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Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France
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Gabelliere (La)   (45)

Fief du Temple de La Gabellière


Département: Loiret, Arrondissement: Orléans, Canton: Ingré, Commune: La Chapelle-Saint-Mesmin - 45


Fief du Temple de La Gabellière
Fief du Temple de La Gabellière


C'était un fief situé dans la paroisse de la Chapelle-Saint-Mesnin, sur le chemin conduisant de la Maison-Rouge à La Gabellière. On voit dans un état de visite de 1456, que ce fief consistait en une maison, avec grange, colombier, trois « moyes » de terre, valant 18 arpents, et un clos de vigne de trois arpents.
Le revenu de ce petit domaine seigneurial, y compris les censives du lieu, était alors de 42 livres tournois.

Les Templiers d'Orléans permettaient, en 1274, à Herbert de La Gabellière, d'extraire des pierres des carrières de leur fief, à la condition qu'il leur paierait une rente de neuf muids de grains, moitié froment, moitié avoine, et 40 sols par an.

La maison de La Gabellière n'existait plus au XVIe siècle, et les terres et vignes avaient été réunies au domaine de Saint-Marc.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Gagny   (93)

Domaine du Temple de Gagny
Département: Seine-Saint-Denis, Arrondissement: Raincy, Canton: Gagny - 93


Domaine du Temple de Gagny
Domaine du Temple de Gagny


— Une propriété à Gagny donnée en 1272 par Pierre de Gagny, sous la condition de lui accorder sa sépulture dans l'église. Elle comprenait 66 arpents, une maison et un pressoir. On ignore ce qu'ils sont devenus.
— Le bois Notre-Dame, 43 arpents (localité ignorée)
— Le bois aux Fontanelles, 22 arpents (localité ignorée)
— Gagny 17 arpents au lieu dit Les Bruslis sur vente de Nicolas Delamarre.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Le Château de Gagny
Le musée de souvenirs que constitue notre région, vient de s'enrichir de la découverte d'un plan du XVIIIe siècle, tiré des Archives Nationales, représentant le château féodal de Gagny, l'une de nos plus anciennes forteresses locales, construite selon toute apparence an début du XIIIe siècle.
Cet édifice, qui ne doit pas être confondu avec le château sur l'emplacement duquel s'élève aujourd'hui la Mairie de Gagny, émergeait du vaste étang du parc des Sources, aménagé en vue de sa construction. Ses ruines disparurent vers 1765.

Il avait été donné en 1272 aux religieux du Temple, de Clichy-sous-Bois (Clichy-en-l'Aulnois), avec ses dépendances, fiefs et arrière fiefs, par Guérin de Gagny, chevalier, qui lui-même s'était engagé dans l'ordre des Templiers (1), alors en grande vénération.
1. A. Hustin. Histoire de Gagny.

Ses héritiers avaient solennellement confirmé cette importante donation et accepté de ne conserver de ce domaine que leur part en usufruit, leur vie durant. Son fils, Pierre de Gagny, avait obtenu la promesse d'être inhumé dans leur église (2).
2. A. Hustin. Histoire de Gagny.

Dans le cours du XIVe siècle, le château fut dévolu, ainsi que la Commanderie de Clichy, sous la dépendance de laquelle il resta jusqu'à la Révolution, aux religieux de l'ordre de Malte, et dans la suite, aliéné à la charge d'une rente perpétuelle à percevoir sur tous les héritages qui composaient le fief, au profit de cet ordre nobiliaire. En conséquence de cette réserve subsista un vestige de copropriété d'où il résulta que le prince de Conti, puis M. de Crussol, grands prieurs de l'ordre de Malte, se trouvèrent dans la nécessité de faire dresser en 1730 et 1785, des plans détaillés de l'ancien fief de Guérin de Gagny qui constituent pour l'histoire de cette commune des documents de premier ordre.

Le château fut cédé en 1706, pour le prix de 84.650 livres, par M. de Billy, fils de Madeleine de Férary qui le tenait de son père, Dominique de Férary. La vente en fut consentie à la condition que l'acquéreur, messire Joseph Blondel, chevalier du Saint-Sépulcre de Jérusalem, accepterait le marché que M. de Billy venait de conclure avec un entrepreneur de Paris pour faire réparer les bâtiments du château, moyennant un prix convenu de 14.650 livres. Il y a lieu de croire que cette condition ne fut pas remplie, et que la forteresse s'achemina, faute d'entretien, vers une rapide destruction.

En 1725, le château de Gagny passe aux mains de M. de La Bouexière, financier connu pour ses prodigalités et le faste avec lequel il avait meublé et décoré sa maison du faubourg Montmartre à Paris, dont les glaces et les trumeaux lui avaient coûté cent mille livres, et l'ornementation des cheminées vingt-cinq mille (3).
3. Capefigue. Histoire des Fermiers Généraux.

Soit que les bâtiments du château de Gagny fussent devenus inhabitables, soit que le séjour de ses tours massives lui parût triste ou incommode, M. de La Bouexière abandonna cette demeure et prit possession du prieuré de Maison Rouge, plus logeable et mieux situé, qu'il obtint par bail emphytéotique de cinquante ans, à des conditions qui seront relatées ailleurs, et parmi lesquelles la suppression du prieuré comme établissement religieux lui fut accordée.

L'ancienne forteresse de Guérin de Gagny, depuis longtemps sans raison d'être sous son aspect anachronique, fut définitivement délaissée. Lorsque M. Emmanuel Hocquart, petit fils par sa mère de M. de La Bouexière fit transformer en 1765 le château de Montfermeil, son entrepreneur, Lécluse, accepta en même temps d'enlever ce qui restait des matériaux du château de Gagny.

L'étang qui l'entourait, créé et alimenté par les eaux de la fontaine Saint-Fiacre, que la pente naturelle du sol conduisait en cet endroit, avait été asséché.
Depuis longtemps d'ailleurs, on avait comblé la partie étroite de la pièce d'eau qui séparait l'île de la terre ferme, du côté de la rue de Montfermeil, afin de permettre aux voitures l'accès du château, et de créer une cour spacieuse, de laquelle la carte Delagrive, ainsi que l'ancien plan cadastral de Gagny, indiquent les dimensions et le contour extérieur, en partie conservés par la parcelle n° 1427 de la section A du village, qui forme maintenant plusieurs propriétés (4).
4. La création de cette cour offrit l'inconvénient de modifier le parcours de la rue de Montfermeil et d'obliger les habitants à un détour incommode. La cour bordait au sud la rue Gossec. Des diverses propriétés construites aujourd'hui sur cet emplacement, la plus importante est celle de M. Gaiffe, 41, rue de Montfermeil.

Suivant le plan des Archives Nationales auquel nous nous référons principalement, la citadelle affectait la forme d'un trapèze dont chacun des angles comportait une grosse tour. Elle est représentée, placée entre deux gerbes de jets d'eau d'un goût discutable, situées l'une au Nord, l'autre au Sud du château.

Une rue dite de l'Etang marque aujourd'hui l'endroit le plus profond de l'ancienne pièce d'eau qui se développait le long et au bord même de la rue de Montfermeil. Mais rien ne distingue plus l'emplacement du château des terrains avoisinants. Toutefois, étant donné sa position dans l'axe de la cour qui le précédait, on est fondé à le placer sur les deux parcelles du même plan cadastral n° 1511 et 1513.

Il semble qu'aucun des historiographes de notre région n'ait eu connaissance du plan des Archives Nationales (5) dressé lorsque le prince de Conti voulut se rendre compte de l'état des Commanderies du Grand Prieuré de France confiées à son administration (6).
5. Archives Nationales — Seine-et-Oise, tome III, page 251.
6. Ce plan reproduit également l'ancienne église de Gagny. Le dessin, recueilli par nos soins, est déposé aux Archives de la Société Historique du Raincy, à la disposition de MM. les Sociétaires.


On observe que la forteresse de Gagny, spécimen remarquable de l'architecture militaire du moyen âge, avait subi peu de modifications depuis le XIIIe siècle. Des ouvertures pratiquées dans les bâtiments d'habitation et les tours, pour laisser pénétrer l'air et la lumière, en avaient quelque peu modernisé l'aspect qui, en perdant de sa sévérité primitive, était devenu plus accueillant. On ne peut s'empêcher de regretter qu'elle ne soit parvenue intacte jusqu'à nous, car elle présentait, en même temps que l'image la plus pittoresque, le modèle achevé des châteaux construits antérieurement à la découverte de l'artillerie, mais où cependant les armes à jet et les engins de siège de cette époque avaient atteint la perfection et la variété les plus complètes.

Contentons-nous d'en avoir rappelé l'existence, déterminé l'emplacement, reproduit l'aspect (7), et formons le vœu que quelque chercheur consciencieux nous offre prochainement l'histoire complète du château de Gagny, ainsi que de la construction plus moderne édifiée sur le même emplacement après la disparition de la forteresse, et que la carte Delagrive indique avec la plus parfaite netteté.
7. Voir l'Echo du Raincy du 3 janvier 1931.

Presque tous ces châteaux, nombreux au moyen âge, ont disparu sans qu'aucun dessin ni aucun plan en aient été conservés (8).
8. C'est ainsi que la forteresse qui constituait le chef-lieu du fief du Beauzay, à Montfermeil, n'a laissé d'autre souvenir que le tracé du pourtour extérieur de ses fossés de protection, indiqué sur le plan cadastral de la commune de Montfermeil, section C du bois Thysbé.
Suivant l'avis éclairé de M. le Commandant Bailly-Maître, de qui les études d'architecture militaire du moyen-âge, font autorité, la forteresse du Beauzay, d'après sa forme et ses dimensions, aurait été construite sous Philippe-Auguste. Le fief du Beauzay, bien que situé sur le territoire de Montfermeil, échappait à l'Influence des seigneurs de cette localité. Ses propriétaires avaient pour suzerains les seigneurs de Pomponne.


Le château de Gagny était protégé par de fortes murailles émergeant de l'étang. Une seconde ligne de défense se dressait en arrière de la première, comportant à chacun de ses angles une tour menaçante, faisant saillie extérieure. Enfin, à l'intérieur, près de la paroi de l'enceinte, le donjon, suprême refuge de la garnison, dressait sa silhouette redoutable et commandait les alentours.

On ignore si, à l'origine, la citadelle était reliée à la terre ferme par un pont, quelles en étaient les défenses, et si une issue masquée permettait à la garnison, serrée de trop près à l'intérieur du donjon, de s'échapper en gagnant la campagne.

Les habitants de Gagny vécurent durant les longues années d'insécurité du moyen âge sous la protection de cette citadelle à l'intérieur de laquelle ils accoururent sans doute bien des fois, à l'appel du tocsin, quittant la charrue pour prendre les armes et participer à la défense commune. Respectons et conservons ces souvenirs qui mettent en lumière l'énergie et l'esprit de solidarité dont nos pères ont longtemps continué la tradition.
Sources : Noël, Lucien. Montfermeil et sa région : fragments historiques. BNF

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Galgon, Queynac   (33)

Maison du Temple de Queynac


Département: Gironde, Arrondissement: Libourne, Canton: Fronsac, Commune: Galgon - 33


Maison du Temple de Queynac
Maison du Temple de Queynac


Dans la vicomte de Fronsac, les Templiers possédaient une petite commanderie qui comprenait les seigneuries de Marcenais et de Queynac, avec les paroisses de Larrivau, Magrigne et Chalauze.

Si nous ne pouvons préciser l'origine de cette circonscription de l'Ordre du Temple, les archives nous fournissent les chartes de quelques-unes des donations qui lui furent faites dans le cours du XIIIe siècle.

Marcenais


Département: Gironde, Arrondissement: Blaye, Canton: Le Nord-Gironde - 33


Domaine du Temple à Marcennais
Domaine du Temple de Marcenais


En 1232, Guillaume Erra, chevalier du Bourg, s'était rendu dans l'église de Marcenais, où se trouvait réunie, sous la présidence d'A, abbé de Saint-Vincent du Bourg, une nombreuse assemblée, composée de seigneurs du voisinage et de chevaliers du Temple ; il venait donner à la maison de du Temple de Marcenais le moulin du « Moulin de Peyrat (Charlot) » qu'il possédait sur la Saye; pour assurer plus de validité à sa donation, G. Erra fit apposer, au bas du parchemin, les sceaux de l'archevêque de Bordeaux, de l'abbé du Bourg et des principaux seigneurs présents à la cérémonie.

Peyrat ou Charlot


Département: Gironde, Arrondissement: Blaye, Canton: Le Nord-Gironde - 33


Domaine du Temple: Moulin de Peyrat ou Charlot
Domaine du Temple de Peyrat ou Charlot


En 1250, le Temple de Marcenais recevait encore de la libéralité d'un autre seigneur, Hélie Wilhelm, chevalier de Villegoriges, le moulin Vielh situé également sur la rivière de la Saye.

Temple de Quenac



Ruines de la chapelle du Temple de Galgon
Ruines de la chapelle du Temple de Galgon



Peu de temps après avoir pris possession de la commanderie de Marcenais, les Hospitaliers la supprimèrent, en la fondant dans celle de Bordeaux. Dans le courant du XIVe siècle, messire Raymond, vicomte de Fronsac, avait obtenu des habitants de Marcenais, qui relevaient de lui, un secours extraordinaire en blé, vin et argent, pour faire face à certains besoins pressants, où il se trouvait. Mais les vassaux craignant que leur seigneur fût tenté d'abuser de la situation, en transformant le don gratuit en redevance ordinaire, vinrent le prier respectueusement de déclarer qu'il ne se prévaudrait pas à l'avenir de leur bonne volonté et ne leur réclamerait pas la subvention qu'ils avaient consenti à lui accorder. Le vicomte de Fronsac accéda à ces justes désirs et leur octroya, le 14 juillet 1347, une charte solennelle constatant leurs droits et revêtue du sceau de ses armes.

Un des caractères les plus frappants, qui distinguent les hommes de cette époque, c'est le contraste existant entre leurs dehors souvent rudes et impitoyables et l'excessive sensibilité de leurs coeurs. Qui n'a lu, dans notre vieux Joinville, comment ces hommes de fer savaient, après la bataille, s'apitoyer sur les infortunes d'autrui et pleurer moult tendrement à quelque récit émouvant. Ce caractère nous le retrouvons partout. Si parfois la rigueur de la législation du moyen-âge peut surprendre, on voit souvent aussi la pitié des juges venir la tempérer avec une mansuétude, à laquelle un fréquent usage donnait presque force de loi. Voici un épisode, à la fois naïf et touchant, recueilli dans les registres du tribunal de Queynac.

Temple de Quenac



Ruines de la chapelle du Temple de Galgon
Ruines de la chapelle du Temple de Galgon


En l'année 1340, tout le pays avait été dévasté par une de ces terribles bandes de routiers, qui tuaient les habitants, pillaient les récoltes, incendiaient les maisons, malheurs fréquents dans ces temps troublés. Grâce aux forces dont put disposer le commandeur, ces redoutables malfaiteurs furent cernés, pris et jetés dans les cachots du donjon de Queynac. Quelques jours après, nous voyons le chevalier Sobiran de Rivalz, commandeur, entouré de ses religieux et des autres membres de son conseil, dans la salle du Consistoire, siégeant sur son tribunal; devant lui sont déposés les coutumes de la ville et le livre des saints Evangiles, « afin, dit le manuscrit, de se placer en la présence de Dieu, source de toute justice et de toute miséricorde. » Après avoir fait le signe de la croix, il ordonna à ses hommes d'armes d'introduire les accusés. Voici tout d'abord le capitaine de la bande, Ranulphe Guilbaud; sa culpabilité est trop évidente et le sort qui l'attend, trop certain, pour qu'il songe à recourir à des dénégations inutiles.

Temple de Quenac



Ruines de la chapelle du Temple de Galgon
Ruines de la chapelle du Temple de Galgon



Aussi la sentence est-elle promptement rendue et le coupable livré à l'exécuteur qui le conduit immédiatement aux fourches patibulaires de Queynac. Puis vient le tour du second accusé; c'est un jeune homme, le frère du capitaine, que ce dernier avait entraîné par ses conseils et ses mauvais exemples, et dont il avait fait son lieutenant: accablé par l'évidence il n'essaie pas, lui non plus, de nier la longue liste de meurtres et d'incendies, dont on l'accuse. Aussi, malgré la compassion qu'il ressent pour la jeunesse du coupable, le tribunal se dispose à prononcer contre lui la terrible sentence et à l'envoyer partager le sort de son frère; lorsque se précipite dans la salle une pauvre jeune fille, âgée d'une vingtaine d'années et orpheline de père et de mère. Elle se jette à genoux et, étendant les bras en croix, elle supplie avec des larmes et des sanglots, le tribunal de lui accorder la vie d'Arnaud Guilbaud, qu'elle demande à prendre pour son légitime époux. La foule des spectateurs, attirée par ce procès de tous les environs, s'émeut à ce spectacle; tous, les nobles chevaliers comme les simples vassaux, joignent leurs prières à celles de la pauvre orpheline, et intercèdent pour le coupable. Le commandeur, touché de son côté à la vue de la grande pitié de cette jeune fille, désirant satisfaire aux voeux de tout ce peuple et persuadé que la miséricorde est, dans le cas présent, agréable à Dieu, et conforme à ses lois, ordonne de délivrer Arnaud de ses liens et de le remettre aux mains de celle qui venait de l'arracher à la mort.

Temple de Quenac



Ruines de la chapelle de Galgon
Maison du Temple de Queynac



Comme nous l'avons vu plus haut, de ce même membre de Marcenais dépendaient plusieurs petites paroisses. Le peu d'importance de celle de Magrignes avait suggéré à un des commandeurs de Bordeaux l'idée d'économiser le traitement d'un vicaire perpétuel, en réduisant cette église au rang de simple chapelle; mais les habitants protestèrent vivement, disant que, puisque leur seigneur percevait les dîmes de leurs récoltes, il était juste qu'il s'acquittât de ses devoirs envers eux; malgré l'évidence de leur droit, ils ne purent obtenir que bien tardivement gain de cause et l'affaire traîna en longueur de 1686 à 1731. L'église de la Rivaux, qui formait jadis une dépendance de Marcenais, sous le nom de Saint-Michel-de-Rivière, n'était dans les derniers temps qu'une simple chapelle desservie par le curé de Saint-Michel. Enfin, sur le territoire désigné sous le nom de Chalauze, on voyait les ruines d'un ancien édifice: c'était jadis l'église paroissiale de cette localité; l'enceinte des murs en démontre encore l'importance. Elle fut dévastée pendant les guerres de Religion et le procès-verbal de la visite de la commanderie, en 1752, nous apprend que l'on n'avait conservé que la chapelle de Saint-Jean, à cause de la dévotion des habitants de la contrée pour ce sanctuaire.

Précepteur du Temple de Queynac


Raynaut vers 1232
Wilhelm de Pairessac 1250-1279
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

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Galinière (La)   (13)

Fief du Temple La Galinière


Département: Bouches-du-Rhône, Arrondissement: Aix-en-Provence, Canton: Trets, Commune: Châteauneuf-le-Rouge - 13


Fief du Temple La Galinière
Fief du Temple La Galinière


Petit Fief du Diocèse et de la Viguerie d'Aix que l'on croit avoir appartenu aux Templiers, sur la grande route d'Aix à Saint Maximin. Ce fief est de la Paroisse de Rousset; mais dans le dernier affouagement, on en forma une Communauté, représentée par un seul Syndic des possédants-biens, et contribuable aux charges du Pays de Provence.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 559.

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Gallet (Le)   (60)

Domaine du Temple du Gallet


Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Saint-Just-en-Chaussée, Commune: Le Chalsoy - 60


Maison du Temple du Gallet
Maison du Temple du Gallet


Cette maison du Temple n'était pas au Gallet même, mais en un lieu appelé, la Censé, du côté du Saulchoy (non loin et à l'Est du Galet), où l'on voit même encore quelques restes, sinon de la commanderie du Temple, du moins de celle des Hospitaliers.

Les premiers biens du Temple au Gallet paraissent remonter à l'année 1226. Nous avons dit, en parlant de la maison d'Esquennoy, que les Templiers ne s'étaient établis en cet endroit que grâce à la libéralité de la comtesse de Clermont; sa tante, la dame de Breteuil, se montra non moins généreuse, en léguant au Temple le village du Gallet, avec tous ses droits.

Peut-être les biens du Temple au Gallet, comme ceux qui se trouvaient à :

Esquennoy




Domaine du Temple de Esquennoy
Domaine du Temple de Esquennoy


Esquennoy, furent-ils tout d'abord exploités par les Templiers de Fontaine-sous-Montdidier, comme nous l'avons vu plus haut en parlant de Fontaine, et à l'année 1238.

Fontaine-sous-Montdidier




Domaine du Temple Fontaine-sous-Montdidier
Domaine du Temple Fontaine-sous-Montdidier


Mais bientôt une maison fut fondée au Gallet, sans doute peu après cette année 1238, en tous les cas avant 1251 et même avant l'an 1248, comme nous allons le voir.

Les quelques actes dont l'analyse va suivre sont tous des actes de vente et de très peu d'importance: ainsi, au mois de mars 1248, Grégoire de Paillart vend aux Templiers, 3 journaux et 7 verges de terre au terroir du Gallet, dans le domaine des Templiers, moyennaut 9 livres parisis et 2 mines de blé.

La même année Henri « Vallés » fils d'Englebert, vend aux Templiers 2 journaux et 3 quartiers de terre, au Gallet, pour 8 livres 5 sous parisis.

C'est encore Hue, fils d'Ardouin, qui vend pour 8 livres, au maître et aux frères du Temple du Gallet, trois journaux de terre, au terroir du Gallet (avril 1251).

Au mois de juillet de cette même année, la maison du Gallet, achète à Raoul de Thennes, 2 journaux et 26 verges de terre, au Gallet, pour 113 sous parisis.

Mais jamais il n'y eut de jour plus fécond en ventes faites ou ratifiées, que le dimanche 7 avril 1258; ce qui semblerait indiquer une étroite relation entre les maisons d'Esquennoy et du Gallet.

Ainsi Laurent « Folet » du Gallet, vend pour 40 sous aux Templiers une petite pièce de terre, qui était enclavée dans les terres du Temple.

Arnoul dit de Paillart vend trois journaux de terre pour quatre livres ; Pierre, un autre fils d'Ardouin, perçoit 25 livres 15 sous parisis pour 9 journaux de terre arable. Ces journaux étaient divisés en trois lots ; le 2e lot était contigu aux terres du Temple, et le 3e touchait au bois du Temple.

Grégoire de Paillart déjà mentionné vend une maison avec courtil au Gallet et 4 journaux et demi de terre, le tout pour 14 livres 5 sous ; et enfin la maison du Temple achète pour 12 livres d'un certain Tymer deux pièces de terre, dont l'une touchait au domaine des Templiers.

Au mois d'octobre de cette même année 1258, la commanderie du Gallet achète encore, d'une veuve nommée Eve, du Gallet, une mine de terre pour 30 sous.

Nous terminerons la liste de ces ventes, par celle que fit en 1261, Robert, dit de Puits - [la-Vallée], de 3 journaux de terre au Gallet pour neuf livres et demie.

Qu'advint-il ensuite de cette maison ?
D'après le Livre vert, tant de fois cité, la maison du Temple du Gallet, devenue maison de l'Hôpital, avait été brûlée: sans doute, lors de cette campagne des Anglais, qui se termina pour nous par le désastre de Crécy. Cette maison, y est-il dit, « fut toute arse par fortune, et est la dite ville et manoir, située en l'évêché d'Amiens. » Le livre ajoute que la maison du Gallet avait neuf moiées de terre labourable; les champarts du village du Gallet rapportaient 3 muids de grain ; le four, 40 sous ; les corvées, 48 sous, sans compter des redevances en nature et des rentes. Il y avait dans le terroir de la commanderie une journée et demie de vigne qui rapportait 31 sous.

Déjà à la fin du XIVe siècle la commanderie était en telle ruine, qu'il était impossible de la réparer ; il n'était pas jusqu'au moulin de la maison qui ne fût tout délabré.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

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Gandicourt   (60)

Seigneurie du Temple de Gandicourt


Département: Oise, Arrondissement: Senlis, Canton: Neuilly-en-Thelle, Commune: Belle-Eglise - 60


seigneurie du Temple de Gandicourt
Seigneurie du Temple de Gandicourt


La terre et seigneurie de Gandicourt était située à Belle-Eglise, au diocèse de Beauvais. Elle est une des dernières acquisitions que les Templiers tirent avant la suppression de leur Ordre. Cette terre appartenait à la fin du XIIIe siècle, à Oudart de Chambly, seigneur de Gandeluz.

Des lettres du roi Philippe, du mois de janvier de l'année 1300, accordèrent aux commandeur et frères de la chevalerie du Temple de Sommereux, l'amortissement de la vente à eux faite par le seigneur Oudart et Jeanne de Villarceaux, sa femme, de tout ce qu'ils possédaient en la ville de Gandicourt, paroisse de Belle-Eglise, « in villa de Gondencourt parochie de Bella Ecclesia », au diocèse de Beauvais, en terres, vignes, bois, champart, cens et rentes seigneuriales, et qui formait la terre et seigneurie de Gandicourt avec les fiefs qui en dépendaient, savoir: le fief de Saint-Pol, le fief Butard, et le fief Houder ou Houdar.

La terre de Gandicourt, qui faisait d'abord partie de la commanderie de Sommereux, fut réunie au XVIe siècle à celle d'Ivry-le-Temple, dont elle était moins éloignée.

Il y avait dans la cour de la maison de Gandicourt une chapelle dédiée à Saint-Sébastien, où le curé de Belle-Eglise disait la messe un jour par semaine, et à qui le commandeur d'Ivry donnait pour cela, au siècle dernier, 36 livres par an.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Gandicourt dans le cartulaire de la commanderie de Sommereux


Le Cartulaire de la Commanderie de Sommereux M. de Loisne donne lecture de l'introduction au Cartulaire de la Commanderie de Templiers de Sommereux, manuscrit du XIIIe siècle, avec quelques additions postérieures, déposé à la Bibliothèque Nationale, dont il a préparé la publication sous les auspices de la Société.

Après l'avoir décrit, indiqué sa provenance et les dates de ses rédactions successives, il mentionne sommairement les 168 chartes et bulles qu'il contient, allant de l'année 1140 à l'année 1262, et qui, à l'exception de deux, sont encore inédites.

Ces divers documents sont précieux pour déterminer la topographie de Beauvais, aux XIIe et XIIIe siècles, pour l'onomastique de 80 localités du département de l'Oise de ses anciens Seigneurs pour l'histoire de l'Ordre du Temple. Ils sont, en particulier, une source presque unique pour la monographie d'une des commanderies les plus importantes du Nord de la France. Notre confrère trace les principales lignes de cette histoire, depuis la fondation de la Commanderie, en 1150, jusqu'à sa dévolution, en 1312, aux Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il dresse une liste des commandeurs, de 1150 à 1307, passe en revue les dépendances de sa baillie, Broquel, Marendeuil, Saint-Pantaléon de Beauvais, Morlaine, Neuilly-sous-Clermont et Gandicourt, insistant sur l'intérêt spécial que présentent deux de ces maisons, pour notre compagnie, et termine sa lecture en donnant, d'après des documents d'archives, un état des revenus successifs de sa baillie, depuis le XIVe siècle jusqu'à la Révolution.
Sources: M. Le Comte de Loisne, le cartulaire de la Commanderie de Sommereux

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Gap   (05)

Maison du Temple de Gap


Département: Hautes-Alpes, Arrondissement et Canton: Gap - 05


Maison du Temple de Gap
Maison du Temple de Gap


Les Templiers avaient également des biens à Gap; les commandeurs du Temple de Gap étendaient leur juridiction sur toutes les dépendances de cet ordre dans le Gapençais, l'Embrunais et le Briançonnais; on les voit administrer aussi bien les possessions de Notre-Dame du Creux d'Embrun, que celles de la Madeleine de la Roche-des-Arnauds et de Moydans; le 27 octobre 1277, le commandeur de Gap aliéna tous les biens du Briançonnais en faveur de Hugues Balte, moyennant une rente annuelle de 6 livres tournois. A Gap même les Templiers avaient une chapelle, une maison et des terres dont hérita l'ordre de Saint-Jean.
J'ai retrouvé les noms des commandeurs de Gap et d'Embrun suivants:
Pons Neeli, 1242
Osilius, 1277-1279
Roncelin, 1300.
Sources: Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent - par J. Roman. A. Picard (Paris) - 1887-1890

Commandeurs du Temple


Les Maisons du Temple dans le diocèse de Gap et d'Embrun (05), sont régies au moins à une certaine période du XIIIe siècle, par un seul commandeur, sous l'autorité du Maître de Provence.

Pons Niel (Poncius Nielus) remplissait ces fonctions en 1243 et 1252.
Ozile (Ozilius) est parfois appelé «  commandeur de Gap.  »

Ainsi est-il impossible de dire si Roncelin (Ronsolinus) commandeur d'Embrun en 1300.
Guillaume de Ranc (Ranc d'Avenue, Ardèche, canton de Joyeuse, commune Grospierres), «  commandeur des Maisons du Temple dans les environs de Gap  » en 1305, exerçaient des fonctions limitées ou non.

Les territoires régis par ces deux commandeurs embrassent:
La Roche-des-Arnauds, Moysans, Tallard, Embrun, et Briançon.
— Fonds: Archives des Bouches-du-Rhône, H2 57.
— Consulter J. Roma, « L'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes » bulletin de l'académie Delphinale, 3e série, T, XVIII 1884.
— Et, Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes - par M. J. Roman - Paris Imprimerie Nationale - 1884.

Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8, xv-259 pages.

Maison du Temple de Gap
Temple (Le), quartier de la commune de Gap.
Sources: Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes - par M. J. Roman - Paris Imprimerie Nationale - 1874.

1279
2 juillet (1er dimanche de juillet).
Sentence arbitrale par Bertrand Nicolini et Amboise Ansellus, de Curban, entre Osilius, commandeur du Temple de Gap, et Guillaume de Pelleautier et ses frères, à propos d'une vente faite à ces derniers à la Sagne-Longue de Saint-André la Freissinouse, par Rélosius de la Roche; ils paieront à l'ordre du Temple 8 sous, un fromage et 9 deniers de cens annuel.
Tallard, maison du Temple.
Originale. Archives des Hautes-Alpes.

Les Templiers avaient des biens à Gap
Le 14 aout 1243, Pons Nel (Noellus) en était le commandeur.
Archives-des-Bouches-du-Rhône, Temple, n° 57

Le 2 juillet 1279, Ssilius, était praeceptor domorum Vapinci pro Templi milicie (sic).
Charte de Bertaul, n° 110

« Les Templiers dit M. Rochas dans ses Mémoires, avoient proche de la ville, une maison avec une église dédiée à Saint-Martin, dont il ne reste plus de vestiges. Elle étoit sur le grand chemin de Provence, dans le fonds qu'on «  appelle La Commanderie, On a trouve, près de là, des tombeaux de tuf et de brique, avec des épées au-dedans. On ne sait pas en quel temps cette maison et l'église furent détruites. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, maintenant l'ordre de Matte, possèdent tout ce que les Templiers avoient à Gap, et il y a un commandeur de cet ordre. Ils avoient une chapelle dans la ville, près la porte Colombe, dont il ne reste que quelques vestiges du clocher. Rambaud d'Orange, de la maison des Baux, grand'croix et commandeur de Gap, l'avoit fait construire. »

« Les propriétés appartenant aux illustres chevaliers du Temple étaient situées au-dessous de la chapelle de Saint-Arey, de l'un et de l'autre côté de la route royale de Gap a Marseille, dans l'endroit où l'on a établi le cimetière. C'est du côté opposé, et dans le champ que l'on nomme encore aujourd'hui Champ de la Commanderie qu'étaient placées la maison et l'église des Templiers (1), et plus tard des chevaliers de Saint-Jean-de Jérusalem. Le 13 juillet 1312, Beral des Baux, chevalier de Rhodes et premier commaudeur de Gap, vint en prendre possession au nom de son ordre. »
1. Livre des chevaliers de Malte.

« Monsieur, il à pris envie à M. l'évêque de Gap d'instituer un couvent de voste ordre [capucin] auprès de la dicte ville de Gap... »
Dès ce moment on mit la main à l'oeuvre. tous les catholiques contribuèrent par leurs largesses à l'édification du monastère et de ses dépendances.

Le 20 juillet de la même année, la pierre angulaire fut posée, et, dès lors, cette église fut dédiée à saint Demetrius premier évéque de Gap, bien que la construction n'en ait été terminée qu'en 1618, ainsi que le porte le chiffre gravé au-dessus de la porte-d'entrée. On se servit d'abord des pierres arrachées des fondements du vieux bâtiment des Templiers [des chevaliers de Malte], qui existait en dehors de la porte Colombe, et de la vieille église du prieuré de Saint-Arey.
Sources: Histoire de la ville de Gap et du Gapençais, par Théodore Gautier, publiée pour la première fois par l'abbé Paul Guillaume. Tome II, Gap 1910

Localisation des biens des Templiers et des Hospitaliers


« Les Templiers, dit M. Rochas dans ses Mémoires avoient, proche de la ville, « une maison avec une église dédiée à Saint-Martin, dont il ne reste plus de vestiges. Elle étoit sur le grand chemin de Provence, dans le fonds qu'on appele la Commanderie (1).
1. Il y a ici une confusion: l'église et l'hôpital Saint-Martin, fondés en face du cimetière actuel de Gap, dès la fin du XIe siècle, (voir Rôle des donations, etc. (dans Bulletin ecclésiastique du diocèse de Valence, Gap, 1881, page 145-177 et tiré à part, de 34 pages), furent soumis, peu après à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou chevaliers de Malte, et non pas aux Templiers. Ceux-ci existaient toutefois dès le XIIIe siècle, mais dans l'intérieur de Gap. (Ce doit-être de nos jours près de la rue du Pré de Foire, il y a un parking qui se nomme parking de la commanderie de Malte). Le 14 août 1243, Pons Nel (Noellus) en était commandeur (Archives des Bouches-du-Rhône, Temple, 57). Le 2 juillet 1279, Osilius, était preceptor domorum, Gapinci pro Templi milicie (sic.). Chartier Bertaud, nº 110.
On a trouvé, près de là, des tombeaux de tuf et de brique, avec des épées au-dedans (2).
2. De nombreuses trouvailles, y furent faites en 1806 (Annales des Alpes, XII, 1908-1909, pages 164 à 166)

On ne sait pas en quel temps cette maison et l'église furent détruites. Les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, maintenant l'ordre de Malte, possèdent tout ce que les Templiers avoient à Gap, et il y a un commandeur de cet ordre. Ils avoient une chapelle dans la ville, près la porte Colombe, dont il ne reste que quelques vestiges du clocher. Rambaud d'Orange, de la maison des Baux, grand'croix et commandeur de Gap, l'avoit fait construire » (3).
3. Mémoires inédits de M. Rochas, pages 162 à 166, 2e série.

Saint-Arey



Domus Hospitalis Gap
Domus Hospitalis de Saint-Arey


Le passage que je viens de transcrire ferait croire que la destruction de l'église et du couvent de Saint-Martin remontait à une époque antérieure aux guerres de religion, si le mémoire du 18 décembre 1582, cité dans ma précédente lettre, ne l'attribuait aux Calvinistes (4).
4. Après avoir écrit ces lignes, j'apprends que le monastère de Saint-Martin, auquel est donnée l'épithète de superbe, fut démoli par ordre de Philippe-le-Bel, après la suppression des Templiers (Annales des Capucins de Gap, page 65). De sorte que les protestants n'eurent à détruire que ce qui se trouvait dans la ville.

Les propriétés appartenant aux illustres chevaliers du Temple étaient situées au-dessous de la chapelle de Saint-Arey, de l'un et de l'autre côté de la route royale de Gap à Marseille, dans l'endroit où l'on a établi le cimetière.

Commanderie de Malte



Domus Hospitalis Gap
Domaine du Temple dans Gap, puis Commanderie de Malte


C'est du côté opposé, et dans le champ que l'on nomme encore aujourd'hui Champ de la Commanderie qu'étaient placées la maison et l'église des Templiers (5), et plus tard des chevaliers de Saint-Jean-de Jérusalem. Le 13 juillet 1312, Beral des Baux, chevalier de Rhodes et premier commandeur de Gap, vint en prendre possession au nom de son ordre (6).
5. Lire des chevaliers de Malte (voir note page 457, ci-dessus).
6. Juvenis, Mémoires inédites. (Voir la liste des commandeurs, dans G, VI, page CVIII, et tiré à part, pages 258 à 260.


Vous venez de voir que c'était encore à un chevalier de la maison des Baux qu'était due la construction de l'église que les chevaliers de Malte possédaient dans l'enceinte de la ville. C'est là que, vers l'année 1460, avait trouvé un asile Jean de Montorcier, cruellement persécuté par Gaucher de Forcalquier, parce qu'il avait hardiment soutenu les droits et les privilèges de la ville contre les usurpations de cet évêque. Vainement aujourd'hui chercheriez-vous en cet endroit un vestige de ce qui avait appartenu aux deux ordres: tout a disparu sous le nouvel hôtel de préfecture, qui est venu occuper l'emplacement non-seulement de l'église, mais encore de la maison et du jardin des nobles chevaliers. Je n'ai jamais aperçu les restes du clocher dont parle M. Rochas; mais, il y a peu d'années, vers le milieu du mur d'enceinte du jardin, dans la partie de la rue Saint-Arey, qui, avant la Révolution, portait le nom de rue Saint-Jean-de-Jérusalem, on voyait encore parfaitement conservé le portail de cette ancienne église, au-dessus duquel était sculpté un crucifix en pierre (7).
7. Peut-être le crucifix. dont les débris, en quatre ou cinq morceaux, sont déposés, depuis octobre 1908, au musée départemental.

La maison de l'ordre de Malte servait autrefois de logement au major de la ville et s'appelait le Gouvernement; le tribunal criminel y a siège pendant la révolution ensuite ; elle devint une propriété particulière, et, aujourd'hui, le vaste hôtel de la préfecture y étale sa magnificence quelque peu étouffée entre les combles et les fondements de l'édifice. Le jardin a pris une forme élégante et pittoresque, sur les dessins et sous les yeux de M. Mourgue, préfet actuel de ce département. Entrez-y durant la belle saison, parcourez en les allées droites, sinueuses, horizontales ou inclinées, et vous trouverez les légumes les plus beaux et les plus savoureux, des fleurs odoriférantes ou d'un éclat éblouissant, des tapis de verdure ombrages par les vieux arbres du cours Ladouoette, escamoté en partie par le jardin, et, enfin, des monticules en miniature, où sont groupés des arbrisseaux de toutes les espèces et de toutes les variétés.

Saint-Arey



Domaine du Temple dans Gap
Domaine du Temple dans Gap



Le couvent des Capucins


Tous les catholiques contribuèrent par leurs largesses à l'édification du monastère et de ses dépendances.
Le 20 juillet 1614, la pierre angulaire fut posée, et, dès lors, cette église fut dédiée à saint Demetrius, premier évêque de Gap, bien que la construction n'en ait été terminée qu'en 1618, ainsi que porte le chiffre gravé au-dessus de la porte d'entrée. On se servit d'abord des pierres arrachées des fondements du vieux bâtiment des Templiers [des chevaliers de Malte], qui existait en dehors de la porte Colombe, et de la vieille église du prieuré de Saint-Arey.
Sources: Histoire de la ville de Gap et du Gapençais, par Théodore Gautier et publiée pour la première fois par l'abbé Paul Guillaume, tome II, pages 456 à 459, Gap 1910. - Sources numérique: Bnf

Images: Cadastre de Gap, parcelle 108 - Lieu-dit: La Commanderie - Ville: Gap - Département 05 - Hautes-Alpes.

Images: Saint-Arey, Gap, parcelle 3 - Nº de la voie: Saint-Arey - Ville: Gap - Code Postal 05000 - Département: 05 - Hautes-Alpes

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630

Garde-Roussillon (La)   (15)

Maison du Temple de La Garde-Roussillon


Département: Cantal, Arrondissement: Saint-Flour, Canton: Chaudes-Aigues, Commune: Lieutadès - 15


La Garde-Roussillon
Maison du Temple de La Garde-Roussillon


A l'autre extrémité du département sur les confins de l'Aveyron, commune de Lieutadès, s'élève encore la chapelle de la Garde. Le Temple avait là une importante maison, deux moulins, la paroisse de Jabrun, des bois, des pacquages, des cens considérables s'étendant à la moitié de la châtellenie de la Garde, car là, comme à Carlat, nous trouvons la même division: partie aux Templiers et partie aux comtes de Rodez à cause de la vicomté de Carlat. Cette similitude accuse le même fondateur, Raymond Bérenger de Barcelone.

L'autre partie fut donnée par Hugues de Rodez à Astorg de Peyre (1). Les de Peyre et les de Canillac furent également les bienfaiteurs de cette maison administrée, en 1307, par Etienne de Lagarde et Vital Fabre. Les comptes de Jean de Trye, en 1293, citent le précepteur de la Garde, comme ayant payé la somme de trois livres, six sols. (2)
1. Ch. Felgères. Histoire de la Baronnie de Chaudesaigues page 50.
2. Auguste Chassaing. Spicilegium, page 212.

Sources: Bouffet (Abbé Hippolyte), Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Haute-Auvergne, dans Revue de la Haute-Auvergne, Aurillac, t. XVI (1914).

La Garde-Roussillon


Situé dans la commune de Lieutadès (Cantal), le village de la Garde-Roussillon conserve une belle chapelle templière et les ruines d'un château réduit à un pan de tour de forme carrée.


Templiers
Chapelle de La Garde-Roussillon - image Marcel Vigouroux


Appelé la Garda en 1293 et la Garde de Rousilhon en 1508, cette ancienne maison du Temple comportait un château, détruit pendant les guerres de Religion, une chapelle, deux moulins, la paroisse de Jabrun, des bois, de vastes pâturages, et recouvrait des cens sur la moitié de la châtellenie de La Garde et percevait deux péages dont l'un au Moulin du Temple, sur la route de Rodez à Clermont.

Après son annexion à l'Ordre des Hospitaliers, cette maison dépendait de la commanderie de Montchamp (Cantal). Jusqu'à la Révolution, la justice de La Garde Roussillon s'étendait sur les paroisses de Jabrun, Chaudes-Aigues et Saint-Urcize en partie.


Croix templière La Garde-Roussillon
Croix templière La Garde-Roussillon - image Marcel Vigouroux


La Garde est mentionnée en 1293 dans les comptes de Jean de Trie, bailli du Roi en Auvergne, pour le paiement d'une somme de trois livres et six sols. En 1307, le précepteur de La Garde est Vital Fabre. Sergent du Temple, il est reçu en 1294 à Barletta (Pouilles) par Hugues de Montredon. Après son arrestation en 1307, il est emprisonné à Montferrand où il se trouve encore en 1309.
Sources: Marcel Vigouroux

La Garde-Roussillon


Maison du Temple en toute justice, située à huit lieues de Montchamp, à deux lieues de Chandegur, à trois lieues de Saint-Flour, proche de Jabrun.
Il y avait un four banal, des dimes, cens, rentes, et un moulin lui aussi banal.

Après la chute de l'Ordre du Temple, cette Maison du Temple de La Garde Roussillon était devenu un membre rattachée à la commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem de Montchamp.
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

La Garde-Roussillon


La Garde-Roussillon, gros village sur un plateau qui domine le cours de l'Yronde. Il y a une chapelle. C'était un fief dont une partie était aux seigneurs de Sévérac, et l'autre partie au commandeur de Montchamp. Il échut, en 1508, à N. Louis de Foix, seigneur de Mardogne, qui le vendit, en 1550, a N. Raymond de Jouvenroux. Frère Claude Obéry de Vatans, bailli de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, possédait La Garde-Roussillon en 1730; il était qualifié de chef d'escadre des armées navales du roi. En 1762, Alexis de Boulinard de Margon, commandeur de Montchamp, possédait aussi La Garde-Roussillon. On voit les ruines du château de La Garde près de la chapelle.
Sources: Dictionnaire statistique Histoire, description et statistique du département du Cantal. Par Jean Baptiste Déribier du Chatelet, Paul de Chazelles. M. DCCC. LVI. Note page 24.

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1743

Gast (Le)   (37)

Domaine du Temple Le Gast


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Tours, Canton: Château-Renault, Commune: Sonzay - 37


Domaine du Temple Le Gast
Domaine du Temple Le Gast


— Domus de Vasto, 1270.
— Hôpital de Saint-Nicolas-du-Gast, 1280.
— Le Gats, carte de l'état-major.
— Ancienne commanderie de l'ordre du Temple, puis de l'ordre do Saint-Jean de Jérusalem.
— Les biens qui en dépendaient étaient peu importants.
— Dès le XIVe siècle, ils étaient réunis à la commanderie de Ballan.
— Ils furent vendus nationalement, le 28 messidor an IV.
— La chapelle, dédiée à saint Nicolas, est mentionnée dans un un acte de 1508.
— Cette commanderie constituait un fief ayant droit de haute, moyenne et basse justice.
Archives de la Vienne, prieuré d'Aquitaine.
Archives d'Indre-et-Loire, Etat des prieurés de Marmoutier.
Bibliothèque de Tours, fonds Salmon, litres de la commanderie de Ballan.

Sources: Carré de Busserolle, Jacques-Xavier - Dictionnaire géographique, historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine Tome III. Tours 1880.

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631

Gatine (La)   (27)

Maison du Temple de La Gâtine


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Conches-en-Ouche, Commune: Faverolles-la-Campagne - 27


Maison du Temple de La Gâtine
Maison du Temple de La Gâtine


Nous n'avons sur cette ancienne maison du Temple d'autre document que l'inventaire des biens de la commanderie de Renneville, dressé en 1312, au moment où les Hospitaliers allaient en prendre possession.

Il y est dit que La Gâtine était un fief composé d'une maison seigneuriale, de 84 acres de terre arable, affermés alors trente sols l'acre, et d'une quinzaine d'arpents de bois et de pâturage.

D'après le Livre-Vert, il n'y avait plus de maison en 1373. Il restait une grange où l'on renfermait les récoltes des terres et le produit des revenus de la seigneurie. Il n'est plus question de La Gâtine à partir du XVe siècle.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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1835

Gaude (La)   (06)

Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement: Grasse, Canton: Nice, Commune: Vence - 06


Domaine du Temple de La Gaude
Domaine du Temple de La Gaude


Les grandes ruines qui couronnent la hauteur et forment l’un des traits les plus remarquables du paysage, étaient autrefois un beau palais des Templiers. Au commencement du XIIIe siècle, la Gaude fut détruite parce que les Vaudois s’y étaient réfugiés. Les habitants de la Gaude, que l’on dit être assez batailleurs, sont d’origine génoise. En 1707, ils se défendirent avec courage contre les Savoyards et les Allemands du prince Eugène.
Les possessions des Templiers sont inventoriées par le procès-verbal de saisie des biens de l’ordre en 1308. Il s’agit essentiellement de terres des familles Augier, Gastaure, Sigala, et Guillaume d’Eze, damoiseau de La Gaude. Tous ces biens passèrent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Ainsi, les Templiers furent longtemps coseigneurs de La Gaude avec la famille de Villeneuve jusqu’à la Marquise de La Gaude qui laissa trace dans la mémoire des gaudois par ses innombrables procès, jusqu’en 1789.
Sources : Reclus, élisée. Les villes d’hiver de la Méditerranée et les Alpes maritimes : itinéraire descriptif et historique... Hyères, Cannes, Nice, Monaco, Menton, Sanremo. BNF

La Gaude
Une commanderie des Templiers est établie dans le village, comme l’atteste un document de 1155.
Sources : Abbé Eugène-François Tisserand, Histoire de Vence, cité, évêché, baronnie, de son canton, et de l’ancienne viguerie de Saint-Paul du Var, Paris, Belin, 1860, page 31.

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632

Gaure   (11)

Domaines du Temple de Gaure


Département: Aude, Arrondissement: Carcassonne, Canton: Montréal, Commune: Rouffiac-d'Aude - 11


Domaines du Temple de Gaure
Domaines du Temple de Gaure


Arnaud de Corneille donne à l'Ordre du Temple son avoir à Pomas.

1130, 27 janvier


Pons de Pomas, sa femme et leurs enfants échangent avec l'ordre du Temple leur terre de Gaure contre une autre au territoire de Pomas.

1136, samedi 25 janvier


Arnaud de Gaure échange avec son frère Raimond, agissant pour l'ordre du Temple, sa moitié de leurs alleux à Pomas et à Gaure, contre la moitié de leurs fiefs appartenant à Raimond plus la somme de 40 sous de melgoriens et de 27 sous d'hugonenes.

1138, mardi 21 juin


Raimond de Gaure et Arnaud, frères, donnent à l'ordre du Temple leurs personnes et leurs biens à Gaure et à Pomas.

1145, samedi 12 mai


Arnaud de Gaure lègue à l'ordre du Temple ses biens à Pomas et des terres et redevances au territoire de Gaure.

1148, mardi 5 octobre


Pons de Pomas, sa femme et leurs enfants échangent avec l'ordre du Temple des terres à Gaure contre une autre, à Pomas.
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

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1756

Geü   (40)

Maison du Temple de Geü


Département: Landes, Arrondissement: Mont-de-Marsan, Canton: Haute Lande Armagnac, Commune: Labastide-d'Armagnac - 40


Maison du Temple de Geü
Maison du Temple de Geü


Tandis que le vicomte de Béarn et de Gavardan se préoccupait ainsi d'organiser l'administration de ses états, les contrées soumises au roi d'Angleterre continuaient de gémir, accablées par ses représentants. Les réclamations devinrent si pressantes qu'Henri III dut envoyer Philippe Uletot comme sénéchal pour faire rendre compte à ces mandataires infidèles et réprimer leurs méfaits (16 septembre 1220).
Le gardien de Labouheyre (Herbe-faure) eut ordre de lui livrer son château et obéit à cette injonction.

A Dax, la présence du sénéchal ne fut sans doute pas étrangère au rétablissement de la paix, car un accord intervint alors entre l'évêque Gaillard d'Horte et les recteurs de l'hôpital de Saint-Jacques du pont de Sainte-Marie, fondé en faveur des pauvres par les chevaliers espagnols de Saint-Jacques de l'Epée rouge.

Philippe Uletot dut ensuite se rendre sur les frontières du Marsan et de l'Armagnac. Nous avons déjà dit (1) comment les chevaliers du Temple s'étaient établis dans cette région et raconté leurs différends avec le seigneur de Malvin, ce qui avait amené le roi d'Angleterre à s'emparer d'Arouille, qu'il avait donné à Gauthier d'Argel, l'un de ses barons (2). Sous sa protection, les Templiers avaient continué à agrandir leurs domaines, et autour de la commanderie de Geü s'était élevée une ville forte, peuplée de nombreux habitants, entourée de remparts et de forts, avec l'église et le château de la milice du Temple et la chapelle dudit en l'intérieur du château et desfossés (3). Le précepteur avait attiré sur lui les rigueurs du sénéchal de Gascogne, en exerçant des déprédations sur les terres de Robert de Malvin, vicomte de Juliac, pendant que ce seigneur était à la croisade et bien que, par l'abbé de Saint-Victor, Innocent III eût menacé d'excommunication ceux qui toucheraient durant son absence à sa terre de Juliac. Le sénéchal, usant du retrait féodal, avait lancé contre lui un décret de trahison et l'avait désigné à la vindicte des seigneurs d'Armagnac, vassaux du roi d'Angleterre (1212).
1. Voir Revue de Gascogne, 1899, page 362.
2. Voir Revue de Gascogne, 1899, page 366.
3. Archives de la Tour de Londres. Terrier des hommages, CXX, folio 90.


Les Templiers avaient alors confié à un fermier le soin de recueillir les dîmes et les redevances qui leur étaient dues par leurs vassaux. Leur choix ne fut pas heureux, car le fermier mécontenta tout à la fois les Templiers à qui il ne rendait pas de comptes, les emphytéotes qu'il accablait d'impôts et de vexations, le sénéchal de Gascogne en enrôlant une troupe de reîtres qu'il entretenait et payait avec le fruit de ses rapines. Jean-sans-Terre l'avait déclaré traître et avait donné ordre au sénéchal de faire restituer au commandeur de Caubin, Wilhem d'Algar, les dîmes injustement retenues par ce mandataire infidèle. Celui-ci s'était enfermé dans le château fort de Geü, afin de résister à ses agresseurs. Le sénéchal dut appeler à son secours Guillaume Loup d'Argel qui commandait la garnison d'Arouille et avait succédé à Gauthier, son père (1). Loup d'Argel répondit à l'appel du suzerain, vint assiéger Geü et s'en empara ; il livra au sénéchal le fermier coupable, qui dut restituer aux Templiers les dîmes et les redevances qu'il leur avait soustraites ; mais Loup s'établit ensuite en maître dans la place qu'il venait de conquérir et commit toute sorte de forfaits. Il massacra les religieux qui se permirent de lui faire des observations, démolit l'église et abattit une partie des fortifications.
1. Parti pour la Palestine à la suite de Richard-Cœur-de-Lion, Gauthier semble avoir péri dans un combat d'outre-mer, puisque depuis lors il n'est plus question de lui.

Telle était la pénible situation à laquelle Philippe Uletot était appelé à mettre ordre ; mais comme il n'avait pas de force militaire à sa disposition, sa mission n'aboutit à rien et les barons d'Argelouse demeurèrent pendant cinquante ans en possession de Geü, dont ils faisaient hommage au grand maître du Temple. Philippe ne fut pas plus heureux sur d'autres points de la région et Henri III le remplaça par Henri Viven (1221) (2). Les circonstances étaient si graves, qu'en prêtant serment au roi le nouveau sénéchal dut lui livrer en otage Hugues son propre neveu (3).
2. Rymer, I, I, page 85, col. I. Shyrley : Royal Letters II, Appendice. Tholin : Chartes d'Agen, page 30.
3. Rymer, I, I, page 85, col. 2.


Savary de Mauléon, que le chambellan Geoffroy de Nevill avait réconcilié avec Henri III, vint le remplacer au moment où les Albigeois triomphants relevaient la tête (23 septembre 1223) (4). Amaury de Montfort capitulait à Carcassonne (fin 1223) et signait avec Raymond VII le traité qui faisait restituer à ses partisans les biens dont ils avaient été dépouillés (14 janvier 1224).
4. Rymer, I, I, page 157, col. I. Archives historiques de la Saintonge, v, page 22.
Sources: Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d'histoire et d'archéologie de la province ecclésiastique d'Auch, page 60, tome XLI. Auch 1900. - Bnf

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633

Gelucourt   (57)

Maison du Temple de Gelucourt


Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Dieuze - 57


Maison du Temple de Gelucourt
Maison du Temple de Gelucourt


L'ordre de Malte a possédé, jusqu'au moment de la Révolution, une Commanderie importante à Gelucourt (1). Cette Commanderie était située à une des extrémités du village, à côté d'une tuilerie qui appartenait à l'ordre. Le commandeur était seigneur de Gelucourt. Les Hospitaliers ont succédé dans ce lieu aux Templiers, qui y eurent une maison depuis une époque assez reculée. Il parait que ces derniers possédaient aussi des terres assez considérables dans les villages de Bellange, de Bourgaltroff et d'Athienville, et ces trois domaines doivent avoir été des dépendances du temple de Gelucourt. La tour de l'église de Bellange, qui date, dit-on, du XIIe siècle, pourrait bien avoir été celle de l'église des Templiers. La tradition place le domaine de Bourgaltroff au nord de ce village, près de la côte nommée Benesberg (2).
1. Gelucourt est un village de l'arrondissement de Château-Salins, situé à une lieue et demi au midi de Dieuze.
D'après un renseignement qui nous a été fourni par M. Degoutin, conseiller à la Cour impériale de Nancy, une des rues de Briey porte le nom de rue du Temple; et on croit que cette dénomination rappelle le souvenir d'une maison de Templiers, dont les biens auraient servi à doter ou enrichir la Commanderie que les Antonistes possédaient dans la même ville. H. L.

2. V. Le département de la Meurthe, par M. H. Lepage, tome II, pages 213 et 214, 269, 57, 84 et 30.
Une charte de 1218, conservée dans le fonds de l'abbaye de Salival, aux Archives de la Meurthe, fait mention d'un établissement que les Templiers auraient possédé dans la ville de Vic (Vic-sur-Seille). (V. Journal de la Société d'Archéologie lorraine, avril 1868.)


Maison du Temple de Gelucourt


Les archives ne renferment aucun document bien ancien sur cette localité, dont l'histoire est cependant loin d'être dépourvue d'intérêt : il y existait, en effet, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, laquelle avait très-probablement remplacé une maison de Templiers. A défaut de documents authentiques, la tradition est unanime à cet égard, et peut-être, en l'absence d'autres preuves, en trouverait-on une dans la dénomination de bois du Temple, donnée à un bois que la commanderie possédait sur le ban de Boncourt.

Je n'ai, du reste, pu recueillir que fort peu de renseignements sur la commanderie de Gelucourt ; c'était, ainsi que l'indique une liste des commanderies du grand prieuré de Champagne, une maison de chapelains et servants d'armes ; elle était située à l'une des extrémités du village de Gelucourt et se composait, en 1751, d'une maison qu'habitait l'amodiateur, et servant pour celle seigneuriale, attendu que depuis un très-longtemps celle près de la chapelle, où résidaient les commandeurs, avait été détruite ; d'une marcairerie ensuite, de granges et bergerie, d'une chapelle couverte en tuiles plates, d'une tour ou colombier bâtie à neuf renfermant la prison, etc. ; d'une maison a en pavillon, sise près de Croix-Blanche, le chemin allant à Dieuze au levant, occupée par le procureur fiscal qui venait de la faire réédifier.

A la commanderie appartenaient encore un four banal situé à l'entrée du village, une tuilerie, partie du moulin de Gelucourt, plusieurs étangs, des bois, enfin des héritages de toute nature, situés non-seulement dans le bailliage de Vie, mais encore dans ceux de Sarlouis et de Verdun.

Je n'ai pu dresser qu'une liste fort incomplète des commandeurs de Gelucourt ; la voici telle qu'il m'a été possible de la rédiger, à l'aide des quelques documents que nous possédons.
Suite commandeurs de Malte: Bnf
Sources: Henri Lepage. Les Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. Nancy 1853 - Bnf

Domaine du Temple à Bellange


Département: Moselle, Arrondissement et Canton: Château-Salins - 57


Domaine du Temple à Bellange
Domaine du Temple à Bellange



Domaine du Temple à Bourgaltroff


Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Dieuze - 57


Domaine du Temple à Bourgaltroff
Domaine du Temple à Bourgaltroff



Domaine du Temple à Athienville


Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement: Lunéville, Canton: Arracourt - 54


Domaine du Temple à Athienville
Domaine du Temple à Athienville



Domaine du Temple à Vic-sur-Seille


Département: Moselle, Arrondissement: Château-Salins, Canton: Vic-sur-Seille - 57


Domaine du Temple à Vic-sur-Seille
Domaine du Temple à Vic-sur-Seille


Sources: M. Auguste Didot. Mémoire sur les Etablissements de l'Ordre du Temple en Lorraine (Duchés de Lorraine et de Bar, évêchés de Metz, Toul et Verdun). Tome I, Nancy MDCCCLVI.

Gelucourt (en patois Gelico)


— Canton de Dieuze.
— Maison du Temple, puis commanderie de Saint-Jean de Jérusalem.
— Parochia de Forlocort, vars 1187 (Charte de l'abbaye de Haute-Seille)
— Falocort, 1207 (Ibidem, attribution donnée sur l'enveloppe de ces titres)
— La grange du Temple à Gilloncort, 1273 (Tr., des chartes, tome I, Moyenvic I, n° 1)
— Gellucourt, Gelleucourt, 1476 (domaine de Dieuze)
— Gelocourt, 1481 (Ibidem)
— Geloucourt, 1553 (Ibidem)
— Gisselfingen dit Geloucourt, 1559 (Ibidem)
— Geloucourt, Gissefingen, 1594 (dén. de la Lorraine)
— Gelloncourt, 1600 (dom., de Dieuze)
— Jelucourt (Carte de Cassini)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII

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634

Generac   (30)

Maison du Temple de Générac


Département: Gard, Arrondissement: Nîmes, Canton: Saint-Gilles - 30


Maison du Temple de Générac
Maison du Temple de Générac


En 1248, Générac est le siège des Templiers. Saint-Louis leur attribua le château pour services rendus. Le Château fut ensuite offert à Guillaume Nogaret par Philippe le Bel, pour le remercier d'être allé arrêter le Pape à Rome. A sa mort, en 1314, il est attribué à l'Abbaye de Franquevaux, plus tard il revient à la commanderie de Saint-Gilles qui est devenu après le procès possession de l'Ordre de Malte.

— Les Templiers de Générac, après avoir reçu en donation la seigneurie par Pons Montlaur, se sont très vraisemblablement installés dans la demeure seigneuriale.
— Les Templiers dans cette seigneurie deviennent eux mêmes des seigneurs avec les droits banaux et ceux de justices.
— Ils effectuent aussi dans ce « castrum » et à Générac en particulier d'important achats.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883), Du Bourg, Damien Carraz - L'Ordre du Temple dans la basse Vallée du Rhône et Trudon des Ormes

Maison du Temple de Générac


A partir de Saint-Gilles, très tôt se met en place un réseau de dépendances dans un rayon de dix-quinze kilomètres autour de la maison-mère. Nombre de castra ou de village sont en effet investis par les Templiers dans les années 1160-1190, comme Le Caylar et Aimargues, Calvisson, Aubais, Générac.

L'investissement des villages et des terroirs de Générac, d'Aubais et de Mauressargues, durant les trois dernières décennies du XIIe siècle, apparaît quant à lui mieux éclairé. Parmi ceux-ci, le castrum de Générac a fait l'objet du plus grand nombre de transactions. Entre 1184 et 1196, la commanderie de Saint-Gilles achète, semble-t-il le plus souvent en alleu, de nombreuses pièces de terres complétées par des « emplacements » (platea) dans le village. D'assez nombreuses libéralités enrichissent encore le domaine jusqu'à ce qu'intervienne, en juin 1248, la donation décisive de la seigneurie du castrum par Pons de Montlaur. Donation par Pons de Montlaur, seigneur de Posquières, des villages de Générac et d'Aiguës-Vives avec tous les ténements et droits seigneuriaux qu'il y posséde.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 445.
Donations antérieures provenant d'autres fidèles (entre 1186 et 1195).
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 151, 159, 172, 184, 206, 242, 249, 290, 305.

Les efforts de gestion mis en oeuvre se laissent un peu mieux deviner. La transcription dans le cartulaire de Saint-Gilles de censiers concernant les biens concédés aux castra d'Aubais, de Calvisson et de Générac dénote ainsi une réelle rationalisation des prélèvements.
Chartier du Temple de Saint-Gilles, nº 195, 196, 197, 198 et 199. Sur l'introduction des documents de gestion seigneuriale dans les cartulaires, voyez P. Chastang, Lire, pages 365-369.

Si la détention d'un bien qualifié de fief n'entraîne a priori pas plus de contrainte que la possession emphytéotique, il n'en existe pas moins un pouvoir de domination. Comme leurs confrères du Rouergue, les Templiers du Bas-Rhône ont acquis des reliquats de vieux droits d'origine publique passés dans le domaine seigneurial. L'albergue, que l'ordre figure en position de bénéficiaire, ou qu'il s'acquitte au contraire de cette charge, apparaît le plus souvent. On ignore les modalités précises de la levée de ce droit de gîte qui n'est pas nécessairement lié au fief et que les transmissions successives ont fréquemment morcelé. Il n'est pas impossible que les albergues aient été commuées en taxe et que le « miles » à héberger soit devenu une unité de compte, bien que les frères aient pu profiter du droit de gîte dans leurs déplacements liés à la gestion seigneuriale. La prestation est en effet parfois due au titre d'une redevance foncière ou même d'un droit de mutation. La garde et le « civadage - La garde dérive du droit que les seigneurs percevaient pour la protection réelle qu'ils étaient censés assurer aux cultures; la civata complète peut-être la garde », toujours perçus ensemble, sont en général liés à des fiefs. Ces redevances prélevées sur les récoltes sont associées aux perceptions foncières (cens, tasque, décime). Le poids de la seigneurie banale apparaît, quant à lui, plutôt minime. Le Temple a pu hériter de quelques « mauvais usages » ou « exactions », telles que la queste ou la taille associées à des services. Ainsi dans la donation de Pons de Meynes.
Chartrier du Temple de Montfrin et des maisons du Gard rhodanien, nº 001: Et in istis hominibus in toto isto honore ego Poncius de Medenis predictus habebam quistam et servicia sicut dominus habet in suis hominibus et in suo honore.
Mais rien n'est précisé du contenu de ces services. En 1248 encore, la donation des villages de Générac et d'Aigues-Vives inclut avec la justice, exactions, tailles et cavalcades.
Chartrier du Temple de Saint-Gilles, nº 445.

A la différence de la Normandie où les ordres militaires se sont installés « aux confins de plusieurs paroisses, à l'écart des agglomérations », la plupart des commanderies et des granges de la région du Bas-Rhône ont investi des habitats préexistants. Les Templiers ont de même choisi des bourgs castraux pour y percevoir les redevances ou y fonder une domus, qu'il s'agisse de la rive droite du Rhône (Aubais, Générac, Le Caylar, Calvisson, Meynes).

A Bourbouton, Richerenches, à Trévils, Montfrin et encore à Lansac ou à Générac, la domus milicie relaie la résidence seigneuriale laïque dans la matérialisation du pouvoir. La supposition qu'à Lansac, les Templiers ont pu s'installer dans l'ancienne demeure seigneuriale des Baux, bien que ne reposant sur aucun texte, n'est pas aberrante, J.-A. Durbec, « Les Templiers en Provence », p. 31. On peut formuler la même hypothèse à Générac où ils ont pu investir la résidence seigneuriale à partir de la donation effectuée par Pons de Montlaur.
Chartrier du Temple de Saint-Gilles, nº 445 (6 Juin 1248).

A Montfrin, une tour massive en grand appareil s'élève encore à l'angle nord-ouest du quadrilatère formant le palais de l'ordre et à Saint-Pierre de Campublic ou à Générac, des textes évoquent également la présence d'une tour. A Générac, une visite de l'ordre de Malte de 1649 cite une tour, un grenier et « un château avec un pigeonnier »
Archives départementales des Bouches-du-Rhône (Marseille), 56 H 135.

La création de nouvelles charges dénote la complexité croissante de l'administration des maisons et des hiérarchies au sein du réseau provincial. Le dernier tiers du XIIIe siècle est en effet marqué par une inflation du nombre d'offices, ou tout au moins de titres, qui révèle une nette spécialisation des fonctions. La maison de Montfrin compte, en plus de la hiérarchie usuelle, un bouteiller et un responsable des moulins, le « preceptor molendinorum. » Et à Saint-Gilles en 1307, sur les 25 frères que compte la commanderie, 18 sont honorés d'un titre: à la maison-mère, outre le commandeur, on trouve un trésorier, un bouteiller, un commandeur des chevaux, un commandeur des vaches, un commandeur des porcs, un « preceptor sabaterie », auxquels s'adjoignent les commandeurs de huit dépendances et trois autres bouteillers (à Bellegarde, Générac, Saint-Pierre).

L'admiration pour les moines-guerriers, qui fut transmise par la continuité seigneuriale de la famille éponyme à celle de Montlaur, est encore suffisamment vivante pour qu'en 1248, Pons de Montlaur, à la veille de son départ en croisade, fasse une donation considérable à la commanderie de Saint-Gilles. Le 6 juin 1248, il donne les castra de Générac et d'Aigues-Vives, avec leurs ténements et tous les droits seigneuriaux.
Chartrier du Temple de Saint-Gilles, nº 445.

L'importance accordée aux cavalcades (l'Ordre du Temple s'engage à fournir des cavaliers et des piétons armés pendant une période prédéfinie) est, en tout cas, tout à fait symptomatique de l'affermissement étatique. Toutes les confirmations de biens réservent désormais au souverain la disposition de ce droit régalien dans les seigneuries des ordres militaires: c'est le cas de Louis IX, en 1254, pour les seigneuries templières de Générac et d'Aiguës-Vives, ou d'Alphonse de Poitiers, en 1270, pour l'ensemble des possessions des deux ordres dans le comté toulousain et le marquisat provençal.

Nous quittons là en partie l'environnement urbain - encore qu'ici, la campagne reste toujours liée à la ville - car ces propriétaires fonciers semblent pour l'essentiel résider dans les villages autour desquels se concentre la majorité de leur patrimoine. Les monographies régionales consacrées aux ordres militaires en France ont jusqu'ici laissé complètement dans l'ombre cette catégorie de bienfaiteurs et ont préféré limiter leur analyse à l'aristocratie - voire même souvent seulement à la haute aristocratie. C'est assez compréhensible dans la mesure où ces individus, sans doute plus modestes, ne donnent un bien peut-être qu'une fois dans leur vie et apparaissent de ce fait beaucoup moins régulièrement au fil des chartes. Certaines figures emblématiques du soutien apporté aux ordres par le milieu local semblent pourtant devoir être rattachées à ce groupe social. A cette catégorie de donateurs appartiennent des individus dont la mention même apparaîtra anecdotique: Arnaut pour toutes ses terres et vignes à Mauressagues, les frères Guilhem et Peire Amblard pour une terre à Générac.

Le Temple a tenu la justice seigneuriale dans plusieurs villages du Bas-Rhône, ainsi à Méjanes, Générac, Meynes, peut-être Richerenches. La vente de la seigneurie de Méjanes, en avril 1240, par Gilbert de Baux, comprend « les justices sur les hommes, les bans, les juridictions »
Chartrier du Temple d'Arles, nº 112; Générac et Meynes: Chartrier du Temple de Montfrin et des maisons du Gard rhodanien, nº 085, 127, 131, 135 et 141.

A Richerenches, on n'a aucune idée des relations entre la commanderie et la communauté d'habitants, mais si cette dernière s'est bien regroupée autour de la première, il ne serait pas étonnant que les Templiers aient exercé des droits sur les hommes.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Générac


— Canton de Saint-Gilles
— De Generaco, 1134 (Cartulaire de Notre-Dame de Nimes, charte 167)
— Generacum, 1135 (Histoire de lang. II pr. col 502)
— Ecclesia de Genairaco, 1156 (Cartulaire de Notre-Dame de Nimes, charte 84)
— Genairacum, 1205 (Cartulaire de Psalm)
— Generacum, 1322 (Mémoire, IIe paragraphe page 37., c.1)
— Geneiracum, 1370 (Cartulaire de Franq.)
— Geneyracum, 1384 (Dénombrement de la sénéchaussée)
— Genayracum, 1386 (Répertoire des subs de Charles VI)
— Générac, 1435 (Répertoire des subs de Charles VII)
— Geneyracum, Generacum, 1511 (Archives départementales, G, 162, folio 133 rº)
— Sanctus-Johannes de Generaco, 1539 (Mémoires, tome IV, page 155, c. 2)
— Geneirac, 1650 (G. Guiran, Style de la cour royale ordonnance de Nimes)
— Le prieuré de Saint-Jean de Générac, 1706 (Archives départementales G. 206)
La terre de Générac passa des comtes de Toulouse au domaine royal et ensuite à Guillaume de Nogaret.
— En 1711, le grand-prieur de Saint-Gilles était seigneur de Générac (Archives départementales, C. 796)
Sources: Dictionnaire Topographique du département du Gard, rédigé sous les auspices de l'académie du Gard par M. E. Germer-Durand, membre de cette académie. Paris Imprimerie Impériale M DCCC LXVIII.

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627

Genod   (01)

Fief du Temple de Genod


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Pont-de-Veyle, Commune: Crottet - 01


Fief du Temple de Genod
Fief du Temple de Genod


Genoud, cartes de Cassini
— Fief avec château possédé très-probablement, dès la fin du XIIe siècle, par Humbert de Genod, témoin, en 1198, d'une donation faite aux templiers de Laumusse par Renaud d'Asnières.

— En 1272, il appartenait, sous l'hommage du comte de Savoie, à Guy de Garnerans, chevalier, dont les descendants prirent le nom de Genod et conservèrent cette terre jusqu'à la fin du XVe siècle, époque où Aimé de Genod, mourant sans enfant, la laissa à Philiberte de Sachins, sa femme, laquelle la porta, convolant en deuxièmes noces, à Josserand d'Escrivieux. (V. 1515.) Genod resta fort longtemps dans la maison d'Escrivieux. Claude d'Escrivieux en fournit le dénombrement le 19 décembre 1722. Il passa depuis à Bernard de Planche et à dame Françoise Chopin, son épouse, qui le
vendirent, le 9 août 1765, à Brice de Léguat de la Thire, chevalier de Saint-Louis, dont la veuve en jouissait lors de la convocation des Etats-Généraux.
Guichenon, Bresse, page 56. — J. Baux, Nobilaire Bresse, pages 6, 9, 15 et 61. — Archives du Rhône, titres de Laumusse.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

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635

Genrupt   (52)

Maison du Temple de Genrupt


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Bourbonne-les-Bains - 52


Maison du Temple de Genrupt
Maison du Temple de Genrupt


Les Templiers biens installés au centre du diocèse, vers dans les années 1160-1170, achétent des terres à Genrupt, à Traves et dans la vallée de l'Ognon.

Domaine du Temple à Traves


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul: Canton: Commune: Scey-sur-Saône-et-Saint-Albin - 70


Domaine du Temple à Traves
Domaine du Temple à Traves


Ces nouvelles implantations sont à l'initiative de la Maison du Temple de La Romagne.

Domaine du Temple à Champlitte


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul: Canton: Champlitte - 70


Domaine du Temple à Champlitte
Domaine du Temple à Champlitte


Les Templiers possédaient des vignogles près de Champlitte, il en reste seulement le nom: les vignes de Saint-Jean

Domaine du Temple à Autrey


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul: Canton: Autrey-lès-Gray - 70


Domaine du Temple à Autrey
Domaine du Temple à Autrey


Les Templiers pocèdent à Autrey-lès-Gray une simple maison, sans chapelle.

Domaine du Temple à Barges


Département: Haute-Saône, Arrondissement: Vesoul: Canton: Jussy - 70


Domaine du Temple à Barges
Domaine du Temple à Barges


Dans le proche voisinage de l'abbaye cistercienne de Theuley, puis après 1160, plus au nord, à Genrupt, Bages où elle obtient d'importants domaines fonciers.

Domaine du Temple à Neuvelle-lès-Voisey


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Langres, Canton: Laferté-sur-Amance - 52


Domaine du Temple à La Neuvelle-lès-Voisey
Domaine du Temple à La Neuvelle-lès-Voisey



27 octobre 1132


Lettre de Jehan, bastard de Vergy, seigneur de Darney, en faveur des religieux de Droiteval.
Original sur papier, aux archives des Vosges, Fonds H., 98.
Prieuré de Droiteval, carton, H., 98.


Jehan bastard de Vergey seigneur de Solliet et de Fontecte, etc. A Regnault de Nuefville (1) mayeur d'illec, salut. J'ay nagueres escript à Guillaume de Beaujeu et Olry de Saint-Benoit que pou le fait de la rente de vin et de froment qui est dheu chacun an à mes religieux de Droite-Vaulx par messieurs de la Romangne (2), lequel Guillaume de Beaujeu si m'a rescript qu'il ny est en riens tenus, pour tant que ledit Olry estoit et est principal fermier de la merchandie, dit en oultre que pour son fait ne volroit diminuer la rente desdits religieux, et se ne tiens mie que messieurs de la Romangne ayent volenté ne intencion de retenir ne fere retenir par nous autres amodiateurs le droit de l'Eglise de Droite-Vautx pour tant que c'est rente d'Eglise d'une part et d'autre. Et pourtant je te prie et requiers que ces lettres veues que veulles contenter et satisfere lesdits religieux de la dite rente que dehue leur est chacun an comme il m'appert par tiltre de la dite qu'ilz ont de vous eulx (eu), c'est assavoir cinq muedz de froment mesure de Jonvelle et cinq muedz de vin, et ce tant fere qu'ilz n'aient cause d'en fere pourchas plus avant, car raison me contraing cause de ma seigneurie de Darney que je les en soye aydant jusques a droit, car se ils n'avoient de quoy vivre audit monastère se seroye je tenus de leur départir de mes biens, affin que le service de Dieu ne se delaisse de fere en ycelle Eglise. Ta reponse me veuilles rescripre par le porteur de cestes.
Escript à Darney soulz mon seel plaiqué aux presentes le XXVIe jour d'octobre mil CCCC trente deux.
1. Neuvelle-les-Voisey, village du canton de Laferté, (Haute-Marne), fondé au XIIe siècle par les Templiers.
2. La Romagne (Ardennes), commanderie des Templiers, puis des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
La rente réclamée était due aux religieux de Droiteval, sur les terres d'une grange « arruynée » dite d'Epercey ou de Barge, située entre Melay et Neuvelle (Haute-Marne).

Sources: Documents rares ou inédits de l'histoire des Vosges. Tomes troisième-quatrième. Tome 4, publié par le Comité d'histoire vosgienne. - Bnf
Sources: M. Rey, L'Ordre du Temple en Franche Comté

Maison du Temple de Genrupt


Dans cette région de passage, où les grandes familles féodales et les nombreuses abbayes, les Templiers arrivent à ce créé d'honorables domaines. Ils reçoivent de nombreux biens de la part des familles seigneuriales des lieux, des terres, des bois, des maisons, ils procèdent à des achats, des échanges et pour gérer toutes ces nouvelles acquisitions, créaient une Maison du Temple à Genrupt.
(Un acte publié par J-Y. Mariotte, le comté de Bourgogne, énumère comme témoins dans des achats, ventes, échanges Les Frères du Temple: Guy de Jonvelle, Guillaume de La Ferté-sur-Amance, Rénier de Bourbonne, Humbert de Genrupt et Girard de Vergy).

Les Clunisiens de Voisey, entrent en procès contre les Templiers pour les terres de Bages. Ces terres furent cédées à la seule initiative du Père abbé ou Prieur. Mais, les Templiers étaient biens trop engagés dans leurs domaines que tenait la Maison du Temple de la Romagne, qui à la fin du XIIe siècle dispose d'une Maison à Autrey, à Genrupt, des vignoble à Champlitte, de très belles et bonnes terres à La Neuvelle, d'un grand domaine à Bages.

La prospérité des Templiers dérange les Clunisiens de Voisey qui ne veulent pas leur faire grâce de la dîme des terres qu'ils cultivent à Neuville, alors que le couvent de Faverney tente d'annuler le geste de leur abbé, qui de sa seule initiative, a cédé le domaine de Barges (1).
1. Sentence des délègés pontificaux, les abbés de Sainte-Bénigne et de Saint-Etienne de Dijon qui, en 1178, obligèrent les Templiers à verser la moitié des dîmes au prieur de Voisey. (Archives départementales de la Côte-d'Or, 115 H dossier 1239 ; pour Faverney, acte de 1182 publié par J.-Y. Mariotte, Le Comté de Bourgogne..., page 204).

Les Templiers s'installent durablement dans les vallées de la Saône et de l'Ognon. A proximité de Traves, est élevée vers la moitié de XIIe siècle une Maison du Temple, elle devint très importante, à telle point, qu'il faut lui assigner un Maitre ou un Précepteur. En 1196, elle reçoit des dons dans les environs de Vesoul: Sales, elle à en dans sont patrimoine des biens dans une quinzaine de localités.
Sources: René Locatelli - Sur les chemins de la perfection - Moines et chanoines dans le diocèse de Besançon vers 106-1220 - Publications de l'Université de Saint-Etienne.

Seigneurie et Maison du Temple de Genrupt


Les Templiers ont une maison du Temple dès 1176. De nombreuses donations de biens bois et domaine destinées aux « frères de la maison du Temple de Genrupt », l'attestent.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

Seigneurie de Genrupt


La seigneurie appartenait aux Templiers de la Romagne, elle comportait des bois et un domaine.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Genrupt


— Commune de Bourbonne-les-Bains
— Frates de Templo apud Genru commorantes, 1176 (Archives de la Côte d'Or, Temple de la Romagne)
— Jaenru, 1191 (Temple de la Romagne, H. 1238)
— Jenru, 1224 (Temple de la Romagne)
— Jamru, 1231 (Temple de la Romagne)
— Janrui, 1276 (Temple de la Romagne)
— Genrupt, 1592 (Temple de la Romagne)
— Genrupt faisait partie, en 1789, de la province de Champagne, bailliage de Chaumont, prévôté de Coffy, élection de Langres. Son église paroissiale, dédiée à la Nativité de la Sainte-Vierge, était du diocèse de Besançon, doyenné de Faverney. La présentation de la cure appartenait au commandeur de la Romagne, qui avait aussi la seigneurie.
Sources: Alphonse Roserot. Dictionnaire topographique du département de la Côte d'Or. Paris MDCCCCXXIV.

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Gentioux   (23)

Maison du Temple de Gentioux


Département: Creuse, Arrondissement: Aubusson, Canton: Gentioux-Pigerolles - 23


Maison du Temple de Gentioux
Maison du Temple de Gentioux


C'était une commanderie de l'Ordre du Temple du XIIe siècle. Après être passée aux Hospitaliers, la chapelle de la commanderie fut rebâtie et certains commandeurs se sont fait enterrer dans la chapelle.

Cette maison de Gentioux « in domo Templi de Gensil, Lemovicensis diocesis »; « de Gencio », n'était pas éloignée de plus de cinq lieues du Temple de Charrières, et se trouvait à peu de distance également de la maison plus connue de Bellechassagne; elle avait un chapelain qui était en même temps curé de la localité, et qui, aux environs de l'an 1285, se nommait frère Girard « Buyssitgra », « Procès, tome I, page 602 »

Chapelle templière de Gentioux



Chapelle templière de Gentioux
Sources image Généalogie.com


Procès des Templiers, tome I, page 602


Ipse autem receptus fuerat, circa festum beati Michaelis proximo preteritum fuerunt XXV anni vel circa, in capella domus Templi de Bela Chassaula Lemovicensis diocesis, per fratrem Franconem de Bort militem quondam, tunc preceptorem dicte domus, presentibus fratribus Gerardo Buyssitgra presbytère curato tunc domus Templi de Gencils, Boneto de Vossello et Hugone Chabanas servientibus, defunctis, in hunc modum nam instructus per Bonetum et Hugonem predictos, peciit caritatem et elemosinam domus, et obtulit se velle fieri servum esclavum ordinis; et responso ei quod bene deliberaret, quia grandem rem petebat, quia oporteret eum multa dura et aspera sustinere, esurire quando vellet comedere, vigillare quando vellet dormire, ipse testis instans pro dicta sua recepcione et dicens quod omnia sustineret, finaliter, post terciam peticionem premissorum, fuit receptus; et juramento supra quoddam missale prius prestito per eum quod non erat servilis condicionis, nec excommunicatus nec matrimonio, nec alteri religiom obligatus, et quod non habebat aliquod impedimentum propter quod non posset recipi in ordine supradicto, et quod non revelaret secreta eorum, quod servaret castitatem, obedienciam, et viveret sine proprio, tradidit sibi mantellum; et ipse testis fuit osculatus ipsum receptorem in ore et postmodum supra vestes in pectore et in humero, et alii fratres astantes fuerunt ipsum testem osculati in ore.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Francon de Bort, précepteur d'Auvergne, vint à diverses reprises à Gentioux, en 1282 « Procès de Clermont. Bibliothèque Nationale ms. de Baluze, 395, pièce 32 » d'abord, puis en 1287 pour recevoir Boson, plus tard commandeur de Bellechassagne « Procès, pièce 33 »

Enfin, nous trouvons comme maître de Gentioux, en 1307, un frère Pierre de « Conders », chevalier, lequel n'était pas du pays et était venu de Picardie « Schottmuller, tome II, page 48 »

Præceptor de Gentioux


1307, frère Pierre de « Conders », chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Gentioux


— En 1281 on trouve Ecclesia de Gensio (Chartier de Blessac)
— Praeceptoria de Gensuls en 1398 (Chartier de Charrières)
— Praeceptor de Gensieux, XIVe siècle (Pouillé)
— Parrochia de Gencioulx 1159, de Gencieux 1492, Gencieulx 1506, (Archives de M. Barjaud)
— Bourg de Gencioux, 1615. (Généralités de La Roche Aymon, 440)
— En 1484 il y avait à Gentioux une commanderie de Malte qui fut annexée à la grande commanderie de Charrières.
— Maison du Temple, elle appartenait jadis aux Chevaliers du Temple.
— Guillaume d'Aubusson était commandeur de Charrières et de Gentioux vers 1424, Louis d'Aubusson, précepteur de Charrières et de Gentioux, commandeur de Charroux, 1445, 1468. On voit ses armes dans l'église.
— De La Rigaudie était commandeur de Charrières et de Gentioux en 1727.
— Louis-Nicolas Rollat était commandeur de Charrières et de Gentioux en 1735.
— La cure de Gentioux, dans l'ancien archiprêtré de Chirouze avait au siècle dernier 1,000 communiants (environ 1,333 habitants); elle était sous le patronage de Saint-Martial de Limoges.
— Le commandeur de Charrières y nommait les titulaires en 1531, 1555, 1577, et jusqu'à la Révolution.
— On signale à Gentioux une croix en pierre sculptée.
— « A la suite de l'invasion et des ravages des Anglais dans la Marche et le Limousin, l'église de Gentioux fut pillée et incendié, vers 1357; les fenêtres du choeur portent encore les traces du feu.
— La reconstruction de cet édifice causait une contestation entre le commandeur de Rouergue et les habitants; mais son successeur, Louis d'Aubusson, commandeur de Charrières et de Gentioux, réunit les deux commanderies, et, le 3 février 1424, aplanit toutes les difficultés en donnant 40 écus d'or et 40 setiers de seigle, sans préjudice de ses droits, et les habitants de même donnèrent 60 écus d'or et 60 setiers de seigle, mesure de Gentioux, moyennant laquelle somme l'église fut rebâtie sur le même emplacement que la précédente, telle qu'on la voit encore aujourd'hui, à l'exception du clocher élevé en 1850, et de quelques autres réparations, entre autres la belle rosace exécutée en 1889. » (Notice historique sur Gentioux. (Limoges, Dumont, 1894, in-8 de 8 pages.)
Sources: Dictionnaire Topographique, Archéologique et Historique de La Creuse, par André Lecler, Limoges 1902

Gentioux


Armoiries en projet de gueules à la croix d'argent.
Situé à 900 mètres environ d'altitude sur les hauts plateaux de la Marche, Gentioux est une vaste commune rurale de vingt-deux hameaux ou villages ; le centre proprement dit ne groupe pas de très nombreuses habitations. Dépendance de la seigneurie de la Feuillade fief des cadets d'Aubusson depuis le XIIIe siècle, la paroisse était de la directe et fondalité, en franche condition, de la commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem qui porta dès le XIVe siècle le nom de commanderie de Charrières et Gentioux, et qui avait succédé à une préceptorerie de l'Ordre du Temple.
(Z. Toumieux, Mémoires, tome XIII et XIV).
On s'explique que la localité n'ait pas eu d'armoiries sous l'ancien régime. Au début de l'organisation départementale de 1790, le chef-lieu du canton ne fut même pas placé à Gentioux, mais à Pallier, petite commune voisine. Celle-ci fut bientôt supprimée et incorporée à Gentioux qui prit administrativement sa place.

L'écu ci-dessus n'est autre que celui de l'Ordre, même des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, et il ne saurait caractériser notre commune creusoise. Le souvenir de l'antique commanderie est cependant celui qui domine tout le passé local, et il paraîtrait rationnel d'adopter, suivant un précédent maintes fois observé, une figuration du genre de celle-ci : d'or à un G. gothique de sinople [initiale de Gentioux], au chef de gueules à la croix d'argent [armes de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, sous lesquelles s'illustra d'ailleurs la famille des d'Aubusson].
Sources: Louis LACROCQ. Mémoires de la société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, tome XXV, page 228. Guéret 1931. - Bnf

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Gerardcourt   (54)

Domaine du Temple Gérardcourt


Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement: Nancy, Canton: Saint-Nicolas-de-Port, Commune: Ville-en-Vermois - 54


Domaine du Temple de Gérardcourt
Domaine du Temple de Gérardcourt


Cet écart de Ville-en-Vermois, au Sud-est de Nancy, n'a jamais été qu'un hameau, mais il a relevé longtemps de la localité disparue de Saint-Hilaire dont subsiste, au milieu des champs, l'église qui dessert à la fois Ville-en-Vermois et Gérardcourt.

Certes, aucun historien n'a évoqué la présence d'une maison templière dans les parages du Vermois. Et pourtant, une lettre du duc Ferry III, datée de 1261, fait état d'un différend: « entre moi d'une part et le maistre et leis frères de lai chivellerie dou Temple en Lorengne d'autre part, ensi com d'omes et de femes de Ville-en-Varmois et Saint-Ylaire... dont li Temples est estei tenant jusques à cest jour. »

Le duc qualifie ces sujets d'hommes et de femmes de Saint-Girgoine et en désigne d'autres à Gérardcourt, Ferrières, Lupcourt et Fléville. Il convient de rappeler à ce propos que le prieuré bénédictin de Saint-Gorgon à Varangéville était collateur du Vermois. Ce qui précède ne peut toutefois suffire à justifier l'existence d'une maison du Temple si l'on n'a recours à la mention d'une maison que posséda à Gérardcourt la commanderie de Saint Jean-du-Vieil-Aître de Nancy qui l'admodia en 1342 au sieur Deport, alors prévôt de Nancy.

Il peut bien s'agir de cette exploitation agricole, située au Nord du hameau, qui comporte une cour centrale, un logis ayant conservé une architecture de qualité et des dépendances.

Et bien que la tradition n'en ait pas fait écho, il est possible que cet ensemble, reconstruit au XVIIe siècle, se soit substitué à un établissement beaucoup plus ancien dont l'importance reste méconnue. Peut-être, un jour, les réserves d'usage seront levées.
D'après l'ouvrage: Les Templiers en Lorraine de Michel Mazerand. Edition JMC

Gérardcourt


— Hameau commune de Ville-en-Vermois
— Ségneurie de Gérardcourt.
— Alodium apud Giraldi curtem, 1127-1168 (Charte du prieuré de Flavigny)
— Capella Gerardi curtis, 1188 (H. L. II, c. 399)
— Gerarcuria, 1357 (Charte du prieuré de Flavigny)
— Géralcourt, 1420 (Dominicains de Nancy)
— Girarcourt, 1424 (Ibidem)
— Giraucourt, 1559 (Trésor des chartes registre N. 33, folio 95)
— Gérarcourt, 1600 (Dominicains de Nancy)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Meurthe-et-Moselle, par M. Henri Lepage. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXII

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Gesnes (Templerie de)   (53)

Templerie de Gesnes


Département: Mayenne, Arrondissement: Laval, Canton: Montsûrs - 53


Templerie de Gesnes
Templerie de Gesnes


— Un sergent du Temple, manceau, qui, en 1311, était plus que sexagénaire, et avait passé trente ans et au-delà dans l'Ordre, soit outre-mer à Acre, soit en France, dit avoir été reçu, en l'année 1279 environ, en une commanderie de son pays que nous n'avons pu identifier (« in capella domus Templi de Aynes, Cenomanensis diocesis (Le Mans) »), par le précepteur de la maison, frère Pierre Armenart, sergent, sur l'ordre du maître de l'Aquitaine, de qui il était parent (1).
1. Procès des Templiers, tome II, page 13. — Le terme serviens, usité chez les Templiers pour désigner ceux d'entre eux qui n'étaient ni chevaliers ni prêtres, est un peu vague ; un bourgeois ou un marchand qui entrait dans l'Ordre était dit frater serviens et cependant il devait y avoir une différence entre ce serviens et ce parent du commandeur de l'Aquitaine.

Ce même Templier se souvenait d'avoir vu recevoir, dans le mois qui avait suivi son admission, deux chevaliers défunts depuis, la réception ayant eu lieu dans la chapelle de celte même maison (2).
2. Procès des Templiers, tome II, page 13.
— Quelle a pu être cette maison du Temple, ayant chapelle ?
— Serait-ce celle de Gesnes, commune dans laquelle on trouve un lieudit la Templerie (3) ?
3. Mayenne, arrondissement de Laval, canton de Montsurs, d'après le Dictionnaire topographique du département de la Mayenne.

Temple des Aizes


Département: Loir-et-Cher, Arrondissement: Vendôme, Canton: Montoire-sur-le-Loir, Commune: Villavard - 41


Saint-Jean-du-Temple ou des Aizes
Saint-Jean-du-Temple ou des Aizes


— Ou bien encore le Temple des Aizes, dans la commune de Villavard (4)?
4. Loir-et-Cher, arrondissement de Vendôme, canton de Montoire. — Voir Le Temple Saint-Jean-des-Aizes, par l'abbé Charles Métais, et aussi l'Inventaire sommaire des archives départementales, Sarthe.
Sources: Revue de l'Orient Latin, tome 7, page 507. Paris 1899

Saint-Jean-du-Temple ou des Aizes


A une demi-lieue au sud du bourg, sur le sommet d'un plateau, on voit les restes imposants de la commanderie de Saint-Jean-des-Aizes, qui était un des sept membres de la commanderie d'Artins ; cette importante communauté avait une chapelle.
Les bâtiments remontent au XIIe siècle, et les murs ont au moins l,20 mètre d'épaisseur ; la chapelle a une abside semi-circulaire ; des fenêtres romanes, à évasement intérieur, éclairent, le choeur et la nef. Tout autour de l'abside régnait, à l'inférieur, un cordon saillant orné de dents de scie.
Le sanctuaire était orné de peintures qui étaient assez bien conservées en 1852. Les personnages, vêtus de manteaux très amples, représentaient des évêques, des chevaliers et des saints. En dessous étaient des médaillons, dont un est encore visible ; on distinguait aussi plusieurs croix de Malte, une entre autres, plus grande que les autres, qui ressemblait à une croix de consécration, était placée à l'entrée du choeur (1).
1. L'abbé Métais. Le Temple de Saint-Jean-des-Aizes et ses tombeaux, commune de Villavard (Loir-et-Cher). Vendôme, 1884.
En fouillant dans l'intérieur, on y a trouvé des tombeaux de l'époque mérovingienne renfermant des charbons et des urnes cinéraires.
Sources: Le Vendômois : épigraphie et iconographie, par le marquis de Rochambeau, tome I, Paris 1889. - Bnf, page 259

Procès des Templiers, tome II, page 13


Frater Guillelmus d'Erree serviens Cenomanensis diocesis (Le Mans), testis supra juratus, sexagenarius et ultra, mantellum ordinis et barbam defferens, cum quo inquisitum fuerat, absolutus et reconciliatus per dominum episcopum Xantonensem, lectis et diligenter expositis sibi omnibus et singulis articulis, respondit se nescire nec credere de contentis in eis, nec audivisse dici, nisi quod sequitur.
Dixit enim se fuisse receptum, in instanti festo beati Barnabe erunt quinquaginta duo anni vel circa, in capella domus Templi de Aynes Cenomanensis diocesis, per fratrem Petrum Arinenart servientem quondam, preceptorem tunc dicte domus, de mandato fratris Hugonis Gisardi tunc magistri Aquitanie, de cujus parentela erat ipse testis, presentibus fratribus Johanne Armenart fratre dicti preceptoris, Johanne Musseti servientibus, deffunctis, in hunc modum: nam cum peciisset panem et aquam, prout instructus fuerat, et obtulisset se velle fieri servum esclavum ordinis, et requisitus per eos respondisset quod non erat alteri religioni nec matrimonio alligatus, nec excommunicatus, fecit preceptor eum vovere et jurare super quemdam librum apertum castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, et non revelare secreta capitulorum.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

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640

Gien   (45)

Maison du Temple de Gien


Département: Loiret, Arrondissement: Montargis, Canton: Gien - 45


Maison du Temple de Gien
Maison du Temple de Gien


Il ne faut pas confondre le Temple de Gien avec celui de Saint-Romain, quoiqu'ils aient été de la même paroisse et à proximité l'un de l'autre.

La maison de Gien, d'après le Livre-Vert, avait, en 1373, un revenu de 40 livres. Elle tomba ensuite en ruines, et fut aliénée comme celle de Saint-Romain. On la nommait au XVIIe siècle « la masure de Pinehault », et il en dépendait 40 arpents de terre.

Elle appartenait en 1691, à Pierre Tiphineau, seigneur des Hastes, qui possédait également la maison de Saint-Romain. Il rendait pour ces deux maisons, un cens de douze livres qu'il payait chaque année au commandeur de Saint-Marc d'Orléans.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple de Gien


Les Templiers possédaient de nombreux biens à Gien et dans ses environs. Ils furent transférés aux Hospitaliers à la dissolution de l'ordre en 1312.

Le Concile de Troyes approuve en 1128 l'ordre des Templiers, organisé par Hugues de Payens et Geoffroy de Saint-Omer. Se donnant pour mission de protéger l'arrivée et le séjour des pèlerins, logés dans le temple de Salomon par le roi Beaudoin II, ils prennent le nom de chevaliers du Temple.

Beaucoup de Templiers français ne quittent pas la France, car certains veulent servir. Mais se révèlent inaptes au service militaire. Ils sont affectés au service de la terre et prennent le nom de « Frères de métiers ». Ils sont également chargés de gérer les sommes importantes que les Templiers rapportent d'Orient, et les investissent en biens fonciers et immobiliers. C'est dans ces circonstances qu'une milice de cet ordre vient s'installer à Gien.

On appelle alors « Temple » la maison principale ou le siège du receveur délégué du commandeur. La ville de Gien a, à l'époque, deux temples extra muros dans la paroisse de Gien-le-Vieil. Le premier est installé à l'emplacement actuel du 26, rue de Verdun (appelée avant 1918 « rue du Temple »). Dans cette cour nommée par les Giennois « la cour du Temple », on peut encore apercevoir l'arcade de la porte (propriété privée).

Des possessions importantes dans le Giennois


L'autre temple se trouve au lieu-dit Saint-Romain, ainsi nommé en raison d'une chapelle édifiée en ce lieu situé à 6 kilomètres du centre-ville, en direction de La Bussière. Dans ce secteur de bois et de friches, cet édifice est logique: les Frères et Chevaliers sont avant tout des religieux tenus d'assister aux offices. Lorsque la distance d'un lieu de culte est éloignée, il leur est nécessaire d'en édifier un. Cette chapelle a disparu très tôt, probablement au début de la guerre de Cent ans.

Saint-Romain



Maison du Temple de Saint-Romain
Maison du Temple de Saint-Romain, près Gien


à la suppression des Templiers, en mai 1312, leurs biens passent aux mains des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Dans le Giennois, ces biens importants s'étendent alors sur les communes de Saint-Martin, Poilly-lez-Gien, Saint-Gondon, Lion-en-Sullias, Dampierre-en-Burly, Nevoy, et comprennent des immeubles dans les quartiers Genabie et Pont-Boucherot. Ils forment « la seigneurie des Temples de Gien »


Les temples de Gien dépendent de la commanderie de Chambeugle à compter de la prise de possession de ces biens par les Hospitaliers, vers 1314. Puis, lorsque cette commanderie a fusionné, ils sont rattachés à la commanderie de Montbouy.

En 1452, la seigneurie de Gien est sous les ordres de Jehan Dubois, commandeur de Montbouy. En 1604, Montbouy est rattaché à Saint-Marc d'Orléans, donc Gien devient membre de la commanderie d'Orléans.

Des biens nationalisés


étienne Balery, marchand à Gien, devient le fermier de la seigneurie en 1611, laquelle est, en 1660, sous les ordres de François de Joigny de Bellebrune; en 1691, de messire de Fouville de Clinville; en 1724, de messire de Thiercenville; en 1736, de messire de Lammarie. Sous la Révolution, l'assemblée constituante déclare biens nationaux les commanderies et la plupart des temples sont démolis.

Maison dite des Templiers



La maison dite des Templiers
La maison dite « des Templiers » se trouvait face à l'escalier Saint-Laurent - Sources: La Rep.fr


Les Templiers avaient une maison au centre de la ville de Gien, face aux escaliers Saint-Laurent. Cette maison n'aurait pas été transmise aux Hospitaliers, mais à la Sainte-Chapelle de Bourges, lors de la suppression de l'Ordre en 1312.
Sources: Contact de la Shag: societe-historique.gien@orange.fr

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642

Gimbrède   (32)

Maison du Temple de Gimbrède
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Miradoux - 32


Maison du Temple de Gimbrède
Maison du Temple de Gimbrède


A une petite distance de Golfech sur les limites de la Gascogne les Templiers possédaient jadis la ville et le donjon de Gimbrède. Une obscurité absolue nous dérobe les origines de leur établissement. L'incendie qui dévora le château de Gimbrède et dont nous aurons l'occasion de parler dans la suite, anéantit complètement les archives de cette vieille commanderie. Aussi sommes-nous obligés de passer sous silence l'existence tout entière du Temple de Gimbrède, que nous pouvons constater par la simple mention de quelques-uns de ses commandeurs dans de vieux inventaires. Lorsque les documents contenus dans ses archives commencent à nous initier à son histoire, nous la trouvons au pouvoir des hospitaliers, qui lui avaient conservé son titre de commanderie.

De sa vieille tour du Temple, le commandeur de Gimbrède étendait son autorité à:
Saint-Jean-de-La-Lanne
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Fleurance, Commune: Goutz - 32


Domaine du  Temple à Saint-Jean-de-La-Lanne
Domaine du Temple à Saint-Jean-de-La-Lanne


Cuq
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Canton: Astaffort - 47


Domaine du  Temple à Cuq
Localisation: Domaine du Temple à Cuq


Miradoux
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Miradoux - 32


Domaine du  Temple à Miradoux
Localisation: Domaine du Temple à Miradoux


Rouillac
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Miradoux - 32


Domaine du  Temple à Rouillac
Localisation: Domaine du Temple à Rouillac


Lieux
Département: Gers, Arrondissement: Condom, Canton: Miradoux, Commune: Barbonvielle - 32


Domaine du  Temple à Lieux
Localisation: Domaine du Temple à Lieux


Caudecoste
Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Agen, Canton: Astaffort - 47


Domaine du  Temple à Caudecoste
Domaine du Temple à Caudecoste


Le plus ancien acte que nous fournissent les archives est un accord conclu le 17 mai 1340 entre le Commandeur et les consuls de Gimbrède; ces derniers demandaient à leurs seigneurs pour favoriser la foire et les marchés de la ville, d'accorder aux marchands étrangers qui s'y rendaient les mêmes exemptions et les mêmes privilèges dont ils jouissaient dans les villes voisines (cette foire tenue chaque année le jour de fête de Saint George et ces marchés ayant lieu tous les mardis, avaient été concédés au précepteur et à la communauté par un Lieutenant du Roi en Languedoc).

Le chevalier Guillaume de la Tour, « procureur de noble et puissant seigneur Bertrand de Cancezio, chevalier de Saint-Jean, précepteur de Gimbrède, accéda aux voeux des habitants, mais stipula en retour que, pendant 15 jours dans le mois d'août, lui et ses successeurs auraient seuls le droit de faire vendre du vin dans les tavernes de la ville. »

La place de Gimbrède était située au milieu des domaines et sous la suzeraineté des vicomtes de Lomagne, qui peut-être l'avaient donné dans le principe à l'Ordre du Temple. Nous trouvons dans les archives un extrait fait pendant le XVe siècle d'une transaction, conclue vers 1280, entre Elye de Talleyrand comte de Périgord, agissant au nom de sa femme, Philippia de « Peyratort », vicomtesse de Lomagne et le Commandeur du Temple de Gimbrède, assisté de celui d'Argentein, au sujet des juridictions de Gimbrède et de Rouillac que réclamaient les deux parties. Il fut convenu que pour le lieu de Rouillac (32) la haute seigneurie appartiendrait à la vicomtesse et le reste de la Juridiction par indivis entre les deux compétiteurs, tandis que les Templiers auraient en entier la haute, moyenne et basse justice du lieu de Gimbrède, tout en étant tenus à l'hommage envers leur suzerain.

Magister Templier de Gimbrède.
1160-1161. Gaston de Castelmauron
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Gimbrède
Lire l'article de Madame Ingrid Carlander sur Gimbrède

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641

Gimbrois   (77)

Domaine du Temple à Gimbrois


Département: Seine-et-Marne, Arrondissement: Provins, Canton: Villiers-Saint-Georges, Commune: Voulton - 77


Domaine du Temple à Gimbrois
Domaine du Temple à Gimbrois


Pour Gimbois, cette possession était éloignée de la Maison du Temple du Val de Provins. Les Templiers, bons gestionnaires, comprirent assez vite que l'éloignement de certaines possessions et en attendant un éventuel échange ou l'achat d'autres terres pour en augmenter le rendement, estimèrent bien plus avantageux de les transformer temporairement en « tenures » (Tenure noble, féodale, concédée par un seigneur à un autre seigneur, qui en jouit moyennant une redevance annuelle.

Au nord, sur la paroisse de Savigny, les Chevaliers possédaient vingt-huit arpents en plusieurs pièces et tout près, à Gimbrois (Cartulaire, chartes CXLV), puis en tirant vers la maison du Val, au Plessis-Poil-de-Chien, à Saint-Martin-des-Champs, à Rouilly, des champs cultivés et des vignes. De jolis vignobles avoisinaient leur enclos, à Fleigny, à Saint-Brice, au Clos-Platel. A Provins, une partie des terrains cédés par les Britaud était en prés. Le tout pouvait couvrir une superficie d'environ cinquante arpents.

Charte CXLV - (Juin 1259)


Roger Comtesse de Provins cède aux Templiers une pièce de terre de trois arpents assise en la paroisse de Gimbrois en échange de trois autres arpents situés entre Marolles et le château de Provins.
(Archives nationales, S 4955, liasse première, nº 17. Original scellé en cire jaune sur double queue)
Sources: CARRIERE Victor, Histoire et cartulaire des templiers de Provins, Libraire Champion, Paris - 1919

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639

Ginacervis ou Ginasservis   (83)

Seigneurie de Ginacervis ou Ginasservis


Département: Var, Arrondissement: Brignoles, Canton: Rians - 83


Seigneurie du Temple de Ginasservis
Seigneurie du Temple de Ginasservis


Le mot de Ginasservés ou Ginacervis dérive du latin « Gymnasium Cervorum », (parc des Cerfs) si l'on en croit les Archives de cette Communauté.
Les Comtes de Provence chassaient autrefois aux cerfs ; ils avaient différentes Vénairies ; Ginasservis en était une et d'elle ces de Souverains que l'Ordre de Malte a reçu la Seigneurie du lieu.

La Paroisse très ancienne est desservie par un Curé et un Vicaire. Elle est sous le titre de Saint Laurent, les Patrons sont l'Exaltation de la Croix et Saint Damse Pape. On célèbre ces deux dernières fêtes avec Roumavagis.

Les Templiers avaient la dîme de ce lieu et la Seigneurie spirituelle. Leur Eglise subsiste encore elle est remarquable par sa structure et par une pierre qui porte une Inscription que le temps a presque entièrement effacée. Sur la porte est la tête d'un cerf couronnée qui sert d'armoirie à ce Pays. Les débris des Maisons des Templiers sont curieux par un souterrain qui a près d'une demi-lieue de longueur, et qui aboutissait à un Monastère de Religieuses qui étaient sous leur direction et dont on voit encore les ruines. Dans le même quartier le Commandeur d'Aix Seigneur spirituel et temporel de Ginasservis et de Vinon possède un domaine considérable qui lui donne plus de six mille livres de revenu. Près de ce domaine est la Chapelle de Saint Antoine, Titulaire de la Commanderie d'Aix [...]
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Pages 649-650. BNF

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643

Gintrac-Taillefer   (46)

Hôpital de Gintrac-Taillefer


Département: Lot, Arrondissement: Figeac, Canton: Bretenoux, Commune: Gintrac - 46


Hôpital de Gintrac-Taillefer
Hôpital de Gintrac-Taillefer


Placé sur une élévation qui domine les vastes plaines de Tauriac, Prudhomat et Girac où se réunissent la Cère et la Dordogne, ce village nous offre une séduisante perspective. Devant nous, les ruines lugubres de Taillefer, restes d'un hôpital des Templiers et le château gothique de Loubressac. Sur un autre point le château de Castelnau.
Les Templiers de Cahors; de M. l'abbé Taillefert, un tirage à part: Les Tard-Avisés en Quercy. - Sources: Les Templiers de Cahors, par M. L. Esquieu - Bulletin de la Société des Etudes Littéraires, Scientifiques et Artistiques du Lot. Tome XXII, 1898 et tome XXIV 1899. Cahors, Imprimerie F. Delpérier

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644

Girefontaine (L'Etoile)   (39)

Domaine du Temple de Girefontaine de L'Etoile


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Lons-le-Saunier-Nord - 39


Domaine du Temple de Girefontaine
Domaine du Temple de Girefontaine


Guy de Falletans s'étant fait templier dans la commanderie de Dole, Thiébaud, son père, fit donation à cette maison, en 1185, d'une partie du fief qu'il avait à l'Etoile, pour y fonder une succursale. Ce nouveau temple fut appelé la commanderie de Girefontaine et fut dédié à saint Georges.

En 1254, Jean de Chalon l'Antique céda au maître et aux frères du Temple de Girefontaine, le cens annuel de 150 livres estevenantes, à prendre sur les sauneries de Salins, pour leur tenir lieu de tous les meix et hommes qu'ils avaient sur la montagne de l'Etoile, qu'il reçut en échange, en stipulant que la commanderie continuerait de jouir des biens et des hommes qu'elle avait en Valière.

La garde de ce prieuré appartenait au seigneur. Les officiers de justice de la baronnie y tenaient leurs assises le jour de fête de saint Georges, pour recevoir le serment du commandeur ou de son représentant, des gardes et messieurs de l'Etoile, de Plainoiseau, de Jonay et Brenans. Chaque année, les jours de fêtes de Pâques et de Saint-Georges, il se faisait un pèlerinage à Girefontaine, qui attirait une foule-d'étrangers. De si graves abus finirent par s'y commettre, qu'il fallut instituer des gardes pour les réprimer. On les payait avec les oblations que des fidèles pieux déposaient devant la statue de saint Georges. La maison du Temple fut ruinée par les huguenots en 1578, il ne restait qu'une petite chapelle, qui a été vendue avec dix journaux de terre à l'entour, le 18 juin 1795, à Claude-André Delhomme, de Lons-le-Saunier, moyennant 50,000 francs, en assignats. Cette propriété appartient aujourd'hui à M. le docteur Bouillaud.
Sources: A. Rousset, Dictionnaire Géographique, Historique et Statistique des communes de la Franche-Comté, tome III, page 71. Besançon 1885.

Historiques des lieux de Girefontaine et l'Etoile


Hugues de Scey, vivait en 1037, fut père de deux fils: Guy, qui conserva le nom de Scey et Thibert. Thibert, reçut dans son apanage l'immense terre de Montmorot ou Montmoret et en prit le nom. Ce prince ne se fit aucun scrupule de reprendre à Saint-Marcel ce que son père lui avait donné. Arvisius, prieur de ce monastère, se rendit avec ses moines à Besançon, porta ses plaintes à l'archevêque Hugues III, et demanda justice. Ce prélat non-seulement consentit à excommunier Adelberge, veuve du fils de l'usurpateur, mais encore il donna à Arvisius tout ce que le chapitre de Saint-Etienne de Besançon pouvait prétendre sur l'église Saint-Agnan de Ruffey (vers 1092). Touchée enfin de repentir ou effrayée plutôt par les foudres de l'Eglise qui ne cessaient de gronder sur sa tête, Adelberge restitua à ses maîtres légitimes l'église de Ruffey, « de Rofiaco in escoens », et les domaines qui en dépendaient, du consentement de Thibert, Robert, Humbert et Hugues de Montmoret, ses fils, et, pour obtenir son pardon, elle donna aux moines du prieuré de Saint-Christophe les droits les plus étendus dans ses forêts pour leur usage et le parcours de leur bétail, et leur abandonna la justice sur le cimetière et sur les hommes du prieuré sans aucune réserve, menaçant des plus terribles anathèmes quiconque oserait porter atteinte aux effets de sa libéralité.

— Vers le même temps, un certain Titelle donna à Dieu et au bienheureux Marcel l'alleu qu'il possédait dans le diocèse de Besançon au voisinage de:

Ruffey


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Bletterans, Commune: Ruffey-sur-Seille - 39


Domaine du Temple de Ruffey
Domaine du Temple de Ruffey


— A Girefontaine, était probablement un lieu-dit de la paroisse de l'Etoile.
— A Oysenans: Ruffey était divisé dans l'origine en deux prévôtés, l'une pour le qartier d'Oysenans et l'autre pour le quartier de saint-Christophe. Ulric d'Oysenans, était prévôt de ce lieu, il vivait en 1195 et Ponce, prévôt de Ruffey en 1200.

Vincent


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Bletterans, Commune: Vincent-Froideville - 39


Domaine du Temple de Vincent
Domaine du Temple de Vincent


— Le village de Saint-Corneille ?

Commenailles


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Bletterans - 39


Domaine du Temple de Commenailles
Domaine du Temple de Commenailles


Un meix dont l'hôte avait l'usage dans la forêt dite de Commenailles (Communialem), et enfin tout ce qu'il avait dans ces divers lieux en champs, prés et bois, à condition que, s'il mourait dans son pays, les moines de Saint-Marcel lui feraient d'honorables funérailles.
Ce don fut fait en présence d'Humhert de Navilly, de Thibert de Montmoret et de sa mère Adelberge, de Jocerand, son frère, et de Bernard de Beaumont (de Bello Monte).
Sources: Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, et des hameaux qui en dépendent, classés par département. Tome III, le département du Juras. Besançon 1855.

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Givry   (71)

Maison du Temple de Givry


Département: Saône-et-Loire, Arrondissement: Chalon-sur-Saône, Canton: Givry - 71


Maison du Temple de Givry
Maison du Temple de Givry


— Devant l'église de cette jolie petite ville du Châlonnais, exista jadis une maison du Temple avec un bon domaine, ce que nous avons appris par deux chartes:
— L'une, de 1230, contenant donation aux Templiers par Guy de Guersin, chevalier, de tout ce qu'il possédait sur Givry.
— Et l'autre, de 1260, montrant l'acquisition faite par le maître du Temple de la maison de Givry, sur « Perron de Cortiambles », d'une maison et d'une vigne.

— Maison du Temple de Givry qui dépendait de la commanderie de Chalon-sur-Saône (Société française d'archéologie, 1853, page 266)
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

Givry


— Apud Gibriacum, 1120 (Ferté, H 24).
— Ad mensurem Gevreaci, 1183 (Archives départementales Vosges, Remiremont, Marloux, G 2212).
— Apud Geivriacum, 1222 (Archives de la Côte-d'Or, B 10471).
— Gyvriacus, 1244 (Ferté, H 27).
— Parochia de Gevrey, 1244-1245 (Cartumaire de l'Eglise d'Autun, I, 163).
— Givré en Chonnois, 1263 (Ferté, H 28).
— Pepositus de Givredo, 1265 (Evêché de Chalon, G 35).
— Villa de Gevreyo, 1277 (Archives de la Côte-d'Or, B 10481).
— Ecclesia Sancti-Petri Givreii, 1287 (Ev. de Chalon, G 35).
— Johannes de Givrerio, XIIIe s. (Obituaire, page 579).
— Vice-Dominatus de Givreyo, 1307 (Perry, page 83).
— Givry en Chaunois, 1316 (Archives de la Côte-d'Or, 33 F 131).
— Ad mansuram Gevreiaci, 1379-1380 (Archives de la Côte-d'Or, B 1260).
— Gevrey en Chonois, 1381 (Archives de la Côte-d'Or, B 932).
— Gevry, 1385 (Archives de la Côte-d'Or, 33 F 12).
— Gevrey en Soonois, 1431 (Archives de la Côte-d'Or, B 11547, f. 64 v.).
— Gevrey en Chalonois, 1449 (Archives de la Côte-d'Or, B 11551, f. 55 v.).
— Gevrey en Chaonnois, 1470 (Archives de la Côte-d'Or, B 11553, f. 88 v.).
— Givry en Chaunoys, alias Givrey en Chaonoiz, 1473 (Archives de la Côte-d'Or, B 11723, ff. 262 v. et 268).
— Givry emprés Chalon sur la Soone, 1503 (Archives de la Côte-d'Or, B 11730, f. 331).
— Givry en Chalonnois, 1557 (Archives de la Côte-d'Or, C 5128, f. 301).
— Givry, 1666 (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, page 541).
— Givryprès-l'Orbize, 1944 (Bottin).
— Givry, 1951 (I.N.S.E.E., page 68, col. 2).

— En 1789, Givry dépendait des bailliage et recette de Chalon-sur-Saône. Son église, sous le vocable de Saint-Pierre, du diocèse de Chalon-sur-Saône, archiprêtré de Jambles (ancienement de la Montagne), à la collation de l'évêque.
— Maison-Dieu, ancien prieuré de l'abbaye de Saint-Pierre de Chalon (Archives de la Côte-d'Or, C 2887, page 541; Courtépée, III, page 331).
— Le Cellier-aux-Moines, avec chapelle Saint-Pancrace, à l'abbaye de La Ferté (Archives de la Côte-d'Or, C 3530, page 149).
— Ancienne chapelle Saint-Germain et Saint-Jean (Courtépée, III, pages 330-331).
Ancien moulin du Temple (Lavirotte, page 266).
— Pendant la période intermédiaire, le canton de Givry, de 1790 à l'an IV, a fait partie du district de Chalon-sur-Saône. — Cortiambles et Russilly, com. en 1790, ont été réunis à Givry en l'an X.
Sources: Dictionnaire topographique de la France Comprenant les noms de lieux anciens et modernes CTHS

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674

Glisolles   (27)

Domaine du Temple de Glisolles


Département: Eure, Arrondissement: Evreux - 27


Domaine du Temple de Glisolles
Domaine du Temple de Glisolles


Chartes de Glisolles
— 1218. Robert de Neel, chevalier, vent aux Templiers deux pièces de terre situées « inter la cruiere de Baillie et ulmum de Glisoliis. »
— 1274. Aubrie, veuve de Simon « de Raali », ratifie, la vente que son mari a faite aux Templiers dans la paroisse de « Glesoles. »
— 1278. Raoul d'Angerville, ecuyer, de la paroisse de Glisolles, vend au Templiers la moulte qu'il avait sur trois pièces de terre dans la paroisse de Glisolles « apud ulmellum de Glisoliis, juxta cheminum quod ducit de Angervilla apud Glisolias. »
— 1280. Robert Jolis d'Evreux, Guillaume Tilart, de Glisolles, du consentement de Jeanne et d'Héloïse, leurs épouses, vendent aux Templiers une masure à Glisolles, devant le moulin Riale.

Parmis les dépendance de Glisolles, nous remarquerons Heurteloup.
Dans les chartes de la commanderie de Renneville, on trouve mentionnés: en 1160, « Willelmus de Angervilla »; en 1203, « Emmelins de Angervilla »; en 1231, « Robert, dictus Noel, miles in parrochia d'Angerville, écuyer. »
Sources: Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l'histoire du département de l'Eure. Tome 2, Partie 1, recueillis et publiés par MM. Léopold Delisle et Louis Passy. Evreux 1869

Glisolles


— Commune du canton de Conches.
— Fief qui relève d'Evreux.
— Iglisoles, 1130 (Chartes du roi Henri Ier d'Angleterre)
— Glisoliæ, 1200 (Gallia Christiana)
— Gliseulles, 1201 (Charte de la Noë)
— Glesol, vers 1203 (Charte de Luc, évêque d'Evreux)
— Glissoliæ, 1207 (Charte de Philippe Auguste)
— Glisoles, Iglesolles (M. R.)
— Glesoles, 1274 (Charte de la Maison du Temple de Saint-Etienne-de-Renneville)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.

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646

Golfech   (82)

Maison du Temple de Golfech
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Valence - 82


Maison du Temple de Golfech
Maison du Temple de Golfech


Quelle fut l'époque de l'établissement des Templiers à Golfech nous pensons vers l'an 1200.

Aux environs de l'année 1200, l'ordre du Temple de Salomon, dont la commanderie faisait partie de la Maison Mère de Saint-Gilles de Toulouse, vint s'établir à Golfech. Grâce à de nombreuses donations et ventes, il ne tarda pas à faire de cette seigneurie une des plus belles et de ses plus riches commanderies.

C'est ce que les archives ne nous permettent pas de préciser. Dès les premières années du XIIIe siècle, nous constatons l'existence de cette commanderie par les donations qui lui furent faites à cette époque et qui augmentèrent considérablement son importance primitive. Telle est la charte par laquelle le seigneur Aïds de Puybarsac fit cession à la maison de Golfech de tout le territoire compris entre cette ville et la rivière de Barguelonne (avril 1207). Parmi toutes les familles seigneuriales de la contrée, la plus riche et la plus illustre, celle de Durfort, ne cessait d'entourer les Templiers de sa protection et de combler de ses bienfaits la maison de Golfech, à la fondation de laquelle elle n'avait sans doute pas été étrangère. Les noms de ses différents membres se rencontrent à chaque instant dans les quelques épaves qui nous restent des archives du Temple de Golfech.

C'est ainsi que nous voyons successivement Bernard de Durfort donner le 14 septembre 1211 le territoire de « Monttauzel ? » ou de « Combouls ? » aux Templiers, qui lui rendirent en échange 200 sols arnaudencs neufs, plus un palefroi qui avait coûté « 200 sols »

Casterus
Département: Tarn-et-Garonne, Arrondissement: Castelsarrasin, Canton: Valence, Commune: Saint-Cirice - 82


Bien du Temple à Casterus
Domaine du Temple de Casterus


Bernard Raymond de Durfort cèda, ainsi que nous le dirons ailleurs, la ville de « Casterus »; et plus tard, en 1268, un de leurs descendants, Raymond-Bernard de Durfort, damoiseau, seigneur en partie de Clermont, se dessaisit, en faveur du Temple de toutes les terres et de tous les droits qu'il possédait à Golfech, « à la charge de faire dire tous les ans, le jour de Notre-Dame de Septembre une messe avec diacre et sous-diacre, pour le repos de son âme et de celle de ses parents » exemple suivi par Baldoin de Durfort et Pierre de Gasques, chevalier de Clermont, seigneurs en partie, de Golfech.
Voilà à peu près toutes les indications que nous avons pu recueillir dans les archives du Temple de Golfech.

Commandeurs Templiers de Golfech
1200-xxxx. Guy de Brasac.
1211-xxxx. Pierre Baquer.
1241-1245. Arnaud Arroy.
1267-1277. Guillaume de Cantamerle.
1283-1284. Robert del Puech.
1285-1286. Raymond de Cardaillac.
1291-1292. Bernard de Leymont.
1293-1294. Arnaud del Bruelh.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Historique réalisé par la mairie de Golfech
Aux environs de l'année 1200, l'ordre du Temple de Salomon, dont la commanderie faisait partie du grand prieuré de Toulouse, vint s'établir à Golfech. Grâce à de nombreuses donations et ventes, il ne tarda pas à faire de cette seigneurie une des plus belles et de ses plus riches commanderies.

En 1311 cet ordre fut supprimé et tous ses biens passérent à celui de Saint-Jean de Jérusalem qui fut appelé à la commanderie de Golfech et rattaché à la commanderie de Castelsarrasin. Vers 1378, Pierre de Varas, le Commandeur, fixa les limites de ce qui allait être la Commanderie même des Templiers.

De 1311 au 6 février 1793, date à laquelle les biens de l'ordre de Malte furent proclamés « biens nationaux », trente sept Commandeurs avaient eu charge de l'administration; les plus illustres furent - semble-t-il - Bernard de Montlezun (1465-1477), Pierre d'Esparbès Luzan (1579-1617), André de Grille (1731-1751), Gaspard Hiacynthe de Grille Destoublon (1757-1761).

En 1569 et 1588, au moment des guerres de religion, la commanderie toute entière fut mise à sac et incendiée. En 1792 elle fut vendue comme bien national, 475.000 livres payées en assignats, et toutes ses possessions furent dispersées.

Certes, il ne semble apparemment, subsister aucune trace intéressante des anciens bâtiments. Il faut pourtant descendre le chemin qui conduit à « Darré-Loc » (« derrière le cimetière »).
A un tournant on est surpris de voir surgir une importante muraille bâtie en briques rosées, à la façon toulousaine, ayant grande allure avec ses contreforts, ses meurtrières grossières, et sa série d'élégants « occulus » circulaires. Elle forme la façade d'un bâtiment construit sur les remparts, dont le mur nord a été modifié et rebâti en partie. Ce bâtiment actuel comprenait le grenier et la prison de l'ancien château, le grenier à droite, et la prison à gauche. Les « occulus » destinés primitivement à l'éclairage des combles, ont été transformés au cours des circonstances de guerre, en meurtrières, par un ébrasement intérieur très visible.

C'est tout ce qui rappelle l'ancienne commanderie qui, pourtant, comprenait un mur d'enceinte fortifiée, un chemin de ronde avec créneaux, des fossés, un pont-levis, etc., et au centre, une église romane.
Sources: Mairie Golfech 2009

Golfech
Golfoech. Le 46, porte que ledict seigneur Archevesque se seroit transporté au lieu de Golfoech, maison des Templiers, où estant il auroit esté processionnellement reçu, et après avoir visité l'église dudict lieu, y avoir couché avecq son train, aux despens du commandeur dudict lieu.
Sources : Lépicier, Jules. Archives historiques du département de la Gironde, tome XXIII. Bordeaux M. DCCC. LXXXIII. - BNF

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648

Gonesse   (95)

Domaine du Temple de Gonesse


Département: Val-d'Oise, Arrondissement: Sarcelles, Canton: Gonesse - 95


Domaine du Temple de Gonesse
Domaine du Temple de Gonesse


Le domaine de Temple de Gonesse, était, dès l'origine, un petit domaine qui appartenait au XIIIe siècle à une dame, du nom de Pétronille Du Change, « De Scambio », et que celle-ci donna en 1284 aux Templiers de Paris, à la condition qu'elle profiterait, pendant sa vie, de la moitié de la récolte des terres, dont les frais de culture seraient entièrement à la charge des donataires.

La maison était située à Gonesse, rue des Forges; elle était toute en ruines en 1448. Le Grand-Prieur la donna alors à un frère de l'Ordre, nommé Nicole Saint-Homme, pour en jouir durant sa vie, moyennant une redevance de trente-deux sols par an, mais à la charge de rebâtir la maison.

En 1465, la guerre avec les Bourguignons ayant étendu ses ravages jusque dans les villages environnant Paris, le frère Nicole obtint du Grand-Prieur l'exemption de payer sa redevance annuelle, attendu que les ennemis avaient détruit ses récoltes et enlevé la couverture de sa maison pour faire du feu.

Il ne parait pas que cette maison ait été rétablie; car dans un bail fait en 1482 du domaine de Gonesse, il n'est question que de trente-six arpents de terre « où soloit jadis avoir une maison appelée le Temple de Gonnesse. »

Stains


Département: Seine-Saint-Denis, Arrondissement et Cantons: Saint-Denis - 93


Bien du Temple à Stains
Domaine du Temple de Stains


La terre et seigneurie de Stains, village près de Gonesse, relevait de la commanderie.
La mouvance de ce fief avait été cédée aux Templiers, en janvier 1239, par Gervais de Chaumont, du consentement de Guillaume de Flaucourt, seigneur dominant, pour le prix de douze livres parisis.

Cette terre appartenait alors à Henri Basset ; elle passa ensuite dans les familles Poulain et Desfriches, et fut vendue, en 1602, à un avocat de Paris, Antoine Matharel.
Un aveu du 11 juillet 1633, nous apprend qu'elle était possédée alors par Achille Du Harlay, conseillé au Parlement de Paris, petit-fils du célèbre président de ce nom.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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484

Gontières (La)   (17)

Domaine du Temple de La Gontières


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: La Rochelle, Canton: Périgny - 17


Domaine du Temple de La Gontières
Domaine du Temple de La Gontières


La constitution de ce domaine Templier paraît bien tardive. En 1306, Guillaume Clément, dit de Rompsay, de La Rochelle, donna aux frères de la maison du Temple de La Rochelle, tous ses biens et particulièrement sa maison de Rompsay, le bois, le verger, l'oizilière (plantation d'osier) et ses autres appartenances.
Un document de 1540 cite encore: «... la maison du Temple, nommée Gontières ».
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005

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649

Gouberge (La)   (27)

Fief du Temple La Gouberge


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Conches-en-Ouche, Commune: Ormes - 27


Fief du Temple La Gouberge
Fief du Temple La Gouberge


C'était autrefois une paroisse, ce n'est plus aujourd'hui qu'un hameau de la commune d'Ormes. Les Templiers avaient acheté le fief de La Gouberge en 1287, de Robert des Essarts, écuyer, pour le prix de 440 livres. Ils en obtinrent en 1293 l'amortissement, de M. le comte d'Artois, moyennant 200 livres.

La maison de La Gouberge était située sur le chemin conduisant de Couches à Saint-Etienne ; et les terres se trouvaient sur les territoires d'Ormes, de Croche, d'Emanville et de Folleville.

Les terres en 1312, au nombre seulement de 28 acres, rapportaient 32 sols l'acre. En 1757, il y avait 70 acres qui, avec les redevances seigneuriales.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Chartes de La Gouberge


1238. Eustache de Tolli, chevalier, bailli de Conches: Gauthier Mahiel prend en fief des Frères de la chevalerie du Temple un hébergement en la paroisse de la Gouberges, le lundi après la Translation Saint Benoît.

1287. Robert des Essarts, escuyer, de la paroisse d'Epreville, avait vendu aux Frères de la chevalerie du Temple, pour 110 livre 10 sous tournois, un membre de haubert, en la paroisse de la Gouberge et de Esnanville, lundi après Saint-Nicolas en mai.

1287, Robert des Essarts, ecuyer, de la paroisse d'Epreville, avait vendu aux Templiers, pour 110 livres 10 sous tournois, un membre de habert, en la paroisse de la Gouberge et d'Esnanville, lundi après Saint-Nicolas en mai.

Dans un état des biens que la commanderie de Saint-Etienne de Renneville possédait dans la baillie de Rouen, nous trouvons le patronage de l'église de la Gouberge, qui valait 15 livres.
Sources: Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l'histoire du département de l'Eure. Tome 2, Partie 1, recueillis et publiés par MM. Léopold Delisle et Louis Passy. Evreux 1869

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1755

Gourbesville   (50)

Maison du Temple de Gourbesville


Département: Manche, Arrondissement: Cherbourg, Canton: Carentan, Commune: Gourbesville - 50


Maison du Temple de Gourbesville
Maison du Temple de Gourbesville


Les biens de Pierre Davy sont partagés, en 1678, entre son fils Charles-François Davy, marquis d'Amfreville, chef d'escadre, et son petit-fils, Charles Antoine Davy, seigneur de Fermanville, enseigne de vaisseau ; la terre d'Amfreville est mentionnée dans ce partage ; elle appartient jusqu'à la Révolution à la famille Davy (1).
Il nous est possible, à l'aide des documents, de reconstituer l'étendue et les subdivisions de ce fief aux diverses époques.

Au XIIIe siècle le fief englobe toute la paroisse d'Amfreville et déborde sur quelques paroisses voisines dans sa partie occidentale.

Lalande


Département: Manche, Arrondissement: Cherbourg, Canton: Carentan, Commune: Gourbesville - 50


Domaine du Temple de Lalande
Domaine du Temple de Lalande


Il a pour limites : au Nord, les landes d'Amfreville et la terre des Templiers (aujourd'hui village des Landes et village du Temple, dans la commune de Gourbesville), le Mont d'Amfreville (entre Amfreville et Gourbesville) ; à l'Est, la tenure de Cauquigny et les terres du Vaat (marais du Merderet) ; au Sud, les « croutes » du Bois-Huet et de l'Angle (c. de Picauville), le fief du Vieux Manoir sis près du clos du nouveau manoir des Abbés (Pont-l'Abbé) s'étendant d'Etienville au village des Aiz de Picauville ; ces dernières terres dépendant du fief de Gottot ; à l'Ouest, le fief de Gottot (c. d'Etienville) relevant de la seigneurie d'Amfreville. A cette époque l'existence d'une léproserie
dans le domaine d'Amfreville est mentionnée (2).
1. Drouet, Recherches historiques sur les communes du Canton de Saint-Pierre-Eglise, page 184 et suivantes.
2. folio 199 verso.

Sources: P. Thomas-Lacroix - Notices, mémoires et documents publiés par la Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle du département de la Manche, tome XXXVIII, page 105. Saint-Lo MDCCCCXXVI. - Bnf

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1629

Gourdans   (01)

Gourdans ou Saint-Jean de Niost


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Meximieux, Commune: Saint-Maurice de Gourdans - 01


Domaine du Temple de Gourdans ou Saint-Jean de Niost
Domaine du Temple de Gourdans ou Saint-Jean de Niost


— De Gordanis, de Gordans, Gourdan.
— Ancienne paroisse sous le vocable de saint Jean-Baptiste.
— Le prieur de Niost présentait à la cure.
— En 1183, le pape Lucius III confirma à l'abbaye de l'Ile-Barbe l'église de Gourdans, qui était unie, à cette époque, à celle de Saint-Jean-de-Niost.

— Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem possédaient à Gourdans quelques fonds, qu'ils avaient recueillis dans la succession des Templiers et qui avaient été donnés à ces derniers, le 8 septembre 1230, par Guichard, seigneur d'Anthon.
— Archives du Rhône, Inventaire de Malte, tome III, page 88.
Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

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20

Goussancourt   (02)

Domaine du Temple de Goussancourt


Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Fère-en-Tardenois, Commune: Goussancourt - 02


Domaine du Temple de Goussancourt
Domaine du Temple de Goussancourt


A Reims, en 1202, Guillaume de Champagne, cardinal archevêque de Reims, notifie des conventions faites entre Richard, abbé de Saint-Corneille, et Robert de Villers, Templier.

L'abbaye cède à Robert de Villers, Templiers le bois de Gondremont et celui de Sablunières (Près de Goussancourt), mais elle se réserve la dîme, si ces bois viennent à être défrichés. En outre, elle lui abandonne vingt et un deniers de cens et trois mines de grains de rente, qu'il lui devait servir annuellement. Elle garde toutefois la moitié de la haute justice, avec la tenue des plaids à Goussancourt.

Robert cède en échange aux religieux la dîme des Templiers, celle de Rion, ainsi qu'une redevance annuelle de quatre setiers de froment, payable à la Saint-Martin à Romigny-en-Tardenois (Ville-en-Tardenois).
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Corneille de Compiègne. 1218-1260, publié par le chanoine Morel, Société historique de Compiègne. Editeurs J. Belin (Montdidier), H. Champion 1904-1909

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650

Goux   (17)

Domaine du Temple de Goux


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saint-Jean-d'Angély, Canton: Tonnay-Boutonne, Commune: Saint-Loup - 17


Domaine du Temple de Goux
Domaine du Temple de Goux


Les Templiers avaient acquis en Sain tonge, dans la seigneurie de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, des maisons, terres, vignes, cens et rentes au sujet desquels plusieurs constestations s'élevèrent entre eux et l'abbaye. Ces litiges s'étaient terminés par des compromis conclus en 1291 (1) et 1299 (2).
1. Archives départementales de la Vienne, 3Hl, 964.
2. Cartulaire de l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, édité par G. Musset, tome II, Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, tome XXXIII (1903), pages 198-203.


L'accord de 1299 prévoyait notamment que les Templiers ne pourraient construire aucun oratoire, chapelle ou église, ni à Saint-Jean-d'Angély, ni dans l'étendue de la seigneurie de l'abbaye. Aux termes du même accord, les Templiers s'engageaient à ne placer sur leurs possessions aucune croix, bannière ou signe distinctif de leur ordre qui puisse laisser penser qu'ils avaient la seigneurie des lieux.

On ne sait si la maison de Goux, précisément située dans le fief de l'abbaye, existait déjà à cette date.
Il en est fait mention à la fin de la période templière, en 1308 (3), dans un acte concernant un moulin qui lui appartenait, dit le moulin de « Guoz », sis en fait à Toumay (4).
3. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 964. Anal. : Chanoine Tonnellier, Chartes inédites concernant les maisons du Temple des Epeaux de Meursac et de Saint-Jean du Perrot de La Rochelle, dans Mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, année 1961-1962, pages 259-260.
4. Commune de Puyrolland.


En 1337 (5), un nouveau conflit éclata entre les Hospitaliers, entrés en possession de la maison de Goux, et l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély, au sujet de la justice du lieu. Dans le document, Goux est qualifié de « maison ou grange », ce qui semble impliquer que l'établissement n'était pas de première importance et que, peut-être, il ne possédait pas de chapelle.
5. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 964.

Ce membre de la commanderie du Temple de La Rochelle apparaît, brièvement, dans l'enquête pontificale de 1373 (6). Le texte rapporte que Goux, qui valait autrefois 80 livres par an, ne procure plus aucun revenu, tout ayant été dévasté par les guerres. Il n'est fait aucune allusion à l'existence d'une chapelle.
6. Archives Vaticanes, Castel San Angelo, AA, Arm. C, 268.

Toujours pendant la guerre de Cent Ans, en 1424 (7), frère André de Berville, commandeur de Beauvais-sur-Matha, Bourgneuf et du Temple de La Rochelle, accensa à deux laboureurs demeurant à Goux « une place frouste et guaste (8) ou souloit avoir moulin a ayve (9) avec ses appartenances... oudit village de Goux. »
7. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 964.
8. Abandonnée.
9. Eau.


En 1465 (10), les Hospitaliers engagèrent un procès contre Bernard Bechet, écuyer, seigneur des Landes, qui s'était emparé de la maison de Goux et de ses terres, profitant des absences prolongées du commandeur du Temple de La Rochelle, frère Bertrand Jameron, également commandeur de Bourgneuf.
10. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 964.

Interrogé comme témoin au cours de la procédure, frère Jean Pastoureau, commandeur de Courant affirme « ...que lesdits demandeurs [les Hospitaliers] a cause de leur dite commanderie du Temple [de La Rochelle] sont seigneurs de l'oustel de Goux, assis en la seneschaucié de Xantonge, ouquel lieu ilz ont droit de justice et juridiction... » et il ajoute, pour expliquer les absences du commandeur, que « icellui commandeur de Bourgneuf et autres seigneurs et chevaliers de leur Religion [l'Hôpital] ont esté occupez en la guerre contre le Tur et autres mescreans ennemis de la foy et, mesmement, ledit commandeur de Bourgneuf, qui a le gouvernement et administracion dudit houstel de Goux, pour ce qu'il lui a convenu aler contre lesdits mescreans par trois foiz, ainsi que lui qui parle a veu et sceu, et, a aucuns desdits voyages, a convenu demourer une foiz deux ans et es autres plus... »
Les Hospitaliers gagnèrent leur procès par une sentence rendue en mai 1471.

La visite prieurale de 1564 (11) ne fait pas état de destructions commises à Goux lors des premiers troubles des guerres de religion ; elle rapporte cependant qu'il n'y avait plus en ce lieu « ...aucun domaine mais seulement cens et terrages sur quarante journaux de terre.  » « L'hôtel » de Goux avait donc disparu entre 1465 et 1564 sans qu'il soit possible de dater avec précision cette disparition et d'en connaître les causes.
11. Archives départementales de la Vienne, 3Hl, 938.

Un siècle plus tard, en 1675 (12), les visiteurs notent dans leur procès-verbal : « ...avons mandé plusieurs habitans dudit lieu pour nous informer du fonds qui appartient à la seigneurie de Goux, dépendant de ladite commanderie [le Temple de La Rochelle] et, nous estans transporté sur une place vague qu'ils nous ont désiné et qu'ils nomment le canton d'Avergas ?, nous ont dit avoir ouy dire aux anciens qu'il y avoit une chapelle en cet endroit et, l'ayant fait toizer par ledit Merlet, a remarqué qu'elle a trente piedz en triangle de longueur et quarante piedz dans ung autre. Après avoir creusé dans ung fossé, qui est au long dudit emplacement, a veu qu'il y a des pierres de moislon qui sont pierres rapportées et, qu'attendu le long temps que il y a que ledit emplacemant est vague et sans bastimans, il ne peult juger de ceux qui ont esté autre fois et, d'aultant qu'il n'y a point de bastimans pour recuillir les fruits il seroit nécessaire d'en faire pour le bien de ladite commanderie. » Ce texte est le premier qui parle de l'existence d'une chapelle à Goux, mais il est tellement tardif qu'il est difficile de lui accorder un crédit absolu.
12. Paris, Archives nationales, S 5257, folio 12-13 v.

En 1682 (13), les commissaires parlent de Goux à peu près dans les mêmes termes que leurs devanciers de 1564 : « ...un autre fief apellé dict (sic) la seigneurie de Goust, entre Saint-Jean-d'Angély et Tonne et Charante, qui consiste en terrages, cens et rantes et où il n'y a aulcuns bastiments... » Ce qu'ils rapportent est confirmé par la visite de 1782 (14) ; à cette date, « ...il n'y avoit, pour l'exploitation de ladite seigneurie, aucuns manoir, batimens ni servitudes, mais simplement des terres à l'agrière, des cens... »
13. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 939.
14. Archives départementales de la Vienne, 3H1, 939.


Il ne reste plus, de nos jours, à Goux, aucun souvenir des biens que les Templiers et, après eux, les Hospitaliers y ont possédés.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Maison du Temple de Goux


La maison du Temple de Goux dépendait de celle de La Rochelle. Elle ne possédait apparemment pas de chapelle.
Les biens que la maison du Temple de La Rochelle possédait dans les environs de Saint-Jean-d'Angély (dont Goux faisait partie), firent l'objet de traités passés en 1291 et 1298 entre le précepteur du Temple de La Rochelle et l'abbé de Saint-Jean- d'Angély, qui détenait tous les droits.
Au début du procès des Templiers, en décembre 1308, une transaction intervint entre Pierre Morin, de Tournay, et Nicolas de Chevreuse (de Caperose), administrateur des biens du Temple en Saintonge, au sujet des moulins situés à Tournay et qui dépendaient de la maison du Temple de Goux. Ceux-ci avaient été acensés par le Maître du Temple en Aquitaine avant l'arrestation des Templiers (ante templariorum captionem).
Jean-Claude Bonnin - Les Templiers de La Rochelle. La commanderie, la chapelle, les fiefs, seigneureries et maisons templières. La Rochelle : J.-C. Bonnin. 2005

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Grand-Maisnil (Le)   (59)

Fief du Temple Le Grand-Maisnil


Département: Nord, Arrondissement: Lille, Canton: Lomme, Commune: Radinghem-en-Weppes - 59


Fief du Temple Le Grand-Maisnil
Fief du Temple Le Grand-Maisnil


Cette maison était comme celle de Pérenchies, un membre ou succursale du Temple de la Haie. Elle se trouvait sur le territoire de Radinghem-en-Weppes, vers le nord du village, du côté de « l'Epine-l'Apostel » près du chemin se dirigeant vers le Wez-Macquart (Wez-Macquart, commune De La Chappelle-d'Armentières - 59)

« A le maison de Maingny appartient XVI bonniers de terres arables et in bonniers de pastures, qui rendent par an ferme, VIXXVI frans » [Livre-Vert]
Le Grand-Maisnil était un fief où le Commandeur avait les mêmes droits de justice et de seigneurie qu'à la Haye ; ce qui fut solennellement reconnu en 1403 par le duc de Bourgogne et l'évêque de Tournay, qui avaient soulevé des prétentions contraires.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Grand-Masdieu (Le)   (16)

Maison du Temple Le Grand Mas-Dieu


Département: Charente, Arrondissement: Confolens, Canton: Charente-Bonnieure, Commune: Parzac - 16


Maison du Temple Le Grand Mas-Dieu
Maison du Temple Le Grand Mas-Dieu


L'une des plus intéressantes à visiter est assurément la commanderie des Templiers du Grand Mas-Dieu, autour de laquelle s'est formé un village (Ce village est appelé le Grand-Mas-dieu). La chapelle reproduit un rectangle, conforme aux exigences de la règle observée en Angoumois (la chapelle a dix-neuf mètres de longueur sur sept mètres de largeur). Une seule voûte en berceau brisé, reposant sur des cordons en quart de rond, couvrait la nef comme au Temple de Boixe (la voûte a été refaite en lambris). Des colonnes qui supportent un arc également brisé, marquent l'entrée du choeur; leurs bases, ornées de griffes, sont élégantes, mais la sculpture des chapiteaux, réduite à de simples crochets, reste pauvre.
Aucune fenêtre ne s'ouvre dans la nef, tout l'éclairage provient du choeur et de la fenêtre aménagée à la façade.

Une voûte d'ogives sur consoles, remplace la couverture romane du choeur. Aux trois baies percées au mur de fond, s'en ajoute une autre au gouttereau sud du sanctuaire. De même qu'à Coulonges, le cintre de la fenêtre médiane du triplet est plus élevé que les deux autres, mais toutes les ouvertures allongées et fortement ébrasées présentent la même base. Au XIVe siècle, elles furent en partie bouchées lorsqu'un retable fut installé au-dessus de l'autel. Ce retable, bien détérioré actuellement, avait eu l'inconvénient de masquer des fresques dont il ne subsiste que de faibles traces.

Grand Mas Dieu



Grand Mas Dieu
Grand Mas Dieu - Sources: image Jacques Filhol


Deux voussures bordées de tores avec une archivolte en pointes de diamant accompagnent le portail. Le rouleau supérieur est orné de cupules sculptées avec peu de relief qui ressemblent singulièrement à celles que l'artiste de Saint-Michel d'Entraigues a reproduites au choeur de cette église (cette ornementation très décorative, se voit sous le bandeau qui ceinture le mur du choeur). Cette réminiscence de l'art oriental ne peut nous surprendre au Grand Mas-Dieu, car nous avons indiqué par ailleurs la présence de cette commanderie sur la route de Saint-Jacques. Au rouleau inférieur, l'ornementation plus modeste n'est constituée que par des crochets qui émergent de la pierre; leur dessin s'apparente à ceux des chapiteaux du portail (les colonnettes ont disparu) et de l'intérieur de la chapelle.

La façade nue ne présente qu'une ouverture avec encadrement torique, déjà signalée, sous le pignon. Nous n'y verrons pas cette fois de clocher-arcade, car l'édifice est un des rares monuments de Templiers possédant un clocher. Elevé sur le choeur, il comprend un étage rectangulaire retraité et ajouré par une baie sans décoration, sur chacune de ses faces. Le fait de découvrir ce clocher semble confirmer que la chapelle était déjà commune à la paroisse, à l'époque de sa construction.

Au nord du chevet, un portique ainsi qu'une porte basse, aménagée après coup, dans le gouttereau septentrional de la nef, permettaient d'accéder au logis du gouverneur, situé autour d'une cour. Le bâtiment flanqué d'une tour, bien vétuste, mais toujours habité, s'élève sur une cave voûtée d'ogives. Comme toutes les commanderies rurales, celle du Grand Mas-Dieu possédait des terres.

Un champ au sud du village est encore appelé la Commanderie.
Rappelons enfin, l'existence d'une « confrérie » dans cette localité; cette dernière était d'autant plus motivée que les routes à entretenir étaient nombreuses, nous l'avons dit, dans ce secteur.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.

Le Grand Mas Dieu - Trudon-des-Ormes


Les commanderies du Mas-Dieu et de Paulhac « in domibus de Paulhaco et de Manso Dei » furent parmi les plus importantes du Limousin; celle du Mas-Dieu cependant, située à la limite du Limousin et de l'Aquitaine, fut peut-être dans la dépendance de la maison de Paulhac: « domus Templi de Mansi Dei de Lobertz, Lemovicensis diocesis », « de Manso dicti de Lobertz », « in capella domus Templi de Lobertz », « in eadem capella subtus campanile. »

Ainsi, lorsque Pons de Malvaleix, alors âgé de dix ou douze ans, fut reçu, vers 1280, au Mas-Dieu-de-Loubert, où son oncle frère Aymeri de Malvaleix était précepteur, ce fut le précepteur de Paulhac qui vint le recevoir sur l'ordre du commandeur de la région, Francon de Bort; et c'est à Paulhac que Pons, alors âgé de quinze ans, aurait été révéler certaines particularités de sa réception à un certain Jean la Faurie, prêtre séculier donné du Temple, lequel habitait la commanderie.

Procès des Templiers, tome I, pages 611, 612


frater Helias de Brigolio serviens, Lemovicensis diocesis, fuerunt simul recepti, circa festum beati Martini hiemalis preteritum fuerunt circiter XXX anni, per fratrem Johannem de las Chassadas quondam, preceptorem tunc de Paulhaco, de mandato fratris Franconis de Bort militis, quondam superioris, in partibus illis, in capella domus Templi de Mansi Dei de Lobertz Lemovicensis diocesis, presentibus fratribus Seguino d'Estanhac, Johanne Arestan, in eadem domo commorantibus, deffunctis, et Aymerico Masualier patruo ipsius testis, preceptore tunc dicte domus servientibus, in hunc modum: nam quum requisivissent, instructi ab aliis fratribus, caritatem ordinis per plures vices interpolate, et eis responsum fuisset pluries quod bene deliberarent, quia grandem rem petebant, et quod oporteret eos multa dura et aspera sustinere, finaliter ipso teste et dicto Helia dicentibus quod omnia sustinerent et pro recepcione eorum instantibus, fecerunt eos vovere et jurare super quemdam librum castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, et servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, et quod essent servi esclavi Terre Sancte. Postmodum dictus receptor imposuit, primo ipsi testi et secundo dicto Helie, mantellos, et ipsi recepti fuerunt osculati preceptorem in ore et in pectore et humero super vestes, et omnes fratres astantes in ore. Postmodum instruxit eos qualiter se haberent in ordine, et quot Pater noster dicerent pro horis suis.

Il est vrai qu'un autre neveu du commandeur du Mas-Dieu, Aymeri le jeune, fut reçu par son parent, en l'an 1296 ou environ, en présence du précepteur de Champeaux qui se trouvait au Mas-Dieu.

Procès des Templiers tome II, page 230


Requisitus si predicta illicita communiter et ubique interveniebant in recepcionibus aliorum fratrum ordinis vel post, respondit se credere quod sic, sed hoc aliter nesciebat, quia non viderat fieri, licet viderit aliquos recipi in ordine supradicto, et specialiter fratrem Bertrandum de Villaribus preceptorem de Rupe Sancti Pauli, testem supra examinatum, in predicta capella de Paulhaco, per dictum fratrem Johannem las Chausadas, sunt circiter XX anni, presentibus fratribus Dionisio predicto, Petro Raynaudi et Gerardo de Sancto Martineto, in dicta domo residentibus, deffunctis; et fratrem Aymericum de Masualier juniorem servientem, Lemovicensis diocesis, quem receperat frater Aymericus de Masualier senior, avunculus dicti Aymerici, preceptor tunc domus Templi Mansi Dei de Lobertz Lemovicensis diocesis, in capella dicte domus, sunt circiter XV anni, presentibus fratribus Guillelmo Aymerici preceptore domus Templi de Champens Lemovicensis diocesis, detento in Lemovicinio, et Arnaudo de Brolio quondam de Pictavia serviente

Il est aussi fait mention dans le Procès de réceptions faites au Mas-Dieu de Loubert, par le chevalier Gérard de Sauzet, en 1281.

Procès des Templiers tome II, page 232


Fuisse receptum a fratre Gerardo de Sanzeto milite quondam, in hac estate erunt circiter XXXa anni, in capella domus Templi de Manso dicti de Lobertz Lemovicensis diocesis, presentibus fratribus Helia de Brigolio, Seguino de Stanhac et Johanne Arestan servientibus, Lemovicensis diocesis, deffunctis.

Et par un autre chevalier frère Humbert de Conborn qui, au dire du précepteur de Saint-Paul-la-Roche, reçut, en 1304 environ, un neveu du précepteur de Champeaux, en présence de ce même précepteur, de Gui de Preyssac chevalier du Temple qui alla en Chypre et de Guillaume de Preyssac, chevalier, précepteur du Mas-Dieu.

Procès des Templiers tome II, page 123


videlicet: fratrem Gerardum de Rupe Apis Lemovicensis diocesis, qui nunc est presbiter et detinetur in Lemovicinio, quem recepit frater Petrus de Madito quondam, preceptor tunc Alvernie, in capella domus Templi de Bela Chassanha Lemovicensis diocesis, presentibus fratribus Guillelmo de Arzaco preceptore tunc domus, serviente, Stephano la Vernha deffuncto, Guidone d'Arsaco serviente, qui aufugit in capcione aliorum, circa instans festum Magdalene erunt XII anni vel circa, et insuper Guillelmum Aymerici, servientem vivum, ut credit, qui fuit receptus, sunt septem anni vel circa, in capella domus Templi de Lobertz Lemovicensis diocesis, per fratrem Humbertum de Comborino militem quondam, presentibus fratribus Guillelmo Aymerici avunculo dicti Guillelmi, preceptore de Champeus, qui detinetur in Lemovicinio, Guidone de Preyssac milite, qui tempore capcionis eorum erat in Chipro, et Guillelmo de Preyssac milite quondam, tunc preceptore dicte domus; plurium recepcionibus non adfuerat, sicut dixit.

Précepteurs du Mas-Dieu-de-Loubert


Vers 1280-1296, frère Aymeri de Malvaleix, sergent,
Vers 1304, frère Guillaume de Preyssac, chevalier.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France.

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Grand-Selve   (80)

Maison du Temple de Grand-Selve


Département: Somme, Arrondissement: Abbeville, Canton: Gamaches: 80


Maison du Temple de Grand-Selve
Maison du Temple de Grand-Selve


Grand-Selve ou Grosse oeuvre, par corruption pour Grosseuve, en latin « grandis silva, grosso, silva » d'où Grosselve et par la vocalisation de Grosseuve, devenu Grosse-oeuvre, sur lequel on a fait « Grossum opus. »
Nous ne connaissons l'existence de cette maison du Temple, que par le procès des Templiers, et par le procès de Poitiers, publié par Schottmuller.

Un certain Gilles de Rotangy (1), prêtre du Temple, dit dans sa déposition avoir assisté à la réception d'un écossais, Jean de « Sotton »; réception qui fut faite vers 1296 par Jean de Villeneuve « Nova-villa » (2), frère sergent, précepteur du Temple en Ponthieu, dans la chapelle de la maison de Grand-Selve, en présence de Pierre de « Limécourt », précepteur de la maison, à ce qu'il croit, de Raoul L'Anglois, qui avait été mercier avant d'être Templier et qui était alors précepteur de la maison d'Oisemont, et du frère Pierre « Poyle-Castel », laboureur de la maison de Grand-Selve.
1. Rotangy: Département: Oise, Arrondissement: Clermont, Canton: Crèvecoeur-le-Grand - 60
2. Est-ce Villeneuve, Neuville ou Neuveville ?

Procès des Templiers, tome II, page 133


Fratres Templi in Anglia deputatos, quod inquirerent cum eo de recepcione fratris Johannis de Scot, dicti de Sotton Anglici, qui dicebatur fuisse receptus in Pontivo apud Grandem Silvam, quam iidem inquisitores vocant Grossum opus. Per quem quidem Egidium fuit responsum, in virtute juramenti prestiti per eumdem, se adfuisse recepcioni dicti fratris Johannis, sunt circiter XV anni, et fuit receptus per fratrem Johannem de Nova Villa servientem quondam, tunc preceptorem ballivie de Pontivo, circa horam prandii, in capella dicte domus de Grandi Silva, presentibus fratribus Petro de Limecuria quondam preceptore dicte domus, ut ei videtur, et Radulpho Anglici, qui fuerat mercerius ante ingressum ordinis, preceptore tunc domus Oysimont Ambianensis diocesis, et quodam alio fratre agricola dicte domus de Grandi Silva, de cujus nomine et cognomine non recordatur, sed vulgariter vocabatur Petrus Poyle-Castel, deffunctis[...]

Le dernier précepteur de cette maison fut Jean de Sarnois (3). Il déposa le 1er juillet 1308, qu'il était depuis environ 18 ans dans l'Ordre du Temple, mais il fut bien neuf ans outre mer, sans doute à Chypre.
3. Sarnois: Département: Oise, Arrondissement: Beauvais, Canton: Grandvilliers - 60

Un Templier, dont nous avons déjà parlé, Guillaume « Haynues », frère serviente, qui était claviger du Temple de Campagne, en 1307, avait été reçu, en 1301, par le précepteur du Ponthieu, Guérin de Grandvilliers, dans la maison de « Grandsueuvre », c'est-à-dire de Grand-Selve, en présence du précepteur et du chapelain du Temple d'Oisemont.

Le Livre vert (au fº 21) oublie de dire que Grand-Selve avait appartenu au Temple, avant de devenir la propriété des Hospitaliers; il est fait mention de la chapelle de la maison et d'une autre au « Saucoy de lez Gamaches »
Nous n'avons trouvé cette localité, ni dans Cassini, ni sur la carte de l'Etat-major.
Au XVe siècle, cette chapelle s'appelait « la chapelle de l'Aunoy du Temple », et il est dit dans un registre S 5558, visite prieurale de 1495, fº 42 vº) que la chapelle: « a esté reffaicte et rédiflié, où n'a ne maison ni habitation. »

Le domaine se composait, en 1373, de 500 journaux de terre, sur lesquels 300 de labourables, et rapportant 18 deniers par journal, ce qui ne faisait pas 23 livres. Il y avait en outre des dîmes en nature, de la valeur de 34 livres, plus de cent sous de cens, 16 journaux de bois pour l'usage de la maison, et d'autres menus revenus. Le revenu total était de 63 livres, mais les charges surmontaient les recettes, du moins à cette époque du XIVe siècle.

E. Mannier nous apprend que cette maison eut beaucoup à souffrir des guerres du XIVe siècle, et qu'en 1375 elle avait besoin de grandes réparations. Pour se procurer le moyen de les faire, le commandeur avait dû vendre les deux cloches qui se trouvaient dans la chapelle. Cette chapelle, du moins au XVe siècle, était dédiée à Notre-Dame.

Ruines de cette maison du Temple


Il y avait encore en 1858, à Grandselve, des ruines; entre autres la chapelle et des soubassements de murailles, en grés.
La chapelle se trouve au premier étage, et a la forme rectangulaire, le chevet étant polygonal et formé de trois pans coupés. Elle est dans un tel état de délabrement, qu'il est difficile de lui assigner une époque. Il ne faut pas oublier, du reste, que déjà en 1495 elle passait pour avoir été refaite et réédifiée. D'après les quelques fragments de colonnes qui subsistent, on pourrait peut-être assigner comme date à cette chapelle du Temple, le milieu du XIIIe siècle. Peut-on induire de là que les chapelles du Temple, dans les campagnes, n'avaient pas de forme caractéristique, et que la forme ronde ou polygonale était réservée pour celles des villes, comme Laon et Metz - C'est peut-être bien osé.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l'Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

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Grand-Vevre (La)   (89)

Chapelle du Temple de La Grande-Vèvre


Département: Yonne, Arrondissement: Avallon, Canton: Cruzy-le-Châtel, Commune: Gigny - 89


Chapelle du Temple de La Grande-Vèvre
Chapelle du Temple de La Grande-Vèvre



Les Templiers qui y avaient une chapelle, furent dotés, en 1293, d'une ferme et de belles forêts, par Marguerite de Bourgogne, reine de Sicile et comtesse de Tonnerre, ville où elle avait édifié un très-bel hôpital pour les pauvres.
Sources: César Lavirotte - Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne - Membre de la Société française pour la conservation des Monuments - 1852.

La Grand-Vèvre


La Vèvres: Vavra (1193).
Les Templiers l'occupent déjà dès 1193. La Vèvres est, dès le XIIe siècle, un membre de la commanderie de Saint-Marc établi entre les finages de Gigny, de Laignes, de Nicey et de Paisson.

Elle aurait été fondée par le Templier Guibert de Gigny. Par la suite, plusieurs donations permirent aux Templiers de posséder tous les droits de justice et des terres assis près de la bergerie de la cette maison du Temple.
Sources: De Delphine Marie; Les Templiers dans le diocèse de Langres, Des moines entrepreneurs au XIIe et XIIIe siècle. Dominique Guéniot, éditeur.

La Grand-Vèvre


Au mois de novembre 1219, Guillaume de Tanlay n'était pas encore rentré en grâce, puisque les moines de Quincy, ayant donné l'absolution et la sépulture ecclésiastique dans la terre de Tanlay, le pape fit menacer ces religieux d'excommunication, en cas de récidive.

Malgré les censures dont ils étaient frappés, la plupart des seigneurs n'en continuaient pas moins de se montrer favorables envers les églises et les établissements religieux. C'est ainsi que nous voyons, en 1219, Guillaume de Tanlay confirme les libéralités accordées aux Chevaliers du Temple par Olivier de Nicey, chevalier, sa femme Aales et leurs enfants Mile, Gui, Agnès et Nicolette. Ces biens, relevant en fief du seigneur de Tanlay, comprenaient des bois, des terres, des cours d'eau et des prés situés à la Vesvre-les-Gigny, dans le parc de Nogent et dans le fond où était assise la borda (1) des Templiers (2).
1. Borda, ferme, petite métairie.
2. Originale Archives de l'Yonne, Fonds de la commanderie de Saint-Marc, liace I, chapitre II, numéro 219

Sources: Recherches historiques sur Tanlay - par Eugène Lambert. - imprimerie de A. Tissier (Joigny) - 1882-1890.

La Grand-Vèvre


La Vèvre, ferme et moulin sur la commune de Grigny.
— Wevra, 1214, commanderie de Saint-Marc.
— Vavra, 1226, commanderie de Saint-Marc.
— La Vesvre, 1523, commanderie de Saint-Marc.
— Autrefois, c'était une Maison du Temple dépendante de la Maison du Temple de Saint-Marc, près de Nuits-sur-Armançon.
Sources: Dictionnaire Topographique du département de l'Yonne par M. Max. Quantin, Paris M DCCC LXII

Olime 2555


Reconnaissance par le procureur de la reine de Sicile de la justice de la requête des Templiers, qui réclamaient le droit d'avoir un franc sergent à Tonnerre (apud Tornodorum)
Olim tome II folio 72 vº
L'an 1285. Philippe Le Bel.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX

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Grasse   (06)

Maison du Temple de Grasse


Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement et Cantons: Grasse - 06


Maison du Temple de Grasse
Maison du Temple de Grasse


Les documents qui nous sont parvenus de la Commanderie du Temple de Nice et de Grasse sont peu nombreux; sept articles d'inventaire ont suffi pour en donner l'analyse. Mais un catalogue de leurs archives, dressé par les Hospitaliers au XVIIIe siècle, nous a permis de reconstituer à peu près le fonds des Templiers pour Nice, Grasse et Biot, où ils avaient des propriétés.

Les chevaliers du Temple possédaient également des biens dans les arrondissements actuels de Grasse et de Puget-Théniers, à Rigaud, Touët, Tournefort, Villars, la Penne, Guébris, Collongues, Saint-Etienne, Saint-Dalmas-le-Selvage, Saint-Sauveur, Puget-Théniers ; cependant nous n'avons trouvé ; aucune trace de papiers provenant de ces Commanderies.

Dès l'année 1129, la commanderie de Nice se constituait. En 1135, l'évêque de Nice céda des biens considérables à l'Ordre du Temple et le chevalier Arnald fut envoyé de Rome pour prendre possession de la nouvelle commanderie; Pierre de Nice lui abandonna en 1144, les revenus de l'église de Gastes ou Gattières.

La pièce la plus ancienne remonte à 1193. C'est un acte de vente de deux terres sises Aubessane, terroir de Nice, faite par Pierre Riquier (1 et 2) au Commandeur, qui était propriétaire aux quartiers de l'Impeirat, de Fontgueirande, de Crémat de Champlong et sur les Oot du Var.
1. Archives des Alpes-Maritimes H. 1516.
2. Archives des Alpes-Maritimes H. 1407-1412, 1416.


En 1211, Bertrand, évêque d'Antibes, lui donne dans la ville de Grasse, l'église Saint-Jacques et un cimetière; il achète ou reçoit en don des terres sises aux quartiers de Placassier, de Saint-Laurent, de l'Etang, etc... (3)
3. Archives des Alpes-Maritimes H. 1407-1412, 1416.

Le droit d'asile, dont jouissait l'église Saint-Jacques, fut l'occasion d'un procès qui ne dura pas moins de douze ans. Le 12 mars 1294, un criminel, qui s'y était réfugié, est enlevé par les officiers de l'évêque. Au nom des privilèges de l'Ordre, le Commandeur fait sommer ledit évêque de lui rendre son prisonnier. Le 17 du même mois, d'abord, puis le 8 avril, la sommation est répétée sans succès.
Enfin, le 20 juin - 1306, des lettres du juge mage de Nice obligent les officiers à donner satisfaction aux chevaliers (4).
2. Archives des Alpes-Maritimes H. 1508.

Le Commandeur de Nice et de Grasse était seigneur de Biot, par suite de la donation à lui faite, en mars 1209, par Alphonse II, comte de Provence, du château et de la ville en toute juridiction, sans aucune réserve.

Il reçoit, en 1242, d'Isnarde de la Pêne, la cinquième partie de la moitié de Clausonne; en 1288, de Geoffroy de la Pène, la quatrième partie dudit terroir.
Sources: Inventaire Sommaire des Archives Départementales antérieures à 1792 Rédigé par M. Henri Moris, Archiviste. Alpes-Maritimes - Archives Ecclésiastiques - Série H. - Nice, 1893

Maison du Temple de Grasse


Il y eut une maison du Temple non seulement à Nice, mais à Grasse, comme on peut en juger par un compromis passé en 1247 entre l'évêque de Grasse et le commandeur de la baillie du Temple, qui comprenait, entre autres, les maisons de Grasse et de Nice: « cum fratre Gaufrido de Grassa preceptore domorum Templi Grasse, Nicie et Bizoti. »
Sources: Abbé Eugène Tisserand - Chronique de Provence: histoire civile et religieuse de la cité Nice, Volumes 1-2. Nice, 1862

Maison du Temple de Grasse


Raimond de Villeneuve, dominicain, qui avait souvent prêché à Grasse, fut promu au siège de cette ville.
Il inaugura son épiscopat par une transaction avec Geoffroy de Grasse, commandeur des Templiers de Nice, Grasse et Biot (district d'Aix). L'évêque de Vence, Guillaume, et Rostang de Scopis, grand commandeur de la province d'Aix, sont choisis pour arbitres (3 janvier 1246). L'acte se passe à Antibes, dans le palais curial de l'église Sainte-Marie, sous le portique.
Sources: Abbé Eugène Tisserand - Chronique de Provence: histoire civile et religieuse de la cité Nice, Volumes 1-2. Nice, 1862

Maison du Temple de Grasse


Raimond Bérenger V favorisa les établissements des moines-soldats en Provence orientale, et notamment les commanderies du Ruou, de Biot et de Grasse (1).
1. En avril 1233, il fait une donation aux maisons de Biot et de Grasse et en novembre 1235, il exempte de péage la commanderie du Ruou, RACP Raimon Bérenger V, nº 176 et 248.

Souvent organisée autour d'un espace central, la configuration des bâtiments des commanderies forme un enclos fermé sur l'extérieur. C'est l'impression qui ressort à Avignon de la lecture des procès verbaux de visites d'Ancien Régime. Et c'est encore comme une maison enclose par des murailles qu'apparaît le Temple de Saint-Gilles à la fin du Moyen Age (1).
2. D. Carraz, « Une commanderie », pages 11-13.

Le qualificatif de claustrum, à Arles ou à Trinquetaille, pour désigner l'ensemble monastique rend donc bien compte de cette configuration, attestée également à Grasse et à Hyères où les bâtiments sont entourés d'une courtine (3). L'enclos maçonné, qui contribue à la mise en valeur de la monumentalité, est un aménagement bien connu dans l'architecture monastique (4). Cependant, la présence d'éléments militaires distingue peut-être les enclos des commanderies des autres clôtures monastiques.
3. J.-A. Durbec, « Les Templiers dans les Alpes-Maritimes », page 38; et M. Vecchione, « Un édifice templier », page 74.
4. M. Fixot, « L'église médiévale », pages 45-46.


L'église Saint-Jacques de Grasse (1213) que les Templiers possédaient avaient dans cette dite église lors de l'inventaire suite à leurs arrestations, une quinzaine d'ouvrages liturgiques.
Sources: Damien Carraz - l'Ordre du Temple dans la Basse Vallée du Rhône - 2005. Lyon

Maison du Temple de Grasse


C'est un acte du 20 mai 1201 - par lequel Astrugue, veuve de Raimond Bertrand, reconnaît avoir vendu l'héritage de son mari à la milice du Temple - qui nous révèle la présence de l'Ordre à Grasse. Il n'est toutefois pas encore question de la « maison du Temple de Grasse », dans l'acte précité, et la reconnaissance d'Astrugue fut passée devant un simple frère de l'Ordre. Cette maison n'est expressément mentionnée que le 23 avril 1208, à l'occasion d'une vente à l'Ordre, par G. de Clermont, de terres situées « apud Salam Laurenz. » Nous devons même attendre jusqu'au 9 avril 1211 un texte qui porte le nom de son premier commandeur: Olivier Audier (il est vrai que celui-ci représentait l'Ordre à Grasse depuis 1208 au moins).

En cette même année, le 5 juillet 1211, l'évêque d'Antibes affermit la position des Templiers de Grasse en les autorisant à fonder une église et un cimetière dans cette ville.

La maison du Temple de Grasse jouit tout d'abord, apparemment, d'une certaine autonomie vis-à-vis de la commanderie de Nice. Il y eut un commandeur distinct dans chaque établissement. Mais à partir de 1222, les deux maisons se trouvent réunies sous l'égide d'un seul administrateur: le précepteur de Nice et de Grasse. Et ce régime persiste jusqu'à l'abolition de l'Ordre. Chacun des deux établissements n'en conserva pas moins une réelle indépendance. Le commandeur commun s'intitule tantôt « commandeur de Nice-Grasse », tantôt « commandeur de Grasse-Nice. »

A Grasse même et dans le territoire de cette ville, l'Ordre procéda à de nombreuses acquisitions. Ailleurs il étendit son emprise sur le castrum et le territoire de Biot et, dans une moindre mesure, sur des biens disséminés à travers le bailliage de Vence-Villeneuve. Mais en fait Biot devint le siège d'une nouvelle commanderie et les possessions que l'Ordre avait dans ledit bailliage dépendirent de cette commanderie.
Sources: Joseph Antoine Dubec - Les Templiers et les Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes - Mercure Dauphinois - 2001

Actes et chartes Commanderie du Temple de Nice et de Grasse:

1211-1293


— Donations faites au commandeur des Templiers de Grasse, d'une église et d'un cimetière sis dans ladite ville, par Bertrand, évêque d'Antibes (1211).

Plascassier


Département: Alpes-Maritimes, Arrondissement et Cantons: Grasse - 06


Bien du Temple à Plascassier
Domaine du Temple de Plascassier


— Donation audit commandeur, par Isnard Bertrand, d'une terre sise à Plascassier (1213).
— Donation audit commandeur d'une terre sise « sub sala Laurenz » (1213).
— Donation audit commandeur par Fouque de la Pène, de tous ses biens (1240).
— Testament de Guillaume Chabert, qui élit sépulture dans l'église Saint-Jacques du Temple et lègue audit commandeur 10 sous raymondins (1246).
— Donation audit commandeur d'une propriété par Etienne de Sartoux (1267).
— Donation au commandeur de Nice et de Grasse, par Raymond Joubert, de tous ses biens (1283).
— Donation audit commandeur, par Aymane, femme de G. Agrena, de tous ses biens (1293).
H. 1507. (Liasse.) - 9 pièces, parchemin; 1 sceau.

1294-1306


— Droit d'asile: requêtes adressées à l'official de Grasse pour lui demander de rendre un criminel qui avait été saisi dans l'église Saint-Jacques du Temple au mépris des privilèges de l'ordre (1294).
— Nouvelle requête, adressée audit officiai pour ledit objet (1295).
— Lettres du juge mage de Grasse, ordonnant au viguier, au juge et au clavaire de Grasse de remettre entre les mains des Templiers un criminel qui s'était réfugié dans l'église Saint-Jacques (1306).
H. 1508. (Liasse.) - 5 pièces, papier.

1211-1259


— Vente par Astrugue, veuve de Raymond Bertrand, au frère Jean Gallins, de la milice du Temple, de tous les biens possédés par elle sur le territoire de Grasse, moyennant 2.500 sous régaliens et raymondins (1211).
— Cession au commandeur des Templiers de Grasse, par Pierre Squirpi, moyennant dix livres raymondins, de tous les biens qui pourraient provenir pour lui de la succession de Pierre Audier (1212).
— Vente audit commandeur, par Pierre et Guillaume de Caussols, frères, d'une terre sise au quartier de l'Etang, pour 9 livres, 5 sous raymondins (1240).
— Vente au commandeur de Grasse, Biot et Nice, par Bertrand de la Garde, d'un pré sis « ad Negamone » pour 7 livres raymondins (1240).
— Vente d'une terre audit commandeur, par Jean Amoluin, Ermenegarde, sa mère, et Arnulph, son frère (1259).
H. 1509. (Liasse.) - 5 pièces, parchemin.

1264-1284


— Nouveau bail d'uns terre sise à Caucade, passé par le commandeur de Nice et Grasse en faveur de Raymond Reynaud (1264).
— Reconnaissances des particuliers de Grasse en faveur dudit commandeur (1284).
H. 1510. (Liasse.) - 1 rouleau, parchemin; 1 pièce, parchemin.

1240


— Arrentement d'un moulin passé par le commandeur des Templiers de Grasse, en faveur de Raybaud Dominique.
H. 1511. (Liasse.) - 1 pièce, parchemin.

1225


— Sentence arbitrale, prononcée par l'évêque d'Antibes à la suite d'un différend intervenu entre Raymond Geoffroy et les Templiers de Grasse, au sujet des propriétés et droits laissés à la maison du Temple par Guillaume Badat.
H. 1512. (Liasse.) - 1 pièce, parchemin.

1247


— Appel interjeté devant la cour romaine par le commandeur des Templiers de Grasse, contre l'évêque dudit Grasse, qui, au mépris des privilèges de l'ordre, avait fait enterrer dans son cimetière un laïque qui avait élu sépulture dans le cimetière de l'église Saint-Jacques.
H. 1513. (Liasse.) - 1 pièce, papier.

1258


— Sentence arbitrale prononcée à la suite d'un différend intervenu entre le commandeur des Templiers de Grasse, d'une part, Bertrand d'Avasio et Hugonet André, d'autre part, au sujet d'une écluse faite par ce dernier contre un pré desdits religieux.
H. 1514. (Liasse.) - 1 pièce, parchemin.

1292


— Appel interjeté devant la cour romaine par le commandeur des Templiers de Grasse, contre l'official dudit Grasse, qui prétendait percevoir sur ladite commanderie une certaine somme d'argent contrairement aux privilèges de l'ordre.
H. 1515. (Liasse.) 1 pièce, parchemin.
Sources: Henri Moris, archiviste - Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1792 des Alpes-Maritimes - Archives Ecclésiastiques et Série H. Nice 1893.

Commandeurs de Nice - Grasse - Biot


La maison de Biot se trouve dans les Alpes Maritimes, arrondissement de Grasse, canton d'Antibes.
Ces maisons semblent presque toujours réunies sous l'autorité d'un seul commandeur.
— Guillaume Jaufred (Guillelmus Jaufredus) - 1202
Appelé commandeur de Nice.

— Raymond de Pamias (Raimundus de Pamias) - 1205, 1206
Appelé commandeur de Nice.

— Olivier Audier (Olivierus Audierus) - 1211-1219
Appelé commandeur de Grasse.

— Bernard Aimeric (Bernardus Aimericus) - 1219
Appelé commandeur de Grasse.

Les suivants portent le titre de Commandeur de Nice et Grasse, ou de Nice, Grasse et Biot.
— Rostan de Saint-Laurent (Rostagnus de Sancto. Laurentio) - 1222
— Bertrand Faraud (Bertrandus Faraudus) - 1226
Commandeur de Montfrin en 1213

— Bernard de Cambolan (Bernardus de Cambolano ou de Chamboleto) - 1233-1236, 1240
— Isnard (Isnardus) - 1237
— Bertrand Austard (Bertrandus Austarda) - 1243
— Geoffroi de Grasse (Gaufridus de Grassa) - 1244-1248

— Raymond de Lamandelaye (Raimundus de Anienlerio) - 1252
Commandeur de Montfrin en 1227-1228 q.v.

— P. Geoffroi (P. Gaufridus) - 1256, 1264
— Bernard de Bessan (Bernardus de Bessano ou Bellano) - 1258-1259

— Geoffroi d'Alanson (Gaufridus de Alansone) - 1263
Commandeur de Bras en 1287

— Pierre Girard (Petrus Girardus) - 1267-1269
— Hugues de ... Lione (Hugo de ... Lione) - 1274
— Pierre de Roset (Petrus de Roseto) - 1277
— G. Capion (G. Capionus) - 1285
— Foulques Béranger (Fuloco Berengarius) - 1286, 1288, 1298
— Arnaud de Fons (Arnaud de Fontis) - 1291
— Ricaud de Pierre (Ricavus Pétri) - 1295-1301 et Commandeur d'Arles en 1288
Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages.

Maison du Temple de Grasse


En 1176, l'évêque d'Antibes faisait donation à Bérenger d'Avignon, maître du Temple en Provence et partie des Espagnes d'un terrain situé à Grasse dans le quartier de Saint-Jacques pour y édifier une maison de son ordre et d'en faire un hospice pour les pèlerins (1).
1. Torino, Archives de l'Etat, Mélanges français. Ordres militaires Malte et Saints Maurice et Lazare.

Ce ne sera que beaucoup plus tard, comme à Nice, que nous aurons la mention d'une maison bien établie avec une communauté. Le 20 mai 1201, Astreingue, veuve de Raimond Bertrand reconnaît avoir vendu aux frères de la milice du Temple de Grasse tout l'héritage de son mari (2). Les frères du Temple étaient bel et bien installés dans la ville, même si la première mention de maison en dur n'apparaisse que dans un acte daté de 1208 (3). C'est d'ailleurs cette même année que nous voyons citer le premier commandeur: Olivier Audier.
2. Nice. Archives Départementales, H. 1509.

La maison de Grasse prit de l'importance aussi rapidement que les autres. Une communauté s'établit et les religieux désirèrent une église et un cimetière constituant ainsi une maison régulière. L'évêque d'Antibes fut saisi de cette volonté et donna son autorisation par acte du 5 juillet 1211, en présence du commandeur du Ruou, Bermond, de celui de Grasse, Olivier Audier et trois frères cités en témoin: Etienne Escudier, Pierre Taxil et Jean de Gardanne (3).
3. Marseille. Archives Départementales, 56 H 5204.

Olivier Audier, qui semblerait être le père du commandeur, mourut vers le mois d'avril 1212. Il devait être originaire de Grasse puisque le 8 mai Pierre Squip de Grasse remet définitivement à la maison du Temple de la ville, les biens de feu Olivier Audier en présence du commandeur, Bernard et des frères Etienne Escudier, Rostang de Comps et Castelnou (4). Olivier Audier, commandeur, revint l'année suivante.
4. Nice. Archives Départementales, H. 1507.

C'est à partir de 1222 que l'on rencontre le titre de commandeur de Nice et de Grasse. Les deux maisons furent réunies sous un même commandeur tout comme celle de Biot.
Le domaine templier de Grasse s'étendait sur la Nogarède (5), dans la rue de la vieille boucherie (6), Plascassier (3), Châteauneuf (7).
5. Nice. Archives Départementales, H. 1509.
6. Gallia Christiana. III, col, 1160.
7. Nice. Archives Départementales, H. 1520.


A la fin du XIIIe siècle un conflit éclata entre Pierre Ricaud, commandeur de Grasse, Nice et Biot et l'évêché de Grasse. Au début du mois de mars 1295, un criminel s'était réfugié dans l'église Saint-Jacques de Grasse qui était l'église des templiers. Forts des privilèges d'exemption et du droit d'asile, les templiers firent valoir leur droit et protégèrent le fugitif. Les templiers avaient pour cela une charte de protection des privilèges du mois de juin 1247 dont nous reparlerons plus loin. Le commandeur fut prévenu que l'officiai de l'évêché désirait remettre le criminel entre les bras séculiers. Le 12 mars 1295, il dépêcha une lettre à l'évêché dans laquelle il spécifiait que le criminel était un protégé de l'Ordre par les privilèges accordés et confirmés, ce que nia l'officiai. Ce criminel, Hugues Talon, était accusé d'avoir tué le notaire, Jean Laugier (8). L'officiai fit enlever ledit Hugues par la force. Le 17 mars 1295, le commandeur réclama le criminel soulignant que la cour de l'official n'avait pas les moyens nécessaires pour le faire juger (8). La plainte fut suivie d'une réponse de l'officiai disant que Hugues Talon avait commis son crime sur la voie publique, près de la maison des frères prêcheurs d'où il avait été banni, mais que l'évêque était prêt à réparer les fautes commises par le bras séculier à l'encontre du prévenu. Le 8 avril 1295, c'est le commandeur de Provence, Guigues Adhémar qui entre en jeu avec la liste des privilèges accordés à l'Ordre depuis sa fondation et qui avaient été colligés au chapitre général de 1293, tenu à Montpellier. Le maître demandait à l'évêque de Grasse, Lantelme, de rendre à l'église Saint-Jacques le criminel indûment extrait et le priait de frapper d'excommunication les coupables de cet acte (8). L'affaire ne s'arrêta pas là et continua de plus belle.
8. Marseille, Archives Départementales, B. 154.

Des enquêtes furent entamées tel qu'il en ressort dans deux actes de juin et juillet 1306. Le premier est daté du 25 juin 1306 et notifie que Guillaume de Monte Silvio présente aux juges et officiers de Grasse des lettres du 20 juin 1306 déclarant que le criminel avait été arrêté dans le domaine soumis à la juridiction du Temple, ce que les officiers nièrent en demandant un complément d'enquête (8). Le 25 juillet suivant, la cour de Grasse fait procéder au métrage des lieux sur lesquels les hommes avaient arrêter le dit Hugues Talon. L'enquête terminée, il ressortir que le criminel avait bel et bien été arrêté dans la zone couverte par les privilèges de l'Ordre. Le juge ordonna de rendre le criminel à la maison du Temple (9).
8. Marseille, Archives Départementales, B. 154.
9. Nice. Archives Départementales, 1508 et 1510.


On ne sait ce qu'il advint de cet homme. Un an et demi après, au moment de l'arrestation des templiers, rien n'est signalé. L'inventaire fut dressé et là encore on s'aperçoit que la richesse des Templiers est un véritable mythe.

L'inventaire de l'église montre la pauvreté. Le 24 janvier 1308, Companus Rufus se rendit à l'église Saint-Jacques de Grasse en compagnie de Michel Gautier, notaire et de quelques hommes d'armes. Ils trouvèrent dans l'église même, trois ornements sacerdotaux, deux manteaux dorés, un grand et un petit, une chasuble dorée en soie dans une aube sacerdotale, une Chappe teinte en rouge et une chasuble violette, un froc de brocard pour le diacre sur lequel est l'image ou la forme d'un lion rouge et une Chappe rouge sur laquelle se trouve l'image d'un léopard en couleur safran une chasuble de toile avec une croix de couleur safran, dix sept nappes d'autel pour les quatre autels de l'église, une couverture romane, une aube, une petite nappe d'autel, trois couvertures de croix, deux coussins, un de couleur safran, l'autre de toile, deux candélabres de cuivre d'autel, deux autres de bois et deux autres de fer.

Ils virent ensuite une grande variété de livres pour les offices de l'église: un missel, un évangéliaire, un capitulaire, un épistolaire, un livre de répons, deux psautiers, un ordinaire, un livre pour le baptême des enfants, un encensier.

Dans une armoire il y avait quantité de documents et une caisse pleine de divers privilèges tant du pape que d'autres, une caisse en laiton, un mors de cheval, une petite croix en argent, un reliquaire contenant des reliques des saints Barthélémy et Blaise, une grande croix en laiton et une petite. Deux brandons de cire, un vase de fer pour l'eau bénite, une chasse sur l'autel de saint Jacques dans laquelle se trouvent plusieurs reliques de saints et au-dessus un cadre représentant la vierge, deux petits manteaux de soie, deux... Le reste du document est très altéré mais au travers de quelques mots que nous pouvons lire, il est question de linge d'église. En dehors d'un cheval dont nous reparlerons nous lisons: deux cloches sur le clocher et deux petites dans la dite église.

Commandeurs de Nice, Grasse et Biot


Hugues de Saliers, 1193, administrateur
Guillaume Geoffroy du Muy, 1202 Nice
Raimond de Pamias, 1205-1206 Nice
Guillaume Riquier, 1206 Nice
G. Olivier Audier, 1208-1211 Grasse
Pons Fabre, 1211 Nice
Olivier Audier, 1211 Grasse
Bernard Aimie 1212 Grasse
Olivier Audier 1213-1219 Grasse et Biot
Rostang de Saint Laurent, 1222 Nice et Grasse
B. Saltet, 1225 Nice
Guillaume Bordat, 1225 Grasse
Bertrand Féraud, 1226 Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1227-1233 Nice, Grasse Biot.
Geoffoy de Grasse, 1234 Nice, Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1234-1236 Nice, Grasse Biot.
Isnard, 1237 Nice, Grasse et Biot
Bernard de Cambolano, 1240 Nice, Grasse et Biot
Bertrand Austarda, 1243 Nice, Grasse et Biot
Geoffroy de Grasse, 1244 Vice-commandeur de Biot
Geoffroi de Grasse, 1246-1248 Nice, Grasse et Biot
P. Capion, 1250 Biot
Pierre Geoffroi, 1251-1256 Grasse
Pierre Amendarius, 1252 Biot
Bernard de Bellano, 1258-1259 Grasse et Nice
Guillaume Clumans, 1258 Biot
Geoffroi d'Alençon, 1263 Nice et Grasse
Pierre Geoffroy, 1264 Nice et Grasse
Pierre Giraud, 1267-1269 Grasse et Nice
J. de Valono, 1277 Nice, Grasse et Biot
G. Capion, 1285, Nice, Grasse et Biot
Foulques Bérenger, 1286-1288, Nice, Grasse et Biot
Arnaud de Fonte, 1291 Grasse et Biot
Pierre Geoffroi, 1292 Nice et Grasse
Pierre Ricau, 1295-1301 Nice, Grasse et Biot
Pierre Balbi, 1301 Biot

En dehors des actes des trois commanderies, nous savons qu'un commandeur de Grasse, Pierre Guillaume Ricau, assistât au Chapitre Général de Limassol en 1292 qui élit Jacques de Molay, maître du Temple en compagnie du commandeur du Puy-en-Velay, tous deux délégués de la province Templière de Provence, cf. mon livre Le bûcher des Templiers.
Sources: Laurent Dailliez - Les Templiers en Provence - Alpes-Méditerranée - Editions - Nice 1977.

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Grave d'Ambares (La)   (33)

Maison du Temple de La Grave d'Ambarès


Département: Gironde, Arrondissement: Bordeaux, Canton: Carbon-Blanc, Commune: Ambarès-et-Lagrave - 33


Maison du Temple de La Grave d'Ambarès
Maison du Temple de La Grave d'Ambarès


Dans cette langue de terre enserrée entre la Dordogne et la Gironde, non loin de leur confluent, les chevaliers du Temple possédaient jadis la ville de la Grave-d'Ambarès et son territoire. Les archives, sans nous dire la donation qui dût en être faite par un seigneur de Montferrand, fournissent en premier lieu une transaction, conclue au sujet de la juridiction de cette petite ville.

En l'année 1321 le commandeur Pierre d'Arbussac et noble Amalvin de Barès, seigneur de Montferrand, se disputaient le droit de justice sur les habitants de la Grave d'Ambarès. Grâce à l'intervention d'ecclésiastiques, amis de la justice et de la concorde, les deux parties consentirent à terminer leurs débats par une transaction amicale: le commandeur devra avoir la moyenne et la basse justice et son tribunal ne pourra connaître que des causes inférieures à 5 sols bordelais, la haute justice revenant de plein droit au seigneur de Montferrand ; les habitants devront se rendre aux « monstres » ordonnées par ce dernier et le suivre en guerre, partout où il les conduira, excepté contre le duc d'Aquitaine ou l'Eglise ; le commandeur et les Hospitaliers auront le droit de chasser, avec des chiens, des oiseaux et des furets, les lièvres, les lapins, les perdrix, les renards et les loups, partout où ils voudront, dans la châtellenie de Montferrand. Les articles de ce traité furent jurés par les deux chevaliers qui promirent de les observer à perpétuité sous peine de 1,000 livres tournois.

Sur le verso du parchemin, on trouve cette note écrite de la main de quelque archiviste du Prieuré de Toulouse pendant le XVIIe siècle « Ne faut monstrer cette transaction parce que maintenant le commandeur a toute la justice. » En effet, soit qu'ils l'eussent acheté régulièrement des seigneurs de Montferrand, soit qu'ils s'en fussent emparés, les chevaliers de Saint-Jean parvinrent à se la faire reconnaître légalement.

Au commencement du XVIIe siècle, la baronnie de Montferrand fut acquise par le maire et les jurats de la ville de Bordeaux, qui la payèrent 40.500 livres et laissèrent la justice au Roi: le commandeur de Bordeaux protesta contre ce traité et fit reconnaître par le Parlement la validité de son titre de seigneur haut justicier de la Grave-d'Ambarès, que nous voyons figurer jusqu'à la fin sans conteste dans les procès-verbaux de visites.

Les chevaliers possédaient dans cette localité un ancien manoir féodal, que la suite des siècles avait transformé en une simple maison seigneuriale.
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

La Grave d'Ambarès


L'Entre-deux-mers est cette langue de terre comprise entre la Dordogne et la Garonne, du bec d'Ambès à la limite du département actuel de la Gironde ; elle était alors comprise dans le diocèse de Bordeaux et il est question, dans le procès des Templiers, du commandeur de cette région, en 1301 ou environ: « frater Arnaldus de Lobester preceptor de Inter-duo-maria, Burdegalensis diocesis » Il n'y est pas parlé, en revanche, de la maison du Temple de la Grave près d'Ambarès, laquelle est mentionnée dans une lettre en langue vulgaire, du clergé bordelais au roi d'Angleterre, datée du 26 février 1236.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les commissions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

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Graveleuse   (39)

Maison du Temple de Graveleuse


Département: Jura, Arrondissement: Lons-le-Saunier, Canton: Beaufort, commune: Rosay - 39


Maison du Temple de Graveleuse
Maison du Temple de Graveleuse


La Chapelle de Graveleuse a été fondée par les Templiers, au bord d'une voie romaine 1, pour y installer un hospice destiné aux pèlerins en voyage.
Elle a appartenu ensuite à l'Ordre de Malte. A l'époque, le grand pèlerinage était celui de Saint Jacques de Compostelle. Lorsque les pèlerins apercevaient trois tilleuls sur leur route, ils savaient qu'ils pourraient faire étape, trouver un point d'eau et recevoir protection. A l'intérieur, dans le chœur, on voit encore à la clef de voûte, l'image en couleur de la Croix de Malte et sur une ogive la Croix potencée des Templiers. Cette dernière croix vient d'être malheureusement recouverte par les maçons lors de la réfection de la chapelle. Tout autour se trouvait un cimetière où reposent les fermiers de l'Ordre de Malte.
Pour nous rendre compte de son état au 18ème siècle, suivons le procès verbal de la visite générale de la Commanderie d'Arbois en 1755 dont voici l'extrait reproduisant à peu près fidèlement le manuscrit.

Chapelle du Temple de Graveleuse



Chapelle du Temple de Graveleuse
Chapelle du Temple de Graveleuse


Visite de la Commanderie du temple d'Arbois et de Besançon et Membres en dépendans.

Membre de Graveleuse
— Nous Frère George Etienne Joachim Buson De Champsdivers, Chevalier Profes de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, de La Langue d'Auvergne, Commandant pour le Roy au Fort Saint André de la ville de Salins, Commissaire et Visiteur Général des Commanderies du Grand Prieuré d'Auvergne dans la Franche Comté, en vertu de la Patente 2 ou Commission à nous adressée par Illustrissime Frère Amable De Thiange, Chevalier de l'Ordre de Saint Jean de Jérusalem, Commandeur des Commanderies de Villefranche, Salles, Monseignis, Grand Prieur d'Auvergne, conseiller du Roy très Chrétien dans tous les Conseils d'état et privés....
— Depuis ledit lieu de Varessia, Nous ledit Commissaire Visiteur 3, en compagnie comme dessus, nous sommes transportés 4 en celuy de Graveleuse 5 éloigné d'environ trois lieues, où étant arrivés nous sommes allés d'abord dans la Chapelle, qui sert aussy d'église paroissiale, dépendante de ladite Commanderie, où nous avons été reçus par le Sieur Rivat, Prestre vicaire desservant ladite église sur la nomination et présentation dudit Sieur Commandeur, et après avoir fait notre prière accoutumée, Ledit Sr Chapelain nous a dit que Ladite Chapelle est sous le vocable de St Jean Baptiste notre Bon Patron et, après l'avoir vu et visité, nous avons reconnu que l'autel est garni de son marbre fairé.
— Le devant d'autel de moquette 6 de toutes couleurs.
— L'autel est garni de deux nappes et couvert d'un tapis de cadis bleu.
— Outre les deux nappes dont ledit autel est garni il y en a trois autres qui nous ont été représentées.
— L'autel est en retable avec son tabernacle de bois doré, un gradin aussy de bois doré, sur lequel il y a six chandeliers de bois argenté, avec quatre statues aussy de bois argenté, à savoir l'une de la Sainte Vierge et l'autre de Saint Jean Baptiste.
— Un Christ de bois blanc sur une Croix de bois noir.
— Un Canon apporté et un Reliquaire de cuivre.
— Derrière le retable, il y a un tableau représentant un Christ avec la Sainte Vierge et Saint Jean dans un cadre de bois noir.
— De chaque côté de l'autel il y a un tableau avec son cadre de bois noir, celuy à main droite représente la conception de la Vierge, l'autre à main gauche Saint Jean Baptiste.
— Il y a une fenestre de chaque coté de l'autel et au dessus de celle qui est du coté de l'épître il y a un autre tableau représentant la Ste Vierge tenant l'enfant Jésus.
— Devant l'autel il y a une lampe de cuivre.
— Les fonds baptismaux sont en état.
— Au bas de l'église il y a un confessionnal.
— Il y a une croix processionnelle de cuivre et une lanterne pour éclairer le chapelain desservant lorsqu'il porte les sacrements.
— Sur la porte d'entrée il y a une pierre sur laquelle sont gravées et sculptées les armes d'un Commandeur 7.
— Et au dessus du frontispice de la Chapelle, il y a un clocher à chevrette, où il y a une cloche du poids de soixante à soixante dix livres.
— Le corps matériel de lad. église est en assez bon état, mais la porte en bois n'est pas de même.
— Les vases sacrés consistent dans un calice avec sa patène d'argent.
— Un soleil d'argent assez propre et un ciboire d'argent tout neuf, que le Sieur Commandeur à fait faire depuis peu.
— Les ornements consistent en trois aubes, six amicts, six corporaux, quatre lavabo et deux surplis.
— Quatre chasubles, savoir une de satin vert à fleurs blanches, rouges et violettes, garnies de galets d'orsaux, assortie de ses estule 8, manipule, bourse à voile. Cette chasuble provient d'un don fait à l'église par Madame la Marquise d'Antigny, Dame Haute Justicière dudit Graveleuse, dont les armes sont au bas de lad. Chasuble.
— La seconde est de satin et de quatre couleurs garnie d'un galon de soye, assortie de ses estule, manipule, bourse et voile.
— La troisième est de satin blanc broché de toutes couleurs, garnie de galon et de frange de soye blanche, assortie comme les précédentes.
— La quatrième de camelot goffré noir, garnie de galons et frange blanche et noire, assortie comme les autres.
— Une chape de satin blanc à fleurs, dont l'auffroy est de satin rouge à fleurs, garnie de galon et de frange d'orsaux.
— Ces ornements sont en très bon état.
— Plus un missel Bisontin.
— Un antiphonaire et un Graduel Romain.
— Des burettes d'étain et une clochette.
— Dans lad. église et du côté de l'Evangile, il y a un petit Buffet en forme de crédence, où est renfermé le calice, avec le vase d'étain contenant les Saintes huiles.
— La visite de la Chapelle étant finie ledit Sieur Avocat Boyer nous a déclaré que les revenus dudit membre de Graveleuse consistent dans une dîme sur le territoire dudit lieu à l'onzième des fruits qui y croissent, en une redevance de soixante dix mesures de froment et soixante dix mesures d'avoine.
— Sur quoy ledit Sieur Commandeur est obligé de payer la pension dud. Sr Chapelain 9 desservant 10.
— Plus, Il nous a déclaré que de ladite Commanderie dépend une directe 11 sur plusieurs héritages situés à la plaine, où était anciennement une Chapelle appelée Saint Jean de Greuse, une partie de cette directe demeure une souffrance pour de nouvelles reconnaissances 12; qu'il y a plus de vingt ans que ledit Sr Commandeur a entrepris de faire faire les reconnaissances sans avoir pu encore parvenir à les amener, soit par rapport à la difficulté qu'il y avait de vérifier les assignaux, soit par rapport aux différents procès qu'il a été obligé de soutenir à ce sujet et qui lui ont causé bien de la peine; qu'il travaille continuellement à achever et finir les dites nouvelles reconnaissances, dont est chargé le Sr Bonnot 13 Notaire au lieu de Beaufort, où nous devons passer pour aller visiter le Temple d'Arbois.
— De tout quoy nous avons dressé le présent procès verbal audit Graveleuse ledit Jour Cinq may mil sept cent cinquante cinq, lequel Le Révérend Père Vaudry 14 et le Sieur Avocat Boyer 15 ont signé avec Nous et notre Secrétaire Notaire 16 et y avons apposé le Sceau de nos armes 17.

Sceau Graveleuse



Sceau Graveleuse
Sceau Graveleuse


Annexe: Noms de lieux ce Graveleuse figurant dans le terrier de 1766
Terrier reçu par le notaire Ferdinand Maignien d'Amance 18
GRAVELEUSE (ff. 53-114), noms de lieux: « en la Combe Baron, aux Chazaux, en la Combe Rosan, en Malessard, aux Chavines, en
Feuillé, au Champ courbe, ès grands Champs, en Gilary, en Preillion, aux Chanevières du Bois, en La Condamine ou Giray, sur la Fontaine, en l'échallier, ès Effondrés, en Parchet, en La Convaté, derrière la Chapelle, en La Foullie du Commun, au Champ Rouge, ès Parchel, aux Feuillées, en la Ranche, aux Effondray, sous la Ville, au Baingnon, au Grand Vyes, ès Petits Champs, sur le Moulard, en Gilary, en Parchelle, aux Charmes, ès Plans, en la Combe au Goux, en La Charme, au Parchel, au Curtillion, au Champ Davaux, vers la Croix d'Ondelle, aux Aiselles, au Cloisel, au Petit Grand Champ, en Molachard, ès Petites Fondray, champ Baingnant, pré dit Prélion 19, en La Fouillie du communal, en La Rance, au Grand Vy aux Devises, aux Laypes, ès Foutany, ès Champs de Lyon, la Champagne, au Curtillion, au Champ d'Orcier, au chemin de Gisia, en La Cens, vers la Croix, le Curtil au Brulé, sous Chés Saive, ès Champs de Baignoux, au Combey autrement Champ dernier, aux Trois Nohier, au Champ Moulin, ès Brisans, au Cherné, ès Combettes, Cloisey, sous Malessard dit Combe Julien, La Pie, au Combe la Biche, au champ de La Feuillé des Croisées, aux Communes, en La Perrière, au derrier de la Cure dit les Rejettans, en La Corbette, au Grand Vy autrement aux Sept Nohiers, en La Combotte, au Poirier Courbe, aux Sausseres, sur les Bregeon, sur Ladoz du Moulay. » Parmi les redevances, cens payable à la St-Michel, « à la mesure de Varessia que led. déclarant a dit estre celle d'Orgelet 20 »; quatre corvées de charrue, deux en automne et deux en carême, un jambon s'il tue porc, un quarteron de froment, un fromage s'il tient vache.. . . (f » 65).

Notes


— 1. Il s'agit de la Vie des Sauniers dont nous avons fait l'étude en 1968 dans une autre publication.
— 2. La lettre Patente du Grand Prieur d'Auvergne figure dans le manuscrit aux Archives départementales du Rhône Série H 167.
— 3. Il s'agit du Chevalier de Champsdivers.
— 4. La vue de la Chapelle date de 1971. Nous avions plaidé pour sa sauvegarde à cette époque dans un article de presse jurassien.
— 5. Graveleuse relevait de la Commanderie du temple d'Arbois, gérée à cette époque par le Commandeur Guérin.
— 6. Nous n'avons pas pu lire exactement le terme correspondant.
— 7. Sans doute mutilée lors de la Révolution.
— 8. Sans doute l'étole.
— 9. Une sentence de la Chambre des Requêtes du Palais, du huit may mil sept cent vingt six a condamné le Sieur Tournier, desservant la Chapelle de Graveleuse, à prendre l'habit de l'Ordre dans les six mois, ou à abandonner le bénéfice. Michel Tournier a été nommé ensuite curé de Saint-Rémy du Mont.
— 10. Les membres de Graveleuse et Saint Jean de Greuse, le vicaire payé, rapportaient à la Commanderie du Temple de Besançon 550 livres sur les 4464 que celle-ci avait de revenus.
— 11. Le domaine direct ou la directe se compose des terres jadis confiées par le seigneur à des paysans pour qu'ils les cultivent moyennant des redevances.
— 12. On lit dans 48H531 que le commandeur Guérin reçoit « par la voye du carrosse la somme de cinq cent trente huit livres cinq sols » ... « pour le terme de la ferme de Graveleuse et St Jean de Greuse (Grusse de nos jours) échu au premier de la courante année mil sept cent cinquante deux. » A Besançon le 23 fevr 1752.
— 13. La sœur de Maître Bonnot a épousé un habitant de Graveleuse.
— 14. Révérend Père Michel Vaudry, religieux Cordelier, ancien Provincial de son ordre.
— 15. Sieur Clément Boyer, avocat au Parlement de Besançon
— 16. Il s'agit du Sieur Calamard, Notaire Royal de la ville de Besançon, qui a prêté serment entre les mains du Chevalier de Champsdivers de vaquer fidèlement à sa commission.
— 17. A la suite de cette visite une ordonnance fut établie. On demanda à Graveleuse de: faire rétablir la porte d'entrée de la Chapelle qui est caduque et la mettre en état; fournir à ladite Chapelle un Graduel du Diocèse de Besançon
— 18. 48 H 718. Archives départementales du Rhône.
— 19. Du latin praelium, combat. Lieu qui rappelle un combat antique.
— 20. Certains habitants de Graveleuse, dont Benoît Faverge, refusèrent de changer de mesure ce qui donna lieu à des procès.

Sources: Robert Faverge Graveleuse

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1435

Grezet-Cavagnan   (47)

Grézet-Cavagnan


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Commune: Grézet-Cavagnan - 47


Domaine du Temple de Saint-Hilaire-de-Cavaniac
Domaine du Temple de Saint-Hilaire-de-Cavaniac


Il y a L'église Saint-Hilaire de Cavagnan dans cette commune
Un jour, vers le milieu du XIIe siècle, la petite ville de Bouglon présentait un aspect d'animation inacoutumée elle renfermait, en effet, dans ses murs une brillante et noble assemblée on y voyait, à côté de Pierre, comte de Bigorre, entouré des chevaliers de sa cour, l'évêque de Basas, Guillaume-Arnaud de Tantalon, accompagné de deux de ses chanoines, Etienne, abbé de Fontguilhem, etc ; au milieu de ces guerriers et de ces prélats, les chevaliers Augier de Bedeisan, Maître du Temple en Agenais, et Helie de Focald, premier commandeur de Cours, cachaient leurs armures sous leurs manteaux monastiques.

Tous ces illustres personnages s'étaient réunis à la prière des seigneurs de Bouglon, Raymond et Amanieu son fils, qui avaient voulu rehausser ainsi la solennité, mais surtout assurer la validité de l'acte pieux qu'ils se proposaient.
« Pour le salut de leurs âmes et de celles de leurs parents, » ils se dépouillent en faveur de l'Ordre du Temple de la moitié des dîmes de Saint-Hilaire-de-Cavaniac.
Introuvable sur les cartes, peut-être est-ce de nos jours Grézet-Cavagnan
Cette donation, dont la date n'est pas indiquée, est antérieure à l'année 1165, époque de la mort de l'abbé Etienne et de celle de l'évêque Guillaume-Arnaud.

Amanieu de Bouglon, donne aux chevaliers du Temple.
Deux cents sous morlas sur le fief de Cridalauze: 100 sous pour lui et 100 sous pour le salut de l'âme de son frère Etienne.
Ainsi que sa part des moulins de Trumamoton.

En 1160 Raymond Guilhem de Casepriounde, (case profonde) donne aux Les Templiers de Romestaing toute sa vigne de Casepriounde. Les chevaliers lui donnèrent par charité 50 sous morlas et 3 bœufs.
En 1167 le jour de la Nativité du Seigneur-Raymond de Bouglon, donne, avec l'autorisation de Amanieu son fils et Etienne et Anessant ses neveux, à Bouglon, dans la main de frère Auger et d'Hélie de Foucauld, pour la commanderie de Romestaing.

De la moitié de la dîme de Saint-Hilaire de Cavagnan.
Les hommes et les femmes de Cridalauze.
Et les moulins de Tumamoton, avec leurs appartenances.

Pierre, fils de Raymond de Beujac donna la vigne qu'il possédait à Casepriounde, à Hélie de Focald, précepteur de Cours.
Amanieu de Cantiran donne la terre de Figairols, la for?t, la vigne et les hommes.
Remise de l'acte en les mains d'Hélie de Focald.
Sources: A. Du Bourg, Antoine, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

Les moulins de Tumamoton


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Bouglon, Commune: Samazan - 47


Moulins du Temple de Tumamoton
Moulins du Temple de Tumamoton


Peut-être est-ce le Moulin du Temple
Le même jour et sur le même acte, une donation non rapportée par M. Du Bourg.
En 1160, Raymond de Bouglon et Amanieu son fils, donnent librement, du conseil et assentiment de leurs neveux Etienne et Anessant à Hélie de Focald, précepteur de Cours, les moulins de Tumamoton, avec leurs appartenances, pour la fondation de la Maison du Temple de Romestaing.
Sources: Monique Sieuzac, Templiers et Hospitaliers dans le Lot-et-Garonne. Editions Cheminements 2007

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665

Grezolette   (42)

Domaine du Temple à Grezolette


Département: Loire, Arrondissement: Roanne, Canton: Saint-Germain-Laval, Commune: Saint-Martin-la-Sauveté - 42


Domaine du  Temple à Grezolette
Domaine du Temple à Grezolette


Saint-Pulgent


Département: Loire, Arrondissement: Roanne, Canton: Saint-Germain-Laval, Commune: Saint-Martin-la-Sauveté - 42


Bien du Temple à Saint-Pulgent
Domaine du Temple de Saint-Pulgent


La Maison du Temple Verrières possédait les membres de La Sauveté et du Temple de Roanne, cette Maison templière « Domus de Vitrariis, alias de Verreria », avait des biens très importants à « Grezolette » à « Saint-Pulgent »; des droits de justices, de dîmes et de cens sur le territoire de « La Sauveté », il y avait aussi un « château », plus probablement une maison de Maître ou de Précepteur.
Sources: Léopold Niepce - Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Lyon, 1883

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666

Griserie   (27)

Seigneurie du Temple de La Griserie


Département: Eure, Arrondissement: Bernay, Canton: Saint-Georges-du-Vièvre, Commuine: La Poterie-Mathieu - 27


Seigneurie du Temple de Griserie
Seigneurie du Temple de La Griserie


C'est au commencement du XIIIe siècle que cette terre et seigneurie fut acquise par les Templiers. Ils la reçurent de la libéralité d'un seigneur du lieu, Robert de la Griserie qui, au moment où il était admis dans la chevalerie du Temple, en fit l'abandon à son Ordre. La charte de donation porte la date de 1207. Par cet acte, Robert de la Griserie déclara donner son habitation de la Griserie, avec la terre et le bois, à partir du sentier se dirigeant vers le Mont-Thiau ?, jusqu'au bois de Guillaume de la Griserie, son frère, près de la borne du Chemin, plantée entre un poirier et un chêne.

Il ajouta à cette donation toute la justice qu'il avait à la Griserie, ainsi que la Noue, située entre la Noue Bogerre et la Masure bénie, avec tous les bois sur les rues et flegards des chemins.

Une autre donation fut faite la même année aux Templiers, par Hugues de la Griserie, frère du dit seigneur Robert, de neuf acres de terre de son domaine à la Griserie, et de son pré de la Chaussée.

Il ne restait plus au XIVe siècle, de la terre et seigneurie de la Griserie, que quelques cens et rentes seigneuriales.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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667

Grosfau (Les Vans)   (07)

Grange du Temple de Grosfau


Département: Ardèche, Arrondissement: Largentière, Canton: Les Vans, Commune: Les Salelles - 07


Grange du Temple de Grosfau
Grange du Temple de Grosfau


Le seul lieu que j'ai trouvé du nom de Grosfau se trouve en Lozère à Chaudeyrac.

Grosfau


Département: Lozère, Arrondissement: Mende, Canton: Grandrieu, Commune: Chaudeyrac - 48


Bien du Temple à Grosfau
Domaine du Temple de


Monsieur Trudon-des-Ormes situe cette grange en Ardèche : La Maison, ou plutôt la grange de Grosfau, Les Salelles, canton de Vans.

Saint André de Cruzières


Département: Ardèche, Arrondissement: Largentière, Canton: Les Cévennes ardéchoises - 07


Domaine du Temple de Cruzières
Domaine du Temple de Saint André de Cruzières



Saint André de Cruzières


Département: Ardèche, Arrondissement: Largentière, Canton: Les Vans - 07


Domaine du Temple de Saint André de Cruzières
Domaine du Temple de Saint André de Cruzières


La Maison de « Saint André de Cruzières » ou de « Saint Sauveur de Cruzières » (canton de Vans).
La première était régie par Bertrand de Francisque (1288) et Raymond Labuldoyra (1295), qu'on appelle « commandeur »; et ensuite par Jean d'Urser, intitulé « grangier » dans le Procès d'Alès. Bertrand Francisque est « commandeur de Grosfau et de Sallelles » dans ces mêmes actes;

Si l'on se réfaire à cette charte de donation, les Templiers de Jalès avaient bien une manse à « Grosfau »
1162. Guillaume de Randon donne à la maison du Temple de Jalès un manse à Gros, Villard ainsi que le manse de Grosfau.

D'après Trudon des Ormes, il y a eut à « Grosfau » « grangia de Gros Fau » une grange qui appartenait aux Templiers de Jalès. L'homme du Temple qui en avait soin était un « grangiarius », c'était le Frère Jean de « Urseria » Il était à la fois chargé de cette grange et des brebis pour le compte de la Maison de Jalès.

Il fut reçu dans l'Ordre à la maison de Jalès en 1295 ou 1296, par Frère Pons de Brozet, maître en Provence « Sources: Baluze, page 396, chartes 13 et 28 »
Sources: Trudon-des-Ormes

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668

Grottes d'Aiguilhe   (43)

Domaine du Temple des Grottes d'Aiguilhe


Département: Haute-Loire, Arrondissement et Canton: Puy-en-Velay - 43


Domaine du Temple des Grottes d'Aiguilhe
Domaine du Temple des Grottes d'Aiguilhe


1132 28 décembre, Guigue de « Gradibus », qui avait vendu aux Templiers une maison dite des « Grottes d'Aiguilhe », reconnais qu'une vigne au terroir de Chausson, dépendant de cette maison, doit une redevance annuelle aux chanoines de Notre-Dame du Puy.

[1132, 28 décembre]


Hugues Rigaud et Guilhem Salomon, frères du Temple, achètent à Etienne Pezugie et Guilhem Multe les grottes (crote) d'Aiguilhe au Puy, avec les maisons et jardins en dépendant pour 800 sous melgoriens, avec la confirmation d'Armand, abbé de Séguret, qui en avait les droits éminents et qui en abandonne les revenus.

Publié: Le Marquis d'Albon, Cartulaire général du Temple, nº LI, page 39.
Le marquis d'Albon date cet acte de 1132, en se fondant sur l'épiscopat d'Humbert, évêque du Puy depuis 1128, archevêque de Vienne vers 1145. Cette datation reste très hypothétique.

[1132, vers le 28 décembre ?]


Par décision de prud'hommes siégeant en plaid, la vigne dite Jamba à Chausson, tenue par Guigne de Gradibus, est astreinte à payer pour les chevaliers du Temple aux chanoines de Notre-Dame du Puy le service annuel en nature dont était grevée la maison dite des Grottes d'Aiguilhe au Puy, achetée par Hugues Rigaud, frère du Temple; des croix seront plantées pour marquer l'obligation pesant sur cette vigne.
Publié: par le Marquis d'Albon, Cartulaire général du Temple, nº LII, page 39. Acte daté par le marquis d'Albon en fonction du précédent.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965

Saint Michel de L'Aiguille



Domaine du Temple des Grottes d'Aiguilhe
Domaine du Temple des Grottes d'Aiguilhe


Aiguilhe


— Au nord-ouest du Puy.
— Aculea, 1175 (Hospital du Velay)
— Hospitale S. Nicholai de Acula, 1212 (Hôtel-Dieu, B 608)
— Acuillia, 1226 (Hôtel-Dieu, B 131)
— Agulia, 1227 (Hôtel-Dieu, B 134)
— Ecclesia S. Nycholay apud Acculeam, 1267 (Hôtel-Dieu, B 612)
— Agulea, 1285 (év)
— Agulla, 1298 (Hôtel-Dieu, B 353)
— Castrum de Acu, 1309 (Archives Nationales, X1a 12, folio 233)
— Aguilhe, 1506 (Médicis, II 299)
— Agulhie, 1524 (Médicis, I 177)
— Agulhe lez Puy, 1598 (Calieu)
— Eguille, 1630 (La Velleyade, 61)

— En 1789, Aiguilhe faisait partie de la province du Velay et de la subdélégation et sénéchaussée du Puy, et était un fief du chapitre cathédral de cette ville.
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII

Saint Michel de L'Aiguille


— Aiguille-Saint-Michel, sur la commune d'Aiguilhe.
— Dyke volcanique surmonté d'une église construite en 965 et dédiée à Saint-Michel.
— Praealta silex quae... Acus vocatur, 962 (Gall. Chr. II, 755)
— Rupes B. Michaelis sive Aculeae, 1409 (Saint-Mayol)
— Le Rocher de Saint-Michel, 1778 (Faujas de Saint-Fond)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Haute-Loire, par M. Auguste Chassaing. Paris Imprimerie Nationale MDCCCCVII

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1808

Grozon   (07)

Département: Ardèche, Arrondissement: Tournon-sur-Rhône, Canton: Lamastre, Commune: Saint-Barthélemy-Grozon - 07


Domaine du Temple de Grozon
Domaine du Temple de Grozon


Comme les textes l'appellent Garauzon, des érudits l'ont parfois méconnue et ont déclaré ne pas savoir où il se trouvait. Dans la plaine de Valence, les possessions les plus importantes étaient :
— La Ruelle dont des donations ou achats de Viguier, Guillaume de Châteaubourg et autres lui assurèrent la propriété au début du XIIIe siècle, et à Jonas, acquis à partir de 1262.
Les commandeurs de Valence sont cités dès 1178 (1).
1. En voici la liste, avec quelques corrections de graphie, d'après E.-G. Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple, page 40-41 :
— Poncius de Valle, 1176-1177
— Odo, 1179, 1186-1188
— Guillelmus de Paulac, 1183
— Hugo de Rochefort, 1204, 1206, 1209
— Johannes Raynaus, 1258
— Raimundus Alemannier, Arnaldus de Autenna, 1260
— B. de Rupeforti, 1263
— Guizo, 1264
— Raimundus de Ominano (!) 1278
— Martinus de Bocosello, 128, 1306, 1308.

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669

Gruchet   (76)

Fief du Temple de Gruchet-Saint-Siméon


Département: Seine-Maritime, Arrondissement: Dieppe, Canton: Bacqueville-en-Caux - 76


Fief du Temple de Gruchet-Saint-Siméon
Fief du Temple de Gruchet-Saint-Siméon


Le fief de Gruchet, avec la maison du Coudray (1), appartenait au XIIIe siècle au seigneur de Saint-Denis d'Aclon, nommé Gauthier de Saint-Denis. Celui ci en prenant l'habit de la religion du Temple, la même année que Gauthier de Saint-Martin déclara, par ses lettres également datées de l'année 1230, donner à ses confrères du Temple sa maison du Coudray, de Coldreto avec ses meubles, ainsi que les terres et bois qui dépendaient de son fief de Gruchet, situé près du village de Gruchet, juxta villam de Grocet, en leur abandonnant en outre tous ses hommes de Gruchet avec leurs tènements, revenus et services à lui dus, pour jouir de toutes ces choses au décès de Gilles, son frère, à qui il en avait réservé l'usufruit, à la charge par lui de payer aux frères du Temple une rente de huit livres par an (2).
1. Le Coudray, hameau de Gruchet-Saint-Siméon.
2. Archives Nationales S 5205, supplément n° 26.

Sources: Eugène Mannier - Les commanderies du Grand-Prieuré de France, page 424. (Livre numérique Google)

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696

Grugé-l'Hôpital   (49)

Maison du Temple de Grugé-l'Hôpital


Département: Maine-et-Loire, Arrondissement: Segré, Canton: Pouancé — 49


Maison du Temple de Grugé-l'Hôpital
Maison du Temple de Grugé-l'Hôpital


L'Hôpital est un petit bourg entre Bouillé-Ménard et Grugé, qu'un décret du 2 janvier 1808 à réuni à la commune de Grugé, dite dès lors Grugé-l'Hôpital.

Dans l'enquête de 1373, il est question de l'Hôpital de Bouillé, où les textes du XVIIIe siècle citent maison, chapelle, cour, jardin et dépendances (1).

L'église Saint-Jean avait des restes romans (baies) et gothique (fenêtre à double meneau trilobé avec vitraux du XVIe siècle), des toiles du XVIIe siècle (2), mais elle s'est effondrée en 1957 (3).
Y attenait l'ancienne maison seigneuriale, un logis du XVIIIe siècle qui servit de presbytère.

Dépendance de l'Hôpital de Bouillé, dans la même commune de Grugé-l'Hôpital, Saint-Gilles a gardé sa chapelle, transformée au début du XVIIIe siècle, « en long rectangle en moellon informe, surmonté d'un petit clocheton d'ardoise, au milieu d'un vaste préau », et un manoir seigneurial très simple formé de trois logis de hauteur décroissantes (4).
1. Archives départementales de la Vienne, 3 H 1/104.
2. Célestin Port, Dictionnaire..., édition originale, tome II, pages 362-363.
3. Célestin Port, Dictionnaire..., édition revue, tome II, page 263.
4. Célestin Port, Dictionnaire..., édition revue, tome III, page 386.

Sources: Robert Favreau — Bibliothèque de l'Ecoles des Chartes, tome 164, deuxième livraison, juillet-décemnre 2006. Librairie Droz, Paris Genève 2007.

Grugé-l'Hôpital


L'Hôpital, petit bourg de la commune de Grugé-l'Hôpital.
— Autrefois paroisse don les origines sont inconnues.
— Désignée sous le nom de l'Hospital de Bouillé XVIe-XVIIIe siècle, elle formait une dépendance de la Maison du Temple d'Angers.

— L'église dédiée à Saint-Jean est encore desservie, est un édifice restauré et tout difforme, mais dont le vers le Nord montre une petite fenêtre d'apparence romane et les traces d'autres baies identiques, tout au moins du XIIe siècle. Le fond du choeur à pignon s'éclaire d'une fenêtre à double meneau trilobé, que remplissent en partie des débris de vitraux de même époque (fin du XVIe siècle) et de même style que la verrière de Grugé. Voir ci-dessus, page 317.

— On y voyait autrefois au « sommet les armes du Temple, au centre la Vierge des douleurs, les pieds sur le serpent, un Saint Jean-Baptiste, un jeune chevalier à genoux, assisté d'une sainte. La Vierge, le chevalier, le Saint Jean mutilé s'y retrouvent encore, mais transposés. »

— La nef nue conserve de très anciens fonts, à double cuve ronde, encadrée sur trois pieds d'apparence romane, une toile du XVIIe siècle, à peu près perdue: le Christ au jardin des Oliviers, donnée par Monsieur de Paulmy et portant dans un coin ses armes: d'azur à deux lions d'or, l'un en haut, l'autre en bas.

— Dans le choeur, à droite, charmante piscine, XVe siècle portée sur un pied de pierre en spirale, avec accolade, la pointe animée d'une croix de Malte; vis-à-vis, une belle Mater Dolorosa (XVIIe siècle) restaurée.

— Y attient vers Nord-Ouest, séparée par une simple porte, l'ancienne maison seigneuriale de la commanderie, logis du XVIIIe siècle encore meublé, qui servait et sert, autant que de besoin, de presbytère.

— Au-devant de l'église le cimetière, séparé par un chemin de la métairie de l'Hôpital, vendue nationalement le 16 fructidor an IV.
Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, par M. Célestin Port. Trois tomes, Paris Angers 1876. Tome II, pages 362-363.

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Guéliant   (72)

Maison du Temple de Guéliant


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe, commune: Moitron-sur-Sarthe - 72


Maison du Temple de Guéliant
Maison du Temple de Guéliant


De l'ordre des chevaliers du Temple, plus tard appartenant à celui des chevaliers de l'ordre religieux, hospitalier et militaire de Saint-Jean-de-Jérusalem.
Rien dans la commune de Moitron ne présente autant d'intérêt que cette antique Maison du Temple. Nous avons rassemblé ici toutes les vieilles chroniques que nous avons pu recueillir sur ce lieu remarquable.

Cette Commanderie de Guéliant avait d'abord appartenu aux chevaliers de l'ordre du Temple ; c'était alors, dit-on, une simple templerie. Elle est assise sur la rive droite de la Sarthe, tout près du village de Guéliant.

Bois du Temple de Guéliant


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe, commune: Moitron-sur-Sarthe - 72


Bois du Temple de Gueliant
Bois du Temple de Guéliant


La commanderie ou templerie du Guéliant remonte pour le moins à la fin du XIIe siècle, comme on le voit par plusieurs chartes qui nous sont parvenues. (Voir les Analyses de M. Bilard)

Commanderie de Gueliant



Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant - Sources: Cercle Robert de Sablé


1194.


Par une charte de 1194, Richard, roi d'Angleterre, duc de Normandie, remet aux chevaliers de l'ordre du Temple et de Saint-Jean de Jérusalem, tout ce que la puissance royale avait mis en ses mains à la seule réserve du ressort et de l'hommage.

1231. - Crucem Ermenjardis


Nº 771. Charte de l'official du Mans, par laquelle Gervasius de Anileio donne en aumône à Dieu et « fratribus Templi », deux deniers de cens, le fief et hommage qu'il possédait et tout ce qu'il devait avoir de domaine, sur deux journaux de terre que Wilhelmus Davidis tenait dudit Gervais. Les deux journaux de terre sont situés « juxta crucem Ermenjardis. »

Commanderie de Gueliant



Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant - Sources: Cercle Robert de Sablé



1274. - Moulin de Guéliant


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Saint-Paterne, Commune: Gesnes-le-Gandelin - 72


Domaine du Temple de Valette
Domaine du Temple de Valette


Nº 772. Charte de frère Nicolas, abbé de Saint-Aubin d'Angers, par laquelle il approuve un échange fait entre le prieur de Loquanaio (Saint-Aubin-de-Locquenay) et les templiers de « Vado Eliant », et la dîme du moulin du Guéliant, contre un certain domaine composé de bois, prés et terres, « quod focaudus de Valeia (Valette) sotebat tenere. »

1296. - L'Hôpital de Grateil


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe - 72


Hôpital de Grateil
Localisation: Guéliant, Hôpital de Grateil


Nº 773. Baillée à rente d'une métairie dépendant de l'ancien hôpital de Grateil. Ainsi déjà Grateil dépendait du Guéliant.

Commanderie de Gueliant



Commanderie de Gueliant
Commanderie de Gueliant - Sources: Cercle Robert de Sablé



1296. - Assé-le-Boisne


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe - 72


Domaine du Temple de Gesnes
Domaine du Temple de Gesnes


Kº773. Contrat de vente par Robert le Sage et autres de la paroisse d'Assé-le-Boisne, à Guillaume de Cous, de deux parties d'une métairie et de ses appartenances, terres, prés et pâturages et hébergements, situés en la paroisse de Gesnes. Laquelle métairie, feu Jehan le Sage avait pris à rente des hôpitaux de Gratuil (Grateil). Ladite vente faite pour quatre livres tournois payés content.

Les débordements des membres de cet ordre vrais ou faux firent qu'après une longue procédure qui dura trois ans, l'ordre fut supprimé en 1312 par le pape Clément V, sous le règne de Philippe le Bel, qui s'empara du mobilier et de l'argent de l'ordre, sauf 200,000 livres pour frais de la procédure.

Les chevaliers du Temple possédaient dans le Maine deux établissements, mais nous ne nous occuperons que de la commanderie du Guéliant, de laquelle relevait:

Saint-Jean de Beaumont-le-Vicomte


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Beaumont-sur-Sarthe - 72

Sainte-Catherine


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Saint-Paterne, commune: Rouessé-Fontaine - 72

L'hôpital de Berçon ou Marçon


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Sillé-le-Guillaume - 72
(Peut-être lire Marçon) ou l'Hopitau, paroisse de Crissé.
(Peut-être l'Hopitaux, paroisse de Ballon)

Assé-le-Boisne


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe - 72

Saint-Michel de Ballon


Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Ballon, commune: Saint-Mars-sous-Ballon - 72
(Peut-être Saint-Mars-sous-Ballon)

L'Epine


Département: Sarthe, Arrondissement: Le Mans, Canton: Ecommoy, Commune: Saint-Ouen-en-Belin - 72


Commanderie de Guéliant, bien à l'Epine
Sources: Commanderie de Guéliant, bien à l'Epine


Courtoussaint


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Fresnay-sur-Sarthe - 72
Courtoussaint, paroisse de Luceau, près Château-du-Loir. (Inconnu)
Peut-être Courtoussaint, paroisse de Drouillet, près de Montreuil-le-Chétif.

Saint-Jean-du-Mans


?, paroisse de la Couture ? depuis paroisse Saint-Nicolas ?. (Peut-être le passage Saint-Nicolas, près de La Bazoge, ou mieux, Les Coudres, au-dessus de Bazoge)

Saint-Paterne


Département: Sarthe, Arrondissement: Mamers, Canton: Saint-Paterne - 72

Torcé-en-Vallée


Vallon et Torcé paroisses du même nom près Bonnétable, (de nos jours, peut-être Torcé-en-Vallée.)

1312. - Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem


La commanderie du Guéliant et ses annexes passa ainsi de l'ordre du Temple dans celui de Saint-Jean-de-Jérusalem vers 1312.
Les documents de ces temps reculés manquent et se réduisent à quelques chartes déjà citées et à celles que nous allons reproduire.
La commanderie du Guéliant était de la langue de France et du grand-prieuré d'Aquitaine. Les lods et ventes étaient doubles dans toute la dépendance de cette commanderie.
Sources: M. Leguicheux. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe. IIe série, tome X. XVIIIe tome de la collection. 1865-1866. Le Mans 1867.

Association cercle Robert de Sablé


Association cercle Robert de Sablé, elle regroupe des amateurs d'histoire et d'architecture des ordres de chevalerie et évidement surtout duTemple.

Commanderie de Gueliant



Association cercle Robert de Sablé
Sources: Association cercle Robert de Sablé


Cette association à pendant de longues années visités des commanderies et elle mets ses archives à la disposition de toutes personnes afin de créer un tronc commun. Elle organise pour ses membres des voyages, des activités et des conférences.

Commanderie de Gueliant



Association cercle Robert de Sablé
Sources: Association cercle Robert de Sablé


La pierre tombale de Robert de Sablé est visible dans l'abbaye de Solesmes à quelques kilomètres de notre sière social.
Quant à la commanderie du Guéliant, la propriétaire actuelle met tout en oeuvre pour la restaurer.

Commanderie de Gueliant



Association cercle Robert de Sablé
Sources: Association cercle Robert de Sablé


Toutes les images ont été réalisées par l'Association cercle Robert de Sablé

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Guerche (La)   (35)

Maison du Temple de la Guerche


Département: Ille-et-Vilaine, Arrondissement: Fougères-Vitré, Canton: La Guerche-de-Bretagne - 35


Maison du Temple de la Guerche
Maison du Temple de la Guerche


On ignore dans quelles circonstances et a quelle époque précise fut fondé, dans l'évêché de Rennes, l'établissement du Temple de la Guerche. Il est permis néanmoins de supposer que le voyage de Jérusalem, entrepris en 1156 par Guillaume sire de la Guerche ne fut pas étranger à cette pieuse fondation, ce noble croisé ayant vu à l'oeuvre, en Terre-Sainte, les vaillants Chevaliers du Temple.

Il parait d'ailleurs certain que le Temple de la Guerche fut créé dans le courant du XIIe siècle, et nous croyons qu'il s'agit de cet établissement dans le temple mentionné en 1182 sous le nom, à coup sûr défiguré par un copiste, de « La Creuhit », temple inscrit dans la charte entre les possessions des Templiers à Rennes et à Vitré.


C'est une propriété privée, pas de visites libres
La Guerche, seul vestiges Templiers
La Guerche, seul vestiges Templiers - Sources image Jack Bocar


Le Temple de la Guerche fut à l'origine placé sous le patronage de la Très Sainte Vierge, comme le prouvent les vieux actes que nous allons rapporter.
En 1211, en effet, André Bute donna à Dieu, à la Bienheureuse Marie et aux Templiers « Deo et Beate Marie, et Templariis » une terre que tenait de lui Alfred Coisnon et le fief de Jean Coileifort, dans la paroisse de Saint-Jean-sur-Vilaine.

Un peu plus tard, en 1234, un chevalier nommé Robert Pilart concéda, pour le salut de son âme, à Dieu, à la Vierge et aux Frères de la Milice du Temple « Deo et Beate Marie, Fratribusque Militie Templi » une rente de neuf deniers qu'il percevait conjointement avec une dame appelée Vénicie, veuve de Guillaume Costard.
Le contexte des actes prouve que ces deux donations furent faites en faveur des Chevaliers du Temple de la Guerche.

Ecu de la Guerche



C'est une propriété privée, pas de visites libres
Ecu du Temple de La Guerches
C'est avec l'ancien pressoir, image au-dessus, les seuls vestiges templiers de la commanderie


Les Templiers de la Guerche reçurent aussi une portion des dîmes de la paroisse de Rougé mais ne tardèrent pas à l'échanger contre une rente d'argent.

En 1245, fut passée à ce sujet une transaction entre Pierre de Langan, précepteur des maisons de la Milice du Temple en Bretagne, du consentement de ses Frères, et Bonabes de Rougé, chevalier. Par cet acte, les Templiers renoncèrent à tous droits sur la dîme de Rougé, parce que Bonabes de Rougé s'engagea, pour lui et ses successeurs, à payer chaque année à perpétuité, au précepteur et aux Frères du Temple de Notre-Dame de la Guerche, à la fête de la Nativité de la Vierge, une rente de soixante et dix sous sur les revenus du passage de Soulvache lui appartenant. Il fut réglé que le percepteur des coutumes ou devoirs de soulvache verserait cette somme, et s'il arrivait qu'elle ne fût pas complète le jour dit, le sire de Rougé serait tenu de solder aux Templiers de la Guerche, cinq sous chaque semaine jusqu'au parfait paiement de la rente due. En témoignage de ses bonnes intentions, Bonabes de Rougé autorisa les évêques de Nantes et de Rennes à l'excommunier lui et les siens s'ils n'étaient pas fidèles à cet engagement.

Rannée


Département: Ille-et-Vilaine, Arrondissement: Fougères-Vitré, Canton: La Guerche-de-Bretagne - 35


Domaine du Temple de Rannée
Domaine du Temple de Rannée


Nous avons aussi une lettre d'un doyen de la Guerche, du nom d'Hervé, constatant qu'en sa présence, à la fin de mars 1252, un certain Durand du Temple légua en aumône, après sa mort, aux Frères de la Milice du Temple de la Guerche « Fratribus Milicie Templi de Guirchia », un champ qu'il possédait dans la paroisse de Rannée, au fief de Saint-Jean de la Guerche.

Quoique la Guerche fût alors le chef-lieu d'une importante châtellenie et d'un doyenné ecclésiastique, cette petite ville ne formait pas une paroisse ; elle se trouvait, aussi bien que la maison du Temple, sur le territoire de la paroisse de Rannée.

Terminons cette énumération des vieilles chartes concernant le Temple de la Guerche, par un acte passé en 1272 devant Olivier, doyen de Fougères. C'est une reconnaissance d'un nommé Jean Gaélin, qui déclare devoir aux Frères de la Milice du Temple de la Guerche, deux sols de rente pour demeurer sous leur protection et défense comme leurs autres hommes.

Lorsqu'on 1312, l'Ordre du Temple fut supprimé par le Souverain Pontife, la maison du Temple de la Guerche devint la propriété des Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Il est vraisemblable que le premier commandeur de la Guerche appartenant à l'Ordre de Saint-Jean fut Laurent Ballard. Nous connaissons une charte donnée par ce chevalier à certains paroissiens de Rannée pour les confirmer en la jouissance de quelques privilèges, et dans cet acte frère Laurent Ballard prend, en 1331, le titre d'humble précepteur de la maison de l'Hôpital, prés la Guerche, appelée naguère Le Temple « Frater Laurencius Ballard, preceptor humilis domus Hospitalis prope Guirchiam, quedam Templi. »

A partir de cette époque et durant tous les XIVe et XVe siècles, le chef-lieu de la commanderie de la Guerche porta le nom d'Hôpital du Temple de la Guerche.

Lannouée


Département Côtes-d'Armor, Arrondissement et Canton: Dinan, Canton, Commune: Trébédan, Lieu-dit: Brusvilly - 22


Domaine du Temple de Lannouée
Domaine du Temple de Lannouée


Pendant le XIVe siècle aussi, les Chevaliers Hospitaliers annexèrent à leur établissement de la Guerche la commanderie du Temple de Lanouée, et cette annexion persévéra jusqu'à la Révolution. Nous parlerons donc d'abord du Temple de la Guerche et de ses divers membres, puis du Temple de la Nouée et de ses dépendances.
La Nouée, cartes de Cassini ; Lannouée cartes IGN

Ecu La Guerche



C'est une propriété privée, pas de visites libres
Ecu de l'Hôpital de La Guerche
Ecu de l'Hôpital de La Guerche



Le Temple de la Guerche


Ce qu'on nommait le membre du Temple de la Guerche se composait de plusieurs fiefs, dont les principaux étaient les bailliages de Rannée, de Domalain et de Bais et le fief de la Bataille en Fercé. Le domaine proche comprenait:
— Le manoir et la métairie du Temple de la Guerche, en Rannée.
— La métairie de la Templerio, en Marcillé-Robert « Cette dernière métairie, était afféagée par les Hospitaliers de Saint-Jean en 1681, moyennant chaque année 6 setiers de blé, 3 setiers de grosse avoine et 3 setiers d'avoine menue à raison de 16 boisseaux par setier, mesure de Vitré; mais en 1747, le commandeur de la Guerche en avait repris l'entière possession, et elle comprenait alors 30 journaux de terre, plus un pré, un marais et une châtaigneraie. »
— En la paroisse de Moutiers une rente de 24 boisseaux de seigle, mesure de Vitré, dus par le recteur du lieu et 12 boisseaux du même grain, dus par le prieur de Saint-Nicolas de la Guerche, « à cause des dîmes qu'ils lèvent audit Moutiers. »
— Dans cette même paroisse, 10 livres de rente sur la maison de la Blanchère, dues par le seigneur de la Roberie et 4 setiers d'avoine, mesure de Vitré, dus sur la terre de la Métairie-au-Blanc par le seigneur de la Motte de Moutiers.
— Quelques dîmes en Martigné et Argentré.
— Quelques rentes en argent et corvées dans les paroisses d'Availles, Visseiche, la Celle-Guerchoise, Bais et Domalain.
— Enfin une rente de 10 sols monnaie, due par le seigneur de Rougé sur les coutumes du passage de Soulvache.
— C'était donc dans une douzaine de paroisses, autour de la Guerche, que s'étendait le membre proprement dit du Temple de la Guerche.
Sources: Guillotin de Corson (Abbé) - Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bretagne - Nantes - Librairie Ancienne et Moderne L. Durange - 1902

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672

Guerno (Le)   (56)

Aumônerie Le Guerno


Département: Morbihan, Arrondissement: Vannes, Canton: Muzillac - 56


Aumônerie Le Guerno
Localisation: Aumônerie Le Guerno


Possession des Hospitaliers de Saint-Jean - Le Guerno

Dans la paroisse de Noyal-Muzillac, au diocèse de Vannes, les Chevaliers Hospitaliers de Saint-Jean de Jèrusalem eurent de bonne heure une aumônerie mentionnée dans la charte de 1180 sous le nom de « Eleemosina de Guernou. » Après la suppression de l'Ordre du Temple, l'aumônerie du Guerno fut annexèe au Temple de Carentoir et prit elle-même par extension le nom de Temple du Guerno.
Sources: Les Templiers et les Hospitaliers en Bretagne de: Guillotin de Corson.

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1791

Guillac   (56)

Maison du Temple de Guillac


Département: Morbihan, Arrondissement: Pontivy, Canton: Ploërmel - 56


Domaine du Temple de Guillac
Domaine du Temple de Guillac


Dès le XIIe siècle, les Templiers reçoivent une aumône à Goholac, confirmée en 1182 dans la charte apocryphe de Conan IV. En 1461, Jean Gory, commendeur de l'hospital du Temple de Carantoir rend aveu pour ses dépendances à Guillac. Ces dépendances, appelées le Temple de Guillac, contiennent tant en maisons, courtils, rues, issues, terres arables et non arables, prés, pâtures et autres terres environ trente journaux et demi et trois hommées de pré. En 1574, le commandeur Jean Pelletier aliène à l'Hôpital de Villenart une tenue d'héritages nommés le Temple de Guillac, en la paroisse de Guillac, qui est tenue par Guillaume et Jan Jagu, Pierre Joubaut, Michel Joubin et consorts. En 1678, le commandeur René Chevrier relate que ces droits avaient été usurpés à la suite d'unéchange, le siècle suivant, un procès éclata entre M. de Gachon et le commandeur de Carentoir pour tenter de récupérer la tenue du Temple de Guillac.

Le hameau du Temple est situé à un peu plus d'un kilomètre à l'est du bourg de Guillac. Dans la majorité, les habitations datent de la période moderne, soit entre la fin du XVIe siècle et le début du XIXe siècle. Cependant, seul le portail en réemploi d'une maison rappelle le passé hospitalier du hameau.
Sources : Guillotin de Corson, Amédée. Les Templiers et les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dits Chevaliers de Malte en Bretagne, Nantes, 1902.

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Guizengeard   (16)

Maison du Temple de Guizengeard


Département: Charente, Arrondissement: Cognac, Canton: Brossac - 16


Maison du Temple de Guizengeard
Maison du Temple de Guizengeard


Devenue église paroissiale, la chapelle Saint Jean-Baptiste de Guizengeard, isolée dans les bois, est le seul vestige de ce qui fut, autrefois, une maison peut-être fondée par les Templiers. Aucun document ne vient corroborer l'attribution au Temple de Guizengeard ; ce n'est donc qu'une hypothèse basée sur le fait que Guizengeard dépendait, au XIVe siècle, de la commanderie du Temple du Deffend et sur la constatation d'une implantation templière de beaucoup supérieure à celle de l'Hôpital dans cette région.

A défaut d'autre source, c'est encore l'enquête pontificale de 1373 qu'il convient de solliciter pour obtenir quelques informations sur la maison de Guizengeard au XIVe siècle. Comme partout dans les maisons de Saintonge, en cette période les ressources étaient misérablement basses: le four banal ne procurait que 8 sous de revenu par an contre 4 livres avant la guerre, le nombre de chapons perçu chaque année était passé de 30 à 4, les rentes en argent de 10 livres à 20 sous, celles en avoine de 10 setiers à 1/2 setier; quant aux trois moulins à eau possédés par la maison, ils avaient été détruits au cours des hostilités, ce qui constituait une perte annuelle de 8 livres et 6 setiers de froment.

Guizengeard, chevet et mur nord



Guizengeard, chevet et mur nord
Guizengeard, chevet et mur nord. Sources Image M. Miguet


Il faut se garder de confondre la maison de Guizengeard avec celle du Temple de La Lande ainsi que l'ont fait certains auteurs. L'enquête de 1373 distingue parfaitement ces deux établissements.

Membre du Deffend, Guizengeard fut rattaché avec cette dernière à la commanderie des Epeaux au XVe siècle. La visite prieurale de 1565 indique que l'église avait été endommagée « durant les troubles », c'est-à-dire les guerres de religion, et qu'il n'y avait plus aucun domaine dépendant de l'Hôpital à Guizengeard.

Par la suite, l'église de Guizengeard ne figure jamais dans les procès-verbaux des visites prieurales effectuées aux XVIIe et XVIIIe siècles.

Quoique très remaniée à différentes époques, l'église de Guizengeard semble avoir conservé son plan originel datant probablement de la fin du XIIe siècle. Elle présente aujourd'hui une nef sans travées qui porte un plafond en lambris légèrement arrondi. Une travée de choeur lui fait suite (La nef mesure, extérieurement, 13,80 m de long sur 9,10 m et le choeur 5,76 m de long sur 6,20 m), plus étroite et terminée par un mur plat, séparée de celle-ci par un arc brisé retombant sur des chapiteaux sans décor supportés par des colonnes engagées. On remarque, à l'intérieur, sur la portion de mur qui jouxte la retombée de l'arc, au nord, des arrachements difficiles à interpréter.

Il n'y a des percements que sur les murs sud de la nef et du choeur, d'allure gothique, à court ébrasement extérieur et à archivolte monolithique qui se répartissent comme suit: une fenêtre, à mi-hauteur du mur, à chaque extrémité de la nef et, vers le milieu de celle-ci, une petite porte; deux fenêtres dans le mur du choeur, aux arcs à peine brisés, l'archivolte de la fenêtre la plus à l'est étant décorée d'un cordon mouluré. Dans le mur est sont percées deux fenêtres semblables aux autres.

Le mur clocher de la façade est de construction plus récente que l'ensemble de l'édifice, et son portail date du XIXe siècle.

A l'angle sud-est du chevet, une reprise de maçonnerie ancienne est très visible. Aucune ouverture ne subsistant dans le mur nord, on peut admettre une reconstruction postérieure aux guerres de religion qui ruinèrent l'édifice, à moins que d'autres constructions accolées à l'édifice n'aient, à l'origine, interdit tout percement, cette hypothèse semblant moins plausible. Le mur nord ne présente qu'un contrefort à glacis, de section carrée, arrivant à peine aux deux-tiers de la hauteur du mur. Au sud, en vis-à-vis, une récente reprise d'enduit pourrait indiquer qu'il y avait là un contrefort, plus important que l'autre.

Sur l'église de Guizengeard, voir aussi: J. George, Les Eglises de France. La Charente, Paris, 1933, p. 126 et Ch. Connoué, Les Eglises de Saintonge, t. IV, Saintes, 1959, p. 82.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Guizengeard par historique communal


La voie continuant vers le sud, traversait une contrée très pauvre, couverte de bois et de landes. L'ancienne appellation « de Landa », donnée à la commanderie de Guizengeard qui s'y trouvait, ne pouvait mieux lui convenir.

Aujourd'hui encore, le pays présente des étendues considérables de bois et de chaumes. Cette désignation est confirmée en 1212, par un accord signé par Adémar, abbé de La Couronne, où il est dit: « Haec facta sunt apud Landam, in domo Templiorum de Landa. »

Ce texte précieux nous indique également qu'à cette date la commanderie était dirigée par des Templiers.
Sources: Mairie de Guizengeard

Maison du Temple de Guizengeard - Charles Daras



Chapelle de Guizengeard
Chapelle de Guizengeard. Sources Image Jacques Filhol


La voie continuant vers le sud, traversait une contrée très pauvre, couverte de bois et de landes. L'ancienne appellation « de Landâ », donnée à la commanderie qui s'y trouvait, ne pouvait mieux lui convenir.

Aujourd'hui encore, le pays présente des étendues considérables de bois et de chaumes. Cette désignation est confirmée en 1212, par un accord signé par Adémar, abbé de La Couronne, où il est dit: « Haec facta sunt apud Landam, in domo Templiorum de Landâ. »

Ce texte précieux nous indique également qu'à cette date la commanderie était dirigée par des Templiers.

La chapelle Saint-Jean-Baptiste fut donc leur oeuvre. Elevé à la fin du XIIe siècle, l'édifice couvert en bois comprend une simple nef, à laquelle vient en quelque sorte se juxtaposer un choeur rectangulaire plus étroit. Ce décrochement inattendu, car nous ne l'avons rencontré nulle part, paraît avoir été prévu à l'origine.

Deux faibles ouvertures avec encadrement chanfreiné à l'extérieur, éclairent le choeur, et deux autres, aménagées au gouttereau septentrional de la nef, complétent l'éclairage de l'édifice. Le mur sud n'est percé que par une porte basse donnant accès, soit aux bâtiments conventuels dont il n'est rien resté, soit, plus vraisemblablement, à l'ancien cimetière.

Chapelle de Guizengeard



Chapelle de Guizengeard
Chapelle de Guizengeard - sources Bnf


Au cours de restaurations effectuées en 1854, la façade ainsi que le clocher-arcade ont été maladroitement reconstruits. Aujourd'hui, cette chapelle, isolée dans les bois, est devenue l'église paroissiale de Guizengeard. « Village situé au sud-ouest de Brossac. Le mot Jard. D'origine celtique, signifierait forêt. »

Contrairement à ce qui se produisit ailleurs, ce ne furent pas les chevaliers de Saint-Jean qui recueillirent cette maison; à la dissolution des Templiers, celle-ci revint aux Antonins. Cette attribution confirme le rôle prépondérant exercé par leur ordre dans notre région.

Le nom de la Lande est mentionné en 1456 dans la liste des maisons servant « des pentions deubz à la maison et hospital de Saint-Anthoine de Bouttiers » et figure aussi dans les « Statutz de l'ordre de Saint-Anthoine en Viennoys » de l'an 1477, au même titre que « Malatrect », dont nous avons rappelé l'existence.
Sources: Les Templiers en Charente les Commanderies et leurs Chapelles - Charles Daras - S.A.H.C.

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1807

Gurgy-le-Château   (21)

Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Châtillon-sur-Seine - 21


Domaine du Temple de Gurgy-le-Château
Domaine du Temple de Gurgy-le-Château


A cette année 1221 se rapportent un accommodement passé entre nos Frères et les chevaliers du Temple de Gurgy, et deux autres transactions dont il nous faut dire quelques mots.

Les religieux de Longuay étaient tenus de payer au Val-des-Choux une redevance annuelle de 4 mesures de froment, qu'ils devaient conduire, à leurs risques et périls, à la maison même, leurs constitutions interdisant aux Frères du Val de franchir l'enceinte du monastère. Cette condition était une servitude dont les Cisterciens furent sans doute heureux de se délivrer, à cause des ennuis qu'elle leur créa quelquefois. En voici un entre autres dont notre cartulaire a conservé le souvenir.

Val-des-Choux


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Châtillon-sur-Seine, Commune: Essarois - 21


Abbaye du Val-des-Choux
Abbaye du Val-des-Choux


Nous lisons dans une lettre du frère Humbert, prieur du Val-des-Choux, que « Parisis d'Aignai fut singulièrement irrité contre les Frères de Longuay, parce que l'un d'entre eux avait levé la main sur lui. » Cédant aux inspirations de la colère, Parisis menaça notre abbaye de se venger sur elle du tort que le religieux lui avait fait, et dès lors il ne songea plus qu'aux moyens de lui causer du dommage. Cependant Parisis se calma ; il fit la paix avec nos religieux et « s'engagea sincèrement à ne chercher jamais aucune occasion de vengeance, et même à protéger les Frères contre quiconque tenterait de leur faire du mal. Mais il faut savoir, ajoute la lettre, que Parisis a reçu treize livres, monnaie de Dijon, de la charité de la maison de Longuay. » De tout temps l'argent a eu la vertu de rapprocher les hommes. Quant « au médecin qui soigna Parisis d'Aignai, il reçut 40 sous » pour sa peine. « En foi de quoi j'ai confirmé la présente lettre par l'autorité de mon sceau. Fait en l'an du Seigneur 1214 » (1)
1. Cartulaire Longuay, folio 198.

C'est cette redevance qui fut l'objet d'un arrangement entre nos Frères et les Templiers de Gurgy-le-Château. La charte dit à cette occasion que « les Frères de Longuay donnèrent et concédèrent auxdits chevaliers du Temple tout ce qu'ils possédaient à Louesme, sur le territoire de cette ville, » et sur deux autres finages adjacents, « en prés, maisons, terres cultivées et incultes, etc., qu'ils tenaient du prieur du Val-des-Choux ; de plus ce qu'ils tenaient d'Eudes, de bonne mémoire, autrefois duc de Bourgogne, en la ville de Louesme. » De leur côté les chevaliers du Temple s'engagèrent à payer au prieur et aux Frères du Val-des-Choux, la redevance que nous avons rappelée tout à l'heure, dans les mêmes conditions qui pesaient sur nos Frères avant leur arrangement avec les chevaliers du Temple. La charte mentionne ensuite certaines particularités qu'il est bon de connaître, et qui feraient voir que les Templiers tenaient singulièrement à posséder seuls ces différents territoires.

Suite de la charte : BNF

Ce fut pendant que Parisis gouvernait l'abbaye de Longuay (commune: Aubepierre-sur-Aube - 52) que se tint, à Vienne, le concile où fut aboli l'ordre célèbre des chevaliers du Temple. Il paraît que Parisis assista à ce concile. L'ordre des Templiers, institué pendant les croisades pour la défense du temple de Jérusalem, mérita par sa bravoure une réputation qui attira dans son sein une foule de chevaliers. Devenu riche et puissant, il excita l'envie et fut accusé de crimes énormes. Philippe-le-Bel, qui avait épuisé ses finances dans ses longues guerres contre l'Angleterre et les Flamands, et dont l'avidité était stimulée par les richesses des Templiers français, prêta une oreille complaisante aux accusations dirigées contre eux.
Les chevaliers du Temple furent arrêtés, torturés dans les cachots, où l'on arracha à quelques-uns des plus timides l'aveu des crimes dont on les accusait. On sait le reste.

Domaine du Temple Chemin-Bœuf


Département: Haute-Marne, Arrondissement: Chaumont, Canton: Châteauvillain - 52


Domaine du Temple Chemin-Bœuf
Domaine du Temple Chemin-Bœuf


Or les Templiers possédaient à Gurgy-le-Château une forteresse puissante ; dans le pays des propriétés considérables, et en particulier dans la vallée de l'Aube, dit-on, la métairie de Chemin-Bœuf, à quatre kilomètres de Longuay en amont de l'Aube. Chemin Bœuf, ferme située à 3 kilomètres en amont du village
Ce voisinage fut sans doute le motif pour lequel l'abbé de Longuay fut convoqué au concile de Vienne, si toutefois il est certain qu'il y fut appelé et qu'il s'y rendit. Quoi qu'il en soit, nous pensons que ce fut à cette époque que notre abbaye acquit des droits sur la métairie de Chemin-Boeuf, autour de laquelle elle possédait, dès les premiers temps, quelques parcelles du sol. La métairie consistait « en demeurances, granges, écuries, terres labourables, prés et chènevières. » Il ne reste plus des anciens titres que des baux à ferme (1).
1. Archives : fonds de Longuay, 3e liasse, 7e dossier.
Sources : Collot, E. (professeur, Abbé). Chronique de l'abbaye de Notre-Dame de Longuay (diocèse de Langres), pages, 114/115 et 159/160. Paris 1868 - BNF

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