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Études réalisées sur les Templiers

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Donations égarées dans le cartulaire du Mas-Deu

Donations égarées dans le cartulaire du Mas-Deu, alors qu'elles devaient être ajoutées au cartulaire de Vaour
Donation des lieux de (Granoillet) Graulhet ; (Marlanas) Marnaves ; Ambres, à l'Ordre du Temple
In nomine Ihu Xpi. Notum sit omnibus hominibus presentibus atque futuris, que eu P. de Granoillet ei donat a deu e a madona sancta Maria e a la maio del Temple ma arma e mo cors, e ei donat e lauzat a deu e a ma dona sancta Maria e a la maio del Temple e als frares que ara i son ni adenant i seran, per salut de ma arma e per remissio de mos peccatz, totas las mias causas entegrament et totas las mias honors et totas las mias seynorias e totas las mias drechuras, on eu meyls las i havia ni las tenia ni hom ni femena de me.

Domaine du Temple de Marnaves

Département: Tarn, Arrondissement: Albi, Canton: Carmaux-2 Vallée du Cérou - 81

Domaine du Temple de Marnaves
Domaine du Temple de Marnaves

So es a saber el castel de Granoillet dins ni defora e totz mos ornes e mas femenas, on que eu los aia ni aver les deig. e la força de Marlanas ab totz sos apartenemens, et totas mas terras e mas honors on que sio, ermas e condrechas. e tota la seynoria e tota la honor e la terra erma e condrecha queu ei el castel d'Ambres dins ni defora, on meyls eu las i ei ni hom ni femena de me.

E eu frare Arnal de Bos, comendaire de Vaor, ei recebut tot aquest do entegrament aici com desus es escrich, on om meyls o pot entendre per ara e per totz temps, per me e per los autres fraires del Temple que ara i son ni ænant i seran. e aiso ei fag ab mandament e ab voluntat de frare Arnal Cadel, comandor de Manso. e ab conseil ei (2) en presencia de frare P. lo capela de Vaor, e de frare Daide de Santa-Crocz, e de fraire Gausbert Arnal, e de frare R.
Pelicer.

Domaine du Temple de Graulhet

Département: Tarn, Arrondissement: Castres, Canton: Graulhet - 81

Domaine du Temple de Graulhet
Domaine du Temple de Graulhet

E eu frare Arnals de Bos e li autre fraire sobredig avem promes a vos P. de Granoillet que, dementre que estaretz donatz, podetz tener e possedir totas vostras causas, ab encapio de la maio del Temple, a vostra voluntat.

Tot aquest do aci com desus es escrich (3....) ieu P. de Granollet a la maio del Temple, salva la seynoria de monseynor lo comte de Tolosa.

E eu frare Arnals de Bos e li autre fraire sobredig avem promes a vos P. de Granoillet e als autres cavalers et als prohomes del castel de Granoillet, quil (4) castel gardarem e deffendrem a nostre poder abonafe.

Domaine du Temple d'Ambres

Département: Tarn, Arrondissement: Castres, Canton: Les Portes du Tarn - 81

Domaine du Temple d'Ambres
Domaine du Temple d'Ambres

De tot aiso aici com desus (es) escrich, on om meyls o pot entendre, son testimoni Fortz lo capelas del castel, Arnals d'Auta Riba, Bernat Raimons, Arnal de Serra-Peira, R. Arnal, Vidal de Gontaut, Pons de Sacor, G. de Fares (...) et, P. Arnal Manens, Berengers de Fares, Matfre de la Volta, P.
Carbonel, aquist so cavalier. Arnal de B (ois) asso, P. Ladon, Pons de Catunac, B. Arribat, Ar. de Gavanac, Pons Aymerich, A. de la Roqueta, Sicart de Cavanac, S. de Boissaso, P. Fabre, S. de la Gleia, Fort Sanz, Ar. de Liralbac, R. de Candeil. P. escrivas, qui escrius aquesta carta.

Hoc vero factum fuit anno ab incarnatione domini M. CC. X. mense martii die dominica vespera sancti Benedicti in ecclesia ipsius Castri de Granoillet, Innocencio papa Rome regnante, Philipo rege Franchorum et Johanne rege Anglorum, et sedente Ar. episcopo Albiense (5).
Voir confirmation des donations sur cette page Cabane Monzon

Notes

1. — Extrait du cartulaire des Templiers du Mas-Deu, en Roussillon, rédigé en 1282, f° 133. - Publication faite par l'archiviste des Pyrénées-Orientales, dans la Revue des langues Romanes, (III, pages 7 et 8).
2. — Lisez e.
3. — Un mot illisible dont le sens doit être j'accorde, confirme ou concède.
4. — Il faut lire quel.
5. — Il y a évidemment ici une erreur, car en 1211, le siège d'Albi était occupé par Guillaume Petri. J'ai consulté à ce sujet mon collègue de Perpignan qui, pour me prouver l'exactitude de sa lecture m'a envoyé le facsimilé de la dernière ligne du document. L'erreur ne peut donc provenir que du copiste qui a écrit le cartulaire.

Sources: Revue historique, scientifique et littéraire du département du Tarn, Société des sciences, arts et belles-lettres du Tarn. Albi 1887. Livre numérique de la BNF. Bnf

Texte retrouvés dans le cartulaire du Mas-Deu

S'il est compréhensible que le témoignage unique de 1202, qui, par surcroît, était mal assuré sur le plan paléographique (11), ne pouvait d'emblée emporter la conviction des historiens, il faut noter cependant que deux textes supplémentaires, publiés l'un en France, l'autre en Espagne, permettent de trancher définitivement la question.

Le premier, qui avait échappé à l'attention des éditeurs du cartulaire de Vaour (12), avait paru auparavant dans la Revue des Langues Romanes (13). C'est une charte en provençal, datée de 1211, qui s'est trouvée par erreur incluse dans le cartulaire des Templiers du Mas-Deu, en Roussillon. Ce texte, légèrement déformé par un copiste de langue catalane (14), concerne la donation faite à la maison de Vaour des châteaux de Graulhet et d'Ambres, ainsi que de la « force » de Marnaves (15), toutes localités situées dans le département du Tarn. Le passage le plus intéressant, du point de vue qui nous occupe, est le suivant : E eu frare Arnal de Bos, comendaire de Vaor, ei recebut tot aquest do ... e aiso ei fag db mandament e ad voluntat de frare Arnal Cadel, comandador de Monso. Dans ce texte Monso ne peut désigner que Monzon, non seulement parce qu'il s'agit ici du siège d'une commanderie importante, dont dépend celle de Vaour, mais aussi et surtout parce que La Cabana de Monso n'est attestée, on l'a vu, qu'à partir de 1224.
11. Les éditeurs du Cartulaire de Vaour font remarquer (p. 104, note 1) que le nom de Monzon est « presque entièrement effacé » sur le manuscrit.
12. Il ne figure pas dans l'Appendice de cette publication, où ont été reproduits des textes de la collection Doat.
13. Texte publié en 1872 (tome III) par Alart sous le titre Charte albigeoise (PP. 5-8).
14. On y lit par exemple frare « frère » au lieu de fraire.
15. « Marianas », ainsi que l'indique la publication, doit être une erreur de lecture pour Marlavas, antécédent phonétique de l'actuel Marnaves (Tarn). La fortification (força) en question n'est autre que l'actuel château de Laprune, nommé en 1264 Roca Raino et en 1646 Roqueraynou : cf. l'étude de R. Granier publiée dans les Actes du Congrès d'Albi de la Féd. Lang. Pyr. Gascogne, Albi, 1956, 177-194.

Sources: André Soutou: Les Templiers et l'Aire Provençale. A propos de la Cabane de Monzon. Persée

Mas-Deu et mini cartulaire
En 1144, Raymond de Montesquieu laisse 20 sous à la maison de Saint-Sauveur de Sira (1).
1. Ego Raymundus de Monte Esquino dimito xx sol. ad sanctum Salvatorem de Manso Dei.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, f° 43.


Le supérieur de cette maison portait alors le nom de dispensator, c’est-à-dire intendant. Pareil titre est donné, en 1151, à un prêtre de Villamulaca appelé Guillaume. Celui-ci approuve, de concert avec Pons, prieur du Monastir-del-Camp, la vente d’une vigne et d’un champ faite par Arnald de Nyls à Arnald de Saint-Cyprien, commandeur du Mas Deu (2).
2. Arnaldus de Anyls vendimus Arnaldo de Santo Cipriano, magistro Mansi Dei, illam vineam cum campo quem habemus ad segur in comunal, et vendimus cum laudamento Poncii, prioris de Campo, et Guillelmi, presbiteri de Villamulacha, dispensatoris domus Sancti Salvatoris. — Cartulaire du Temple du Mas Deu, folio 202, v°.

Le monastère de Saint-Sauveur se trouvait dans le voisinage du Mas Deu, et le prieur du Monastir-deI-Camp était le seigneur du terroir de Villamulaca où se trouvait l’alleu vendu par Arnald de Nyls.
Ce dernier, l’année suivante, cède au même monastère et au même commandeur un champ surnommé Stagnum Clara (3).
3. Ego Arnaldus de Anyls vendo et concedo Domino Deo et Sancti Salvatoris ecclesiœ et magistro Arnaldo Mansi Dei unum campum qui est mei alodii sit in adjacentia Sancti Juliani Villamulacha, in loco qui vocantur Stagnum Clara.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, folio 193, r°.


En 1186, il y avait, à Saint-Sauveur de Sira, une petite communauté, Guillaume de Eclel était à sa tête (4).
4. Histoire de Languedoc, tome IV, n° 153.

Raymond de Toulouges lui succède en 1198. A cette date, il reçoit une oblate, Estella, mère de Raymond de Maureillas. Celle-ci, pour former sa dot, donne au monastère de Saint-Sauveur une borde située dans le terroir de Céret (5).
5. In Christi nomine... Notum sit quod ego stella domina, mater Raymundi de Maurelianis, dono et offero omnipotenti Deo et ecciesiæ Sancti Salvatoris Sirani quæ est juxta Mansum Dei, ante altare, in manu Raymundi de Tolujis, monachi, ministri hujus ecclesiæ.... borda de Céret.
— HENRY, Histoire du Roussillon, tome I, page 503.


La même année, Raymond de Toulouges achète à Raymond Dany, de Banyuls-dels-Aspres, tous les droits qu’il possède sur un moulin bâti dans le voisinage de Saint-Etienne de Nidoleras, non loin d’un moulin appartenant à Guillaume, batlle de Montesquieu (6).
6. Ego Raymundus Dany de Banyuls et uxor mea vendimus Domui Sancti Salvatoris et tibi Raymundo de Tolugiis, ministro hujus domus, omnia jura quæ habemus in unum molendinum nostrum quem habemus totum integrum in casale molendinorum de Banyuls, in termino et adjacentia Sti Stephani de Nidoleris, et est juxta molendinum Guilleimi, bajuli de Monte Esquino.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, filio 3, v°.


Le 19 des calendes de février 1199, Raymond, prieur du Monastir-del-Camp, Mauratin, de Banyuls-dels-Aspres, et quelques autres généreux compositeurs ménagent une transaction entre Raymond de Toulouges et Gensane de Villamulaca (7).
7. Publicateur,année 1836, n° 32.

En 1201, Raymond de Toulouges reçoit encore diverses propriétés rurales de Hugues de Tatzo.
L’année suivante (1202), Bernard de Pineto desservait le monastère de Saint-Sauveur. Le 5 mai 1205, il accepte un don généreux offert par Raymond de Villalonga, prévôt de Trouillas (8).
8. Ego Raymundus de Villalonga, precentor Elnensis et prepositus de Trulars, dono domui Sancti Salvatoris de Sirano et tibi Bernardo de Pineto, monacho dispensatori ejusdem domus, etc.
— Cartulaire du Temple, folio 13, v°.
— La donation de la seigneurie de Trullas fut faite le 3 des calendes d’août de l’année 18 du règne de Lothaire, qui revient à l’année 971 de l’hère chrétienne. Dans cet acte consenti par la comtesse Eva et son fils Sunyer, évêque d’Elne, en faveur du chapitre d’Elne, il est dit que les donateurs font confronter le terroir de Trullas avec le ruisseau appelé riu sec, à l’endroit où est bâtie la chapelle de Sainte-Eulalie, et avec les terroirs de Pontella, Anyls et Candell. Le titre de prévôt de Trullas était donné au membre du chapitre d’Elne qui administrait cette seigueurie.


Deux ans après (1207), Bernard de Villamulaca cède volontairement au même monastère et, en particulier, nominatim, à Bernard de Pineto toute la dîme de deux vignes qui lui appartiennent en propre, et la dîme d’une autre vigne que son aïeule Ermessende avait déjà donnée à la maison de Saint-Sauveur de Sira (9).
9. Ego Bernardus de Villamulacha dono loco Sancti Salvatoris de Sirano et nominatim tibi Bernardo de Pineto, ejusdem loci procuratori, omnnem decimam duarum vinearum simul cum alia decima illius vineæ quam avia mea Ermessendis condam Sancto Salvatori dedit et demisit.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu f° 14, r°.


En 1211, Guillaume, prieur du Monastir-del-Camp, opère un échange avec les Templiers du Mas Deu. La terre échangée est limitée par une propriété travaillée par le monastère de Saint-Sauveur (10).
10. Ego Guillelmus, prior Sanctæ Mariæ de Campo, commutto cum domo Mansi Dei et affrontat dicta terra in communali quod laborat domus Sancti Salvatoris.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu folio 98, r°.


Bernard de Pineto gouvernait toujours la même maison de Saint-Sauveur le 15 des calendes d’avril 1212. Ce même jour, Guillaume Jorda du Soler, archidiacre d’Elne, donne à l’église de Saint-Sauveur et à Bernard de Pineto, ministre de cette église, une grande garrigue appelée la Comba d’Oriola, sise au terroir de Trullas. Elle est bornée par le chemin public qui va de la maison du Mas Deu à Villamulaca et par la rivière du Réart.

Deux ans plus tard (1214), Guillaume de Montesquieu lègue 5 aymines d’orge à la maison de Saint-Sauveur (11).
11. Ego Guillelmus de Monte Esquino... dimitto domni Sancti Salvatoris juxta Mansum Dei V eiminas ordei.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, f° 29, r°.


Bernard de Pineto était toujours à la tête de cette maison en 1217. Cette année, Arnald de Mudagons livre au monastère un homme qui portait le nom de Guillaume Comte et qui lui appartenait en propre (12).
12. Arnaldus de Mutacionibus trado Domui Sancti Salvatoris de Sirano et Bernardo de Pineto, priori ejusdem domus, quendam hominen nostrum, scilicet Guillelmum Comitem.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, f° 14, r°.


Au mois de novembre 1229, Marie, fille de Bernard de Candell (4), vend à la milice du Temple l’honneur qu’elle possède dans la paroisse de Villamulaca, à l’endroit appelé Comunal. Elle jouissait de cet honneur pour la maison du Mas Deu et pour les maisons du Monastir-del-Camp et de Saint-Sauveur de Sira (13).
13. Ego Maria, filia Bernardi de Candello, et infantes ejusdem vendimus domui Milicioe Templi universum honorem que habemus pro domo Mansi Dei et pro domibus Beatæ Mariæ de Campo et Sancti Salvatoris de Sirano interminis Sancti Juliani de Villamulacha, in loco qui vocatur ad Comunal.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, f° 102, r°.


Décadence du monastère
La maison de Saint-Sauveur de Sira tombe bientôt en décadence. Déjà, en 1238, elle dépendait du monastère de Saint-Sauveur de Breda, au diocèse de Girone (14).
14. Histoire de Languedoc, tome IV, n° 153.
Quelles furent les causes de cette décadence ?
Elles sont expliquées dans un document daté des calendes de janvier 1239. L’abbé du monastère de Breda et Guillaume de Planis, ministre de Saint-Sauveur, déclarent que la maison de Sira est grevée de plusieurs dettes résultant des dépenses qu’elle a dû s’imposer à cause des guerres qui ont ravagé et qui ravagent, encore le Roussillon.


Le monastère a été saccagé par la troupe. Les soldats ont enlevé le linge, les vivres et tout le mobilier. Ils ont laissé la Maison dans un état déplorable. A peine si les quatre murs ont été respectés. Encore sont-ils détériorés sur divers points. Il faut une somme assez élevée pour remettre les choses en état.
Voilà pourquoi il a fallu emprunter.

Et c’est pour acquitter les dettes contractées que l’abbé de Breda et Guillaume de Planis vendent à Pierre de Melon, précepteur du Mas Deu, une vigne que le monastère de Saint-Sauveur possède dans le territoire de Saint-Julien de Villamulaca.Le prix de vente est de 150 sous de Malgone (1).
15. Notum sit omnibusquod nos Bernardus, Dei gratia abbas Sancti SalVatoris de Breda, Gerundens. dioces. et nos Guillelmus de Planis, monachus minister Sancti Salvatoris de Cirano, Eln. dioec., scientes in veritatem quod domus nostra Sancti Salvatoris de Cirano pluribus et diversis debitis est Onerata propter nimias expensas quas facere oportuit propter vicinam guerram quæ diu fuit in Rossilione et adhuc est... vendimus vobis fratri Po de Melon, preceptori Domus Dei, quandam vineam in terminis Sancti Juliani Villamulacha, vendimus precio CV sol. Malgon. — Cartulaire du Temple du Mas Deu, folio 129, v°.

En 1258, l’abbé du monastère de Breda ratifie une transaction Passée entre la commanderie voisine du Mas Deu et Guillaume de Cosprons, ministre de Saint-Sauveur de Sira.

La décadence s’accentue dans les années suivantes. La maison de Saint-Sauveur perd successivement toutes ses propriétés. Celles-ci sont achetées par divers particuliers. Ainsi, le 7 des calendes de juin 1273, Pierre de Camp Roudoun, remplissant les fonctions de précepteur du Mas Deu, livre à acapte, à un habitant de Perpignan, un champ situé dans les limites de la paroisse de Toulouges. Ce champ appartenait autrefois au prieuré de Saint-Sauveur (16).
16. Nos frater Petrus de Campo Rotundo, tenens locum preceptoris in bajulia Mansi Dei, tradimus ad acapitum vobis P Rubei, judici Perpiniani, campum qui est in terminis Sanctæ Mariæ de Tolugiis, qui campus fuit prioratus Sancti Salvatoris.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu, foluo 142, v°.


Vente de la maison de Saint-Sauveur de Sira
Le monastère de Saint-Sauveur de Sira n’était plus qu’une ferme. Aussi, l’abbé de Saint-Sauveur de Breda songe-t-il à la vendre avec les dépendances qui lui restaient encore. C’est donc le 16 des calendes d’août 1273 que la vente est consentie aux hospitaliers du Mas Deu.

Dans l’acte de vente sont compris les biens qui suivent :
1° — Le manse d’Agrevol, dans la paroisse de Saint-Pierre de la Serra (17).
2° — Le manse del Compte, dans la paroisse de Toulouges.
3° — Tous les manses, bordes et vignes situées dans les paroisses de Canohès, de Toulouges, de Banyuls-dels-Aspres, de Trouillas, de Nyls, de Saint-Jean-la-Cella, et dans le prieuré du Monastir-del-Camp. Le prix d’achat est de 12.000 sous de Malgone.
17. L’église de Saint-Pierre-de-la-Serra — aujourd’hui la Trinité — fut consacrée en 953 par Riculfe, évêque d’Elne.

Toutefois, les hospitaliers du Mas Deu étaient obligés de faire célébrer les offices divins dans l’église de Saint-Sauveur de Sira et dans la chapelle de Saint-Michel de Candell qui dépendait de l’église de Saint-Sauveur. Ils devaient également faire brûler des lampes dans ces deux sanctuaires (18).
18. Nos Bernardus, abbas Sancti Salvatoris Bredens., Diœcesis Gerundensis, et omnes monachi..., cum res sint in monasterio nostro valde remoto et non possit agressus haberi sine magnis sumptibus, vendimus domui Mansi Dei domum nostram vocatam Sancti Salvatoris de Cirano, et totum mansum vocatum de « Agrevol » quem habemus in parrochia Sancti Petri de Serra, et totum mansum quem habemus in parrochia de Tologiis vocatum « del compte », et totam bordam et alios mansos et bordas et vineas quæ habemus in parrochiis de Tologiis, de Canuis, de Baynullis, de Trulariis, de Anilis et Sancti Joanni et Sanctæ Mariæ de Campo. precio duodecimmillium sol. Malg., pacto quod domus Mansi Dei sit obligata facere desservire et omne divinum officium facere celebrari in ecclesia Sancti Salvatoris et in capella Sancti Michaëlis de Candello ejusdem ecclesiæ subjecta et illas illuminatas tenere.
— Cartulaire du Temple du Mas Deu folio 10, v°.


Au commencement du XVIIIe siècle, la maison de Saint-Sauveur était complètement ruinée. En 1727, on remarquait encore les vestiges et presque tous les fondements d’un ancien édifice. On leur donnait le nom de Sant Salvador
Cette appellation est restée.
Sources : GIBRAT Joseph. Revue catalane : organe de la Société d’études catalanes. Perpignan 1912-01-15 BNF

Præceptor Templiers
Arnau de Sant Cebrià, 1149
Guillem Ainell, 1200
G. Tort, 1252
Guillem de Londres, 1255
Guillem de Montgri, 1264
Ramon des Bach, 1278
Guillem de Benages, 1287
G. d’Abellars, 1297
Ramon Saguardia, 1304-1307
Sources : Les Cases de Templiers Y Hospitaliers en Catalunya Archives Org

Voir aussi sur Wikipedia la commanderie du Mas Déu
Et Robert Vinas. La Commanderie du Masdéu

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