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Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France
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Ile-Bouchard (L')   (37)

Maison du Temple de l'Ile-Bouchard


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Chinon, Canton: L'Ile-Bouchard - 37


Commanderie de l'Ile-Bouchard
Commanderie de l'Ile-Bouchard


Elle est tout d'abord connue par une charte de 1255. « Domus militiae templi de insula, Domus militiae templi insulae bochardi », elle se trouve sur une colline assez prononcée à laquelle on accède par un chemin qui part de la route de l'Ile-Bouchard à Tavant et passe le long du cimetière de l'Ile-Bouchard. Sa position, occupée aujourd'hui par un bâtiment du XIXe siècle sans qu'aucune trace ne subsiste d'autres bâtiments antérieurs, lui permet un point de vue exceptionnel sur la vallée de la Vienne et donne par temps clair la possibilité de voir jusqu'à Chinon, de l'autre côté de la rivière. Il ne reste plus rien de la commanderie primitive, pourtant occupée par les chevaliers de Malte jusqu'à Napoléon Ie. Il n'en reste que le nom: la Commanderie. Par le plus grand des hasards, en 1972, le propriétaire de l'époque, monsieur Foucault, a mis au jour un ensemble de salles souterraines dont nous reproduisons le plan et quelques photographies.

De cette maison mère de l'île Bouchard: dépendaient un certain nombre de membres dont voici la liste et la description, sommaire pour la plupart, en commençant par les plus importants.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de l'Ile-Bouchard


Il y eut à L'Ile-Bouchard une importante maison du Temple, située alors à la limite des diocèses de Tours et de Poitiers, et soumise au commandeur de l'Aquitaine et du Poitou, qui y avait sa chambre: « caméra magistri Pictavii, in qua nullum erat altare. »

Simon de Nesle, chevalier, était précepteur du Temple de l'Ile-Bouchard, au temps où Guillaume de Liège, le vieux précepteur de la Rochelle, avait été admis dans l'Ordre, c'est-à-dire vers 1258; son dernier successeur fut un sergent du Temple, nommé Jean de Saint-Benoît-sur-Loire, et qui, très malade à l'époque de son interrogatoire, ne devait survivre que peu de jours. Il y avait assez longtemps que Jean de Saint-Benoît était à l'Ile-Bouchard, car le précepteur du Temple de Coudrie en Poitou se rappelait l'avoir vu à sa réception au Temple des Moulins, en 1289.

Maison du Temple de l'Ile-Bouchard



Maison du Temple de l'Ile-Bouchard
Maison du Temple de l'Ile-Bouchard


L'une des confessions les plus remarquables est, sans aucun doute, celle de frère Jehan de Saint-Benoit, maître de la maison du Temple de l'Ile-Bouchard, dans le diocèse de Tours. Il était malade et en danger de mort, alors qu'il déclara que, d'après le commandement du maître qui l'avait reçu , il avait renié Jésus-Christ et craché sur la croix.

Jean de Saint-Benoît étant précepteur de la maison ne fut sans doute pas étranger à l'admission de son neveu Pierre, surnommé comme lui de Saint-Benoît, lequel fut reçu en la chapelle du Temple de l'Ile-Bouchard, en 1290, par frère Pierre de Madic, alors lieutenant du visiteur.

Au récit de sa réception, Pierre de Saint-Benoît, ajoute celui d'autres réceptions, celles-là faites par son oncle, soit à l'Ile-Bouchard, soit en la maison voisine des Moulins, en 1295 en 1304 « et en 1306. Enfin, il y avait, à l'Ile-Bouchard, deux prêtres donnés du Temple, nommés Guillaume le Breton et Lucas de Chinon.

Præceptors de l'Ile-Bouchard


Vers 1258, frère Simon de Nesle, chevalier,
Vers 1289-1307, frère Jean de Saint-Benoît, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

Præceptors de l'Ile-Bouchard


Maison du Temple de l'Ile-Bouchard:
Symo de Nesle vers 1258
Johannesque de Sancto Benedicto 1283, 1287 et 1307
Sources: E.-G. Léonard. — Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. — Paris, E. Champion, 1930. ln-8

Maison du Temple de l'Ile-Bouchard


— Domus militi Templi de Insula, 1255.
— Après avoir appartenu à l'ordre du Temple, elle passa à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
— Le commandeur résidait à Brizay, où se trouvait une chapelle, qui existait encore en 1787.
— En 1569, les bâtiments furent incendiés par les Huguenots. On les reconstruisit deux ans après.
Vers la même époque, on annexa à cette commanderie celles de Nouâtre, de Chinon et de la Rivière, qui avaient également appartenu à l'ordre du Temple.

En 1790, la commanderie de l'Ile-Bouchard possédait cinquante arpents de terre, des rentes s'élevant à cinq cents boisseaux de tous grains, la dîme des Courances, paroisse de Theneuil la dime de Migny, paroisse de Parçay ; les dîmes de Cravant et de Razines, la maison du Temple, paroisse de Rivarennes ; la métairie et le moulin du Temple, paroisse de Nouâtre ; la métairie de Tantan, paroisse de Draché ; le moulin du Temple et la métairie de l'Hôpital, paroisse de Balesmes.
En 1762, le revenu total du commandeur était évalué à 5,500 livres.

Commandeurs de l'Ile-Bouchard


— Guy Maloche, 1238.
— Jehan de Saint-Benoit, 1273-1283.
— Philippe de Benon, 1351.
— Jehan Arnault, 1403.
— Jehan de Vivonne, 1413.
— Jehan d'Aulnys, 1538, 1544.
— Louis Darrot, 1569, décédé en 1573.
— Antoine de Tranchelion, 1573-1574.
— Aimé du Chesne, 1594.
— Toussaint de Terves de Boisgirault, 1616.
— Gabriel de Chambes de Bois-Baudran, 1638.
— François Petit de la Guerche, 1646.
— François de la Rochefoucaud, 1664.
— Claude de Brilhac de Nouzières, 1674.
— André-Marie de Montécler, 1709.
— Jacques de Bessay, 1745.
— Jehan de Martel, 1756.
— Hardouin de Maillé, 1761.
— Joseph-Jacob de Tigné, 1768.
— N. de Lejumeaux de Perriers, 1775.
— Jean-Charles-François de Meaussé, 1781.
— Léon-Hyacinthe Lingier de Saint-Sulpice, 1789, décédé le 3 novembre 1793.
Sources: Carré de Busserolle, Jacques-Xavier - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine Tome III. Tours 1880.

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715

Isle-Adam (L')   (95)

Domaine du Temple L'Isle-Adam


Département: Val-d'Oise, Arrondissement et Canton: Pontoise - 95


Domaine du Temple L'Isle-Adam
Domaine du Temple L'Isle-Adam


Il y avait encore à l'Isle-Adam, non loin de Jouy-le-Comte (95), des terres et des bois qui avaient appartenu autrefois aux Templiers.
C'étaient 77 arpents de terre donnés en 1281 à l'Ordre du Temple, par Jean de Le Helle, écuyer; et 60 arpents de bois aux lieux dits le Bois des Pierres et le Bois des Courtais, concédés en 1283 par Ansel, seigneur de l'Isle-Adam.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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700

Isle-Jourdain   (32)

Domaine du Temple de l’Isle-Jourdain
Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: L’Isle-Jourdain - 32


Domaine du Temple de l’Isle-Jourdain
Domaine du Temple de l’Isle-Jourdain


Citons entre autres la donation que firent aux Templiers, le 22 novembre 1231, Folquier de la Tour et sa femme, dame Longue, fille de Bernard de l’Isle, de leur château de Patras, situé « dans le bourg de l’Isle-Jourdain, entre les barrières de la ville et « l’égise Saint-Martin. »

Le Prieur de cette dernière église, Pierre de Montaut, disputa, quelque temps après, la possession de ce fief aux Templiers, dont les droits furent consacrés par jugement des consuls de l’Isle, présidés par Arnaud de Galician, viguier de cette ville pour le seigneur Jourdain (20 avril 1240).

Malheureusement l’Isle-Jourdain eut à souffrir des guerres de religion (son seigneur était chef des protestants). Son église fut démolie et reconstruite 3 fois en 8 ans. Plus tard en 1621, Richelieu ordonna la démolition du château fort et des murailles et fit combler les fossés.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg 1883. BNF

Isle-Jourdain
Département: Haute-Garonne, Arrondissement: Toulouse, Canton: Lévignac - 31


Isle-Jourdain
Isle-Jourdain


On a vu l’ardente dévotion que saint Bertrand avait vouée au patron de l’église de son baptême. Il persuada à son frère, Raimond, sire de L’Isle, d’en faire un Prieuré sous la dépendance immédiate des chanoines réguliers de Saint-Etienne de Toulouse, qui y entretiendraient un petit essaim de religieux. Environ deux cents ans plus tard, le Pape Jean XXII (Jacques d’Euse, natif de Cahors), que le mariage de son neveu avait apparenté à la Maison de L’Isle, éleva ce Prieuré de Saint-Martin à la dignité de Collégiale, par une bulle (1) datée d’Avignon le 22 février 1318.
1. Une copie sur parchemin de cette bulle est conservée aux Archives paroissiales, ainsi que celle des statuts de cet important Chapitre, qui ne comprenait pas moins de 12 chanoines, 24 chapelains, 2 diacres, 2 sous-diacres et 6 minorés.

Ce grand bienfait, qui transformait presque L’Isle-Jourdain en ville épiscopale, n’est pas le seul dont elle soit redevable à l’administration prospère des neveux de saint Bertrand.
Dès l’an 1134, onze ans après la bienheureuse mort de leur oncle, le sire Bernard 1er Jourdain, de concert avec Guillaume de L’Isle, archevêque d’Auch, et Vital de Iscio (Islio), seigneur d’Endoufielle, frère de ce dernier, font venir les Templiers et leur donnent l’église de Larmont, située entre Segouflelle et Lévignac (2).
2. Du BOURG, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse, note 14. Les touristes admirent encore cet édifice.

Au siècle suivant, c’est dans sa ville même que Bernard II de Jourdain établit cet Ordre militaire et hospitalier, dont saint Bernard 1091-1153) avait composé la règle, et qui couvrait la France de ses commanderies (3).
3. Le 22 novembre 1231, dame Longue de L’Isle, fille du sire fondateur et femme de Foulquier de La Tour, donne aux Templiers de L’Isle-Jourdain le château de Patras situé entre le Barry et l’église Saint-Martin. Du Bourg, Histoire de Malte, page 73.

— Après la suppression de cet Ordre (6 mai 1312), leur maison « Iisloise » passa dans la chambre prieurale de Toulouse. Au siècle suivant, les hospitaliers de Saint-Jean l’érigèrent en une commanderie séparée, qui finalement fut réunie à celle de Larmont.
— Les chapiteaux sculptés qui servent maintenant de bénitiers à notre église paroissiale viennent, paraît-il, des Hospitaliers ainsi que la grande cloche qui est au-dessus de la tour de l’église. Elle porte cette inscription : Sancte Johannes, O. P. N. Anno MVCXLVIII (1518)

Bien que les Templiers et les Frères de Saint-Jean, leurs successeurs, eussent alors leur hospice à L’Isle-Jourdain pour abriter et protéger les pèlerins, alors si nombreux, qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne ou à Saint-Gilles en Provence, les Pères du Saint-Esprit de Montpellier vinrent fonder chez nous un hôpital pour le soin des malades. Cet Ordre, approuvé par le Pape Innocent III en 1198, avait aussi des Sœurs pour les enfants en bas-âge. Ces religieux portaient le costume ecclésiastique marqué d’une croix de toile blanche à douze pointes.
Sources : Bénac, Jean-Marie. Saint Bertrand de l’Isle (1040-1123) : évêque de Comminges (1073-1123). Auch 1923. BNF

Domaind du Temple de L’Isle-en-Jourdain
En 1167, un chevalier gascon, Athon d’Escorneboeuf, vint donner à la sainte milice du Temple, à Pierre d’Astugue, Maître de la province Toulousaine, avec sa personne, son riche fief de Tizac situé à Gaillarville, près de la Save.
Cette donation fut faite avec l’assentiment de son suzerain Guillaume de Montpezat qui y ajouta celle d’une somme de 480 sols qu’Athon lui devait pour ce fief.
Quelque temps après, ce dernier la confirmait solennellement dans l’abbaye de Bonnefont, en présence de sa femme Alazais et de ses filles Marie et Alamane, entre les mains de Guillaume, archevêque d’Auch, d’Arnaud, évêque de Comminges, et de Gérard, évêque de Toulouse 3.
3. Archives de Marestang, L I.

La puissante famille de Marestang, témoigna en maintes circonstances sa bienveillance à la maison de Gaillartville ; un de ses membres, par une charte que les archives ne nous ont point conservée, fit cession aux Templiers de la seigneurie sur une portion de son territoire.
En 1263, nous assistons à la réception du chevalier Bernard de Marestang comme donat dans l’Ordre du Temple (1).
Les archives nous ont conservé le souvenir de nombreux bienfaits accordés aux Templiers par les seigneurs de l’Isle. Citons entre autres la donation que firent aux Templiers, le 22 novembre 1231, Folquier de la Tour et sa femme, dame Longue, fille de Bernard de l’Isle, de leur château de Patras, situé « dans le bourg de l’Isle-en-Jourdain, entre les barrières de la ville et l’égise Siint-Martin (2). »
Le Prieur de cette dernière église, Pierre de Montaut, disputa, quelque temps après, la possession de ce fief aux Templiers, dont les droits furent consacrés par jugement des consuls de l’Isle, présidés par Arnaud de Galician, viguier de cette ville pour le seigneur Jourdain (20 avril 1240) (3).
1. 2. 3. Archives Marestang, L. I.

En même temps que les chevaliers du Temple étaient, comme nous l’avons vu plus haut, en butte aux attaques acharnées des seigneurs de l’Isle, ces derniers avaient dû entraîner dans leur parti un des anciens protecteurs des religieux ; je veux parler de Bernard de Marestang ; nous le voyons leur disputer leurs droits sur le château et la place de Gaillartville (4). Toutefois ce seigneur ne tarda pas à rendre ses bonnes grâces aux Templiers, comme nous allons le constater.
4. Archives Marestang, L. I.

Les places de Marestang et de Gaillartville, avaient sans doute subi quelque désastre non mentionné dans l’histoire de la période que nous venons de parcourir. Toujours est-il que les seigneurs de ces deux villes résolurent d’unir leurs efforts et leurs ressources pour élever à leur place une bastide. Le 1er novembre 1270, une transaction était conclue entre noble Bernard de Marestang et Hugues de Radulphe, Commandeur de Toulouse : la juridiction sera partagée également entre les deux seigneurs qui s’engagent à bâtir une nouvelle ville à frais communs : chacun d’eux aura dans l’intérieur de l’enceinte une motte pour y construire son château avec ses fossés. Ils s’engagent à ne jamais réclamer de droits de questes et d’albergues des futurs habitants, qui ne seront tenus d’aider Bernard de Marestang « que dans le cas ou il voudrait faire le « voyage d’Outremer ou marier quelqu’une de ses filles, et cela, à la connaissance des consuls et du commandeur. »
Les seigneurs se réservent de régler postérieurement les libertés qu’ils accorderont aux habitants (1).
Sources : Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. Toulouse 1883 BNF

Sous l’administration de la Maison de L’Isle
Nous n’avons pas à revenir sur les origines de la cité lisloise, que les Itinéraires romains appelaient Buconis parce qu’elle trouvait à l’orée de la grande forêt de Bouconne. C’est apparemment saint Sernin ou Saturnin, disciple de saint Pierre et premier évêque de Toulouse, qui y alluma le flambeau de la foi chrétienne et donna à la localité le patronage de sainte Anne, mère de la T. S. Vierge, qu’elle a toujours conservé. Saint Clair, apôtre de Cologne, martyr de Lectoure, et plus tard saint Orens, le plus célèbre évêque d’Auch (396-446), répandirent aussi la semence évangélique le long de la voie romaine qui unissait Toulouse à Auch. Au printemps de l’an 508, sainte Clolilde et son royal époux traversèrent Buconis et y jetèrent probablement les fondements de l’église de Saint-Martin, qui devint aussitôt paroissiale.

On a vu plus haut l’ardente dévotion que saint Bertrand avait vouée au patron de l’église de son baptême. Il persuada à son frère, Raimond, sire de L’Isle, d’en faire un Prieuré sous la dépendance immédiate des chanoines réguliers de Saint-Etienne de Toulouse, qui y entretiendraient un petit essaim de religieux. Environ deux cents ans plus tard, le Pape Jean XXII (Jacques d’Euse, natif de Cahors), que le mariage de son neveu avait apparenté à la Maison de L’Isle, éleva ce Prieuré de Saint-Martin à la dignité de Collégiale par une bulle (1) datée d’Avignon le 22 février 1318.
1. Une copie sur parchemin de cette bulle est conservée aux Archives paroissiales, ainsi que celle des statuts de cet important Chapitre, qui ne comprenait pas moins de 12 chanoines, 24 chapelains, 2 diacres, 2 sous-diacres et 6 minorés.

Ce grand bienfait, qui transformait presque L’Isle-Jourdain en ville épiscopale, n’est pas le seul dont elle soit redevable à l’administration prospère des neveux de saint Bertrand. Dès l’an 1134, onze ans après la bienheureuse mort de leur oncle, le sire Bernard I de Jourdain, de concert avec Guillaume de L’Isle, archevêque d’Auch, et Vital de Iscio (lslio), seigneur d’Endoufielle, frère de ce dernier, font venir les Templiers et leur donnent l’église de Larmont, située entre Segouflelle et Lévignac (2).
Du Bourg, Antoine, Histoire du Grand Prieuré, note 14. Les touristes admirent encore cet édifice.
Sources : 2. Du Bourg, Antoine. Histoire du grand prieuré de Toulouse et des diverses possessions de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans le sud-ouest de la France. Toulouse 1883 BNF

Au siècle suivant, c’est dans sa ville même que Bernard II, Jourdain établit cet Ordre militaire et hospitalier, dont saint Bernard (1091-1153) avait composé la règle, et qui couvrait la France de ses commanderies (3).
3. Le 22 novembre 1231, dame Longue de L’Isle, fille du sire fondateur et femme de Foulquier de La Tour, donne aux Templiers de L’Isle-Jourdain le château de Patras situé entre le Barry et l’église Saint-Martin. Du Bourg Histoire des chevaliers de Malte, page 73.
— Après la suppression de cet Ordre (6 mai 1312), leur maison lisloise passa dans la chambre prieurale de Toulouse. Au siècle suivant, les hospitaliers de Saint-Jean l’érigèrent en une commanderie séparée, qui finalement fut réunie à celle de Larmont.
— Les chapiteaux sculptés qui servent maintenant de bénitiers à notre église paroissiale viennent, paraît-il, des Hospitaliers ainsi que la grande cloche qui est au-dessus de la tour de l’église. Elle porte cette inscription : Sanete JoJuinnes, O. P. N. Anno MV CXL VIII (1518).


Le 8 septembre 1288, en la fête de la Nativité de Notre-Dame, le sire Jourdain IV, marchant sur les traces de son père, fit une deuxième fondation religieuse dans sa capitale. Il obéit en cela aux instances de son oncle l’évêque Bertrand, qui avait quelque temps administré la sirerie et qui venait de s’immortaliser par la construction du choeur de la cathédrale Saint-Etienne de Toulouse. Les nouveaux moines, appelés à faire l’édification des Lislois, étaient les Franciscains, vulgairement appelés Cordeliers à cause de leur costume. L’évêque Bertrand les avait vus à l’oeuvre à Toulouse, dont le monastère fondé du vivant de saint François d’Assise, avait eu pour supérieur le célèbre thaumaturge saint Antoine de Padoue. La Custodie lisloise fut établie en dehors des fortifications, mais près de la porte de Toulouse.

Bien que les Templiers et les Frères de Saint-Jean, leurs successeurs, eussent alors leur hospice à L’Isle-Jourdain pour abriter et protéger les pèlerins, alors si nombreux, qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle en Espagne ou à Saint-Gilles en Provence, les Pères du Saint-Esprit de Montpellier vinrent fonder chez nous un hôpital pour le soin des malades.
Sources : Bénac, Jean-Marie. Saint Bertrand de l’Isle (1040-1123) : évêque de Comminges (1073-1123). Auch 1923. BNF

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Issoudun   (36)

Domaine du Temple d'Issoudun


Département: Indre, Arrondissement et Canton: Issoudun - 36


Domaine du Temple d'Issoudun
Domaine du Temple d'Issoudun


Issoudun, situé au coeur de la France, était, au moyen âge, une place forte, commandant tout le Bas-Berry et, par cela même, exposée sans cesse aux incursions des ennemis. Ses seigneurs, ayant pris part aux croisades et admiré la valeur des Templiers, les attirèrent dans notre vieille cité.

Il nous est impossible de fixer au juste l'emplacement de leur résidence, faute de documents certains. « Ce que nous savons, dit M. Pérémé, c'est qu'ils possédaient des jardins avoisinant le Pont-de-Saint-Denis. C'est ce qui résulte d'une transaction passée au mois d'avril 1247, entre le frère Gervais, commandeur de l'hôtel du Temple d'Issoudnn, conjointement avec ses religieux, d'une part, et, de l'autre, les chanoines de Saint-Denis et leur doyen, pour l'échange d'une pièce de terre, située près des jardins de l'ordre, et joutant la Croix-du-Pont qui, dans ce titre, est appelé Pont-Neuf. Si ces jardins, dont il est ici question, étaient attenants à leur maison, on serait en droit de supposer que leur résidence serait celle qu'on appelle la Grand'Maison ; car ce nom même rappelle la dénomination populaire de la demeure des Templiers (1). »
1. Histoire d'Issoudun, page 282. - La Grand'Maison est aujourd'hui une parcheminerie dirigée par M. Berthault.

D'un autre côté, M. Champion, ancien secrétaire de la Mairie, né en 1760. affirme, dans ses notes sur la ville d'Issoudun et ses monuments, que les Templiers s'étaient établis dans l'enceinte du château, près du monticule, où s'élève aujourd'hui la grosse tour, dont les fondations n'ont été jetées qu'en 1195, par Richard Coeur-de-Lion. Voici ce que nous lisons dans sa chronique. « En 1800, l'autorité administrative fit pratiquer une ouverture au pied du mur, en dedans du jardin de la maison-de-ville, dont l'épaisseur est de onze pieds ; et, à côté de cette entrée, à droite, il fut fait une fouille d'environ dix-huit pieds de profondeur, dans laquelle on découvrit des piliers très solides, de bonnes pierres, et de petites croisées de pareilles pierres, surmontées, l'une, d'une main de deux hommes, se les serrant, dans un moment de foi, pour arrêter un accord qu'ils venaient de faire ; une autre, surmontée d'une main, tenant un sabre. Ses fenêtres éclairaient, avant l'érection de la tour et les terres qui ont été mises au pied, une salle dans laquelle se réunissaient les Templiers qui étaient en celte ville. » Cette opinion, de prime-abord, parait d'autant plus acceptable que ces vaillants guerriers se fixaient plutôt au sein des places fortes, pour les défendre, que dans les faubourgs, où rien ne les protégeait. Au reste, ce dernier sentiment peut se concilier avec le, premier, si l'on admet, et rien ne s'y oppose, que la Grand Maison et ses jardins sur les bords de la Théols leur servait de maison de campagne.

Installation des Templiers dans le quartier Saint-Jean


Lorsque Richard lit élever la tour d'Issoudun, pour se mettre en état de défense contre ses ennemis, les chevaliers de Jérusalem durent se transporter ailleurs. D'après une vieille tradition, ils se seraient établis, paraît-il, dans le quartier de Saint-Jean, près des remparts des Fossés-de-Villalte, non loin de la Porte-aux-Boeufs, sur l'emplacement qu'occupe aujourd'hui la maison de la famille Barré de Lépinière. Ce qui rendrait cette opinion vraisemblable, c'est qu'une petite chapelle, dans le style de la fin du XIe siècle, servant de cave à cette maison, indiquerait qu'autrefois il y avait là un établissement religieux : d'autres indices corroboraient cette supposition.

Quand l'ordre des Templiers fut supprimé, en 1312, leur couvent aurait passé, dit-on, entre les mains des Hospitaliers de Saint-Jean, dont le but était le même, et qui en ont fait une commanderie.
Vieux Issoudin - plan

La Champenoise, Campanesia, 1154


C'est dans cette paroisse que la Tournemine a ses sources, l'église est de la belle époque romane, du XVIe siècle, le bourg était ceint de murailles et de fossés. Sur son territoire se trouvent le beau tumulus de Vallières et un camp romain dont les retranchements sont encore intacts ; le domaine de Fourche avec sa chapelle dédiée à sainte Madeleine, celui de Bussières, qui avait aussi sa chapelle ; la belle propriété de Richetin, appartenant aux Templiers, puis aux chevaliers de Malte de l'Ormeteau. Il y avait une chapelle fondée sous le vocable de Sainte-Catherine. En 1716,
cette paroisse avait pour curé Jacques de La Châtre, parent très probablement de Claude de La Châtre, abbé de Notre-Dame d'Issoudun en 1766.
Sources: R. P. J. Chevalier, Histoire religieuse d'Issoudun depuis sa fondation jusqu'à nos jours. Issoudun 1899. - Bnf

Domaine du Temple d'Issoudun


Les Templiers possédaient de nombreuses maisons à Issoudun même, et des fermes qu'ils louaient aux alentours d'Issoudun (des Locatures)
Sources: état des possessions de la commanderie de Lormeteau.

Eglise des Templiers d'Issoudun


Les Templiers avaient à Issoudun de nombreux établissements et possédaient des jardins avoisinant le pont de Saint-Denis. C'est ce qui résulte d'un titre de transaction passé au mois d'avril 1347, entre Gervais, maître de l'hôtel du Temple d'Issoudun, avec les doyen et chanoines de Saint-Denis. Il ne reste plus trace de l'église ou chapelle de cet Ordre.
Sources: Revue du Centre: littérature, histoire, archéologie, sciences, statistique et beaux-arts, tome 5. Châteauroux, Paris 15 Août 1883

Olime 644


Arrêt adjugeant aux Templiers les biens d'un bourgeois d'Issoudun (Exolduni) nommé Raoul « Cofin », qui de son vivant s'était donné lui et ses biens auxdits Templiers. Le bailli du Roi prétendait qu'il n'en avait pas le droit, attendu qu'il était homme de corps d'un chevalier. Les Templiers prouvèrent que ledit Cofin était de la cense (censa) d'Issoudun, et prétendirent que les hommes qui payaient ladite cense étaient libres et avaient la libre disposition de leurs biens. Le bailli reconnut la vérité de cet article.
Olim, tome I folio 121 vº
L'an 1261, Saint-Louis.

Olime 2023


Arrêt condamnant les Templiers à l'amende pour avoir arrêté sur la terre du Roi, près d'Issoudun, un homme en habit laïque, qu'ils prétendaient être un de leurs frères, et à le remettre audit lieu.
Olim tome II folio 32 Vº
L'an 1276. Philippe le Hardi.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX

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702

Ivry-le-Temple   (60)

Maison du Temple d'Ivry-le-Temple


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Méru - 60


Maison d'Ivry-le-Temple
Maison d'Ivry-le-Temple


Les Templiers de Paris commencèrent dans les premières années du XIIIe siècle à posséder des biens à Ivry-le-Temple et dans les villages environnants. La première donation que nous trouvons leur avoir été faite, est celle d'un seigneur, du nord de Hémard du Bois, « de Bosco », datée du mois de janvier 1209, et passée sous le sceau du doyen de Chaumont, « de Calvo monte », archidiacre de Rouen. Par cet acte, Hémard, avec l'assentiment de sa femme et de ses enfants, donna aux frères de la chevalerie du Temple, un fief, que Simon Lefebvre, « Simo Faber », tenait de lui à Ivry, « apud Wivriacum », composé de plusieurs maisons et héritages, et comprenant notamment la terre du Champ-Cornu, « terram Campi cornuti », la terre du Closeau, « terrain Clauselli », la terre de la Fosse et celle qui était située à l'Epine du Grand-Villain, « ad spinam Grandis rustici »

En 1220, Jean, seigneur de Trye, et Alice, sa femme, vendirent aux Templiers, pour le prix de 240 livres parisis, les quatre cinquièmes, en leur faisant don du dernier cinquième, de toute la terre arable qu'ils possédaient entre Villeneuve-Saint-Melon et Ibouvillers, « inter Villam novam Sancti Melonis et Ybovillare », et cela du consentement de Guillaume de Chaumont, dans la censive duquel se trouvait la terre cédée.

Parmi les bienfaiteurs de la maison d'Ivry, il faut citer en première ligne: les seigneurs de Treigny, qu'on disait autrefois « Traignel », personnages puissamment riches. Enguerrand de Traignel, et Odeline, sa femme, après avoir cédé en 1227 aux Templiers de Paris, leur bois, nommé le Bois-des-Loges, près de Villeneuve, « boscum de Logiis juxta Villam novam », leur donnaient, en 1230, leur terre, située sous Flocourt, près de La Couarde.

L'année suivante, Robert de Traignel, frère d'Enguerrand, leur faisait également don de tout ce qu'il avait en fief, justice, grange et coutumes au territoire des Loges, « in territorio Logiarum », appelé le Val-Faubert, « quod vocatur Vallis Fobertis. »

Pierre de Traignel qui avait donné, en 1231, son assentiment à la donation faite par Théobalde de Morangles aux Templiers, du pressoir et de la dîme de vin de Saint-Martin, avec tous les droits de justice et de seigneurie, leur cédait, en 1233, au prix de trente livres parisis, douze muids de vin de rente à prendre chaque année, sur le pressoir et la dîme de Bruyères.

Il nous reste encore une charte de Louis, roi de France, du mois d'août 1237, par laquelle ce monarque approuva et confirma la vente faite par son cher et féal sujet Jean de Flectu, aux frères du Temple, pour le prix de 147 Livres 10 sols parisis, de seize arpents dix-sept perches de terre arable, situés à Ivry, près Hénonville, « apud Yvriacum juxta Hanovillam », dans la censive d'Enguerrand de Traignel. Par cette charte, le Roi déclare qu'il abandonne aux Templiers les droits de justice qu'il avait sur cette terre.

Au moyen de ces acquisitions successives, les Templiers formèrent bientôt un domaine et des revenus assez considérables, pour qu'ils jugeassent à propos d'établir à Ivry une maison de leur Ordre.

Loges



Bien du Temple à Loges
Domaine du Temple de Loges


C'est en 1244 que nous la trouvons mentionnée pour la première fois, dans des lettres de Jean, seigneur de Lormaison, approuvant des donations de terres situées aux Loges, faites par plusieurs de ses vassaux aux frères, y est-il dit, de la chevalerie du Temple d'Ivry, « fratribus militie Templi de Yvriaco. »

On peut voir qu'à partir de cette époque, toutes les acquisitions des Templiers sont faites au nom de leur maison d'Ivry, qui venait d'être constituée.

Hôpital



Bien du Temple à Hôpital
Domaine du Temple de Hôpital


Ainsi des lettres de l'official de Rouen, du mois de mai 1245, portent vente par Laurent de Bonneuil et sa femme, aux frères du Temple, demeurant à Ivry, au diocèse de Rouen, « apud Ebriacum commorantibus, in diocesi Rothomagi », de cinq arpents de terre dans la paroisse de Villeneuve-le-Roi, « de Nova Villa Domini Regis », situés entre la Couarde et le bois des Loges (peut-être la Ferme de l'Hôpital), pour le prix de 25 livres parisis.

Marivaux



Bien du Temple à Marivaux
Domaine du Temple de Marivaux


En 1248, Pierre de Treignel ou de Treigny, donna à la maison du Temple d'Ivry, quatre arpents de terre au territoire de Marivaux, « in territorio de Marivas »; et en 1250, son frère Enguerrand fit remise à la dite maison, d'un droit de Tournage qu'il avait sur son four, et de cens qu'il prenait sur les terres du Temple de Frocourt « in territorio de Froocuria », entre Ivry et Villeneuve.

Frocourt




Bien du Temple à Frocourt
Domaine du Temple de


Nous trouvons encore en 1257, Pierre de Treigny, de Triaignel, et sa belle-soeur Edeline, veuve d'Enguerrand, renoncer avec Pierre de Marly, en faveur des Templiers de la maison d'Ivry, à tous leurs droits sur des terres arables à Ivry, touchant aux vignes du Temple, sur une censive et trois arrière-fiefs que tenaient Guillaume d'Ivry, Agnès de Trye et Richard de Villeneuve.

Un autre seigneur de Treigny, du nom de Gilles de Tregnel, écuyer, et Alice, sa femme, accordaient en 1291, aux Templiers d'Ivry, des lettres d'amortissement pour tout le fief que ceux-ci avaient acheté d'un nommé Colin Langlais, et pour tout ce qu'ils avaient acquis d'autres personnes.

En 1330, alors que les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem étaient en possession de la maison du Temple d'Ivry, Olivier de Treigny, écuyer, pour récompenser le commandeur de cette maison, Jean Pillon, des services qu'il lui avait rendus, lui donna son bois de « Lasnier », à la charge de payer chaque année à la saint fleuri, cinq sols parisis au maire de Chaumont.

La maison d'Ivry, grande, élevée, était bâtie dans un enclos d'environ cinq arpents de terre sur la rue allant à Hénonville; tenant vers midi à la rue de Bassefort; vers nord, à la rue de la Sellerie.

Dans la cour de la maison, se trouvait une belle chapelle, dont la fondation remonterait au mois d'octobre 1266. Cette chapelle était dédiée au XVe siècle, à Notre-Dame du Temple. On y disait alors la messe trois jours par semaine. Vers le milieu du siècle dernier, elle se trouvait en assez mauvais état et menaçait ruines; c'est pourquoi dans la visite prieurale de 1757, il fut décidé qu'on la rebâtirait.

Le commandeur d'Ivry était seul seigneur dans toute l'étendue de sa commanderie, distincte toutefois de la seigneurie d'Ivry, qui appartenait en 1781, à M. Rollin, et avant lui, au président Ogier.

Le territoire de la commanderie s'étendait du côté de l'orient jusqu'aux terres de Villeneuve, Meru et Lormaison; et tenait vers l'occident aux terres d'Ivry, Mons et Alléré; vers midi aux terroirs d'Alléré et d'Hénonville; vers nord aux terres de Marivaux et d'lbouvillers.

Ce territoire comprenait plus de 800 arpents de terre à labour; de prés et de vignes. Son revenu en 1456, était de nulle valeur. Le Commandeur avait été obligé, à cause de la guerre, d'abandonner sa commanderie, et de se retirer à Compiègne. Les terres étaient restées incultes et remplies de broussailles.

Le revenu en 1495, n'était encore que de 119 livres, tandis qu'on le retrouve en 1757, s'élevant à 6,750 livres; et en 1783, à 11,600 livres.
Les membres de la commanderie d'Ivry, au temps des Templiers, étaient la maison du Temple de Villeneuve-le-Roi, et la terre et seigneurie d'Alléré.

Au XVe siècle, pour relever le revenu de la commanderie, bien diminué à cause des guerres, et afin de permettre au Commandeur de vivre avec plus d'aisance, on réunit à ses domaines la commanderie de la Landelle, celle de Messelan, les maisons du Temple de Bernes, du Mesnil-Saint-Denis et de Baillon, avec la commanderie de Compiègne.
Une autre annexion se fit encore au XVIe siècle: c'était celle de la maison du Temple de Gandicourt qui, jusqu'alors, avait fait partie de la commanderie de Sommereux.
Ivry resta le chef-lieu de ces diverses commanderies réunies en une seule.

Commandeurs d'Ivry-le-Temple


1325. Frère Jean Pilon.
1356. Frère Jean Bertrand.
1372. Frère Jean Dubois.
1375. Frère Jean Dujardin.
1386. Le chevalier Guillaume de Munte.
1396. Le chevalier Pierre du Poule.
1398. Le chevalier Robert de Poissy.
1409. Frère Jean Michel.
1424. Frère Richard Couse.
1469. Le chevalier Sarazin de Fay.
1475. Le chevalier Robert de Franquelance.
1485. Le chevalier Gilles de Fay, dit Sarazin.
1506. Le chevalier Jean de Hestrus.
1512. Le chevalier Jacques de Sainte-Marie.
1526. Le chevalier Jacques de Vignacourt.
1537. Le chevalier Jacques d'Arquembourg.
1540. Le chevalier Sébastien d'Argillières, alias d'Arzillières.
1563. Le chevalier Michel de Sèvre.
1569. Le chevalier Louis de Mailloc.
1572. Le chevalier Jacques d'Arquembourg.
1579. Le chevalier Juvenal de Launoy, dit de Monlinon.
1594. Le chevalier Gédéon de Joigny, dit de Bellebrune.
1614. Le chevalier Charles de Gaillarbois-Marconville.
1619. Le chevalier Gabriel de Morainvillers, Sr., d'Orgeville.
1623. Le chevalier Pierre Durant de Villegagnon.
1642. Le chevalier François de Courcelle, dit de Rouvray.
1661. Le chevalier Charles du Val de Couppeauville.
1673. Le chevalier Charles Cauchon d'Avise.
1684. Le chevalier Antoine des Friches-Brasseuse.
1689. Le chevalier Jean de Macranny.
1695. Le chevalier Jacques de Fleurigny La Vallière.
1699. Le chevalier François du Moncel de Martinvast.
1713. Le chevalier Pierre de Froullay.
1739. Le chevalier Louis-Armand de Poussemotte de Graville.
1759. Le chevalier Henri-Paul de la Luzerne de Beuzeville.
1770. Le chevalier Charles-Marie de Guines.
1786. Le chevalier Charles-Louis-Edouard du Tillet, maréchal-de-camps des armées du Roi.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple d'Ivry-le-Temple


Les terres acquises par l'Ordre du Temple à Ivry et sur les finages voisins dans la première moitié du XIIIe siècle dépendaient du Temple de Paris. La maison du Temple d'Ivry n'est mentionnée pour la première fois qu'en 1244. Cependant, même après cette date, certaines transactions sont encore menées par le Temple de Paris et non par celui d'Ivry.

L'acte le plus ancien concernant cet établissement est daté de janvier 1210. Il émane du doyen de Chaumont (en Vexin) qui notifie qu'Aymar de Bosco a donné à la Milice du Temple tout le fief que Simon Faber tenait de lui à Ivry, à savoir ses maisons avec leurs dépendances et quatre pièces de terre. C'est toutefois la lignée des seigneurs de « Triegnel », ou Treigny, qui a le plus nettement contribué à la mise en place du domaine de la commanderie.

En 1227, Enguerrand de Treigny et son épouse cèdent aux Templiers de Paris leur bois appelé Bois-des-Loges, près de Villeneuve.
Ils manifestent de nouveau leur générosité en abandonnant au Temple une pièce de terre située sous Flocourt, entre Ivry et Villeneuve, en 1230.
Deux ans plus tard, Simon de Treigny et Renaud du Bois confirment l'achat par les frères d'une autre parcelle de terre, proche cette fois des fossés d'Yvry.
En 1234 c'est Enguerrand de Treigny, chevalier, qui approuve à son tour l'acquisition, moyennant 16 livres parisis, d'un arpent et demi de pré.
En février 1246 Pierre de Treigny, également chevalier, fait savoir qu'avec l'accord de Marie, son épouse, il a donné aux Templiers d'Ivry, en pure et perpétuelle aumône, tout le droit qu'il avait sur quatre arpents de terre sis à « Marivas », à l'exception du champart des deux arpents qui mouvaient directement de lui.
En 1250, Enguerrand de Treigny et Odeline, son épouse, font don aux Templiers du pain qu'ils prenaient sur trois fournées cuites au four de la commanderie et de 21 deniers de cens qu'ils percevaient sur une pièce de terre et sur une vigne. Cette donation est confirmée en janvier 1251, devant l'official de Rouen.
Enfin, en août 1257, à Pontoise, devant la cour de l'archevêque de Rouen Eudes Rigaud, Pierre de Treigny et Pierre de Marly ainsi que leurs épouses, reconnaissent avoir quitté et cédé au précepteur et aux frères de la milice du Temple à Paris, ce qu'ils possédaient sur 12 arpents de terre arable situés à Ivry, dont 7 le long des vignes des dits Templiers et les 5 autres sur le chemin de Hénonville.

Ici comme partout ailleurs, les Templiers s'efforcèrent de rassembler leurs terres autant que faire se pouvait. Des lettres d'Enguerrand de Treigny, déjà citées, en témoignent. Par un acte souscrit en 1234, Hugues de Calciata et Widria, son épouse, reconnaissent devant ledit Enguerrand avoir vendu aux Templiers un demi-arpent de pré bordant un autre pré que ceux-ci avaient naguère acheté à Pierre La-dent. Il est évident que la vente consentie par Hugues a été, sinon forcée, du moins sollicitée par le Temple.

Le nom de Pierre Ladent revient plusieurs fois dans la documentation, à l'occasion de dons de rentes et de terres.
En 1258, par exemple, Pierre et Philippe de Bosco, écuyers, amortissent moyennant 19 livres parisis le don de 31 sous et 6 mines d'avoine de rente, à prendre sur des vignes, que Pierre Ladent, « defunctus » et Agnès, sa femme, avaient consenti aux Templiers, « tenendam et habendam ... in manu mortua. »
La même année Arnoul, dit Ballus et Pierre, dit Josse, également écuyers, amortissent à leur tour, moyennant 8 livres parisis, le don de deux pièces de terre que Pierre Ladent et Agnès, son épouse, avaient accordé aux Templiers.
En 1260, Ballus et Josse vendent à ces mêmes Templiers le champart qu'ils possédaient sur les deux parcelles.
Notons enfin que l'Ordre a cherché à acquérir, coûte que coûte, le bois du Chesnay qui s'étendait jadis à proximité du Grand-Alléré. C'est ainsi qu'en 1255 les frères d'Ivry achètent à Philippe de Us, écuyer, 5 arpents dans ce bois, au prix de 35 livres parisis.
En janvier 1261, un autre écuyer, Raoul d'Alléré, « de Alerio », leur vend 11 arpents de ce même bois.
A la fin de cette année 1261, c'est un personnage déjà connu et dont il serait intéressant de mieux définir les rapports qu'il entretenait avec le Temple, l'écuyer Pierre Josse, qui cède à celui-ci 7 autres arpents au même endroit, contre 30 livres parisis.
C'est donc vraisemblablement plus de 100 livres que les Templiers ont déboursées pour obtenir la propriété de 23 arpents de parcelle boisée, une douzaine d'hectares environ.

Le domaine du Temple dans la seconde moitié du XIIIe siècle


Nous pouvons résumer ainsi les informations que nous possédons. Dès les premières années du XIIIe siècle, les Templiers commencèrent à acquérir des biens fonciers dans la paroisse d'Ivry. La mise en place du domaine n'était pas achevée lorsqu'ils y installèrent un établissement de leur Ordre, avant le milieu du siècle. Les propriétés templières se situaient au voisinage immédiat de leur maison, mais aussi au nord-est, vers Marivault, au sud-est vers Hénonville, au sud vers Alléré et, au-delà des limites de la paroisse, à Villeneuve-Saint-Melon, Ibouvillers, Lormaison, Berville, Hénonville, Neuville-Bosc. On sait par des documents postérieurs que leur domaine d'Ivry s'étendait à lui seul, sur plus de 500 arpents, entre 250 et 260 hectares (cf. infra « L'étendue et la composition du domaine »). Il convient de remarquer que c'est essentiellement par des achats qu'ils le constituèrent.

Il faut noter enfin que ce terroir était, en partie, le résultat de défrichements, comme l'avait été quelques décennies auparavant le finage de Villeneuve-le-Roi, la paroisse limitrophe à l'est, fondée par contrat de parcage passé entre le chapitre Saint-Mellon de Pontoise et le roi Philippe-Auguste. On constate aujourd'hui, si l'on excepte quelques boqueteaux sans importance relégués en limite de commune, que seul subsiste à Ivry le Bois de la Gloriette, lui aussi excentrique.
Sources: Michel Miguet, Les Templiers et Hospitaliers en Normandie. Edition du CTHS, 1995.

Procès-verbal de la visite prieurale de 1457


Apres la reception desdictes lettres le lundi XXVe jour d'avril nous partismes de Paris et alasmes a Ivry le Temple au giste. Et le mardi XXVIe commansasmes a visiter ledit hostel. Et premièrement oudit hostel a une très belle chapelle vaultee et ou pourprins d'icelle XIII fourmes de voerrieres belles et riches et il fault besoignier en plusieurs lieux. Il y a ung calice de peaultre, une chasuble, aube et amict, estole et fanon et trois nappes d'autel, deux buyrettes d'estain et ung estuy garny de corporaulx, quatre colombes de cuyvre servans a l'autel et une croix a façon de Limogez; et la couverture de ladite chappelle bien retenue et en estat. En ladite chappelle n'a aucun livre que le commandeur n'aist emprunté. Il nous a dit qu'il y a ung calice d'argent blanc en son hostel a Compiegne, qui est de la chappelle d'Ivry et l'y a porté pour le mieulx garder. Ladite chappelle est desservie par ung chappellain seculier, bien et deuement, de trois messez la sepmainne et luminaire assez souffisant.

Près de ladite chappelle a trois grans corps de maisons tous entretenans, dont l'un est vaulté et sont assez souffisamment retenus de couverture de tieule et y fault reprandre plusieurs pilliers.

Il y a oudit hostel une grant granche en laquelle a X arches de pierre de taille de chascun costé, couverte de tieule excepté environ 1 quartié des ensaintes qui est couvert de chaume assez en souffisant estat de couverture et est nécessité de oster les herbes des pilliers de par dehors et les restablîr de massonnerie.
Item, unes estables de six espaces dont une partie est couverte de chaume et l'autre de tieule assez en souffisant estat de couverture et y fault faire environ trois ou quatre toises de mur et en a marchandé le commandeur de les faire.
Item, empres lesdites estables a une grande maison a arches de pierre sans enchaintes qui servoit anciennement pour granche qui est partie, couverte de chaume et l'autre partie de tieule, qui sert a present pour establez et fault tout le comble faire de neufs.
Item, la porte dudit hostel a mestier d'estre recouverte tout de neufs et de refaire un petit pignon de pierre du costé de la granche.
Item, environ la court de l'ostel a plusieurs masurez ou souloit avoir maisons et plusieurs grans edifices qui sont en ruyne de longtemps.
Item, avons esté informés et l'avons veu a l'oel que le commandeur qui est a present a fait plusieurs reparacions parmi ledit hostel, tant de maçonnerie comme de couverture, tant et si largement qui luy a esté possible, qui monte grant somme de deniers et avons sceu le petit estat en quoy estoit ledit hostel quant il y vint commandeur car il n'y avoit demouré personne de XVI a XVIII ans par devant.
Item, appartient audit hostel toute justice, haulte, moyenne et basse, bien gardee et sans procès et voyerrez en plusieurs lieux en ladite ville.
Item, souloit avoir de quatre a V arpens de vigne a l'ostel qui sont de longtemps en hayes et en buissons.
Item, appartient audit hostel IIc arpens de terrez laborables, ou environ et XII arpens de prez, ou environ, qui sont baillees au censier avec lesdites terres a IX ans et IX despeulles pour le pris et somme de XL escus d'or par chascun an, dont il a encorez a recueillir trois despeulles.
Item, appartient audit hostel LX arpens de bois, ou environ, en plusieurs piecez, francs de gruerie.
Item, le commandeur nous a monstré ung registre fait du temps de feu frere Guillaume de Munte, jadis commandeur d'Ivry et n'an a point d'autre et n'an a peu encorez faire d'autre pour ce que les choses sont a non valoir; et ung autre fait du temps que frere Thomas de Lewaile estoit demourant audit Ivry; et au regart des Chartres et lettres appartenans a ladite commanderie, elles sont a Paris a Saint Jehan de l'Ospital; et sont les cens de tres petite valeur. Nous avons esté informé par anciens que on a point acoustumé de faire aumosne oudit hostel, sinon au plaisir des commandeurs. De la vie et conversacion du commandeur, lequel fait de present sa demeure a Compiegne, avons esté deuement informé qu'il est de bon gouvernement et de belle vie et honnesté. Et nous a dit que afin qu'il puisse mieulx remedier aux nécessitez, de sa commanderie et grans reparacions qu'il y convient encorez faire, a intencion de venir sur lieu demourer (*) la ferme du fermier qui est a present finie et acomplie.
Item, appartient a ladite commanderie ung membre nommé le Temple de Ville neufve et n'est memoire d'omme qui le veist onques autre et n'y a que hayes et buissons. Au regart de l'estat de l'ostel nous avons sceu, tant par le commandeur que par les habitans de la ville, que ledit commandeur n'y trouva riens et que tout fut perdu durant les guerrez.
* Le texte est lacunaire à cet endroit.
Sources: Archives nationales, S 5558, folio 116 vº 117 vº.

Maison du Temple d'Ivry-le-Temple


La maison du Temple d'Ivry-le-Temple ou d'Ivry-en-Vexin, suivant les termes mêmes du Procès « domus de Yvriaco, in Veuqesino Parisiensi », était située dans le diocèse de Rouen; elle eut pour dernier précepteur frère Jean le Duc, de Taverny, âgé de cinquante ans environ, en 1307, et depuis vingt-huit ans dans l'Ordre (1. Layettes du trésor des chartes, t. I, nº 838)

Procès des Templiers tome II, page 321


Item frater Guillelmus de Yvriaco frater serviens, fut receptus apud Yvriacum in Veuquecinio, per fratrem Ymbertum thesaurarium tunc Parisius.

Jean, dans son interrogatoire, ne dit pas depuis combien de temps il était à Ivry (aucun, d'ailleurs, des Templiers interrogés ne nous a renseigné à ce sujet), mais on peut affirmer qu'il y était en 1304, car un autre précepteur qui avait revêtu l'habit du Temple à cette époque en la maison de Messelan, le cite parmi les Templiers présents (2. Boutaric, Actes du Parlement de Paris, nº 4379 et 6632)

Procès des Templiers tome II, page 328


Item frater Nicolaus de Puteolis prope Luparam Parisiensis diocesis, custos domus de Messelent, etatis quinquaginta annorum vel circa, eodem modo juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod bene sunt viginti tres anni vel circa elapsi quod fuit receptus in domo de Yvriaco in Veuqesino Parisiensi, per fratrem Johannem de Turno tunc temporis thesaurarium Templi Parisiensis, presentibus fratre Roberto de Plesseyo et quatuor aliis qui jam sunt mortui.

Procès des Templiers tome II, page 336


Item anno, indicione, pontificatu, anno et die predictis, frater Johannes de Amblanvilla preceptor de Puteolis, quinquagenarius vel circa, eodem modo constitutus, juratus et interrogatus, dixit per juramentum suum quod bene sunt tres anni vel circa elapsi quod fuit receptus in grangia de Messelent, per fratrem Hugonem de Paraudo visitatorem Francie, presentibus fratre Johanne preceptore de Yvriaco in Weuquesino, et fratre Petro morante apud Barne.

Opérations financières des Templiers par Léopold Delisle


Le Journal du trésor du Temple nous donne le nom du prédécesseur de Jean le Duc, frère Pierre d'Ivry:
22 avril 1295 « De preceptore Yvriaci, pro lanis de Bosco scutorum, 66 livres 6 sols, super preceptorem Latigniacci sicci... »
24 novembre 1295 « De domina de Fraxinis, per fratrem Petrum de Yvriaco, preceptorem »
7 mai 1296 « De Petro de Sancto-Crispino per preceptorem Yvriaci... » ... « De domina Agnete de Meruaco, per preceptorem Yvriaci, fratrem Petrum »

Notons encore à propos d'Ivry-le-Temple que les trois derniers trésoriers du Temple de Paris paraissent y être venus: un sergent du Temple, sexagénaire lors de son arrestation, dit, en effet, avoir été reçu à Ivry, en l'an 1267 environ, par Humbert alors trésorier de Paris; un autre, gardien de la maison de Messelan, et de dix ans moins âgé, l'avait été, vers 1284, par Jean I de Tour; enfin, Jean II de Tour, dernier trésorier, était venu recevoir, en 1304, en la chapelle de la maison d'Ivry, un sergent du Beauvaisis.

Præceptors d'Ivry-Le-Temple


1295-1296, frère Pierre d'Ivry.
Vers 1304-1307, frère Jean le Duc.
Sources: Revue de L'Orient Latin, Maison du Temple en Orient et en France, par Trudon des Ormes, tome VII - 1899 Paris, pages 268 et 269.

Echange entre Les Templiers et l'abbaye de la Trinité


Approbation donnée par le maître général de l'ordre de la Trinité à l'échange fait entre les frères du Fay et les Templiers à Ivry.

Septembre 1300


Omnibus hec visuris, frater Petrus, major minister tocius ordinis Sancte Trinitatis et Redempcionis captivorum, eternam in Domino salutem.
Cum permutacio sive excambium sit factum inter ministrum et fratres nostri ordinis de Fayaco, Rothomagensis dyocesis, ex una parte, et preceptorem et fratres ordinis milicie Templi de Yvriaco, in Vulgassino Francie, ex altera, secundum tenorem et formam que continentur in presentibus litteris hiis annexis, notum sit omnibus quod nos dictam permutacionem sive excambium volumus, laudamus, ratificamus, approbamus, et tenore presencium anexarum presentibus sigill oministri domus predicte sigillatis, auctoritate nostra ordinaria confirmamus.
In cujus rei testimonium, sigillum nostrum quo solo utimur presentibus duximus apponendum.
Datum anno Domini M° CCC°, mense septembris.
Archives Nationales, S 4991, n° 3.
Sources: Mémoires de la Société académique d'archéologie, sciences et arts du département de l'Oise, page 446, tome XIV. Beauvais 1889 - Bnf

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