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    Château et citée de Maraclée (Khrab Marqiyé)

    Guillaume de Tyr précisant les limites des États francs, dit que le comté de Tripoli a sa frontière Nord entre Maraclée et Banyas (1). C'était aussi, d'après une tradition qui remonte à Ptolémée et qu'on retrouve dans l'Itinéraire de Bordeaux à Jérusalem (333 ap. J.-C.), la frontière de la Phénicie (2). Encore au temps des croisades Maraclée était « la première des citez de la terre de Fenice quand l'on vient devers bise (3). »

    L'itinéraire de Bordeaux à Jérusalem cite Maraclée comme une mutatio, c'est-à-dire un relai de poste, tandis que Banyas est une civitas. Guillaume de Tyr cite Maraclée et Banyas comme deux villes du bord de la mer « urbes similiter maritimas. » Banyas avait un évêque ; Maraclée avait également rang d'évêché, l'évêque de Tortose portant aussi le titre d'évêque de Maraclée (4).

    Lors du passage des premiers Croisés, Maraclée leur ouvre ses portes (février 1099) (5). Quand Baudouin quitte Edesse pour recueillir à Jérusalem la succession de son frère Godefroy de Bouillon, il passe par Maraclée.

    René Dussaud a retrouvé le site de Maraclée au Khrab Marqiyé à 4 km au Nord de l'embouchure du Nahr Marqiyé et à une quinzaine de kilomètres au Sud de Banyas.

    La position fut réoccupée par Tancrède entre 1109 et 1111. Lorsque Bertrand, comte de Tripoli mourut en janvier 1112, il laissait un fils, Pons, encore très jeune. Tancrède se chargea de son éducation et, selon Ibn al Qalanisi, il lui donna en fief plusieurs places : Tortose, Safita, Maraclée et Hosn al-Akrad (6), le futur Crac.
    En 1271 Beibars s'empara du Crac des chevaliers et ensuite il prit et ruina Maraclée.

    Plus tard, Barthélémy seigneur de Maraclée construisit en face de cette ville ruinée, sur un haut fond dans la mer un ouvrage fortifié très puissant qui défiait toute attaque (7).
    Aussitôt qu'il eut pris Margat en 1285, Qelaoun ordonna à Bohémond VII de faire démolir la grosse tour de Maraclée. Nous reviendrons là-dessus.
    La famille de Maraclée était une des plus importantes du comté de Tripoli (8). Le premier connu de cette dynastie est Guillaume-Raynouard. L'un de ses fils, Guillaume, seigneur de Maraclée, est attesté de 1163 à 1180 (9). Le fds de Guillaume, Meillor est attesté de 1179 à 1189 ; en 1179 il est fait prisonnier à la bataille de Merdjayoun et il l'est de nouveau à la bataille de Hattin en 1187 (10).

    Un autre fils de Guillaume-Raynouard, appelé Raynouard, était seigneur de Tortose en 1151. Nour ed din s'étant emparé momentanément de cette ville en 1152, elle fut peut-être ensuite occupée par les Templiers ; en compensation Raynouard aurait reçu du comte de Tripoli la seigneurie de Nephin (11).

    Meillor (I), fils de Guillaume eut un fils Raynouard et une fille Agnès. Celle-ci épousa vers 1199 un grand personnage de la Principauté d'Antioche, Pierre de Ravendel, originaire du comté d'Edesse (12). Depuis 1189, il était conseiller du Prince d'Antioche, Bohémond III, et c'est à lui et à Sire Thomas Tirel, maréchal d'Antioche que le Prince confia vers 1200, la rédaction des Assises d'Antioche (correspondant pour la principauté aux Assises du royaume de Jérusalem).

    Au moment de l'invasion du comté de Tripoli par Saladin en 1188, la défense de Maraclée avait été confiée à l'Hôpital.
    Le 6 septembre 1199, Bohémond IV, comte de Tripoli (13), prétextant une menace des Assassins (14), demanda à l'Hôpital de lui rendre, sa vie durant, Maraclée et le Camel. Après quoi, il donna en fief Maraclée à Pierre de Ravendel.
    Désormais la seigneurie devait rester dans la famille de Ravendel.
    Cependant à la mort de Bohémond IV en 1233, l'Hôpital réclama Maraclée et fit appel au Pape qui délégua l'évêque de Valénie (15). L'affaire traînait encore en 1241 lorsqu'on parvint à un compromis qui réservait les droits du jeune seigneur de Maraclée et du Camel, fils de Jean de Ravendel jusqu'à ce qu'il atteigne sa quinzième année (16). Après quoi, il serait libre de choisir soit la suzeraineté de l'Hôpital, soit celle de Bohémond V. Ce fils de Jean de Ravendel était sans doute Meillor II de Ravendel. On le voit signer des actes en 1252 et 1255, 1256 et 1262 avec le titre de seigneur de Maraclée. On a conservé le sceau de ce personnage sur une bulle de plomb de la collection Gustave Schlumberger (17). Au droit figure un cavalier coiffé du heaume cylindrique portant écu et lance, monté sur un cheval au galop ; au revers un donjon avec une porte d'entrée à deux battants et une enceinte avec deux petites tours crénelées. La légende sur les deux faces est la même : S. MEILLOR DE RAVEDEL SIR. DE MARECLEE (18). Gustave Schlumberger a daté ce sceau des environs de 1260.
    Après la prise du Crac des chevaliers en 1271, Beibars avait occupé la place de Maraclée et l'avait ruinée.

    Les chroniques arabes (19) parlent d'un Barthélémy de Maraclée dont les textes francs ne font pas mention. Ce Barthélémy était allé chez les Mongols peut-être vers le temps de la chute du Crac et il représentait Bohémond VI auprès du fils et successeur d'Houlagou, le Khan de Perse Abagha, dont le comte de Tripoli espérait une aide militaire (20). Beibars haïssait Barthélémy et tenta en 1271 de le faire assassiner par des Ismaéliens, mais ceux-ci échouèrent. Après la mort de Beibars (1277), il revint dans son pays : « son intention était de rebâtir Merakyat ; mais, craignant de ne pouvoir le mettre à l'abri des attaques des Musulmans, il se décida à élever un château dans le voisinage et le fortifia avec tout le soin possible. Le Prince de Tripoli, les Hospitaliers de Markab et les autres nations franques l'aidèrent de tout leur pouvoir dans cette entreprise. Ce château était situé... en face de la ville de Merakyat dans la mer, à deux portées de trait seulement du rivage. C'était une tour carrée presque aussi large que longue. Chaque face avait vingt-cinq coudées et demie dans oeuvre. Les murs avaient sept coudées d'épaisseur. La tour avait sept étages. On l'avait bâtie sur des barques chargées de pierres et coulées à fond. Les pierres des remparts étaient liées l'une à l'autre au moyen de barres de fer. Chaque assise avait été couverte d'une couche de plomb. En dedans on avait pratiqué une grande citerne qui suffisait aux besoins de la garnison. Ce château était défendu par cent guerriers, ayant derrière lui une autre tour attenante défendue par trois machines toutes dressées. »

    Après avoir pris Margat (mai 1285), le sultan Qelaoun « descendit dans la plaine et tourna toute son attention vers la conquête du château de Merakyat... il se convainquit par lui-même de sa force et de l'impossibilité de le prendre... Merakyat étant situé sur la mer, il ne pouvait faute de vaisseaux, lui couper les vivres, ni empêcher les Francs d'entrer ou de sortir. Il écrivit au Prince de Tripoli : « c'est toi qui a réellement bâti ce château, car sans la coopération on n'en serait jamais venu à bout... ce château doit être rasé. » Et il le menaça d'envahir ses domaines. Le comte de Tripoli invita Barthélémy à se soumettre à cette injonction (21). ... « Un grand nombre de Francs furent envoyés à Merakyat pour en opérer la destruction... Le sultan envoya de son côté cent carriers pour le même objet avec un corps de troupe. Ainsi fut détruit Merakyat sans qu'il en restât aucune trace (22). »

    René Dussaud a retrouvé sur un récif à 50 mètres environ du rivage les fondations de cet ouvrage (23). Il dit qu'il a observé la trace d'une tour carrée d'environ 16 mètres de côté. Si nous suivons le texte cité en note et qui donne les mesures de cet ouvrage on arrive à des dimensions plus importantes. En effet il est indiqué que la tour a 25 coudées et demie dans oeuvre et les murs 7 coudées d'épaisseur. Si l'on accepte pour la coudée un chiffre approximatif de 0,50 m, on arrive hors oeuvre à 19,50 m de côté. En 1936, nous avons reconnu ces fondations que nous avons photographiées. Nous publions aussi une photographie d'avion. Le même texte signale que les pierres étaient liées par des pièces de fer. Nous avons remarqué la trace d'une queue d'aronde qui devait contenir une cheville de fer comme on en voit au château de mer à Saïda (1).
    Ainsi, selon les chroniques arabes, cet ouvrage insulaire fut construit entre 1277 — date de la mort de Beibars, et 1285 —, et il fut détruit peut-être en cette même année.
    Gustave Schlumberger a pensé à juste titre que le sceau de Meillor de Ravendel, sire de Maraclée (Meillor II) que nous reproduisons ici (2), dut être exécuté vers 1260. Mais nous croyons qu'il s'est trompé quand il a dit que la fortification représentée sur le revers de ce sceau était une image de la tour élevée dans la mer. Les détails donnés par les textes musulmans paraissent très précis et, d'autre part, on ne concevrait pas que vers 1260, alors que la région n'était pas menacée, on aurait élevé dans des conditions d'exécution très difficiles et à grands frais un pareil ouvrage-refuge.
    Des sceaux décorés de constructions fortifiées sont fréquents et représentent le plus souvent des villes. Tels sont ceux de Jérusalem, Sidon, Arsur, Césarée, Jaffa, Tyr, Tripoli, etc.
    Le sceau de Meillor II figure la ville fortifiée de Maraclée qui fut détruite par Beibars vers 1271 et n'évoque nullement le château de mer, construit plus tard, dont il ne reste plus que de larges dalles affleurant au-dessus de l'eau.
    Sources : Paul Deschamps - Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome III, La Défense du Comté de Tripoli et de la Principauté d'Antioche. Editeur Paul Geuthner, Paris 1973

    Château Maraclée — Notes

    1. — « finem vero in rivo qui est inter Maracleam et Valeniam » Guillaume de Tyr, L. XVI, c. 29 ; Historiens Orientaux des Croisades, tome I, pages 754-755.
    2. — René Dussaud, page 126.
    3. — Brades (Guillaume de Tyr), page VII, c. 17, Historiens Orientaux des Croisades, tome I, page 302.
    4. — Jean Richard, Le comté de Tripoli, page 58.
    5. — Histoire anonyme de la première croisade, édition L. Brehier (1924), pages 186-187.
    6. — Ibn al Qalanisi, édition Gibb, page 127.
    7. — On a écrit plusieurs fois que cet ouvrage avait été bâti vers 1260. Nous croyons que c'est une erreur et qu'il fut bâti entre 1277 et 1285.
    8. — Jean Richard, Le comté de Tripoli, page 74.
    9. — En janvier 1163 il vend à l'Hôpital le castellum Eixserc et la vallée de Luchen. Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome I, page 228, n° 317. — Rôhricht, Reg., page 99, n° 378. En 1180, avec le consentement de son fils Meillor (1) il donna à l'Hôpital trois casaux dépendant du château du Camel. Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome I, pages 400-401, n° 589. — Rôhricht, Reg., page 158, n° 595.
    10. — Abou-Chama, Livre des Deux jardins, Historiens Orientaux des Croisades, tome IV, pages 197 et 270.
    11. — En 1176 ce Raynouard de Nephin, avec ses frères Guillaume de Maraclée et Raymond, cède à l'Hôpital le casal Siroba. Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome I, page 375, n° 503. — Rôhricht, Reg., add., page 32, n° 535 e. — Rôhricht propose Snobar sur le Nahr Snobar entré Lattaquié et Djebelé, donc dans la Principauté d'Antioche ; nous préférons Snoubar dans le comté de Tripoli à 12 km au Sud de Giblet (carte au 50 000e, Kartaba).
    12. — Ravendan sur le Haut-Afrin fut occupé en même temps que Tell Bascher en 1097 par Baudouin, frère de Godefroy de Bouillon, quand il constitua le comté d'Edesse. Il en subsiste des ruines importantes à 400 mètres au-dessus du fleuve. Claude Cahen, pages 117-118. Après l'exode des grandes places du Comté d'Edesse organisé en 1150, par la vaillante comtesse Béatrice de Saône et protégé par Baudouin III roi de Jérusalem, Nour ed din occupa Ravendan.
    13. — Il avait hérité en 1187 du comté de Tripoli, le dernier comte Raymond III l'ayant adopté. En 1201, il prit la succession de son père Bohémond III, prince d'Antioche.
    14. — « Pro timoré domini Assessinorum. » Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome I, pages 682-683, n° 1096. — Rôhricht, Reg., page 202, n° 759. Voir Cl. Cahen, page 594.
    15. — Novembre 1234, acte de « Margat in camera episcopi Valeniae » Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome II, pages 476-478, n° 2094. — Rôhricht, Reg., n. 276, n° 1057.
    16. — Novembre 1241, acte daté de Tripoli dans le Palais de l'évêque, Cartulaire général des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, tome II, pages 594-596, n° 2280. — Rôhricht, Reg., pages 286-287, n° 1102.
    17. — Gustave Schlumberger : quelques sceaux de l'Orient latin au moyen âge, dans Mémoires de la Société nationale des Antiquaires de France, tome LXIV, 1905, n° 10, page 263. — Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, 1905, page 205. — Sigillographie de l'Orient latin, commencée par G. Schlumberger, continuée par Ferdinand Chalandon, complétée et publiée par Adrien Blanchet, pages 49-50 et Planche XIX, 5.
    18. — Un acte de Bohémond VII de février 1282 signé à Nephin porte encore parmi les signataires le nom de Meillor de Ravendel, seigneur de Maraclée, mais il semble qu'il s'agit de Meillor III, présumé petit-fils de Meillor II et fils de Gauthier de Maraclée. Voir Rey, Les Lignages d'outremer de Du Gange, pages 384-388.
    19. — Maqrizi et l'auteur de la vie de Qelaoun. Voir Rôhricht, Études sur les derniers temps du royaume de Jérusalem, dans Archives de l'Orient latin tome II, page 403.
    20. — Claude Cahen, page 719.
    21. — Michaud, Bibliographie des croisades, tome II (1822), pages 698-700, formant le tome VII de l'Histoire des Croisades. Voir aussi le même texte avec des variantes : Michaud, Bibliothèque des croisades, Paris, 1829, tome IV, Chronique arabes par Reinaud, pages 551-552.
    22. — René Dussaud, Voyage en Syrie, octobre-novembre 1895, octobre-novembre 1896, dans Revue archéologique, janvier-juin 1896, page 318, janvier-juin 1897, page 340 et René Dussaud, Topographie, page 126.
    23. — Le chroniqueur ajoute (p. 700) que le fils du prince de Merakya ayant voulu s'incliner devant l'ordre du sultan, Barthélémy le poignarda.
    25. — Rey, Étude sur les monuments de l'architecture militaire..., page 156, figure 41. Nous avons reproduit cette figure dans La défense du royaume de Jérusalem (1939), page 232, figure 25. A Byblos, M. Maurice Dunand a trouvé des blocs de parement reliés par des crampons de fer enrobés de plomb, en double queue d'aronde : Fouilles de Byblos, tome I, 1926-1932 ; Paris, Geuthner, 1939, page 206.
    26. — G. Schlumberger, F. Chalandon et Adrien Blanchet, Sigillographie de l'Orient latin, Paris, Geuthner, 1943, page 49 et Planche XIX, 5.

    Sources : Paul Deschamps - Les Châteaux des Croisés en Terre Sainte, tome III, La Défense du Comté de Tripoli et de la Principauté d'Antioche. Editeur Paul Geuthner, Paris 1973

    Château de Maraclée

    Un autre château maritime fut élevé en 1260 sur l'îlot nommé Djezaireh, qui se voit en face du cap Ras-el-Hassan, un peu au sud de l'embouchure de la rivière de Maraclée.

    Cette forteresse, dont il ne reste plus aujourd'hui que quelques substructions, nous serait inconnue sans la description que nous en ont laissée les historiens arabes. Elle parait avoir été bâtie par Meillor III (1), seigneur de Maraclée, que ces auteurs nomment à tort Barthélémy.

    Ce château (2), qui dépendait du comté de Tripoli, consistait en une tour barlongue, mesurant 25 coudées et demie dans oeuvre. Les murs avaient 7 coudées d'épaisseur et les pierres étaient reliées entre elles par des crampons de fer scellés en plomb. A l'intérieur se trouvait ménagée une vaste citerne qui n'avait rien à craindre des infiltrations de l'eau de mer. Une seconde tour dépendait de celle-ci et y était attenante. Cette place avait une garnison de cent hommes et était défendue par trois machines.

    Pour arrêter les incursions que les défenseurs de Maraclée ne cessaient de faire sur les terres des musulmans, ces derniers construisirent la tour de Myar et y entretinrent une garnison permanente de cinquante hommes.

    En 1285, après avoir enlevé Margat aux Hospitaliers, le sultan Kelaoun, considérant que la situation de Maraclée rendait ce château imprenable, exigea sa destruction de Bohémond VII, comte de Tripoli.
    1. — Familles d'outre-mer, page 387.
    2. — Vie de Kelaoun, Extrait des Historiens arabes des croisades, page 708.

    Sources : Rey (Emmanuel Guillaume), Etude sur les monuments de l'architecture militaire des croisés en Syrie et dans l'Ile de Chypre. Paris, Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXI.

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