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Maisons et Commanderies de l'Ordre du Temple en France
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Echirolles   (38)

Maison du Temple d'Echirolles


Département: Isère, Arrondissement: Grenoble, canton: Echirolles - 38


Maison du Temple d'Echirolles
Maison du Temple d'Echirolles


Valbonnais, I. 22. « Libertates concesse civibus Gratianopolis. A domo Templi de Exchiroliis (1244). »
Pouillé de Grenoble, fin du XIVe siècle, publié par Marion (cartulaire de Saint Hugues, page 340): « Preceptoria Eschirolarum »
Archive des Bouches-du-Rhône, titres d'Echirolles.

La commanderie d'Echirolles qui était une dépendance du Grand Prieuré de Saint-Gilles, de l'Ordre de Malte, fut unie à la commanderie de Valence le 21 mai 1654, par délibération de la « Vénérable langue de Provence. »

La seule Maison du Temple connue de la région se situait à Echirolles. En effet, les documents d'archives concernant la Maison du Temple d'Echirolles pendant la période templière: « L'an 1226, deidier Eque et son fils donnent au commandeur du Temple tous les droits qu'ils avaient au pâturage d'Eschirolles comme suit le prè Bious du costé d'Eschirolles (Archives de la Drôme). »

Lors de la suppression de l'Ordre du Temple en 1312 par le pape Clément V, la Maison du Temple d'Echirolles fut séquestrée par le Dauphin Jean, ce qui motiva l'intervention des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, à qui ces biens avaient été cédés. En leur nom, Humbert de la Blame, commandeur de Vizille, et Hélie Arthaud, commandeur de Lachau, demandèrent au Dauphin Jean la restitution de la Maison du Temple d'Echirolles. Celui-ci l'accorda le 19 janvier 1317 (Archives de l'Isère) et Humbert de la Blame devint commandeur de Vizill et d'Echirolles (A la découverte du vieil Echirolles, de Séverine Beaumier - 1970).
Sources: René Guillemier - Notre-Dame des Autels et la « Roche Courbière »

Maison du Temple d'Echirolles


Pour se laver de la faute commise, le Dauphin Jean, s'il y en eu, en occupant les biens des Templiers, ou en causant par ses gens des torts aux Hospitaliers de Saint-Jean, il leur octroie sur ses biens d'Auvergne 80 livres par an, et 700 livres pour les fruits et revenus perçus.

Les Templiers possédaient au memdement d'Albon de 300 stérées de terres, d'une maison et d'un moulin.
Les Hospitaliers de Saint-Jean en héritant de ces biens, sont exonérés des vingtaines, de la taille, etc. A l'exception des chevauchées, et les censés annuelles ou accidentelles (s'il croissait du gros blé, par exemple), sont réduites à 2 setiers de blé et a deux d'avoines.

Echirolles


Au diocèse de Grenoble, naguère du Temple (1), distant d'une lieu de cette ville, comprenant une chapelle où l'on disait la messe une fois par semaine, une ferme et son domaine assez dispersé, enfin un terrier de cens et rentes perçues à Echirolles, Grenoble, Eybens, Bresson, Jarrye, Herbeys, Claix.
Il donne une courte liste de précepteurs d'Echirolles :
Jean, 1235 Gontier, 1259
Julien, 1274-1275
Jean Forel, 1293-1295.
1. Léonard, Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple, page 159.


Vous pouvez lire la totalité de l'article de M. Lacroix Page 434
Sources: A. Lacroix - Bulletin, Volume II. Par Société d'Archéologie et de Statistique de la Drome, Valence - 1867.

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Ecopets   (01)

Maison du Temple des Ecopets


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Saint-Trivier-de-Courtes, commune: Vernoux - 01


Maison du Temple des Ecopets
Maison du Temple des Ecopets


A l'extrême nord du département les Templiers possédaient la maison des Ecopets ou Escopets. Nous n'avons pas de renseignements sur cette maison templière, la seule chose que je puisse dire, est que les Templiers d'Ecopets, avaient très probablement des terres, des bois, des vignes. Nous ne savons pas si cette maison avait une chapelle, pas plus si elle était une ferme avec des bâtiments agricoles.
Sources: Société Historique de l'Ain; Dictionnaire topographique de l'Ain.

Maison du Temple des Ecopets


Membre de La Maison du Temple de Laummusse.
— Avec chapelle, terres, prés, dimes et une grande fôret.
« Revenus 833 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Escopet


— Hameau de Vernoux
— Escopais, domus milicie Templi d'Escopay; Ecopet.
— Maison de templiers, puis de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dépendant de la commanderie de Laumusse.
— Le titre le plus ancien que j'ai rencontré concernant le Temple d'Escopet est daté du mois de mai 1227.
— Les possessions de cette maison s'étendaient sur les villages de Champagnat, de Vaux, de Saint-Trivier-de-Courtes, de Cuisiat et de Montroissiat.
— Suivant le procès-verbal de visite de 1652, la chapelle d'Escopet, sous le vocable de saint Jean-Baptiste, était alors en fort bon-état. Le service s'y faisait le jour de la fête du patron et des fêtes solennelles.
— La dîme de ce village se partageait entre le commandeur de Laumusse, l'évêque de Mâcon, le seigneur de Montjay et le curé de la Genête.
— Les revenus de ce membre s'élevaient à 600 livres.
— Archives du Rhône, fonds de Malte.
— Visite de 1652, folio 194.
— Inventaire des titres de Laumusse de 1627, folio 103.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

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538

Ecorcheloup   (01)

Maison du Temple d'Ecorcheloup


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montluel - 01


Maison du Temple d'Ecorcheloup
Ecorcheloup, il n'y à plus aucune trace


Au sud du département de l'Ain, les Templiers possédaient la puissante maison d'Ecorcheloup. fondée au XIIIe siècle, elle avait de nombreuses dépendances sous sa juridiction.
Sources: Société Historique de l'Ain; Dictionnaire topographique de l'Ain.

Maison du Temple d'Ecorcheloup


— De cette importante maison de Templiers, nous ne trouvons pas mention avant 1271. Tout laisse penser cependant qu'elle était plus ancienne.
— Jean de Chazelles, qui en était commandeur en 1282, reçut la donation que lui fit de tous ses biens Etienne Garnier de Pèrouges.
— En 1283, au mois de juillet, il fit un èchange de cens et de servis avec Humbert de Buenc, damoiseau, fils de feu Jean de Buenc, chevalier.
— En 1286, au mois de mai, il cèda au seigneur de Montluel le fief du moulin de Girin de Rochetaillée, la moitié du moulin et du battoir de Tournesac, et reçut en retour des droits utiles aux fonds dont dépendait sa maison.
— Dépendait du Temple d'Ecorcheloup une maison entourée de fossès et appelée Tanay, située dans la commune de Tramoyes, qui avait été donnée aux Templiers en 1200 par Guichard, seigneur d'Anthon, avec tout ce qu'il possédait dans les terres, les fonds, les près et les vignes compris entre le chemin de l'Orme, le territoire de Châne, la côte de Rappant et la forêt Grumer. Par ce même acte de donation, le seigneur d'Anthon cèdait aux frères du Temple le droit de parcours dans toute sa terre pour le bétail de leurs granges de Domenas, de Miribel, de Montluel et de Tanay.
Sources: Alain Jantet, l'Ain des Templiers - Edition Trevoux - Archives de l'Ain, archives du Rhône, dictionnaire Topographique et historique de l'Ain.

Maison du Temple d'Ecorcheloup


— Ecorcheloup-les-Montuel, membre de la commanderie Les Feuillets.
— A un quart de lieu de Montuel, à 3 lieues du chef et à 4 lieues de Lyon.
— Consiste en un domaine, prés, terres de 60 livres.
« Revenus 660 livres »
Sources: Léopold Niepce: Le Grand-Prieuré d'Auvergne - Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Lyon, Librairie Générale Henri Geors - Bâle - Genève - 1883.

Ecorcheloup ou Corcheloup


Département: Ain, Arrondissement: Bourg-en-Bresse, Canton: Montluel - 01
— Domus milicie Templi d'Escorchebo, d'Escorchilou, de Corchylou, de Corchilou.
— Maison de Templiers, puis de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, dont je n'ai pas trouvé mention avant l'an 1271, quoiqu'elle soit certainement plus ancienne.
— Jean de Chaselles, qui en était commandeur, en 1282, reçut la donation que lui fit de tous ses biens Etienne Garnier de Pérouges.
— L'année suivante, il fit un échange de cens et de services avec Humbert de Buenc, damoiseau.
— En 1286, il céda au seigneur de Montluel le fief du moulin de Girin de Rochetaillée, la moitié du moulin et du battoir de Tournesac et reçut, en retour, des droits utiles aux fonds dépendant de sa maison.
— Du Temple d'Ecorcheloup dépendait une maison entourée de fossés et appelée de Tanay, située dans la commune de Tramoyes, qui avait été donnée aux Templiers, en 1200, par Guichard d'Anthon, avec tout ce qu'il possédait dans les terres, les fonds, les prés et les vignes compris entre le chemin de l'Orme, le territoire de Châne, la côte de Rappant et la forêt Grumer.
— Par ce même acte de donation, le seigneur d'Anthon concéda aux frères du Temple le droit de parcours dans toute sa terre pour le bétail de leurs granges de Domenas, de Miribel, de Montluel et de Tanay.
— En 1652, il ne restait déjà plus que des ruines du Temple d'Ecorcheloup et ses dépendances ne consistaient plus qu'en un domaine, un grand pré, quelques terres et des rentes féodales. Il formait alors un membre de la commanderie des Feuillets.
— Documentation des Dombes, tome I, pages 72,185 et 221.
— Archives du Rhône, titres de la commanderie de Saint-Georges.
— Inventaire des Feuillels de 1671, folio 85.
— Visite de Malte de 1652, mss. fº 212.
— Visite de 1615, mss. H, 2155.
— Visite de 1721, mss. H, 2160.

Topographie historique du département de l'Ain, ou Notices sur les communes, les hameaux, les paroisses, les abbayes, les prieurés, les monastères, accompagnée d'un précis de l'histoire du département depuis les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution. Par Guigue, Marie-Claude. Editeurs: Gromier ainé (Bourg-en-Bresse), A. Brun (Lyon), Dumoulin (Paris) 1873.

Ecorcheloup


— Domus Milicie Templi d'Ecorchelo, 1271 (Guigue, Topographie, page 139)
— Domus Templi de Corchylou, 1283 (Guigue, documents des Dombes, page 224)
— Après la suppression des Templiers la Maison d'Ecorcheloup fut donnée par les comtes de Savoie aux Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem qui l'unirent à leur commanderie des Feuillets.
— Domus Ecorchiloup, 1431 (Archives de l'Ain, H 801)
— Commanderie des Feuilletz : Escorcheloup, membre quatrième, 1674 (Les Feuillées : titres communs, n° 18)
— Le membre de Montluel, autrement d'Ecorcheloup, 1783 (Les Feuillées, titres communs n° 1)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Ain, rédigé par M. Edouard Philipon. Paris, Imprimerie Nationale MDCCCCXI.

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1730

Einville   (54)

Domaine du Temple d'Einville


Département: Meurthe-et-Moselle, Arrondissement et Canton: Lunéville, Commune: Einville-au-Jard - 54


Domaine du Temple d'Einville
Domaine du Temple d'Einville


Quoique suivant Dom Calmet, il soit fait mention d'Einville, sous le nom d'Audoeni villa, dans un acte de l'an 892, c'est seulement à partir du XIIIe siècle qu'on trouve des titres concernant celle localité : au mois de novembre 1249, le duc Mathieu cède à frère Demenge, commandeur de la maison du Temple de Saint-Georges de Lunéville, les dimes d'Einville, Bonviller, Sionviller, Crion, Bienville, Raville, Harmonville et Valhey, qu'il avait acquises de Renaut de Romont.

En 1251, Virion de Neuviller abandonne aux Templiers de Saint-Georges ce qu'il avait dans les dîmes et le trait ou le revenu des églises des mêmes lieux.

En 1271, Renaut de Castres fait encore don à la même maison du Temple du patronage de la cure d'Einville. (Ordre de Malte.)
Sources: Henri Lepage. Les Communes de la Meurthe, journal historique des villes, bourgs, villages, hameaux et censes de ce département. Nancy 1853 - Bnf

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540

Embrun   (05)

Maison du Temple d'Embrun


Département: Hautes-Alpes, Arrondissement: Gap, Canton: Embrun, Commune: Embrun - 05


Maison du Temple d'Embrun
Maison du Temple d'Embrun


D'après Joseph-Antoine Durbec, une partie des biens de l'Ordre du Temple situés dans le comté de Forcalquier et de la Haute-Provence, dépendait temporairement de l'administrateur des maisons de l'Ordre qui se trouvaient dans les diocèses de Gap et d'Embrun.

L'Ordre du Temple était établi le long des grandes voies naturelles: au col des Cabres, à La Roches-des-Arnauds, à Moydans, Manteyer, Veynes, Tallard, Remollon, Gap, Embrun, Briançon - L'Ordre disposait de la Roches-des-Arnauds, bien avant 1243.

Il y eut tout d'abord un « commandeur de la maison du Temple dans les diocèse de Gap et d'Embrun »
On trouve ensuite un « précepteur de la Maison du Temple d'Embrun, en 1300 »
Et, un « précepteur de la Maison du Temple en Gapençais, 1305 »

Les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem héritèrent à Gap comme à Embrun d'établissements qui avaient appartenu aux Templiers.
Sources: Joseph Antoine Durbec. Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes. Editions Le Mercure Dauphinois. 2001

Maison du Temple d'Embrun


L'ordre du Temple eut une commanderie à Embrun; il possédait une église de Sainte-Marie du Temple dont les ruines se voyaient encore sous le Roc au XVIIIe siècle. C'est principalement de ce côté qu'étaient ses possessions; un quartier s'y nommait encore le temples en 1472. De cette commanderie relevait les terres possédées par l'ordre à Montmirail (Voyez Montmirail).
Sources: Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Etat ecclésiastique, administratif et féodal antérieur à 1789, histoire, biographie, bibliographie de chacune des communes qui le composent - par J. Roman. A. Picard (Paris) - 1887-1890

Præceptors du Temple


Les Maisons du Temple dans le diocèse de Gap et d'Embrun, sont régies au moins à une certaine période du XIIIe siècle, par un seul commandeur, sous l'autorité du Maître de Provence.

Pons Niel (Poncius Nielus) remplissait ces fonctions en 1243 et 1252.
Ozile (Ozilius) est parfois appelé « commandeur de Gap. »

Ainsi est-il impossible de dire si Roncelin (Ronsolinus) commandeur d'Embrun en 1300.
Guillaume de Ranc (Ranc d'Avenue, Ardèche, canton de Joyeuse, commune Grospierres), « commandeur des Maisons du Temple dans les environs de Gap » en 1305, exerçaient des fonctions limitées ou non.

Les territoires régis par ces deux commandeurs embrassent:
La Roche-des-Arnauds, Moysans, Tallard, Embrun, et Briançon.
— Fonds: Archives des Bouches-du-Rhône, H2 57.
— Consulter J. Roma, « L'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem dans les Hautes-Alpes » bulletin de l'académie Delphinale, 3e série, T, XVIII 1884.
— Et, Dictionnaire Topographique du département des Hautes-Alpes - par M. J. Roman - Paris Imprimerie Nationale - 1884.

Sources: E.-G. Léonard. - Introduction au Cartulaire manuscrit du Temple (1150-1317), constitué par le marquis d'Albon et conservé à la Bibliothèque nationale, suivie d'un Tableau des maisons françaises du Temple et de leurs précepteurs. - Paris, E. Champion, 1930. ln-8º, xv-259 pages

Maison du Temple d'Embrun


1289 11 mai 1289 (5 des ides de mai)


Bail en emphytéose par Geoffroy de Moisac, commandeur de Saint-Jean à Embrun, à Jean, Pierre et Guillaume Antoard, de l'Argentiére, d'une terre à la Bessée, sous la cense de 30 sous.
Hôpital des Marches de Charles [à l'Argentière].
Originale, archives des Bouches-du-Rhône, Malte, Gap, nº 429.

1243 14 août 19 des cal. de septembre


Bail en emphytéose par Pons Neellus, commandeur du Temple de Gap et Embrun, à Gyraud, prêtre, et Aalasia, sa soeur, d'une terre à Embrun, sous le cens de 4 sols 6 deniers viennois.
Embrun, dans Notre-Dame-du-Cros.
Original. Archives des Bouches-du-Rhône, Temple, 57.

1277


Lettres de Roncelin de Fos à Ocilius, commandeur de l'Ordre du Temple, à Gap et Embrun, l'autorisant à terminer les différends qui existent en Briançonnais, relativement à leurs possessions, principalement celui qui est relatif au canal du Bez.
Sisteron. Copie. Archives des Bouches-du-Rhône, Temple, nº57.

1277 27 octobre mercredi


Bail en emphytéose par Ocilius, commandeur du Temple à Gap et Embrun, autorise par Roncelin de Fos, maître du Temple en Provence; à Hugues Baile, de tous les biens appartenant à son ordre du Pertuis-Rostang, au Lautaret et au Mont-Genèvre sous 6 tournois d'argent de censé.
Embrun. Originale. Archives des Bouches-du-Rhône, Temple, Nº57.
Voir l'acte du 15 juillet précédent.

1300 22 avril


Bail en emphytéose par Roncelin, commandeur du Temple, à Embrun Mouton, d'une terre à Serre-Besson, près Embrun,sous le cens de 3 setiers de blé.
Embrun, dans la maison du Temple.
Originale. Archives des Bouches-du-Rhône, Temple, nº 57.

1312 20 juin


Transaction entre Philippe de Lucerne, prieur de Tallard, et les habitants de cette paroisse, relativement aux dimes à lui dues pour le blé et le vin.

A Caleyères [sur Embrun] dans l'ancienne maison des Templiers.
Copie, archives de M. Amat.

1314 16 avril


Hommage de Jean Bonfils, au nom du Dauphin, par Barras de Barras, commandeur de Saint-Jean de Jérusalem, commanderie d'Embrun et de Gap, pour les possessions dans les baillages du Briançonnais et de l'Embrunais, de la rivière de l'Avance au Mont-Genèvre, pour le château des Orres et ce qu'il a acquis des chevaliers du Temple.
Témoins: Boniface d'Embrun, et Raoul, son fils, Pierre de Baratier, Raoul de Commiers, châtelain d'Embrun.
Les Crottes, dans l'église Saint-Laurent.
Originale. Archives des Bouches-du-Rhône, Malte, commanderie de Gap, 415.
Une copie (archives de l'Isère, B, 3, 248) porte la date du 6 avril 1313.

Tableau historique du département des Hautes-Alpes. Inventaire et analyse des documents du Moyen âge relatifs au Haut-Dauphiné, 561-1500. Par Roman, Joseph. Editions Picard, Paris 1887.

Démêlés de Henri de Suze avec les Templiers (1257)


Qui veult avoir des traces du lieu d'Ambrun, où ce grand cerveau s'est accouché de ce bel enfantement, qu'il lise le livre second de sa Somme, qui porte pour tiltre Diversa genera opostolorum (ce sont diverses formules de former un appel et de demender renvoy de sa cause à un autre juge), et vous cognoîtrez que tous ces exemples ont esté prins des subjects de son séjour d'Ambrun, voire mesmes des afaires qui luy estoient arrivez en cette demeure.

Le premier exemple parle en ce sens:
« Je, frère Humbert, prieur, ou commendeur, ou abbé, considérant que moy et monmonastère pouvons estre grevez par vous, Monseigneur l'archevesque d'Ambrun, en ce que vous me demendez un défrayement deu à raison de vostre visite, à ce que vous dictes, contre les privilèges du St-Siège apostolique, et l'exemption qui nous en a esté expressèment concédée (1), » ce qui fust un cas qui [fº 262 rº] luy escheut et le mit en débat avec le maistre ou commendeur des Templiers pour les maisons du diocèse d'Ambrun, de Nice, de Grasse, en l'année 1257, au second de juillet. Il estoit question d'entrer pour sa part aux frais de la visite archiépiscopale de sa province. Sa plainte encor s'estendoit sur quelque maison que l'archevesque avoit occupé sur eux, et sur ce qu'il avoit interdit leur église de Grasse, et s'estoit saisi de certains meubles pour la récompense des intérests et des frais qu'auroit fait l'archevesque en sa visite.
1. « Ego frater Humbertus, prior vel praeceptor vel abbas, considerans me et monasterium meum gravari posse per vos, domine archiepiscope Ebredunensis, pro eo quod a me pe[ti]tis procurationem, ratione visitationis vobis, siunt dicitis, debitam, contra privilegia apostolica, eae exemptionis eipresse nobis indultae »

Les chevaliers ou frères Templiers faisoient beaucoup d'instance pour évoquer la cause au St-Siège. Néanmoins le maistre des Templiers de la Provence, mieux advisé que tous eux (son nom estoit Raibaud de Corambo), s'alla soumettre loy et son hostel du Temple et tous ses membres à Henry. Il se remit à toutes ses volontez pour la haute et basse seigneurie, s'offrant d'effectuer, avec ses frères, tout ce qui luy plairroit, et ce dont il s'aviseroit.

La générosité de Henry ne se voulut point laisser surmonter de courtoisie. Elle luy rétrocéda, de bon cueur, tout ce dont, pour le passé, jusques alors, le maistre du Temple devoit estre responsable pour tous les frais et dépens auxquels estoit subjecte leur procuration et il leva et révoqua les sentences de l'interdict qui estoit jetté sur leur église. Il voulut qu'on leur fit restitution de tous les gages que l'on avoit saisi sur eux. Néaumoins il ordonna que, pour le temps à venir, ils eussent à pourvoir à toutes choses, selon le droict, pour les visites que luy ou ses successeurs auroient à faire, une fois à chaque année eu égard à ce que la practique en avoit été jusque alors telle.

Cette humanité fust merveilleusement approuvée et louée par de tous, autant par les frères chevaliers que par le maistre ou commendeur. Cette action se passa en la ville de Barjaux (2), et les actes furent signez par le notaire public de Barjaux nommé Hugues.
2. Barjols, chef-lieu de canton de l'arrondissement de Brignoles, département du Var.

[Folio 284 vº] Siècle 14e.
Despuis l'année 1300 jusques à l'année 1400.
Section première de XIVe siècle.
Depuis l'année 1300 jusqu'à l'année 1311.
Archevêque d'Embrun et des Alpes-Maritimes.
Prince, Triscamérier, secrétaires et conseillés d'Etat de la cour Impériale, gouverneur ou lieutenant de Robert, roi de Naple et comte de Provence dans le comté Venuxin, Guillaume 6e de Mandagos ou de Mandagot continue.

S'il faust faire estat de ce qui a eu de l'esclat dans le diocèse d'Ambrun, il s'y présente un cardinal surnommé Papiensis, qui se lit dans l'église de Prunière, à trois lieues d'Embrun, pour avoir esté, à la fois, prieur de la Coulche et curé autrefois de ce village. L'inscription en est de l'année 1300. De moy j'advoue que je n'y pu trouver un cardinal surnommé Papiensis qu'en l'année 1456, et ès temps d'alentour, qui a composé des épistres, sous le nom de Jacobus, cardinalis Papiensis. Je ne sçay si l'on ne sera point trompé a la date de l'an 1300, en cette église.

I. Nostre brave archebesque, libre des urgentes occupations qui l'avoient envelopé jusqaes alors, en ce commemencement du siècle entreprend la visite de toute sa province, ainsi que nous en avons desjà veu les exemples en ces grands personnages Aymar, et Henry, avec les mesmes difficultez que ce troisième, Guillaume de Mandagot; ayant en sa compagnie l'abbé de Saint-Honorat, de L'Isle de Lérins, comme son subject dans le diocèse de Grasse, ainsi nous l'avons recognu, qu'un autre abbé assistat au concile de Henry, tenu à Seyne, n'estant pas en commodité de faire personnellement cette visite, il y députe son vicaire.

Le commandeur des Templiers, nommé Rican Petri, est sommé pour les maisons de Templiers qu'il avoit à Grasse, à Nice et à Bisoc, de faire la contribution de ce à quoy il estoit obligé. Le commandeur n'y veult point entendre. Il désavoue toutes les obligations, et il s'opignatre là-dessus. Il avoit à traiter avec un homme qui entendoit mieux les moyens de dompter les esprits revesches que luy à le faire.

La sentence d'excommunication est jettée contre luy, sa personne, et contre ses maisons, celle de l'interdict. Il ne fut plus longtemps en mauvaise humeur, car il promet de s'acquitter de cette obligation. Gocelin, abbé de Saint-Honorat, reçoit la commission de prendre les ousmissions du commandeur et et de le délier des censures ecclésiastiques, et de ses maisons, de l'interdict. La sentence de cette absolution est couchée en ces termes:
« Guillaume, par la miséricorde de Dieu archevesque d'Ambrun, à vénérable frère monsieur Gaucelin, par la grâce de Dieu abbé du monastère [folio 286 rº] de Lérins, salut et syncère Charité en Nostre Seigneur. »
« Comme ainsi soit que, depuis quelques temps, une sentence d'excommunication eût esté prononcée contre frère Rican, commandeur des maisons des Templiers qui sont à Grasse et à Nice, et sentence d'interdict contre églises de ces maisons, pour autant qu'il ne faisoit estoit de payer les défrayements et les traictements qui nous sont dues, à nostre vicaire, envoyé pour visiter ces églises et quelques autres de nostre province, selon l'entendue du pouvoir que nous avons su Saint-Siège, nous donnons commission à vostre circonspection, en laquelle nous gardons une grande confiance, par la teneur des presentes, à ce que lorsque ce mesme commandeur nous aura pleinement satisfait, à nostre nom, pour le desfrayement des dépenses et pour le traietement, vous luy accordiez le bienfaict et la faveur de son absolution, et que vous relaxiez la sentence del'interdict avec le soing que vous aurez d'en faire
un verbal par un instrument public. Donné à Ambrun, au jour 9e du moys de juillet en l'année 1300 (1) »

De tout cela fust requise une attestation, par l'Abbé, du notaire Rémond Raybaudi Ce qui fust exécuté ponctuellement à Grasse, en la maison du Temple; en la présence de Guillaume de Macio, jurisconsulte, et de frère Guillaume de Gileta moyne, et de Nicolas d'Arènes, chappellain, et d'autres là nommez. [Suite] Excommunication du commandeur des Templiers de Grasse, page 106

Abolition des Templiers


Maisons qu'ils avaient dans la province d'Embrun.

VIII. Nostre archevesque a bien eu sur ses bras assez d'afaires (1), par l'espace de ces cinc ans ou environ, pour se sentir tout recreu, et pour demender à Clément et à Robert le retour et le repos dans sa ville d'Ambrun (2).
1. Le 3 aout 1307, Clément V, étant à Poitiers, commit aux archevêques d'Arles, d'Embrun et d'Aix, etc., le soin de rechercher les miracles de Louis, fils de Charles roi de Sicile, archevêques de Toulouse (29 décembre 1295, mort à Brignolles (Var), le 19 aout 1297). Ce saint personnage fut canonisé le 7 avril 1317.
2. Pendant que Guillaume de Mandagot gouvernait le comté Vairnacin (Vaison) (dès avant le 2 février 1305, Voyez Gallia, 1083), le dicèse d'Embrun fut administré par le prévôt Raymond de Blaquière, son vicaire général: Raimundus de Blaquèris, prepositus Ebredunensis, vicarium generalis domini G., archiepiscopi Ebrenensis....


Il n'y est pas arrivé, en l'année 1310, qu'il reçoit le commendement du pape de convoquer un concile provincial de tous ses suffragans. Il est à croire que le mesme commendement est fait à tous les métropolitains.

Le livre qui m'a servi touts les mémoires que j'ay produit de ce grand homme, rendant raison pourquoi Mandagot n'assistoit point à un chapitre général de l'église d'Ambrun, dict que c'estoit à raison du concile provincial par luy convoqué, au commendement de Sa Saincteté pour des ardues et fort pressentes afaires. Quelles ardues afaires ? Je les dicts sans hésiter. Je m'asseure que c'estoit pour la cause des Templiers, dont l'ordre avoit esté aboli par le décret du concile tenu à Vienne, et duquel il falloit
venir à l'exécution pour le nombre de maisons de Templiers que l'archevesqne avoit à Embrun, en son diocèse et en toute sa province: à Grasse, à Nice, à Vence, à Bisoc.

Et pour Ambrun, il y avoit une maison hors les murailles de la ville, prez du grand chemin, ayant autour les vergers qu'avoi(en)t donné à l'église P. Durand, prévost.

Ceux-là se trompent qui le prènent à Saint-Privat, qui est une trop peu méritante église pour des Templiers. Nous avons veu, dans les richesses de l'église d'Ambrun, que celle des Templiers estoit dédiée à Nostre-Dame; oultre que cette situation ne me semble point conforme à celle que je viens de toucher, recueillie de vieux documens.

Encor, avez-vous dans Briançon une place appellée Le Temple (1). J'ay creu que ç'avoit esté la place de leur habitation dans Briançon, plus probablement que de croire que ce nom de Temple luy soit demeuré depuis les payens. Ce qui toutesfois m'a rendu plus chancelant en cette résolution a esté le silence de toutes les escritures d'Ambrun, soit dans le chapitre, soit dans l'archevesché, ou dans l'abbaye de Boscaudon, n'estant pas tant vraysemblable que ces Templiers de Briançon n'eussent jamais eu rien à démesler avec la métropolitaine, comme ceux du reste de la province.
1. Dès le milieu di XIVe siècle, un quartier de Briançon s'appelait Le Temple et la porte qui y conduisait, la porte du Temple

Il touchoit à nostre archevesque de voir à qui devoient estre acquis leurs biens, d'en faire le partage, on bien les enregistrer en inventaire pour en rendre compte à Sa Saincteté.

Je ne sçay si ce fust en ce temps que ce prélat composa un Rituel à l'usage de son église, pour le service divin et pour les curez, qu'il laissa à cette métropolitaine, dont j'ay bien eu le rapport, mais non la veue, ny la lecture du rituel.
Sources: Histoire générale des Alpes-Maritimes ou du cottiènes et Particulière de leur Métropolitaine Ambrun. Par Marcellin Fornier de la compagne de Jhésus Tournonois, tome II. Paris 1891

Embrun 24 mai 1245


Mort d'Aimar, archevêque d'Embrun.
Aimar succéda, dans le gouvernement de l'Eglise d'Embrun, à Bernard-Chabert, décédé en 1235.
Moins de quatre ans après, des difficultés d'un autre genre s'élevèrent entre l'archevêque d'Embrun et le commandeur des Templiers. Bernard-Chabert, prédécesseur d'Aimar, avait exercé le droit de visite et d'inspection dans les commanderies des Templiers de son diocèse et de sa province, et il avait reçu une indemnité pour les dépenses que lui occasionnaient ces visites. Contrairement à ce qui s'était jusque-là pratiqué. le commandeur des Templiers ne voulait point souffrir qu'Aimar fit la visite dans les commanderies qui estoient dans son diocèse, et dans ceux de Nice et de Grasse, et refusait ainsi de contribuer aux frais de la visite (1).
Aimar cependant affirma son droit, et prétendit l'exercer.
Il commença son inspection, ayant avec lui les évêques de Glandèves, de Senez et de Vence. Quand il arriva dans cette dernière ville, soit que les prélats qui l'accompagnaient eussent fait entendre raison au commandeur, soit qu'il fut revenu de lui-même à des sentiments plus conformes aux droits reconnus, il alla, de suite voir l'archevêque, s'excusa de n'avoir pas été plutôt averti de son arrivée, et lui déclara qu'il estoit prest de satisfaire à tout ce qu'il estait tenu ; ayant délivré à cet archevesque quarante sols viennois pour sa part des frais de sa visite. Ainsi. ajoute le P. Fornier, ce différant fut pacifié à Vence, le 17e de septembre de l'année 1242 (2).
1. Histoire des Alpes Maritimes, IVe partie, XIIIe siècle, section IV, page 289.
2. Ibidem.

Sources : Gaillaud, Marie-Eucher, (abbé). Ephémérides pour servir à l'histoire des Hautes-Alpes, page 228. Paris 1874. - BNF

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1727

Enmartin, En Martin (Grange)   (32)

La Grange d’En Martin


Département: Gers, Arrondissement: Mirande, Canton: Pardiac-Rivière-Basse, Commune: Castelnau-d’Anglès - 32


Domaine du Temple d’En Martin

Domaine du Temple d’En Martin


Castelnau-d’Angles


Outre l’église paroissiale Saint-Pierre de Castelnau, il y avait sur le territoire :
1° La chapelle de Sainte Catherine, au cimetière, près du chemin qui conduit du village au château. Il n’en reste pas vestige.
2° L’église de Saint-Jacques, avec cimetière, au quartier de Baluhet.
3° L’église de Saint-Nicolas, près la grange d’Enmartin.
4° La grange d’Enmartin, avec chapelle domestique.
5° La salle de Rambos avec l’église de Saint-Luper.

La Grange d’En Martin ou d’Enmartin


— Cette grange est à l’extrémité nord-est de la paroisse de Castelnau-d’Angles, tout proche des limites de Saint-Arailles. Ce domaine fut donné aux chevaliers de la Milice du Temple, par Arsieu II, baron de Montesquiou, en échange de la salle de Rambos et de l’église de Brélous, en Saint-Arailles. Cet acte d’échange est de l’année 1250.

Les chevaliers passèrent accord avec l’archevêque d’Auch relatif à l’établissement des dîmes de ce domaine. Cet accord est passé entre l’archevêque Hispan et Vital d’Orleix, commandeur de la maison du Temple de Bordères, au diocèse de Tarbes. Il règle que les religieux ne paieront que la moitié des dîmes sur le blé et le lin ; leurs serviteurs, résidant sur le territoire de la grange d’Enmartin, paieront sur le blé et le vin. Cette charte est de l’année 1256.

En 1315, la grange d’Enmartin fut attribuée aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem.
Ce domaine relevait de la commanderie de la Cavalerie, et les revenus étaient perçus par le granger de Vic-Fezensac. En dernier lieu ces revenus étaient affectés aux chapelains et servants d’armes de la langue de Provence. La grange a été vendue lors de la suppression de l’ordre de Malte.
Ce n’est plus aujourd’hui qu’une métairie dont les bâtiments ruraux sont adossés à une grosse tour carrée du style du XIIIe siècle. Sur toutes les limites de la terre on retrouve de grandes bornes en pierre de taille sur lesquelles était gravée la croix de Malte.

L’église Saint-Nicolas, située sur le territoire de la grange d’Enmartin, a été ruinée depuis longtemps ; il ne reste plus qu’un pan de mur du sanctuaire et des traces de son cimetière.
Sources : Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, tome XXXVIII, page 153. Auch 1897. BNF

Rambos-Enmartin
Département: Gers, Arrondissement: Auch, Canton: Vic-Fezensac - 32
Ce domaine est à l’extrémité septentrionale du territoire de Castelnau, sur un coteau qui domine à l’est la petite vallée de la Guiroue. Dès les temps les plus reculés il y avait en ce lieu une église sous le vocable de Saint-Luper.
Les terres et l’église de Rambos avaient été données au XIIe siècle par le baron de Montesquiou et l’archevêque d’Auch à la Milice du Temple.
En 1250, pour cause de convenances, le baron, l’archevêque et les Templiers firent échange. La suzeraineté de Rambos revint à l’archevêque. Les Templiers eurent la grange d’Enmartin.
Le baron de Montesquiou eut Brétous et les territoires en dépendant. En 1279 cet échange fut définitivement confirmé.
Sources : Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, tome 38. Auch 1897. BNF

Brétou


Département: Hautes-Pyrénées, Arrondissement: Argelès-Gazost, Canton: La Vallée des Gaves, Commune: Arrens-Marsous - 65


Domaine du Temple de Brétou
Domaine du Temple de Brétou


La Généalogie de la maison de Montesquiou (Preuves, page 24) a publié un acte du 22 janvier 1279, par lequel Raymond Aymeri de Montesquiou fait une libéralité aux Templiers de la maison de Bordères. Cet instrument explique que le Temple de Bordères possédait les territoires de Brelas (aujourd’hui Brétou), chapelle reconstruite à la fin du XIIIe siècle en la paroisse de Saint-Arailles) et le territoire d’Arambas (Rambaz, en Castelnau-d’Angles) ; qu’ils ont cédé ces territoires à Raymond Aymeri, lequel leur a donné en échange le territoire de Martin. Des difficultés s’étant élevées sur les limites des terres ainsi données, le seigneur de Montesquiou a fait poser des bornes et creuser des fossés, distinguens et declarans per signa in circuitu posita atque valla, et la propriété est définitivement fixée.

Les Templiers y forment un de ces établissements ruraux que l’on nommait granges ; le lieu s’appelle depuis lors La grange En Martin, nom qu’il porte encore aujourd’hui. Ils y bâtissent suivant l’usage une grosse tour carrée dont les murs ont 1m 50 d’épaisseur, en petit appareil, et subsistent encore jusqu’à la hauteur de huit ou dix mètres.

Elle sert depuis longtemps d’étable et de grenier. Les bornes plantées en 1279 sont de fortes pierres taillées, sortant de plus d’un mètre au-dessus du sol et ornées autrefois d’un écusson à la croix du Temple, que l’on a fait disparaître au temps de la Révolution. Les fossés sont encore entretenus presque partout. La chapelle, entièrement ruinée à la même époque désastreuse, était entourée d’un cimetière où les laboureurs ont trouvé une tombe en pierre, datant par conséquent du XIIIe siècle au moins.

Des mains des Templiers, La grange En Martin a passé dans celles des chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, qui l’ont conservée jusqu’à la confiscation. C’était le bénéfice d’un chevalier qui, de temps en temps, venait la visiter et acquitter des obits dans la chapelle, où il disait la messe en posant une épée sur le coin de l’autel, suivant le rit ancien de son ordre.

Le domaine compris entre les bornes et les fossés renfermait 72 hectares ; il était affermé au dernier siècle moyennant 1400 livres.

La grange En Martin est dans la commune de Castelnau-d’Angles, au fond d’une vallée arrosée par une fontaine abondante. De la route qui suit la plaine de l’Osse on aperçoit la vieille tour des Templiers.
Sources: Adrien Lavergne - Revue de Gascogne : bulletin mensuel du Comité d’histoire et d’archéologie de la province ecclésiastique d’Auch, page 197. Auch 1878. Bnf

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541

Ensigné   (79)

Maison du Temple d'Ensigné


Département: Deux-Sèvres, Arrondissement: Niort, Canton: Brioux-sur-Boutonne - 79


Maison du Temple d'Ensigné
Maison du Temple d'Ensigné


La commanderie d'Ensigné remonte, à la première moitié du XIIe siècle, car elle possède encore une chapelle romane.
En 1254, Pierre Marquansane vendit aux Templiers d'Ensigné un fief dépendant du château de Dampierre, résidence de Guillaume Maingot, sire de Surgères. Le seigneur de Surgères investit donc de ce fief le commandeur Pierre Adry.

Ensigné



Commanderie d'Ensigné en 1930
Commanderie Ensigné


Pendant le procès fait à l'ordre, les commanderies furent administrées dans la sénéchaussée de Poitou par Jean de Génis. Frère Hugues de Theil, commandeur des Hospitaliers de la Rochelle, envoya en 1313, le notaire Guillaume Hervé faire l'inventaire des maisons d'Ensigné et de Bret. On trouva dans la chapelle un calice et une patène dorés, des couvertures d'autel en toile et en toile brodée de soie, des corporaux, des croix en cuivre et argentées, des parements de soie et de laine pour l'autel, une châsse en cuivre avec des reliques, des chasubles, aubes, étoles, chapes, bannières en soie, de petits chandeliers en cuivre, d'autres en étain pour les cierges, un coussin pour placer sous le missel, les livres liturgiques, un manteau de soie brodé d'or entourant la statue de la sainte Vierge. Enfin il y avait différents objets indiquant que trente-trois personnes environ logeaient â la commanderie.

Ensigné



Commanderie d'Ensigné en 1904
Commanderie d'Ensigné


La maison avait pour dépendances, celle de Bret (Paroisse d'Aubigné, dans la châtellenie de Chef-Boutonne,) qui, d'après l'inventaire, était habitée seulement par sept ou huit personnes. Son peu d'importance est encore indiqué par une toute petite chapelle de style gothique flamboyant.

Ensigné en 1889


La commanderie, autrefois des plus importantes, comprend encore le manoir, une grange immense, la chapelle et d'autres bâtiments, le tout couvrant plus d'un hectare.

Ensigné



Commanderie d'Ensigné en 1889
Commanderie Ensigné


Les détails d'architecture de l'intérieur, tels que chapiteaux et moulures, sont parfaitement conservés. Des motifs de décoration en peinture ornaient les chapiteaux et la corniche, mais c'est â peine si on en retrouve les traces. La lumière entre par une fenêtre â l'ouest, deux fenêtres au sud, et par trois autres percées dans le mur de fond.

Le mur nord n'en a pas une seule. On a donc eu l'intention, en construisant la chapelle, d'adosser des bâtiments à l'extérieur de ce mur. En effet, une porte latérale y est pratiquée. Cette porte donnait passage dans un édifice très bas, qui régnait tout le long du mur nord de la chapelle. A l'angle nord-ouest de la chapelle, se termine un autre bâtiment qui est bien roman, si on considère l'ébrasement des fenêtres et l'épaisseur des murs. Enfin l'alignement des murs vient correspondre exactement avec ceux de l'édifice roman qui comprend le cellier et la grande salle.

Chapelle romane



Chapelle romane d'Ensigné
La chapelle romane (Longue de 21 mètres et large de 9 mètres) est belle.


Le cellier est absolument remarquable. Il se compose d'un sous-sol et d'un rez-de-chaussée auquel on arrive par un escalier de huit ou dix marches.
Le sous-sol est le cellier, et le rez-de-chaussée, probablement la salle des réunions mentionnée dans l'inventaire de 1313.
C'est une grande pièce nue ayant quatorze mètres de long, six de large. Les murs épais d'un mètre et demi sont percés par trois fenêtres romanes se composant chacune de deux petits arceaux en plein-cintre, ornés de motifs romans, et supportés par une colonnette.
Ces fenêtres sont décorées extérieurement par des motifs d'ornementation romane d'une finesse et d'une originalité extrêmes. La porte est également romane. La cheminée seule a été remplacée. Le mur a été exhaussé il y a très longtemps, pour opérer un changement de charpente. On voit encore les trous des soliveaux primitifs et l'angle de l'ancien pignon.
Le sous-sol est une fort belle cave couverte d'un berceau brisé et éclairé par quatre fenêtres. La manière hardie dont les voussures intérieures de ces fenêtres pénètrent la voûte, ajoute encore à la beauté de leur construction.

Grange



commanderie d'Ensigné
Quant à la grange, un linteau de bois termine en haut sa porte charretière.


Malgré sa vétusté, il a pu être changé, car on croirait qu'il, y a eu des remaniements dans la partie basse du mur. Néanmoins il est toujours supporté de chaque côté par deux pierres de fortes dimensions et décorées de petits sujets d'ornementation romane. Au-dessus est une fenêtre romane identiquement pareille, sauf les décorations, à celles de la grande salle.

Fenêtre du pignon de la grange



Fenêtre du pignon de la grange
Fenêtre du pignon de la grange


Le mur de fond est remarquable par son épaisseur, par les fortes dimensions des pierres de taille, et par le soin avec lequel l'appareil est exécuté. Les piliers doivent être également romans. Leur appareil est le même que celui des murs et aussi soigné. Les saillies en chanfrein qui les décorent, pas tout à fait à la moitié de leur hauteur, ont la même forme que les cordons extérieurs de la chapelle.

Chapelle d'Ensigné



Templiers.net
Chapelle de la commanderie d'Ensigné


Nous avons donc là un spécimen très beau et très complet d'une grange du XIIe siècle, ayant une superficie de 240 m2.
En face de la porte de la grange se dresse un donjon garni de tours, de douves, et isolé des autres bâtiments. Des chevaliers y habitaient à l'ordinaire et toute la commanderie venait s'y renfermer en cas d'attaque. Il n'en reste que le bas de deux tours et la porte.
Les Hospitaliers ont remanié toute la construction au XVe siècle. Ce donjon, la porte en tiers-point, avec herse et pont-levis, la forme de l'écusson des Templiers portant la croix entourée de l'orle, indiquent le milieu du XIIIe siècle. Les tours sont munies de meurtrières, et celle du nord-ouest, d'un réduit à parois maçonnées, cylindrique par le bas, ayant en haut la forme d'une poire, s'enfonçant profondément dans le sol, et dans lequel on entre par un trou circulaire percé au milieu du sol de la tour. Cela devait servir de magasin à blé et aussi de cachot, car une petite niche carrée est pratiquée dans le mur, à hauteur d'homme, pour que le prisonnier y déposât sa nourriture.
Des remaniements faits à l'intérieur du manoir, il résulte que le bas seulement des tours est contemporain des Templiers. Extérieurement cela se voit par la décoration des angles que font les murs des tours avec celui de la porte. Au-dessus de la porte sont des ornements du XVe siècle, y compris le mâchicoulis décoré par deux arcades en courbes et contre-courbes; donc les Hospitaliers ont refait la partie supérieure des tours.
Dans les servitudes actuelles une pierre tombale de chevalier du Temple sert de linteau de porte. Ce bloc de pierre, probablement retaillé, a un mètre soixante-dix de longueur. Sur une des faces est sculptée ou plutôt dessinée, par un seul trait continu en forme de rainure, une épée dont la forme est antérieure à la fin du XIIIe siècle.

Pierre tombale Chevalier Templiers



Vestige d'une pierre tombale d'un chevalier Templiers
Vestige d'une pierre tombale d'un chevalier Templiers


Il serait fort à désirer que les sociétés savantes du Poitou prissent des mesures pour conserver la commanderie d'Ensigné, ensemble si remarquable et si rare de constructions presque toutes romanes.

Ensigné de nos jours



Commanderie d'Ensigné en 2010
Commanderie Ensigné


Château pour les uns, Manoir pour les autres, « La Commanderie », située sur la commune de Ensigné (canton de Brioux/Boutonne), fut fondée au XIIe siècle par Hugues de Payns. La Commanderie, d'abord aux mains des templiers est passée, par la suite, sous la protection des Hospitaliers et ce, jusqu'à la Révolution. Une partie des bâtiments a disparu. A la fin du XIXe siècle, pourtant, cet ensemble couvrait plus d'un hectare et comprenait le manoir, une grange immense, et la chapelle. Le manoir existe toujours; il s'agit d'une haute construction rectangulaire flanquée sur un de ses côtés de deux tours cylindriques massives datant du XIIe siècle. Elle possède sur la façade arrière un tour d'escalier du XVe siècle. Sur sa façade principale, le logis est cantonné d'une tour carrée. Cette construction a été considérablement transformée au XVIIIe siècle. Quant à la chapelle romane, elle est devenue une grange. Il semblerait que plusieurs souterrains relient, dans le bourg d'Ensigné, une demeure qui n'était autre que l'ancienne prison faisant partie de La Commanderie.
Sources: Henri de la Rochebrochard - Revue Poitevine et Saintonge - 1889

Ensigné


— Commune de Brioux (79).
— Ansiniacun, vers 1103 (Font. LXIII, p. 515)
— Ansignec, XIIIe siècle (censif de Chizé)
— Ansigny, 1254 (Archives V. H. 3)
— Ansiyniacus, 1286 (Arch. V. Mont. I. 95)
— Ensaygnec, 1300 (gr.-Gauthier)
— Ansigné (pr. v. ap. bulletin antiquaires de l'ouest 1882)
— Ancigny, 1432; Enssigné, Ansigné, 1460; Anseigné, 1462; - Anceigné, 1498 (archives V. H. 3)
— Encigny, 1608 (archives V. H. 3)
— Ensigné, 1670 (arch. Barre, 1)
— Ensigny, 1716 (arch. D.-S. G. 61)
— Sainte-Radegonde d'Ansigny (pouillé 1782)
— La châtellenie d'Ensigné, Maison du Temple, puis commanderie de l'ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'un revenu de 7,000 livres, relevait du château de Niort (état de l'élection de Niort 1716). Dépendait de l'archiprêtré de Melle et de l'élection de Niort. Il y avait 104 feux en 1716, et 124 en 1750.
— Le canton d'Ensigné, créé en 1700 et composé des communes d'Asniéres, Crezières et Paizay-le-Chapt, fut plus tard réuni à celui de Brioux.
Sources: Dictionnaire Topographgique du département des Deux-Sèvres. Réalisé par Bélisaire Ledain et publié par Alfred Dupon. Poitiers M DCCCC II

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221

Entraigues-sur-la-Sorgue   (84)

Domaine du Temple Entraigues-sur-la-Sorgue


Département: Vaucluse, Arrondissement: Avignon, Canton: Monteux - 84


Domaine du Temple d'Entraigues
Domaine du Temple d'Entraigues


Comme la majorité des villages du Comtat Venaissin, Entraigues se construit sur une colline, sur un rocher de safre (sable marneux miocène) coquillier de couleur rousse.
La tour dite des Templiers fut construite aux XIe et XIIe siècle, vestige du Château Vieux. La localité n'est plus villa ou ager mais castrum et le château comprenait des logis, des dépendances et une chapelle dont subsistent quelques pans de murs au nord de la tour.
On ne lui prête aucun rapport avec l'ordre des templiers fondé en 1118 à Jérusalem.
Mais cet ordre militaire est entré en possession en 1252 de l'église Saint-Pierre d'Entraigues qui appartenait jusque-là au prieuré Sainte-Marie de Lagrand.

Eglise d'Entraigues



Eglise d'Entraigues
Eglise d'Entraigues


Le Comtat Venaissin dont Entraigues devient une enclave dépendant de Rome et des papes.
Sources : Joseph-Antoine Durbec, Templiers et Hospitaliers en Provence et dans les Alpes-Maritimes, Grenoble Le Mercure Dauphinois, 2001.

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1695

Entrepierres   (04)

Domaines du Temple d'Entrepierres


Département: Alpes-de-Haute-Provence, Arrondissement: Forcalquier, Canton: Sisteron - 04


Domaine du Temple d'Entrepierres
Domaine du Temple d'Entrepierres


Entrepierres, en provençal « Entrepeiros », et en latin « Interpetrae », communauté du diocèse de Gap, viguerie de Sisteron.

La Paroisse est dédiée à Saint Saturnin. La Succursale de Naux à Saint Pierre, et celle d'Entrepierres à Saint Marc. Il y a un Prêtre pour le service de chacune de ces Eglises.

On trouve des débris d'une maison de Templiers sur la route de Volone à Sisteron au quartier du Saint Puits.
On voit aussi des ruines des Maisons et d'une Eglise dans le quartier que l'on nomme « Fouerço », mais on ignore s'il y a eu dans cet endroit un Village.

Le Prévôt de Saint Jacques nomme à la Cure et perçoit la dîme. A sa mort la collation de la Cure appartiendra à l'Evêque de Gap. Le climat de Naux est froid le sol produit du blé et de l'avoine. Le climat de Meziers est modéré on y recueille beaucoup de fruits. Le Hameau d'Entrepierres est pour la température de l'air au même degré que Sisteron.
Sources: Description Historique, Géographique et Topographique des villes, bourgs, villages et hameaux de la Provence ancienne et moderne, du Comté Venaissin, de la Principauté d'Orange, du Comté de Nice, etc. Par M. Achard, Médecin de Marseille, Membre de plusieurs académies. Aix M. DCC. LXXXVII. Page 517.

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542

Epailly   (21)

Maison du Temple d'Epailly


Département: Côte-d'Or, Arrondissement: Montbard, Canton: Montigny-sur-Aube, Commune: Courban - 21


Maison du Temple d'Epailly
Maison du Temple d'Epailly


Une maison du temple avec une belle église avaient été fondées à Epailly aux mêmes époques que les établissements qui précèdent; car on voit qu'une donation de terres avait été faite aux Templiers d'Epailly en 1215.

Le frère Guillaume de Bissey, chapelain du Grand-maître, déclare dans son interrogatoire, lors du procès en 1307, qu'il avait été reçu a Epailly, « apud Espailleyum »; Hugues de Villers, aumônier du duc de Bourgogne, étant alors précepteur de cette maison.
Mémoire Statistique sur les Etablissements des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem en Bourgogne. Par César Lavirotte. Congrès Archéologique de France, Séances Générales tenues à Dijon en 1852. Paris 1853

Frère Guillermus Biceyo, Procès tome II, page 297
Item frater Guillermus de Biceyo Lingonensis (Langres) diocesis, capellanus majoris Magistri dicti ordinis, eodem modo juratus et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod duodecim anni vel circa sunt elapsi quod ipse fuit receptus apud Espeilleyum dicte diocesis Lingonensis (Langres), per fratrem Hugonem de Paiaudo preceptorem tunc ballivie Francie, presentibus fratre Stephano capellano dicte domus.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple d'Epailly



Ferme d'Epailly
La ferme templière d'Epailly au siècle dernier


En 1215, mention est faite d'une donation de terres aux Templiers de la Préceptorie d'Epailly qui achétent à Herard de Chastenay, vers 1230, la seigneurie de Courban. La chapelle Saint-Georges du XIIIe siècle comprend une nef.

Le nom de cette commanderie du Temple revient assez fréquemment dans le Procès et sous les formes les plus variées: « domus Templi de Spayaco, Lingonensis diocesis », « d'Espalhi », « de Spalhi », « de Espulhi », « de Espalhiaco », « apud Espeilleyum », « de Pailli », « d'Espanhi »; elle eut pour dernier maître un sergent du Temple nommé Laurent de Beaune: « frère Lorent de Biame (sic), jadis commandeur de Apuli » Laurent, qui est appelé aussi « de Bretanay », fut arrêté en 1307, incarcère à Sens et ne quitta cette ville que pour aller subir un interrogatoire à Paris et finir sur le bûcher. S'il paraît certain que Laurent a bien été le dernier précepteur d'Epailly, il nous faut reconnaître que le Procès le donne également comme précepteur de Mormant, possession du Temple qui, tout en étant dans le diocèse de Langres, était assez éloignée d'Epailly; Laurent aurait donc été précepteur à Mormant vers 1301-1303. Il est dit aussi qu'il aurait été précepteur de Coulours, mais il a pu être confondu avec Jean Morel de Beaune.

Il n'est guère plus facile, à l'aide du Procès, de connaître les prédécesseurs de Laurent, parmi lesquels se trouverait le visiteur de France, Hue de Perraud, si toutefois l'on en croit un Templier qui eut une certaine notoriété, Raoul de Gisy précepteur du Temple en Brie, reçu vers l'an 1285, par Hue de Perraud, alors maître de la maison d'Epailly. On sait que Hue aurait été aussi, sans doute avant cette époque, précepteur de la baillie du Temple de Chalon.

Le nom du prédécesseur immédiat de Laurent de Beaune est plus certain; ce fut le chevalier du Temple Hue de Villers (ou de Villiers) dont il est parlé dans le Procès à propos d'une réception faite par lui, vers 1293, en la chapelle du Temple d'Epailly; en même temps que précepteur d'Epailly, Hue de Villers était aumônier du duc de Bourgogne.

Hue de Villers paraît avoir été appelé aussi de Chalon, d'après certain passage du procès, où il est dit que le précepteur d'Epailly, frère Hue de Chalon, chevalier, assista à un chapitre général tenu en 1295, à Paris, par Jacques de Molay. Quant à Hue de Perraud, il revint parfois à épailla; un prêtre du diocèse de Langres, Guillaume de Bissey, ayant été reçu à épailla, par le visiteur, en 1295 environ, en présence du frère Etienne chapelain de la maison. Guillaume de Bissey ne tarda pas à devenir chapelain du grand-maître.

épailla ne fut donc pas une simple maison du Temple, et nous supposons que cette commanderie eut rang de baillie; dans ce cas, épailla aurait eu deux précepteurs, l'un de la baillie, l'autre de la maison, ce dernier étant en 1299, frère Robert de Venizy. Or, Hue de Villers ou de Chalon était toujours à épailla, puisqu'il y recevait encore en 1301, au mois d'août, en présence de divers Templiers, dont Robert de Venizy, appelé ici Lescolhe, précepteur de la maison d'Epailly, et Thomas, précepteur du Temple de Saint-Marc.

Hue dut toutefois quitter Epailly pour la maison du Temple de Thors; c'est de là qu'il réussit à prendre la fuite, lors de l'arrestation des Templiers.

Præceptors de la baillie d'Epailly


— Roger, 1236
— Martin, 1256 « commandeour de Bure et d'Epaillé » « preceptor de Espailleis »
— 1280, 1284, 1285, frère Hue de Perraud, chevalier;
— Robert, 1291
— Vers 1293-1301, frère Hue de Villers ou de Chalon, chevalier;
— 1304-1307, frère Laurent de Beaune, sergent.
— vers 1299-1301, frère Robert Lescolhe, de Venizy, sergent.
— Laurent de Beaune, 1304-1307
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Maison du Temple d'Epailly


Située aux confins de la Bourgogne septentrionale et de la Champagne, dans le diocèse de Langres, la préceptorie d'Epailly devint rapidement un des plus importants établissements de cette région. Sa formation est révélatrice de la manière dont se sont élaborées beaucoup de commanderies de ce genre dans l'Occident médiéval. Là où l'ordre recevait des donations d'une certaine importance et où il espérait pouvoir s'étendre, il fondait une maison, quitte à y rattacher, dès que cela s'avérait réalisable, d'autres domaines, les plus proches possible. On poursuivait le plus souvent en y raccrochant, par achats successifs, des terres adjacentes, procédant au besoin à des remembrements. Ainsi, l'ordre du Temple bénéficia-t-il à Epailly de dons de plusieurs personnages de haut rang comme de donations de leurs vassaux. Si l'original de l'acte n'est pas conservé, il existe cependant, dans un vieil inventaire du XVIe siècle, la mention d'un acte de l'an 1200 émanant d'Eudes, duc de Bourgogne, au terme duquel Aymon, seigneur d'Autricourt, donna aux frères d'Epailly « la pasturaige tant en bois qu'en plain d'Autricourt avec l'affoage de leurs paistres. » Cela signifie que les Templiers étaient déjà installés là, et sans doute depuis quelque temps déjà, pour que le duc de Bourgogne soit appelé à entériner un tel don. On notera d'ailleurs qu'Autricourt n'est pas le fief le plus proche d'Epailly et que si Aymon, seigneur d'Autricourt donna, même aux confins de ses terres, tant prés que bois, des droits de pâture, c'est que les Templiers possédaient déjà un troupeau assez conséquent pour aller pâturer à plusieurs lieues de leur établissement principal.

Maison du Temple d'Epailly



C'est une propriété privée, qui ne se visite pas
Commanderie d'Epailly
Commanderie d'Epailly - image Jack Bocar


L'un des premiers actes originaux connus est celui de Milon, comte de Bar-sur- Seine en mai 1208, puis un autre un an plus tard qui autorisa son vassal Guy de Chappes à concéder le fief qu'il tenait de lui à Bissey-la-Côte, du fait de son épouse, aux Templiers. L'année suivante, Milon se montra personnellement généreux, au mois de mai 1210. Milon donna en effet, du consentement de sa femme Hélysende et de son fils Gaucher, « en aumône, à Dieu et aux frères de la chevalerie du Temple tout ce qu'il avait à Bissey-la-Côte et à Courban et aux finages de ces deux places précitées, tant en hommes qu'en terres, prés, bois et justice.... » Cette année 1210 vit la multiplication des actes en faveur des Templiers d'Epailly. Thibaud de Collenarte engage cette année-là « ausdits frères d'Espailly tout le revenu qu'il avoit à Loesmes, excepté les charruages. » Toujours en 1210, Guiot, seigneur de Villers « donne ausdits frères tout ce qu'il a à Bissey la Coste et Courbaon et finaiges d'illec, en hommes, terres, bois et justice et en tous autres profficts, du consentement de sa femme Pétronille de laquelle le tout mouvoit, reservez certaines choses y déclarées. » Dès 1214 en tout cas, la commanderie était complètement constituée avec un domaine agricole, la chapelle et le bâtiment où logeait le commandeur car un texte de cette année-là fait état de la « domus milicie Templi que vocatur Espalli. » Il s'agit d'un texte de Milon IV de Bar, qui notifie que Hugues, chevalier et seigneur de Thoires, du consentement de sa femme Agnès, a donné à « la maison de la chevalerie du Temple que l'on appelle Epailly », près de Bissey, le droit de moudre sans redevance dans ses moulins de Thoires, la partie d'un marécage dont les deux parties étaient convenues de la délimitation, ainsi que des droits de pacage, de fouage et de louage. D'autres dons suivirent rapidement. Notamment ceux des seigneurs de Chacenay en 1218, consistant en terres à Courban, à Bissey-la-Côte et à Fontette, ce qui engendra très vite des contestations avec l'abbaye, proche, de Clairvaux. Un arbitrage dût être rendu le 5 décembre 1218 par trois Guillaumes, l'évêque de Langres, le prieur de Lugny et le doyen du chapitre de Saint-Maclou de Bar-sur-Aube, lequel aboutit à un partage de zones d'influence et à une claire précision des quotas de bétail autorisés aux uns et aux autres sur les terroirs de Fontette et de Bissey. Aux termes de l'accord intervenu et que relate ce texte, les moines de Clairvaux et les Templiers d'Epailly pouvaient continuer à faire pâturer leur bétail comme auparavant. A Fontette, les Templiers ne pouvaient cependant laisser paître plus de douze cents têtes d'ovins alors que les moines ne se voyaient assigner aucune limite sur ce point. A Bissey-la-Côte en revanche, beaucoup plus proche des bâtiments d'Epailly, les moines ne pouvaient envoyer plus de six cents ovins, les Templiers n'ayant aucune obligation d'y limiter le nombre de leurs bêtes. Enfin les Templiers s'engageaient à ne plus mener d'acquisitions à moins d'une lieue de l'abbaye de Clairvaux, les moines ne pouvant de leur côté accroître leur domaine près de Bissey ou de Courban. Ceci montre bien les difficiles relations et les tensions entre ces communautés religieuses en raison de la compétition à laquelle Cisterciens et Templiers se livraient dans cette région de Champagne méridionale et de Bourgogne septentrionale [...]

Si vous voulez lire la suite de cet important travail réalisé par Jean-Bernard de Vaivre, La Commanderie d'Epailly et sa Chapelle Templière, vous pouvez vous procurer cet ouvrage dans les Librairies.
Sources: Jean-Bernard de Vaivre - La Commanderie d'Epailly et sa Chapelle Templière - Mémoires de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres - Diffusions de Boccard - Paris

Procès des Templiers, tome I, page 317


Dixit tamen quod ipse fuerat receptus in dicto ordine per unum annum et viginti dies ante capcionem eorum circa festum beati Nicolai hiemalis, apud Castellionem super Seccanam Lingonensis diocesis, per fratrem Robertum Lescolhe alors preceptorem du lieu nomme, presentibus fratre Petro de Loernia presbitero, alors mort a Espalhi, et cum ipse peciisset a dicto preceptore panem et aquam ordinis, idem preceptor fecit eum vovere castitatem et vivere sine proprio et obedienciam, et predicta juravit supra quendam librum.

Procès des Templiers, tome I, page 395


Requisitus quomodo sciebat predicta, respondit quod quando ipse fuit receptus per fratrem Hugonem de Peraldo, tunc preceptorem d'Espalhi, in aula domus Templi de Valleia Trecensis diocesis, quadam die Dominica post festum beati Remigii, proximo preteritum fuerunt XXVI anni vel circa, presentibus fratribus Petro de Vaucellis, Guaufredo de Trechi, Matheo de Pullencourt, Hugone Burgondi, Philippo de Manchiaco, et quodam vocato Emaliando servientibus deffunctis.

Procès des Templiers, tome I, page 562


Elapsis vero octo diebus, frater Humbertus de Valeure et Martinus de Espalhi servientes, qui morabantur in dicta domo, cujus tamen recepcioni non adfuerant, de quorum vita vel morte non habet certitudinem, duxerunt ipsum testem, circa crepusculum noctis, ad quamdam aliam cameram dicte domus, et ostio firmato, preceperunt ei quod abnegaret Deum; et cum ipse testis stupefactus de predictis respondisset quod nullo modo faceret, dixerunt ei quod hoc oportebat eum facere, quia alii ita faciebant, adjicientes quod hoc poterat facere ore non corde; et tunc ipse testis timore ductus propter horam, et quia ipsi fratres erant fortes et robusti et ipse erat juvenis, abnegavit Deum ore non corde.

Procès des Templiers, tome II, page 53


Dixit enim se fuisse receptum per fratrem Hugonem de Cabilone militem, quem credit vivere, circa instans festum Assumptionis beate Marie erunt X anni vel circa, in capella domus Templi de Espalhiaco diocesis Lingonensis, presentibus fratribus Roberto Lescolhe preceptore dicte domus Stephano de Biceyo presbitero dicte domus, et Thoma preceptore de sancto Medardo, deffunctis, a quo receptore, instructus per alios, peciit frequenter panem et aquam et societatem ordinis; quibus sibi concessis, fecit eum vovere et jurare castitatem, obedienciam, vivere sine proprio, servare bonos usus et bonas consuetudines ordinis, et quod non revelaret secreta capitulorum eciam illis fratribus qui non adfuissent in eis.

Procès des Templiers, tome II, page 175


Qui receptus fuerat una cum ipso teste, per fratrem Petrum de Buris quondam, preceptorem tunc ballivie de Buris Lingonensis diocesis, in capella domus Templi d'Onse diocesis Eduensis, prima die hujus quadragessime fuerunt circiter XVIII anni, presentibus fratribus Dominico d'Espalhe Lingonensis diocesis, qui fuit captus cum aliis, Guillelmo de Anone, Guillelmo celerario dicte domus, de cujus cognomine non recolit, servientibus, quos credit obiisse: unde nesciebat, nec credebat, nec audiverat dici de contentis in eis nisi quod sequitur.

Procès des Templiers, tome II, page 266


videlicet quod ipse receptus fuerat in capella domus Templi de Tauris Lingonensis diocesis, circa instans festum Nativitatis Domini erunt VIII anni, per fratrem Stephanum de Espalhi serviente quondam, presentibus fratribus Hugone de Cabilone milite, avunculo ipsius testis, qui aufugit in capcione aliorum, Petro Grangero, Petro de Castellione servientibus, et Symone de Jemvilla presbitero, defunctis.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 — Imprimerie Nationale — Paris — M. DCCC. LI.

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Epeaux (Les)   (17)

Maison du Temple des Epeaux


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saintes, Canton: Gémozac, commune: Meursac - 17


Maison du Temple des Epeaux
Maison du Temple des Epeaux


Le plus ancien document mentionnant l'existence de la commanderie templière des Epeaux date de 1227, mais il est plus que probable que la construction des bâtiments date de la deuxième moitié du 12ème siècle comme en témoigne les quelques vestiges encore visibles de la chapelle.

La commanderie ne tarda pas à se développer et eut rapidement une dépendance à Beloire. Au cours du 13ème siècle, les domaines de la commanderie produisaient suffisamment de denrées que les Templiers en firent du commerce. A cette même époque, la commanderie de Villeneuve fut rattachée à cette des Epeaux.

Maison du Temple située dans le diocèse de Saintes, et dont le nom a été généralement mal lu dans l'édition du procès de Michelet: « de Espaucis, Xantonensis diocesis », « de Espaneis », « de Espans », « deus Espans », « de Espanas », etc. Les derniers commandeurs ou précepteurs des Epeaux furent, de 1280 à 1307, les frères Martin, Jacques de « Noian », Thibaud de Tours et Hugues de Narsac. Le nom du premier, Martin, est tout au moins douteux, car il nous est donné par un Templier anglais, qui n'ayant que trente-six ans, en 1309, n'avait pu qu'en entendre parler; après avoir habité deux ans la maison des Epeaux, comme donné du Temple, Jean « de Hinquemata » dit l'anglais, avait été reçu en 1300 au Temple de la Rochelle, et néanmoins il raconte que l'évêque de Saintes, alors Geoffroi de Saint-Brisson, se trouvant en la maison du Temple de Château-Bernard, se serait plaint au visiteur de l'Ordre, frère Geoffroi de Vichiers, du précepteur des Epeaux, frère Martin. C'était peu de temps avant la mort de l'évêque, en l'an 1299 environ, alors que, d'après Gams, l'évêque de Saintes ainsi désigné serait mort en 1282.

Après Martin vient Jacques de « Noian » comme précepteur des Epeaux; il l'était, en 1286, quand Amblard de Vienne vint à passer par la maison, au temps de Pâques; à défaut du commandeur d'Aquitaine, les maisons du Temple recevaient aussi la visite de son lieutenant, alors frère Pierre de Madic lequel vint aux Epeaux vers 1289 ou 1290.

L'avant-dernier précepteur des Epeaux fut le chevalier Thibaud de Tours ou de Touraine, par qui avait été reçu en 1296, à Noël, en la chapelle de la maison, un sergent du Temple nommé Pierre Géraud; Thibaud, au dire de ce dernier, était encore aux Epeaux en 1302 environ.

Hugues de Narsac, sergent du Temple, eut à peine le temps de se dire précepteur des Epeaux; reçu au Temple du Dognon, en 1286, il était assez ancien dans l'Ordre, et on le trouve à l'Ile-Bouchard, dès 1290.

Præceptors des Epeaux


— Vers 1282, frère Martin,
— Vers 1286, frère Jacques de « Noian »,
— Vers 1296-1302, frère Thibaud de Tours, chevalier,
— Vers 1307, frère Hugues de Narsac, sergent.
Sources: Trudon des Ormes: Les possessions templières recueillent durant les interrogatoires des templiers par les hommes de Philippe le Bel et les comminssions pontificales des diocèses de France. La plupart de ces informations sortent des archives départementales, de la bibliothèque nationale et des textes rédigés par Michelet sur le Procès des Templiers.

Maison du Temple des Epeaux



Les Epeaux, vestiges mur nord
Maison du Temple des Epeaux - Image Michel Miguet


Le plus ancien document connu mentionnant la commanderie du Temple des Epeaux est daté de 1227 mais il est certain que les Templiers avaient fondé cet établissement longtemps auparavant, dans la seconde moitié du XIIe siècle, ainsi qu'en témoignent les quelques vestiges encore visibles de sa chapelle.

La maison des Epeaux avait été implantée dans une région boisée, aux confins des anciennes forêts de Baconais et de la Lande que les défrichements des Xe-XIIe siècles avaient quelque peu fait reculer. Cette commanderie devait rapidement devenir une des plus importantes et des plus riches de Saintonge. Très tôt, elle eut une dépendance à Beloire, sur la paroisse de Meschers.

Au XIIIe siècle, les propriétés de la commanderie produisaient suffisamment de vin et autres denrées pour qu'elle puisse en faire le commerce. Par un acte du 13 octobre 1242, le roi d'Angleterre Henri III, alors en guerre avec le roi de France, autorisa les Templiers des Epeaux à transporter et à vendre, jusqu'à la fête de l'Assomption suivante, leurs vins et productions diverses sur toute l'étendue de ses terres, sous réserve de prévenir ses sergents, qui faisaient le siège de La Rochelle, afin qu'ils assurent la sécurité des charrois. L'acte spécifiait que les Templiers des Epeaux ne devaient en aucun cas, sous couvert de cette protection, transporter ou commercialiser des denrées autres que les leurs. Dès le 18 octobre, informé du fait que les Templiers ne respectaient pas ces conditions, Henri III révoqua ses lettres. Ces deux actes n'en témoignent pas moins de l'activité commerciale des Templiers des Epeaux qui continuèrent, dans la seconde moitié du XIIIe siècle, à accroître leur patrimoine grâce à des donations. Ce fut au cours de la même période que la commanderie de Villeneuve fut annexée à celle des Epeaux dont elle devint définitivement un membre.

La commanderie des Epeaux apparaît à plusieurs reprises dans le Procès des Templiers avec des orthographes aussi diverses que: Epaus, Espans, Espaucis, Espanas, Espaneis, Enspaneis. L'interrogatoire du dernier commandeur templier des Epeaux, frère Hugues de Narzac, nous a été conservé (Michelet, Procès des Templiers, t. II, p. 205-209. Hugues de Narzac avait été auparavant commandeur de Châteaubernard). En 1311, au moment de sa déposition devant les commissaires pontificaux, il avait environ quarante ans et déclara avoir été reçu dans l'Ordre, vingt-cinq ans plus tôt, dans la chapelle du Temple du Dognon (Cressac) au diocèse de Saintes. On trouve aussi dans le Procès plusieurs mentions de réceptions de frères effectuées dans la chapelle ou dans une chambre (caméra) de la commanderie des Epeaux. Dans le même document, un des déposants fait état d'une extorsion de plus de 500 livres dont un commandeur des Epeaux, frère Martin, se serait rendu coupable envers ses sujets.

En 1321, alors que la commanderie des Epeaux était passée entre les mains des Hospitaliers, il vint à la connaissance du pape Jean XXII que divers biens de son patrimoine avaient été aliénés, ou donnés à ferme perpétuelle, à des clercs et des laïcs, par le commandeur et ses prédécesseurs. Peut-être aussi certains séculiers avaient-ils profité de la période trouble qui sépara l'arrestation des Templiers, en 1307, de la dévolution des biens du Temple à l'Hôpital, en 1312, pour s'emparer de quelques possessions ou cesser de payer cens et rentes. Le pape adressa alors une commission à l'official de Poitiers pour le charger de faire révoquer toutes ces aliénations. Ce fut probablement dans le cadre de cette affaire que le seigneur de Broue fut contraint, en 1322, de payer au commandeur des Epeaux la rente de 100 sous, assise sur 100 ares de marais près d'Echillais, qu'il lui devait.

Comme toutes les commanderies de Saintonge, les Epeaux devaient rapidement être atteints par les guerres franco-anglaises, subir les effets de la Grande Peste de 1348, et voir leurs sources de revenus pratiquement anéanties. Le tableau que brosse l'enquête pontificale de 1373 montre à la fois la prospérité passée de la commanderie et son appauvrissement présent. Avant les guerres, qui commencèrent dans le duché d'Aquitaine, il y a trente ans environ, mentionne le commissaire dans son procès-verbal, la commanderie avait un revenu annuel, en argent, de 120 livres qui est tombé à 60 livres; en grains, sur 500 boisseaux d'avoine, elle ne dispose plus que de 40 boisseaux chaque année; quant au froment, les 200 boisseaux annuels ont totalement disparu (propter guerras et mortalitates). La culture des vignes et la dîme rapportaient autrefois 20 tonneaux de vin par an; en 1373, les vignes étant toutes en friche, cette ressource n'existe plus. Les revenus du four banal faisaient vivre la maison pendant un tiers de l'année, désormais ils sont nuls. Avant la guerre, la commanderie possédait six moulins; deux d'entre eux, qui rapportaient 140 livres par an, sont totalement détruits; sur les quatre autres, qui procuraient 150 boisseaux de grain, un seul tourne encore et ne fournit plus que 4 livres chaque année. Quant aux marais salants, leur revenu est tombé de 60 à 20 livres. L'enquêteur ajoute un détail des plus intéressants en mentionnant que la forteresse de la commanderie coûte cher à défendre, qu'elle avait été détruite par les Anglais et reconstruite par le commandeur en exercice. Les nombreuses meurtrières, de diverses époques, visibles sur les murs est, nord et sud des bâtiments, témoignent encore, de nos jours, de cette mise en défense de la commanderie.

Le commandeur des Epeaux était, en 1373, un frère chevalier, âgé de trente-six ans environ; un frère prêtre, de cinquante ans, et un donné laïc résidaient alors avec lui. A cette date, les Epeaux étaient le chef-lieu d'une baillie comprenant les maisons de Villeneuve, de Beloire et de Rétaud dont il sera parlé sur d'autres pages.

En 1393, Renaud de Pons confirma la franchise de toutes les terres appartenant à la commanderie des Epeaux.
Dans les années 1450-1460, la commanderie eut à sa tête frère Bertrand Jameron, chevalier, originaire du Berry, qui était en même temps commandeur du Temple de La Rochelle, de Bourgneuf, et fut lieutenant de Jean Bureau, capitaine de la forteresse de Mornac, d'Oléron, d'Arvert et de Broue.
La paix revenue, la commanderie se releva peu à peu, mais sans revenir, semble-t-il, à sa prospérité du XIIIe siècle. Vers 1475, son revenu annuel, charges déduites, était estimé à 43 écus, ce qui représente une somme fort modeste.

A la fin du XVe siècle, les Epeaux devinrent, entre les mains d'un seul commandeur, le chef-lieu d'une immense baillie qui regroupa les anciennes commanderies de Breuil-du-Pas, Civrac, Bussac, le Deffend, les Eglises-d'Argenteuil, Courant, avec toutes leurs dépendances. Ces petites commanderies étaient en effet sorties de la guerre de Cent Ans trop appauvries pour pouvoir survivre individuellement. A la suite de cette annexion de l'ensemble des maisons de la Saintonge méridionale et de celle des commanderies de Courant et des Eglises-d'Argenteuil, plus au nord, les Epeaux devinrent la plus riche commanderie de Saintonge.

De la longue série de procès-verbaux des visites prieurales de la commanderie des Epeaux, celui de 1565 est le premier qui contienne des détails sur l'état de la chapelle et la composition du logis. On peut y lire que la chapelle apparaît, à cette date, bien entretenue, les vitres refaites à neuf par le commandeur en exercice, frère Louis des Granges, qui réside d'ailleurs aux Epeaux. L'autel avait été remis en état et pourvu des ornements nécessaires « à cause que durant les séditions le tout avoit esté rompu. » Ces « séditions », dans lesquelles il faut voir les troubles des guerres de religion, n'avaient, semble-t-il, que touché fort légèrement la chapelle puisqu'aucune autre déprédation n'est mentionnée. La chapelle possédait « ung calixe d'argent doré, une petite croix de bois couverte d'argent, ung bras de saint Blaze, deux cloches dont l'une sert pour l'oreloge. » On y célébrait alors trois messes par semaine.

La description des autres bâtiments de la commanderie est plus détaillée:
« Item, nous nous sommes transportez en la salle basse, garnie de meubles nécessaires, blanchie et vitrée à neuf par ledit des Granges, et de ladite salle en la cuisine garnie pareillement de meubles et vitres neufves et, au bout d'icelle, une boulangerie où est la vaisselle et autres meubles que ledit commandeur y a mis. De ladicte salle nous sommes transportez à une prison où y a basse fosse. Joignant ladite salle sommes entrez en une despence, celier et cave, tout en ung tenant et, au bout desdictes prisons, et par la court y a une autre petite prison neufve faicte par ledit commandeur; au bout d'icelle une estable à deux rangs et au bout de laquelle, en ung mesme tenant, y a un pressouer qui est joignant ladite chappelle. »

« Item, sommes montés par ung escalier de pierre et avons entré en ung grenier au bout duquel y a une chambre garnie et les vitres faictes toutes neufves et de meubles, au bout d'icelle y a une garde robbe; au bout de la garde robbe, ung grenier, au bout d'icelluy y a ung aultre grenier pour mettre la provision de la poullaille. »

« Et, au delà, sommes entrez en une salle haulte, laquelle est bien meublée et les victres faictes toutes neufves et, de là, sommes allez en une aultre chambre garnie de meubles et victres neufves. Plus, avons veu une aultre chambre qui est blanchie et victres faictes tout à neuf et garnie de meubles; de là, sommes allez en une aultre chambre, aussi garnie de meubles et victres faictes à neuf. »

« Item, sommes montez en une gallerie haulte et faicte tout à neuf et avons entré en une petite chambre et galletas sur la voûte de la chappelle, laquelle est bien couverte. »

« Item, sommes allez à la grande court que ledit commandeur a faict renfermer de muraille toute neuf-ve en laquelle y a une tour faicte en partie pour pigeons et aussi avons veu une poullaillerie et estables à pourceaux auprez desquelz est la grange bien couverte; tous lesquelz logis sont en bonne et deue réparation. La court et jardins renfermez de murailles. »

La commanderie possédait une métairie, des prés et des bois, deux moulins, un à vent, l'autre à eau, et un four banal qui était alors affermé 40 livres.

Au XVIIe siècle, il subsistait encore des vestiges des anciennes fortifications de la commanderie. En 1620, les commissaires notent dans leur procès-verbal ... sommes entrez en la chapelle de ladite commanderie par la porte qui est au donjon dudit lieu ... « de laquelle chapelle nous sommes sortis en le donjon dudit logis où nous sommes montés, par ung esqualier de pierre tout descouvert, pour entrer es chambres haultes dudit logis, lequel esqualier nous avons trouvé ruyné en troys divers lieux... »

Il est encore question du donjon dans la visite de 1718 qui parle d'un grenier « qui est dans le donjon au desus la chambre de monsieur le grand prieur »; de plus on trouve, à plusieurs reprises, la mention d'une « cour du donjon » sur laquelle donnait la petite porte de la chapelle, la grande porte donnant sur la grande cour. L'ensemble de la commanderie était entouré de murailles en plusieurs points desquelles, notamment près du portail, s'élevaient des tours.

Les informations données par les visites successives à propos de la chapelle, dédiée à saint Jean-Baptiste, apparaissent d'autant plus intéressantes que celle-ci a presque totalement disparu. Il n'en reste aujourd'hui qu'une travée du mur septentrional, avec une colonne engagée et son chapiteau, une petite partie de la travée précédente et un mince fragment de la voûte. La corbeille du chapiteau est absolument nue; au-dessus, le tailloir est engendré par le cordon qui court à la naissance de la voûte. Ce chapiteau supporte encore quelques claveaux de l'arc qu'il recevait.

Deux de ces tours sont encore visibles sur le plan cadastral de 1824. Depuis une a disparu, l'autre, tronquée, est maintenant dans une propriété voisine, de l'autre côté d'un chemin, tracé après 1824, qui a séparé en deux parties l'espace occupé autrefois par la commanderie et ses dépendances.

Toujours sur le mur septentrional, on peut encore voir la base et le départ d'une deuxième colonne engagée, à l'est de la première, ainsi que ses arrachements dans le mur.

Ce qui frappe, à la vue de ces différents éléments, c'est le soin extrême apporté à leur construction. Les pierres ont été taillées avec une précision qui permet d'obtenir des joints d'une grande finesse. On verra plus loin que la voûte, si minutieusement appareillée, suscitait l'admiration des visiteurs de l'ordre de Malte à la fin du XVIIe siècle. La qualité de ce travail fait regretter encore plus vivement la disparition quasi totale de l'édifice. Celui-ci fut vraisemblablement détruit pendant la Révolution, ou au début du XIXe siècle, car il ne figure pas sur le plan cadastral de 1824.
Un document de 1769 indique que la chapelle mesurait, intérieurement, 53 pieds sur 16, soit environ 17,20 m sur 5,20 m.

En 1683, les visiteurs notent que « la chapelle est voustée d'une ancienne vouste fort belle. » Cette voûte de pierre est déclarée en bon état en 1733, 1755 et 1769. La chapelle était éclairée par « quatre vitreaux, l'un au dessus le grand authel, un autre a côté de la sacristie et les deux autres dans la nef. » Les murs, en pierre de taille, sont jugés « assez en bon état aussy bien que la couverture qui est de thuille couvrant la voûte » en 1733 et 1755. En 1769, par contre, un devis estime à 556 livres le coût de la réfection, tant en charpente, lattes que tuiles, de l'ensemble de la couverture.

La visite de 1673 mentionne la présence, dans la chapelle, « d'un tableau qui représante la Sène de Notre Seigneur, deux statues d'albastre, l'une qui représante la Vierge et l'autre saint Michel, trois tableaux garnis de corniche doré, l'un représentant la Passion de Nostre Seigneur, le second la Vierge et saint Joseph et l'autre saint François de Paulle, un autre grand tableau, au dessus l'autel, qui représante saint Jean-Baptiste, avecq sept autres petiz en taille douce sur du papier. » D'après une note de 1733, on sait qu'il existait, tout autour de la chapelle « des petits sièges de pierre. » Les visites de 1690, 1718, 1733, 1755 précisent que la chapelle était desservie par le curé de Meursac qui venait y célébrer une messe par semaine, le vendredi, moyennant une pension annuelle de 25 livres.

Toutes ces visites prieurales s'étendent longuement sur le logis seigneurial et ses dépendances, les réparations à y effectuer, les améliorations apportées depuis la visite précédente. Il serait fastidieux d'entrer ici dans le détail. Disons simplement que la structure d'ensemble des bâtiments ne semble guère avoir varié entre le XVIe et le XVIIIe siècle. Seules des modifications intérieures dans l'aménagement des pièces sont à noter pour toute cette période.

De nos jours, le logis a conservé la forme en équerre que nous lui voyons sur le plan cadastral de 1824. Dans cet ensemble de constructions, deux paraissent médiévales: le corps de bâtiment qui forme la partie est de l'équerre, jusqu'à sa rencontre avec celui qui lui est perpendiculaire et, situé en retrait par rapport au mur qui supporte la galerie, le mur sud de l'actuelle demeure. Celui-ci est percé de deux baies très ébrasées vers l'extérieur, et non vers l'intérieur, ce qui est pour le moins inhabituel et semble prouver qu'à l'époque où furent ouvertes ces baies, l'intérieur du bâtiment était au sud du mur, là où se trouve aujourd'hui la galerie, et non pas au nord comme c'est le cas à présent.

Les autres édifices, y compris la tour ronde, tronquée, aujourd'hui située dans la propriété voisine, de l'autre côté du chemin, paraissent postérieurs au Moyen-Age. Une autre tour, carrée celle-là, était érigée à l'angle nord-est de l'équerre. Elle figure sur le cadastre de 1824, mais a disparu depuis. Les traces de la porte qui en permettait l'accès sont encore visibles au premier étage du bâtiment nord.

Le propriétaire actuel du logis suppose que les corbeaux, qui font saillie sur le mur ouest du bâtiment perpendiculaire à la chapelle, soutenaient une seconde galerie. Le procès-verbal de visite de 1565, cité ci-dessus, semble lui donner raison puisque les visiteurs mentionnent qu'ils ont emprunté une « gallerie haulte et faicte tout à neuf » pour accéder à « une petite chambre et galletas sur la voûte de lachappelle. »

Des archères ont été ménagées dans les murs est et nord et même dans le mur de la galerie. Elles sont de formes et d'époques diverses. Certaines, celles de l'est, paraissent être médiévales.

Toutes ces constructions ayant été remaniées et, pour certaines, rebâties à différentes périodes, les modifications sont telles que la distribution des salles, à l'intérieur, n'a plus aucun rapport avec la disposition initiale, ni même avec celle des XVIIe-XVIIIe siècles. Une description serait donc sans objet. Il faut cependant noter l'existence de plusieurs belles cheminées, datant du XVIe ou du XVIIe siècle. D'autres éléments, dont la destination est incertaine, méritent aussi d'être mentionnés: deux fosses taillées dans le rocher, une petite et une grande, de forme trapézoïdale et une sorte de silo, lui aussi creusé dans le roc, dans lequel on pénètre par un étroit goulot, au niveau du sol.

D'après les procès-verbaux de visite des XVIIe et XVIIIe siècles, on pouvait voir dans la grande cour, outre une écurie pour douze chevaux, et une bergerie, la maison du métayer, située devant le logis, avec sa grange et son étable, ainsi qu'un pigeonnier et un puits (Ce puits existe encore, en bordure du chemin).

Il convient de souligner l'intelligence et le soin avec lesquels le propriétaire de la commanderie conduit actuellement la restauration des bâtiments.

Au bourg des Epeaux, tout proche, se trouvait le parquet où des officiers rendaient la justice tous les quinze jours, au nom du commandeur, haut justicier du lieu. Ce parquet « eslevé sur quatre pilliers de pierre massonné » était contigu à la halle de la commanderie, « fort belle et fort sepasieuze, la cherpante soutenue par plusieurs pilliers de bois. » Le commandeur y percevait un droit sur les marchands les jours de foire et de marché. Là aussi se faisait le mesurage de tous les grains vendus, opération sur laquelle le commandeur prélevait le droit de minage. Toujours au bourg des Epeaux, s'élevait le four banal de la commanderie où les habitants du village devaient obligatoirement faire cuire leur pain moyennant finance.

A un quart de lieue de la maison, la commanderie avait deux moulins appelés moulins de « Brasechain » ou « Brassechien. » L'un était à eau, l'autre à vent. Quatre journaux de terre arable, un journal et demi de pré et une petite chenevière dépendaient du moulin à vent. Tout à côté se trouvait une petite métairie dite la borderie des Maisons Neuves, qui comportait 6 journaux de terres labourables.

Il est dit, en 1755, que la commanderie et sa métairie principale possédaient environ 60 journaux de terre, labourable et non labourable, 14 journaux de prés, 14 journaux de vignes, 37 journaux de bois en taillis et un petit bois de haute futaie, près du jardin, 8 livres de marais salants vers Luchat, des cens, rentes, terrages ou agriers. A la même date, toutes ces possessions, y compris le four, les moulins et la borderie étaient affermées à un particulier pour la somme de 2 600 livres par an plus la charge de faire desservir la chapelle.
Sources: Les commanderies des Templiers et des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem - Anne-Maris Legras - Editions du CNRS - 1983

Domaine du Temple de Beloire


Département: Charente-Maritime, Arrondissement: Saintes, Canton: Cozes, Commune: Mescher-sur-Gironde - 17


Domaine du Temple de Beloire
Domaine du Temple de Beloire


En 1232, il existait à Beloire, petit hameau de la commune de Meschers, dont la terre appartenait à la Commanderie des Epeaux, commune de Meursac, une Maison des Templiers.

La position du village de Beloire, la partie qui regarde la fontaine et celle faisant face au marais indiquent qu'il y a eu là autrefois un point fortifié et que les bords assez abrupts de la colline, en certains endroits ont été travaillés a main d'homme. Les Templiers du reste, moines soldats, avaient plutôt des châteaux forts où tout y était organisé militairement, que des abbayes ordinaires ouvertes à tout venant.
Voir Didonne, charte d'Hugues de Taunay et le Commandeur des frères de la Commanderie des Epeaux 1232.
Sources: Histoire de Royan et de ses environs, précédée de l'histoire générale de la Saintonge (moeurs, coutumes, langage, religion, etc., etc.) - Gaston Noblet - L. Bellenand (Fontenay-aux-Roses) - 1905

Maison du Temple des Epeaux


7 septembre 1232
Transaction entre Hugues de Taunay, seigneur de Didonne et de Taunay et les frères de la commanderie du Temple des Epaux (1), par laquelle ledit Hugues reconnaît le droit d'hébergement desdits religieux, réserve faite à l'avenir des hommes de sa seigneurie, et leur donne un cens annuel et perpétuel de dix sols, ainsi que le droit d'usage des pacages, des bois, des eaux et de la terre des communaux.
1. La commanderie des Epaux (Ordre des Chevaliers du Temple ou Templiers) était située sur la paroisse de Meursac, canton de Gemozac (Archives départementales E 10).

Hugues de Taunay, seigneur de Didonne et de Taunay, à tous ceux qui la présente charte verront, salut en celui qui est le vrai salut à perpétuité. Sachent tous présents et à venir que comme une contestation s'était élevée entre nous d'une part et frère P. Boeuf, alors commandeur de la maison des frères de la commanderie du Temple des Epaux qui avait une procuration générale et un mandat de frère G, de Brees, alors grand prieur de la province d'Aquitaine, pour toutes les choses qui pourraient survenir dans ladite commanderie des Espaux, ainsi que cela est résulté évidemment pour nous des lettres patentes dudit prieur, sur ce que nous disions que ledit commandeur et les frères nous avaient fait beaucoup de tort en recevant et hébergeant indifféremment les hommes des Eglises et ceux des tiers de notre terre dans sa maison et terre de Baloire parce que nous disions avoir plusieurs droits sur lesdits hommes et au contraire ledit commandeur et lesdits frères disant ne nous avoir fait aucun tort et comme d'autre part entre nous et eux, au sujet desdits torts et dommages il était intervenu une transaction, de l'avis d'hommes prudents sur ladite transaction, nous leur avions donné une charte scellée les autorisant à recevoir et héberger tous les hommes indistinctement excepté les nôtres et ceux des hommes de nos fiefs, par la même charte nous leur avons concédé auxdits frères et aux hommes demeurant avec eux pour le salut de notre âme et celles de nos parents, tous droits et toute liberté de prendre et d'user de tous les animaux tant dans les pacages, que dans les bois, les eaux, les terres, les plaines et tous autres communs, à jamais tranquillement et paisiblement et j'ai promis auxdits frères qu'il ne leur serait fait à cause de ce droit aucun tort ni aucune difficulté.

J'ai donné, en outre auxdits frères dix sols de cens perpétuel, sur Didonne, payables auxdits frères ou à leur envoyé à la fête de Saint-Michel à Didonne chaque année et si ledit jour, ils ne les recevaient pas, cinq sols en outre. Comme d'autre côté, au sujet de l'hospitalité et logement des hommes entre nous et eux contestation s'était élevée, enfin le commandeur et les frères condescendant à notre volonté et à l'avis de leurs amis et des nôtres, se sont engagés à ne recevoir aucun homme de notre terre et seigneurie de Didonne sans notre autorisation ou celle des nôtres, mais ils conserveront paisiblement et sans trouble ceux auxquels ils ont déjà donné logement.

Or les noms de ces hommes sont les suivants :
Guillaume Maner et ses fils ; P. Jocey et ses fils ; B. Guichar et ses fils ; Guillaume Bru et ses fils ; F. Foran et ses fils ; Brimotz et ses fils ; Benoit Maner et ses fils ; B. Désert et ses fils ; Guillaume André et ses fils ; B. Désert et ses fils ; G. Donat ; Gombaud Viven ; P. Guichard ; P. Baucher ; G. Achar ; P. Raymond et son frère ; G. Favre ; G. Désert et ses fils ; Guillaume Prezen prévôt de Meschers.
Et pour que cette transaction soit plus ferme, j'ai fait confirmer la présente charte par l'apposition de mon sceau.

De cette transaction sont témoins: maître P. Breton, clerc ; Guillaume Vigier ; Hélie de Pont ; Gombaud Viven ; Hélie de Richemont, chevaliers ; P. Prezen ; prévôt de Meschers et plusieurs autres.

Donné à Ville-Neuve l'an de l'Incarnation du Seigneur, mil deux cent trente et deux, la veille de la Notre-Dame de Septembre.
Extrait de l'original Chartier de Thouars par moy (Original sur parchemin) Thibauld R. P. - L. De Richemond (Documents de la Charente-Inférieure).
Sources: Noblet, Gaston. De l'?le d'Oléron à Mortagne-sur-Gironde : histoire de Royan et de ses environs, précédée de l'histoire générale de la Saintonge, page 149. Fontenay-aux-Roses 1905 - Bnf

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544

Epernay   (51)

Domaines du Temple d'Epernay


Département: Marne, Arrondissement et Canton: Epernay - 51


Domaines du Temple d'Epernay
Domaines du Temple d'Epernay


— Sparnai, 1151 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 9)
— Esparnaium, 1190 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 8)
— Esparnoi, 1248 (Fonds de La Neuville au Temple, c. 4)
Sources: Dictionnaire Topographique du département de la Marne, par M. Auguste Longon. Paris M DCCC XCI

Domaines du Temple d'Epernay


Edouard de Barthélemy, dans son histoire de Châlons, et dans le cartulaire de La Neuville-au-Temple, nous dit que cette Maison de La Neuville possédait des terres, des prés, de nombreuses maisons, jardins et granges à Châlons et à Epernay, trois moulins à Châlons, des vignes aux alentours d'Epernay et divers bois, garennes et chènevières dans plusieurs lieux.

Cartulaire de La Neuville au Temple


1150 — Approbation par l'évêque Barthélémi d'une donation faite aux Templiers par Marc de Pleurs et Hugues d'Epernay. Terres et revenus.

1190 — Donation de l'an 1190 aux Templiers par Guido et Odo de Choily (Chouilly) du consentement de Bénigne et Hugues leurs frères, de soixante sous de rente à prendre sur la halle aux toiles d'Epernay.

1281 — Acquisition par devant Guillaume de Muissie, bailli de Vitry, Blondel d'Epernay et Quiart maître boucher, ses jurés à ce établis, sur Colins de Corsemant, écuyer, et Jehanne, sa femme, au profit du Temple d'Epernay, de cinq muids de vins à percevoir annuellement à Avize, pour 19 livres 10 sols tournois payés comptant.

1295 — Lettre de Beaudoin, abbé de Saint-Martin d'Epernay, par laquelle il s'accorde avec le précepteur de la Neuville pour les dimes des terres sises à Epernay, Chantereine et la Neuville.
Sources: Edouard de Barthélémy - Diocèse ancien de Châlons-sur-Marne - Histoire et Monuments. Paris A. Aubry, Libraire - M D CCC LXI

Les Hôpitaux d'Epernay


Le comte Henry dit le Large, comte de Champagne, releva l'hôpital d'Epernay qui était détruit par les guerres. Il ordonna en 1179 que l'on y recevrait les pauvres de la ville de l'un et de l'autre sexe dans des salles différentes, et que cet hôpital serait régi par un des chanoines de l'abbaye (1).
1. Voir le nº 14 du cartulaire de l'abbaye Saint-Martin d'Epernay, tome II.

Dans le même temps, fut établi au faubourg Saint-Laurent un hôpital pour y renfermer ceux qui seraient attaqués de la lèpre, sous le nom de Léproserie ou Ladrerie, maladie dans les anciens temps fort commune, à présent très-rare, presque inconnue, lequel hôpital était joint à la chapelle de Saint-Laurent et placé dans la même terre où la chapelle était construite.

La ville d'Epernay s'était déjà ressentie des bienfaits de ce prince, qui avait fait bâtir un hôpital hors de la ville, à l'orient du château Saint-Remy, en 1145, destiné à recevoir les pauvres et les malades étrangers. Cet hôpital était construit dans le faubourg de la Folie, sur le plan duquel M. de Bussy, lieutenant du roi à Epernay, avait fait mettre une croix de pierre qui désignait le lieu où cet hôpital était édifié, duquel il ne reste à présent aucun vestige; et la croix, qui subsistait en 1746, est détruite à cause du chemin royal fait nouvellement, qui passe à l'endroit où cette croix était élevée (2).
2. On y faisait tous les ans la procession du dimanche des Rameaux et on y lisait l'Evangile. Le P. Caradreux prieur et curé, est le premier qui s'en est dispensé en 1747. (Note de Bertin du Bocheret.)

En sorte que dans ce temps il y avait à Epernay trois hôpitaux:
1. — l'hôpital ou Hôtel-Dieu dans la ville, près l'église dite l'Aumônerie, pour les pauvres et malades de la ville;
2. — l'hôpital ou Maladrerie ou Léproserie, au faubourg Saint-Laurent, pour les malades de la lèpre et autres maladies contagieuses, desservie anciennement par les Templiers ou Chevaliers du Temple, et depuis par les Hospitaliers ou Chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem;
3. — l'hôpital hors de la ville, au faubourg de la Folie (3), destiné pour les pauvres et malades étrangers.
3. Peut-être était-ce une renfermerie pour les fous ou insensés qui lui a donné ce nom
Sources: Epernay et l'Abbaye Saint-Martin de cette ville. Par Auguste Nicaise. Châlons-sur-Marne M D CCCLXIX.

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545

Epinat (L)   (37)

Maison du Temple de l'Epinat


Département: Indre-et-Loire, Arrondissement: Loches, Canton: Le Grand-Pressigny, Commune: La Guerche - 37


Maison du Temple de l'Epinat
Maison du Temple de l'Epinat


L'Epinat, Vestiges d'une Commanderie de Templiers


L'Epinat est cadastré, sur le territoire communal de Barrou, Section E, nº 801; il est situé à 4 km au Sud-Est du Grand-Pressigny, 2,5 km du Nord-Est de la Guerche, et 3,5 km au Nord de Barrou. Il y subsiste d'importants vestiges d'une chapelle du XIIe siècle, qui fut celle d'une commanderie de Templiers.

Notes d'Histoire


Les premières mentions sont du XIIe siècle: « Domus de Lespinaz, Domus militiae Templi de Spinaceto. »

— En 1213, la forêt de l'Espinat, de la paroisse de Barrou, appartenait à Geoffroy IV, Vicomte de Châteaudun, qui autorisa les religieuses de Rives à y faire paître leurs troupeaux.

— En 1267, il est question de l'Hospital de l'Espinacerie dans la charte de la Merci-Dieu, intitulée comme suit: Chartre de Jeanne, dame d'Estableau, qui, du consentement de Regnaud, Chevalier, Seigneur d'Estableau, son mari, donne à l'Abbaye et aux religieux de la Merci-Dieu, soixante arpents de landes, situés entre la maison de l'Hôpital appelé l'Espinacerie, et la Rivière de la Glaise,

— DATUM ANNO DOMINI MCCLXVII MENSE MAIO.

— Le 2 septembre 1288, une lettre est écrite par François de Bor, Commandeur d'Auvergne à cette époque, à Jean le Berruyer qui était alors titulaire de la Commanderie de l'Epinat.

Elle passa aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, au commencement du XIVe, après la dissolution de l'Ordre du Temple d'où le nouveau nom de Saint-Jean de l'Epinat.
Elle devint ensuite Commanderie de Malte, de la Langue française, du Grand Prieuré d'Aquitaine.

Epinat, Vue d'ensemble



Epinat, Vue d'ensemble, du nord
Epinat, Vue d'ensemble, du nord. - Sources : Joly, Jean-Pierre Bnf


Pour Dufour, elle fut réunie à celle de Brizay, pour Carré de Busserolle à celle de Blison en Brenne au XVIIe siècle.

Les Commandeurs de l'Epinat possédaient dans la ville de la Haye un hôtel appelé: « La Commanderie », et qui était situé derrière l'église de la Madeleine.

En 1663 et 1664, d'après les registres paroissiaux eurent lieu deux mariages dans la chapelle de « Saint-Jean de l'Espinat. »

En 1678, à l'occasion d'une visite de Mgr Amelot de Gournay, archevêque de Tours, le 19 mai, le curé de la paroisse de Barrou, dont dépendait l'Epinat, se vit dans l'obligation de présenter un état des charges et revenus, tant de la Chapelle que de la Commanderie, (...) fondée dans la paroisse, etc., ce qui montre qu'à cette époque relativement récente, l'Epinat avait encore une certaine importance.

D'autre part, on trouve actes de naissances et de sépultures de 1639 à 1750, pour des « mestayers », « laboureurs », « fermiers. »

Par contre, après la révolution, on ne parle plus que de « gardes forestiers », ce qui dénoterait un changement d'orientation de l'exploitation à partir de cette époque, les bois ayant remplacé les cultures.

Des anciens bâtiments de la Commanderie, il ne restait en 1791 qu'une petite habitation, une grange, une tour placée au milieu d'un préau et une petite chapelle tombant en ruines.
Pour Dufour, en 1812, celle-ci paraissait encore voûtée.
Voir l'étude sur la Maison du Temple de l'Epinat

L'Epinat, ou Lepinat


— Commune de Barrou.
— Domus de Lespinaz, XIIe siècle.
— Domus militae Templi de Spinacelo, 1220 (Gaiguères, 678).
— Hôpital de l'Espinacerie, 1267 (charte de la Merci-Dieu)
— Lespinart, 2 septembre 1288 (Lettre de François Bor, commandeur d'Auvergne)
— Ancienne commanderie de l'Ordre du Temple. Jean le Berruyer en était titulaire en 1288. Elle passa aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem au commencement du XIVe siècle. Vers 1600, elle fut annexée à la commanderie du Blison. Des anciens bâtiments de la commanderie il ne restait, en 1791, qu'une petite habitation, une grange, une tour placée au milieu d'un préau, et une petite chapelle tombant en ruines.
— Les commandeurs de l'Epinat possédaient dans la ville de la Haye un hôtel appelé la Commanderie et qui était situé derrière l'église de la Madeleine.
— Archives d'Indre-et-Loire, G, 33; Biens nationaux.
— Bibliothèque Nationale, Gaignères, 678.
— Dictionnaire de l'arrondissement de Loches, I,9.
— D. Housseau, XII, 5851, 6039; XVIII.
— D'Hozier, Armorial général de France, registre 3e.
Sources: Dictionnaire Géographique, Historique et Biographique d'Indre-et-Loire, par J.-X. Carré de Busserolle, tome VI. Tours 1881

Chartes concernant les Templiers

C
— 1288, 2 septembre
Transaction entre frère Jean Le Berruer, commandeur de l’Espinat (1), et l’abbaye de Villeloin.
Littera de sex sextariis bladi sigillo fratis Raimondi de Marolior sigillata.
— (Cartha DCDIII) → Suite en latin
1. L'Epinat, ancienne commanderie de l'ordre du Temple, commune de Barrou (Indre-et-Loire).

CIII
— 1266, 19 mars
Charte par laquelle Jean Maurice, damoiseau, donne à la commanderie de l’Espinat deux setiers de blé de rente sur la dîme de la Carte, en la paroisse de Villentrois
Littera de duobus sextariis frumenti de décima de Quarta in parrochia de Villentras.
— (Cartha MCCIIII) → Suite en latin
Sources : Chappée, Julien, l'abbé L.-J. Denis. Archives du Cogner : Série H. [Tome 6], Article 97. Le Mans, Paris 1911
Cartulaire de l'abbaye de Saint-Sauveur de Villeloin. BNF

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236

Epine (L') - Vienne   (86)

Maison du Temple de l'Epine


Département: Vienne, Arrondissement: Poitiers, Canton: Vouillé, Commune: Béruges - 86


Maison du Temple de l'Epine
Maison du Temple de l'Epine


L'Epine, hameau sur la commune de Béruges.
— Ancienne Maison du Temple, puis commanderie de l'Ordre de Malte, unie par les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem à la commanderie de Saint-Georges.
— Willelmus de Spina, 1188 (abbaye de Fontaine-le-Comte).
— Preceptor domus de Spina, 1259 (Commanderie de Saint-Georges, 14)
— Templarii de Spina, 1269 (abbaye Saint-Cyprien, 50).
— L'Espine, 1286 (abbaye de Fontaine-le-Comte).
— Haute justice.
— La forêt de l'Epine dépendait autrefois de la commanderie de L'Epine, sa contenance était de 984 arpents en 1670.
— Boys du Temple, 1283 (abbaye de Fontaine-le-Comte, 13).
— Bois de l'Epine, 1437 (commanderie de Saint-Georges, 14).
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI

Moulin du Temple



Moulin du Temple de l'Epine
Moulin du Temple de l'Epine


Moulin du Temple


— Sur la Boivre, commune de Béruges.
— Possession des Templiers de L'Epine.
— Moulin du Temple, 1438 (abbay du Pin, 11)
Sources: Dictionnaire topographique du département de la Vienne, par M. L. Rédet, Paris, M. DCCC. LXXXI

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546

Epreville   (27)

Seigneurie du Temple d'Epreville-près-le-Neubourg


Département: Eure, Arrondissement: Evreux, Canton: Le Neubourg - 27


Seigneurie du Temple d'Epreville
Seigneurie du Temple d'Epreville


La terre et seigneurie d'Epreville, qui appartenait aux Templiers, avait été l'objet de plusieurs acquisitions faites par eux dans le cours du XIIIe siècle.

Un seigneur, du nom de Lucas des Essarts, après leur avoir concédé en 1219 un manoir et plusieurs pièces de terre appelées le Champ du Moustier, le Champ de la Coudraie, le Champ la Garenne et le Champ de la Fosse, leur avait donné en 1227 Un de ses hommes, Guillaume des Essarts, avec le fief que celui-ci tenait de lui dans la paroisse d'Epreville.
Un autre seigneur, Coron des Ormeaux, leur donna aussi la même année un de ses hommes, Adam des Ormeaux, avec la maison et le jardin que ce dernier avait à Epreville.

En 1237, Robert du Bois, leur abandonna toute la justice d'un fief tenu de lui par une quinzaine d'habitants d'Epreville, à la charge de lui remettre à titre d'hommage, chaque année, le jour de pâques, une paire de souliers ferrés, de la valeur de dix-huit deniers tournois.

Le commandeur de Renneville avait à Epreville la justice, moyenne et basse, avec toutes les dîmes de la paroisse. Il s'y trouvait dès l'origine une maison seigneuriale, mais elle fut détruite pendant les guerres du XVe siècle. Il ne restait plus alors qu'une grange dîmeresse, quelques terres, des cens et un moulin à vent, appelé le Moulin de Quicangrogne. Ce nom assez singulier aurait été donné à ce moulin lorsqu'il fut bâti, et que les agents du fisc de la vicomté de Beaumont-le-Roger voulurent en opérer la saisie et le faire démolir.

Il est dit dans un terrier de 1666, que lors du procès qu'on intenta à ce sujet contre le Commandeur, celui-ci vint à Epreville, et en visitant ce moulin, s'écria en forme de protestation: Quicangrogne y moudrei !
C'est-à-dire: Quoiqu'on grogne, j'y moudrai !
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Chartes d'Epreville


Epreville, le plus ancien titre que nous connaissons sur Epreville remonte à 1199. Il s'agit d'une contestation élevée entre les Templiers et l'abbaye du Bec au sujet de certaines dîmes de Marboeuf et d'Epreville.

1226. Thibaud, archevêque de Rouen, atteste que Guillaume de Tourville, chevalier, a donné aux Frères de la chevalerie du Temple, quatre setiers d'avoine « apud Asprevillam, Epreville. »

1239. Robert du Bosc donne aux Frères de la chevalerie du Temple le droit qu'il avait dans un certain fief à Epreville, duquel fief « reddebantur annuatim ad Pascha quedam calcaria terre, de valore XVIII deniers tournois.
Sources: Mémoires et notes de M. Auguste Le Prévost pour servir à l'histoire du département de l'Eure. Tome 2, Partie 1, recueillis et publiés par MM. Léopold Delisle et Louis Passy. Evreux 1869

Epreville-près-le-Neubourg


— Commune du canton de Neubourg
— Asprevilla, 1226 (Chartier du fonds de la Maison du Temple de Saint-Etienne-de-Renneville)
— Esperville, XVe siècle (dénombrement de la vicomté de Conches)
— Epreville-les-Neubourg, 1828 (L. Dubois)
Sources: Dictionnaire topographique du département de l'Eure, rédigé par M. Le Marquis de Blosseville. Paris Imprimerie Nationale M. DCCC. LXXVIII.

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547

Equeurdreville   (50)

Fief du Temple d'Equeurdreville


Département: Manche, Arrondissement et Canton: Cherbourg-Octeville - 50


Fief du Temple d'Equeurdreville
Fief du Temple d'Equeurdreville


Le fief ou la seigneurie d'Equerdreville n'avait qu'un domaine fieffé, et consistait presque entièrement en cens et droits seigneuriaux qui se percevaient au dit lieu et dans d'autres villages des environs de Cherbourg.

Les Templiers possédaient une maison à Cherbourg (rue de la Trinité), et aux alentours, les Fiefs de Hauville, Nacqueville et Vauville.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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549

Escaux   (11)

Domaine du Temple de l'Escaux


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Saint-Hilaire, Commune: Villefloure - 11


Domaine du Temple de l'Escaux
Domaine du Temple de l'Escaux


Cette Maison templière avait des terroirs de moindres importances et le seul rendement effectif était un « honneur »
Sources: A. Du Bourg, Histoire du Grand Prieuré de Toulouse - Toulouse - 1883.

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550

Espalion   (12)

Maison du Temple d'Espalion
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Espalion - 12


Maison du Temple d'Espalion
Maison du Temple d'Espalion


« A la fin du XIIe siècle, Henri, comte de Rodez, prenant ombrage de la puissance des Templiers dans le pays, éleva des prétentions multiples contre cet état de choses et les accusa d'avoir usurpé, au détriment de sa propre juridiction, les droits de justice dans leur fief d'Anglars, dépendant de la châtellenie de Cabrespine, à Albignac, dépendant de celle de Boadou, à Banhars, dans le district d'Entraygues, à Lavaysse, dans celui d'Hautpuech, à Limouze, dans celui du Bourg de Rodez, à Frayssine, dans celui de Camboulaset, à Las Martines, dans celui d'Aubin, et à la Selve, dans celui de Cadars.

Le Grand-Maitre de l'Ordre en Provence, Pons de Brohet, proposa au comte une transaction, et les deux parties remirent la question à l'arbitrage de Rostang, abbé de Bonneval, et d'Hugues de Santes, précepteur de la Capelle-Livron.

Ceux-ci rendirent, le 14 janvier 1287, leur sentence arbitrale, qui adjugeait aux Templiers l'entière juridiction de leur seigneurie de la Selve et décidait que, dans les autres localités, le droit de justice serait réservé au comte pour les crimes entrainant la mort ou l'exil perpétuel, et reviendrait au commandeur dans tous les autres cas. »

« Anglars dépendant de la châtellenie de Cabrespine », se situe au nord du Lot. Après s'être appelé Anglars de Bedène, jusqu'au XVIIIe siècle, ce village est à présent nommé Anglars-du-Cayrol. Il dispose d'une intéressante église fortifiée ; la paroisse était autrefois desservie par l'Ordre du Temple, qui y percevait la dime.
Extrait du « Grand Prieuré de Toulouse » par Dubourg (Page 566 — Article sur Espalion)
Cette transaction ne mit pas les Templiers, et plus tard les chevaliers de Saint-Jean, à l'abri de tentatives contre les droits qu'elle leur avait reconnus.

Eglise d'Anglars


Eglise d'Anglars
Eglise d'Anglars Sources : Commune Le Cayrol
Eglise d'Anglars


Hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem
En l'année 1386, Jean Lassalle, sergent de la cité de Rodez, et Bernard Guidonis, chapelain de l'évêque, étaient, au nom de ce dernier, à la poursuite d'un accusé, qui vint se réfugier dans l'église de Limouze. Sans se laisser arrêter par les privilèges de l'Ordre, ni par le droit d'asile de l'église, les deux officiers épiscopaux pénétrèrent dans l'enceinte sacrée et en arrachèrent le fugitif qu'ils entraînèrent dans les prisons de Rodez.
Revenus au calme de la réflexion, ils comprirent quelles pouvaient être les conséquences de leurs actes. Effrayés et repentants, ils se soumirent à la pénitence canonique qu'il plairait aux Hospitaliers de leur imposer. Le dimanche, 17 décembre, pendant que la grand'messe se célébrait, après l'Offertoire et avant la Préface, ils entrèrent dans l'église de Limouze, n'ayant d'autres vêtements que leurs braies et leurs chemises et portant chacun à la main un cierge allumé du poids de deux livres, qu'ils offrirent au prêtre ; après quoi, ils restèrent à genoux au pied de l'autel jusqu'à la fin de la messe. Alors arriva à l'église le chevalier Bérenger d'Alon, précepteur de La Clau et procureur de Raymond de Cazillac, grand-prieur de Saint-Gilles et commandeur d'Espalion ; il plaça une hart sur le cou des deux pénitents qui s'agenouillèrent à ses pieds, les mains jointes, et le supplièrent de leur accorder merci. Le chevalier, considérant la pénitence publique et humiliante qu'ils avaient acceptée, leur octroya leur pardon, à moins que le grand-prieur n'exigeât une plus forte peine (2).
2. Archives d'Espalion, L. 1.

Le 2 septembre 1460, comparaissait pardevant noble et illustre seigneur, G. de Besson, chambellan du roi, bailli du Contantin et gouverneur des terres et seigneuries du comte d'Armagnac en deçà de la Garonne, les chevaliers Odet Deydie, capitaine du château de Cabrespines, et Jean de Castelnau, commandeur d'Espalion. Ce dernier venait protester contre les prétentions de son adversaire, qui voulait contraindre les habitants d'Anglars à faire le service de garde de jour et de nuit au château de Cabrespines ; après avoir prouvé ses prérogatives de seigneur justicier, il fit reconnaître ses droits et les exemptions de ses vassaux (1).
1. Archives d'Anglars.

La commanderie comprenait à Espalion la chapelle du Temple, située dans les faubourgs de la ville, avec la maison du chapelain, le château d'Albignac

(Aubignac, commune de Bozouls), la tour des Landes, la seigneurie, tant spirituelle que temporelle, des lieux d'Anglars et de Limouze, des fiefs à Villecomtal, Mousset, Saint-Félix-de-Sénergue, Campuac, Saint-Geniez, Estaing, Sempiac, Pruines.

« Albignac, dépendant de celle (la châtellenie) de Boadou », actuel village d'Aubignac, se trouve à proximité de Bozouls, dont l'ancien nom en occitan était Boason (orthographié parfois Boazo, Boazol, Boazon, Buasonsi ou Bouzonem, etc.) Le nom de Bozouls ne lui sera donné qu'à partir du XVIe siècle.

On lui avait adjoint successivement les possessions des Hospitaliers dans la ville de Rodez et l'ancienne commanderie d'Auzits. Son revenu, en 1777, était de 16,500 livres.
Sources: Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, page 142, tome XIII. Rodez 1886 - Bnf

Maison du Temple d'Espalion
C'était un ancien établissement des Templiers que nous trouvons possesseurs d'une chapelle, située hors du faubourg de ce nom, et de plusieurs fiefs dans les environs, sans que les archives nous aient conservé la trace des donations primitives. A cause de l'importance de la ville et du nombre des possessions de l'Ordre du Temple dans cette partie septentrionale du Rouergue, Espalion devint une de leurs principales circonscriptions.
1288. Transaction entre les commandeurs d'Espalion et le chapitre de Rodez pour le partage des dîmes de la seigneurie des Landes.

Sous les Hospitaliers de Saint-Jean
1460, 2 septembre. Sentence rendue par le lieutenant du comte d'Armagnac à la requête de Jean de Castelnau, commandeur d'Espalion, et exemptant les habitants d'Anglars du service de garde auquel voulait les astreindre le capitaine du château de Cabrespine, noble Odet Deydie.
1574, 3 janvier. Lettres patentes de Charles IX pour obliger les habitants de Limouze à payer au commandeur les dîmes des blés et autres grains.
Cette Maison templière comprenait des membres disséminés dans tout le nord du Rouerge et autres départements limitrophes:

Aubignac
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Bozouls - 12


Domaines du Temple à Aubignac
Domus Hospitalis Aubignac


Les Landes
Département: Aveyron, Arrondissement: Villefranche-de-Rouergue, Canton: Rieupeyroux, Commune: Le Bas Ségala - 12


Domaines du Temple Les Landes
Domus Hospitalis Les Landes


Anglars
Département: Aveyron, Arrondissement: Rodez, Canton: Espalion, Commune: Le Cayrol - 12


Domaines du Temple à Anglars
Domus Hospitalis Anglars


Limouze
Département: Aveyron, Arrondissement et Canton: Rodez, Commune: Onet-le-Château - 12


Domaines du Temple de Limouze
Domus Hospitalis Limouze


Au nord-ouest de Rodez, dans la très proche banlieue, il y avait une implantation templière : Limouse-Saint-Jean sur la commune de Onet-le-Château.
La grange de Limouze fut donnée en 1176 aux Templiers par le comte de Rodez Hugues 1er.
Selon le Cartulaire de Bonneval, l'église Saint-Martin de Limouse dépendait de la Commanderie d'Espalion.
De la Commanderie primitive de Limouze Saint-Jean, il reste le donjon (Tour de Limouze) et la chapelle.
Le dernier commandeur, Bernard Guibal, était « Commandeur d'Espalion et de Limouze. »
A Limouze, le donjon carré de cette ville a été légué aux Templiers par le comte de Rodez.

Les fiefs de Mendailhe, de Canteperdix, du Cambon, de la Bayssière, de Pralis, des rentes à Villecomtal, Mousset, Saint-Félix-de-Sénergue, Campnat, Saint-Geniez, Estaing, Sempiac, Pruine.

Dans le courant du XVIIe siècle elle s'était accrue par l'adjonction de celle d'Ausitz (possession des Hospitaliers). Elle produisait un revenu net de 10,000 livres environ.

Præceptors Templiers d'Espalion
1287. Gaucelin de Saint-Jory.
1299. Bernard de Revel.
Vivian de Moret, Chevalier de l'Ordre du Temple, lequel avec Gui d'Ademar aussi Chevalier du même Ordre, fut présent à une transaction passée, l'an 1299, entre l'Abbé de Bonneval et Bernard de Revel, Commandeur d'Espalion de l'Ordre des Templiers.
Sources: Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, Volume 10. Paris M. DCC. LXXV. (Livre numérique Google)

Commandeurs Hospitaliers d'Espalion
1334-xxxx. Beringuier de Rotbald.
1351-xxxx. Hélion de Montcalin.
1371-1374. Jean d'Armagnac.
1386-1393. Raymond de Cazillac, Grand-Prieur de Saint-Gilles.
1393-1398. Durand de Maliane.
1404-1423. Bernard de la Fitte.
1430-xxxx. Bernard de Marrast.
1437-1447. Bertrand d'Arpajon.
1450-1454. Pierre de Montlezun, Grand-Prieur de Toulouse.
1454-1463. Jean de Castelnau.
1470-1471. Bernard de Berenger.
1512-1513. Jean de la Valette-Parisot.
1419-1524. Guyot de Castelnau.
1530-1539. Pons d'Urre.
1510-1543. Begon de Gabriac.
1544-1545. Guyot de Gabriac.
1550-1551. Antoine de Rodez Montalègre.
1583-1603. Pierre de Roux-Belbeze.
1605-1619. Jean-Jacques de Mauléon-La-Bastide.
1630-1640. Jean Baptiste de Lambert.
1647-1654. Philippe de Lespine-d'Alan.
1654-1655. François de Villeneuve-Clamens.
1657-1658. Jacques de Pichon.
1658-1659. Claude de Villeneuve-Tourette.
1665-1690. Raymond de Villeneuve de Recuquelle.
Sources: Grand-Prieuré de Toulouse, M.A. Du Bourg (1883)

Maison du Temple d'Espalion
Espalion, existant en 1167. Cette. Commanderie, de la fondation de laquelle j'ignore la date, pourrait bien, puisqu'elle existait en 1167, avoir été antérieure à celle de Sainte-Eulalie, qui cependant avait le premier rang, sinon pour son ancienneté, du moins à cause de son importance.
Sources: Etudes historiques sur le Rouergue. Par Marc-Antoine-François de Gaujal. Paris 1858

Maison du Temple d'Espalion
On peut lire dans l'ouvrage d'Adolphe Joanne: Espalion était jadis entourée de rempart munis de tours: une seule reste encore. Au XIIe siècle les Templiers y possédaient une Maison, elle fut prise par les Anglais en 1346, et ensuite par les protestants en 1568. Espalion fut ravagée par la peste, en 1653-1654.
Sources: Itinéraire général de la France de Paris à la Méditerranée. Auvergne, Dauphiné, Provence. Par Adolphe Joanne. Paris 1865

Maison du Temple d'Espalion
Bégon de Calmont accorda, pour une somme d'argent, des franchises et coutumes aux habitans de la ville d'Espalion. Ce fut le 23 avril de l'année 1266, dans la chapelle des Templiers, que les parties jurèrent solennellement sur la croix et les quatre Evangiles, et sous peine de cent marcs d'argent, d'observer inviolablement les coutumes au bas desquelles elles venaient d'apposer leur signature. Le seigneur s'y trouvait en personne. Il avait pour assistans Géraud Foulquier, Hugues de Malet, Guillaume Radulphe chevaliers, Guy d'Estaing, Béranger de La Guiolle, Michel Duverdier et Raymond de Montpeyroux. Espalion était représenté par Pierre et Etienne Marcenac, Pons Hugonenq, Etienne Gausle, Bernard Leydier, Ramohd Rigal, Jean d'Aurenca, Raymond d'Aurillac, Bernard Bonifacy et Géraud Dufourd habitans de la ville.
Sources: Documents Historiques et Généalogiques sur les Familles et les Hommes Remarquables du Rouergue. Rodez 1853

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Esperaza   (11)

Maison du Temple d'Espéraza


Département: Aude, Arrondissement: Limoux, Canton: Quillan - 11


Maison du Temple d'Espéraza
Maison du Temple d'Espéraza


Les Templiers y possédaient de très nombreux biens en terres, vignes, redevances, moulins, pâturages, honneurs, bâtiments et redevances.

1140, mercredi 28 février


Pons et Guillaume, frères, vendent à l'ordre du Temple trois hommes d'Espéraza.

1142, mercredi 2 septembre


Guillaume Macota et ses frères se désistent, en faveur de l'ordre du Temple, de leurs prétentions sur la terre d'Espéraza acquise par l'ordre.

1148, samedi 14 février


Pierre de Saint-Jean-de-Paracol et Bonnet de Rennes-le-Château, frères, donnent à l'ordre du Temple des biens à Espéraza, aux Bernots, Castillon et Gaure.
Sources: divers chartes concernant les Templiers en France

1151 (n. st.), 22 février


Bernard Sesmon du Bézu donne son âme et son corps, et 1.000 sous melgoriens pour subvenir aux besoins de la milice, aux frères de cette même milice du Temple, qui le reçoivent dans leur fraternité et lui remettent en viager un honneur qu ils possédaient dans la « villa » d'Espéraza, que Bernard s'engage à faire valoir selon ce contrat.

1142, 2 septembre


Guilhem « Macota » et ses frères établissent un accord avec la milice du Temple, par lequel ils lui donnent divers biens ? le long de l'Aude en échange de 50 sous ugolin, abandonnent en sa faveur leurs prétentions sur un « honneur » ayant appartenu à Guilhem Ot (Otonis) dans la « villa » et le terroir d'Espéraza, et renoncent aux prélèvements de taille et d'avoine qu'ils faisaient sur les hommes du Temple.
Publié par le Marquis d'Albon, Cartulaire général de l'Ordre du Temple, nº CCLXVII, page 176.

1159, [3, 10, 17, 24] novembre


Guilhem d'Alaigne et ses enfants confirment à la milice du Temple la donation qu'ils avaient faite autrefois d'une partie de leur « honneur » situé dans les « villae » et terroirs des Bernois, de Casalrevin, de « Eisocias » et de « Espéraza », ainsi que de Raimond de « Eisocias » demeurant à « Torrelas. » Ils s'engagent par ailleurs à ne réclamer aucune redevance servile (servile servicium) dans cet « honneur. »

1140 (n. st.), 28 février


Pons et Guilhem son frère donnent en alleu à la milice divers biens qu'ils avaient dans la « villa » et le terroir d'Espéraza: trois hommes avec leurs familles, leurs manses et leurs tenures; un établissement de meunerie (molnare); un champ et une terre; ils reçoivent pour ce don 15 sous ug, en monnaie octena.
Publié par le Marquis d'Albon, Cartulaire général de l'Ordre du Temple, nº CCIII, p. 141.

1148 (n. st.), 14 février


Pierre de Saint-Jean et son frère Bonet de Rennes donnent au Temple « l'honneur » qu'ils possédaient dans les « villae » et terroirs d'Espéraza, des Bernois, de « Castelono » et de Gaure, qu'ils lui avaient déjà donné huit ans auparavant, à l'exception des biens donnés par Bonet à sa fille.
Publié par le Marquis d'Albon, Cartulaire général de l'Ordre du Temple, nº DIV, page 311.
Sources: Cartulaires des Templiers de Douzens - Publiés par Gérard et Elisabeth Magnou, sous la direction de Philippe Wolff - Paris, Bibliothèque Nationale - 1965

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Esquennoy   (60)

Maison du Temple d’Esquennoy

Département: Oise, Arrondissement: Clermont, Canton: Breteuil - 60


Maison du Temple d’Esquennoy
Maison du Temple d’Esquennoy


Il est certain qu’au XIVe siècle, Esquennoy faisait partie de la baillie du Temple de Lagny-le-Sec; mais, au début du XIIIe siècle, ce village ainsi que Breteuil, étaient soumis, au point de vue féodal, à la comtesse de Saint-Quentin. Esquennoy devait être alors de la baillie de Vermandois.

Diocèse de Beauvais

L’origine de cette maison du Temple n’est pas antérieure au XIIIe siècle; un acte d’amortissement daté du 20 septembre 1212, nous apprend que Catherine, comtesse de Blois et de Clermont avait donné aux Templiers « sa ville » d’Esqnennoy, non loin de Breteuil, avec tous ses droits, à cette condition que l’anniversaire du feu comte et le sien, seraient célébrés au Temple à Paris; les frères du Temple, de cette ville, devant recevoir chaque année pour la célébration 20 sous de parisis, qu’on prélèverait sur la pieuse donation.

En 1222 Amicie, dame de Breteuil, tante de la comtesse de Blois, en confirmant la donation faite dix ans auparavant par sa nièce, du village d’Esquennoy, reconnut que les hommes du Temple à Esquennoy, ne pourraient être forcés de venir à ses moulins pour moudre leur blé, à moins que la chose n’agrée aux Templiers.

La même année et le même jour, vendredi 10 juin, la dame de Breteuil donnait à ces mêmes religieux Templiers son bois de Halencourt, proche Esquennoy, ainsi que tous ses droits, tout en se réservant ces mêmes droits sa vie durant, et en faisant aussi exception pour le droit d’usage qu’avaient en ce bois, les religieuses de Bellefont.

Un certain Mathieu Reillies essaya bien d’inquiéter les Templiers à propos d’une terre à Esquennoy, engagée, disait-il, jadis par son père au comte de Clermont, et que la comtesse aurait comprise dans sa donation au Temple; mais, soit qu’il eut tort, soit qu’il eut raison, il se désista de sa plainte (septembre 1222).

L’histoire des maisons du Temple est forcément remplie de lacunes, il faut donc passer une dizaine d’années pour trouver un autre acte. Au mois de février 1235-1236, un chevalier, Eustachede Bacouël, vend au Temple 20 journaux de terre, sis derrière la maison des Templiers, contre le courtil, moyennant 60 livres de parisis.

Par un acte de vente passé entre particuliers, le 30 novembre 1250, nous voyons que Mathieu dit « Serins » tenait des Templiers une pièce de terre de 3 arpents et demi, sur le territoire d’Esquennoy, au lieu dit « le petit Formanoir. »
Pour les dix années qui suivirent le milieu du XIIIe siècle, nous avons trouvé une série d’acquisitions faites par les Templiers, sans doute pour arrondir le domaine d’Esquennoy.
Ainsi au mois de mars 1252-1253, Honoré du Crocq vendit trois journaux et demi, pour 10 livres et 10 sous parisis.
Le 30 septembre de la même année un certain Régnier vendait aux Templiers, deux pièces de terre arable, qu’il tenait de ces mêmes religieux, soit 4 journaux et demi pour 24 livres parisis.

Mais jamais il n’y eut plus d’activité que le Dimanche 7 avril 1258, où l’officialité de Beauvais dut apposer son sceau sur cinq actes de vente ou d’échange. C’est ainsi qu’il est constaté que Nicolas « Renssart » avait vendu, il y avait longtemps aux Templiers, pour 12 livres et demie, deux journaux et demi de terre arable, qu’il tenait de la maison du Temple d’Esquennoy; que Lossende « Viele » avait vendu, il y avait plus d’un an, à la maison d’Esquennoy, pour 14 livres, une pièce de terre d’environ 4 journaux, qu’elle tenait du Temple; que André Creton échangea avec les Templiers une pièce de terre arable qu’il tenait d’eux, dans le territoire d’Esquennoy, contre une autre pièce de terre et 65 sous; que Jean, d’Esquennoy, échangea également avec le Temple, un journal et demi de terre, qui se trouvait être contigu aux terres de la Commanderie, contre une autre terre et quatre livres et demie de parisis; et enfin que Gautier « Montiay » vendit aux Templiers 6 journaux de terre arable, qu’il tenait d’eux, pour 19 livres.

La maison qui nous occupe eut aussi des biens à Breteuil, comme on peut le voir par cette donation du sire de Breteuil à la commanderie d’Esquennoy, d’une maison à Breteuil, sur le marché. Colard le maïeur, la tenant en fief du seigneur de cette ville, devait la tenir dorénavant à fief et hommage des Templiers. Cependant les religieux du Temple reconnaissaient n’avoir aucune action sur les gens du sire de Breteuil, qui viendraient à se réfugier en cette maison, pour quelque méfait (30 mars 1296).

Dans le Procès des Templiers, il est parlé du précepteur d’Esquennoy, mais son nom n’est pas prononcé; nous ne connaissons que le nom d’un des économes, dispensator, de la maison, le frère Pierre de Laigneville.

Il est encore fait mention de la maison d’Esquennoy, dans un fragment déjà cité, de journal du trésor du Temple; ainsi le 17 novembre 1295, 22 livres 5 sous étaient inscrits sur l’un des livres de recettes du Temple, pour la maison d’Esquennoy, et au nom du précepteur de Lagny-le-Sec. Cette maison du Temple dépendait alors en effet, de la baillie du Temple de Lagny-le-Sec, et non plus de celle du Vermandois. Le 4 décembre de la même année, 17 livres 15 sous furent inscrits, pour la même maison, et au compte du même précepteur de baillie; et l’année suivante, le 27 mai, 26 livres 15 sous étaient encore versés entre les mains du caissier du Temple à Paris. Mais ces quelques sommes ne peuvent pas nous donner une idée exacte des revenus de la commanderie d’Esquennoy.

Ruines de cette maison

Le temple d’Esquennoy était situé dans la grande rue de ce village. Il ne reste plus de cette maison que des granges; ce sont, dit Woillez, de fortes constructions soutenues par de solides contreforts, mais dont il serait difficile de reconnaître la valeur archéologique.

Le Livre vert dit que la commanderie d’Esquennoy était sans chapelle, ce qu’il ne faudrait pas prendre à la lettre; sans doute à cette époque (1373) la chapelle du Temple était-elle détruite, ce qui s’explique suffisamment par les guerres anglaises. Postérieurement à cette époque, les Hospitaliers la rebâtirent, et Mannier nous apprend que cette chapelle était dédiée à Saint-Jean.

Les revenus de la maison se composaient du produit de 248 journaux de terre, dont plus de la moitié était de « petite value »; de 36 livres de cens, de plus de 300 chapons de cens en nature et de 219 corvées, chacune de 14 deniers.
La maison avait, en outre, des rentes en nature à Bonneuil (1), 30 journaux à Blanc Fossé (2) son moulin lui rapportait 11 muids de blé elle percevait 20 livres de rente, en un autre endroit. Il y avait 8 arpents de vigne qui rapportaient 8 livres 2 pressoirs qui rapportaient six livres tournois, et le colombier de la maison, 40 sous parisis.
1. Bonneuil, Oise, arrondissement : Clermont, canton : Breteuil.
2. Blanc Fossé, Oise, arrondissement : Clermont, Canton : Crevecœur, sur la limite des diocèses d’Amiens et de Beauvais, mais dans le diocèse d’Amiens, d’après le Livre vert.


En résumé, les revenus d’Esquennoy étaient en 1373 de 110 livres mais il y avait des charges.
Ainsi il est dit au folio 45 du Livre vert « pour le loyer d’une maison, en la ville d’Amiens, pour retraire les biens de la dite maison (Esquennoy) pour les guerres, 4 livres parisis qui valent 5 francs »
Ce qui prouve combien cette malheureuse commanderie eut à souffrir de la guerre.
Sources : Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie. 1894 Paris BNF

Domaine du Temple de Blancfossé


Domaine du Temple de Blancfossé
Domaine du Temple de Blancfossé


La maison avait, en outre, des rentes en nature à Bonneuil, 30 journaux à Blanc Fossé ; son moulin lui rapportait 2 muids de blé; elle percevait 20 livres de rente, en un autre endroit. Il y avait 8 arpents de vigne qui rapportaient 8 livres; 2 pressoirs qui rapportaient six livres tournois, et le colombier de la maison, 40 sous parisis.

En résumé, les revenus d’Esquennoy étaient en 1373 de 110 livres; mais il y avait des charges. Ainsi il est dit au fº 45 du Livre vert: « pour le loyer d’une maison, en la ville d’Amiens, pour retraire les biens de la dite maison (Esquennoy) pour les guerres, 4 livres parisis qui valent 5 francs. » Ce qui prouve combien cette malheureuse commanderie eut à souffrir de la guerre.
Sources: Trudon des Ormes: Possessions de l’Ordre du Temple en Picardie. Editions Yvert et Tellier. Amiens 1893

Procès des Templiers, tome II, page 415

Item frater Petrus de Laigneville dispensator domus des Quenoi, etatis XX annorum vel circa, juratus eodem modo de se et aliis in causa fidei dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod fuit receptus in domo de Latigniaco Sicco, in Quadragesima erunt duo anni, per fratrem R. de Gisi, presentibus fratre Huberto preceptore dicte domus, et fratre Nicolao de Salleville, et pluribus aliis de quorum nominibus non recolit.
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Maison du Temple d’Esquennoy

C’est encore une ancienne Maison du Temple, dont il faut pour l’origine, remonter à une donation que Catherine, comtesse de Blois et de Clermont, fit aux Templiers, de la terre et seigneurie de ce village. Par ses lettres de l’année 1211, la comtesse Catherine donna aux frères du Temple sa ville d’Esquennoy, près Breteuil, « villam meam que dicitur Qnesneez juxta Britolium », avec la justice et toutes ses dépendances, observant toutefois qu’il ne serait pas permis aux donataires de retenir dans leur terre aucun des hommes de la comtesse. Cette donation était faite, en outre, à la charge de faire célébrer, chaque année, dans l’église du Temple à Paris, un anniversaire pour la donatrice et ses père et mère, et de distribuer à ceux qui y assisteraient une pitance de vingt sols parisis.

L’amortissement de la terre d’Esquennoy fut accordé l’année suivante (1212) aux Templiers, par Eléonore, comtesse de Saint-Quentin et, dame de Valois.

Quelque temps après, Amice, dame de Breteuil, voulut aussi leur donner des preuves de sa bienfaisance, en leur accordant en 1222, son bois d’Halincourt, près d’Esquennoy, « boscum meum de Halencort juxta Cheyneez », avec toute la justice et seigneurie. Il est dit dans l’acte que les Templiers pourraient le défricher et le cultiver, sans préjudice toutefois au droit d’usage qu’y avaient les religieuses de Bellefont, « de Bello fonte. »

Par une autre charte datée de là même année, Amicie les dispensa, eux et leurs hommes d’Esquennoy, de venir moudre leurs grains, si ce n’était de leur bonne volonté, aux moulins de Breteuil.

Les Templiers firent ensuite des acquisitions qui augmentèrent leur domaine. Ils achetèrent, en 1235, d’un seigneur du pays, Eustache de Bacouël, « de Bascowel (Bacouël) », chevalier, vingt journaux de terre à Esquennoy, « apud les Kesnoi », au prix de 60 livres.

De 1250 à 1258, ils acquirent encore de diverses personnes des terres sur le même territoire, aux lieux dits la Vallée de Saint-Pierre, le Formanoir, « in Forte manerio », touchant à l’église de Saint-Pierre, etc.

Les Hospitaliers, en possession du Temple d’Esquennoy, le conservèrent à l’état de commanderie jusqu’au XVIe siècle, où après les ravages que la guerre lui fit éprouver, cette maison fut réunie à la commanderie de Sommereux.

Le Temple d’Esquennoy était situé dans la grande rue. Il y avait auprès une chapelle, fondée de Saint-Jean-du-Temple, chargée de trois messes par semaine.

Le Commandeur était seul seigneur d’Esquennoy. Il avait toute juridiction sur ses habitants qui étaient, d’après le Livre-Vert, au nombre de quarante en 1373.

Les terres du domaine comprenaient, au siècle dernier, 360 journaux, dont une partie était située sur Blancfossé, Bonneuil et Flers. Il y avait, en outre, 143 arpents de bois taillis. Il appartenait à la commanderie un droit de dîme au terroir de Maisoncelle, au lieu dit le Bois-Gayant.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Esquerdes   (47)

Domaine du Temple d'Esquerdes


Département: Lot-et-Garonne, Arrondissement: Marmande, Canton: Bouglon, Commune: Guérin - 47


Domaine du Temple d'Esquerdes
Domaine du Temple d'Esquerdes


Esquerdes fut une annexe de la commanderie de Romestaing. La paroisse eut, elle aussi, à souffrir des dèsordres causés par la guerre de Cent Ans et les guerres religieuses.
En 1313, la population exaspérée par la tyrannie de Simon de Montfort, comte de Leicester, dernier fils du célèbre Simon de Montfort, se livra à de cruelles vengeances comme l'assassinat d'un prêtre, Arnaud Guilhem de Masseilhas.

Rôles Gascons. [A. R. XVIIe - 1289]


1546. Pro preceptore domorum milicie Templi de Coortz (1). — Rex omnibus ad quos. etc., salutem. Siatis quod dilecto in Christo fratri Vitali de Caupenna, precetori domorum milicie Templi de Coortz de Romastaynh (2), diocesis Vasatensis, et ejusdem prereptoris optentu, domibus antedictis volentes graciam facere specialem, acquisiciones seu conquestus per eundem prereptorem factos ad opus domorum predictarum de nemoribus infrascriptis: videlicet de nemore vocato de Mamas in parochia Sancti Petri de Rocha (3) a Raymundo Garcie de Soncto Salvatore (4), milite, et de nemore Rapin in parrochia d'Esquerde (5) ab eodem milite, ac de nemore d'Ansak in parrochia Sancti Johannis d'Ansak (6) ab Arnalda de Monte Longo (7), uxore quondam Savarici de Losinhano (8), militis, necnon de nemore vocato Lamalon (9) in parochia de Maseroliis (10) a Sancio Amanevi de Marca (11), milite, ratos et gratos habemums et tenore precencium confirmamus, sive sint de feudo vel retrofeudo nostris salvo in aliis jure nostro et quolibet alieno. Inhibemus autem senescallo, castelanis, prepositis, bajulis, et aliis ministris nostris ducalus Aquitannie per presentes, ne dictum preceptorem vel ejus successores molestent vel inquietent aliquatenus, racione vel occasione acquisicionum seu conquestuum predictorum. In cujus, etc., Datum ut Sa.
1. Cours (Gironde arrondissement de Bazas, commune de Grignols)
2. Romestaing (Lot-et-Garonne, arrondissement de Marmande, commune de Bouglon)
3. Laroque, marqué sur la carte d'Etat-Major entre Cours et Romestaing (Gironde)
4. Sans doute Saint-Sauveur, entre Meilhan et Cocumont (Lot-et-Garonne)
5. Esquerde, entre Cours et Romestaing (Lot-et-Garonne)
6. Peut-être Donzac (Gironde, arrondissement de Bordeaux, commune de Cadillac)
7. Peut-être Monlong, commune de Vielle-Saint-Girons (Landes, arrondissement de Dax, commune de Castels)
8. Lausseignan, commune de Barbaste (Lot-et-Garonne, arrondissement de Nérac, commune de Lavardac)
9. La Malon, entre Cours et Romestaing (Lot-et-Garonne)
10. Mazerolles (Ibidem)
11. Lamarque, commune de Lagruère (Lot-et-Garonne, arrondissement de Marmande, commune Le Mas-d'Agenais)

Sources: Rôles gascons Edward II (roi d'Angleterre). Transcrits et Publiés par Charles Bémont Directeur adjoint à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes (Section d'Histoire et de Philologie) Tome Deuxième 1273-1290. Paris Imprimerie Nationale M.DCCCC.

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Essises   (02)

Fief du Temple des Essises


Département: Aisne, Arrondissement: Château-Thierry, Canton: Charly-sur-Marne - 02


Fief du Temple des Essises
Fief du Temple des Essises


Le fief d'Essises était sous la dépendance de la commanderie de Viffort.

La terre et seigneurie d'Essises fut donnée au commencement du XIIIe siècle, aux chevaliers du Temple, par une noble dame Mésinde, veuve de Gillon de Châlons, qui déclara dans des lettres d'Haymard, évêque de Soissons, du mois de novembre 1211, leur faire abandon de toute sa terre d'Essises tant en domaine qu'en droits de justice et de seigneurie.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Etampes   (91)

Maison du Temple d'Etampes


Département: Essonne, Arrondissement et canton: Etampes - 91


Maison du Temple d'Etampes
Maison du Temple d'Etampes


Monsieur de Mont-Rond, dans ses Essais historiques sur la ville d'Etampes et ses environs, nous dit que sur l'un des coteaux qui dominent le joli vallon de Valnay, on trouve les ruines d'une antique chapelle, appelée vulgairement le Temple, et que la tradition veut qu'elle appartenait jadis à l'Ordre des Templiers. C'est en effet là que cet Ordre avait fondé un établissement pour lequel sans doute Louis VII lui avait assuré, comme nous l'avons vu, une rente de trente livres sur sa censive d'Etampes, et dont une partie servit à acquitter, en 1159, le prix de la maison du Saussay.

Un vaste enclos entouré de murs, renfermait au XVe siècle le Temple d'Etampes, qui se composait alors d'une maison pour le commandeur, d'un logement de fermier, de grands bâtiments d'exploitation, et d'une chapelle dédiée à saint Blaise, où un religieux de l'Hôpital disait la messe trois jours par semaine. Autour de l'enclos se trouvaient les terres du domaine, quelques vignes et des prairies qui s'étendaient jusqu'aux prés de Valnay.

Les ravages des guerres du XVe siècle avaient causé de graves dommages au Temple d'Etampes. Tous les bâtiments avaient été presque détruits. En 1488, le commandeur Pierre Louffart les avait en grande partie rétablis. Il 'avait même reconstruit une église en remplacement de la chapelle. C'est de cette église qu'il est dit dans une visite prieurale du XVIe siècle: « Y a audit lieu du Temple d'Estampes, une grande église qui est cure à la collation du seigneur commandeur, qui vault par an six ou sept livres tournois, et dont le patron est Saint-Georges. »

Nous retrouvons au XVIIe siècle la maison du Temple dans un état de dégradation encore plus grand, car les commissaires préposés en 1662 à la visite de la commanderie, déclaraient n'avoir trouvé au Temple d'Etampes, que « des mazures et vestiges d'aucuns bastiments, au milieu desquels est encore une grande esglise bâtie de pierre, couverte de thuile du costé du midy, de laquelle est un hault clocher de mesme structure; au dedans bien voûtée, et en laquelle ne se dit tous les ans qu'une messe d'obligation, le jour de Saint-Georges; trouvée desunie de tous ornemens, les vittres cassées, et que nous avons veu servir pendant l'aoust a resserrer les gerbes de dismes deues audit lieu. »

Les commissaires, après avoir décidé qu'il convenait de rebâtir une grange, de réparer l'église et de la rendre au culte, énumérait ainsi les privilèges et les revenus du Temple:
« A droit ledit Temple de lever et percevoir tous les ans, hui jours durant, le péage et tous droicts de seigneur en la ville d'Estempes, à la foire Saint-Gilles, à commencer le premier mardi après la décollation de Saint-Jean. »
« A droit de champart sur tout le terrain dudit Temple, de douz gerbes une. »
« A droit de dismes sur des terres au dessoubs dudit Temple, au chantiers nommés les Pondans et les Haultes-Voyes. »
« A droit de rente seigneuriale sur toutes les terres du Temple de censives sur plusieurs maisons en la ville d'Estampes. »

Malgré l'ordonnance des commissaires, la grange ne fut point rebâtie; la maison même ne fut pas relevée de ses ruines, et nous trouvons qu'en 1757 on continuait de renfermer la moisson dan l'église.

A son tour l'église disparut, car elle n'existait plus en 1788. A cette époque, la commanderie avait à Etampes, dans la rue des Cordeliers, un grand bâtiment pour renfermer ses grains, ainsi que le produit des dimes de l'ancien Temple d'Etampes et de la seigneurie du Chenay, dont le rapport était alors de 2,800 livres.

Dans la même rue, il y avait une maison qu'on appelait l'Hôtel de la Commanderie, qui était loué 120 livres par an.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

Maison du Temple d'Etampes


Les Templiers furent très favorisés dans l'Etampois à partir de 1149. En cette année Louis VII leur accorde une rente sur le cens royal d'Etampes (1).
1. Luchaire, Louis VII, nº 246. - Cet acte est confirmé en 1152, et nº 284.

De grand nombre d'institutions ecclésiastiques, dont les sièges étaient plus ou moins éloignés, tenaient des cures paroissiales et possédaient des droits divers dans les villages où se concentraient leurs intérêts. Mais, à Etampes même, elles ne jouaient aucun rôle religieux effectif.

Seul, l'abbaye de Saint-Benoit-sur-Loire et les Templiers possédaient de grandes installations dans les faubourgs de la ville d'Etampes. Ils font partie de la classe des établissements religieux franchement étampois.
Sources: Annales de la Société historique et archéologique du Gâtinais - Imprimerie E. Bourges (Fontainebleau) - 1883-1939 - Pages 230

Patrimoine de France


Etampes

Le Temple d'Etampes dans le Procès des Templiers


La maison du Temple de cette ville, paraît avoir été le chef d'une de ces petites baillies de l'Ordre que nous ne connaissons que très imparfaitement.

Procès des Templiers, Tome, II, page 295


L'un des plus anciennement reçus, d'après le Procès, en la maison d'Etampes fut frère Geoffroi de Charny chevalier, plus tard précepteur de Normandie. Il raconta lui-même, le 21 octobre 1307, qu'il avait été reçu à Etampes par Amauri de la Roche, il y avait de cela trente-sept ou trente-huit ans (vers 1269-1270), en présence de frère Jean le Français précepteur du Temple de Paris:
Item anno, indicione, merise, die, pontificatu et loco predictis, in dicti inquisitoris, nostrum notariorum et infrascriptorum testium presencia personaliter constitutus frater Gaufridus de Charneio miles dicti ordinis, et preceptor totius Norrnannie, etatis quinquaginta sex annorum vel circa, ut dicebat, testis eodem modo juratus de se et aliis in causa fidei puram, meram et integram dicere veritatem, et interrogatus de tempore et modo sue recepcionis, dixit per juramentum suum quod sunt bene triginta Septem vel triginta octo anni elapsi vel circa quod fuit receptus in ordine Templariorum apud Stampas (Epampes), per fratrem Amalricum de Rocha, presentibus fratre Johanne Francisco preceptore Parisiensi et quibusdam aliis qui mortui sunt. [...]

Procès des Templiers, Tome I, page 598


Le dernier précepteur du Temple d'Etampes fut cet Arnoul de Champcueil frère sergent, que l'on sait avoir assisté à des réceptions au Saussay, en 1303 à Noël, et en 1307. Arnoul ne fut, d'ailleurs, que précepteur de la maison et non de la baillie; le maître de la baillie ayant été, aux environs de l'an 1300, Jean II de Tour.
Le trésorier de Paris affirme, en effet, avoir fait une réception en la chapelle du Temple d'Etampes en qualité de précepteur de la baillie d'Etampes, en la présence de frère Arnoul de Champcueil, précepteur de la maison; mais il ne dit pas s'il n'était encore que sous-trésorier:
Requisitus de nominibus illorum quos ipse receperat in ordine et circunstanciis recepcionum eorum, dixit quod, fuerunt circiter XIIII anni, recepit in magna capella domus Templi Parisiensis, de mandato dicti fratris Johannis de Turno tunc thesaurarii, fratrem Johannem lo Vinhaeur servientem, Parisiensis diecesis, quem credit vivere, presentibus fratribus Petro, nato de Gastinesio, tunc collectore redituum Templi ville Parisiensis, Guillelmo, cognominato le Normant, ut sibi videtur, tunc preceptore dicte domus Parisiensis, deffunctis. Recepit eciam in capella domus Templi de Stampis, cujus ballivie erat tunc preceptor, fratrem Guillelmum de Chaloto Regine Carnotensis (Chartres) diocesis, servientem, de cujus vita vel morte non habet certitudinem, presentibus fratribus Arnulpho de Champenelhe preceptore dicte domus de Stampis (Etampes), et Arnulpho de Domont Parisiensis diocesis servientibus, de quorum vita vel morte non habet certitudinem. [...]
Sources: Procès des Templiers, publié par M. Jules Michelet, tome 1 et 2 - Imprimerie Nationale - Paris - M. DCCC. LI.

Avant Jean de Tour, le précepteur de la baillie avait été frère Guillaume d'Etampes, qui avait procédé, vers 1283, à des réceptions en la maison du Temple d'Orléans « Procès, T, II, page 382 » et qui était encore précepteur vers l'an 1297, puisqu'il est donné comme ayant assisté à des réceptions faites à cette époque à Paris: « frater Guillelmus de Stampis preceptor ipsius loci » (Schottmuller, tome II, pp. 40 et 41).

Le Temple d'Etampes eut de fréquents rapports avec la maison de Paris et surtout avec le trésorier, dont une des principales fonctions était de centraliser les revenus des baillies de l'Ordre; aussi trouve-t-on dans les comptes du Temple, pour les années 1295 et 1296, ces diverses mentions: De preceptore Stampensi, etc.;
— De preceptore Stamparum et Chaloti [Chalou], etc....;
— De pellibus et agniculis venditis per fratrem Johannem nostrum 16 livres 10 sous, super preceptorem Stampensem in parvis fratrum, etc....;
— De preceptore Stampensi et Challoti...;
— Super preceptorem Stampensem de preceptore Arideville [Arville], etc.
« Mémoire sur les opérations financières des Templiers, par M. Léopold Delisle, pages 177, 178, 182, 194, 200, 206, 209 »

Præceptors de la baillie d'Etampes


— Vers 1283-1297, frère Guillaume d'Etampes, sergent;
— Vers 1300, frère Jean II de Tour, sergent.

Pro;ceptor de la maison


— Vers 1303, 1307, frère Arnoul de Champcueil, sergent.
Sources: Trudon-des-Ormes, Liste des Maisons et de quelques Dignitaires de l'Ordre du Temple, en Syrie, en Chypre et en France. D'Après les pièces du Procès des Templiers. Revue de l'Orient Latin, tomes V, VI, VII. Ernest Leroux, Editeur. Paris 1897, 1898, 1899.

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Eterpigny   (80)

Domaine du Temple d’Eterpigny
Département: Somme, Arrondissement: Péronne, Canton: Péronne - 80


Domaine du Temple d’Eterpigny
Domaine du Temple d’Eterpigny


En février 1218, acte par lequel G., châtelain de Péronne, confirme la donation faite par son frère aux Templiers d’Eterpigny, d’une terre sise dans le territoire de Ham à Busliot super fontem castelani et in Houssières
Notices et extraits des documents manuscrits conservés dans les dépôts publics de Paris et relatifs à l’histoire de la Picardie. Tome 2, par M. Hippolyte Cocheris. Editeur Durand Paris 1854

A Eterpigny subsiste une grange ayant appartenu à une Maison de Templiers.
Sources: Bulletin monumental, publié sous les auspices de la Société française pour la conservation et la description des monuments historiques; et dirigé par M. de Caumon. Volume 73. Lance Paris 1909.

Eterpigny
Effrayé des foudres de l’église, Bouchard partit pour la terre sainte, suivant l’injonction du pape, bien résolu de ne plus reprendre Marguerite ; mais à son retour, il n’eut pas le courage de revenir à son ancien état. Absous mais non dispensé, il rentra dans ses domaines, n’approchant de la Flandre qu’avec honte et confusion, et habita de nouveau avec la comtesse le château d’Etrœungt, que Gauthier de Guise lui avait donné.

Tandis que Bouchard était engagé dans cette déplorable affaire, Gauthier, son frère, s’était rendu en Palestine pour accomplir le vœu qu’il avait fait en 1214. Il y fit beaucoup de bruit selon une ancienne chronique. En 1216, après l’expiration d’une trêve conclue entre les Sarrazins et les Fidèles de la terre promise les rois de Jérusalem, de Hongrie et de Chypre se réunirent à Accon et s’avancèrent vers les rives du Jourdain, pour essayer un généreux effort. Avec eux se trouvait en première ligne le nobles et puissant Gauthier d’Avesnes. Les succès de cette expédition furent partagés. Gauthier, fait prisonnier par les Infidèles fut délivré par les Templiers, qui alors rendaient de si grands services aux Chrétiens de la Palestine. Ces religieux et les chevaliers de l’ordre Teutonique s’associèrent avec Gauthier et d’autres pèlerins pour la construction du château des Etrangers ; ce fut le seigneur de Guise qui en posa la première pierre en 1217.

Cette forteresse est située entre Caïpha (Haïfa) et Césarée, à peu de distance de la mer. On l’appela d’abord le château étroit parce que le chemin de Jérusalem en cet endroit s’appelait la voie étroite (viam strictam). Les Templiers durent quitter Accon ville livrée à toutes sortes de débauches (omni spurcitia plena) et fixer leur résidence au château des Etrangers jusqu’à la réparation des murs de Jérusalem (1). Selon l’Art de vérifier les dates, Gauthier aurait accompagné les Croisés dans leur expédition d’Egypte, où ils se rendirent maîtres en 1219 de la ville de Damiette (2) mais il est plus probable qu’à cette époque il était déjà de retour dans ses terres. En effet, il donna en 1217 aux Templiers établis à Eterpigny, près de Péronne, par Raoul Ier, comte de Vermandois, sept muids de blé de rente sur sa terre de Douilly, en reconnaissance de ce que ces chevaliers l’avaient délivré de la captivité des païens (3). Les Templiers avaient aussi une commanderie à Puisieux, près Chambry, qui comprenait Puisieux, Laon et Catillon-du-Temple.
La maison de Catillon, qui revint plus tard aux frères hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, ainsi que la majeure partie des biens appartenant aux Templiers, possédait, dans les siècles derniers, 3054 jalois (4) de terres prés bois, vignes dont une étendue de 1590 verges et demie, dans les prairies de Guise et de Flavigny-le-Petit, et 3516 verges et demie tant en prés qu’en jardins à Landifay (5).
1. — Histoire de France, tome 17, page 733, Ex Malthoei Paris, majori Anglicana historia.
2. — Art de vérifier les dates.
— Duchesne Histoire de Montmorency, livre 2, page 90.
— Histoire, de Cambrai tome 2, page 399.
3. — Colliette rapporte cette donation en 1207.
4. — Le Jalois (ou Jallois ou Jallais ou Jalais ou Jablois) est une ancienne mesure de capacité pour grains et une mesure agraire anciennement usitée en France.
5. — Colliette attribue la donation de Douilly Godefroy de Guise, mais Godefroy frère de Bouchard était mort depuis longtemps. Cette erreur était d’autant plus facile à commettre que les titres des biens des Templiers ne purent être rassemblés par les frères de Saint-Jean, au dire, de Colliette lui-même. Nous avons substitué le nom de Gauthier à celui de Godefroy, parce que la donation vient naturellement après la croisade de 1214, dont Gauthier fit partie, et la date de 1217 à celle de 1207 parce que ce seigneur ne fut point de la croisade de 1204. Arpentage de 1602 aux archives de l’Aisne. Collection de M. Delaigle, curé de Presles-Thierry.

Sources : Pécheur, Louis-Victor. Histoire de la ville de Guise et de ses environs : de ses seigneurs, comtes, ducs, etc. Tome 1, page 185, 186, 187. Vervins 1851 BNF

Olime 502
Arrêt portant que la haute justice du chemin qui conduit de Noyon à Péronne n’appartient pas aux Templiers de la maison d’Etrepigny (de Tripigniaco), mais bien au Roi. Enquête faite par Dreu de Bray (de Braya) bailli d’Amiens.
Olim tome I folio 21 rº
L’an 1260, Saint-Louis.
Sources: Les Olim ou registres des arrêts rendus par la cour du roi sous les règnes de Saint-Louis, Philippe le Hardi, Philippe Le Bel, Louis le Hutin, et Philippe le Long, Volume 1, années 1254 à 1273. Par Arthur Auguste Beugnot. Paris Imprimerie Royale M. DCCC. XXXIX

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Evreux   (27)

Domaine du Temple d'Evreux


Département: Eure, Arrondissement: Evreux Chef-lieu de canton - 27


Domaine du Temple d'Evreux
Domaine du Temple d'Evreux


Les chevaliers du Temple avaient, vers le milieu du XIIIe siècle, à Evreux, une maison qu'un bourgeois de la ville, nommé Richard Bauduin, tenait d'eux au cens de seize sols tournois par an. Celui-ci, sur la demande des Templiers qui demeuraient à Saint-Etienne de Renneville, leur céda, par ses lettres datées du jour de la fête de saint Michel de l'année 1263, cette maison sise à Evreux, devant l'Hôtel-Dieu, et dont le terrain s'étendait depuis la rue jusqu'au fossé du Roi.

Maison dite commanderie



Maison d'Evreux dite la commanderie
Sources: image de la maison d'Evreux dite la commanderie


La maison se trouvait près de la halle, dans la grande rue, et tenait par derrière à la rivière. Nous la trouvons encore en 1501, tenue à cens ou arrentée, moyennant une redevance annuelle de 50 sols que payait un nommé Noel François. Celui-ci y avait mis une enseigne représentant les quatre fils Edmond. En 1783, cette maison était louée 200 livres.

Nous voyons, d'après un terrier de 1266, que tous les hommes de la commanderie de Saint-Etienne de Renneville avaient le droit de vendre ou d'acheter dans la ville d'Evreux tout ce qu'ils voulaient, sans payer aucune coutume. Ils devaient, pour se faire connaître, porter sur leur manche ou basque une petite croix rouge.
Sources: les commanderies du Grand-Prieuré de France - Eugène Mannier - Paris, Aubry et Dumoulin, 1872 (Paris)

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Excideuil   (24)

Chapelle Templière d'Excideuil


Département: Dordogne, Arrondissement: Périgueux, Canton: Excideuil - 24


Chapelle Templière d'Excideuil
Chapelle Templière d'Excideuil


A Excideuil, les Templiers du Temple Laguyon, possédaient une chapelle près du pont. Elle avait pour vocable Saint-Jean « capella Sancti Johannis de la Reclusa »

Il y avait aussi à Excideuil, une commanderie de l'Ordre de Saint-Antoine, dépendant de l'évêché d'Uzerche au XIIIe siècle, elle passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem sous la direction de la commanderie de Condat en 1481.

La chapelle Saint-Jean ruinée près du pont d'Exideuil.
— Capella Sancti Johannis de la Reclusa, 1490 (O.S.J.)
— Dépendant de la Maison du Temple de la Guyon.
Sources: M. Le Vicomte de Gourgues - Dictionnaire Topographique du Département de la Dordogne - Paris Imprimerie Nationale - M DCCC LXXIII.

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