Procès des Templiers tome I page 322
Une autre réception eut lieu également à Dormelles, mais elle fut faite par Gérard de Villiers, le précepteur de France, Gérard est indiqué ici comme précepteur du Mont-de-Soissons.
Procès des Templiers, tome I, page 322
Alia non fuerunt facta in recepcione sua quod recolat, sicut dixit, nisi quod idem receptor precepit ei quod confiteretur fratribus sacerdotibus dicti ordinis, credens, ut dixit, quod similis modus recepcionis communiter in ordine servaretur; non tamen vidit aliquem recipi, sed semel videre voluit, dum frater Johannes de Barri miles reciperetur apud Dormellas per fratrem Geraldum de Villaribus tunc preceptorem Montis Suessionensis, sed ille receptor dixit sibi quod recederet, quia bene scirent facere sine eo, et optabat multum videre predicta, ut sciret si eodem modo recipiebantur alii sicut ipse fuit receptus, nec unquam interfuit capitulis eorum, ut dixit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Douai (59)
Domaine du Temple de Douai
Département: Nord, Arrondissement et Canton: Douai - 59
Domaine du Temple de Douai
Commanderie dépendante de la maison d'Arras, la maison de Douai est connue par deux actes très espacés dans le temps mais qui prouvent une vie certaine et une importance dans la société de l'époque.
En 1213, Pierre Mules fait une donation aux frères de la Milice du Temple résidant à Douai. Le doyen du chapitre de Saint-Pierre de Douai et tous les chanoines notifient cette largesse qui consistait en une rente de 12 sous de Douai à prendre sur la maison de Gautier de Faumont située hors de la porte de Wes. Le donateur ajoute un ferton douaisien ou un quart de livre d'argent sur la même maison mais dans la partie que tenait Godessende, veuve de Pierre Leblane.
Maison du Temple de Douai
Maison du Temple de Douai - Sources: (Médiathèque du Patrimoine) Image: Enlart Camille
Il ne faut pas voir de l'antipathie partout contre les Templiers, ainsi que je le signale ailleurs car à la fin du XIIIe siècle, époque où d'après certains, les frères à la croix rouge faisaient l'objet de soupçons, de nombreuses donations sont signalées par les actes.
Localisation: Douai, La Templerie
A Douai, au mois de novembre 1296, Robert, seigneur d'Attichies et son épouse dame Gilotte, pour le salut de leur âme, pour être enterrés dans l'église Notre-Dame du Temple à Douai et afin d'acquérir les bienfaits spirituels et participer aux oraisons des frères du Temple en deçà et au delà des mers , décident de se retirer du monde et se faire frère et soeur de l'Ordre. A cette occasion, ils fondent une chapellenie dans laquelle seraient célébrer trois messes pour eux-mêmes et leurs parents défunts dont ils donnent la généalogie. Cette donation est passée entre les mains de Jean de Honnechies, commandeur de Douai, par le mandement de frère Guillaume, commandeur d'Arras. A cette donation Robert d'Attichies ajoute trois coupes et 46 verges de terre labourable, située au terroir de Noyelle (sous Bellonne) aux lieux-dits Buhucoy Preumont, Piré, Lieu Couture, Hedouval, la vigne de Hedouval. . . Ce dernier lieu étant localisé par l'actuelle appellation « la Templerie» au nord de Douai. »
La commanderie de Douai est peu connue si nous en jugeons par les textes mais elle eut par ces deux actes au moins un siècle d'existence.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg
Maison du Temple de Douai
Maison du Temple de Douai - Sources image: Menzendorff
Il ne nous reste aucun titre qui puisse nous renseigner sur l'époque de la fondation de la maison du Temple qui existait à Douai. Le plus ancien que nous ayons trouvé sur cette maison, remonte à l'année 1213. C'est une charte du doyen de Saint-Pierre et de son chapitre, confirmant d'abord la donation faite aux frères de la chevalerie du Temple résidant à Douai, « fratribus militie Templi apud Duacum », par un nommé Pierre Mules, d'une rente de douze sols monnaie du lieu, sur la maison de Gautier de Faumont hors la porte des Wés, « extra portam Vadorum », et ensuite celle d'un ferton douaisien ou d'un quart d'une livre d'argent sur la même maison, par une nommée Godessende, veuve de Pierre Leblanc.
Nous avons encore l'acte de fondation d'une chapelle dans l'église du Temple de Douai. Par cet acte, daté du mois de novembre 1296, Robert, seigneur d'Affichés, et dame Gillotte, sa femme, y déclarent: « qu'ils ont demandé leur chimetière à Nostre Dame du Temple à Douay, requis les oresons et les biens fais des maisons de ça mer et de la mer et puis ces oraisons requises, ils sont devenus confrères dou Temple et ont juré à warder et à tenir le droit doudit Temple. »
Noyelles-sous-Bellonne
Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Arras, Canton: Brebières - 62
Domaine du Temple de Noyelles
En conséquence, ils fondérent dans cette église une chapelle où il devait être dit trois messes par semaine pour eux et leurs parents trépassés, qui étaient: « Madame Aelis de Helingnies, qui mère fu à Werin père de devant dit Robert, demoiselle Gillotine qui mère fu à demiselle Jakemine, mère Robert devant dit, pour l'âme Madame Emme, castelaine de Raise Sautain, pour les âmes des frères et neveux de devant dit Monseigneur Robert, et pour l'âme Monseigneur Gillon de Wasières, chevalier. Pour quoi ledit Robert a donné ladite chapelle en la main de frère Jean de Honnechies, adonc commandeur de la maison du Temple de Douay, par le mandement de frère Guillaume, commandeur de la maison du Temple d'Arras, neuf rasières, trois coupes et quarante-six vergelles de terre ahanaule, qui sient au tieroir de Noyelle, au Buhucoy, à Preumont, au Piré, à Mieu Chouture, sur Hedouval, à le Vingne de cha Hedouval, au lès deviers Sailly, etc. »
Le Temple de Douai était situé dans la ville, rue des Wez, près du rempart. C'était un bel hôtel, espèce de château fort, entouré de fossés et de murs, qui servit souvent de retraite au commandeur Hospitaliers de Hautavesnes pendant les guerres des XIV et XVe siècles.
Maison du Temple de Douai
Maison du Temple de Douai
En 1424, le commandeur était Pierre de Bauffremont, Grand-Prieur de France. Il avait confié l'administration de sa commanderie à un frère de l'Ordre, du nom de Guillaume de Caoursin. Celui-ci faisait sa résidence en l'hôtel du Temple à Douai, et dressa alors un état des maisons et revenus de la commanderie. Nous y voyons que les maisons étaient occupées par des fermiers séculiers; qu'elles étaient, à cause des guerres, dans une situation peu prospère; et que presque toutes leurs chapelles étaient fermées et hors d'état pour le service divin.
Seule la maison de Douai avec sa chapelle était convenablement entretenue. On pourrait croire que, parce qu'elle servait alors de résidence au Commandeur ou à son gouverneur, elle devait se distinguer par son ameublement ou son confortable; ce serait une erreur. L'état de lieux de 1424 nous la présente comme la plus simple des habitations rustiques.
On trouvait dans la chambre du commandeur: « une caiere à enclastre bien viése, un banc adossez, un autre apuyé, ung grant lit de deuz lez avec queute et coussin boin de plume, une table et ung hestaulx, une grande huche, un petit dreschoir ployant, ung buffet double, un coffre de mer bien ferré tout autour à double serrure. »
Dans la grande salle et dans la petite salle, il ne se trouvait que des tables et des bancs, sur lesquels on étendait des couvertures et des coussins: «V palioz pour mettre sur les bancs, deux bleus, deux noirs et ung vermeil avec XX coussins, VI de toile royé, et le sourplus couvert de tapisseries.»
Les chaises se trouvaient dans la cuisine: « a dix caières grandes et petites. »
La vaisselle était en étain ou en terchain (terre cuite). Parmi les ustensiles de ménage, nous remarquons deux cuviers à fouler vendanges, ce qui indique qu'on y faisait du vin ou tout au moins du verjus; car nous trouvons dans les approvisionnements de la maison, « ung mui de blé, un muy d'avaine, IIII flecques de lart, III gambons, ung quacque de vert jus et chinquante livres de candelles de sieu. »
La basse-cour de l'hôtel comptait: « deux vaques bonnes et souffisantés, un vel (veau) de demy an, VI auwes (oies), XV glaines et ung cocq, VI cappons, II paires de pans, III gris et ung blanc. »
Le mobilier de la chapelle était aussi simple que celui de la maison. L'autel en bois était surmonté «d'une grande crois ouvrée a ung crouceffîs de laiton.» Sa devanture se formait «d'un drap de haulte lice figuré d'images», six chandeliers de cuivre en faisaient l'ornement.
Plusieurs reliquaires sont ainsi décrits: « une petite crois double, couverte d'argent quy est dorée, en laquelle a plusieurs reliques de la vraye croie et autre avec une autre relique en manière de serure de laiton doré, en laquelle a plusieurs osselmens de saines. »
En vases sacrés, il y avait: un grand calice d'argent doré, émaillé autour du pied, « II aultres calices d'argent dorés, un enchensoir d'argent et ung aultre aorné de couivre, de Limoges. »
En ornements, voici ce qu'on trouvait de plus précieux: « une paire d'ornemens pour les jours solempnels, la casuble, turnicle, domagne, estoles et fanons de draps de soye vers. Une autre paire pour les jours feriaux, dont le casuble est de soye vermeille. Une casuble de drap d'or figurée d'images; une autre de drap de soye sanguine, royé de fil d'or; une autre de drap de soye bien figuré de griffons; une aultre de chendal vermeil; une aultre casuble double blanque dehors, orfroyé de drap d'or en dedans. Deux cappes, l'une de drap d'or, figurée d'aigles; l'aultre de drap de soye vermelle doublé de toile tainté à ung fremal et deux boutons de laiton doré. »
Au nombre des missels, bréviaires et autres livres, figurait un roman « escript en parchemin, contenant plusieurs ystoires de Baudin, Desebourt et aultres. »
Le commandeur Hospitaliers de Hautavesnes avait, au XVe siècle, toute justice et seigneurie dans la maison du Temple de Douai et dans celle de Saint-Sanson, même après que celle-ci fût devenue, comme nous l'avons vu, un membre de la commanderie de Laigneville. Il jouissait aussi dans Douai de certains privilèges. En 1419, il fut imposé par les échevins à une contribution de cent livres pour réparer les fortifications, mais le duc de Bourgogne l'en déchargea et l'affranchit à l'avenir de tous droits et subsides, ainsi que du guet et de la garde de la ville.
La maison du Temple possédait une centaine de rasières de terre sur les terroirs des villages aux environs de Douai:
A Corbehan (Gorbehem),
A Courchielles (Courcelles),
Aux Tombes,
A Kaillau-pierre,
Vers Kiery (Quiery-la-Motte)
A la Nolzière,
A le Brayele (la Brayelle),
Aux Sartiaux,
Au sentier de la Morse,
Aux Buissoncheaux,
Entre la Croix-Luiressot
Et Eskierchen (Equerchin);
A Martinfosse,
A lez rue dou bos,
A la croix Saint-Jakeme,
Au camp aux Bougres,
Entre Sin et Dichi (Dechy);
A la Croiselte,
Au Buhot,
A la voie des Anes.
(Etat de 1307.)
A Douai même, elle avait des cens ou rentes foncières sur les maisons et héritages de la rue des Wez;
Et quelques autres:
Rue Malevaut,
Rue Saint-Jehan,
Rue de l'Aubelet,
Rue Danifroy,
Rue Saint-Pierre,
Grande rue Saint-Aubin.
Au mares Doysien sur la maison de le Motte, joignant aux cresteaux de le ville; sur la maison qu'on dist Ribaumez, tenant à la précédente;
Sur la maison du Blancq-Rosier touchant à Ribaumez....
En le ricque rue empres la porte des Wez sur le maison de l'Huys de fer aux religieuses de l'abbaye des Prés;
Au grand Metz sur un tènement que on dist le Tripot;
Au petit Metz, vis-à-vis la maison de ville, sur une maison ou pend pour enseigne le Rozier;
En le rue au Chierf sur l'hostel de l'Escu de France;
En le rue Saint-Eloi sur les maisons de la cour des Filles;
Au four des Gauwes, et assez près sur le tènement et les estuves de la Vignette;
A Plachi sur divers tènements;
à Lambres, sur le maison du Cygne devant la Cressonnière;
A Waziers, sur le molin du comte de Barlimont;
Au Forest sur les chaingles, fossés et haies de le maison et forteresse de Monseigneur du Forest, etc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry & Dumoulin, 1872 (Paris)
Maison du Temple de Douai
Maison du Temple de Douai - Sources: (Médiathèque du Patrimoine) Image: Enlart Camille
Quoique le fonds d'archives provenant de cette antique maison soit assez considérable, il est assurément plus curieux au point de vue de l'ensemble des renseignements qu'il donne sur l'histoire du pays et à cause de ses chartes eu langue romane wallonne de la première moitié du XIIIe siècle, que pour les détails intimes relatifs à la maison de Douai, elle-même, à son origine et aux événements qui s'y sont accomplis.
Nos annalistes attribuent au comte de Flandre, Thierry d'Alsace, la fondation du Temple de Douai, qu'ils fixent au mois d'octobre 1155; aucun titre ne vient confirmer ni infirmer ce dire. Il y a bien deux chartes originales du XIIe siècle, émanées de ce prince: l'une, du 13 septembre 1128, à Cassel, par laquelle il donne aux Templiers son droit de relief sur les fiefs du comté de Flandre, en présence de Guillaume d'Ypres, d'Ivan de Gand, de Bauduin de Lens, sénéchal de Flandre, de Gunemer, châtelain de Gand, d'Hugues Campdaveine (comte de Saint-Pol), du comte Lambert de Montaigu, de Robert de Béthnne, de Roger, châtelain de Lille, etc. (1);
L'autre, sans date, mais postérieure à l'an 1133, et dans laquelle sont nommés; la comtesse Sibille (d'Anjou, qu'il épousa en 1134 ou 1135), le comte Lambert et son fils Conon, Ivan et son frère Raoul, châtelain de Bruges, Gilbert de Bergues, Anselme de Baliol et son frère Bauduin, Michel le connétable, Willaume de Saint-Omer, Robert de Lille, Henri de Bourbourg « alii que quorum nomina non sunt scripta in libro hoc (2) »; mais le comte n'y parle que de certaines donations par lui faites aux chevaliers du Temple, notamment des reliefs des fiefs de son comté, et de manoirs situés à La Haye-lez-Lille (in Haga Insuie), sans qu'il cite la maison de Douai.
Toujours d'après nos annalistes, le comte Philippe d'Alsace (1169-1191), fils et successeur de Thierry, à la demande de son neveu, Bauduin de Gand, commandeur de la baillie des maisons du Temple en Flandre, aurait donné, entre autres choses, les reliefs des fiefs mouvant du château de Douai; ce qui du reste n'aurait été qu'une confirmation partielle de la donation de 1128. Les archives de la commanderie de Haute-Avesnes ne contiennent rien de relatif à la libéralité qu'aurait faite le comte Philippe.
Le XIIIe siècle, au contraire, est largement représenté dans le chartrier de notre maison du Temple; citons en première ligne un acte en langue romane de l'an 1220, rédigé selon ce vieux formulaire, si clair et en même temps si bref, qu'il est plus court de transcrire que d'analyser:
« Je Maroie, prieuse de Fosses, fac à savoir à tos enus qui ces letres verront. Del descort qui estoit entre nos et les frères de Temple, dune rente que nos demandiens, en la rue des Wes, sor les ostes del Temple, nos lor avons cuité. Là fui-je, et damoisele Ide, et damoisele Alis et frère lehans, nos chapelains, et messire Willames, li prestres de Saint-Pierre, et frère Wallier, et frère Werinbals et Ernols Liblons. Actum: nno Mº CCº XXº (3). »
A cette époque, on appelait rue des Wez, non-seulement la rue actuelle, mais aussi son prolongement dans la direction et le voisinage du Temple; les « ostes » ou hôtes du Temple, c'étaient les tenanciers ou les propriétaires d'immeubles chargés de rentes et de redevances envers les Templiers; l'un des témoins de l'acte, Ernoul Le Blond, appartenait sans doute à une famille dont on trouve, vers ce temps-là, plusieurs membres dans l'échevinage de notre ville. L'usage du roman wallon ou, comme on disait, de la langue vulgaire était encore si nouveau pour les actes écrits, que le scribe met la date en latin.
Les donations abondent au XIIIe siècle; citons-en quelques-unes.
En juin 1213, Pierre Mulet; de Douai, donne aux « vénérables frères de la milice du Temple » une rente de 12 sols, monnaie de Douai, sur la maison de Wautier de Faumont, hors la porte des Wez, « extra portam Vadorum », et Godessende, veuve de Pierre Le Blonc, donne un « ferton » de rente sur la même maison. L'acte en latin est reçu par A., doyen de Saint-Pierre de Douai (4). Il s'agit sans doute ici d'une maison voisine du Temple. Rappelons que le ferton était la quatrième partie du marc ou de la livre; il valait donc 5 sols douisiens.
Coutiches
Département: Nord, Arrondissement: Douai, Canton: Orchies - 59
Domaine du Temple Fosse Escumont
Au mois d'avril 1229, le chevalier Gossuin de Saint-Aubin et Agnès, sa femme, abandonnent une pièce de terre, sise en la paroisse de Coutiches, au lieu dit « la Fosse Escumont », et tenue en fief du prévôt de Douai; la terre est affranchie des charges féodales et abandonnée à un particulier qui sera tenancier du Temple (5).
En 1287, une dame nommée Isabeau, veuve du chevalier Gille de Wasiers, s'intitule consoeur du Temple et obtient sa sépulture dans l'enclos de la maison, moyennant le legs d'une rente sur une pièce de terre sise à Waziers, près du Marais douaisien. « Jou Ysabiaus de Wasiers, jadis feme à monseigneur Gillion de Wasiers, chevalier ki fu, cui Diex asoille, consuer dou Temple,... faic me devise et men testament.... Je doune à le maison dou Temple de Douay, u jai demandée me sépulture, dis saus de par8...., sour deus rasières de terre ahanaule ki gissent tenant au Marès douesien... Et tous les meules et les cateus, je les met... en le main le maistre de le maison dou Temple d'Arras, Robiert d'Astices et Wautoul, men fil, et les prenc à testamenteurs (6) »
Le gentilhomme ici choisi comme exécuteur testamentaire, Robert d'Astices ou d'Astiches, homme de fief du château de Douai, est nommé dans plusieurs titres de la maison, soit comme tenancier et surtout comme bienfaiteur du Temple. De concert avec sa femme Gillote, devenus tous deux, grâce à leurs bienfaits, lui confrère et elle consoeur du Temple, il avait fondé une chapellenie en l'église Notre-Dame de la maison de Douai, où il avait obtenu d'être enterré, et sa femme auprès de lui. Dans des actes non datés, qui consacrent ces libéralités, les époux sont ainsi désignés: « Robiers d'Astices et Gillote, se femme », sans aucune qualification nobiliaire (7); mais peu de temps après, Robert d'Astiches étant parvenu à la dignité de chevalier, lui et sa femme reçoivent les titres de messire et de madame. Au mois de novembre 1296, alors que sa femme l'avait précédé dans la tombe, il voulut qu'un acte nouveau consacrât leurs libéralités antérieures: « ... Com il soit ensi ke me sire Robiers d'Astiches, cevaliers, et medame Gillote, sa femme ki fu, aient demandet leur chimitère à Nostre-Dame du Temple à Douway, très le vivant le devant dite, me dame Gillotain, requis les orisons et les biens fais des maisons de le cevalerie dou Temple decha mer et delà mer, et parmi ces orisons requises, il devant dit me sire Robers et me dame Gillote, se femme, sont devenut comfrère dou Temple et ont juret à warder et à tenir le droit dou Temple. Il est asavoir ke li devant dis me sire Robers a donnet, pour Diu et en aumosne, a oeus une capelerie au Temple de Douway, là u il et li devant dite me dame Gillote, se femme, ont requis leur, sépulture, leur. IX. R. IIJ coupes et XLVJ vergieles...... à Noyelle, con tient dou Temple....... »
Les services religieux qu'on célébrera dans cette chapelle seront dits à l'intention des fondateurs et de leurs parents trépassés, savoir: « Me dame Aelis de Helingnies, qui mère fu à Wérin, père le devant dit mon singneur Robert; demisiele Gillotain ki mère fu à demisiele Jakemine, mère le devant dit Mgr. Robert; Wérin et demisie Jakemine chi devant només; Me dame Emme, castelaine de Raisce, santain; les frères et les sereurs le devant dit Mgr. Robert; et Mgr. Gulon de Wasiers , cevalier» qui fu. »
Etaient présents à l'acte de 1296, « frère Jehan de Honnechies, commandeur de le maison dou Temple de Douay, par le commandement frère Gillaume, commandeur de le maison dou Temple d'Arras, » et comme tenanciers ou tenant du Temple: « me sire Mikius, priestres dou Temple à Douway, Biernars Cateus, Jakemes Pilate et Jehans Damerin (8). »
On retrouve, dans les chroniques de France et de Flandre, le nom du bienfaiteur du Temple: en 1297, lorsque la ville de Lille, assiégée par le roi Philippe-le-Bel, était défendue par Robert de Béthune, fils ainé du comte Guy de Dampierre, il y avait « un chevalier de Pevle (du Pevèle), qui estait as draps (au service) Robert de Flandres et à sen conseil, et le nommoit-on Robert d'Astiches »; celui-ci essaya de livrer la place au roi, mais il échoua, par le moyen d'une autre trahison ourdie dans le camp royal, et il fut jeté en prison par son maître. La ville s'étant rendue et les Flamands se retirant à Gand, « fist Robers de Flandres Robert d'Astiches carquier en un tonnel; mais il crioit si fort, qu'il fut ouy des Franchois, et fu rescous (9). »
Au mois de marc 1286, c'était une bourgeoise de notre ville, Havis de Marke, qui s'était déjà fait la bienfaitrice du béguinage du Champ-Fleury (10), qui léguait une rente à Mikiel de Vilers, chapelain du Temple, par acte passé devant Bauduin, « doayns de le crestienté de Douay et curés de Saint-Aubin (11) » A son tour, ce chapelain, « me sires Michius », légua au Temple ses maisons de la rue des Wez, « viers le Temple. » L'acte du 23 février 1300 (v. st.) est reçu par M. Guillaume des Moeulins, lieutenant de Pierre de Dicy, gouverneur de l'échevinage de Douai « de par le roy no singneur (12). » Notre ville était, en ce moment, au pouvoir de Philippe-le-Bel et les fonctions échevinales étaient remplies par un gouverneur royal.
Nous terminerons nos citations par l'analyse d'un acte du mois de « juing » 1307, qui a attiré notre attention à cause des noms de Templiers qu'il relate: Frère Guillaume, « commanderes des maisons de le chevalerie dou Temple en le baillie d'Arras, » donne en arrentement perpétuel le « saut » du moulin que la maison de Douai possédait à Lambres: étant présents « comme frère: Frères Simons d'Arras, frères Denis de le Gorghe, a donc commanderes de le maison dou Temple de Douay, frères Pieres de Haynau, a donc portant les clés de le maison dou Temple de Arras, mesire Jehans Coffrenes, messire Jehans de Honnechies, a dont capelain de nos maisons d'Arras et de Douay, Jakemes de Seclin, adonc clers dou Temple, et pluiseur autre homme (13). »
Ce qui rend d'autant plus curieux l'acte du mois de juin 1307, c'est qu'il n'est antérieur que de quelques mois à la catastrophe subie par cet ordre fameux et que par conséquent ses signataires ont dû être impliqués dans le grand procès qui s'ouvrit cette année-la.
Maison du Temple de Douai
Maison du Temple de Douai - Sources image: Menzendorff
Dans ce qui a été publié jusqu'ici des pièces du procès des Templiers, on rencontre les noms des frères Guillaume et Simon d'Arras (14).
Vers l'an 1299, frère Guillaume Le Normand, commandeur de la baillie d'Arras (frater Guillermus Normannus, preceptor ballivie), aurait présidé, en la maison d'Arras (in domo Templi Attrebatemis), à l'une de ces monstrueuses cérémonies, aussi déshonorantes pour celui qui s'y soumettait par peur, que pour ceux qui les ordonnaient ou qui en étaient témoins. Frère Simon d'Arras (frater Symon dicte domus) aurait été l'un des assistants.
Item frater Thomas de Breele presbyter dicti ordinis, etatis XXX annorum vel circa, juratus eodem modo et requisitus dicto tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo templi Attrebatensis ou Atrebatensis (Arras), octo anni sunt elapsi, per fratrem Guillermum Normannum preceptorem ballivie, presentibus fratre Petro de Sacco, fratre Symone dicte domus, et quibusdam aliis de quorum nominibus non recolit.
Aucun des personnages ci-dessus nommés ne se retrouve parmi les Templiers, au nombre d'environ 600, qui étaient encore prisonniers à Paris en 1310 (15). On sait d'ailleurs qu'un certain nombre avait pu se dérober par la fuite et que plusieurs de ces malheureux succombèrent dans les tortures, peu de temps après leur arrestation.
Il est souvent question, dans nos livres d'histoire locale (16), d'une prétendue Relation de l'inquisiteur qui aurait été l'un des commissaires chargés d'instrumenter à Douai contre les Templiers, au mois d'octobre 1309 ; or, pas un seul des frères cités en l'acte du mois de juin 1307 ne figure dans le document, que nous avons déjà considéré d'ailleurs comme le produit d'une petite supercherie historique (17) ; quant aux personnages qu'il qualifie « Templiers, des maisons de Notre-Dame et de Saint-Samson de Douai », ils sont purement imaginaires.
Le Temple de Douai, après la suppression de l'ordre, était passé entre les mains des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et comme ceux-ci possédaient déjà, dans notre ville, la maison de Saint-Samson, ainsi que nous le verrons dans le paragraphe suivant, l'administration de l'ancienne maison du Temple fut confiée au religieux qui, depuis plusieurs années déjà, était commandeur de Saint-Samson. Cette pratique, qui faisait du Temple, quoique bien plus richement doté, une sorte d'annexe de Saint-Samson, continua sous le commandeur subséquent; mais plus tard, vers 1330, le Temple reprit son rang, et à son tour, il imposa, durant quelque temps, son commandeur à la maison de Saint-Samson.
Bien que nombreux, les actes de la fin du XIVe siècle n'offrent qu'un intérêt très restreint pour l'histoire intérieure de la maison de Douai, quelques noms de religieux de l'Ordre, voilà tout; ce sont en grande majorité des contrats d'intérêt privé passés devant le bailli et les tenanciers qui formaient la cour temporelle du Temple de Douai. Les religieux possédaient en effet, aux environs de notre ville, de nombreux domaines, mais comme ceux-ci étaient éparpillés dans beaucoup de villages, l'apparence seigneuriale faisait défaut aux possessions du Temple.
Le document le plus curieux du XVe siècle est l'inventaire de la maison, dressé en 1424 (18). Il y a aussi une pièce relative à un enfant de Douai, qui fut chevalier de Jérusalem, et à sa famille; c'est le testament de Jehan du Hem, écuyer, seigneur d'Auby en partie (cinq fois chef du magistrat ou maire de notre ville, en 1420, 1427 , 1430, 1434 et 1437), passé devant échevins de Douai, le 10 novembre 1434; le testateur, prévoyant le cas où son autre fils mourrait sans enfant, veut que ses biens « retournent à messire Grand du Hem, son fil, chevalier de la religion de Saint-Jehan de Jherusalem, ou cas qu'il en pouroit joyr (19). » Un acte des archives de la ville nous apprend que ce chevalier était commandeur de Fontanet en 1443; il transigeait alors, « par le gré, licence et auctorité de frère Guillaume Caoursin, comme lieutenant de Mgr le grand prieur de France,» avec ses frères utérins, Jacques et Jean Picquette, écuyers, au sujet du testament de leur mère, « feue madame Marguerite Pourchel, dame de Frémicourt (20). »
C'est vers le commencement du XVIe siècle que les chevaliers de Jérusalem paraissent avoir déserté la maison de Douai, d'ailleurs déchue de son titre de commanderie et réunie à celle de Haute-Avesnes en Artois. Dès lors, simple résidence d'un bailli ou même d'un fermier, le Temple ne se distingue plus que par son aspect pittoresque et surtout par son église; il cesse d'être, à proprement parler, une maison religieuse. Aussi quand, vers 1620, le P. Buzelin, dans sa « Gallo-Flandria », énumère une à une les communautés de notre province, le passe-t-il sous silence (21); il constate seulement, à propos des monuments de notre ville (22), qu'il subsistait, de son temps, des vestiges du Temple, à savoir l'église et quelques édifices.
Voici quelques noms de commandeurs et de baillis tirés en grande partie des archives de la maison.
Præceptors du Temple de Douai
—Frère Jehan de Honnechies. 1296.
—Frère Denis de Le Gorghe. 1307, juin.
—Jean de Honnechies était en juin 1307, chapelain des maisons d'Arras et de Douai.
Commandeurs Hospitaliers du Temple de Douai
—Frère Leurent de Zélande, commandeur de la maison jadis du Temple de Douai. 1335.
—Frère Nichole de Buiemont, alias de Buymont, commandeur de la maison du Temple de Douai, « de Le Haie (lez-Lille), de Haute-Avennes et des appartenances d'icelles. » 1337, 1340.
—Frère Pierre Floris, commandeur des maisons du Temple et de Saint-Samson de Douai, 1368 (23).
—Dans la première moitié du XVe siècle, réside longtemps au Temple de Douai frère Guillaume Caoursin, qui notamment dans un acte passé en notre ville, le 6 janvier 1425 (vieux style), prend la qualité de gouverneur de la « baillie de Hault-Avesnes, pour et ou nom de Mgr. le grant prieux de France (24) » Dans un autre acte, du 12 juin 1434, il est ainsi désigné: « Religieux et honneste personne, frère Guillaume de Caourssin, de l'ordre de l'hospital saint-Jehan de Jherusalem, commandeur du Temple de Douai, garde et gouverneur de la commanderie de Haultavesnes, lieutenant et procureur de très honuouré et révérend seigneur, Mons frère Hue de Sarcus grand prieur dudit hospital en France et commandeur de laditte commanderie de Haute-Avesness (25). » Etant mort le 23 août 1452, il fut enterré dans l'église du Temple, sous une grande pierre bleue, actuellement conservée au Musée, et sur laquelle on lit ses titres de « commandeur de Mondidier, du Temple en Douay et de Dourges, gard et gouverneur de la commanderie de Hautavaines (26). » D'après son épitaphe et son sceau, il portait: De.... à la bordure engrêlée de .... et à la bande de....., chargée d'une croix de Malte de.... et de trois fleurs de lys de....., posées dans le sens de la bande.
—Enfin frère Jehan Ladam est désigné dans différents actes comme gouverneur commandeur du Temple de Douai. 1491, 1494.
Liste de baillis du Temple de Douai
—M. Jehan d'Ongnies, receveur; il était mort avant 1335.
—Gillot de Saint-Sanson. 1337.
—Jakemon de Béthune. 1340,1344.
—Jehan Bailliu dit Le Fèvre. 1365, 1414. En 1403, il s'intitule bailli des maisons du Temple et de Saint-Samson de Douai, « membres de le baillie de Haultavesne. »
—Grard de Langle. 1455, 1473.
—Simon Turcguet. 1483.
—Roland de Le Moure. 1493, 1494. - Il fut aussi lieutenant-bailli de Douai.
—François Parmentier, conseiller en « courlaye. » 1508,
—Jacques Le Roy, conseiller en « courlaye. » 1515, 1519. - Il fut aussi procureur du roi à la gouvernance.
—Amé De le barre. 1541, - Il était greffier de la ville.
—Philippe Pinchon. 1546, 1556.
—Pierre Taffim. 1585.
—Jean Fercot. 1590, 1591. - Il fut aussi greffier du bailliage royal de Douai.
—Robert de la Fosse, écuyer. 1601.
—François Simon. 1689.
—N.... Lemaire de Terriffossé. 1771.
Pluis d'informations sur Notre-Dame de Douai : Douai
(1) Archives nationales, k 22, pièce nº53. J. Tardif, Monuments historiques, cartons des rois, Paris, 1868, in-40, p. 223. Cette charte est exposée dans le Musée des archives, nº 113. Elle était inventoriée dans le fonds de Haute-Avesnes, liasse 7e nº 5.
(2) Archives nationales, ordre de Malte, commanderie de Haute-Avesnes, carton S 5209, pièce nº 12. Sceau perdu; au dos du parchemin: « Dou reliex terre sue. »
(3) S 5208, nº 54; petite charte en parchemin, sceau perdu. Dans le fonds de Haute-Avesnes la plupart des monuments sigillographiques sont détruits ou très détériorés.
(4) S 5208, nº 53.
(5) S 5210, nº 17; petite bande de parchemin; les sceaux qui pendaient, à simple queue, ont été arrachés.
(6) S 5210, nº 55; sceau, assez bien conservé, représentant une dame debout, tournée vers la gauche et lisant; légende: ..... e dame Isab. . . de Wasiers.
(7) La qualité ou le grade militaire d'écuyer n'était pas encore alors d'un usage fréquent.
(8) S 5210, nº 7 à 10; chirographes
(9) Recueil des Hist. de France, t. XXI, p. 187-188. Paris, 1855, in-1º.
(10) Archives, de la ville de Douai, lay. 27, nº 181 de la Table chronologique.
(11) S 5210, nº 47; sceau perdu.
(12) S 5210, nº 40.
(13) S 5110, nº 2: copie délivrée sous le sceau du commandeur de Douai; ce sceau manque.
(14) Michelet, Procès des Templiers, I, 319, Paris, Imprimerie Royale, 1841.
(15) Michelet, Procès des Templiers, I, 102 à 111, Paris, Imprimerie Royale, 1841.
(16) Plouvain, Souvenir, Douai, 1822, in-12. p. 479-480. Dubois-Druelle, Douai pittoresque. Douai, 1843, in-4º, p. 49, note 16, et p. 54-55. L'abbé Dancoisne, Mémoires les établissements religieux, p. 601-606 du tome IX, 2e série, des Mémoires de la société académique de notre ville, Douai, 1868, in 8º.
(17) Page 169 note 3, 176 et 176 du tome de recueil (1868).
(18) Il a été publié par M. Mannier, Les Commanderies du Grand Prieuré de France.
(19) S 5211, nº 35; vidimus chirographe, délivré le 22 janvier 1438, vieux style, par Jean Ségard, prêtre curé Dustrascourt, notaire public du diocèse d'Arras, à la requête de noble homme Evrard du Hem, en présence de Jean Coutois, prêtre de Dourges, et de noble Philippe Barré, clerc.
(20) Guiluot, premiers extraits manuscrits pages 200 et 201 d'après le reg, aux contrats de 1442-1441, fº 90 vº, aux archives de la ville.
(21) Douai 1625, in-fº; voir livre II, pages 268 à 450.
(22) Voir livre Ier, page 164 B.
(23). Archives départementales, à Lille, fonds de l'abbaye de Flines.
(24). Archives des hospices, fonds du Saint-Esprit, nº635 de l'inventaire de 1839; sceau et contre sceau pendant à simple queue de parchemin.
(25) Archives de la ville, lay, 237, nº. 852 de la Table chronologique.
(26) Plouvain (Souvenir, page 481) donne inscription d'une manière inexacte.
Sources: Souvenirs de la Flandre-Wallonne - Recherches Historiques et choix de documents relatifs à Douai et aux anciennes provinces du Nord de la France - Publié par Une Réunion d'Amateurs et d'Archéologues - XIIIe tome - Imprimerie Crépin à Douai - Imprimerie Dumoulin Paris - 1873.
Doullens (80)
Maison du Temple de Doullens
Département: Somme, Arrondissement: Amiens, Canton: Doullens - 80
Maison du Temple de Doullens
Il est certain que les Templiers ont eu une maison à Doullens et cela dès le XIIe siècle.
D'après Mr. Warmé (Histoire de Doullens), les Templiers ont séjourné à Doullens au XIIe et au XIIIe siècles et cela jusqu'au jour de leur arrestation, 5 ou 13 octobre 1307.
Leur maison se trouvait non seulement sur l'emplacement de l'auberge actuelle dite des Bons-Enfants, mais encore sur des maisons voisines, tenant à la rue des Maizeaux, actuellement rue des Boucheries, et à celle du marché aux grains.
Delgove (Histoire de la ville de Doullens) dit que la maison du Temple, située rue des Maizeaux, s'étendait de la rue Saint-Martin à la rivière d'Authie, le long de laquelle elle s'allongeait, en arrière. Quant à la chapelle du Temple (Histoire de Doullens), elle aurait été située de l'autre côté de la rue, et formerait même la partie centrale de l'église Saint-Martin actuelle.
La ville n'ayant, au début du XIIIe siècle, qu'une église, on aurait pensé à utiliser la chapelle des Templiers, pour en faire en même temps une paroisse; et ce serait le comte de Ponthieu qui, en 1211, aurait fait greffer une église sur la chapelle du Temple. Telle est du moins l'opinion du père Daire (Histoire de Doullens); opinion, que nous ne sommes pas à même de contrôler, car l'église fut incendiée en 1522, reconstruite peu après, presque en entier, réparée encore à la fin du XVIe siècle, ruinée de nouveau, par les Espagnols, puis restaurée.
D'après A.-J. Warmé (page 71), la maison des Templiers fut, après l'abolition de l'Ordre, affectée au gouverneur de la ville et château-fort de Doullens.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893
Eglise Saint-Martin
Eglise Saint-Martin - Sources: Image
L'origine de l'église Saint-Martin paraît s'enchaîner avec l'histoire des Templiers qui ont séjourné à Doullens, au point de vue de leurs exercices religieux.
Nous ne pourrons dire que fort peu de chose de l'édifice en lui-même, car il a été remanié et étrangement défiguré. Nous devons, en conséquence, nous borner à faire remarquer une chose sensible à nos yeux, c'est que son architecture appartient à plusieurs époques, et c'est précisément sur ce point que nous exposerons notre opinion (à défaut de documents écrits), sur ce qui a pu se passer entre l'église ou chapelle particulière des Templiers de Doullens, et l'église paroissiale de cette ville.
Nous savons, par tradition et par des traces sensibles à la vue, que des Templiers ont séjourné à Doullens dans le XIIe siècle, et qu'ils ont pu y rester jusqu'au cinq octobre, d'autres disent jusqu'au treize octobre 1307, jour de leur expulsion de la France. Tout porte à croire que leur cloître se trouvait non seulement sur l'emplacement de l'auberge actuelle dite des Bons-Enfants, mais encore sur des maisons voisines tenant à la rue des Maizeaux, actuellement rue des Boucheries, et à celle du marché aux grains.
S'il est certain que la chapelle, dans laquelle les Templiers pratiquaient leurs exercices religieux, ne se trouvait pas dans l'intérieur de leur maison, on peut en tirer la conséquence qu'elle était placée en face, c'est-à-dire sur une partie du terrain qui sert d'assiette à l'église paroissiale de Saint-Martin.
Les choses étant ainsi, nous devons penser que la chapelle dont nous parlons se trouve au centre de l'église Saint-Martin, portant un cachet d'antiquité qui n'existe pas dans le surplus de l'édifice, et disposée de manière à ce que ces religieux pussent y entrer par une porte qui se trouvait en face de celle par laquelle on pouvait s'introduire dans le monastère.
La seule église que possédât Doullens en 1170 (l'église Notre-Dame), étant insuffisante pour les besoins de la ville, on dut chercher les moyens de créer une autre paroisse, et il devait être naturel de penser à la chapelle des Templiers, pour en faire une église paroissiale. De leur côté, ces derniers avaient intérêt à ce qu'il en fut ainsi.
La pensée du comte de Ponthieu, seigneur du lieu, devait être toute puissante à cet égard, et ne semble-t-il pas tout naturel de lui en supposer l'idée, puisqu'on lui attribue la dépense qui a été faite pour la construction de l'édifice, au commencement du XIIIe siècle, époque à laquelle (1211) le comte y reçut le roi Philippe-Auguste.
Le but des Templiers et des habitants de Doullens se trouvait donc rempli, après avoir fait exécuter les travaux de raccordement qui se font remarquer dans l'église, devenue ainsi propriété communale, dont les Templiers pouvaient profiter comme les autres habitants de Doullens. Et tout porte à croire qu'après avoir ainsi fait les choses, on ajouta à l'église un clocher, à son centre, tel qu'on le voit aujourd'hui, et qui, ayant été incendié vers l'année 1825, dut être remplacé en 1832 par une autre flèche beaucoup plus simple que celle qui existait précédemment.
Après l'éloignement des Templiers, on vit leur cloître transformé en hôtel pour le gouverneur des villes et château-fort de Doullens, et en maison d'école de jeunes filles, puis plus tard en auberge, ainsi que nous l'avons expliqué.
Les Templiers de Doullens avaient laissé dans la ville, comme en beaucoup d'autres lieux, une réputation de richesse qui faisait croire à des trésors cachés dans l'intérieur de leur monastère. Cette opinion était arrivée à un état de conviction tel chez un sous-acquéreur de ces propriétés, qu'il eut l'idée de consulter une somnambule il y a quinze ans, au plus, pour être fixé sur le point où il faudrait enfoncer sa pioche, à la lueur d'un flambeau, pour obtenir le trésor caché et si vivement désiré; mais on ignore si l'or, qu'il entrevoyait déjà, l'enrichit beaucoup.
On ne verra rien de bien persuasif dans ce que nous venons d'exposer, mais que peut-on faire de plus lorsque l'on n'a que des souvenirs traditionnels et des signes indicatifs, à défaut de documents certains, dont l'existence nous paraît, du reste, fort douteuse. Mais revenons à ce qui fait l'objet de cet article:
Le P. Daire expose, dans son histoire de Doullens, que l'église Saint-Martin fut bâtie sur la maison des Templiers, point sur lequel nous ne pouvons-nous accorder.
Qu'elle était collégiale, nous ne le contestons pas; qu'elle était la seule paroisse de la ville, chose qui n'est point exacte, puisque l'église Notre-Dame a été consacrée au culte en l'année 1170, par l'archevêque de Cantorbéry, tandis que celle de Saint-Martin était à peine terminée en 1211.
Il ajoute: « Thierry, évêque d'Amiens, rendit à Gossuin, abbé d'Anchin, en l'année 1147, les prébendes que Guillaume, comte de Ponthieu, et son fils retenaient contre les canons, à condition que les chanoines qui mourraient ne seraient plus remplacés. »
« Les institutions dont on vient de parler peuvent avoir fait l'objet d'une ordonnance épiscopale, mais à une autre date que celle citée, puisque l'église Saint-Martin, nous le répétons comme le P. Daire l'a dit lui-même, n'a existé qu'en l'année 1211. »
Jusqu'en 1791, les principaux revenus de cette église paroissiale consistaient dans le revenu de deux maisons, celui de cent journaux de terre environ, et en quelques redevances censitaires et autres de peu d'importance, et on en cite une seule parce qu'elle mérite une mention particulière: nous voulons parler de celle de huit livres dix sols que la corporation des charpentiers, charrons et taillandiers de Doullens a créé au profit de l'église Saint-Martin, qu'ils affectionnaient, par un contrat du 26 mars 1712.
A cette époque, les revenus de cette église s'élevaient à la somme de « 1471 15 »
Et ses charges à celle de « 1458 00 »
A partir de 1792, la ville de Doullens n'eut plus qu'une église ouverte pour l'exercice du culte, et celle de Saint-Martin devint, pour toute la ville, l'église paroissiale.
Mais saint Martin, son ancien patron, fit place à la sainte Vierge, à l'époque de la réouverture des églises, après la révolution française et par suite du concordat de l'an VIII.
L'église Notre-Dame étant à son origine la métropolitaine de Doullens, on voulut que la Vierge reprît ses privilèges, ou plutôt qu'elle redevînt la patronne de la ville, en l'église Saint-Martin.
Sources: A.-J. Warmé - Histoire de la ville de Doullens et des localités voisines. Doullens 1863
M. Cocheris conteste le fait que les Templiers aient eu une Maison à Doullens
On n'écrit pas 530 pages in-4º sans commettre quelques erreurs ou quelques omissions. A propos des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, M. Delgove, s'appuyant sur le P. Daire, parle d'une maison de Templiers à Doullens qui aurait passé, après la destruction de l'ordre, aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. C'est une erreur; jamais les Templiers n'ont eu de maison à Doullens. Ils possédaient, dans ce que nous appelons aujourd'hui d'arrondissement de Doullens, les préceptoreries de Sériel, Belle-église, Senlis et la Viéville, dont héritèrent les Hospitaliers, qui avaient dans la même circonscription la commanderie de Fieffes et ses dépendances, appelées le Candas, Villers, l'Hôpital et Yvrench. Les Hospitaliers eux-mêmes ne jouissaient d'aucun domaine à Doullens. On voit seulement par une sentence du bailli d'Amiens, en date du 16 octobre 1368, que le seigneur des Autheux devait au commandeur de Fieffes une rente de vingt chapons que les Hospitaliers étaient en droit de prendre sur les cens dus audit seigneur dans la ville de Doullens. Une rente de 40 sous, percevable sur les revenus de cette ville, leur avait été donnée par un comte de Ponthieu. C'est tout ce que l'on peut trouver sur les propriétés des Templiers ou des Hospitaliers à Doullens. La lecture de huit terriers du XIVe au XVIIe siècle, et un nombre considérable de registres des comptes de l'ordre de Saint-Jean que j'ai compulsés, me permettent d'affirmer qu'aucune maison de Doullens n'a appartenu à ces ordres militaires.
Sources: Hippolyte Cocheris, membre du comité - Revue des sociétés savantes des départements, publiée sous les auspices du Ministère de l'Instruction Publique, quatrième série, tome IV, année 1866, deuxième semestre. Paris Imprimerie Impériale. M. DCCC. LXVI. Page 132
Dourges (62)
Domaine du Temple de Dourges
Département: Pas-de-Calais, Arrondissement: Lens, Canton: Leforest - 62
Domaine du Temple de Dourges
Sur cette maison dépendante de la Maison d'Arras, nous ne possédons qu'un acte qui prouve, tout au moins, son existence. En 1222, Thibaud de Metz-en-Coutine et Mathlide son épouse donnent aux frères de la milice du Temple, en présence de Guichard, abbé et de Jérôme, doyen de l'Eglise d'Hénin-Liétard tous les biens qu'ils possédaient à Dourges, sous réserve de l'usufruit leur vie durant.
Cette donation est faite à la maison du Temple de Dourges.
Sources: Laurent Dailliez; Les Templiers en Flandre, Hainaut, Brabant, Liège et Luxembourg
Dourles (24)
Domaine du Temple de Dourles
Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Brantôme, Commune: Lisle - 24
Domaine du Temple de Dourle
Dourles
— Hospitale, 1211 (cartulaire de Chancelade)
— Parochia de Dorla, 1332 (O.S.J.)
— Maison de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, annexe d'Andrivaux.
— La paroisse de Dourle était ainsi que celle d'Andrivaux, hors châtellenie (Etat de 1365, Abbé de Lespine 88)
En 1373 c'est le percepteur d'Andrivaux Jean de Marquefaye servant, 35 ans qui est responsable de Dourle aidé du chapelain Guillaume Audouin. « Vialim inferiis Continelus primo enim eum domo de Dorla fui annex cujus et praeceptor frater Arnalduf Johannes de Marcafata frater serviens natif 35 annorum com frater Guill Auloynipbro »
A l'origine, ce domaine était une annexe ou un membre de la Maison du Temple des Andrivaux.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.
Douville (24)
Maison du Temple de Douville
Département: Dordogne, Arrondissement: Bergerac, Canton: Villamblard - 24
Maison du Temple de Douville
Commune à 15 km au nord-est de Bergerac. Douvilla pouillé du XIIIe siècle, Douvila (Oc).
De l'hôpital de la Sauvetat-Grasset des Templiers, (La Salvitas-Grassetti, Ordini milici Templi, - Grégoire X Tecaldo Visconti- pape, 1273).
Il ne reste qu'un château en ruines et sur un coteau la petite chapelle avec un clocher-pignon, dont l'allée qui y conduit est bordée par endroits de dalles funéraires, certaines, sous les ronces sont gravées de la croix templière.
Du temps d'occupation des hospitaliers on relève
— Dosvila 1382.
— Dougnou (le) tènement dépendant de la commanderie de Sauvetat-Grasset 1489, « Le damphou » (OSj).
— Pré de l'Hôpital 1489, (OSJ).
— Jouanade (la) « Lo puech de la Joanada. »
— Lenteyrie (la) lieu dit, 1489 (OSJ).
— Megie (la) 1489 (OSJ).
— Peze (la) 1489 (OSJ).
— Reynie (la) 1489 (OSJ).
— Preceptoria de Salvagnas 1489, (OSJ).
— Sainte Angéline « Sancta Angelina, annexa Sancti Joh. de Dovila » 1526 (OSJ). Vicaria S. Johannis de Dovillo cum ejus annexa Sancta Angelina 1562 (OSJ), (Condat lettre à l'évêque de Périgueux pour la nomination, à cette cure)
Voc. Saint-Front et Saint-Fiacre, collation l'Ordre de Saint-Jean et l'abbé de Cadouin.
— Vigerie (la) « La Vigueria », 1650 (OSJ).
— Caudeville, « Cauda Vaiata », ancienne grange de l'abbé de Cadouin, dont le droit fut disputé par l'ordre de Saint-Jean.
Publié sur le site avec l'aimable autorisation des Editions Editions Pilote 24
Sources: André Goineaud-Bérard, Templiers et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002 et Hospitaliers en Périgord - Editions Pilote 24, février 2002
Douville
— Douvilla (pouillé du XIIIe siècle)
— Dosvila, 1382 (P. V. M.)
— Vicaria Saint Johannis de Douillo cum ejus annexa Sanctae Angelinae, 1526 (O.S.J Condat)
— Lettre à l'évêque de Périgueux pour la nomination à cette cure.
— Vocable Saint-Front et Saint-Fiacre.
— Collation O.S.J. et l'abbé de Cadouin.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.
Douzens (11)
Maison du Temple de Douzens
Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Capendu — 11
Maison du Temple de Douzens
— Les Templiers eurent, dès les premières années de leur établissement en France, de nombreuses possessions dans la partie du Bas-Languedoc, située aux environs de la ville de Carcassonne. Ils en formèrent une commanderie, dont la ville de Douzens fut le chef-lieu.
— Le jour des kalendes d'avril de l'année 1132, les trois frères Roger de Béziers, Raymond Trencavel et Bernard Athon, avec l'assentiment et le conseil de la comtesse Cécile leur mère, donnérent à l'Ordre du Temple un mas situé aux pieds des murs de Carcassonne avec ses habitants.
— Le 3e jour des Ides d'avril de l'année 1133, donation par Bernard de Canet, Aymeric de Barbayrac et autres seigneurs, à l'Ordre du Temple de la ville de Douzens et de son territoire.
Maison du Temple de Brucafel
Maison du Temple de Brucafel
1132. Roger de Villery donne aux Templiers la ville de Brucafel avec toutes ses dépendances, plus une terre située aux faubourgs de Carcassonne, sous la porte Tolosane.
En 1810, les 120 hectares des terres du domaine de St-Jean de Brucafel sont donc coupées en deux parties, pour laisser passer le Canal du midi dans Carcassonne. Si les 50 hectares situés au nord avec les bâtiments sont constitués de terres fertiles, il n'en est pas de même des 75 ha au sud. Ceux-ci représentent un désert stérile, improductif et abandonné aux crues de l'Aude qui ravagent 15, 20 et parfois 30 ha.
Brucafel
— Commune de Carcassonne
— Ancien membre de la Maison du Temple de Douzens, puis de la commanderie de Douzens, Ordre de Malte.
— De Brucafollis, 1267 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de la commanderie de Douzens, Ordre de Malte, Brucafol, I, 14)
— S. Genesius de Brucafolio, 1269 (Mah., VI deuxième partie, page 388)
— Brucafolium, 1305-1345 (Mah., VI, première partie, page 11)
— Ad Brucafollis, 1337 (Archives de l'Aude, G 73)
— Brouquefeil, 1503-1589 (Bibliothèque de Carcassonne, manuscrit 9551, folio 187)
— Bruenefel, Bruquefel, XVIIe siècle (Archives du Chapitre de Carcassonne, Inventaire pages 17 et 77)
Saint-Jean de Brucafel
— Ferme et moulin sur l'Aude, commune de Carcassonne.
— Sur la carte de Cassini, elle se nomme Saint-Jean.
— Ancien membre de la Maison du Temple de Douzens, sous le nom de Saint-Jean-de-Brucafel.
— Domus Temple de Burcafolis, 1318 (Mah., VI, deuxième partie, page 387)
— La métayrie de Saint Jean de Brucafol, 1620 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Brucafol, II, 1)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Brucafel et l'église Saint-Geniès
Le diagnostic sur la future ZAC du Minervois a permis la redécouverte du village médiéval de Brucafel. Situé au nord de la ville basse de Carcassonne, le projet de ZAC englobe en effet l'emplacement connu de l'église Saint-Geniès de Brucafel et de son cimetière. Les archives mentionnent explicitement le village de Brucafel au XIIe siècle, lors de sa donation aux Templiers.
Et si ce n'est pas le cas, l'église Saint-Geniès peut-on pour autant en faire un bâtiment civil ? La relation entre cette construction et les tombes qui la jouxtent n'est pas fortuite. On pourrait alors envisager que ce bâtiment soit la première chapelle funéraire du domaine de Brucafel utilisée par la famille des propriétaires du lieu et, que par la suite, elle a pu être remplacée par une église plus vaste lorsque la population s'est accrue. L'absence de vestiges et de céramiques au-delà des XIIe-XIIIe siècles laisse entrevoir l'abandon partiel ou total du site peu de temps après la récupération de ces terres par les Templiers. Cette désertion est-elle réelle ou une vision erronée due à notre perception partielle du diagnostic ? Il existe toutefois un évènement de taille qui pourrait expliquer un abandon quasi complet au XIIIe siècle, la création de la ville basse de Carcassonne par Saint-Louis à la suite de la croisade contre les cathares. La ville nouvelle se trouve en effet à quelques encablures au sud de Brucafel et a forcément dû jouer un rôle attractif important. Il est même possible qu'une partie du territoire de Brucafel ait été prise pour la fondation de la bastide. Brucafel n'est alors plus qu'un lieu-dit avec peut-être une ou deux habitations paysannes. Après la dissolution de l'ordre du Temple et le transfert de son bien de Brucafel aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, les nouveaux possesseurs créent la commanderie Saint-Jean en bordure de l'Aude. L'église et le cimetière sont-ils encore en usage ? Sans doute de manière épisodique, puisque l'église Saint-Geniès est encore considérée comme une annexe de la paroisse de Gougens en 1714.
Sources: La Société d'études scientifiques de l'Aude
Toutes les notices sont extraites du Bilan Scientifique 2009 du Service Régional d'Archéologie de la Direction Régionale des Affaires Culturelles Languedoc-Roussillon.
1138. Donation par Raymond et Arnaud de Gaure de tous les fiefs et droits qu'ils possédaient dans la ville de Gaure, et la juridiction de Pomas.
Domaine du Temple de Montredon
Département: Tarn, Arrondissement: Castres, Canton: Le Haut Dadou, Commune: Montredon-Labessonnié - 81
1139. Donation par Guillaume Amiel, aux Templiers, de fiefs dans le territoire de Montredon.
Un seigneur de Carcassonne, Simon de Montfort, donnera en 1215 la villa de Montredon, avec ses droits et dépendances, donc la seigneurie du lieu. A ceci près qu'il ne s'agit très probablement pas de Montredon, près de Carcassonne, mais du château de Montredon, dans le Tarn. Dom Vaissette dans son Histoire générale du Languedoc, indique (charte à l'appui) que c'est en passant à Lavaur que Montfort donna au Temple ce château, confisqué à une famille hérétique, et qui sera rendu plus tard. La donation de Montredon près Carcassonne ne se retrouve pas dans les titres relatifs à ce domaine.
Sources: Jean, Simon Templiers des pays d'Oc et du Roussillon, page 51 - Bnf
Maison du temple de Campagne-sur-Aude
Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Quillan - 11
Maison du Temple de Campagne-sur-Aube
— 1147. Donation à l'Ordre du Temple, par Roger, vicomte de Béziers, de la ville de Campagne.
Campagne-sur-Aude
— Commune du canton de Quillan.
— Ancienne Maison du Temple depuis 1147, dépendant de Douzens, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem
— Sanctus Sebastiabus de Campanea, 1156 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de Campagne, Ordre de Malte, I, 14)
— Campania, 1156 (Ibidem)
— Sanctus Sebastianus (sic) de Campania, 1216 (Ibidem, IV, 8)
— Locus de Campanhia, 1373 (Archives de la Haute Garonne, fonds de Campagne, Ordre de Malte, I, 11)
— Fort de Campanhe, 1554 (Ibidem, I, 21)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Domaines du Temple de Cabriac
1151. Donation par Bernard Raymond de tout ce qu'il possédait dans le comté de Carcassonne et de la seigneurie du lieu de Cabriac.
Localisation: Domaines du Temple de Cabriac
Cabriac
— Ferme et château moderne, commune de Douzens
— Ancienne propriété des Templiers de Douzens, puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem
— Cabriac formait avec Bubas un paroisse distincte.
— Villa quae vocatur Cabriaco, 1036 (Bibliothèque Nationale, manuscrit latin nouvelles acquisitions 5211, nº5)
— Villa Cabrario, 1036 (Ibidem)
— Chabriacum, 1132 (Archives de la Haute-Garonne, Fonds de Cabriac, Ordre de Malte, I, 3)
— Cabriagium, 1172 (Ibidem, I, 13)
— Cabriachum, 1262 (Archives de l'Aude, H 145)
— Rector de Bubaribus et de Cabriaco, 1347 (Archives du Vatican, collection)
— Cavriac, 1763 (Carte du diocèse de Narbonne, Dillon)
— Cabriac, 1781 (Carte du diocèse de Carcassonne)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Saint-Jean-de-Carrière
1153. Donation par B. de Canet et Aymeric de Barbayrac de l'église de Saint-Jean-de-Carrière.
Saint-Jean-de-Carrière
Sait-Jean
— Ferme sur la commune de Barbaira
— Ancien prieuré donné aux Templiers de Douzens en 1153.
— Locum Sancti Johannis de Carreria, ...ecclesia, 1153 (Archives de la Haute-Garonne, fons de Malte, deuxième cartulaire de Douzens, nº 87)
— Sanctus Johannes Baptista quem vocant de Carreria, XIIe siècle (Ibidem, nº88)
— L'esglize de Sainct Jean, 1641 (Archives de l'Aude, Carte recherches diocèse Carcassonne)
— Chemin de Saint Jean, 1771 (Ibidem E3, pl. 5)
— Saint Jean, chapelle, 1781 (Carte diocèse Carcassonne)
— Saint-Jean de Corsier, XVIIIe siècle (Viguerie, III, 39)
— Saint-Jean de Carrière, 1539-1857 (Mahul, cartulaire de l'ancien diocèse de Carcassonne, I 300)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Domaines du Temple de Molières-sur-L'alberte
Département: Aude, Arrondissement et Cantons: Carcassonne, Commune: Villefloure - 11
Domaines du Temple de Molières
1171. Donation par Raymond de Cabanac de tous ses droits sur la ville et le territoire de Molières.
Molières
— Commune du canton de Saint-Hilaire, Commune: Villefloure
— Eglise paroissiale, annexe de Villefloure, dédiée à Saint Jean-Baptiste.
— Ancien membre de la Maison du Temple de Douzens, puis de la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Douzens
— Le commandeur de Douzens présentait à la cure.
— Moleyra, 1106 et 1116 (Archives de l'Aude, G 76)
— Molera, 1183 (Gall. Christiana, VI, Instr., c. 441)
— S. Joannes de Moleria, 1269 (Archives de chapitre de Carcassonne, Avé Maria, folio 14)
— Moliera (Archives de la Haute-Garonne, Fonds de Malte, commanderie de Cours, I, 8)
— Rector de Moleria, 1347 (Archives du Vatican, collection)
— Milières, 1781 (Carte du diocèse de Carcassonne)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
— 1230. Transaction entre le commandeur de Douzens et Guillaume Amiel, au sujet de la juridiction de la ville de Montredon et de son territoire.
— 1250. Lettres du Pape Innocent IV au comte de Poitiers, pour le prier de faire restituer aux Templiers certaines terres dont ils avaient été dépouillés par le sénéchal de Carcassonne.
Domaines du Temple de Fajac-en-Val
1256. Sentence du sénéchal de Carcassonne défendant aux habitants de Monna, de Carbonnat, de Villemaury et de Cazilhac, de couper des arbres dans les bois du Temple à Fajac.
Fajac-en-Val
Domaines du Temple de Fajac-en-Val
Fajac-en-Val
— Commune du canton de Lagrasse.
— Eglise dédiée à l'Assomption de la Sainte Vierge, annexe du Mas-des-Cours.
— Ancienne dépendance de la Maison du Temple de Douzens, puis de la commanderie de Douzens des Chevaliers de Malte.
— Le village est divisé en deux hameaux: Fajac-le-Haut et Fajac-le-Bas.
— Le Mas de Fajac, paroisse Notre Dame dels Baus, 1581 (Archives de l'Aude, E, non inventorié)
— Fajac, succursale, 1781 (Carte du diocèse de Carcassonne)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
Fief du Temple de La Calm
1261. Bernard de Clermont (Clermont-sur-Lauquet) et Cécile sa femme vendent aux Templiers les territoires de La Câlin (La Calm), d'Escandeet de Cabrits, situés dans la juridiction de Les Cours des Templiers
Fief du Temple de La Calm
La Calm
— Ancien fief dépendant de la juridiction de l'Ordre du Temple, (Le Mas-des-Cours), compris dans les territoires d'Arquettes et de Fajac-en-Val
— Calmi de Escauda de Cabrist, 1261 (Archives de la Haute-Garonne, fonds de la Maison du Temple de Cours, Fonds de Malte, I, 1)
— Calmi d'Escauda Cabrit, que vocatur La Calm de Faveriis, 1299 (Ibidem, I, 2)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Aude, rédigé par L'Abbé Sabarthès. Paris Imprimerie Nationale, MDCCCCXII.
— 1291. Le commandeur de Douzens inféode aux habitants de Cours le droit de dépaissance dans le devois du Temple.
— 1298. Transaction passée entre les commissaires royaux et le commandeur, au sujet des juridictions de Douzens, de Cabriac et de Cours; les premiers renoncent à leurs prétentions moyennant le paiement de 900 livres tournois.
— 1315. Appel du syndic du chapitre de Carcassonne, de la sentence d'excommunication portée contre les détenteurs des biens des Templiers.
— 1325. Sauvegarde royale accordée à la commanderie de Douzens et à ses membres Cours, Brucafel, etc.
Peyriac-Minervois
Domaine du Temple de Peyriac-Minervois
Montricoux
Domaine du Temple de Montricoux
— 1331. Echange entre l'Ordre de Saint-Jean et Arnaud, vicomte de Carmaing: celui-ci donne le lieu de Peyriac (Peyriac-Minervois) et reçoit la seigneurie et le territoire de Montricoux, (ancienne maison du Temple).
— 1364. Lettres patentes du gouverneur du Languedoc, disant que le château et la ville de Peyriac, ayant été usurpés par les ennemis, furent recouvrés par le maréchal d'Audenham, qui les remit aux chevaliers de Saint-Jean.
— 1366. Accord entre le commandeur et les habitants de Douzens pour les fortifications de la ville qui devront être construites à frais communs; les habitants devront élire pour leur fort un capitaine qui prêtera serment au commandeur; ils garderont les clés de ce fort, à la condition qu'à l'avènement de chaque commandeur, ils les lui présenteront et reconnaîtront qu'ils les tiennent de lui.
— 1402. Le Commandeur concède aux habitants de Saint-Conas le droit de dépaissance dans le territoire de Cabriac, moyennant la redevance annuelle d'une livre de cire.
— 1582. Transaction entre le commandeur et les habitants de Peyriac; ces derniers s'obligent à payer annuellement une censé de 40 livres d'argent et une redevance de 6 fioles sur chaque charge d'huile qui sera vendue dans la ville.
Le commandeur avait la seigneurie temporelle, foncière et directe, avec toute juridiction, des villes de Douzens, de Cabriac, de Fajac, de Saint-Jean-de-Molières, de Magrié, de Campagne, de Peyriac, la seigneurie spirituelle de Salles, de Notre-Dame-de-Vaux, de Cours, des fiefs et des rentes à Limoux et à Montredon; son revenu net, en 1751, était de 6,055 livres.
Voir le cartulaire de Douzens
Præceptors Templiers de Douzens
1132-1133. Hugues de Rigaud.
1138-XXXX. Armand de Bedous.
1152-XXXX. Pierre de Sainte-Suzanne.
1165-XXXX. Jean de la Selve.
1173-1178. Bertrand de Mayrac.
1182-1184. Izarn de Molières.
1210-XXXX. Guillaume de Moissac.
1344-XXXX. Guillaume Othon.
1248-1251. Pons de Castelnau.
1274-XXXX. Hugues de Santhes.
1289-1281. Bernard de Combret.
1298-XXXX. Ithier de Rochefort.
Commandeurs Hospitaliers de Douzens
1322-1327. Jean de Bogie.
1331-XXXX. Jean de Villeneuve.
1334-XXXX. Bernard Olit.
1375-XXXX. Bernard de Gaujae.
1390-XXXX. Pierre de Boysson, Prieur de Rhodes.
1407-XXXX. Pierre de Vabe ?
1421-1427. Gaillard de Capdenac.
1476-1477. Bernard Tabula.
1478-1490. Jacques du Pin.
1506-1518. Bernard de Montlezun.
1527-1528. François de La Tour le Bran.
1528-1545. Foulques de Caritat
1545-1552. Martial de Corneillan.
1567-XXXX. Octavien de Baschi.
1582-1598. Jean de Villeneuve-Chastuel.
1616-XXXX. Jules de Montmorency.
1623-1626. Christophe de Seytre-Caumon.
1644-1652. Honoré de Grasse-Montauzon.
1665-XXXX. Joseph de Panisse-d'Oiselet.
1678-1679. Thomas de Villages.
1657-1691. Cosme d'Estuard-Valéon.
1693-1705. Gaspard de Vente de Pennes.
1711-1715. Jean-George de Caulet.
1716-1718. Charles de Fabre de Mazan.
1731-1738. Bernard de Roquette-Buisson.
1746-XXXX. François de Raymond-d'Eaulx.
1750-1751. Louis-Hippolyte de Varagne-Belesta-Gardouch.
1771 1783. Chevalier de Lezay-Marnésia.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)
Maison du Temple de Douzens
L'utilisation des ressources hydrauliques par les Templiers de la commanderie de Douzens
L'originalité de la commanderie templière de Douzens tient dans sa volonté d'exploiter rationnellement la force de l'eau. A côté d'une économie essentiellement foncière, les templiers ont diffusé l'utilisation des moulins à eau sur de nombreuses rivières appartenant à leurs domaines. Ces moulins leur ont permis de développer une petite activité drapière et de mettre en place des établissements spécifiques tels que les minoteries. Sources de profits mais aussi sources de conflits, ces aménagements hydrauliques illustrent le dynamisme économique et démographique du pays audois au XIIe siècle ainsi que l'esprit d'initiative des frères de la Milice.
Une étude très approfondie de Monsieur Laurent Macé - Suite
Dramelay (39)
Bernard de Dramelay
Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Arinthod - 39
Il n'y a jamais eu de biens Templiers ou Hospitaliers sur la commune de Dramelay
Etienne de Bourgogne, possesseur de la seigneurie d'Orgelet, réunit la baronnie de Dramely à ses domaines, en qualité de seigneur suzerain.
Les descendants de Guillaume de Dramelay, neuveu de Bernard de Dramelay, Grand-Maitre de l'Ordre du Temple, ne conservèrent aucun droit sur cette terre.
A. Rousset - Dictionnaire Géographique, Historique et Statistique des commune de Franche-Comté, tomes I, II et III. Besançon 1855
Le seigneur de Tramelay (Tremiliacum, Tremolaz, Tramelay puis Dramelay) eut quatre fils dont Bernard qui est, dès 1134, commandeur du Temple de Falletans, avant de devenir Grand Maitre de l'Ordre en 1148.
Les Dramelay
Deux dynasties se sont succédées à Dramelay: les Dramelay (1040-1240) et les Chalon. Ces derniers construisirent la tour au XIIIe siècle. Le château fut détruit à la fin du XVe siècle par les troupes de Louis XI. On y trouve toujours l'emplacement du donjon, d'un corps de bâtiment, d'une tour d'angle et de diverses fortifications. On retrouve aussi les ruines d'un village médiéval (1334) avec de nombreux puits ainsi qu'une chapelle du XIIe siècle construite par Amédée de Dramelay.
Sources: Adapemont Association
Chapelle médiévale de Dramelay
Chapelle médiévale de Dramelay - Sources: Map-France
Dreux (28)
Fief de la Croix de la Chapelle-Saint-Denis
Département: Eure-et-Loir, Arrondissement et Canton: Dreux - 28
Fief de la Croix de la Chapelle-Saint-Denis
A trois cents mètres de la ville de Dreux, sur le chemin qui conduit à Nogent-le-Roi, les Templiers possédaient d'après le Livre-Vert, un fief nommé le fief de la Croix de la Chapelle-Saint-Denis, qui se composait d'une maison, de quelques terres et d'une chapelle dédiée à Saint-Denis, avec une place contenant en superficie trois arpents, où se tenait, le 9 octobre de chaque année, une foire appelée la foire de Saint-Denis.
La maison et les terres avaient appartenu aux Templiers, comme on le voit par des lettres de l'official de Dreux du mois de juin 1285, par lesquelles Pierre de Chauvel, bourgeois de cette ville, avait donné aux frères du Temple en France, pour leur maison de La Croix, près Dreux, quelques rentes et des vignes qui se trouvaient dans la censive du prieur de Saint-Léon.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Maison du temple de Dreux
Le comte de Dreux, Robert I, n'eut que trois enfants de Marie de Bourbon : 1° Robert IV, l'ainé ; 2° Yolande, duchesse de Bourgogne, mariée à Amaury de Craon ; 3° à Jean, comte de Dammartin dit le Templiers.
En même temps que Robert Ier terminait l'Hôtel-Dieu de Dreux, il s'occupait aussi de faire construire le chœur de l'église d'un couvent de bénédictins, qui, alors consacrée à saint Sébastien, est depuis devenue l'église paroissiale de Saint-Pierre ; et, par ses soins, on voyait s'élever une multitude de chapelles, au nombre desquelles figurait celle de Saint-Denis, qui a donné son nom au faubourg par lequel on y accédait, et que Robert destina à servir d'église à un monastère de Templiers, qu'il établit près de là.
Jean de Dreux, comte de Dammartin ; Jean qui fut chevaliers du Temple, il donna, en 1275, à l'Ordre du Temple 200 livrées de terre de rentes à toujours, et 500 livres tournois, une fois payées.
Si l'on en croyait Donnant, cette maison, bâtie par Robert Ier, aurait été une des plus considérables de cet ordre en France ; cependant elle n'a laissé aucun souvenir dans le pays. L'ordre du Temple ayant été détruit en 1312, la chapelle de Saint-Denis passa entre les mains des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui la réunirent à leur commanderas de la Villedieu-en-Dreugesin.
Des événements de la plus haute gravité avaient eu lieu en France pendant les dernières années de la vie de Jean II ; Philippe IV ayant ordonné l'expulsion des juifs dans tous les Etats de son royaume, le comte de Dreux dut, comme les autres feudataires de la couronne, faire exécuter cette ordonnance dans son comté ; mais c'est ce dont les histoires manuscrites de Dreux ne disent rien, non plus que de beaucoup d'autres événements non moins importants. En effet, ces histoires ne contiennent aucun détail sur l'expulsion des Templiers de la maison de Saint-Denis, située au faubourg de ce nom, à Dreux, et de la commanderie de la Villedieu-en-Dreugesin, près de cette ville.
Le procès des Templiers avait commencé vers 1307 ; on sait de quelle cruelle manière il fut terminé, et comment enfin l'ordre militaire du Temple fut supprimé définitivement en 1312 (1), mais on ignore quelle part le comte de Dreux prit aux cruautés de Philippe IV, et comment il traita les Templiers de son royaume ; au reste, avec quelque humanité qu'aient été exécutés les édits de proscription lancés contre eux par le roi, leur commanderie de la Villedieu-en-Dreugesin, près de Dreux (2), ainsi que leur maison et leur chapelle du faubourg Saint-Denis ne leur en furent pas moins retirées, pour être données aux frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
1. Farin dit en 1311 ; d'autres écrivains ont placé cet événement en 1313.
2. Les biens de la commanderie de la Villedieu-en-Dreugesin, près de Dreux, étaient considérables ; on m'a dit qu'ils s'étendaient jusque dans la paroisse de Prudemanche, où est situé le château de la Perruche, qui appartient actuellement à M. Dubosc-Regnoult de Lenteuil, en Roumois (Eure). M. Dubosc-Regnoult est devenu propriétaire du domaine de la Perruche par son mariage avec une demoiselle de Fayel, dont la famille, originaire du Perche, possédait la Perruche depuis quatre ou cinq siècles. Il y a toute apparence que le château de la Perruche avait appartenu aux Templiers, tant son architecture offre de ressemblance avec celle de la maison de madame Trugard de Marromme, à Hottot-sur-Seine, maison dépendant autrefois de la commanderie de Sainte-Vaubourg, qui avait passé des mains des Templiers en celles des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. On prétend que la maison de madame de Marromme servait de retraite pénitentiaire aux Templiers ; quoi qu'il en soit, elle est évidemment du onzième siècle, et tout semble indiquer que c'est celle que Henri Ier avait fait bâtir dans son parc de Sainte-Vaubourg, et que Henri II donna, en 1173, à l'ordre des Templiers. Le château de la Perruche a quelque chose de plus moderne ; il peut être du treizième siècle.
Après les juifs, les Templiers eurent leur tour, comme on sait. Mais la rapacité de Philippe le Bel n'était pas encore satisfaite. Dîmes à lever pendant six ans sur les revenus du clergé français, sous prétexte du recouvrement de la Terre-Sainte, aides, tailles, maltôtes, falsifications de monnaies, rien ne suffisait à cet avide engloutisseur ; il défendit, en 1508, d'acheter ni argent ni billon qu'aux hôtels des monnaies du roi, et couronna son œuvre en établissant une gabelle de 6 deniers par livre sur toutes espèces de marchandises, même sur les ventes et transactions. A la fin, la bourgeoisie et la noblesse, également indignées, formèrent une ligue menaçante pour arrêter le cours de tant de désastreuses exactions, et Philippe le Bel se vit enfin forcé de révoquer ses maltôtes, pour sauver sa royauté menacée.
Sources: Philippe-Lemaître, Delphine. Histoire de la ville et du château de Dreux, pages 288, 311 à 314. Dreux 1850. Bnf
Drosay (76)
Fief du Temple de Drosay
Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Saint-Valery-en-Caux - 76
Fief du Temple de Drosay
Le fief de Drosay mouvait, comme la terre de Blosseville, du fief de Saint-Denis-d'Aclon.
Richard de Saint-Denis, en le donnant aux Templiers, par ses lettres de 1207, y avait ajouté quarante acres de terre à Drosay, « apud Drosei », tenus de lui par un nommé Richard Mercier.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)
Druelle (La) (80)
Maison du Temple de La Druelle
Département: Somme, Arrondissement: Montdidier, Canton: Ailly-sur-Noye - 80
Maison du Temple de La Druelle
— Que le Temple ait eu des terres à La Druelle, cela n'est pas douteux; on peut même affirmer qu'il y a eu une commanderie du Temple en ce lieu, grâce à deux ou trois mentions relatives à La Druelle, contenues dans le procès des Templiers.
— En 1203 un croisé picard, Bernard de Moreuil, se trouvant à Antioche et à l'article de la mort, avait légué au Temple 20 muids de froment à la mesure de Montdidier, livrables en ses moulins de Picardie et à la seule fin d'être enseveli dans la maison du Temple d'Antioche, par les soins du grand précepteur de cette maison. Or nous pensons que ce fut la maison de La Druelle qui bénéficia de cette donation, en raison de la proximité de Moreuil et de La Druelle. Mais ce n'est bien entendu qu'une supposition. Puis, c'est en 1228, la femme de Roger le péager qui donne aux frères du Temple la dîme de Hainneville (80); dans ces actes comme dans les suivants, la maison du Temple n'est pas indiquée. La dîme de Jumel (80) leur fut donnée en 1245 par Pierre de Jumel, chevalier, à l'exception cependant de la dîme de la couture de Jumel, et de la part qui revenait au curé.
— Cette même année 1245, Colard, maire de Jumel, avait vendu aux Templiers une vigne de la contenance de 2 journaux, en dehors de Jumel et du côté d'Oresmaux (80), pour 50 livres parisis. Mais Pierre de Jumel, que nous avons cité plus haut, ne renonçant, nullement à ses droits sur cette vigne; les Templiers devaient lui payer chaque année, quatre sous parisis de cens.
Quatre ans plus tard (septembre 1249) le seigneur de Jumel fit don aux frères du Temple de ces 4 sous de cens, et d'un journal de terre labourable contre la vigne dont il a été fait mention. En outre, il donna aux religieux du Temple plein pouvoir d'élever des constructions sur cette terre qui se trouvait entre Jumel et Oresmaux, de les clôturer, de prendre leurs matériaux dans deux carrières voisines, de se servir de l'argilière de Jumel, du puits, du four, de la mare et du pressoir, sans aucuns frais.
— Dans le cas où les Templiers viendraient à bâtir, dans la terre ou la vigne susdite, les hommes de Pierre de Jumel seraient tenus d'apporter à leurs frais, dans ces nouveaux bâtiments, la part de dîme due au Temple. En attendant les Templiers étaient libres de louer à Jumel, des maisons pour y mettre cette dîme; enfin les bestiaux du Temple pouvaient paître sur tout le territoire de ce village, en toute liberté et sans redevance.
Domaine du Temple de Hainneville
Domaine du Temple d'Hainneville
— Nous avons dit plus haut que les Templiers avaient la dîme d'Hainneville ; sans doute le Temple eut une maison, en ce village, pour y mettre la dîme, et même quelques journaux de terre, mais il n'y eut pas de commanderie. Nous lisons d'ailleurs dans Mannier, qu'il ne dut jamais y avoir de chapelle à Hainneville (80); pour ce qui est des bâtiments, ils étaient en ruine, dès le XVe siècle.
— Au moment de l'arrestation des Templiers, Mathieu de la Table était précepteur en second de la maison de La Druelle.
— Un autre frère du Temple, Michel de Flers, avait été reçu, vers l'an 1285, à La Druelle, sur l'ordre du frère Jean de Tour, trésorier du Temple à Paris, et auparavant précepteur de Fontaine (Fontaine-sous-Mondidier).
— Au XIVe siècle La Druelle dépendra des Hospitaliers d'Esquennoy.
D'après le Livre vert, le domaine de La Druelle se composait de 165 journaux de terre, sans compter 48 journaux dont la moitié en labourage, en la couture l'Abbé, et une quarantaine de journaux, vers le bois de Chiremont, dont une trentaine sans rapport.
Puis il y avait les dîmes de Moreuil, de Sourdon, de Jumel, d'Ailly, les dîmes et terrages de Chirmont, des redevances en nature, à Flers, à Chirmont, à Ailly, dont le seigneur devait 26 setiers d'avoine, sur les moulins du seigneur du Chaussoy.
— La maison d'Hainneville, était alors affermée pour 36 livres parisis. Mais la maison de La Druelle avait des charges, lesquelles dépassaient même les recettes.
— A la fin du XVe siècle la chapelle du Temple de La Druelle subsistait seule, « chapelle fondée de Notre-Dame du Temple, laquelle d'ancienneté est bien édiffiée. » Mais il n'y avait plus ni habitation pour le commandeur ni maison pour le fermier.
Hommes de la commanderie
Précepteur en second de La Druelle.
En 1307. — Mathieu de la Table.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893
Procès des Templiers, Tome II, page 334
Item frater Michel de Fles, juratus ut supra, etatis quinquaginta quatuor annorum vel circiter, ut dicebat, requisitus per juramentum suum ut supra, dicit quod fuit receptus sunt viginti duo anni in domo de Druerya Ambianensis diocesis, per fratrem Guiardum de Cannoys, de mandato fratris Johannis de Turno tunc thesaurarii, presentibus fratribus Radulpho dicto Moyses, Guillelmo dicto le Bryes, qui adhuc vivit, ut credit, et pluribus aliis jam defunctis; et dicit quod, post multas promissiones de observanciis dicti ordinis, et recepto mantello, osculatus fuit recipientem primo in ore, deinde in umbilico nudo et non alibi.
Procès des Templiers, Tome II, page 381
Item frater Matheus de Tabula custos domus de Druelles Ambianensis diocesis, etatis quinquaginta annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Fontanis, per visitatorem Francie tunc, decem anni erunt post instans festum Nativitatis Domini vel circa, presentibus fratre Garnero de Compendio et fratre Johanne thesaurario, preceptore dicte domus. Dixit eciam per juramentum suum quod, juramento ab eo prestito de observandis secretis et statutis dicti ordinis, et mantello ad collum posito, dictus recipiens duxit eum retro altare, et ostendit sibi quamdam crucem deargentatam cum ymagine Christi, et precepit sibi quod abnegaret Jhesum Christum et crucem, et spueret super ter; et ipse, de precepto recipientis, tunc Jhesum Christum abnegavit ter, et spuit ter super ymaginem et crucem.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Druillat (Molissole) (01)
Druillat, le Temple de Molissole
Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-d'Ain, Commune: Druillat - 01
Maison du Temple de Molissole
Molissole
— Durlies, Durrlies, Durille, Durlya, Durlia, Druylles, Drouillard, Druliat, Drulliat.
— Paroisse sous le vocable de saint Georges.
— L'abbé d'Ambronay nommait à la cure.
— Je n'ai trouvé aucun renseignement sur le prieuré que les religieux d'Ambronay avaient établi à Druillat.
— Dès le commencement du XIIIe siècle, les templiers y possédaient une maison appelée le temple de Molissole, qui passa, après leur suppression, aux hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem.
— Parmi les bienfaiteurs de l'église, on compte Girard de la Palud, seigneur de Varambon (1299), et le cardinal Louis de la Palud, qui lui fit un legs dans son testament du 19 juin 1449. Les revenus de la cure consistaient dans le tiers de la dîme et dans le produit de deux ouvrées de vigne et d'un jardin.
Cartulaire de Savigny et d'Ainay, pages 925, 919, 975, 1003, 1005 et 1015. — La Teyssonnière, tome III, page 119, et tome IV, page 575. — Archives du Rhône, titres de Malte. — Archives de l'Ain, titres Molissole. — Visite pastorale de 1655, folio 101.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.
Drulhe ou Temple-sur-Lot (12)
Maison du Temple de Drulhe ou Temple-sur-Lot
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Montbazens - 12
Maison du Temple de Drulhe
— 1166. Echer de Mirabel donne aux Frères du Temple la ville de Drulhe et tous les droits tant spirituels que temporels qu'il y possédait.
— 1229. Oalric de la Roque donne à l'Ordre du Temple la personne de son frère Guillaume, dont il est le tuteur, avec tous ses droits sur la ville de Drulhe.
— 1254. Bertrand de Capdenac et Nayceline sa femme donnent au Temple de Drulhe les mas du Caire et du Cer.
— 1260. Aimard de Peyrusse donne la moitié du village de Rocairol.
— 1271. Accord entre le Commandeur et les habitants pour le règlement des droits du casuel et des dîmes.
— 1510. Transaction entre commandeur, les autres coseigneurs de Drulhe et les habitants de cette ville pour le service de guet et de garde en temps de peste.
Liste des Commandeurs Templiers de Drulhe
1166-xxxx. S. de Maleville.
1170-xxxx. Elie de Montbrun
1229-xxxx. Doat Garsie.
1253-1254. Willeim du Puy.
1254-1255. Bermond de Cordes.
1258-1259. Pierre de Lin.
1260-xxxx. Gaillard de Pradines.
1265-xxxx. Guillaume Aramond.
1270-xxxx. Arnald de Calmont.
1273-1282. Hugues de Santhés.
1286-1288. Hugues de Laborie.
1301-xxxx. Bernard Arnaud.
1304-xxxx. Guillaume Fabry.
Domaine du Temple à Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)
Maison de Temple-sur-Lot
— Nous venons de nommer parmi les Templiers présents à une réception faite, en 1306, à Sainte-Eulalie, un prêtre nommé Guigue de Roquetaillade; or Guigue était précepteur du Temple de Drulhe, dans le diocèse de Rodez:
« de Drulha » - « in capella domus Templi de la Drulha. »
— C'est en cette maison, qu'un autre précepteur, celui de Laguiole, avait été reçu, en 1293, par le commandeur de Provence, Pons de Brozet.
— Précepteur de Drulhe: 1307, frère Guigue de Roquetaillade, prêtre.
Domaine du Temple à Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.
Procès des Templiers
Drulha (Domus Templi de la), Ruthenensis diocesis, tome II, page 154.
Frater Guigo de Ruppe Talhata presbiter, preceptor domus Templi de Drulha diocesis Ruthenensis (Rodez), testis supra juratus, XXXe annorum vel circa, mantellum defferens, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Ruthenensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire, nec credere, nec audivisse dici de contentis in eis nisi quod sequitur.
Dixit enim se fuisse receptum circa instans festum beati Dionisii erunt X anni in capella domus Templi Aniciensis (Le Puy), per fratrem Guigonem Ademari militem quondam, presentibus fratribus Bernardo Usclas presbitero, Guillelmo preceptore de Bocelis, Guillelmo de Castro Novo, commorante in dicta domo, et Johanne l'Alvernhatz servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem, in hunc modum: nam concordato cum dictis fratribus per dictum receptorem quod eum reciperent, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, et vivere sine proprio, et imposuit ei mantellum, in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, dicto presbitero dicente psalmum Ecclesie Quam bonum, et quasdam oraciones, et aspergente aquam benedictam supra ipsum; et dictus receptor et astantes fuerunt eum osculati in ore.
Domaine du Temple à Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Procès des Templiers
Drulha (Domus Templi de la), Ruthenensis diocesis, tome II, page 169.
Frater Girbertus Rogerii serviens, preceptor domus Templi de la Glayola Ruthenensis (Rodez) diocesis, testis supra juratus, quadraginta quinque annorum vel circas mantellum et barbanti defferens, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Ruthenensem (Rodez), et receptus extiterat in capella domus Templi de la Drulha Ruthenensis (Rodez) diocesis, circa festum beati Blasii proximo preteritum fuerunt circiter XVIII anni, per fratrem Poncium de Broeto militem quondam, presentibus fratribus Guillelmo de Boculis presbitero, Ratherio de Sancto Vincencio milite, deffunctis, ut credit, et Othone Samniada serviente, diocesis Ruthenensis (Rodez), quem credit vivere; alios non vidit recipi nec interfuit capitulis eorum.
Domaine du Temple à Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.
Liste des dépendances de Drulhe
Maleville; Saint-Jean de Sabadel; Saint-Ygest; Loupiac; Salviniac; Capdenac; Bès; Saint-Pierre; Villefranche; Saint-Vinssa (Sanvensa); Salles-Courbatiers.
Maleville
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Montbazens - 12
S. de Maleville, fut le premier commandeur de la Maison du Temple de Drulhe, fodée en 1160.
Domaine du Temple à Maleville
Sabadel-Lauzès
Département: Lot, Arrondissement: Cahors, Canton: Lauzès - 46
Domaine du Temple à Sabadel-Lauzès
Saint-Igest
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Villeneuve - 12
Domaine du Temple à Saint-Igest
Loupiac-près-Figeac
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Capdenac-Gare, Commune: Causse-et-Diège - 12
Domaine du Temple à Loupiac-près-Figeac
Savignac
Département: Aveyron, Arrondissement et Canton: Villefranche-de-Rouergue - 12
Domaine du Temple à Savignac
Capdenac
Département: Aveyron, Arrondissement et Canton: Villefranche-de-Rouergue, Commune: Capdenac-Gare - 12
Domaine du Temple à Capdenac
La Bastide-Capdenac
Département: Aveyron, Arrondissement et Canton: Villefranche-de-Rouergue, Commune: La Rouquette - 12
Domaine du Temple à La Bastide-Capdenac
Bez
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Montbazens, Commune: Naussac - 12
Domaine du Temple à Bez
Saint-Pierre-Toirac
Département: Lot, Arrondissement: Figeac, Canton: Cajarc - 46
Domaine du Temple à Saint-Pierre-Toirac
Salles-Courbatiès
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Capdenac-Gare, Commune: Drulhe - 12
Domaine du Temple à Salles-Courbatiès
Sanvensa
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Najac, Commune: Sanvensa - 12
Domaine du Temple à Sanvensa
Maitres de la Maison du Temple de Drulhe
Cette maison, siège principal des Templiers dans l'ouest de la Rouergue, devint une dépendance de la commanderie de La Capelle, surtout pendant les années 1258-1286: « la maison de La Capelle, à laquelle la maison de Drulhe est subordonnée - (1271-1275) »
Les commandeurs de Drulhe, souvent choisis parmis les responsables de La Capelle, étaient parfois lieutenants des commandeurs de cette maison, qui se nommaient souvent « commandeur de La Capelle-Livron et de Drulhe », et faisaient mention des autres comme agissant sous leur autorité.
La liste suit:
Amans Amans) - 1229, 1232, 1236, 1242.
Guillaume de Le Puy (Guillelmus del Poih) - 1247-1249, 1253-1245.
B. de Cordes (B. de Cordoa) - 1254-1256. - (Tarn, arrondissement d'Albi)
Pons de Castelnou - 1257;
Maître de Carcassonne et Razès 1249-1250 q.v.
Pierre de la Vic - 1258-1263, 1268 - (Vic-sur-Cère, Cantal, arrondissement Aurillac)
Guillaume Ramon (Guillelmus Ramon) - 1264-1266
Guillaume de Servieres (Guillelmus de Servieira) - 1266-1267;
Commandeur de Le Bastit - 1267; Commandeur d'Espalion - 1277 q.v.
Guirbert Roger (Guirbertus Rogerius) - 1267, 1268, 1281;
Chapelain de Drulhe - 1261-1285
D. Calssa (D. Calssa) - 1269
Guillaume de Marseille (Guillelmus de Marcieilh) - 1269-1270;
Camérier de La Capelle - 1277 - (Marseillette, Aude, arrondissement de Carcassonne)
Arnaud de Caumont (Arnaldus de Calmon) - 1270-1271
Camérier de La Capelle - 1269-1270;
Commandeur de Cras - 1273;
Commandeur de Boudrac et Vieuzos - 1275;
Commandeur de Toulouse - 1276;
Commandeur de Vaour et Montricoux - 1283-1285;
Commandeur de Montsaunes - 1290 - (Aveyron, arrondissement Rodez, ou Haute Garonne, arrondissement Toulouse)
Pierre Bertal - 1272-1274
Raymond de Bermond (R. Bermon) - 1277
Commandeur de La Cavalerie - 1269;
Commandeur de La Couvertoirade - 1273
Guillaume Hugues (Guillelmus Hugo) - 1278, 1281, 1282
Hugues de la Borie (Hugo de la Boria) - 1279, 1285-1291, 1298;
Camérier de La Capelle - 1280, 1282, 1298. - (Laborie, Ardèche ? Corrèze ? Aveyron ?)
En 1286 il est appelé « camérier de la maison de Drulhe » et en 1291, « lieutenant du commandeur de le maison de Drulhe »
Barthelemy Layga (Bartholomeus Layga) - 1293, 1296, 1298;
Camérier de La Capelle - 1279 et 1288
Odo Saumade (Odo Saumada) - 1293-1294;
lieutenant du commandeur - 1288
Guillaume Fabre (Guillelmus Fabre) - 1299-1300, 1304-1305.
Entre 1200 et 1205 il est appelé tantôt « chapelain » et tantôt « commandeur », ou « chapelain et commandeur » ou « chapelain et lieutenant du commandeur. »
R. du Fraissinet (R. del Frayshinel) - 1300;
Commandeur de La Selve q.v.
B. Aymar (B. Aymar) - 1302-1303.
Guigue de Roquetaillade - 1307. - (Trudon des Ormes)
Fonds: Archives Bouches du Rhône H2 3.
Archives Haute-Garonne, H. Malte, Fonds de Drulhe, La Capelle, Mas del Serieys, Péchaudric, Saint-Igest, Salles, Terrail, Villeneuve.
Cf. Trudon des Ormes page 243 et Du Bourg page 550 (ce dernier confond les commandeurs de Drulhe et ceux de La Capelle)
Dunes (82)
Domaine du Temple de Dunes
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Garonne-Lomagne-Brulhois - 82
Domaine du Temple de Dunes
Au XIIIe siècle fondation de la bastide en 1253 par la famille de Dufort et Le Senechal d'Agenais.
Fondation confirmée en 1268 par Alphonse de Poitiers qui octroya les coutumes. La Bastide était administrée par les consuls.
L'ordre des Templiers avait fondé une commanderie agricole au lieu dit « SOUBSOL » La tour juchée sur une colline surplombe la vallée de l'Auroue.
Informations mairie de Dunes
La tour des Templiers de Dunes
La tour des Templiers de Dunes
Image: Thunderdome
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